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Dol - Lettre des réseaux

Le dol est un vice du consentement qui a pour conséquence


la nullité relative du contrat. L’article 1116 du Code civil définit
le dol comme une manœuvre frauduleuse, émanant du
cocontractant et déterminant du consentement. Est considéré
comme une manœuvre frauduleuse le fait de délivrer une
information inexacte (Cass. civ. 3ème, 6 nov. 1970: JCP 1971.
II. 16942) ou de s’abstenir de délivrer une information qui
aurait dû être délivrée (Cass. com., 11 mai 2005, pourvoi n°
03-17.682). Le dol suppose que cette fausse information ou
absence d’information soit intentionnelle (Cass. com., 28 juin
2005, pourvoi n°03-16.794). Enfin, elle ne permet d’obtenir la
nullité du contrat qu’à la condition qu’il soit démontré que la
victime du dol n’aurait pas contracté si elle avait eu
connaissance de l’information, ou à tout le moins qu’elle
aurait contracté à des conditions différentes. L’action en
nullité pour dol peut être accompagnée d’une demande en
dommages et intérêts, et il est permis de solliciter des
dommages et intérêts sans solliciter la nullité du contrat
(Cass. com., 10 janvier 2012, pourvoi n°11-21.954).

Le dolus bonus (ou « Bon dol ») vise quant à lui les allégations
excessives, voire mensongères, dont la gravité est jugée
insuffisante pour motiver l’annulation du contrat. Le refus de
sanction repose, d’une part, sur les mœurs commerciales,
lesquelles s’accommodent de la publicité, de l’habileté ou de
l’outrance, d’autre part, sur le devoir de vigilance qui oblige
tout client à se constituer défenseur de ses propres intérêts,
la crédulité et la sottise ne pouvant servir de titres.

Voir notamment sur ce sujet une sélection de décisions, et


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