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FISCALITE INTERNATIONALE

PROBLEMES FISCAUX INTERNATIONAUX ET


CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE
IMPOSITION (CNDI)
La double imposition a des effets négatifs sur les économies des pays
certains Etats ont pris des mesures internes afin d’atténuer ces effets :
 exonération de bénéfices de source étrangère,
 déduction de l’impôt payé à l’étranger...
Ces mesures ne sont d’aucune garantie en ce qui concerne leur portée et leur
durée, elles sont susceptibles de modification ou d’abrogation à tout moment.
Ainsi, la suppression des obstacles que constitue la double imposition pour le
développement des relations économiques entre les pays nécessite un cadre
juridique stable, objectif qui ne peut être atteint et assuré que par des traités
internationaux, «CNDI», du fait de leur force juridique supérieure à celle du
droit interne. Ces conventions sont la source du droit fiscal international. Elles
aspirent tant à :
• pallier les risques d'une double imposition,
• promouvoir l'investissement ,
• renforcer l'entraide entre administrations fiscales surtout au niveau de la lutte
contre la fraude et l'évasion fiscales,
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
SECTION 1 PROBLEMES POSES PAR LA DOUBLE IMPOSITION
INTERNATIONALE
 La mondialisation de l’économie, caractérisée par une grande mobilité de capital et de
revenu a pour conséquence directe l’interaction des législations fiscales d’au moins deux
Etats:
 Un Etat de résidence du bénéficiaire du revenu, qui réclame un droit de regard sur les
revenus et bénéfices de ses résidents là où ils sont réalisés,
 Un autre Etat, celui de la source des revenus ou des bénéfices, qui cherche quant à lui
à appréhender les revenus réalisés sur son territoire.
 l’Etat de résidence du bénéficiaire aura un droit d’imposition de la totalité des revenus,
alors que l’Etat de la source aura le droit d’imposer le revenu réalisé sur son territoire,
d’où une double imposition du revenu réalisé dans ce dernier Etat. Le problème serait
plus grave si la personne qui réalise les revenus serait considérée comme un résident des
deux Etats, en vertu de leur législation interne respective.
 Dans ce cas, chaque Etat aura le droit d’imposer la totalité des revenus et la double
imposition ne sera pas partielle mais portera sur l’intégralité du revenu. A ce titre, il
convient de distinguer 2 types des doubles impositions internationales : La double
imposition juridique et la double imposition économique.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
SECTION 1 PROBLEMES POSES PAR LA DOUBLE
IMPOSITION INTERNATIONALE
La double imposition juridique
Le comité des affaires fiscales de l’ organisation de
coopération et de développement économiques-
OCDE-, la double imposition juridique la définie
comme « l’application d’impôts comparables dans
deux ou plusieurs Etats au même contribuable, pour
le même fait générateur et pour des périodes
identiques ».
Elle consiste, à soumettre le même contribuable au
titre du même revenu à deux impôts, ou plus, de
même nature au profit de plus d’un Etat.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
SECTION 1 PROBLEMES POSES PAR LA DOUBLE IMPOSITION INTERNATIONALE

 La double imposition économique

Selon le comité des affaires fiscales de l’OCDE, la double


imposition économique consiste à « soumettre deux personnes
juridiquement distinctes à la même nature d’impôt dans plus d’un
Etat, à raison du même revenu »

Cette situation est beaucoup plus délicate à appréhender


comparativement à la précédente, car elle met en jeu deux
contribuables différents.

 Des phénomènes de double imposition économique peuvent se


produire au sein même des Etats. Exemple : dividendes taxés au
niveau de la société et au niveau du bénéficiaire
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
SECTION 2 LES PROCEDES DE SUPPRESSION DES DOUBLES
IMPOSITIONS INTERNATIONALES
 Elimination des doubles impositions dans le cadre du droit commun Tunisien (code IRPP
et IS)
Prenant en considération l’effet négatif de la double imposition sur le développement des
investissements étrangers en Tunisie et des investissements tunisiens à l’étranger, la Tunisie a
adopté dans le cadre de sa législation interne une approche permettant de limiter la double
imposition internationale aussi bien pour les PP que pour les PM .
Pour les personnes physiques
Personnes résidentes
 En vertu de l’art 36 du code de l’IRPP /IS, la PP résidente en Tunisie n’est pas imposable
sur son revenu de source étrangère ayant subi l’impôt dans l’Etat de la source, ce dont il
résulte qu’elle ne peut pas faire l’objet d’une double imposition.
 la catégorie « autres revenus » définie à l’art 36 comprend les revenus de source
étrangère non imposés dans le pays de la source, y compris les revenus qui sont hors
champ d’application de l’impôt.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
LES PROCEDES DE SUPPRESSION DES DOUBLES
IMPOSITIONS INTERNATIONALES
Elimination des doubles impositions dans le cadre du droit
commun Tunisien (code IRPP et IS)
Personnes non résidentes
Principe : imposition des revenus de source Tunisienne nonobstant
le régime de ces revenus dans le pays de résidence du bénéficiaire

Les PP non résidentes en Tunisie qui réalisent des revenus de


source tunisienne sont soumises à l'IR uniquement à raison de ces
revenus (réalisés en Tunisie ou payés à partir de la Tunisie).
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
SECTION 2LES PROCEDES DE SUPPRESSION DES DOUBLES
IMPOSITIONS INTERNATIONALES
Elimination des doubles impositions dans le cadre du droit commun Tunisien
(code IRPP et IS)
Exception : Revenus de source Tunisienne non soumis à l’impôt
Les revenus de source tunisienne réalisés par les non-résidents sont exonérés
de l’impôt dans les cas suivants:
L’exonération est prévue par le droit commun : Il s’agit notamment des:
 intérêts des dépôts en devises,
 rémunérations pour affrètement de navires ou d’aéronefs affectés au trafic
international;
 plus-values provenant de la cession des actions cotées à la BVMT
acquises ou souscrites avant le 1/1/2011 ou la cession des actions dans le
cadre d’opérations d’introduction à la BVMT ;
 rémunérations payées en contrepartie de la commercialisation des biens,
du matériel et des équipements non réalisées dans le cadre
d’établissements situés en Tunisie.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
SECTION 2 LES PROCEDES DE SUPPRESSION DES
DOUBLES IMPOSITIONS INTERNATIONALES
Elimination des doubles impositions dans le cadre du droit commun Tunisien
(code IRPP et IS)
Exception : Revenus de source Tunisienne non soumis à l’impôt
Les revenus de source tunisienne réalisés par les non-résidents sont exonérés de
l’impôt dans les cas suivants:
 l’exonération est prévue par la CNDI conclue entre la Tunisie et le pays de
résidence du bénéficiaire de la rémunération
Quand il s’agit de résidents de pays ayant conclu une CNDI avec la Tunisie il y a
lieu de se référer aux dispositions de la convention en question, et ce, du fait que les
dispositions du droit commun ne doivent pas déroger aux dispositions des CNDI.
 Les revenus couverts par le champ d’application fixé par le droit commun mais
qui ne sont pas compris dans le champ d’application de l’impôt prévu par la
convention, demeurent non imposables lorsqu’ils sont réalisés par des résidents
des pays ayant conclus une CNDI avec la Tunisie.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
.Pour les PM
PM ayant une exploitation sise en Tunisie
 L’élimination des doubles impositions internationales est consacrée par le principe de la
territorialité de l’IS prévu par l’art 47 du code de l’IRPP /IS:
« les bénéfices passibles de l’impôt sur les sociétés sont ceux réalisés dans le cadre d’entreprises
exploitées en Tunisie ».
 En conséquence, les bénéfices réalisés par les sociétés résidentes en Tunisie dans le cadre des
exploitations sises à l’étranger ne sont pas pris en considération pour la détermination de leurs
résultats soumis à l’impôt sur les sociétés en Tunisie (hors champ d’application de l’IS).
Toutefois, les produits réalisés par lesdites sociétés à l’étranger en dehors d’une exploitation sise
à l’étranger (revenus passifs) sont pris en considération pour la détermination de leur résultat fiscal
il s’agit notamment :
 des intérêts des crédits octroyés aux entreprises résidentes ou établies à l’étranger,
 des revenus des placements à l’étranger,
 des revenus des participations au capital de sociétés résidentes à l’étranger y compris
les dividendes et la plus-value de cession des participations,
 des jetons de présence distribués par les sociétés établies à l’étranger.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS

Pour les PM
PM non établies, non domiciliées en Tunisie

Les PM non résidentes non établies qui réalisent des revenus de


source tunisienne sont soumises à l'IS uniquement à raison de ces
revenus. Elles bénéficient des mêmes exonérations des revenus
accordées aux PP non résidentes réalisant des revenus de source
tunisienne .
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
Elimination des doubles impositions dans le cadre des CNDI
Deux principes pour éliminer la double imposition par l’Etat dont le
contribuable est résident: l’exemption et l’imputation.
Le principe de l’exemption
l’Etat de la résidence R n’assujettit pas à l’impôt les revenus imposés
dans l’Etat de la source S. (Ce principe est appliqué notamment aux
revenus fonciers et aux salaires). Le principe de l’exemption peut être
appliqué suivant deux méthodes :
L’exemption intégrale
Le revenu imposable dans l’Etat de la source S n’est, en aucune façon,
pris en compte par l’Etat de résidence R aux fins de son impôt ; l’Etat
R ne tient pas compte pour le calcul de l’impôt, des revenus qui ont été
imposés dans l’Etat S.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS

Elimination des doubles impositions dans le cadre des CNDI


Exemple de L’exemption intégrale :
Une personne dispose d’un revenu total de 20.000 DT dont 15.000 DT proviennent de
son Etat de résidence (R) et 5.000 DT d’un autre Etat (S).

 Le taux de l’impôt dans l’Etat (R) est 50% pour un revenu de 20.000 DT et 40%
pour un revenu de DT (système de taux progressif).
 Dans l’Etat (S) le taux de l’impôt est 20% pour un revenu de 5.000 DT.
 Application de la méthode de l’exemption :
 Impôt perçu dans l’Etat (R) 15.000 DT x 40% : 6.000 DT.

Impôt perçu dans l’Etat (S) 5.000 DT x 20% : 1.000 DT.


TOTAL : 7.000 DT
 En l’absence de convention, l’Etat (R) aurait perçu un impôt de : 20.000DT x 50% =
10.000 DT
 En l’Etat (S) aurait perçu un impôt de 5.000 DT x 20% = 1.000 DT.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
Elimination des doubles impositions dans le cadre des CNDI
L’exemption avec progressivité (ou méthode du taux effectif)
Le revenu imposable dans l’Etat de la source S n’est pas imposé par
l’Etat de résidence R, mais l’Etat R conserve le droit de prendre en
considération ce revenu pour déterminer le taux effectif d’imposition
correspondant aux revenus imposables.
Exemple : En reprenant les données de l’exemple précédent, l’Etat
(R) calcule l’impôt sur une base de 15.000 DT, mais prenant en
compte les revenus perçus dans l’Etat (S), il appliquera un taux de
50% soit :
15.000DT x 50% = 7.500 DT
L’impôt dû dans l’Etat (S) demeure inchangé par rapport à
l’application de la méthode de l’exemption intégrale, soit 5.000DT x
20% = 1.000 DT.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS

Elimination des doubles impositions dans le cadre des CNDI


Le principe de l’imputation
l’Etat de résidence R calcule l’impôt sur la base du montant total des
revenus du contribuable, y compris ceux qui proviennent de l’autre
Etat S. L’Etat R déduit ensuite de l’impôt qui lui est dû celui qui est
payé dans l’autre Etat S. (Ce principe est appliqué notamment aux
revenus passifs : dividendes, intérêts et redevances). Le principe de
l’imputation est appliqué suivant deux méthodes principales :
 L’imputation intégrale:
L’Etat R accorde une déduction correspondant au montant total de
l’impôt effectivement payé dans l’autre Etat S sur des revenus
imposables dans cet Etat.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
Exemple d'imputation intégrale: Une P dispose d’un revenu total de
20.000 DT dont 15.000 DT proviennent de l’Etat résidence (R) et 5.000
DT de l’autre Etat (S). Le taux de l’impôt applicable dans l’Etat (R) est
de 30% pour un revenu de 20.000 DT, dans l’Etat (S), le taux de l’impôt
est de 40% pour un revenu de 5.000 DT.

• L’impôt calculé dans l’Etat (R):

• Impôt payé dans l’Etat (S)

5.000DT x 40% = 2.000 DT

• L’impôt dû par le contribuable dans

l’Etat (R) 6.000DT – 2.000DT = 4.000 DT


CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
 L’imputation partielle: La déduction accordée par l’Etat R
au titre de l’impôt payé dans l’autre Etat (S) est limitée à la
fraction de son propre impôt qui correspond aux revenus
imposables dans l’autre Etat.
Ex : On reprendra les données de l’exemple précédent.
 Impôt calculé dans l’Etat (R)
20.000 x 30% = 6.000 DT
 L’impôt correspondant au 5.000 de source étrangère est

de :5.000 x 30% = 1.500 DT (à déduire dans l’Etat (R)


 L’impôt payé dans l’Etat (S) 5.000 x 40% = 2.000 DT

L’impôt dû par le contribuable

dans l’Etat (R) 6.000 DT – 1.500 DT

= 4.500 DT
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS

 La méthode de l’imputation partielle est la plus


généralement appliquée, elle est la plus utilisée
par la Tunisie dans le cadre de ses CNI conclues
avec les autres pays.
 La différence fondamentale entre les méthodes
consiste en ce que les méthodes de l’exemption
considèrent le revenu alors que les méthodes de
l’imputation considèrent l’impôt.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS
Crédits d’impôt fictifs
 Certains Etats accordent afin d’attirer l’investissement étranger divers incitations
fiscales aux investisseurs étrangers. Lorsque l’Etat de résidence d’un investisseur
étranger applique la méthode de l’imputation, le bénéfice de l’incitation accordée par
l’Etat de la source pourra se trouver réduit dans la mesure où l’Etat de résidence,
lorsqu’il impose un revenu ayant bénéficié de l’incitation, n’octroie une déduction que
pour l’impôt effectivement acquitté dans l’Etat de la source.
 De même, si l’Etat de la résidence applique la méthode de l’exemption, mais
subordonne l’application de cette méthode à un certain niveau d’imposition dans
l’Etat de la source, l’octroi d’une réduction d’impôt par l’Etat de la source peut avoir
pour effet de faire perdre à l’investisseur le bénéfice de l’application de la méthode de
l’exemption dans son Etat de résidence.
 Pour éviter un tel effet dans l’Etat de la résidence, certains Etats ayant adopté des
mesures d’incitation fiscale souhaitent faire figurer dans leurs conventions des
dispositions qualifiées généralement de « Crédits d’impôt fictif ». Principe selon lequel
l’impôt qui a fait l’objet d’une exonération dans l’Etat de la source sera considéré
comme payé et sera déduit de l’impôt dû dans l’Etat de la résidence.
CHAPITRE I ROLE DES CNDI DANS LA PRESERVATION
DE L’ELIMINATION DES DOUBLES IMPOSITIONS

« L’intérêt de conclure une CNDI est évident, car en plus


de l’avantage de mettre en place un cadre juridique
comportant un élément de sécurité et de prévisibilité dans
les relations interétatiques garantissant pour la Tunisie le
droit d’imposer et évitant également tout risque de double
imposition, ces conventions permettent, en outre, de
protéger les incitations fiscales que la Tunisie accorde
aux Investisseurs étrangers. »
CHAPITRE II LES CNDI SOURCE DU DROIT
FISCAL INTERNATIONAL

 Les conventions fiscales sont la source du DFI.


 Les conventions fiscales aspirent tant à pallier les risques
d'une «superposition d'impositions», qu'à promouvoir
l'investissement qu'à renforcer l'entraide entre
administrations fiscales surtout au niveau de la lutte contre la
fraude et l'évasion fiscales.
 Deux modèles de conventions ont vu le jour. Ces modèles
ne sont que des directives, les Etats n'ont nullement
l'obligation de s'y soumettre. Le modèle de l'OCDE est
apparu en premier, le modèle de l'ONU l'a suivi. Ce dernier
constitue un quasi réplique de son prédécesseur par les pays
en voie de développement.
LES MODELES DE CONVENTION
UN GUIDE POUR L’ELABORATION DES CNDI
Le Modèle de Convention de l’OCDE
Influence du Modèle de Convention de l’OCDE
 Les pays Membres de OCDE- (les pays de l’Europe avec les Etats-Unis,
le Canada, le Chili, La Corée, Le Japon et le Mexique) ont pris
conscience depuis longtemps de la nécessité de clarifier, unifier et
garantir la situation fiscale des contribuables qui exercent des activités
commerciales, industrielles, financières ou autres dans d’autres pays
grâce à l’application par tous les pays de solutions communes aux cas de
double imposition.
 Tel est le principal objet du Modèle de l’OCDE de Convention fiscale
concernant le revenu et la fortune, qui a eu une profonde influence sur la
pratique des traités internationaux. Il forme la base de la plupart des
traités entre les pays, visant à protéger les contribuables contre la double
imposition, en vue d’améliorer le flux du commerce international et de
l’investissement ainsi que le transfert de technologie, tout en conservant
des droits d’imposition appropriés pour les gouvernements.
LES MODELES DE CONVENTION
UN GUIDE POUR L’ELABORATION DES CNDI
Le Modèle de Convention de l’OCDE
 Influence du Modèle de Convention de l’OCDE
 L’influence du Modèle de Convention s’est exercée bien au-delà de
la zone de l’OCDE. Il a été utilisé comme document de référence
essentiel dans les négociations entre pays Membres et pays non
membres, et même dans les négociations entre pays non membres.
 Les commentaires portant sur les dispositions du Modèle de
Convention publiés par l’OCDE, présentent un guide largement
reconnu pour l’interprétation et l’application des dispositions des
conventions bilatérales existantes.
 Cela a facilité l’interprétation et l’application de ces conventions
bilatérales selon des principes communs. A mesure que le réseau de
conventions fiscales se développe, un tel guide ne peut que prendre
de plus en plus d’importance.
LES MODELES DE CONVENTION
UN GUIDE POUR L’ELABORATION DES CNDI
Le Modèle de Convention de l’OCDE
Grandes lignes du Modèle de Convention de l’OCDE
Le Modèle de Convention de l’OCDE commence par indiquer son
champ d’application (personnes concernées et impôts visés par la
convention : chapitre I) et par définir certains termes (personne,
entreprise, société, national,… : chapitre II). La partie la plus
importante est constituée des chapitre III à V qui définissent les
compétences de chacun des deux Etats contractants en matière
d’imposition du revenu (bénéfices des entreprises, biens immobiliers,
dividendes, intérêts, redevances, gain en capital, salaires, pensions…) et
les modalités de suppression de la double imposition internationale. Ils
sont suivis de dispositions spéciales (non-discrimination, procédure
amiable, assistance administrative : chapitre VI) et des dispositions
finales (entrée en vigueur et dénonciation, chapitre VII).
LES MODELES DE CONVENTION
UN GUIDE POUR L’ELABORATION DES CNDI
Le Modèle de Convention de l’ONU
 De nombreux pays en développement, avaient présenté de critiques
au modèle de l’OCDE, reflétant les intérêts des « Pays riches ».
 Le Conseil Economique et Social de l’ONU a publié un Modèle de
Convention de l’ONU et un manuel de négociation. Ce Modèle de
l’ONU, qui reprend un grand nombre d’articles du Modèle OCDE
conserve généralement une plus grande part des recettes fiscales
pour l’État source, le pays où l’investissement ou toute autre activité
a lieu.
 Le modèle de l’OCDE conserve une grande part à l’État de
résidence, le pays de l’investisseur, du commerçant, etc.
 Le Modèle de l’ONU octroie donc en principe aux pays en
développement plus de droits d’imposition sur les revenus générés
par les investissements étrangers qui y sont effectués.
LECTURE D’UNE CNDI
Conclusion des CNDI
Définition : Une CNDI est un traité international conclu entre deux
Etats ou plus. Une fois entrée en vigueur, une CNDI a une valeur
juridique supérieure à celle des lois internes. En Tunisie, le principe
de la suprématie des CNDI par rapport au droit commun est
consacré notamment l’art 2 du code l’IRPP/IS « sous réserve des
dispositions des conventions internationales et des accords
particuliers, l’impôt sur le revenu est dû…… ».
Négociation et entrée en vigueur
En Tunisie, la compétence de négociation est partagée entre le
Ministère des Affaires étrangères et le Ministère des Finances. Mais
dans la pratique le rôle le plus actif est généralement joué par les
techniciens et les experts de l’administration fiscale, relevant du
ministère des finances .
LECTURE D’UNE CNDI
Négociation et entrée en vigueur
La négociation
La durée des négociations est très variable selon les cas (de
quelques jours à plusieurs années, en un seul round ou à
plusieurs reprises).
La signature et la ratification
 En principe la compétence pour signer un traité
appartient au Président de la République. Cependant,
dans la pratique, les conventions fiscales sont signées par
des ministres ou des ambassadeurs.
 Une convention n’entre pas en vigueur qu’après sa
ratification. La ratification des conventions se fait par le
vote d’une loi autorisant son approbation.
LECTURE D’UNE CNDI
Négociation et entrée en vigueur
Entré en vigueur de la convention
 Les conventions prévoient souvent la date de leur entrée
en vigueur. A cet effet elles renvoient aux règles de droit
interne de chacun des deux Etats signataires fixant la date
d’entrée en vigueur.
 En Tunisie une convention internationale n’entre en
vigueur qu’après sa ratification et sa publication au
journal officiel (JORT).
 Une des formules le plus souvent retenues consiste à
fixer la date d’entrée en vigueur après la notification, par
chacune des parties, de l’accomplissement des
procédures internes prévues pour l’entrée en vigueur.
LECTURE D’UNE CNDI
Le réseau des conventions conclues par la Tunisie
 Le réseau conventionnel tunisien est actuellement
relativement important (vue la dimension de notre pays).
La Tunisie a signé +50 conventions (au1/1/2020 : 50
conventions sont en vigueur). La mise en place de ce
réseau conventionnel a commencé dès 1972 date d’option
d’une politique économique libérale et ouverture sur ext.
 Le rythme de conclusion des CNDIs’est accéléré à partir
de 1986, date d’adoption du plan de redressement
structurel, l’orientation de la politique économique vers
la libéralisation et l’ouverture des frontières s’est encore
clairement affirmée.
LECTURE D’UNE CNDI
Le réseau des conventions conclues par la Tunisie
 Cette orientation a été concrétisée notamment
par l’adhésion de la Tunisie à OMC mai 1990 et la
signature de l’accord relatif à l’instauration d’une
zone de libre-échange entre la Tunisie et l’U E.
Les conventions signées par la Tunisie sont
conclues avec :
 certains pays arabes et islamiques : L’Egypte, la
Jordanie, la Syrie, le Liban, le Sultanat d’Oman,
L’Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar,
le Yémen, Soudan, Kuwait, Le Pakistan, ainsi que
tous les pays du Maghreb,
LECTURE D’UNE CNDI
Le réseau des conventions conclues par la Tunisie
 Les conventions signées par la Tunisie sont conclues avec :
 presque tous les pays de l’Europe de l’ouest (Grande
Bretagne et l’Irlande de nord, Autriche, Allemagne
Fédérale, Belgique, Danemark, Espagne, Portugal, France,
Italie, Norvège, Suède, le Luxembourg, les Pays-Bas,
Suisse, Hongrie et Malte),
 certains pays de l’Europe de l’est (Pologne, Roumanie,
République Tchèque, Turquie et la Grèce),
 Deux pays d’Amérique: Les EUA et le Canada,
 Pays d’Asie: La Corée du Sud, l’Indonésie, la chine et
l’Iran.
LECTURE D’UNE CNDI
Le réseau des conventions conclues par la Tunisie

 certains pays africains : Le Sénégal, le Mali, Le


Cameroun, L’Ethiopie, l’Afrique du Sud et Maurice.
 Cependant, les principaux partenaires économiques
de la Tunisie absents dans ce réseau conventionnel
sont le Japon, Hong-Kong, certains pays de l’Europe
de l’Est : la Russie, La Finlande, Bulgarie… et les pays
de l’Amérique latine, tels que : le Brésil, l’Argentine,
le Mexique, etc….
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
Personnes auxquelles s’appliquent les conventions
 En matière de fiscalité internationale, le bénéfice des dispositions
des CNDI conclues entre deux Etats est limité aux résidents des Etats
signataires des conventions, indépendamment de leur qualité de
nationaux ou non de ces Etats.
 Aussi bien pour les PP que pour les PM, toutes les CNDI conclues par
la Tunisie considèrent une personne, comme un résident d’un Etat «
lorsqu’en vertu de la législation fiscale de cet Etat, elle se trouve
assujettie à l’impôt en raison de son domicile, de sa résidence, de son
siège de direction ou de tout autre critère de nature analogue »
 Les CNDI renvoient, dans tous les cas de figure, aux définitions
données à cet égard par le droit interne des Etats contractants.
Contenu des CNDI
A- Notion de « résidence » pour les personnes physiques
a- Résidence fiscale au sens du droit commun Tunisien
l’art 2 du code l’IRPP /IS, définie la résidence fiscale selon 2 critères :
 Habitation principale en Tunisie: Est considérée comme résidente en
Tunisie, toute P qui dispose en Tunisie d’une habitation principale, c
-à-d elle occupe un logement en tant que propriétaire, locataire,
usufruitier ou mis gratuitement à sa disposition, et ce
indépendamment du lieu durée de la personne concernée.
la doctrine administrative: la notion d’habitation principale s’entend
de tout lieu choisi pour la résidence habituelle (où se trouvent de façon
habituelle son conjoint et ses enfants…) et exclut donc les résidences
utilisées durablement, pour des considérations de travail.
Contenu des CNDI
A- Notion de « résidence » pour les personnes physiques
a- Résidence fiscale au sens du droit commun Tunisien

 Séjour en Tunisie pendant une période au


moins égale à 183 jours au cours de l’année
civile: L'appréciation de la durée de séjour
s’effectue année par année, que le séjour
soit contenu ou discontinu et quelles que
soient les modalités de ce séjour.
Contenu des CNDI
b- Résidence fiscale au sens des CNDI
 Lorsque par application simultanée des législations internes respectives des
Etats signataires d’une CNDI, une pp est considérée à la fois comme un
résident des deux Etats, les CNDI posent des critères de rattachement de
façon à ce que l’intéressée soit un résident d’un seul Etat.
1- Le critère du foyer d’habitation permanent
 Lorsqu’une personne est considérée comme un résident des deux Etats en
application de leur législation interne respective, les CNDI attribuent la
qualité d’Etat de la résidence seulement à celui où la personne concernée
dispose de son foyer d’habitation permanent.
 D’après les commentaires de l’OCDE, la notion de « foyer d’habitation
permanent » s’entend de tout lieu choisi par la personne physique pour sa
résidence habituelle et exclut donc les résidences utilisées, même
durablement, pour des considérations d’affaires ou de travail. Il s’agit en
somme d’une définition qui se recoupe avec celle donnée par la législation
interne tunisienne.
Contenu des CNDI
b- Résidence fiscale au sens des CNDI
 2- Le critère du centre des intérêts vitaux
 Au cas où le critère du « foyer d’habitation permanent » ne peut être
opérant pour déterminer l’Etat de la résidence, dans la mesure où
une personne peut disposer d’un foyer d’habitation permanent dans
chacun des deux Etats ou ne dispose d’un foyer d’habitation
permanent dans aucun des deux Etats, elle sera considérée comme
un résident seulement de l’Etat où se trouve le centre de ses intérêts
vitaux, c'est-à-dire l’Etat où sont situés ses liens personnels et
économiques.
 Selon les commentaires de l’OCDE, ce critère s’intéresse aux liens
familiaux (parents…), aux intérêts économiques (lieu à partir duquel
les affaires sont administrées) et sociaux (lieu des activités sociales et
politiques…) de l’intéressé.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
3- Le critère du séjour habituel
Si la PP dispose d’un foyer d’habitation permanent dans les deux Etats
ou si elle ne dispose d’un foyer d’habitation permanent dans aucun
d’entre eux ou que l’Etat où est situé le centre des intérêts vitaux ne
peut être déterminé, la PP sera considérée comme un résident
seulement de l’Etat où elle séjourne habituellement, c'est-à-dire l’Etat
où elle séjourne le plus.
4- Le critère de la nationalité
 Si les critères précédents s’avèrent insuffisants pour déterminer
l’Etat de la résidence, la PP sera considérée comme un résident
seulement de l’Etat dont elle possède la nationalité.
 Au cas où les critères précédents sont inopérants, les autorités
compétentes des Etats contractants tranchent la question d’un
commun accord pour rattacher, du point de vue résidence, la PP à
l’un seulement des deux Etats, dans le cadre d’un accord amiable.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
B -Notion de « résidence » pour les PM
a- Résidence fiscale au sens du droit commun Tunisien
la doctrine ad a défini la notion de résidence fiscale pour les PM, cette notion
s’appuie sur l’article 10 du CSC qui dispose que « les sociétés dont le siège social
est situé sur le territoire tunisien sont soumises à la loi Tunisienne ».
b-Résidence fiscale au sens des CNDI
Toutes les CNDI signées par la Tunisie retiennent comme critère de
détermination de l’Etat de résidence pour les PM siège de direction effective.
Ainsi, lorsque selon la législation interne des Etats signataires de la CNDI, une
PM est considérée à la fois comme un résident des deux Etats, les CNDI
tranchent la question en attribuant la qualité d’Etat de la résidence à celui où
est situé le siège de direction effective de l’entreprise.
Selon l’OCDE, « siège de direction effective » s’entend notamment du lieu où se
trouve le pouvoir de décision de l’entreprise, à savoir le lieu où se trouve le staff
de direction, les organes délibérants de l’entreprise…) et ce même lorsque
l’activité est exercée en partie ou en totalité ailleurs.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
Condition d’assujettissement à l’impôt
les CNDI ne s’appliquent dans tous les cas (PP ou PM)
qu’aux personnes qui sont assujetties à l’impôt dans un Etat
contractant en vertu de la législation interne.
les personnes se trouvant en dehors du champ
d’application de l’impôt (associations, fonds
d’investissement, organismes à but non lucratif…), ne
peuvent être considérés comme étant des résidents au sens
des CNDI et ne peuvent bénéficier des dispositions
favorables des dites conventions.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
Condition d’assujettissement à l’impôt
Certains pays ayant conclu une CNDI avec la Tunisie exigent
la soumission de la personne concernée à l’impôt afin de
bénéficier des dispositions de la convention. Ainsi, une
personne qui est située dans le champ d’application de
l’impôt mais qui bénéficie de l’exonération ou de la
déduction totale des revenus (export, développement
régional, développement agricole…) risque de ne pas
bénéficier des avantages de la convention.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
Impôts auxquels s’appliquent les CNDI
 Les conventions s’appliquent aux impôts sur le revenu et
sur la fortune, ces impôts comprennent les impôts sur le
revenu total et sur des éléments du revenu (impôts
directs), ils englobent les impôts sur les bénéfices et gains
provenant de la vente ou de l’échange de biens mobiliers
ou immobiliers, ainsi que les impôts sur les plus- values et
les impôts perçus sur le montant total des salaires payés
par les entreprises « payroll Taxes »
 Les contributions à la sécurité sociale, ou charges
similaires, ne sont pas considérées comme des impôts sur
le montant total des salaires.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
Impôts auxquels s’appliquent les CNDI
 B. Définitions générales
 Certains termes utilisés dans plus d’un art de la
convention sont définis à l’art 3. D’autres termes tels «
Résidents, ES, dividendes, intérêts, redevances, biens
immobiliers… sont définis dans les art qui traitent de ces
questions. L’art 3 définit notamment les termes suivants :
 Personne : Comprend PP , les sociétés et autres
groupements de personnes.
 Société : désigne toute PM et toute autre unité
d’imposition qui est considérée comme une PM par la
législation de l’Etat contractant ou elle est constituée.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
 Entreprise : Elle s’applique à l’exercice de toute
activité ou affaire y compris l’exercice de
professions libérales ou d’autres activités de
caractère indépendant.
 Trafic international : désigne tout transport par
un navire ou un aéronef exploité par une
entreprise dont le siège de direction effective se
trouve dans un Etat contractant, sauf, lorsque ce
transport ne s’effectue qu’entre des points situés
dans l’autre Etat contractant.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
 En plus des définitions contenues dans l’article 3, les
Etats contractant sont libres de convenir, bilatéralement,
d’une définition des expressions :
 « Un Etat contractant » : Cette notion peut inclure une
référence au plateau continental.
 « Autorité compétente » : Dans certaines Etats
l’application des conventions n’est pas exclusivement du
ressort des autorités fiscales supérieures, mais elle peut
être réservée à d’autres autorités ou peuvent leur être
confiées par une délégation de pouvoirs.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
 Imposition de différentes catégories de revenus
 Afin de supprimer la double imposition, la convention établit trois
catégories de règles :
 pour certains revenus, une compétence fiscale exclusive est attribuée à l’un
des Etats contractants qui est généralement l’Etat de résidence ;
 Pour d’autres éléments de revenu, la compétence fiscale n’est pas exclusive,
les deux Etats partagent la compétence fiscale mais le montant d’impôt que
peut percevoir l’Etat de la source est limité (dividendes, intérêts et
redevances)
 Certains autres revenus prévus par la convention peuvent être imposées sans
aucune limitation dans l’Etat de la source ou de résidence .
 A cet effet, et dans la mesure où ces dispositions confèrent à l’Etat de la
source ou de résidence une compétence fiscale intégrale ou limitée, l’Etat de
résidence doit accorder un allégement de manière à éviter la double
imposition.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
3-Autres dispositions de la CNDI
A- Modalités pour éviter la double imposition
 Pour le cas de la Tunisie, toutes les CNDIsignées avec les autres pays
prévoient la méthode de l’imputation partielle.
 Selon les dispositions des CNDI (art 23), l’impôt payé dans l’Etat de la
source, est déductible de l’impôt dû dans l’Etat de la résidence sans
que la somme déduite excède la fraction de l’impôt dû dans l’Etat de
la résidence sur les mêmes revenus.
 Afin de préserver les avantages fiscaux accordés dans la législation
interne, certaines CNDIsignées par la Tunisie prévoient le crédit
d’impôt fictif. A cet effet, l’impôt qui a fait l’objet d’une exonération
ou d’une réduction en vertu de la législation relative à l’incitation à
l’investissement en vigueur de l’Etat de la source sera considéré
comme payé et sera déduit de l’impôt dû dans l’Etat de la résidence
sur les mêmes revenus.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
B-Principe de non-discrimination
 En vertu des CNDI, les discriminations en matière fiscale, fondées sur la
nationalité sont interdites, ainsi, les nationaux d'un Etat contractant ne
doivent pas subir une imposition ou obligation plus lourde que celle à
laquelle sont ou pourront être assujettis les nationaux de cet autre Etat
lorsqu’ils se trouvent dans la même situation, notamment en ce qui concerne
la résidence.
 l’imposition d’un E S qu’une entreprise d’un Etat contractant a dans l’autre
Etat contractant ne doit pas être établie d’une manière moins favorable que
l’imposition des entreprises de cet autre Etat exerçant la même activité.
 La mesure de non-discrimination ne peut être interprétée comme obligeant
un Etat contractant à accorder à un résident de l’autre Etat contractant des
déductions personnelles ou des abattements en fonction de la situation ou
des charges de famille qu’il accorde à ses propres résidents.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
3-Autres dispositions de la convention
C- Procédure amiable
C’est une procédure d’entente amiable pour le règlement des
difficultés soulevées par l’application de la convention instituée par les
CNDI.
Principe de la réclamation
Lorsqu'un résident d'un Etat contractant estime que son imposition a
été établie dans l'un des deux Etats ou dans chacun des deux Etats,
d'une manière non conforme à la Convention, il peut indépendamment
des recours prévus par le droit interne des Etats contractants,
présenter son cas aux autorités de l'Etat dont il est résident ou à celles
de l’Etat dont il possède la nationalité.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
3-Autres dispositions de la convention
C- Procédure amiable
Délai de la réclamation
Le cas de contestation d'imposition non conforme aux dispositions de la
Convention dont il s’agit doit être porté à la connaissance des autorités
compétentes dans un délai déterminé dans la Convention (généralement dans
les 3 ans qui suivent la notification).
Sort réservé à la réclamation
L’autorité saisie de la contestation doit s’efforcer d’apporter une solution à la
réclamation présentée.
Dans le cas où l'autorité saisie de la contestation considère que la demande est
motivée et si elle n'est pas elle-même en mesure d'y apporter une solution
satisfaisante, la question sera réglée par voie d'accord amiable avec l'autorité
compétente de l'autre Etat contractant en vue d'éviter une imposition non
conforme à la Convention.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
3-Autres dispositions de la convention
D- Echange de renseignements
Les CNDI contiennent des règles selon lesquelles des
renseignements pourront être échangés afin d’établir les
bases adéquates de l’application de la législation interne
des Etats contractants relative aux impôts visés par la
CNDI et de l’application des dispositions particulières de la
convention. Ces renseignements sont tenus secrets et ne
sont communiqués qu'aux personnes ou autorités
concernées par l’établissement ou le recouvrement des
impôts visés par la CNDI, ou par les procédures et
poursuites concernant ces impôts ou par les décisions sur
les recours relatifs à ces impôts.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
3-Autres dispositions de la convention
D- Echange de renseignements
Ces dispositions ne peuvent, en aucun cas, être interprétées comme
imposant à un Etat contractant de :
 prendre des mesures administratives dérogeant à sa législation ou à
sa pratique administrative ou à celle de l'autre Etat contractant ,
 fournir des renseignements qui ne pourraient être obtenus sur la
base de sa législation ou dans le cadre de sa pratique administrative
normale ou de celle de l’autre Etat contractant,
 fournir des renseignements qui révéleraient un secret commercial,
industriel, professionnel ou un procédé commercial ou des
renseignements dont la communication est contraire à l’ordre public.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
3-Autres dispositions de la convention
Entrée en vigueur et dénonciation de la convention
Entrée en vigueur
 Les Etats contractants sont libres de convenir que la convention
entrera en vigueur à l’expiration d’une période déterminée suivant
l’échange des instruments de ratification.
 Aucune règle n’a été établie au sujet de la date à laquelle les
dispositions de la convention devront s’appliquer ou cesser de
s’appliquer, car ces règles dépendront dans une large mesure de la
législation interne des Etats contractants.
 Certains Etats déterminent l’assiette de l’IR acquis pendant l’année
en cours, d’autres sur le revenu perçu au cours de l’année
précédente, enfin, d’autres Etats ont un exercice fiscal différent de
l’année civile.
Contenu des CNDI
Champ d’application et définitions
3-Autres dispositions de la convention
Entrée en vigueur et dénonciation de la CNDI
Dénonciation
Comme il est souhaitable que la convention reste
en vigueur au moins pendant un certain temps,
l’article concernant la dénonciation ne peut être
donné qu’à partir d’une certaine année qui doit
être fixée d’un commun accord.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
CHAPITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX D’IMPOSITION DES REVENUS DES NON-
RESIDENTS EN TUNISIE
Section 1 PRINCIPES D’IMPOSITION
 La fiscalité des opérations réalisées avec les non-résidents
est déterminé soit par:
• le droit interne, en l'absence de CNDI avec le pays de
résidence du non-résident;
• la CNDI conjuguées avec le droit interne lorsqu'il existe
une telle convention.
 Le bénéfice du régime de faveur prévu par la CNDI est
dans tous les cas subordonné à la présentation par le
bénéficiaire des revenus d’une attestation de résidence
fiscale délivrée par les autorités de l’Etat de sa résidence.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
CHAPITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX D’IMPOSITION DES REVENUS DES NON-
RESIDENTS EN TUNISIE
Section 1 PRINCIPES D’IMPOSITION
 Règles applicables aux revenus de source Tunisienne versés aux résidentes des pays
n’ayant pas conclu une CNDI avec la Tunisie ou les personnes qui ne bénéficient pas
des dispositions de la CNDI
 Dans ce cas, les prestataires non-résidents non établis en Tunisie sont en principe imposables en
Tunisie par voie de RS libératoire aux taux du droit commun (Article 52 et 53 CIRPPIS :
 2,5% pour les cessions d'immeubles par les personnes physiques non-résidentes ;
 10% au titre :- des intérêts versés aux établissements bancaires étrangers ;
- des dividendes ;
- de la plus-value réalisée sur la cession ou la rétrocession des actions et parts
sociales ou des droits rattachés par les personnes physiques non-résidentes sans dépasser 2,5% du
montant du prix de cession.
 20% pour les autres revenus de capitaux mobiliers et pour les jetons de présence ;
 25% au titre :
 de la plus-value réalisée sur la cession ou la rétrocession des actions et parts sociales ou des droits
rattachés par les personnes morales non établies ni domiciliées en Tunisie sans dépasser 5% du prix
de cession ;
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

CHAPITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX D’IMPOSITION DES


REVENUS DES NON-RESIDENTS EN TUNISIE
Section 1 PRINCIPES D’IMPOSITION
 Règles applicables aux revenus de source Tunisienne versés aux
résidentes des pays n’ayant pas conclu une CNDI avec la Tunisie ou
les personnes qui ne bénéficient pas des dispositions de la CNDI
 des rémunérations versées aux entreprises établies dans Etats ou
territoires à régime fiscal privilégié, soit les Etats dont l’impôt dû est
inférieur à 50% de l’impôt dû en Tunisie au titre de la même activité.
 15% au titres des autres rémunérations versées aux non-résidents
(Loyers, commissions, courtages, honoraires, toute rémunération non
commerciale, redevances, rétributions occasionnelles et accidentelles,
cessions d’immeubles par les personnes morales non- résidentes…).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX D’IMPOSITION DES REVENUS DES NON-
RESIDENTS EN TUNISIE
 Section 1 PRINCIPES D’IMPOSITION
 Règles applicables aux revenus de source Tunisienne versés à des résidents des pays
ayant conclus une CNDI avec la Tunisie
 Les CNDI prévoient des règles d’imposition des différentes catégories de revenus (Bénéfices des
entreprises, biens immobiliers, dividendes, intérêts, redevances, salaires, jetons de présence…). Ces
règles sont généralement décrites dans les articles 6 à 21 de la convention qui déterminent les
compétences fiscales respectives de l’Etat de la source et l’Etat de résidence du bénéficiaire.
 En effet, pour certains revenus, une compétence fiscale exclusive est attribuée à l’un des Etats
contractants qui est généralement l’Etat de résidence (les gains provenant de l’aliénation de valeurs
mobilières, les pensions du secteur privé, les sommes reçues par un étudiant pour ses études …).
 Pour d’autres éléments de revenu, la compétence fiscale n’est pas exclusive, les deux Etats partagent
la compétence fiscale mais le montant d’impôt que peut percevoir l’Etat de la source est limité
(dividendes, intérêts et redevances).
 Certains autres revenus prévus par la convention peuvent être imposées sans aucune limitation dans
l’Etat de la source (les revenus de biens immobiliers situés dans cet Etat, les bénéfices d’un
établissement stable situé dans cet Etat, les gains réalisés suite de l’aliénation de cet établissement
stable).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX D’IMPOSITION DES REVENUS
DES NON-RESIDENTS EN TUNISIE
SECTION 2 RISQUES LIES AUX RETENUES A LA SOURCE EN FISCALITE
INTERNATIONALE
La prise en charge des retenues à la source sur les rémunérations versées aux
non-résidents
La prise en charge de l’impôt dû par un non-résident place la rémunération
en question hors du champ d’application des CNDI et la rend passible du
taux de RS applicable aux rémunérations versées aux non-résidents de droit
commun.
 Si le taux de droit commun applicable est de 15%, le taux de la prise en
charge s’élève à 17,64% soit [15% / (100% -15%)] = 15% / 85% = 17,64%,
 Si le taux est de 2,5% : le taux de la prise en charge s’élève à 2,56%,
 Si le taux est de 20%, le taux de la prise en charge est de 25%,
 Si le taux est de 10%, le taux de la prise en charge est de 11,11%,
 Si le taux est de 25%, le taux de la prise en charge est de 33,33%.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX D’IMPOSITION DES
REVENUS DES NON-RESIDENTS EN TUNISIE
SECTION 2 RISQUES LIES AUX RETENUES A LA SOURCE EN
FISCALITE INTERNATIONALE
 Défaut ou insuffisance de retenue à la source sur les rémunérations
versées aux non- résidents:
 les retenues non effectuées sur les sommes payées à des non-
résidents sont considérées comme étant prises en charge par le
débiteur domicilié ou établi en Tunisie.
 Selon la doctrine administrative, il faut appliquer le taux de droit
commun selon la formule de prise en charge et les pénalités de
retard.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE I PRINCIPES FONDAMENTAUX D’IMPOSITION DES
REVENUS DES NON-RESIDENTS EN TUNISIE
SECTION 2 RISQUES LIES AUX RETENUES A LA SOURCE EN
FISCALITE INTERNATIONALE
 Subordination du transfert des revenus à l’étranger à la
régularisation de leur situation fiscale
 Le transfert des revenus et bénéfices à l’étranger est subordonné à la
production d’une attestation de régularisation de la situation fiscale
délivrée par les autorités fiscales compétentes.
 L’ attestation n’est pas exigée en cas de transfert de revenus ou
bénéfices :
 exonérés de l’impôt en vertu de conventions particulières;
 se trouvant en dehors du champ d’application de l’impôt à
condition de mentionner sur la demande de transfert le support légal
y relatif ;
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 L’attestation n’est pas exigée en cas de transfert de revenus ou
bénéfices :
 ayant fait l’objet de RS conformément à la législation en vigueur à
condition de justifier la liquidation RS .
 par les non-résidents au sens de la loi de change, et ce, à condition
que la BC T ou les intermédiaires agréés fournissent aux services des
impôts dont ils relèvent un état mensuel détaillé de ces transferts.
 Le non-respect de ces obligations entraîne l’application d’une
amende fixée à :
 20% des revenus ou des bénéfices ayant fait l’objet de transfert, en
cas de transfert de revenus ou de bénéfices soumis à l’impôt en
Tunisie, et
 1% des revenus ou des bénéfices ayant fait l’objet de transfert, s’il
s’agit de transfert de revenus ou de bénéfices non soumis à l’impôt en
Tunisie.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE II IMPOSITION DES BENEFICES DES ENTREPRISES DANS LE CADRE DES
CNDI (ARTICLE 7)
 SECTION 1 PRINCIPE D’IMPOSITION SELON LE CRITERE DE L’ETABLISSEMENT STABLE (ES)
 Les bénéfices réalisés par une entreprise résidente dans un Etat ne sont imposables dans l’autre Etat
(Etat de la source) que s’ils sont réalisés dans le cadre d’un ES que possède l’entreprise dans cet
autre Etat.
 Définition de la notion d’établissement stable (Article 5)
 Définition générale
 Les CNDI ont défini l’expression ES comme étant « une installation fixe d’affaires par
l’intermédiaire de laquelle l’entreprise exerce tout ou partie de son activité ».
 Cette définition comporte les critères suivants :
 L’existence d’une « installation d’affaires », c'est-à-dire d’une installation telle que les locaux ou,
dans certains cas, des machines ou de l’outillage,
 Cette installation d’affaires doit être « fixe », c'est-à-dire qu’elle doit être établie en un lieu précis,
avec un certain degré de permanence,
 L’exercice des activités de l’entreprise par l’intermédiaire de cette installation fixe d’affaires.
 A titre indicatif, les CNDI énumèrent les exploitations pouvant constituer un ES à savoir : un siège
de direction, une succursale, un bureau, une usine, un atelier, une mine, une carrière ou tout autre
lieu d’extraction de ressources naturelles.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE II IMPOSITION DES BENEFICES DES ENTREPRISES DANS LE CADRE DES
CNDI (ARTICLE 7)
 SECTION 1 PRINCIPE D’IMPOSITION SELON LE CRITERE DE L’ETABLISSEMENT STABLE (ES)
 Les bénéfices réalisés par une entreprise résidente dans un Etat ne sont imposables dans l’autre Etat (Etat de la
source) que s’ils sont réalisés dans le cadre d’un ES que possède l’entreprise dans cet autre Etat.
 Définition de la notion d’établissement stable (Article 5)
 Cas particuliers de certaines exploitations considérées par les CNDI comme ES
 Chantiers de construction, opérations de montage et activités de surveillance s’y
rattachant
 Définition: L’expression « chantiers de construction ou opérations de montage »
couvre la construction de bâtiments, de routes, de ponts ou de canaux, la pose de
conduite , le terrassement , le dragage et du montage d’installations techniques et de
machines. L’expression englobe l’organisation et la surveillance de la construction
d’un bâtiment si ces activités sont exercées par l’entrepreneur.
 Le modèle de l’ONU emploie une expression plus large que celle utilisée dans le texte
de l’OCDE :
 « chantier de construction ou de montage ou des activités de surveillance ».
 les opérations de surveillance sont les opérations de contrôle technique (contrôle de la
qualité, de la conformité d’exécution avec les plans préétablis…).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE II IMPOSITION DES BENEFICES DES ENTREPRISES DANS LE CADRE DES
CNDI (ARTICLE 7)
 SECTION 1 PRINCIPE D’IMPOSITION SELON LE CRITERE DE L’ETABLISSEMENT STABLE (ES)
 Les bénéfices réalisés par une entreprise résidente dans un Etat ne sont imposables dans l’autre Etat (Etat de la
source) que s’ils sont réalisés dans le cadre d’un ES que possède l’entreprise dans cet autre Etat.
 Définition de la notion d’ES (Article 5)
 Cas particuliers de certaines exploitations considérées par les CNDI comme ES
 Chantiers de construction, opérations de montage et activités de surveillance s’y
rattachant
 Critères d’imposition
 Chantiers de construction
 Le critère d’imposition retenu, pour les chantiers varie en fonction de la nature desdits chantiers.
 L’imposition des chantiers de construction dans le pays d’exécution obéit à une condition de durée,
seul les chantiers dont la durée d’exécution excède une certaine période sont considérés comme des
ES (elle varie entre 3 et 12 mois). Cette durée est fixée à 6 mois dans les conventions signées par la
Tunisie. Elles rejoignent sur ce point la solution consacrée par le modèle de l’ONU.
 La durée de 6 mois est plus courte que celle prévue par le modèle OCDE« un chantier de
construction ou de montage ne constitue un établissement stable que si sa durée dépasse 12 mois.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 Chantiers de construction
 Le décompte des jours d’activité du chantier obéit aux règles suivantes :
- Le point de départ du chantier est la date à partir de laquelle l’entrepreneur commence
son activité, même s’il ne s’agit que des travaux préparatoires ou préliminaires.
- La date de clôture du chantier : le chantier continu d’exister jusqu’à ce que les travaux
soient terminés ou définitivement abandonnés.
- Le cas d’interruptions temporaires : un chantier ne doit pas être considéré comme
ayant cessé d’exister si les travaux ont été momentanément interrompus. Les
interruptions saisonnières, dues par exemple au mauvais temps, ou momentanées, dues à
des difficultés de main-d’œuvre, à un manque de matériel, etc…
- Cas de chantiers successifs : lorsque ces chantiers sont distincts, c'est-à-dire sans aucun
lien entre eux, l’appréciation de la durée doit être faite séparément pour chaque chantier.
a. Opérations de montage
Les opérations temporaires de montage ou les activités de surveillance s’y rattachant
sont imposables dans l’Etat dans lequel elles sont réalisées lorsque :
-Leur exécution dépasse une certaine durée (généralement fixée à six mois),
-Ou lorsque leur durée excède une certaine période (généralement fixée à trois mois
et que les frais de montage ou de surveillance dépassent un pourcentage (généralement
fixé à 10%) du prix des machines ou équipements vendus à l’occasion de la réalisation
de ces opérations ou activités.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 Chantiers de construction
Entreprises exerçant leurs activités par l’intermédiaire d’un agent dépendant

 En l’absence de véritable installation fixe d’affaires, une entreprise étrangère peut avoir un ES
dans le cas où elle exerce ses activités par l’intermédiaire de personnes agissant pour le compte de
ladite entreprise lorsque :

 cette personne dispose dans cet Etat de pouvoirs généraux qu’elle y exerce habituellement lui
permettant de négocier et de conclure des contrats pour l’entreprise ou pour le compte de
l’entreprise ; ou

 elle prend habituellement des commandes dans cet Etat exclusivement ou presque
exclusivement pour l’entreprise elle-même ou pour l’entreprise et d’autres entreprises
contrôlées par elle ou qui ont une participation dominante dans cette entreprise ou qui sont
placées sous un contrôle commun.

Par ailleurs, pour être qualifié comme ES, l’agent doit être dépendant, c'est-à-dire, il doit être placé
sous la subordination juridique et/ou économique de l’entreprise qui l’emploie et qu’il exerce des
activités qui, si elles étaient exercées par une installation fixe d’affaires feraient de cette installation
unétablissement stable (l’activité n’est pas auxiliaire ou préparatoire).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

 Chantiers de construction

Entreprises d'assurance
 Les entreprises d'assurance, à l’exception de la réassurance, d'un
Etat contractant, sont considérées comme ayant un établissement
stable dans l'autre Etat contractant dans la mesure où elles
perçoivent des primes ou assurent des risques qui y sont encourus
par l'intermédiaire d'une personne qui ne jouit pas d’un statut
indépendant.

 les entreprises d’assurances constituent un cas particulier. En fait,


elles ne sont pas visées dans le modèle OCDE, elles font au contraire
l’objet d’un paragraphe spécial dans le modèle de l’ONU.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
1.Cas particuliers considérés par la doctrine administrative Tunisienne comme
constituant un ES en Tunisie.
 Contrairement aux dispositions des CNDI conclues par la Tunisie et aux commentaires de
l’OCDE et de l’ONU se rapportant à la définition de l’ES, la doctrine administrative
Tunisienne (prises de position DGELF et note commune n° 2/2015), considère certaines
prestations exercées en Tunisie par des entreprises non résidentes en Tunisie y compris
celles résidentes dans des pays ayant conclus des CNDI avec la Tunisie, comme exercées
dans le cadre d’un ES, et par conséquent les bénéfices générés de ces exploitations sont
soumis à l’impôt en Tunisie conformément à la législation fiscale en vigueur, et ce dans les
cas suivants :
 Prestations dont la durée dépasse six mois en Tunisie tels que les services
d’administration et de gestion qui sont considérés comme exercés dans le cadre d’un ES en
Tunisie du fait qu’ila été établi que la durée de ces prestations de services dépasse six mois
en Tunisie.
 Prestations multiples et dépendantes les unes des autres tels que les études, les services
d’ingénierie, l’élaboration de plans, l’assistance technique au cours des différentes phases
demontage des équipements (supervision, contrôle) et la formation du personnel, du fait
qu’il a été établi que ces services sont multiples et dépendants, ils ont été considérés comme
exercés dans le cadre d’un ES en Tunisie.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Cas particuliers considérés par la doctrine administrative Tunisienne


comme constituant un ES en Tunisie.
 Prestations qui forment un cycle commercial complet, c’était le cas
d’une société résidente aux Pays-Bas qui a organisé un tournoi de
poker en Tunisie pendant une semaine, ladite société a été
considérée comme exerçant son activité en Tunisie dans le cadre
d’un ES du fait de la multiplicité des prestations qu’elle a réalisées
dans la cadre du tournoi de poker et leur complémentarité de façon
qu’elles forment un cycle commercial complet, qui comprend
notamment les services de transport aérien international, de
réservation et d’assurance, les prestations de logement et
d’hébergement, la participation au tournoi de poker et
l’organisationd’excursions et de réceptions.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Cas particuliers considérés par la doctrine administrative Tunisienne


comme constituant un ES en Tunisie.
 la doctrine administrative considère qu’une entreprise non résidente
est établie en Tunisie du simple fait de sa qualité d’associé dans une
société de personnes et assimilées constituées conformément à la
législation tunisienne.
 Toutefois, dans tous les cas les prestations exercées de l’étranger ne
sont pas prises en compte pour la détermination du critère de l’ES et
ce indépendamment de la durée de ces prestations et de leur critère
(multiples, dépendantes…), le bénéfice généré de ces prestations
demeure dans tous les cas non soumis à l’impôt en Tunisie. Il en est
de même des ventes des équipements et matériels qui sont facturées
et livrées directement de l’étranger.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Cas de certaines exploitations ne constituant pas selon les CNDI un


cas ES
Installations ne répondant pas aux conditions requises pour l'existence
d’ ES
 Le ppe c’est qu’il n’y a pas ES lorsque les activités exercées à partir
d’une installation sont des opérations préparatoires ou auxiliaires par
rapport aux activités de l’entreprise.
 Le critère décisif de distinction consiste à rechercher si les activités de
l’installation fixe d’affaires constituent en elle-même une part essentielle
et notable des activités de l’ensemble de l’entreprise. Ainsi une
installation fixe d’affaires dont l’objet général est identique à celui de
l’ensemble de l’entreprise n’exerce pas une activité préparatoire ou
auxiliaire.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Cas de certaines exploitations ne constituant pas selon les CNDI un


cas ES
Installations ne répondant pas aux conditions requises pour l'existence
d’ ES
 Ne constituent pas un établissement stable les cas suivants :
- il est fait usage d’installations aux seules fins de stockage ou d’exposition
de marchandises appartenant à l’entreprise ;
- des marchandises appartenant à l’entreprise sont entreposées aux seules
fins de transformation par une autre entreprise ;
- une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins d’acheter des
marchandises ou de réunir des informations pour l’entreprise - une
installation fixe d’affaires est utilisée, aux seules fins d’exercer, pour
l’entreprise, toute autre activité de caractère préparatoire ou auxiliaire ;
- une installation fixe d’affaires est utilisée aux seules fins de l’exercice
cumulé des activités ci-dessus mentionnées à condition que l’activité
d’ensemble de l’installation fixe d’affaires résultant de ce cumul garde un
caractère préparatoire ou auxiliaire.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
Cas de certaines exploitations ne constituant pas selon les CNDI un cas d’ES
Installations ne répondant pas aux conditions requises pour l'existence d'un ES
En se référant à la doctrine administrative Tunisienne (NC 2/2015) ces
installations d’affaires ne sont pas considérées comme constituant un ES à
condition que :

- le stock de marchandises ne soit utilisé aux fins de livraison régulière de


marchandises pour l’entreprise ou pour le compte de l’entreprise.

- aucune réception ni satisfaction de commandes pour l’entreprise ou pour d’autres


entreprises contrôlées par elle ou qui sont placées sous contrôle commun ne doit
avoir lieu à partir de la Tunisie.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
Entreprises utilisant le concours d'intermédiaires autonomes
L’entreprise d’un Etat contractant qui exerce son activité dans l’autre Etat contractant
par l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire général ou de tout autre agent
jouissant d’un statut indépendant n’est pas considérée comme ayant un établissement
stable dans l’Etat contractant où elle exerce son activité à condition que ces personnes
agissent dans le cadre ordinaire de leur activité.

Toutefois, lorsque les activités d’un tel agent relèvent de l’activité de l’entreprise plutôt
que son propre activité, il risque de constituer un établissement stable de cette entreprise.
dans l’Etat (R) Sociétés contrôlant d'autres sociétés

Ce critère ne peut à lui seul, au regard de la convention, caractériser l'existence d'un


établissement stable. De ce fait, l'existence dans un Etat contractant d’une société qui est
contrôlée par une société de l’autre Etat contractant ne constitue pas en lui-même un
élément impliquant que la première sociétéest un établissement stable de la deuxième, et
ce, du fait du principe de l’autonomie juridique et fiscale des deux sociétés.
Toutefois, dans le cas où il est établi que la société contrôlée agit pour le compte exclusif
de la sociétéqui la contrôle, cette dernière sera considérée comme disposant d’un ES dans
l’Etat où est établie la société contrôlée.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
Dérogation au principe d’imposition selon le critère de l'établissement stable :

Navigation maritime et aérienne (Article 8)

 Par dérogation à la règle de l’imposition des bénéfices d’une entreprise sur la


base de l’existence d’un ES, les conventions ont prévu l’imposition exclusive des
bénéfices provenant de l’exploitation en trafic international de navires ou
d’aéronefs dans l’Etat contractant où le siège de direction effective de
l’entreprise est situé.
 La non-imposition en Tunisie des bénéfices réalisés par les succursales
tunisiennes des entreprises de transport international dont le siège de direction
effective est situé dans l’autre Etat contractant ne porte que sur IS, de ce fait les
autres impôts et taxes demeurent dus en Tunisie telles que la TFP et la TCL.
 Les revenus ou bénéfices accessoires réalisés par lesdites succursales demeurent
imposables en Tunisie sous réserve de certaines exonérations.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
Détermination du bénéfice imposable d’un ES (Article 7)
Principe d’imposition des ES en Tunisie : imposition sur la base d’une
comptabilité réelle
 Bénéfices imputables à l’ES
 Le bénéfice imputable à un ES doit s'entendre du bénéfice que cet établissement
aurait pu réaliser s'il avait constitué une entreprise distincte et séparée exerçant
des activités identiques ou analogues dansdes conditions identiques ou analogues
et traitant en toute indépendance avec l'entreprise dont il constitue un ES.
 Le bénéfice de l’ES est déterminé sur une comptabilité conforme à la législation
comptable des entreprises. Les produits et les charges forment les éléments
constitutifs du résultat de l’exercice : résultat = produits – charges.

 Le résultat fiscal est égal au résultat comptable majoré des charges non
déductibles en application de la législation fiscale en vigueur (réintégrations) et
minoré des déductions des produits non imposables fiscalement (déductions).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
Détermination du bénéfice imposable d’un ES (Article 7)
Principe d’imposition des ES en Tunisie :
imposition sur la base d’une comptabilité réelle
 Bénéfices imputables à l’ES
 La déduction au niveau de l’ES des frais généraux engagés par le siège doit avoir lieu dans la limitedu
remboursement des frais réels, ce dont il résulte que l’excédent éventuellement facturé par le siège ne
sera pas admis en déduction au niveau de l’établissement stable. Par ailleurs, ledit ES peut sur
justification déduire pour la détermination de son bénéfice imposable :
 les frais et charges directs engagés par le siège pour le compte exclusif de l’ES tunisien, et
 une quote-part des frais généraux d’administration engagés par le siège déterminée à partir deson chiffre
d’affaires et du chiffre d’affaires global de l’entreprise.
 Toutefois, les frais généraux d’administration engagés par le siège pris en compte pour la détermination
de la quote-part déductible au niveau de l’ES ne doivent pas comprendre notamment :
 les charges et les amortissements afférents aux éléments de l’actif qui ne génèrent pas desbénéfices à
l’ES sis en Tunisie,
 les charges directes dépensées au profit de l’établissement puisqu’elles sont déductibles totalement,
et ce, pour éviter que lesdites charges soient déduites doublement,
 tous les frais et charges qui n’ont aucune relation avec l’activité de l’ES sis en Tunisie.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
obligations déclaratives de l’ES en Tunisie
 l’ES d’une entreprise étrangère en Tunisie est tenu de déposer une déclaration d’existence
et de respecter toutes les obligations fiscales qui incombent aux entreprises Tunisiennes
(déclarions mensuelles, déclaration annuelle, déclaration de l’employeur, déclaration des
acomptes provisionnels le cas échéant…).

 Les ES tunisiens des entreprises étrangères sont tenus ainsi d’effectuer :

 la RS sur tous les montants qu’ils paient et qui font partie du champ d’application
de la RS tel que défini aux articles 52 et 53 du code de l’IRPP /IS. La RS n’est pas
exigible sur les sommes payées au siège à titre de remboursement de frais en
contrepartie de services que ce dernier a rendus à l’ES objet de note de débit dans la
limite du remboursement de frais réels engagés.
 la RS au titre de la TVA au taux de 100% lorsque le prestataire du service est non
résident non établi, et ce, nonobstant son Etat de résidence. La RS au titre de la TVA
est du également sur les sommes revenant au siège au titre de remboursement de
frais engagés pour des services qu’il a rendus à l’ES.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Cas particuliers d’imposition


Imposition particulière des ES dont la durée ne dépasse pas 6 mois

 Les ES sis en Tunisie des entreprises non résidentes dont la période d’activité en Tunisie ne dépasse
pas 6 mois sont dispensés de la tenue d’une comptabilité conforme à la législation comptable des
entreprises, ces établissements sont soumis à l’IS par voie de RS libératoire au taux de :

 5% pour les montants payés en contrepartie des travaux de construction ;


 10% pour les montants payés en contrepartie des opérations de montage ;
 15% pour les montants payés en contrepartie des autres services.

 Lesdits ES peuvent opter pour le paiement de l’impôt par voie de déclaration sur la base des bénéfices
nets dégagés par la comptabilité tenue à cet effet. L’option est exercée par une demande à déposer à
cette fin au bureau de contrôle des impôts compétent lors du dépôt de la déclaration d’existence.
 ES qui ne respectent pas leurs obligations fiscales
dont notamment le dépôt d’une déclaration d’existence sont soumis à une RS libératoire de 15% qui doit
être effectuée par le bénéficiaire de la prestation sur tous les montants encaissés.
Ces ES peuvent régulariser leur situation, dans ce cas la RS opérée est imputée sur l’impôt à payer, en cas
de report elle peut faire l’objet d’une restitution.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 LES REVENUS PASSIFS
 Les revenus qui ne sont pas générés par l’activité normale de l’entreprise, il s’agit notamment des
dividendes, intérêts et redevances.
 Dividendes (Article 10)
 Définition
 Le terme « dividendes » désigne les revenus provenant d’actions ou de bons de jouissance, parts de
fondateurs ou autres parts bénéficiaires à l’exception des créances, ainsi que les revenus d’autres parts
sociales assimilés aux revenus d’actions par la législation fiscale de l’Etat dont la société distributrice est
un résident.

PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 LES REVENUS PASSIFS
 Principe d’imposition
 Les CNDI prévoient le partage d’imposition entre l’Etat de la R et celui de la S.
 Les dividendes payés par une société qui est un résident d'un Etat contractant à un résident
del'autre Etat contractant sont imposables dans l’Etat de résidence du bénéficiaire. Ces
dividendes peuvent aussi être imposés dans l’Etat dont la société qui paie les dividendes est
un résident et selon sa législation, mais l’impôt ainsi établi ne peut excéder le taux fixé par
la convention.
 Font exception à ce principe les CNDI conclues avec certains pays arabes, telles que les
CNDI conclues avec les Emirats Arabes Unis, Qatar, Oman,… qui exonèrent les dividendes
payés par une société résidente d’un Etat à un résident de l’autre Etat.
 Pour le cas de la Tunisie et en tant qu’Etat de la S, aucune imposition n’est due au titre des
dividendes payés avant le 1er janvier 2015, à partir de cette date, les dividendes sont
soumis à l’impôt au taux de 5%. Ce taux est ramené à 10% pour les dividendes distribués
à partir du 1er janvier 2018.
 Toutefois, et concernant tous les autres revenus assimilés à des distributions de bénéfices
par la législation tunisienne, l’imposition en Tunisie reste possible selon le taux prévu par le
droit commun soit 15%, et ce, aussi bien en vertu des dispositions de la convention que du
droit commun.

PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
IMPOSITION DES AUTRES REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 SECTION 1 LES REVENUS PASSIFS
 Les revenus passifs sont les revenus qui ne sont pas générés par l’activité normale de
l’entreprise, il s’agit notamment des dividendes, intérêts et redevances.
 Imposition des bénéfices distribués par les ES Tunisiens
 L’art 25 de la lf 2015 a prévu l’imposition des bénéfices des ES tunisiensdes sociétés
étrangères considérés distribués au profit des associés non-résidents en Tunisie à uneRS
au taux de de 10%.
 Cette mesure concerne :
 Les ES tunisiens des sociétés résidentes dans des pays n’ayant pas conclu avec la Tunisie
uneCNDI.
 les ES tunisiens des sociétés résidentes dans des pays ayant conclu une CNDI avec la
Tunisielui accordant le droit de prélever un impôt sur les bénéfices des ES présumés
distribués, il s’agitdes conventions signées avec l’Autriche, le Canada, le Danemark, les
EUA, la France, l’Indonésie, le Norvège, le Suède et le Sénégal.
 L’assiette de l’impôt au titre des bénéfices des ES tunisiens réputés distribués est
constituée par le bénéfice comptable déduction faite de l’IS dû, le cas échéant.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
IMPOSITION DES AUTRES REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 SECTION 1 LES REVENUS PASSIFS
 Intérêts (Article 11)
 Définition
 Le terme « intérêts » désigne les revenus des créances de toute nature assorties
ou non de garanties hypothécaires ou d'une clause de participation aux bénéfices
du débiteur, et notamment les revenus des fonds publics et des obligations
d’emprunts, y compris les lots et primes d’émission attachés à ces titres, à
l’exception des pénalités de retard.
 Principe d’imposition
 Les conventions prévoient un partage d’imposition entre l’Etat de la résidence
et celui de la source.
 Le taux de la RS à opérer dans l’Etat de la source est celui prévu par la CNDI ou
celui du droit commun s’il est plus favorable, soit pour le cas de la Tunisie :
 10% pour les intérêts payés aux établissements bancaires établis à l’étranger,
 20% pour les autres intérêts.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
LES REVENUS PASSIFS
Redevances (Article 12) : certaines rémunérations réalisées dans l’Etat de la source par un résident de
l’autre Etat sans disposer d’ES.
Les redevances sont les rémunérations de toute nature payées pour :
 l’usage ou la concession de l’usage :
 d’un droit d’auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou scientifique, y compris les films
cinématographiques, les films ou bandes utilisés pour la transmission radiophonique ou
télévisée,
 d’un brevet d’invention, d’une marque de fabrique, d’un dessin ou d’un modèle, d’un
plan, d’une formule ou d’un procédé secret,
 une expérience acquise dans le domaine industriel, commercial ou scientifique,
 des études techniques ou économiques : une étude technique ou économique est identifiée par un objet
et des besoins généralement exprimés par un cahier de charges et suppose de la part de la personne qui
l'exécute successivement une constatation, une analyse et une conclusion qui doivent être contenues
dans un rapport qui devient la propriété exclusive de la personne qui la commande.
 une assistance technique. selon la note commune 26-2012, l’assistance technique est définie comme
étant l’opération qui consiste à assister une personne en lui fournissant des informations pratiques
relatives à une profession donnée. L’assistance technique suppose obligatoirement le côté pratique
de la formation et le transfert de l’expérience (show-how).
Les conventions ne définissent pas de la même façon le terme « redevances ». Certaines conventions
n’incluent pas dans la définition du terme « redevances » l’assistance technique (convention Tuniso-
Française, Tuniso-Italienne, Tuniso-Canadienne, …) ou la location d’équipement (convention Tuniso-
Allemande…).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES
DE REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
LES REVENUS PASSIFS
Principe d’imposition
 Les conventions prévoient le partage d’imposition entre le pays de la résidence et celui de la source
(même principe que les dividendes et les intérêts). Le premier Etat (Etat de la source) a droit à une
imposition à un taux maximum fixé par la CNDI sur la base du montant brut mis à payer TTC, le
deuxième Etat (Etat de résidence) a droit à une imposition illimité.
Certaines conventions conclues par la Tunisie attribuent le droit d’imposition des redevances exclusivement
au pays de la résidence. :
 de la convention Tuniso-Sénégalaise qui soumet les redevances à l’impôt exclusivement au pays de la
résidence du bénéficiaire ;
 de la convention Tuniso-Canadienne qui prévoit que les droits d’auteur et les rémunérations
similaires ne sont imposables que dans le pays de la résidence du bénéficiaire.
 L’imposition des redevances ne peut avoir lieu dans l’Etat de la source que lorsqu’une telle imposition
est autorisée à la fois par le droit commun et par la CNDI, dans le sens ou le service rendu doit rentrer
dans le champ d’application de l’impôt et n’en pas exonérés d’une part et est défini comme redevances
par la CNDI.
 Au cas où le principe d’imposition serait acquis, il est fait application du taux le plus favorable entre le
taux prévu par le droit commun et celui prévu par la CNDI.
Le taux de la RS à opérer dans l’Etat de la source est celui prévu par la CNDI ou celui du droit commun
dans les cas où la convention ne prévoit pas un taux spécifique ou si elle prévoit un taux supérieur à celui
du droit commun, soit pour la Tunisie le taux de 15%.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
CHAPITRE III IMPOSITION DES AUTRES REVENUS DANS LE CADRE
DES CNDI
SECTION 1 LES REVENUS PASSIFS
Cas de non application du taux prévu par la convention
Les taux d’imposition de faveur prévus par les CNDI ne s’appliquent pas dans les cas suivants :
Retenue non effectuée ou prise en charge de l’impôt par le débiteur de larémunération
Dans les cas où la RS n’a pas été effectuée totalement ou partiellement, ou lorsque l’impôt dû par le
bénéficiaire de la rémunération, est pris contractuellement en charge par le débiteur établi ou domicilié en
Tunisie, il est fait application du taux du droit commun majoré selon la formule de prise en charge.
Revenu rattaché à un ES
Lorsque les redevances ou les intérêts sont rattachés à un ES ou à une base fixe, elles sont imposables dans
le cadre des bénéfices réalisés par l'ES ou la base fixe et selon la législation de l’Etat où est situé ledit
établissement ou ladite base fixe.
Revenus exagérés servis entre entreprises dépendantes
Toutes les CNDI conclues par la Tunisie stipulent que les dispositions favorables prévues en matière de
redevances, en ce qui concerne les taux d’imposition, ne s’appliquent qu’aux rémunérations normales eu
égard aux services rendus.
Au cas où ces rémunérations excéderaient, en raison de relations spéciales entre le débiteur et le créancier
(sociétés mère et filiales, sociétés placées sous contrôle commun), le prix normal des prestations, les taux de
faveur par rapport à ceux de droit commun ne s’appliquent qu’aux prix qui aurait était facturé par une
entreprise indépendante, l’excédent de rémunération « prix de transfert » demeure soumis au régime fiscal de
droit commun.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

AUTRES REVENUS
I. Gains en capital (Article 13)
 L’impôt sur les gains en capital est dû seulement lorsqu’il s’agit de cession de biens immeubles oude
titres et des droits y relatifs et qui ne font pas partie d’un actif professionnel.
 Pour les biens immobiliers et les droits y relatifs
 Principe d’imposition
 Toutes les CNDI conclues avec les autres pays accordent à la Tunisie le droit d’imposer la plus-value
provenant de la cession d’immeubles sis en Tunisie et des droits y relatifs (pays de la source).
 Modalités d’imposition
 Les CNDI ne prévoient pas de modalités d’imposition particulières, pour ce cas le droit commun est
donc applicable, et ce, comme suit :
 Pour les PP
 L’imposition a lieu de selon les mêmes conditions et modalités d’imposition des résidents au titre de la
plus-value immobilière prévue par l’art 27 du code de l’IRPP/IS avec le bénéfice des mêmes
exonérations prévues par le droit commun dont notamment la cession :
 Faite dans le cadre d’une expropriation pour cause d'utilité publique,
 d’un seul local à usage d'habitation dans la limite d’une superficie globale ne dépassant pas 1000 m2 y
compris les dépendances bâties et non bâties, et ce, pour la première opération de cession.
 L’imposition de la plus-value immobilière selon l’art 44 du code de l’IRPP /l’IS, au taux de :
 15% lorsque la cession intervient durant la période de 5 ans à partir de la date de possession,
 10% lorsque la cession a lieu après une période de 5 ans à partir de la date de possession oulorsqu’il
s’agit de biens hérités.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

AUTRES REVENUS
Gains en capital (Article 13)
⦁ Pour les personnes morales
 L’imposition a lieu dans tous les cas sans aucune exonération et au choix de la société cédante soit au
taux de : 15% du prix de cession, où
25% de la plus-value réalisée.

 Dans ce cas, lorsque l’opération de cession fait l’objet d’une RAS au taux de 2.5% pour les personnes
physiques et au taux de 15% pour les personnes morales, cette retenue est déductible de l’impôt dû sur la
plus-value et l’excédent est restituable à l’intéressé sur demande.

 Parallèlement, les revenus tirés de l’exploitation de biens immobiliers (Article 6) (y compris les
revenus des exploitations agricoles ou forestières) sont imposables dans l’Etat où les biens sont situés.
Pour les titres
 Principe d’imposition
 Sous réserve des exonérations prévues par le droit commun, l’imposition ne peut avoir lieu en Tunisie
en tant qu’Etat de la source, soit l’Etat de résidence de la société émettrice des titres objet de la cession
que si le droit d’imposition est prévu par les CNDI.
Les pays ayant conclu avec la Tunisie une CNDI dont les résidents sont imposables en Tunisie au titre de la
plus-value provenant de la cession des titres sont : L’Allemagne, la Belgique, le pays Bas, la Turquie, le
Canada, la Jordanie, le Qatar, l’Egypte et la Syrie.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
Gains en capital (Art 13)
Modalités d’imposition
 Les CNDI ne prévoyant pas de modalités d’imposition
particulières, le droit commun est applicable dans ce cas.
L’imposition a lieu par voie de RS au taux de :
 10% de la plus-value avec un maximum de 2.5% du prix de
cession pour les PP.
 25% de la plus-value avec un maximum de 5% du prix de
cession pour les PM.
 Dans les 2 cas, l’option pour le dépôt d’une déclaration au
titre des opérations de cession réalisées au cours d’une année
donnée et la demande de restitution de l’excédent de la RS
sont possible.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
Professions indépendantes (Article 14)
Englobent notamment, les activités indépendantes d’ordre scientifique, littéraire,
éducatif ou pédagogique, ainsi que les activités indépendantes des médecins,
dentistes, avocats, ingénieurs, architectes et comptables.
Principe d'imposition
Les revenus des professions libérales et des autres activités de caractère indépendant
sont imposables dans l'Etat de la résidence du bénéficiaire. Toutefois, ils peuvent
être soumis à l’impôt dans l’Etat oùest exercée l’activité (l’Etat de la source) si :
 l'intéressé y dispose de façon habituelle d'une base fixe pour l'exercice de son
activité. Dans ce cas, seuls les revenus qui sont imputables à ladite base fixe sont
imposables dans l’Etat où s’exerce l’activité ; où
 son séjour dans cet Etat s’étend sur une période ou des périodes dépassant au
total 183 jours au cours de toute période de 12 mois commençant ou se terminant
au cours de l’année fiscale considérée ou dans certaines conventions, la
rémunération payée par un résident de l’autre Etat excède un montant fixé par la
convention.
 C’est le cas par exemple du Norvège (25.000 croûtonnes norvégiennes), de
l’Italie (7.000 $) du Canada(3.000 dollars canadiens), des USA (7.500 $).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Professions indépendantes (Art 14)


Modalités d’imposition
 Les conventions ne prévoyant pas de modalités d’imposition
particulières, le droit commun est applicable dans ce cas. L’imposition a
lieu selon le barème de l’impôt tel que fixé à l’article 44 du code de
l’IRPP /l’IS sur la base du bénéfice ne déterminé selon deux méthodes :
 Le régime réel : Le bénéfice est dégagé dans ce cas à partir d’une
comptabilité. Le bénéfice net est déterminé selon la méthode réelle, soit
produits - charges.
 L’assiette forfaitaire : Le bénéfice net est fixé à 80% des recettes brutes
encaissées l’année précédant celle de l’imposition (TVA comprise).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Cas particulier des artistes et sportifs (Art 17)


Les revenus qu'un résident d'un Etat contractant tire
de ses activités personnelles exercées dans l'autre
Etat contractant en tant qu'artiste ou en tant que
musicien ou sportif sont imposables dans l'Etat où
sont exercées ces activités, que ces revenus soient
attribués à l'artiste ou au sportif lui-même ou à une
tierce personne (sous forme d’entreprise ou activité
salariale).
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

 Professions dépendantes
 Secteur privé
 Salaires (Art 15)
 Les salaires, traitements et autres rémunérations similaires qu'un résident
d'un Etat contractant perçoit en contrepartie d’un emploi salarié sont
imposables dans l’Etat où l'emploi est exercé.
 Toutefois, le droit d'imposition est accordé exclusivement à l'Etat de
résidence du bénéficiaire des rémunérations même si l'emploi est exercé
dans l'autre Etat si ces3 conditions sont cumulativement remplies :
1. le séjour du bénéficiaire dans l’Etat où s’exerce l’activité ne dépasse
pas 183 jours au cours de l'année fiscale considérée ;
2. la rémunération est payée par un employeur ou pour le compte d’un
employeur qui n’est pas un résident de l’Etat où s’exerce l’activité,
3. la charge de la rémunération n’est pas supportée par un ES ou une
base fixe que l'employeur a dans l’Etat où s’exerce l’activité.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

 * Cas particulier des rémunérations payées en


contrepartie d'un travail exercé à bord d'un navire ou
d'un aéronef exploité en trafic international
Les rémunérations payées en contrepartie d'un emploi
salarié exercé à bord d'un navire ou d'un aéronef exploité en
trafic international ne sont imposables que dans l’Etat
contractant où le siège de direction effective de l’entreprise
est situé.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Pensions de retraite et autres


rémunérations similaires (Art 18)
Les pensions de retraite payées à un résident
d’un Etat contractant au titre d’un emploi
antérieur sont imposables exclusivement dans
l’Etat de la résidence du bénéficiaire.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Secteur public (Art 19)


 Salaires
 Les rémunérations, autres que les pensions, payées à une personne
physique par un Etat contractant ou l'une de ses subdivisions politiques
ou collectivités locales au titre de services rendus à cet Etat ou à cette
subdivision ou collectivité ne sont imposables que dans l’Etat débiteur
desdites rémunérations.
 Toutefois, ces rémunérations sont imposables exclusivement dans
l’Etat où sont rendus les services, si la PP bénéficiaire des
rémunérations est résidente de cet Etat ; et :
 en possède la nationalité ; ou
 n’est pas devenue résidente de cet Etat dans le seul but de rendre lesdits
services.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI

Secteur public (Art19)


 Pensions
 Les pensions payées par un Etat contractant ou l’une de ses
collectivités locales, par prélèvement sur des fonds qu’ils ont
constitués, à une PP au titre de services rendus à cet Etat ou à
cette collectivité, ne sont imposables que dans l’Etat débiteur
des pensions.
 Toutefois, lesdites pensions sont exclusivement imposables
dans l’Etat de la résidence si le bénéficiaire de la pension en
est un résident et en possède la nationalité.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
Secteur public (Art 19)
Modalités d’imposition des salaires en Tunisie
 Principe : Imposition selon le barème de l’IR
 L’imposition a lieu sur la base du montant annuel brut de la rémunération y compris toutes
les primes, les indemnités et les avantages en nature autres que ceux octroyés pour
nécessité de service, et ce, après déduction :
 des retenues obligatoires effectuées par l’employeur en vue de la constitution de rentes, de
pensions de retraite ou pour la couverture de régimes obligatoires de SS au profitd’une
caisse sociale tunisienne,
 des frais professionnels fixés forfaitairement à 10% du reliquat après déduction de ces
retenues et sans que la déduction dépasse 2.000 DT par an. .
 Selon la doctrine administrative Tunisienne, aucune déduction pour situation et charges de
famille n’estadmise s’agissant de non résident. La RS a lieu conformément au code de
l’IRPP /l’IS.
 L’impôt annuel doit être payé par voie de déclaration annuelle et la RS est déductible de
l’IR annuel dû par le salarié en question. En cas d’excédent, il est imputable sur l’IR des
années ultérieures, il peut également faire l’objet de restitution sur demande à cet effet.
 Les salariés qui perçoivent leur traitement de l’étranger, sont tenus d’effectuer leur propre
RS selon la législation fiscale en vigueur et de la verser au Trésor dans les délais fixés àcet
effet.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE III IMPOSITION DES AUTRES REVENUS DANS LE
CADRE DES CNDI

AUTRES REVENUS
Exceptions Imposition au taux forfaitaire de 20% pour :
 les salariés dont le séjour en Tunisie ne dépasse pas 6 mois
Les rémunérations de source tunisienne payées à un salarié non résident dont le séjour en
Tunisie ne dépasse pas 6 mois sont imposables par voie de RS libératoire au taux de 20%
de leurmontant brut majoré des primes et indemnités et des avantages en nature selon leur
valeur réelle.
 Les agents de direction et d’encadrement de nationalité étrangère employés auprès
dessociétés TE, des organismes financiers non-résidents ou auprès des sociétés
pétrolières.
Rémunérations des administrateurs et des dirigeants de sociétés (Art 16)
 Les tantièmes, les jetons de présence et les autres rétributions similaires attribués aux
membres du conseil d’administration ou de surveillance d’une société qui est un résident
d’un Etat contractant sont imposables dans cet Etat.
 Pour la Tunisie, les rémunérations et primes attribuées aux membres des conseils, des
directoires et des comités des SA en leur dite qualité sont soumises à la RS au taux de 20%.
PARTIE II REGLES D’IMPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES DE
REVENUS DANS LE CADRE DES CNDI
 CHAPITRE III IMPOSITION DES AUTRES REVENUS DANS LE
CADRE DES CNDI

AUTRES REVENUS (Art 21)


 Les éléments du revenu d'un résident d'un Etat contractant d'où qu'ils proviennent qui ne
sont pas expressément traités par la Convention ne sont imposables que dans l'Etat de
résidence du bénéficiaire.
 Les revenus considérés ne sont pas seulement ceux qui font partie d’une catégorie non
expressément traitée, mais aussi ceux qui proviennent de sources non expressément
mentionnées. L’imposition dansl’Etat de résidence n’est pas limitée aux revenus qui ont
leur source dans un Etat contractant, elle s’étend aussi aux revenus en provenance d’Etats
tiers.

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