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Modalités contrôle : épreuve sur table de 3h fin semestre ( janvier ) CM sous forme de questions de
définition et de réflexion, si reconfiné devoir en ligne d’1h30 ( capacité à synthétiser ). TD en contrôle
continu ( deux notes ( individuel à l’écrit et collectif ) à l’oral + bonification à l’oral ( participation,
assiduité, progrès )). Coeff 4 CM, 2 TD.
Objectif du cours :
Un champ d’étude utile, pratique et passionnant compte tenu de la diversité et de la richesse des
perspectives utiles. Des théories qui nous fournissent des grilles de lecture pour « construire » une
entreprise.
Années 1980 : la TDO (théorie des organisation) comme une discipline à part entière ... Fondée par
des praticiens, des ingénieurs, des dirigeants d’entreprise mais aussi avec le concours d’universitaires
et de chercheur elle s’est imposé comme une véritable science de l’administration. Influencé par
d’autres sciences humaines comme :
- Economie : l’organisation dans une économie de marché, l’évolution des organisations ...
- Sociologie : le pouvoir, la négociation, la coopération, l’identité ...
- Psychologie : la motivation, le leadership, la dynamique de groupe ...
- Gestion : l’amélioration de la performance, l’influence de l’environnement et autres facteurs
de contingence sur la structure des organisations …
Utile de combiner les approches qui sont plus souvent complémentaires que contradictoires !
1.2 Une ou des visions du monde ?
L’étude des organisations peut être basée sur plusieurs paradigmes, c’est-à-dire des visions du
monde spécifiques ( Morgan, 1987 ).
Les leaders et les managers gèrent les organisations de différentes manières, en fonction de leur
vision du monde.
Mary Jo Hatch : plus le manager connaîtra ses approches et ses perspectives, plus il sera en mesure
de choisir l’approche la plus adapté au contexte.
« Notre société est une société d’organisations. Tout ce qui se produit dans notre société se produit
dans un contexte d’organisations, de notre naissance à l’hôpital à notre enterrement par un
compagnie de pompes funèbres, y compris l’essentiel de notre travail et de notre temps libre entre
ces deux moments » ( Mintzberg, 1990 )
Mintzberg souligne l’importance des organisations dans notre vie, ces dernières faisant partie de
notre environnement. Elles ne sont pas une donnée naturelle, au contraire, elles sont un construit
social.
Action d’organiser
Processus plus ou moins volontaire qui consiste à mettre un ordre dans une situation
considérée comme en désordre
L’organisation d’une entreprise répond tant à une volonté stratégique qu’à un besoin de l’action
économique.
« Forme sociale qui, par l’application d’une règle et sous l’autorité de leaders, assure la coopération
des individus à une œuvre commune, dont elle détermine la mise en œuvre et répartit les fruits » (
Bourricaud, 1989 )
« Une action collective à la poursuite de la réalisation d’une mission commune » ( Mintzberg, 1989 )
Mintzberg ( 1982) : l’organisation exprime les façons de diviser le travail entre ses membres et de
coordonner les résultats des tâches.
Ecole classique ( Taylor, Ford, Fayol, Weber ): organiser pour produire efficacement, apparition vers
1875. Système fermé.
Ecole des relations humaines ( Mayo, Maslow ) : motiver l’individu, apparitions vers 1920.
Expériences de Mayo dans l’usine Hawthorne, approche sociale de l’entreprise qui va démontrer la
motivation de l’individu et la compréhension de ses besoins sont favorables à l’atteinte des objectifs
organisationnels. Recherche d’efficacité en considérant l’homme. Système fermé.
Approche sociologique : mobiliser et faire participer, apparition vers 1970. Elle va donner à l’homme
une place importante dans un système ouvert donc technique et complexe. L’homme est un acteur
social avec ses forces et ses faiblesses.
Chapitre 1 : organisation et rationalisation.
Contexte
Volonté de mettre en place une gestion scientifique du travail dans les usines ( rationalisation
de la production ). L’entreprise industrielle doit être organisée de la manière possible et c’est
pourquoi elle doit devenir un objet d’étude.
1. Le modèle taylorien-fordien
1.1. L’organisation scientifique du travail ( OST ), Taylor.
L’organisation est ici considérée comme une machine à faire quelque chose, où chacun doit être à sa
place. Il ne doit y avoir ni panne, ni perte, et tout doit être contrôlable.
Recherche d’un ensemble de rapports harmonieux entre des éléments clairement définis, selon un
ordre donné. Fonctionnement routinier, efficace, prédictible, et contrôlable.
L’entreprise va donc être considérer comme un énorme mécanisme où les individus sont les rouages
et d’autre part l’entreprise est composé par des individus et du matériel pouvant être maîtrisé par
l’esprit de l’organisateur.
1. Biographie Taylor
Né en 1856 dans une famille aisée, ses études sont interrompues par des problèmes de santé.
Adolescent, il est remarqué par son soucis d’efficacité et sa volonté de changer les règles du base-ball
pour le rendre plus efficient. Débute sa carrière en 1878 comme ouvrier à la Midvale Steel
Company et il gravit très vite les échelons pour devenir ingénieur en 1883. Il va ensuite devenir
consultant en organisation industrielle. Il a accompagné et contribué à l’évolution de la société
industrielle de l’époque.
3. Un postulat majeur
La faible productivité s’explique par la flânerie systématique des ouvriers.
GRH : sélection, formation et rémunération des ouvriers ( salaire au rendement ). Plus de salaire à la
journée. Etablissement d’un salaire à la pièce pour motiver les ouvriers qu’il considère comme étant
des agents rationnels visant à maximiser leur budget.
Pour créer l’incitation, chacun doit faire se part et recevoir son dû.
Il faut une adéquation entre l’effort dans la tâche et le salaire, en individualisant les
rémunérations.
6. Le succès économique de l’OST
Exemple de l’efficacité des méthodes tayloriennes : 3 ans après l’arrivée de Taylor à l’usine de
Bethléem ( 1901 ), voici les résultats :
Bethléem ( sidérurgie ) d’augmenter de manière considérable les rendements par ouvrier par jour de
près de 500%. Ce qui a eu pour conséquence d’augmenter les gains journaliers d’un ouvrier d’1.15$ à
1.88$ mais aussi de diminuer le coût moyen de manutention de près de 55%.
Pizza Hut débute en 1958 avec un kiosque à pizza. On parle aujourd’hui de leader mondial de la pizza,
c’est une filiale du groupe Yum :
Depuis 2000, organisation scientifique de l’activité : forte homogénéisation des services et des
produits à l’échelle nationale.
Il introduit dans ses usines « le travail à la chaîne » en adaptant l’automobile les principes de
rationalisation de Taylor.
Parcellisation des tâches, séparation entre le travail de conception et d’exécution, rationalisation des
gestes sont poussés à l’extrême.
« L’homme ne doit pas être contraint à la précipitation : il ne doit pas avoir une seconde de moins
qu’il ne lui faut, ni une seconde de plus »
Ford a intégré la standardisation des pièces afin de favoriser la production en grandes séries et
réaliser des économies d’échelle.
« En 1909, j’ai annoncé que dans le futur nous ne ferions plus qu’un seul modèle, que ce modèle
serait la Ford T.., que tout consommateur pourrait avoir sa voiture peinte dans n’importe quelle
couleur pourvu qu’il veuille du noir »
Augmenter les
salaires de 2.7$
à 5$ /jour
Il crée une logique de contrôle social fort à travers d’une part le contrôle exercé sur les chaînes de
comptage dans les usines et d’autre part le contrôle externe des modes de consommation. A
l’inverse de Taylor, Ford pense que l’argent est le seul moyen de motiver les ouvriers à la production.
( production de masse )
« The one best way »
Organisation
scientifique du
travail Régulation fordiste
Travail à la chaîne
Fordisme Standardisation
Consommation de masse
Rapports très militaire et hiérarchique. L’administration n’a que très peu de considération pour les
ouvriers. Forte pression. Cadence soutenue. Plus de savoir-faire car trop de spécialisation d’une
tâche unique. Rationalisation abrutissante du geste.
Cette vidéo propose une approche évolutive du travail à la chaîne soit une forme d’organisation du
travail qui a été appliqué initialement à l’automobile puis à d’autres services même celui des dessin-
animés ( Simpson ). Le travail à la chaîne se caractérisant par des tâches de plus en plus simples et
répétitives qui ont eu des conséquences non négligeables sur les organisations : un turn-over ( taux
de roulement ) de 380% et un taux d’absentéisme de près de 11%.
Le turn-over est un danger pour une entreprise de ce type. L’augmentation de salaire pourrait faire
baisser le taux d’absentéisme car les salariés ne sont motivés quasi que par la rémunération.
Années 60 : apparition de l’école japonaise du toyotisme avec une vision semblable à celle de Ford.
Les salariés vont alors plus tendance de prendre le temps de vérifier leur travail, résoudre les
problèmes grâce à leur connaissance. On voit ensuite apparaître le travail à la chaîne dit moderne
avec l’apparition de postes plus ergonomiques pour lesquels les efforts physiques sont moindres
grâce aux progrès techniques.
Depuis 1989, les Simpson sont dessinés et coloriés en Corée du Sud pour leur qualité et pour une
main d’œuvre peu chères. Un travail à la chaîne qui s’oppose souvent au travail artisanal et qui exige
beaucoup plus d’heure de travail mais qui se distingue par une qualité parfois supérieure.
Principe de Kaizen selon lesquels les employés vont donner une réflexion sur leur erreur et vont
chercher à l’améliorer en continu.
1.3. Apports et limites du modèle taylorien-fordien
Apports.
Limites.
L’école japonaise : le toyotisme. Cette école apparaît au moment où le fordisme est en baisse et n’est
plus aussi efficace. Le toyotisme consiste à produire ce que souhaite le client au moment même où il
le veut. Cette méthode sera élaborée par Taïchi Ono et mis en place dans les années 60 dans les
usines Toyota pour ensuite se généraliser à l’échelle mondiale après le choc pétrolier de 1973. Le
système de production va être performant dans la diversification.
En théorie, la méthode du toyotisme ne peut être réalisée qu’avec le respect des « cinq zéros » ( 0
délai, 0 stock, 0 défaut, 0 panne, 0 papier ).
- Juste-à-temps
- Autonomie des machines ( ou Jidoka )
- Kaizen2
- Kanban3
- Cercle de qualité ( opérateurs et cadres en groupe de travail )
- Implication des salariés ( autonomie, rémunération attractive, travail en équipe, etc )
2
Philosophie d’une amélioration continue et pas à pas
3
Système d’étiquetage qui permet de connaître le stock en temps réel et donc de commander les pièces
manquantes
2. Le modèle d’administration du travail de Fayol
Fayol est considéré comme l’un des pères fondateurs du management. C’est un ingénieur français,
qui va étudier à l’école des mines. Il tente de caractériser le travail de management au sein d’une
entreprise minière qu’il dirige ( administration et problèmes de commandement ).
C’est son ouvrage Administration industrielle et générale ( 1916 ) qui va le rendre célèbre notamment
aux yeux des autres dirigeants et des politiques.
Il insiste sur la nécessité de faire évoluer la fonction de commandement dans les entreprises :
Il propose une approche fonction de l’organisation qui doit être régie par des règles rigoureuses.
La structure fonctionnelle
Direction générale
Direction Direction
Direction Direction
Marketing Finance et
Production des RH
Vente Comptabilité
Cette structure est claire et structurée. Le dirigeant seule assure la coordination des autres services.
Principe d’unicité de commandement. Il y a tout de même des limites : cette centralisation laisse peu
d’autonomie aux autres délégations, cela peut entraîner une formalisation, elle ne sera plus adaptée
s’il y a un vœu de diversification des produits. Drucker ( 1974 ) : la structure fonctionnelle est
adaptée aux PME, mais non à des entreprises plus complexes.
Ces principes d’administration ont été édicté par Fayol car il a constaté que la très grande majorité
des dirigeants de l’époque, formé dans des écoles d’ingénieurs, ne disposaient pas de la culture
managériale nécessaire.
Ces principes doivent permettre à tout dirigeant d’exercer la fonction administrative. La volonté de
Fayol était de proposer la première doctrine administrative.
Division du travail. Fayol prône la spécialisation des travailleurs pour espérer un taux de
rendement optimal.
Autorité. Chaque supérieur doit être en mesure de faire exécuter ses ordres mais sa
responsabilité doit être accepter et respecter par les salariés ( sanction / récompense ).
Discipline. Elle correspond à l’obéissance, l’assiduité, les signes extérieur de respects établis
par convention. Personne ne doit déroger à la règle. Avoir de bons chefs à tous les degrés,
des conventions claires, des sanctions judicieusement appliquées.
Unité de commandement. Pour une action quelconque, un agent ne doit recevoir d’ordre que
d’un seul chef. Tout manquement à ce principe conduit à un dépérissement de
l’organisation. Fayol n’exclut pas la présence de plusieurs dirigeants.
Unité de direction. L’entreprise ne doit avoir qu’un seul objectif. Cette unité est essentielle
pour analyser les efforts et rendre cohérentes les actions de chaque acteur.
Supériorité de l’intérêt général. Chaque employé doit avoir conscience que dans le cadre
professionnel, l’intérêt général doit primer. Pour se faire, l’affecte doit être strictement
limité.
Juste rémunération. C’est reconnaître la valeur travail, les modes de rémunération doivent
encourager la création de valeur économique mais aussi le sort du personnel. La
rémunération doit être en rapport avec l’implication du travailleur dans l’entreprise.
Centralisation. Tout leader doit mettre en place un système plus ou moins centralisé, ce qui
veut que certaines prises de décisions doivent être prises par la direction et d’autres peuvent
être déléguées. En encourageant l’initiative et l’implication du travailleur, l’entreprise est
plus à même d’utiliser les capacités de chacun.
Clarté de la hiérarchie. Elle doit clairement être définie et identifiée pour éviter les
dysfonctionnements.
Ordre matériel et social. Chaque homme doit être à sa place sociale ce qui veut dire que
chaque poste dispose d’une description exhaustive.
Equité. Chaque supérieur doit se comporter avec justice et bonté pour susciter loyauté et
dévouement de la part du personnel.
Stabilité du personnel. Il a considéré que l’instabilité du personnel refléter un problème
organisationnel, c’est la conséquence d’un dysfonctionnement social, ce qui est source de
non-performance.
Prise d’initiative. La prise d’initiative est le moteur de l’activité humaine. L’encadrement doit
disposer de suffisamment de liberté et de marge de manœuvre afin de concevoir de
nouveaux projets. L’esprit d’initiative doit être encouragé.
Union du personnel. Le personnel doit être rassemblé autour de symboles, de valeurs
communes. L’ambiance au travail doit être conviviale. Il faut un réel talent pour maîtriser cet
art de rassembler/ mobiliser les efforts.
Fayol va associer à la fois stratégie et théorie des organisations. Il montre véritablement la nécessité
de faire évoluer le commandement par le développement de certaines qualités propres au leader
qui selon lui sont des qualités qui ne sont pas innées.
Il dresse le portrait d’un bon leader/ manager avec une santé et une vigueur physique, une
intelligence et une vigueur intellectuelle, des qualités morales, une forte culture générale, une large
compétence dans la profession, des connaisses de gestion et avoir l’art de manier les hommes.
Un leader doit avoir le soutien de spécialistes ( Etat-major ) mais aussi savoir utiliser l’outillage
administratif ( PO3C ).
Taylor et Fayol sont souvent assimilés et sont considérés comme les fondateurs de l’école de la
théorie classique des organisations. On voit pourtant des contradictions comme Fayol qui critique
certaines idées tayloriennes :
Taylor propose une vision microscopique tandis que Fayol a une vision d’ensemble, il est plus
pragmatique et recommande la souplesse, la mesure des choses.
Fayol relève la nécessité d’enseigner le management à travers des principes servant à se repérer. Il va
estimer que les managers jouent un rôle clé dans le succès de l’organisation, il va les responsabiliser.
Il propose une vision « top-down ».
« Gouverner, c’est conduire l’entreprise vers son but, en tirant le meilleur parti possible de toutes les
ressources dont elle dispose »
« Un chef qui sait donner de l’initiative à son personnel est infiniment supérieur à un autre qui ne le
sait pas »
« L’opération de recrutement est parmi les plus importantes et les plus difficiles des entreprises ; elle
influe beaucoup sur leur destinée »
Limites :
Weber est un sociologue allemand et juriste de formation, il fit ses études à l’université de Berlin
avant de devenir professeur d’économie politique. Il est considéré comme l’une des « père de la
sociologie », il approche la notion d’organisation à partir des sciences humaines et sociales. Ses
principaux ouvrages : l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme ( 1905 ) : économique et société (
1922 ). Il va examiner la manière dont les individus réagissent à certaines formes d’autorité.
L’autorité charismatique est fondée sur le développement des membres à un individu au regard de
ses qualités personnelles, son aura ou charisme :
L’autorité rationnelle légale est fondée sur des règles écrites basées sur des critères objectifs :
L’autorité rationnelle-légale est la seule à être efficace dans l’organisation moderne selon lui.
- Ce modèle est le plus égalitaire car il permet une administration de masse où chaque
acteur se situe en termes de hiérarchie, de fonction, de compétences, et voit son
temps contrôlé.
- Seul loi, règles et mérite doivent être source de légitimité.
- Les actions sont réalisées pour répondre à un but spécifique, en fonction de règles,
et suite à une évolution logique de leurs conséquences.
C’est une notion d’idéal-type avec une construction théorique. La bureaucratie est un idéal type de
l’autorité rationnelle-légale.
La souveraineté de la règle écrite et impersonnelle implique le contrôle des supérieurs sur les
inférieurs selon les compétences de ceux qui exercent les fonctions.
L’idéal type bureaucratique doit répondre à 10 critères :
Remarque : ce type d’organisation pousse les individus à baisser les bras et l’organisation qui n’arrive
pas à se corriger en fonctions de ses erreurs ne peut pas tout prévoir et organiser.
Conclusion
Modèles classiques
La théorie classique a dominé la théorie des organisations entre 1900 et 1930 et contribue toujours
aujourd’hui à influencer ce qui s’est construit dans l’essor des industries :
Théorie de la contingence
La sous-estimation de l’impact des conflits et de la complexité sociale des liens entre individus
( méfiance, démobilisation et démotivation des salariés ).
La vision simpliste et parfois naïve des individus, vus comme des homo-economicus rationnels.
Bilan final
Contexte
L’industrialisation et les idéologies taylorienne et fordiste vont conduire à une déshumanisation du
travail.
Apparition de comportements nouveaux : conflits, manque d’initiative, moral en baisse…
La crise de 1929 va favoriser la contestation de la pensée traditionnelle : la dimension humaine
comme nouveau ressort à la croissance.
Comment revaloriser l’Homme au travail et améliorer, dans le même temps, ses performances ?
C’est une théorie novatrice, en opposition avec le modèle taylorien-fordien. Elle est très en avance
sur son temps.
Il va très tôt s’intéresser à la question des répétitions des tâches et à ses conséquences.
Expériences menées entre 1927 et 1932 à la Western Electric Compagny dans l’usine Hawthorne.
Travaux sur les relations entre les conditions d’éclairage et la productivité des salariés.
Ses contributions apparaissent notamment dans son ouvrage The Human Problems of an Industrial
Civilization ( 1933 ). Il montre l’importance des relations humaines dans un groupe de travail.
La direction a été d’incapable d’analyser ses résultats a engagé des chercheurs dont Mayo ( 1927-
1932 ). C’est à partir de ses travaux qu’il donnera naissance à la théorie des relations humaines ou
d’effet Hawthorne.
Importante des relations interpersonnelles au sein d’un groupe pour la productivité ( cohésion,
bonnes relations de travail, communication, etc… ).
Existence de normes, de règles sociales informelles et de leaders informels au sein d’un groupe.
Mayo a été le premier à placer l’homme au centre de l’organisation contrairement à Taylor ( OST ).
« Tant que le monde des affaires se concentrera sur des méthodes de management qui ne prennent
pas en compte la nature humaine et les motivations sociales, nous ne pourrons attendre rien d’autre
que des grèves et du sabotage pour accompagner de façon ordinaire notre activité industrielle. »
Limites
Critiques méthodologiques : remise en cause du caractère scientifique des travaux ( Carey, 1967 ;
Franke et Kaul, 1978 ; Gillespie, 1991 ).
Les groupes sont une réalité de ma vie de chacun ( 6 groupes d’appartenance pour un individu ).
- Au conformisme : uniformité dans le langage, les opinions, les conduites à tenir, etc…
- A la résistance aux déviants : un groupe va réagir de manière violente face à un
individu qui ne va pas respecter les règles du groupe.
- A l’agressivité potentielle vers l’extérieur : les déviants souvent en opposition du
groupe sont d’autant plus rejetés que les personnes extérieures aux groupes.
A l’inverse, une faible cohésion de groupe peur donner lieu à des performances élevées ( Hall &
Watson, 1970 ).
Les différences entres les membres d’une organisation enrichissent celle-ci d’opinions, de mode de
pensée, et de compréhension diverses…
Il est connu pour ses travaux sur le leadership et sur la dynamique de groupe, cette dernière désigne
l’ensemble des interactions et des comportements des individus.
Expérience relative à la dynamique de groupe de Lewin sur l’achat d’abats et de viande dans 2
groupes différents
Groupe de ménagères Groupe 1 Groupe 2
Animateur du groupe Conférence avec un médecin Discussions de groupe animé
1 et un nutritionniste par des psychologues
Intention d’achat Forte Partagés
Acte d’achat Groupe 2 > Groupe 1
Analyse Passivité du groupe lors de Débat animé renforçant
l’exposé l’implication et la
Faible mémorisation mémorisation
2 Peu d’impacts sur la Remise en cause collective
consommation Passage à l’acte
Conclusion Importance de la vie de groupe, des échanges
interpersonnels et des remises en cause collective pour
favoriser le changement
Les fondements
Etudes sur les groupes, et importance de leur composition.
Insistance sur le rôle de la technologie / système technique qui permet de définir un cadre
structurant pour les groupes.
Les salariés ont plus d’autonomie ce qui leur permet de satisfaire un certain nombre de besoins
d’appartenance au groupe et de satisfaire les impératifs de production.
Mais l’entreprise est aussi une construction sociale, elle est le fruit de l’activité humaine des individus
et des groupes qui la composent : existence de conflits.
Introduction
« Le type de leadership est un facteur important pour le succès ou l’échec d’une organisation. Un
leadership fort et efficace crée un niveau élevé d’implication et d’engagement collectif qui va stimuler
les gens à surmonter les obstacles afin d’atteindre un résultat maximum »
Blake et Mouton
Le leadership démocratique se montre supérieur aux autres styles notamment sur la qualité et
l’ambiance de travail.
- Dialogue
- Confiance dans les relations pédagogiques
- Responsabilisation d’un groupe face à des activités à réaliser.
Cependant, des limites : population d’enfants / populations d’adultes ( maturité, expérience, sens
des responsabilités, apprentissage, etc… ).
Dans la continuité des travaux de Mayo et Lewin : influence de la nature des rapports entre
supérieurs et subordonnés sur l’organisation. On verra notamment ces travaux dans son ouvrage Le
gouvernement participatif de l’entreprise ( 1961 ).
Les 4 styles de management selon Likert
Un système complexe à mettre en place qui obéit au principe des relations intégrées qui privilégie
l’organisation par groupe de travail ( abandon de la relation man-to-man ).
+ -
2 dimensions :
« La plupart des managers ont non seulement un style dominant, mais ils ont aussi, voire plusieurs
styles de rechange »
Blake et Mouton, 1987
Travaux précurseurs sur les besoins et les motivations de l’homme ( au travail ) établi dans son
ouvrage Motivation and Personality ( 1954 ).
Sa théorie des besoins : le comportement humain ( au travail ) est d’autant plus coopératif et
productif qu’il trouve ( dans l’organisation ) une occasion de réalisation de soi et d’épanouissement
personnel. Hiérarchie des besoins humains
Besoins supérieurs/
secondaires
Besoins inférieurs /
primaires
Nouvelle piste GRH : actions sur la politique salariale, enrichissement des tâches, amélioration des
rapports avec les collègues, environnement de travail rassurant, etc…
Outil marketing, elle permet aux entreprises d’identifier les besoins humains et tenter d’y répondre
en recherchant la satisfaction client.
Limites
Remise en cause du principe de hiérarchisation absolue des besoins.
Les fondements
Né en 1923, psychologue du travail et professeur de psychologie industrielle aux USA.
Théorie des 2 facteurs ( 1969 ) : les réponses des individus sont différentes selon qu’on leur demande
ce qui provoque leur motivation au travail et ce qui déclenche leur insatisfaction.
Les facteurs qui sont sources de satisfaction au travail sont différents de ceux qui sont sources
d’insatisfaction.
Il faut enrichir et élargir le travail, tout en améliorant les conditions environnementales des
individus.
Une véritable théorie du management des hommes dans son ouvrage La dimension humaine de
l’entreprise (1960 ).
Il va distinguer deux conceptions de l’homme au travail, elles vont aboutir à deux styles de
management très différente.
Conclusion
Le mouvement des relations humaines
Portées
þ Emergence de nouveaux styles de management : proximité ( Follet ), participatif ( Likert,
Mayo ), démocratique ( Lewin ).
þ Nouvelles perspectives pour les politiques RH : intégrer les différents de l’homme au travail
( Maslow ), enrichir le contenu du travail ( Herzberg ), encourager le développement et la
formation ( Mc Gregor ).
Limites
Années 70-80. Ils analysent le comportement des acteurs en vue de l’action collective. Ces acteurs
ont une rationalité limitée, ils sont autonomes et entrent en interaction dans un système qui
contribue à structurer leurs relations.
Michel Crozier
Etudiant boursier, il part aux Etats-Unis faire une étude sur les syndicats américains. A son retour, il
rédige sa thèse.
Passion pour l’enquête de terrain : analyse du Centre des Chèques Postaux de Paris ( 1954 ), publiée
par les éditions du CNRS.
Co-écrit avec Friedberg, L’acteur et le système ( 1977 ) : une théorie organisationnelle de l’action
collective.
L’individualisme méthodologique
Un acteur-sujet présentant 2 caractéristiques :
Le comportement des acteurs ne s’explique pas par un objectif général unique et lointain, mais par
des objectifs multiples, concrets et immédiats. Ces objectifs peuvent être évolutifs, implicites et
même contradictoires pour un même acteur.
- Le pouvoir de l’acteur dans une relation dépend de sa capacité à faire en sorte que les
termes de l’échange lui soient favorables
- Le pouvoir est relié au concept de zone d’incertitude
4 sources de pouvoir :
« Le système organisationnel manipule les acteurs, mais les acteurs manipulent le système ».
Exemple : votre connexion internet ne marche plus.
A. seule l’information ( par ailleurs « très occupé » ) peut résoudre votre problème, il a donc :
- la maîtrise de la ressource nécessaire : le savoir-faire technique pour résoudre votre problème
- la marge de manœuvre ( zone d’incertitude ) pour intervenir plus ou moins rapidement
B. vous attendez un mail important
Son pouvoir sur vous = A*B.
Non transitive.
Les acteurs cherchent à étendre les zones d’incertitude qu’ils maîtrisent, tout en diminuant celle des
autres acteurs.
« L’acteur tentera à tout instant de mettre à profit sa marge de liberté ( zone d’incertitude ) pour
négocier sa participation, en s’efforçant de manipuler ses partenaires et l’organisation dans son
ensemble de telle sorte que cette participation soit payante pour lui » ( Crozier et Friedberg, 1977 )
Les stratégies des acteurs qui s’intègrent entre elles pour constituer les jeux entre acteurs.
L’organisation vue comme un jeu de coopération entre acteurs dans lequel chacun cherche à
réaliser ses objectifs, c’est un « système d’actions concret ».
Objectifs :
Exemple de grille :
Actions - dates
Acteur Mission ou Enjeux Atouts / Relations aux Stratégies
objectif handicaps autres acteurs prévisibles
…. ….. …. …. ….. …..
….. ….. ….. …… ….. …..
L’individu : une main ( OST ), un cœur ( école des relations humaines ) et une tête ( stratégie )…
Cette approche aide à accepter la réalité politique de toute organisation et à prendre en compte le
rôle des intérêts personnels sur l’acticité organisationnelle et du pouvoir détenu par les différents
acteurs.
Au niveau individuel
Marge de manœuvre des acteurs limités ( Courpasson ).
Au niveau organisationnel
Risque de concevoir toute activité politique, orientée par des objectifs personnels.
Le rôle de l’organisation sur les jeux d’acteurs ( choix en termes de division du travail et de
répartition des responsabilités ).
Chapitre 4 : organisation, structure et environnement
- Les rapports des différents services entre eux et les liaisons hiérarchiques entre les différents
niveaux
- Les éléments formels et informels qui stabilisent le fonctionnement de l’organisation à un
moment donné
« La somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour assurer
la coordination nécessaire entre ces tâches » ( Mintzberg )
Principaux postulats
Abandon du “one best way “.
Le changement dans ces variables provoque des évolutions dans la structure organisationnelle.
La performance d’une organisation est fonction de l’adéquation entre sa structure et les éléments de
son environnement.
- Age
- Taille
- Technologie
- Stratégie
Facteurs externes :
- Stabilité / instabilité de l’environnement de l’entreprise
- Technique
- Economique
- Politique
- Social…
Objectifs visés
Savoir lire un document, prendre des notes, repérer les informations pertinentes, retenir les idées
importantes résumé, synthèse, répondre à une question.
« Dans les deux cas, il s’agit de faire bref, de produire un texte écrit qui soit plus court que le matériau
donné au départ et qui permettrait à un lecteur pressé de s’approprier l’essentiel du contenu sans
devoir s’y référer personnellement »
Résumé un seul texte ( ou vidéo ) à traiter. Maintenir l’ossature du document. Pas de réponse à
une question/ problématique ( ≠synthèse ).
Synthèse ensemble de documents à traiter ( parfois sources différentes ). Pas d’ordre à suivre.
Réappropriation du contenu en restant fidèle aux documents. Réponse à une problématique/
question. Des idées personnelles peuvent être présentées dans la conclusion pour ne pas mélanger
les idées des auteurs.
- 1, lecture seule : se faire une idée générale en veillant à ne pas être hors-sujet par
rapport à la question posée.
- 2, lecture seule + : faire ressortir les mots porteurs d’idées… Mettre sur un brouillon.
- 3, brouillon : organiser et hiérarchiser les idées.
- 4, rédaction.
Synthèse
Moment clé pour intéresser le lecteur ou non. Elle justifie la pertinence du projet.
Développement : forme homogène, plan découpée en partie ( chapitre, section paragraphes A) B)...
1, 1.1, 1.1.1… ), éviter I. Théorie II. Pratique, soigner les transitions, chapeau important, conclusions
partielles. 1 paragraphe = 1 idée en veillant à l’articulation entre chaque idée.
Adopter son propre style rédactionnel pour montrer sa capacité de réappropriation et de prise de
recul sur le projet. Connecteurs logiques :
- Pour indiquer l’ordre des arguments dans le discours : d’abord, puis, ensuite, enfin,
en premier lieu, d’une part, en conclusion, en fin de compte, en définitive…
- Pour introduire une idée : ensuite, d’ailleurs, encore, de plus, quant à, de surcroit, en
outre…
- Pour réfuter l’argument opposé : cependant, pourtant, toutefois, néanmoins, en
revanche, au contraire, malgré tout, certes…
Conclusion : pas d’élément nouveau à apporter, réponse finale, peut comporter des ouvertures.