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THÉORIE DES
ORGANISATIONS
1
-Initier les premiers pas de « l’apprenti manager » dans ce qui
constituera à court ou moyen terme son métier;
- Constituer un répertoire d’actions managériales sur lequel « jouer »
au gré des mises en situation d’une part, et son propre style de
management d’autre part.
-Présenter les principales caractéristiques des travaux les plus
marquants des théories des organisations, en utilisant une démarche
chronologique;
4
-L’étude des organisations nécessite aussi de
mobiliser différentes disciplines (TO une
discipline transversale) ;
- Néanmoins, cette multitude de perspectives et
de champs théoriques conduit à percevoir le
champ managérial (théorie des organisations)
comme étant extrêmement hétérogène (points de
vue divergents, conflits d’interprétation, objets
d’études variés…), ce qui empêche toute
présentation synthétique.
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Dans le cadre de ce cours, nous n’ambitionnons pas de
donner une description exhaustive de l’ensemble des
écoles managériales ni de décrire de façon détaillée
chaque courant de pensée.
Notre parti pris est plutôt de présenter dans un premier
temps les grands courants du management faisant
encore autorité et référence, les principales
caractéristiques des travaux les plus marquants, en
utilisant une démarche chronologique
Il s’agit d’éclairer le manager sur les caractéristiques de
son organisation et de lui donner matière à réflexion. À
partir des principes énoncés, il découvrira les différents
apports des grands auteurs de la théorie des
organisations.
6
Les gestionnaires qui se montrent
efficaces dans leur domaine doivent
apprendre l’art de “décoder” les
situations dans lesquelles ils
interviennent en gardant à l’esprit
plusieurs scénarios afin de prendre les
mesures qui semblent les plus
appropriées.
7
LA THORIE?
8
9
Définie en termes simples, une théorie est un
ensemble de connaissances donnant l’explication
d’un certain ordre de faits, ou un ensemble
d’énoncés permettant d’expliquer, de
comprendre, voire de maîtriser des phénomènes
réels.
Les phénomènes qui intéressent les théoriciens
des organisations sont tous ceux relatifs au
comportement des groupes sociaux constitués à
des fins d’action collective.
10
L’ORGANISATION ?
11
-Partir d’un exemple illustratif simple ( 2 ou 3
individus décident d’escalader «Jabal» Zalagh ( Fès))
14
- Conclusion (suite)
- A noter :
17
Au-delà de ces définitions nous pouvons définir une
typologie des organisations en fonction des modalités
de structuration et de fonctionnement :
– les organisations formelles, qui sont des
structures volontaires et réfléchies ;
– les organisations informelles, qui existent du fait
qu’une organisation formelle n’est jamais réellement
réalisée dans le comportement de ses membres.
18
Enfin les organisations peuvent se distinguer en
fonction de leurs buts : lucratif (les entreprises
notamment) ou non (Églises, armées, syndicats,
associations,...).
Toutes sortes d’organisations, privées, publiques
ou relevant même de ce que l’on appelle
désormais le tiers secteur (associations,
coopératives, mutuelles)
19
2. Organisation et autres types de collectivités? ?
Objet spécifique ▲
Personnels qualifiés ▲
Formalisme des communications ▲
Règles, procédures et contrôles ▲
Hiérarchie de l’autorité ▲ ▲
Spécialisation et division du travail ▲ ▲ ▲
Liens émotionnels forts ( strong emotional bonds) ▲ ▲
Valeurs et idiologie ▲ ▲ ▲ ▲
Différences de statuts ▲ ▲ ▲ ▲
Relations formelles ▲ ▲ ▲ ▲
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- Sept images essentielles sont utilisées par
Morgan pour représenter ce qu’est une
organisation. Cette présentation a un énorme
avantage car elle renvoie à des théories, mais
qui ne sont pas classées de façon
chronologique.
22
Les Sept métaphores de l’organisation ( d’après G.Morgan, 1989)
Machine Organisme Cerveau Culture Système Prison mentale Instrument
vivant politique de
domination
« L’organisation Un Un système qui Un cerveau qui Un groupe, qui Un lieu de Un lieu où le Un outil au
est… » mécanisme s’adapte à son rassemble et édicte des gouvernement, où psychisme service d’une
dont les environnement traite de valeurs les individus humain se oligarchie,
rouages l’information communes et qui s’allient et manifeste, où qui cherche à
doivent être et commande crée des liens s’opposent dans les passions reproduire sa
huilés et où aux organes d’appartenance la défense de s’expriment, domination
chacun doit leurs intérêts créateur de
être à sa place plaisir et
d’angoisse
Métaphore Mécanique Biologie Biologie/ Anthropologie Politique ( la cité) Psychologique Politique
Cybernétique
Auteurs et dates Taylor1911, Bertalanffy1951 Simon 1947 E. Shein 1987 March et Simon E.Jacques 1951 R.Michels
clés Fayol 1916, 1958, Crozier et 1911,
Weber1947 Friedberg 1977 Braverman &
S. Clegg
Vocabulaire Maîtrise, Cellule, système Système Culture d’atelier, Pouvoir, Dépendance, Classe,
contrôle, nerveux, d’entreprise, gouvernement, stress, bouc domination,
rouage, Connexions, tribus, mythes acteurs, intérêts, émissaire. pouvoir.
pilotage… rétroaction influence,
stratégies
Domaines de la Production, Informatique, Informatique, Gestion des Direction Gestion des Relations
gestion Contrôle de organisation, systèmes hommes, générale, gestion hommes, sociales
influencés gestion, marketing d’information communication des hommes, management
Comptabilité stratégie
d’entreprise
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Au fur et à mesure qu’on remonte les métaphores, le
degré de rationalité diminue. D’une rationalité
absolue et parfaite avec la métaphore Machine et
moins parfaite avec la métaphore Organisme où le
problème de trouver une structure parfaite
commence à se poser à une rationalité satisfaisante
avec la métaphore Politique.
24
Théorie des organisations ?
25
Avec la seconde révolution industrielle, de
grandes entreprises industrielles émergent,
rendant leur gestion plus complexe. La théorie
des organisations, qui naît au début du XXe siècle
et se développe au cours des années 1930,
recherchera des modèles qui permettront d’avoir
une meilleure organisation de la production, mais
aussi de meilleures performances pour
l’entreprise.
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la théorie des organisations, constituée d’un
ensemble de concepts, de méthodes et d’outils
de gestion, regroupe plusieurs grands courants
de pensée, dont chacun offre une approche
différente de l’organisation de l’entreprise.
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De grands auteurs comme Frederic
Winslow Taylor (1856-1915) et Henri
Fayol (1841-1925), qui appartiennent à
l’école classique des organisations, vont
poser les premières bases de la théorie
moderne des organisations.
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Dans les théories des organisations cinq grandes
catégories de développements (CONTENU DES
THEORIES DES ORGANISATIONS) :
- Ce que sont les organisations : La question posée est
celle de la nature ou de l’essence de l’organisation, des
essais de classement ;
- Comment les organisations fonctionnent elles ?(en
interne et en externe)
- Ce que produisent les organisations :
- Comment les organisations évoluent-elles ?
(changement et dynamique des organisations) 29
Les grands courants de pensée qui ont marqué
directement le monde de l’entreprise :
- Le courant de pensée empirique qui se réfère aux
praticiens, aux dirigeants d’entreprise et aux
ingénieurs ; l’école classique : taylor (OST), ford
(travail à la chaine), fayol (fonction administrative),
max weber (organisation bureaucratique)
30
le courant de pensée qualitatif qui met, au centre
de sa réflexion, l’homme dans le contexte de
l’entreprise ; l’école des relations humaines : elton
mayo ( experience de Hawthorn) , kurt liwin (les
trois type de leadership) , rensis likert (quatre
style de leadership) , Maslow (la pyramide des
besoins), mac Gregor (théorie X et Y), herzberg
(Enrichissement des tâches)
31
- le courant de pensée quantitatif,
d’inspiration mathématique. Courant
mathématique : Outils scientifiques de
l’aide à la décision
- le courant néoclassique
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L’école classique (ou école formelle) des
organisations regroupe des courants de pensée aux
préoccupations très différentes, mais marquées par
une même approche de l’organisation, à savoir la
recherche de la rationalité.
Ce courant cherche à donner une solution unique et
universelle aux problèmes rencontrés par les
entreprises dans la gestion de leurs activités.
Trois principales contributions associées à ce courant
: le management scientifique (rationalité productive),
les principes d’une saine administration (rationalité
administrative) et les fondements de l’administration
bureaucratique (rationalité structurelle).
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Un contexte favorable : comment faire travailler une
main d’œuvre sans qualification? Y a-t-il une façon
d’organiser le travail en vue d’atteindre l’efficacité?
La division du travail est le concept-clé ( idée-force ou
principe fort)
Des postulats?
- L’individu est paresseux
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L’OST de Taylor ( Le management scientifique)
Source de productivité: simplicité des tâches
Gérer les organisations de façon bien ordonnée :
- Quel est le W des dirigeants ( organisation du management)
- Quel est le W des ouvriers ( organisation de l’atelier)
Pour être efficace:
- Division du travail clairement établi ( éviter le chevauchement des
activités)
- Le rôle essentiel de la hiérarchie est la coordination
Prolongement: le Fordisme et le Toyotisme
35
1. QUATRE POSTULATS (TAYLOR)
- En premier lieu, Taylor affirme sa foi dans la science qui
doit permettre d’arriver à une méthode de management
« scientifique »;
- Deuxièmement, il considère que la gestion de production
est inefficace parce que l’encadrement est incompétent et
mal formé, et s’avère ainsi de peu d’utilité pour donner
des conseils aux ouvriers dans leurs tâches quotidiennes;
-Troisièmement, il pense que les entreprises s’en remettent
trop facilement à des hommes exceptionnels pour gérer
les dysfonctionnements alors que les performances
pourraient être grandement améliorées en mettant en
place une méthode de travail systématique;
- Enfin, Taylor critique le système de rémunération mis en
place dans les usines avec un salaire fixe qui conduit les
ouvriers performants à limiter leur production (absence
d’incitations financières à produire plus).
36
2. QUATRE PRINCIPES
1.L’etude de toutes les connaissances
traditionnelles, leur enregistrement, leur
classement et la transformation de ces
connaissances en lois scientifiques;
2. La sélection scientifique des ouvriers et le
perfectionnement de leurs qualités et de leurs
connaissances;
3. La mise en application de la science du travail
par des ouvriers scientifiquement entrainés;
4. La répartition presque égale du travail exécuté
entre les ouvriers et les membres de la direction.
37
3. Les prolongements du taylorisme (Le Fordisme )
Ford a apporté trois innovations à l’OST:
- - L’introduction du travail à la chaîne;
- - La standardisation des biens de production
pour réaliser des économies d’échelle a permis la
diminution des coûts et une production de masse;
- - La dernière innovation de Ford renvoie au
niveau des salaires qu’il va presque doubler en
1914 en proposant cinq dollars par jour à ses
ouvriers pour huit heures de travail (soit une
heure de moins par jour).
38
3. Les prolongements du taylorisme (Le
Fordisme )
- Le taylorisme a été, avec le perfectionnement
du travail à la chaîne introduit par Ford, une
des conditions de réalisation de la production
de masse qui a permis l’avènement de la
société de consommation. Les principes
tayloriens-fordiens demeurent aujourd’hui
encore largement appliqués dans le secteur
industriel, mais aussi dans les services.
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4.Limites
Le modèle taylorien-fordien, et notamment le
travail à la chaîne, est critiqué, car il s’agit
d’une forme de travail jugée
déshumanisante, avec des tâches
répétitives, aliénantes, sans intérêt. Le film
de Charlie Chaplin, Les temps modernes, en
offre une vision critique et saisissante.
Il s’agit: monotonie, ennui au travail, manque
d’autonomie, intensification du travail,
autoritarisme hiérarchique,…
Les limites du modèle taylorien-fordien
40
4.Nouvelles formes D’organisation du
travail (Toyotisme)
Toujours en référence au modèle taylorien,
Ohno et Shingo dans les années 1960
adaptent les principes de Taylor dans
l’industrie automobile japonaise.
Le toyotisme se caractérise par des
organigrammes plus plats, une
décentralisation accrue,…il s’agit du lean
management et des méthodes du juste à
temps, des cercles de qualité,…
Les limites du modèle taylorien-fordien 41
Le taylorisme a donc évolué. Il a
été amélioré, amendé mais
finalement n’a jamais été
complètement éliminé.
42
L’OAT de Fayol
- La hiérarchie de Fayol: le manager est au centre
de l’organisation
- L’unité de commandement ( un individu ne dépend que
d’un seul chef) à l’opposé de Taylor qu’un individu peut dépendre
de +ieurs chefs.
- Importance des relations formelles
Prolongements dans les travaux de Urvick,
Mooney et Reiley
43
Fayol est le premier à avoir proposé une vision de
l’entreprise au travers de ses fonctions, ou activités. Il
a décomposé les activités dans l’entreprise en six
catégories (Activité technique, commerciale,
financière, sécurité, comptable et administrative).
Selon Fayol, la sixième activité, l’activité
administrative, est la plus importante, car elle seule
doit être accomplie par le dirigeant lui-même. Les
autres, par contre, peuvent être déléguées à des
spécialistes (technique, vente, finance...).
44
Fayol s’intéresse tout particulièrement à l’activité
administrative. Administrer, c’est prévoir,
organiser, commander, coordonner et contrôler.
Selon Fayol, il s’agit des cinq fonctions clés du
management applicables à toute organisation
45
1. QUATORZE PRINCIPES
1. division du travail : spécialisation pour
accroître l’efficience de tout travail ;
2. autorité : dérive de la fonction du dirigeant et de
ses qualités personnelles ;
3. discipline : obéir selon les conventions établies,
dépend de la valeur des chefs ;
4. unité de commandement : un employé ne doit
relever que d’un supérieur ;
5. unité de direction : chaque groupe d’activités est
dirigé vers un même but et a un dirigeant et un
plan ;
46
1. QUATORZE PRINCIPES ( Suite)
6. subordination des intérêts individuels à l’intérêt
général : le dirigeant doit concilier les deux;
7. rémunération et méthodes de paiement équitables
pour le salarié et l’employeur ;
8. centralisation de l’autorité pour éviter les
divergences d’intérêts quand les échelons
hiérarchiques se multiplient ;
9. clarté de la hiérarchie : hiérarchie matérialisée par
une chaîne de commandement et d’autorité qui peut
être court-circuitée si les circonstances l’exigent ;
10. ordre matériel et moral : une place pour chaque
chose et chaque chose à sa place, de même pour les
hommes ;
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1. QUATORZE PRINCIPES ( Suite)
11. principe d’équité : les supérieurs doivent se
comporter avec justice et bonté pour susciter
loyauté et dévouement ;
12. stabilité du personnel : pour éviter les coûts et
dangers du roulement ;
13. initiative dans la conception et l’exécution d’un
plan ;
14. union du personnel ou esprit de corps : les
efforts doivent tendre vers un seul but ;
importance du travail d’équipe et de la
communication.
48
2. Apport de FAYOL
-Fayol est le premier à avoir analysé de façon
systématique ce qu’est le management.
- Contrairement à Taylor, il estimait que les managers
jouent un rôle critique dans le succès d’une
organisation. Il propose donc pour la première fois
une vision de l’organisation top-down (approche
descendante, de haut en bas).
- Fayol est vu comme étant l’inventeur de
l’organigramme, symbole de l’école classique. Sa
classification des activités marque également la
reconnaissance de la structure fonctionnelle.
49
Rationalisation de l’organisation du travail avec
Taylor, rationalisation de l’activité de
management avec Fayol, le dernier auteur de
l’école classique, Weber, propose, lui, un modèle
rationnel d’organisation, le modèle
bureaucratique.
50
2. LES FONDEMENTS DE L’AUTORITE DANS
LES ORGANISATIONS
Weber décrit trois logiques qui guident les actions
des individus ( trois fondements différents à
l’autorité) :
- La logique affective dans le modèle
charismatique;
- La logique des valeurs dans le modèle
traditionnel;
- Et la logique instrumentale dans le modèle
rationnel-légal.
Dans la réalité ces logiques sont souvent mêlées.
51
2.1. LE MODELE CHARISMATIQUE
L’autorité repose sur les qualités personnelles
d’un individu, son charisme ;
c’est la croyance des individus dans les qualités
exceptionnelles de leur héros qui assure le
fonctionnement de l’organisation en donnant un
fondement à une autorité sans limites.
L’autorité tient donc aux qualités propres de la
personne (le charisme du leader).
L’influence est ici affective et obéit à la logique des
sentiments. Le groupe fonctionne comme une
communauté émotionnelle.
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2.2. LE MODELE TRADITIONNEL
Cette forme d’autorité repose sur l’usage et
l’acceptation de dispositions transmises par le
temps. La tradition établit la nature de la
position, ainsi que les droits et devoirs associés
(obéissance au roi, des enfants aux parents...).
Cette forme d’autorité est parfois présente en
entreprise quand la coutume est mise en avant
(faire comme on a toujours fait).
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2.3. LE MODELE RATIONEL-LEGAL
Cette forme d’autorité dépend de la fonction,
et non de la personne qui l’occupe. Son
caractère est impersonnel ; l’autorité se
maintient lorsque la personne change.
Le détenteur de l’autorité est choisi en fonction
de son mérite et de sa capacité supposée à
accomplir les tâches confiées.
54
2.3. LE MODELE RATIONEL-LEGAL
55
3. L’ORGANISATION BUREACRATIQUE
58
4. LES AVANTAGES
les bureaucraties se caractérisent par leur
efficacité ;
ces organisations ont la capacité de remplir
leurs objectifs. Les employés connaissent bien
leur travail. La division du travail est
clairement spécifiée, de même que les sphères
d’autorité.
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4. LES AVANTAGES
les organisations bureaucratiques ont un
comportement prédictible;
Les résultats auxquels elles aboutissent sont
ceux qui sont prévus. Les règles écrites
encadrent en effet l’activité. Du fait du
caractère impersonnel de l’autorité et des
relations, ce modèle est stable (la légitimité est
rationnelle-légale, donc non attachée à des
personnes).
60
5. LES LIMITES
61
1. Théorie des relations humaines
L’interprétation des expériences d’Hawthorne
constitue le fondement de la théorie des relations
humaines. Il est possible d’en résumer ainsi les
principales conclusions :
– le fait pour un individu d’être un objet
d’observation le conduit à modifier son
comportement. L’intérêt que la direction porte aux
ouvrières (premières expériences) explique
l’augmentation de leur productivité. En effet,
l’évolution des conditions matérielles de travail ne
permet pas de rendre compte des variations de
productivité ;
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1. Contexte historique
64
LES EXPÉRIENCES DE HOWTHORNE
Effet de l’éclairage
Pour les besoins de l’expérience, les ouvriers avaient été divisés en deux
groupes. Pour l’un, on ne changeait rien, et l’autre était soumis à un
éclairage de plus en plus meilleur.
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Relay Assembly Test Room
Deux ouvrières ont été sélectionnées par les chercheurs , qui vont elles-
mêmes en choisir trois autres. Les cinq jeunes filles sont installées dans une
petite salle où elles font le même travail que dans le grand atelier .
Dans la salle d’essais ( test Room) elles ont le droit de parler entre elles,
contrairement aux règles de l’atelier, et n’ont pas de chef d’équipe.
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Relay Assembly Test Room (suite)
- l'individu ne réagit pas aux conditions physiques
de l'environnement telles qu'elles sont, mais telles
qu'il les ressent.
Mica-Room
Portant sur un groupe de 5 ouvrières occupées au clivage des lames de
mica et au calibrage des lames minces, au moyen d'appareils
automatiques, cette expérience destinée à vérifier les résultats déjà
obtenus, les confirma dans l'ensemble.
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Expérience des interviews (suite))
La campagne d'interviews
Résultats étonnants
-Le moral industriel de nombreux ouvriers fut nettement amélioré par le
seul fait qu'on leur avait permis de découvrir de nouvelles interprétations
aux problèmes qui se posaient à eux dans leur vie de travail.
71
Elton MAYO explique les changements intervenus pendant ses
expériences à Hawthorne à travers six variables
psychosociologiques:
-Le commandement;
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L’ÉQUATION DE LA MOTIVATION
Taylor Mayo
Efficacité Satisfaction
Rémunération
Efficacité
Satisfaction
Rémunération
74
La dynamique de groupe
- Selon Kurt Lewin, va mettre à jour plus
précisément l’avantage productif que recèle,
au-delà de la simple reconnaissance,
l’autonomie et la participation des
travailleurs, en allant ainsi plus loin
qu’Eleton MAYO.
- Par ses observation des styles de management
sur la cohésion et la performance des groupes
professionnels, il démontre que les deux
principes fondateurs des démarches
1890 - 1947 : Docteur en
participatives sont:
philosophie. - * Les travailleurs appliquent mieux les
décisions qu’ils ont contribué à prendre;
- * Ces décisions peuvent être, à certaines
conditions- de meilleur qualité que celle
prises par les experts externes.
- 75
La dynamique de groupe
-Kurt Lewin expérimente le travail en équipes
autonomes dans usine de fabrique de
fabrication de pyjamas.
- Il a confiée à une équipe d’ouvrières la
responsabilité de déterminer elles-mêmes leurs
objectifs et leurs méthodes de production. Le
résultat fut une hausse de la productivité de
20 %, ce résultat fut par la suite confirmé par
d’autres expériences similaires.
- Kurt Lewin démontre donc pour la première
fois que les résultats d’une équipe autonome
1890 - 1947 : Docteur en dépassent largement les performances d’une
philosophie. organisation taylorienne.
76
La dynamique de groupe
Selon Kurt Lewin, il est plus aisé de faire évoluer
un groupe qu’une personne isolée.
Il teste trois modes de commandement :
- Le leader autoritaire (autocratique) donne des
ordres qui ne peuvent être discutés et est éloigné
de ses subordonnés.
- Le leader démocratique dirige le groupe en
acceptant les remarques, la discussion., il facilite
l’interaction entre les membres du groupe. Le chef
occupe le rôle d’un animateur.
- Le leadership du laisser-faire (permessif)
implique que les directives, les informations sont
1890 - 1947 : Docteur en sollicitées par le groupe. Le manager ne
philosophie. s’implique pas, il ne fait que surveiller sans
intervenir dans le groupe .
78
Le principe de la relation intégrée et le
leadership
Besoin d’accomplissement
Besoin d’estime
Besoins d’appartenance
Besoins de sécurité
Besoins physiologiques
80
- Adams explique la motivation au travail par la
disposion de l’individu à comparer sa situation
personnelle à celle d’autres personnes.
- L’existence d’une dissonance entre ce qui est perçu et
ce qui est désiré est source de tensions
psychologiques.
- L’individu observe son environnement professionnel
pour savoir s’il est traité avec équité dans son
entreprise. Si l’individu, à l’issu de cette
comparaison est insatisfait, l’inéquité qu’il perçoit
crée chez lui une tension qu’il va chercher à
réduire.
81
- cette tension le conduit à déclencher son comportement vers
un but, à déployer les efforts nécessaires pour réduire le
sentiment d’iniquité qui l’anime.
- Selon cette théorie, l’individu tend à évaluer ses contributions
(input) en faveur de son organisation de travail (performances,
niveaux de formation,…). Il évalue aussi les avantages (
outcomes) qu’il retire de son emploi (salaires, conditions de
travail, statut, reconnaissance, promotion,...).
- Puis il compare ces deux éléments: avantage retiré de l’emploi
sur contributions en faveur de l’entreprise en calculant le ratio.
- l’individu élabore ses ratios selon son système de perception,
ils sont donc subjectifs.
- lorsque l’individu perçoit une égalité entre ses ratios et ceux
de ses pairs, il éprouve un sentiment d’équité
82
- Lorsqu’il perçoit des différences entre ses ratios, il éprouve un
sentiment d’iniquité;
- Sa motivation naitra de la volonté de réduire ce sentiment et
le conduira soit à adopter un nouveau comportement (modifier
ses contributions dans son emploi, quitter l’entreprise,
demander une mutation, une promotion, une
augmentation,…), soit à changer les perceptions de la situation
(modifier psychologiquement ses contributions, ses rétributions
ou celles des personnes avec lesquelles il se compare en les
relativisant: prendre de nouvelles personnes comme point de
comparaisons,…)
83
LA THEORIE X: PRESUPPOSES
84
LA THEORIE Y: PRESUPPOSES
Niveau
fort
Intérêt pour le facteur humain
Style de compromis :
intérêt pour les deux
5,5 facteurs
Niveau
1,1 9,1
faible
Style autocratique :
Style du laisser-faire: Fort intérêt pour la
très peu d’intérêt pour production et faible
Niveau Intérêt pour les facteurs de Niveau intérêt pour les relations
les deux facteurs faible production fort humaines
89
LES TRAVAUX DE HERZBERG
Théorie de l’hygiène
Conditions du travail et
Salaire , hiérarchie et
relationnel
Supervision et
encadrement
sécurité
90
LES TRAVAUX DE HERZBERG (suite)
Théorie de la
motivation Tâches intéressantes et
d’accomplissement
Responsabilisation
plus complexes
et élargissement
Sentiment
des tâches
91
L’ERH: 3 idées importantes
La liberté
psychologique
Les individus ont La considération de la ou la marge de
manœuvre que
naturellement besoin direction à leur égard
détiennent
d’appartenir à un contribue à leur
les individus
groupe satisfaction contribue
à leur motivation
94
2. limites
4. Limites
96
1.Les travaux fondateurs
Edith Penrose (1959): « Theory of the
Growth of the Firm»
Ensemble de ressources
Firme? humaines et matérielles Services
productives.
97
Edith Penrose (suite)
Ce ne sont pas les ressources en tant
que telles qui constituent le caractère
unique de chaque firme mais plutôt les
services qu’elle peut en retirer.
99
Edith Penrose (suite)
La croissance de l’entreprise s’explique par
les services excédentaires.
-Par conséquent il est difficile d’avoir un
parfait équilibre
A retenir
1) Hétérogénéité,
2) Excédent de capacités ,
3) et aspect systémique des ressources
100
1.Les travaux fondateurs
Wernerfelt (1984) et Barney (1986,
1991, 2002)
Ensemble unique de ressources
tangibles et intangibles ou comme un
Firme? portefeuille de compétences et de
ressources distinctes
102
1.Les travaux fondateurs
ouvrage classique : Stratégie
Ansoff(1965)
103
1.Les travaux fondateurs
Ouvrage classique : stratégie
Ansoff(1965)
Grille de ressources et de compétences
Installations et équipements
Personnel
104
2.La thématique centrale
Source de l’avantage concurrentiel durable (
ACD)
Question
Comment les entreprises ont un
ACD?
105
Deux explications sont possibles
Première explication des économistes
industriels (cf. Porter: école du positionnement)
- ACD est lié à la position sur le marché,
A retenir
Analyse ou vision externe de la concurrence ( ACD)
106
Deuxième explication de la RBV (cf. Arrègle,
RFG, 2006/1, n°160 ; Brulhart et al./Prévot et al. RFG 2010/5, n°204)
107
Ce qui est mis en avant dans l’approche , c’est le
caractère IDIOSYNCRATIQUE des ressources. Il
s’agit bien d’une vision interne de la concurrence.
108
3.Thématiques connexes
Pourquoi les entreprises existent?
L’entreprise n’existe pas parce que le marché est
défaillant ( pour minimiser les coûts: TCT)
L’entreprise existe parce qu’elle est la seule qui est
capable de créer certaines choses que le marché en
serait incapable .
L’entreprise est la seule à pouvoir développer des
connaissances cognitives: seule la Firme est capable de
développer des connaissances spécifiques
109
Avec cette notion de connaissance on fait référence à
l’approche connaissance comme thématique liée à
l’approche des ressources ( connaissance comme ressources
intangible: KBV )
110
Les compétences se définissent comme le mode de
coordination des ressources. Elles permettent
d’accumuler et de développer les ressources et d’en
créer de nouvelles (Arrègle, 1995, 2006) [thème connexe:
Approche des compétences]
…
111
3.Limites
La théorie des ressources a reçu de critiques acerbes,
comme en confirment par exemple l’argument fondé
sur le principe de tautologie développé par Porter
(1991) ou la « conversation » entre Priem et Butler
(2001) et Barney (2001). Pourtant, un rapprochement
est possible entre la théorie des ressources et les
positionnements de certains de ses détracteurs (Saïas,
Métais, 2001)
112
3.Limites ( suite)
On relève en particulier:
-l’approche par les connaissances (KBV) développée dans
le numéro spécial du SMJ coordonné par Spender et Grant
(1996),
-l’approche par les capacités dynamiques (Dynamic
Capabilities) dont les éléments fondamentaux sont actualisés
par l’article de Teece (2007), et l’approche par les
compétences (CBM) qui s’appuie sur l’article de Prahalad et
Hamel (1990), et qui a été diffusée en France par Quélin et
Arrègle (2000), et qui commence à être proposée comme
théorie indépendante de la théorie des ressources (Freiling
et al., 2008).
Ce foisonnement ne doit pas apparaître comme source de
confusion mais plutôt comme une richesse.
113
3.Limites ( suite)
-Comme limite aussi on peut relever la difficulté à
saisir les paramètres « intangibles » ( problématique
d’opérationalisation),
114