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INSTRUCTION CODIFICATRICE

N. 02-063-A-M du 22 juillet 2002 NOR : BUD R 02 00063 I Référence publiée au Bulletin


Officiel de la Comptabilité Publique

RECOUVREMENT CONTENTIEUX

ANALYSE
Procédures civiles et fiscales d'exécution Titre II L'avis à tiers détenteur
Date d'application 22/07/2002

—3 2.1. LES CRÉANCES EXISTANTES OU EN GERME

La créance que détient le contribuable envers le tiers doit exister au moins en germe moment
de l'envoi de l'avis à tiers détenteur.

Lorsque le contribuable est titulaire d'un compte de dépôt dans une banque , un avis à tiers
détenteur adressé à cette banque ne produit effet que sur les sommes inscrites au compte à la
réception de l'avis ou pour lesquelles une opération est déjà engagée

(ex : chèque déjà remis à l'encaissement mais non encore versé au compte). Les sommes
inscrites au compte à raison d opérations ultérieures n'ont pas à être versées par le tiers
détenteur. D'une manière générale, le tiers doit être débiteur du redevable à la date de
réception de l'avis sinon la somme qui lui est réclamée ne serait pas exigible à son encontre.

Donc, exemple

- Quand votre banque reçois un avis à tiers détenteur, il n'y a que le montant inscrit sur le
compte qui peu être saisi, tout dépôt fait après cette date ne peut pas être saisi

- Quand votre employeur reçois un avis à tiers détenteur, il n'y a que le montant du salaire
a cette date qui est pris en compte. Si il reçois l'avis le 15 du mois, il n'y a que les 15
jours de salaire qui sont pris en compte, a cette date votre employeur ne vous doit que 15
jours .
LA NULLITÉ DU DÉCRET 2018-970 RELATIF À LA SAISIE
ADMINISTRATIVE À TIERS DÉTENTEUR ET AU CONTENTIEUX DU
RECOUVREMENT DES CRÉANCES PUBLIQUES

La saisie administrative à tiers détenteur (ou SAT D), anciennement nommé l'avis à tiers
détenteur (ou ATD) est une procédure d'exécution forcée ouverte par le livre des procédures
fiscales à l'administration fiscale française pour recouvrer les sommes dues au Trésor public
(impôt sur le revenu, impôts locaux, T.V.A., impôt sur les bénéfices des sociétés, taxe sur les
salaires, amendes et diverses condamnations pécuniaires, frais d'hôpitaux, crèche, cantine,
recettes diverses dues aux établissements publics...) ces sommes pouvant être destinées à
l'État ou à d'autres collectivités publiques (communes, régions, hôpitaux....)
Or, il est bien précisé dans notre Constitution et son article 34 que c'est la Loi qui définie :
l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures; le
régime d'émission de la monnaie etc.

Ce décret mentionné :
Vu le livre des procédures fiscales, notamment ses articles L. 262, L. 281, L. 283, R.* 281-1,
281-3-1, 281-4, et FR.* 283-1 •

le livre des procédures fiscales est créé par 2 décrets le 15 septembre 1981 pour la mise en
place du recouvrement de l'impôt, le contentieux, le contrôle de l'impôt, l'un de nature
législative (n081-859) et l'autre de nature réglementaire (n081-860).
La partie réglementaire est un décret en conseil d'État qui pour information est rédigé selon
l'article 37 de la Constitution pour la pour la mise en application dans les matières autres que
celles qui sont du domaine de la loi.

Or, comme nous pouvons le constater dans l'article 34 de la Constitution, c'est la Loi qui
définie l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes
natures ; le régime d'émission de la monnaie etc.
Ce qui prouve la Nullité de ce décret, qui est donc non applicable.
La nullité est la sanction de l'invalidité d'un acte juridique, ou d'une procédure. soit que la
cause de la nullité réside dans l'absence de l'utilisation d'une forme précise qui est
légalement imposée, soit qu'elle résulte de l'absence d'un élément indispensable à son
efficacité.
Et du Non respect de la Constitution et de son article 34.

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