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Spectroscopie par IRM

Qu'est-ce que c'est?


La spectroscopie par résonance magnétique est un examen non-invasif. Cet outil de
diagnostic permet d'analyser la composition du tissu du cerveau, afin de détecter une
éventuelle tumeur. Cet examen peut être proposé dans le cadre d'une IRM (imagerie
par résonance magnétique) standard. L'IRM identifie l'emplacement de la lésion dans
le cerveau, alors que la spectroscopie par IRM s'intéresse à la composition chimique
de la lésion. En effet, celle-ci diffère de la composition chimique du tissu cérébral
normal. Cet examen peut aider à clarifier la cause d'une lésion, et à déterminer s'il
s'agit d'une tumeur ou non.

L’examen présente-t-il des risques?


Cet examen ne présente pas de risques particuliers.

Quel déroulement?
Le déroulement est identique à celui d’une IRM cérébrale classique. Vous serez
accueilli par le ou la technicien-ne en radiologie médicale (TRM) en charge de votre
examen.

 il-elle vous conduit dans votre cabine, dans laquelle vous pourrez déposer vos
effets personnels
 une blouse d’examen vous est également remise. N’oubliez pas d’ôter tous les
objets métalliques tels que bijoux, montre, barrettes, pinces à cheveux,
prothèse auditive
 en fonction de l’indication, une voie veineuse peut vous être mise en place par
le-la technicien-ne
 dans un premier temps, l’équipe soignante vous installe sur la table d’examen,
le plus confortablement possible, dans les limites des contraintes liées à la
région explorée
 une antenne de réception, souple ou rigide, est ensuite placée en regard de
l’organe à imager
 enfin vous êtes introduit-e dans la machine
 à compter de ce moment, vous êtes en liaison avec le ou la technicien-ne qui
réalise les différentes étapes de votre IRM, et ce jusqu'à la fin de votre
examen.

Il est important de rappeler que durant toute la durée de l’examen, qui peut durer
jusqu’à une heure, vous devez rester immobile.

Pendant l’enregistrement des images, la machine fait un bruit de tambour, c’est tout à
fait normal. Il est possible que votre examen nécessite une injection de produit de
contraste. Ceci permet d’augmenter la sensibilité des images, et donc de faciliter le
diagnostic.
L’IRM est un examen bruyant mais indolore. Pour diminuer ces nuisances, un casque
ou des tampons auriculaires, selon l’organe étudié, peuvent vous êtes proposés.

IMAOS
1La spectroscopie par résonance magnétique permet une exploration non invasive et in
vivo de la composition moléculaire des tissus. Elle permet d’identifier certains
constituants moléculaires, les métabolites, impliqués dans des processus physiologiques
ou pathologiques. Bien que l’on puisse réaliser la spectroscopie de différents noyaux,
nous nous intéresserons principalement à la spectroscopie du noyau d’hydrogène, qui
est de loin la plus courante en IRM clinique.
2. Le déplacement chimique correspond à la modification de la fréquence de résonance
des noyaux au sein des molécules, en fonction de leurs liaisons chimiques. La présence
du nuage électronique constitue un blindage électronique qui atténue légèrement le
champ magnétique B auquel le noyau aurait du être soumis. Cette différence de
fréquence de résonance est exprimée en parties par millions ou ppm, qui est une valeur
indépendante de l’amplitude du champ magnétique. La valeur du déplacement chimique
nous renseigne ainsi sur le groupement moléculaire qui porte les noyaux d’hydrogène.
Un spectre représente :

 en abscisse : la position des métabolites en fonction de leur déplacement


chimique. L’origine de l’axe a pour référence le tétraméthylsilane, molécule
utilisée en RMN in vitro qui est par convention à 0 ppm. Cet axe est orienté de
droite à gauche.
 en ordonnée : l’amplitude du pic.

La surface sous la courbe du pic dépend principalement de la concentration du


métabolite. La largeur du pic est inversement proportionnel au temps de relaxation T 2*.

La SRM in vivo exploite un appareillage IRM quasi identique à celui utilisé en imagerie,
en exigeant toutefois :
 Un champ magnétique suffisamment puissant et très homogène, pour discerner
les pics de résonance (au moins 1,5 T, shimming)
 Des séquences spécifiques à l’acquisition du signal spectroscopique. Il existe
deux types de SRM : soit la spectroscopie monovoxel (SVS : Single Voxel
Spectroscopy) qui ne recueille le spectre que d’un seul voxel, soit l’imagerie
spectroscopique (CSI : Chemical Shift Imaging) qui mesure les spectres en
projection (1D), sur une coupe (2D) ou un volume (3D).
 Des logiciels de traitement des données adaptés
 Pour la spectroscopie de noyaux autres que celui d’hydrogène, il est nécessaire
de posséder une chaîne radiofréquence adaptée (à la fréquence de résonance
du noyau étudié)

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