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Le paludisme
OBJECTIFS
- Définir le paludisme
PLAN
I- Généralités
I.1- Définition
I.3- Epidémiologie
III- Traitement
III.1- Buts
III.2- Moyens
Conclusion
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I- GENERALITES
1- Définition
Le paludisme ou malaria est une maladie parasitaire fébrile endémo-épidémique
provoquée par des protozoaires du genre plasmodium.
2- Epidémiologie
Le paludisme sévit actuellement dans la ceinture de pauvreté du monde. Il demeure
un problème de santé publique préoccupant et ce, malgré la promotion des mesures
préventives et curatives. Le paludisme est un fléau mondial représentant la 1ère
cause de morbidité dans nos pays. Les enfants de 6 mois à 5 ans sont les plus
touchés.
En Afrique, seul ou associé à d’autres maladies, le paludisme tue un enfant toutes
les 30 secondes.
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Des épidémies peuvent survenir lors de mouvements de populations peu exposées
au paludisme vers des zones hautement endémiques.
Au Burkina Faso, le type de transmission du paludisme est stable. La maladie
se transmet toute l’année, avec des variations saisonnières. On distingue 3 faciès
épidémiologiques :
Le paludisme est suspecté par les signes cliniques et confirmé par la positivité du test
de diagnostic rapide (TDR) ou la goutte épaisse/frottis sanguin.
1- Le paludisme simple
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Ses aspects sont communs à toutes les espèces plasmodiales.
1.1- L’incubation
Elle dure 1 à 3 semaines et est asymptomatique.
1.2- La primo-invasion
Elle est marquée par une fièvre continue en plateau parfois irrégulière avec des pics
pluriquotidiens de 39 - 40⁰C.
1.3- L’invasion
A cette phase les signes suivants peuvent être observés : fièvre, courbatures,
céphalées, malaise général, anorexie, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs
abdominales, algies diffuses, arthralgies, baisse de l’activité de l’enfant.
L’examen du patient note un herpès labial, une splénomégalie légère.
1.4- L’accès palustre (phase d’état)
Cette phase est caractérisée par trois stades :
Stade de frissons
Il dure ¼ d’heure à 2 heures, le malade ressent un froid intense avec claquement
des dents.
Stade de chaleur
Il dure 2 à 6 heures et est marqué par une fièvre élevée à 39 – 40⁰C voire 41 ⁰C. La
peau est sèche et brulante et le malade ressent une soif intense.
Stade des sueurs
Il dure 1 à 2 heures. Le malade a une transpiration profuse, la température
baisse suivit d’une sensation de bien être.
La périodicité des accès varie selon l’espèce plasmodiale : 2 jours pour P.
falciparum, vivax et ovale, définissant la fièvre tierce ; 3 jours pour P. malariae,
signant la fièvre quarte.
L’évolution spontanée du paludisme simple peut être favorable après 2 à 3
semaines. Non ou mal traité, l’évolution peut se faire vers les complications
traduisant alors le paludisme grave.
2- Paludisme grave
Le paludisme grave est une urgence médicale. La présence de tout signe de gravité
menace la vie du patient. Dans l’évaluation de tout malade suspect de paludisme, il
faut donc rechercher minutieusement les signes de paludisme grave.
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Il se définit comme étant un cas de paludisme à Plasmodium falciparum avec au
moins un (01) des signes de gravité suivants :
Convulsion actuelle
Antécédents de convulsion.
Vomit tout ce qu’il consomme/Vomissements incoercibles.
Léthargie/inconscience
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Insuffisance rénale (créatinémie : > 265µmol/L chez l’adulte, > à la valeur normale
pour l’âge chez l’enfant)
Hyperparasitémie (entre 5% à 10% des globules rouges parasités chez les sujets
non immuns et > 250 000 formes asexuées/µL chez les sujets immuns)
Anémie grave (taux d’hémoglobine < 5 g/dl ou taux d’hématocrite < 15%)
Acidose métabolique (pH < 7,25 mmol/L ou bicarbonates < 15 mmol/L…).
3- Diagnostic différentiel
- Méningite : le malade peut avoir une raideur du cou.
- Salmonelloses (Fièvre typhoïde).
- Encéphalite : se manifeste parfois par des convulsions répétées ou un coma
profond.
- Infections urinaires hautes.
- Affections respiratoires aigües (pneumonie).
- Septicémie : malade en très mauvais état général, dans un état de choc toxique
avec des extrémités froides.
- Diabète sucré : le malade peut être déshydraté, en acidose ou dans le coma.
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- Épilepsie : généralement, absence de fièvre et notion d’antécédents de
convulsions
- Fièvres hémorragiques
III- TRAITEMENT
1- Buts
- Eradiquer le parasite
- Assurer le confort du malade
- Prévenir la survenue du paludisme
2- Moyens
2.1- Traitement du paludisme simple
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(> 14 ans) Amodiaquine 270 mg
Combinaison fixe : Artémether (20 mg) + Luméfantrine (120 mg) par voie orale
Poids (âge) Jour 1* Jour 2 Jour 3
05 - 14 kg
1 cp x 2 1 cp x 2 1 cp x 2
(< 3 ans)
15 - 24 kg
2 cp x 2 2 cp x 2 2 cp x 2
(≥ 3 - 8 ans)
25 – 34 kg
3 cp x 2 3 cp x 2 3 cp x 2
(≥ 9 - 14 ans)
≥ 34 kg
4 cp x 2 4 cp x 2 4 cp x 2
(≥ 14 ans)
*La deuxième dose du premier jour de traitement doit être administrée 8 heures après la
première. Les doses du deuxième et du troisième jour sont administrées en 2 prises
avec un intervalle de 12 heures.
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(3-5 ans) + Pipéraquine 320mg
Conseillez aux malades de prendre plus de liquides par voie orale et des repas
supplémentaires.
Convulsions
o Vérifier que les voies respiratoires sont libres et que le malade respire.
o Corriger l’hypoglycémie et / ou faire baisser la température.
o Chez les enfants, administrer 0,5 mg/kg de diazépam par voie intra rectale. Si
les convulsions continuent, ré-administrez 0,5 mg/kg de diazépam puis 5 à 10
mg/kg/24H de phénobarbital en IM.
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Piperaquine (DHA+PPQ) ou compléter le traitement à 7 jours s’il s’agit de la
quinine.
Artésunate injectable
Chez l’enfant de 20 kg et plus ainsi que chez l’adulte, la posologie est de 2,4 mg/kg.
Artéméther injectable
La posologie est de 3,2 mg/kg en intramusculaire dès l’admission, puis 1,6 mg/kg par
jour jusqu’à possibilité de la voie orale. Ne pas dépasser sept (7) jours de traitement
à l’artéméther injectable.
Quinine injectable
La posologie est de 16 mg de Quinine base / kg en dose de charge (sans dépasser
960 mg) puis 8 mg de Quinine base / kg en dose d’entretien (sans dépasser 480 mg)
toutes les 12 heures chez l’enfant.
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Utiliser la formule suivante pour calculer le débit (volume à perfuser par unité de
temps) en fonction de la quantité de soluté à perfuser :
D (débit) = Q / (3 x H)
- D = nombre de gouttes/mn
- Q = quantité de soluté à perfuser (en ml)
- H = durée prévue (en heure)
- Fièvre élevée
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2.4.3- Chimioprophylaxie du paludisme saisonnier (CPS)
Administration d’une dose par mois de Sulfadoxine-pyriméthamine + Amodiaquine
(SP + AQ) aux enfants de 3 à 59 mois dans les périodes de forte transmission du
paludisme.
CONCLUSION
Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique surtout dans les pays
en développement. Les enfants restent les plus touchés en termes de morbidité et de
mortalité. Des traitements efficaces existent mais le mauvais usage des
médicaments antipaludiques expose à l’apparition de résistances. La lutte contre ce
fléau passe par l’éducation des populations pour la santé et la participation
communautaire car les essais vaccinaux sont toujours en cours.
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