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MINISTERE DE LA SANTE

ECOLE PRIVEE DE SANTE DE BANFORA


IDE / SFE PREMIERE ANNEE
ENSEIGNANT : Dr OUEDRAOGO Issaka, Médecin Pédiatre / CHR Banfora

Le paludisme
OBJECTIFS

- Définir le paludisme

- Décrire les signes cliniques du paludisme simple

- Citer les signes du paludisme grave

- Etablir la conduite thérapeutique devant un paludisme

PLAN

I- Généralités
I.1- Définition

I.3- Epidémiologie

II- Etude clinique


II.1- Paludisme simple

II.2- Paludisme grave

II.3- Diagnostic différentiel

III- Traitement
III.1- Buts

III.2- Moyens

Conclusion

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I- GENERALITES

1- Définition
Le paludisme ou malaria est une maladie parasitaire fébrile endémo-épidémique
provoquée par des protozoaires du genre plasmodium.
2- Epidémiologie
Le paludisme sévit actuellement dans la ceinture de pauvreté du monde. Il demeure
un problème de santé publique préoccupant et ce, malgré la promotion des mesures
préventives et curatives. Le paludisme est un fléau mondial représentant la 1ère
cause de morbidité dans nos pays. Les enfants de 6 mois à 5 ans sont les plus
touchés.
En Afrique, seul ou associé à d’autres maladies, le paludisme tue un enfant toutes
les 30 secondes.

Cinq espèces de plasmodium sont responsables du paludisme chez l’homme :


Plasmodium falciparum, P. malariae, P. vivax, P. ovale et P. Knowlesi.

Le Plasmodium falciparum est l’espèce plasmodiale la plus répandue en Afrique. Il


est à l’origine de 98 % des cas de paludisme et responsable du paludisme grave et
d’une mortalité importante.

La transmission du paludisme à l’homme se fait par la piqure d’un moustique appelé


anophèle femelle.

Il existe trois niveaux de transmission.

 Paludisme stable – La maladie se transmet toute l’année, avec parfois des


variations saisonnières. Les adultes vivant dans ces zones acquièrent
habituellement une certaine protection contre le paludisme et sont moins
exposés au paludisme grave.
 Paludisme instable – Il se caractérise par une transmission intermittente qui
peut être annuelle, semestrielle ou par une épidémie en rapport avec une
immunité insuffisante contre le paludisme.
 Zones exemptes de paludisme – Généralement, la population n’a aucune
immunité contre le paludisme. En cas de migration en zone endémique, toutes les
tranches d’âge sont exposées au paludisme grave.

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Des épidémies peuvent survenir lors de mouvements de populations peu exposées
au paludisme vers des zones hautement endémiques.
Au Burkina Faso, le type de transmission du paludisme est stable. La maladie
se transmet toute l’année, avec des variations saisonnières. On distingue 3 faciès
épidémiologiques :

- une transmission saisonnière courte au Nord du pays d’une durée de 2 - 3


mois avec des risques potentiels d’épidémies de paludisme ;
- une transmission saisonnière longue au Centre d’une durée de 4 - 6 mois ;
- une transmission permanente au Sud et au Sud-Ouest qui dure toute l’année.

II- ETUDE CLINIQUE

Le paludisme est suspecté par les signes cliniques et confirmé par la positivité du test
de diagnostic rapide (TDR) ou la goutte épaisse/frottis sanguin.

Classiquement on distingue deux types de paludisme : le paludisme simple et le


paludisme grave.

1- Le paludisme simple
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Ses aspects sont communs à toutes les espèces plasmodiales.
1.1- L’incubation
Elle dure 1 à 3 semaines et est asymptomatique.
1.2- La primo-invasion
Elle est marquée par une fièvre continue en plateau parfois irrégulière avec des pics
pluriquotidiens de 39 - 40⁰C.
1.3- L’invasion
A cette phase les signes suivants peuvent être observés : fièvre, courbatures,
céphalées, malaise général, anorexie, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs
abdominales, algies diffuses, arthralgies, baisse de l’activité de l’enfant.
L’examen du patient note un herpès labial, une splénomégalie légère.
1.4- L’accès palustre (phase d’état)
Cette phase est caractérisée par trois stades :
 Stade de frissons
Il dure ¼ d’heure à 2 heures, le malade ressent un froid intense avec claquement
des dents.
 Stade de chaleur
Il dure 2 à 6 heures et est marqué par une fièvre élevée à 39 – 40⁰C voire 41 ⁰C. La
peau est sèche et brulante et le malade ressent une soif intense.
 Stade des sueurs
Il dure 1 à 2 heures. Le malade a une transpiration profuse, la température
baisse suivit d’une sensation de bien être.
La périodicité des accès varie selon l’espèce plasmodiale : 2 jours pour P.
falciparum, vivax et ovale, définissant la fièvre tierce ; 3 jours pour P. malariae,
signant la fièvre quarte.
L’évolution spontanée du paludisme simple peut être favorable après 2 à 3
semaines. Non ou mal traité, l’évolution peut se faire vers les complications
traduisant alors le paludisme grave.
2- Paludisme grave
Le paludisme grave est une urgence médicale. La présence de tout signe de gravité
menace la vie du patient. Dans l’évaluation de tout malade suspect de paludisme, il
faut donc rechercher minutieusement les signes de paludisme grave.

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Il se définit comme étant un cas de paludisme à Plasmodium falciparum avec au
moins un (01) des signes de gravité suivants :

2.1- Signes cliniques

 Troubles de la conscience (coma) ou léthargie


 Convulsions répétées (≥ 2 dans les 24 heures)
 Pâleur sévère (anémie grave)
 Prostration (faiblesse généralisée, de sorte que le patient soit incapable de
s’asseoir, de se tenir debout ou de marcher sans assistance)
 Détresse respiratoire (modification de la fréquence respiratoire, apparition de
signes de lutte respiratoire ou de cyanose)
 Œdème Aigu du Poumon (OAP)
 Choc ou Collapsus cardio-vasculaire (hypotension, pouls rapide, extrémités
froides,…)
 Hémoglobinurie (Urines foncées ou coca cola)
 Ictère franc
 Hémorragies spontanées
 Oligo-anurie (urines rares voire absentes) : diurèse < 400 ml/24 heures chez
l’adulte et < 12 ml/kg/24 heures chez l’enfant.
NB : Chez les enfants, en l’absence de signes de gravité, un cas de paludisme
confirmé associé à au moins un des signes généraux de danger suivants est
considéré comme paludisme grave :

 Convulsion actuelle
 Antécédents de convulsion.
 Vomit tout ce qu’il consomme/Vomissements incoercibles.
 Léthargie/inconscience

 Incapacité de boire ou de téter

2.2- Signes biologiques

 Hypoglycémie (< 2,2 mmol/L ou < 40 mg/dl)


 Hyperlactatémie (> 5 mmol/L)

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 Insuffisance rénale (créatinémie : > 265µmol/L chez l’adulte, > à la valeur normale
pour l’âge chez l’enfant)
 Hyperparasitémie (entre 5% à 10% des globules rouges parasités chez les sujets
non immuns et > 250 000 formes asexuées/µL chez les sujets immuns)
 Anémie grave (taux d’hémoglobine < 5 g/dl ou taux d’hématocrite < 15%)
 Acidose métabolique (pH < 7,25 mmol/L ou bicarbonates < 15 mmol/L…).

2.3- Personnes à risque du paludisme grave


 Les enfants de moins de 5 ans dans les zones de forte endémicité.
 Les personnes de tout âge dans les zones de faible endémicité.
 Les personnes qui reviennent dans des zones de forte endémicité après une
longue absence (plus de 6 mois).
 Les voyageurs en provenance de zones faiblement impaludées (transmission
instable) ou exemptes de paludisme.
 Les femmes enceintes des régions impaludées, surtout les primipares.
 Les personnes déplacées.
 Les drépanocytaires.
 Les patients splénectomisés.
 Les personnes infectées par le VIH.
 Les enfants malnutris aigus sévères, etc.

3- Diagnostic différentiel
- Méningite : le malade peut avoir une raideur du cou.
- Salmonelloses (Fièvre typhoïde).
- Encéphalite : se manifeste parfois par des convulsions répétées ou un coma
profond.
- Infections urinaires hautes.
- Affections respiratoires aigües (pneumonie).
- Septicémie : malade en très mauvais état général, dans un état de choc toxique
avec des extrémités froides.
- Diabète sucré : le malade peut être déshydraté, en acidose ou dans le coma.

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- Épilepsie : généralement, absence de fièvre et notion d’antécédents de
convulsions
- Fièvres hémorragiques

III- TRAITEMENT

1- Buts
- Eradiquer le parasite
- Assurer le confort du malade
- Prévenir la survenue du paludisme

2- Moyens
2.1- Traitement du paludisme simple

2.1.1- Traitement étiologique

Les médicaments recommandés pour le traitement du paludisme simple au Burkina


Faso sont les combinaisons fixes : Artémether + Luméfantrine (AL) ou
Artésunate + Amodiaquine (ASAQ) ou Dihydroartémisinine + Pipéraquine
(DHA-PPQ).

Les posologies pour ces combinaisons sont :

 Combinaison fixe : Artésunate + Amodiaquine par voie orale

Poids (âge) Présentations Jour 1 Jour 2 Jour 3

> 4,5 à < 9 kg Artésunate 25 mg 1 cp 1 cp 1 cp

(2 -11mois) Amodiaquine 67,5 mg

> 9 à <18 kg Artésunate 50 mg 1 cp 1 cp 1 cp

(1 -5 ans) Amodiaquine 135 mg

> 18à <36 kg Artésunate 100 mg 1 cp 1 cp 1 cp

(6 - 13 ans) Amodiaquine 270 mg

> 36 kg Artésunate 100 mg 2 cp 2 cp 2 cp

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(> 14 ans) Amodiaquine 270 mg

NB: La dose journalière est administrée en prise unique.

 Combinaison fixe : Artémether (20 mg) + Luméfantrine (120 mg) par voie orale
Poids (âge) Jour 1* Jour 2 Jour 3

05 - 14 kg
1 cp x 2 1 cp x 2 1 cp x 2
(< 3 ans)

15 - 24 kg
2 cp x 2 2 cp x 2 2 cp x 2
(≥ 3 - 8 ans)

25 – 34 kg
3 cp x 2 3 cp x 2 3 cp x 2
(≥ 9 - 14 ans)

≥ 34 kg
4 cp x 2 4 cp x 2 4 cp x 2
(≥ 14 ans)

*La deuxième dose du premier jour de traitement doit être administrée 8 heures après la
première. Les doses du deuxième et du troisième jour sont administrées en 2 prises
avec un intervalle de 12 heures.

Combinaison fixe Dihydroartemisinine + Pipéraquine (DHA-PPQ)

Poids (âge) Présentations Jour 1 Jour 2 Jour 3

< 5 kg Dihydroartemisinine 20mg 1 cp 1 cp 1 cp


+ Pipéraquine 160mg

5 à <8 kg Dihydroartemisinine 20mg 1 cp 1 cp 1 cp


+ Pipéraquine 160mg
(6 -12 mois)

8 à <11 Kg Dihydroartemisinine 20mg 1+1/2cp 1+1/2cp 1+1/2cp


+ Pipéraquine 160mg
(1-3 ans)

11 à <17 kg Dihydroartemisinine 40mg 1 cp 1 cp 1 cp

8
(3-5 ans) + Pipéraquine 320mg

17 à <25 kg Dihydroartemisinine 40mg 1+1/2cp 1+1/2cp 1+1/2cp


+ Pipéraquine 320mg
(5-8 ans)

25 à <36 kg (8 Dihydroartemisinine 40mg 2 cp 2 cp 2 cp


+ Pipéraquine 320mg
-15 ans)

36 à <60 kg Dihydroartemisinine 40mg 3 cp 3 cp 3 cp


+ Pipéraquine 320mg
(≥15 ans)

60 à <80 kg Dihydroartemisinine 40mg 4 cp 4 cp 4 cp


+ Pipéraquine 320mg
(≥15 ans)

≥80kg (≥15 Dihydroartemisinine 40mg 5 cp 5 cp 5 cp


+ Pipéraquine 320mg
ans)

2.1.2- Traitement symptomatique


 En cas de température élevée ≥ 38,5°C
 Habillement léger + enveloppement humide.
 Paracétamol : 15 mg/kg/6H aux enfants (chez les enfants de moins de 10 kg : 7,5
mg/kg/6H).

 Conseillez aux malades de prendre plus de liquides par voie orale et des repas
supplémentaires.

2.2- Traitement du paludisme grave


2.2.1- Traitement d’urgence

 Malade inconscient ou dans le coma

o Libérer les voies respiratoires par une aspiration douce du nez et de


l’oropharynx (assurez-vous que le malade respire)
o Mettre le malade en position latérale de sécurité
o Prendre une voie veineuse pour l’administration des médicaments et des
solutés
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o Mettre en place une sonde nasogastrique (SNG) : n⁰6, 8, 10
o Mettre en place une sonde urinaire : n⁰6, 8, 10, 12
o Administrer du sérum glucosé hypertonique (SGH) 10% : 3 – 5 ml/kg en bolus
(perfusion rapide ou par SNG)

 Convulsions

o Vérifier que les voies respiratoires sont libres et que le malade respire.
o Corriger l’hypoglycémie et / ou faire baisser la température.
o Chez les enfants, administrer 0,5 mg/kg de diazépam par voie intra rectale. Si
les convulsions continuent, ré-administrez 0,5 mg/kg de diazépam puis 5 à 10
mg/kg/24H de phénobarbital en IM.

 Déshydratation sévère ou choc


o Enfant de moins d’un an : perfuser 30 ml/kg de solution de Ringer en 1 heure
puis 70 ml/kg en 5 heures.
o Enfant de plus d’un an : perfuser 30 ml/kg de solution de Ringer en 30 mn,
puis 70 ml/kg en 2h 30 mn.
 Anémie sévère
Si taux d’hémoglobine < 5 g/dl, transfusion sanguine avec du culot globulaire
rouge (10-15 ml/kg chez les enfants) ou du sang total (20-30 ml/kg).

2.2.2- Traitement étiologique

Les médicaments recommandés pour le traitement étiologique du paludisme grave


au Burkina Faso sont : l’artésunate injectable (1è intention), l’artéméther injectable et
la quinine injectable.

NB : Il est recommandé d’administrer des antipaludiques par voie parentérale


pendant au moins 48 heures à partir du début du traitement (que le malade soit
capable ou non de tolérer une thérapie orale). Au-delà des 48h, si le malade peut
tolérer une thérapie orale, prendre le relais avec les ACT pendant trois (03) jours
(Artéméther + luméfantrine ou Artésunate + amodiaquine ou Dihydroartemisinine +

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Piperaquine (DHA+PPQ) ou compléter le traitement à 7 jours s’il s’agit de la
quinine.

 Artésunate injectable

La posologie est de 3 mg/kg chez l’enfant de moins de 20 kg.

Chez l’enfant de 20 kg et plus ainsi que chez l’adulte, la posologie est de 2,4 mg/kg.

Le traitement sera administré par voie intraveineuse de préférence ou en


intramusculaire (si difficultés pour la prise de la voie veineuse) dès l’admission (H0),
puis au bout de 12 (H12) et 24 heures (H24) et ensuite une fois par jour jusqu’à
possibilité de la voie orale. Ne pas dépasser sept (07) jours de traitement à
l’artésunate injectable.

 Artéméther injectable
La posologie est de 3,2 mg/kg en intramusculaire dès l’admission, puis 1,6 mg/kg par
jour jusqu’à possibilité de la voie orale. Ne pas dépasser sept (7) jours de traitement
à l’artéméther injectable.

NB : La dose maximale est de 160 mg pour la dose de charge et de 80 mg pour la


dose d’entretien.

 Quinine injectable
La posologie est de 16 mg de Quinine base / kg en dose de charge (sans dépasser
960 mg) puis 8 mg de Quinine base / kg en dose d’entretien (sans dépasser 480 mg)
toutes les 12 heures chez l’enfant.

Les perfusions de quinine sont à faire passer en 4 heures. Si la durée de la perfusion


dépasse 48 heures, réduire la dose d’entretien à 4 mg/kg de quinine base jusqu’à
possibilité de la voie orale.

Si le malade a pris de la quinine dans les 24 heures ou de la méfloquine au cours


des 7 jours précédents, ne pas faire de dose de charge. Ne pas administrer la
quinine en cas d’hémoglobinurie (urines foncées ou coca cola).

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Utiliser la formule suivante pour calculer le débit (volume à perfuser par unité de
temps) en fonction de la quantité de soluté à perfuser :

D (débit) = Q / (3 x H)

- D = nombre de gouttes/mn
- Q = quantité de soluté à perfuser (en ml)
- H = durée prévue (en heure)

Exemple : perfuser 500 ml de SGI en 4 heures

D = 500 / 3 x 4 = 500 / 12 = 42 gouttes de SGI par minute

2.2.3- Traitement symptomatique

- Fièvre élevée

Paracétamol, bain tiède, enveloppement humide.


- Détresse respiratoire due à un œdème pulmonaire
Position demi-assise, oxygène, furosémide en IVD (2-4 mg/kg).
- Oligo-anurie (Insuffisance rénale)
Administrer, 20 ml/kg de sérum salé isotonique (SSI 9‰) et 1-2 mg/kg de furosémide.
Placer une sonde vésicale pour contrôler l’émission d’urines.
- Hémorragie spontanée
Transfusion de sang total frais si possible.

2.4- Moyens de lutte contre le paludisme


2.4.1- Mesures individuelles
Traitement précoce des cas, utilisation des MILDA tous les jours, toutes les nuits et
toute l’année, crèmes répulsives, …
2.4.2- Mesures collectives
Dépistage et traitement précoce des cas, assainissement du cadre de vie,
pulvérisation intra domiciliaire, grilles anti moustiques, utilisation des MILDA,
vaccination (recherche toujours en cours), sensibilisation de la population pour la
participation communautaire à la lutte contre le paludisme, …

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2.4.3- Chimioprophylaxie du paludisme saisonnier (CPS)
Administration d’une dose par mois de Sulfadoxine-pyriméthamine + Amodiaquine
(SP + AQ) aux enfants de 3 à 59 mois dans les périodes de forte transmission du
paludisme.

CONCLUSION

Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique surtout dans les pays
en développement. Les enfants restent les plus touchés en termes de morbidité et de
mortalité. Des traitements efficaces existent mais le mauvais usage des
médicaments antipaludiques expose à l’apparition de résistances. La lutte contre ce
fléau passe par l’éducation des populations pour la santé et la participation
communautaire car les essais vaccinaux sont toujours en cours.

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