Vous êtes sur la page 1sur 41

DROIT ECONOMIQUE

THEORIE GENERALE DES CONTRATS DU DROIT ECONOMIQUE

ENCADRE PAR : MME BOUIRI BOUCHRA


REALISE PAR : M’FADEL YASMINE
SABBABE CHAIMAE
MESSAOUDI MALAKE
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2018/2019
Introduction :
Après son apparition en 1980, le droit économique est considéré comme une nouvelle
approche1 liée à la prise en charge par l’état de l’économie. Cette branche de droit est
caractérisée par un ensemble de règles juridiques qui régissent l’organisation économique
globale et s’intéressent plus au marché qu’aux sociétés. Étant un concept relativement récent
le droit économique est toujours controversé 2 par rapport à sa définition, à son contenu, à sa
place, et a son rôle dans le système juridique au point d’altérer sa valeur opérationnelle.
Les définitions sont autant nombreuses que les auteures, ce qui à pousser l’association
internationale de droit économique (A.I. D. E) à renoncer lors de sa création au fait d’adopter
une définition exacte et précise.
L’expression « droit économique » ne vise certainement pas le droit de l’économie, car une
définition de ce genre réduirait cette branche de droit a une juxtaposition qui décrie des règles
de toutes origines n’ayant que leurs références à l’économie en commun, le droit de
l’économie est donc condamné à se d’éluer dans son objet. N’oublions pas d’écarter les
définitions qui selon la formation d’origine de leurs auteurs, présentent le droit économique
comme une extension du droit commercial ou encore comme une excroissance du droit public
de l’économie.
L’approche la plus intéressante sera celle qui dépasse les cloisonnements disciplinaires et
cherche l’unité du droit économique, par le biais de l’originalité de son esprit vis-à-vis de la
règlementation économique. Le droit économique est donc une discipline composée de règles
d’origines diverses mais marquées par des traits communs et regroupées autour d’un même
pole : l’Entreprise
Néanmoins il faut impérativement faire une distinction entre le droit économique comme
objet de l’ordre juridique et le droit économique en tant que méthode d’analyse des
phénomènes juridiques. Il est vrai que plutôt que d’une véritable autonomie par rapport à ces
deux grandes divisions, on peut parler « d’espace juridique tiers » situé entre elles, comme
« une sorte de pont entre le droit administratif et le droit commercial ». Certaines de ses
composantes arrivent à se frayer leur propre chemin et conquièrent progressivement une
certaine autonomie par rapport à leur secteur traditionnel de rattachement. Il en est ainsi du
droit de la consommation et surtout du droit de la concurrence, qui s’applique à tous les
opérateurs économiques, indépendamment de leur forme publique ou privée (dès lors que leur
comportement peut affecter le jeu de la concurrence),

1
Une démarche ou une méthode
2
Contesté, discuté

1
Se traduit par des concepts nouveaux (comme le concept de marché pertinent) et met en
œuvre des procédures spécifiques (avec l’apparition d’une quasi-juridiction économique
comme le Conseil de la concurrence, devenue l’Autorité de la concurrence).
On conclut alors que le droit économique est une discipline qui utilise des méthodes
originales et s’assigne ouvertement des finalités économiques. Contrairement aux autres
disciplines, l’originalité des techniques du droit économique est moins marquée. Dans ce cas
le rattachement au droit économique peut simplement résulter de l’importance accordée aux
facteurs économiques dans l’élaboration et dans l’application de la règle de droit et de
l’altération que cette donnée fait subir aux catégories juridiques traditionnelles (c’est le cas
pour le contentieux administratif économique et pour une partie du droit de la consommation).
Mais si l’éclatement des disciplines qui le composent empêche de voir dans le droit
économique une nouvelle branche du système juridique, la question se pose alors de
déterminer ce qui fonde son unité conceptuelle3. À cet égard, il nous semble que l’orientation
la plus prometteuse n’est pas celle qui consiste à en faire un nouveau continent dont les
frontières seraient bien délimitées par rapport aux anciens territoires juridiques, mais plutôt
celle qui l’envisage dans le cadre d’une « classification transversale4 » fondée moins sur la
nature des règles juridiques que « sur leur optique et leurs fonctions propres ».

3
Relatif à un concept, à une idée.

4
Qui est disposé en travers, qui coupe quelque chose en travers.

2
Historique :
A. L’antiquité :

Le droit économique à toujours été un droit différencié du droit civil, et ce même à


l’époque romaine où l’on faisait déjà la différence entre le jus civile (droit civil) et jus
gentium (qui s’apparente au droit économique et plus précisément au droit
commercial). Ceci est dû au fait que les commerçants avaient souvent recours aux
crédits, et en faisant de nombreux échanges passaient de nombreux contrats, il fallait
donc des règles qui assuraient la rapidité et la sécurité des transactions. À cette époque
on voit déjà apparaître des tribunaux de commerce : consules mercatorum 5, avec la
particularité de sa composition, des commerçants qui sont donc appelés à juger leurs
pairs. Caractéristique que l’on rencontre encore aujourd’hui. Le droit de l’antiquité se
focalisait surtout sur le droit maritime 6 et le droit bancaire7. Des usages propres à ces
domaines ont été créés. On peut donc là encore constater que le droit commercial était
créé par les usages, ces habitudes de faire des commerçants qui étaient caractéristiques
suivant les régions ou les professions.

B. Le Moyen-Âge :

Il faut attendre le Moyen-Âge (XIe siècle) pour voir se développer un droit


économique à part entière. C’est notamment en Italie (Gênes, Pise, Florence, Venise :
grands pôles d’activités commerciales) ; dans les Flandres (Bruges, Amsterdam, Gand,
Anvers) et en Champagne (Provins, Troyes) que s’est développé le droit économique.
En effet dans ces régions étaient organisées de grandes foires commerciales au cours
desquelles les commerçants se déplaçaient et faisaient échange. On a, à cette occasion,
mis au point la lettre de change, et des règles adaptées aux commerçants qui ne
pouvaient satisfaire leurs engagements à payer (faillite). À cette époque ont été mises
en place des juridictions spécifiques, les tribunaux des foires, et se sont également
développés des usages propres aux lieux et aux corporations concernées.

C. La période révolutionnaire :

La période révolutionnaire à, quant à elle, affirmée la liberté du commerce et de


l’industrie ; accordant « à toute personne la liberté de faire commerce ou négoce,
d’exercer profession, art ou métier qu’elle trouvera bon. » Cette affirmation est
complétée par la loi Le Chapelier (1791) prononçant l’abolition des corporations. Les
corporations en effet étaient hostiles à la liberté du commerce puisque le système

5
Le Jus Mercatorum est le droit des marchands, et le Consuetudo Mercatorum concerne droit des marché
6
L’ensemble des règles juridiques relatives à la navigation qui se fait sur mer.

7
Ensemble de règles régissant les activités des établissements de crédit et les personnes physiques qui les
pratiques autant que professionnels.

3
interdisait à toute personne d’exercer librement le commerce, les corporations 8 étaient
des associations d’artisans ou de marchands spécialisées dans des secteurs d’activités,
qui s’unissaient pour réglementer leur profession, et défendre leurs intérêts et bien sûr
limiter l’accès aux professions qu’elles représentaient. Il n’y avait donc pas de liberté
d’accès aux professions concernées. La loi Le Chapelier constitue donc une étape
importante dans le développement des activités marchandes.

D. Le droit économique contemporain :

Entre le 19e et le 20e le droit économique et commercial a eu pour objectif de


fournir au capitalisme industriel9 les moyens de son expansion :
1. 1867 : création de la société anonyme destinée à financer la grande industrie
2. 1844 : les brevets d’invention
3. 1857 : les marques de fabrique
4. 1865 : le chèque
5. 1905 : la vente et le nantissement
Les périodes de guerre et de crises étant marquées par une intervention de l’État, alors
que les périodes de croissance ont vu une affirmation de la liberté d’entreprendre et de
contracter. Au fur et à mesure du temps, le droit économique s’est ramifié en sous-groupes,
sous disciplines avec un caractère propre. Ainsi on a vu la naissance du droit bancaire, du
droit des transports : maritime, routier, aérien, fluvial, naissance également du droit des
sociétés, du droit de la propriété industrielle… En 1957 la signature du traité de Rome mettant
en place l’Europe, a bien sûr joué un rôle important en affirmant la liberté des échanges.
Aujourd’hui on parle plus souvent de droit de l’entreprise du droit commercial en lieu du droit
économique, cette conception est plus large et englobe tous les thèmes auxquelles les
entreprises sont confrontées dans leurs activités. Dans cette conception élargie l’appellation «
droit des affaires » rencontre un vrai succès et correspond à cette même conception. En 2000
fut publié un nouveau code de commerce qui a tenté de mettre en cohérence les différentes
règles existantes. Dans tous les cas le droit économique est un droit actuel, en mouvement qui
répond aux exigences de la vie des affaires : rapidité et sécurité des transactions10.

8
Ensembles de personnes qui exècrent la même profession.
9
Système économique et social qui se caractérise par la propriété privée des moyens de production
et d'échange et par la recherche du profit.

10
Contrat où chacun renonce à une partie de ses prétentions ou Contrat entre un acheteur et un
vendeur.

4
Problématique :
Tout au long de ce travail, nous allons essayer de répondre à la problématique
suivante :

Quels sont les fondements juridiques des contrats du


droit économique ?

5
Sommaire

Introduction

1) Théorie général des contrats :


a) Régime général des contrats en droit commun :

1) Formation du contrat
2) Exécution du contrat
3) Résiliation du contrat

b) Le concept du contrat en droit économique :

1) Intérêt du contrat
2) Négociations précontractuelles
3) Clauses types du contrat

2) Différents types de contrats économique :


a. Les contrats de distribution :

1) Le contrat de vente
2) Le contrat de transport
3) Le contrat de concession
4) Le contrat de franchise

b. Les contrats de services :

1) Le courtier
2) Le commissionnaire
3) L’agent commercial
4) L’assurance

6
I- Théorie générale des contrats :

A- Régime général des contrats en droit commun

1) Formation du contrat :

Un contrat désigne une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers
une plusieurs autres, à donner, à faire, ou à ne pas faire quelque chose. Il s’agit d’un accord de
de volonté reposant sur un certain nombre de conditions nécessaires à sa validité. Les parties
sont tenues d’honorer leurs obligations, et ce sous peine de sanctions.

L’obligation11 se définie comme un lien de droit en vertu duquel une personne appelée le
créancier peut exiger d’une autre personne appelée le débiteur l’accomplissement d’une
prestation.

Il y a deux catégories d’obligations :

-Volontaires : Liens de droit créés par l’effet de la volonté. Une fois contracté on ne peut se désister. « Les
obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites » Article 230
-Légales : Liens de droit créé par l’effet de la loi.
On donne au contrat cette force obligatoire pour réserver la société de dégâts éventuels que présente
l’instabilité des conditions entre les particuliers sur la chaîne économique.

Classification des obligations :

La convention : C’est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes produisant des
effets juridiques. L’élément essentiel de la convention est l’accord de la volonté.

Le quasi-contrat : Il se définie comme un comportement volontaire et licite qui entraine des


obligations. Par exemple : « Pendant l’absence de mon voisin, une fuite d'eau se déclare
dans son salon. Pour éviter l'extension des dégâts, je fais appel au plombier »

Le délit : C’est un fait volontaire et illicite qui entraine des obligations c’est à dire la réparation des
dommages causés. Par exemple : « Pendant un match de football, un supporter a injurié mon joueur
préféré. Je lui jette mon téléphone sur la tête. Je serai obligée de lui réparer le dommage »

Le quasi-délit : C’est un fait involontaire et illicite qui produit des effets juridique (un dommage). « une
boite se détache de ma toiture et blesse un passant. Le fait est illicite et dommageable. Cependant je
n'avais pas l'intention de nuire : c'est donc un quasi-délit. Je serai cependant tenue de réparer le
dommage »

11
L’obligation a deux facettes : Du côté du débiteur, il s’agit d’une dette et de celui du créancier, il s’agit du
droit de créances.

7
Comme nous l’avions cité au début de la partie, le contrat donne lieu à une obligation de
donner, de faire ou de ne pas faire quelque chose ;

L’Obligation de donner qui consiste pour le débiteur de transférer au créancier un droit réel
dont il est titulaire, par exemple, dans un contrat de vente, le vendeur a l’obligation de
transférer la propriété de la chose vendue ;

L’Obligation de faire qui consiste pour le débiteur à fournir une prestation, un service autre
que le transfert d’un droit réel, par exemple, le menuisier s’engage dans le cadre du contrat
conclu avec son client à fabriquer un meuble.

L’Obligation de ne pas faire, consiste pour le débiteur en une abstention, il s’engage à


s’abstenir d’une action, par exemple, le débiteur d’une clause de non-concurrence souscrite à
la faveur de son employeur ou du cessionnaire de son fonds de commerce, s’engage à ne pas
exercer l’activité visée par ladite clause à condition qu’elle soit limitée dans le temps et dans
l’espace.

Mais également, à une obligation de résultat et de moyen :

L’Obligation de résultat 12: désigne un engagement mettant à la charge du débiteur la


réalisation d’un résultat précis. A défaut, et pour obtenir réparation du préjudice subi, le
créancier n’aura qu’à prouver que le résultat failli c'est-à-dire la constatation de l’inexécution
ou de la mauvaise exécution du résultat imparti. Tel est le cas de l’engagement du fournisseur,
pour effectuer la livraison d’une marchandise d’une certaine qualité et à temps, qui constitue,
bel et bien, une obligation de résultat. En ce sens, l’obtention de la réparation du préjudice
subi, ne met à la charge du client que la preuve de l’inexécution ou la mauvaise exécution de
la livraison en question.

L’obligation de moyen 13cette obligation implique que le débiteur n’est pas tenu d’atteindre un
tel ou tel résultat, mais il doit employer tous les moyens possibles pour l’atteindre. En ce sens,
le redevable est amené à faire tout le nécessaire en vue de réaliser le résultat projeté. A titre
d’illustration, pour trouver l’acheteur potentiel, l’agence chargée de la vente d’une maison
doit employer tous les moyens possibles. Ainsi, lorsque le vendeur prétend que l’agence a
failli à ses obligations, il doit en établir la preuve. Ainsi, il devra prouver l’absence des
annonces et des affichages nécessaires, ou encore l’agence n’a pas vanté les mérites de la
maison. De même, le médecin ne s’engage pas à garantir la guérison du patient, mais promet,
plutôt, d’employer tous les moyens scientifiques moderne et consciencieux afin d’atteindre le
résultat promis.

12
‫التزام بتحقيق نتيجة‬
13
‫التزام ببدل عناية‬

8
La formation du contrat, repose sur un certain nombre de conditions, il s’agit d’une part des
conditions de fonds, et d’autre part des conditions de forme.

Conditions de fonds : Capacité, Consentement, Objet et Cause.

- Capacité : L’article 209 du Code de la famille, prévoit que "l’âge de la majorité légale
est fixé à dix-huit années grégoriennes révolues". Dans le même sens, l’article 210 du
même Code ajoute que "toute personne ayant atteint l’âge de majorité, jouit de la
pleine capacité pour exercer ses droits et assumer ses obligations, à moins qu’un
motif quelconque établi ne lui limite ou ne lui fasse perdre sa capacité"

En vertu des dispositions de l’article 206, il y a deux sortes de capacités : la capacité


de jouissance et la capacité d’exercice.
La capacité de jouissance se définie selon l’article 207 du code de la famille comme
étant la faculté qu’a une personne d’acquérir des droits et d’assumer des devoirs tels
que fixés par la loi. Cette capacité est attachée à la personne durant toute sa vie et ne
peut lui être enlevée.
La capacité d’exercice définie par l’article 208 du même code, comme étant la faculté
d’exercer ses droits personnels et patrimoniaux rendant ses actes valides.

A défaut de capacité, les personnes ne peuvent contracter que via l’entremise d’un
représentant légal, et ce conformément à l’article 211 du Code de la famille.
L’absence de discernement est la caractéristique de l’individu qui, pour des raisons
physiques ou psychologiques, n’est pas en mesure de comprendre la portée de ses
actes. L’absence de discernement peut résulter d’une maladie mentale, d’une
obnubilation accidentelle des facultés intellectuelles ou de l’effet naturel de l’âge.
L’absence de discernement donne lieu à une incapacité totale et générale.
Ainsi le prodigue, le dément et la personne souffrant d’aliénation mentale sont des
majeurs incapables qui ne peuvent pas contracter par eux-mêmes et qui ont donc
besoin d’un représentant légal.

- Consentement : Par référence au premier alinéa de l’article 19 du DOC, "la


convention n'est parfaite que par l'accord des parties sur les éléments essentiels de
l'obligation, ainsi que sur toutes les autres clauses licites que les parties considèrent
comme essentielles". Dans le même registre, l’article 39 du même Code énonce que
"est annulable le consentement donné par erreur, surpris par le dol, ou extorqué par
violence". La combinaison des deux articles précités, nous enseigne que la validité du
consentement n’est requise qu’en absence des vices qui les altèrent.

Vices de consentement :

L’erreur : se tromper en faisant l’acte par notre faute.


Le dol14 : être victime d’une tromperie

14
manœuvres frauduleuses

9
La violence : contraindre une personne à s’engager
La lésion 15: pour être un vice du contrat elle doit être accompagnée de dol.

- Objet : C’est la prestation qui est due par le débiteur à son créancier, il peut s'agir de
transfert de propriété. Il n’est valable, aux yeux de l’article 57 du DOC, que s’il porte
sur des choses dans le commerce, c’est-à-dire au sujet desquelles la loi n’interdit pas,
expressément, de contracter. Il doit être licite. Considéré comme condition d’ordre
public, son absence rend nul le contrat.

- Cause : 16C’est le mobile ayant déterminé à contracter. Elle obéit à l’article 62 du


DOC, qui énonce que "l'obligation sans cause ou fondée sur une cause illicite est non
avenue. La cause est illicite quand elle est contraire aux bonnes mœurs, à l'ordre
public ou à la loi".

Conditions de forme :

- Le formalisme légal :

En principe, le contrat est valable par le consentement des parties contractantes, et ce en vertu
de l’article 19 du DOC. Cependant, la validité de certains contrats étant, sous peine de nullité,
tributaire du respect de certaines formalités obligatoires. Il en est ainsi de l’article 489 du
DOC, qui édicte que "lorsque la vente a pour objet des immeubles, des droits immobiliers ou
autres choses susceptibles d'hypothèque, elle doit être faite par écriture ayant date certaine et
elle n'a d'effet au regard des tiers que si elle est enregistrée en la forme déterminée par la
loi". De même l’article 417-1 du DOC, prévoit que " L'écrit sous forme électronique est
admis en preuve au même titre que l'écrit sur support papier, sous réserve que puisse être
dûment identifiée la personne dont il émane et qu'il soit établi et conservé dans des conditions
de nature à en garantir l'intégrité".

- Le formalisme conventionnel :

A la lecture de l’article 402 du DOC, on dénote qu’en absence de dispositions légales,


imposant une forme déterminée, les cocontractants sont les seules maîtres de leurs
engagements, et, par suite, elles sont libres de contracter selon la forme qui leur semble la plus
fiable et la plus sécurisée pour les prémunir contre les aléas et les risques éventuels.

2) Effets juridiques du Contrat :

- Exécution du contrat :

15
Concerne le prix ( prix lésionnaire)
16
La cause doit être licite.

10
Le principe de la force obligatoire du contrat est dicté par l’article 230 du DOC, qui stipule
que "les obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont
faites"

a) L’exécution des obligations mises à la charge des contractants :

L’exécution des obligations dues vaut acquittement. En effet, d’après les dispositions de
l’article 236 DOC, l’exécution du contrat peut s’opérer soit par le débiteur lui-même, soit par
l'intermédiaire d'une autre personne.
-Corrélativement, la partie, habilitée en vertu de l’article 238 du DOC à recevoir la créance,
peut être le créancier ou son représentant, dûment, autorisé.
-De même, le débiteur peut s’acquitter de sa créance, même dans les mains de celui qui n'a
pas pouvoir de recevoir, à condition que ce paiement soit ratifié par le créancier ou autorisée
par la justice..

b) La révocation unilatérale du contrat est-elle permise ?

En principe, l’article 230 du DOC, précise que "les obligations contractuelles valablement
formées (…) ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas
prévus par la loi". Toutefois, pour interdire les engagements à perpétuité dans le cadre des
contrats successifs, chaque contractant peut se rétracter de son engagement de manière
unilatérale, à condition de respecter le délai de préavis en vigueur.

c) La révision pour imprévision17 :

Le contrat peut être modifié par des circonstances postérieures à sa conclusion, comme par
exemple la dévaluation de la monnaie, la hausse des prix. Quel que soit la source des
circonstances, c’est la partie lésée de l’imprévision qui doit soulever la révision pour cause
d’imprévision. L’imprévision rend le contrat difficile mais non impossible. Le législateur
marocain n’a pas normalisé cette institution. Cependant, les parties ont la possibilité d’insérer
dans le contrat des clauses pour faire face aux circonstances qui déséquilibrent le contrat. Il
s’agit de la clause d’échelle mobile ou la clause d’indexation en matière civile, et en
matière commerciale c’est la clause de hardship18

- L’inexécution des obligations : le créancier non satisfait peut adopter l’une de ces
solutions pour sanctionner le débiteur :

17
L’imprévision ne signifie pas la force majeure (l’impossibilité de l’exécution, l’événement extérieur et
indépendant qui rendent le contrat nul).
18
Clause qui permet de faire face à un évènement imprévisible dans la réalisation d’un contrat.

11
La première solution consiste à obliger le débiteur à exécuter la prestation d’une manière
forcée (l’exécution directe ou l’exécution en nature).

La deuxième solution : le créancier peut faire sanctionner la défaillance de son débiteur en


demandant au juge la résolution (la résolution judiciaire).

La troisième solution : le créancier sanctionne lui-même la défaillance de son débiteur en


refusant d’exécuter sa propre obligation (l’exception d’inexécution)

a) L’exercice de l’exécution forcée sur la partie défaillante :

Avant d’agir en justice, le créancier doit selon l’article 254 du DOC mettre en demeure son
débiteur afin de régulariser la situation.
La mise en demeure 19du débiteur obéit, selon l’article 255 du DOC, à deux cas de figures.
Lorsque l'acte constitutif de l'obligation prévoit une échéance, le débiteur est constitué en
demeure suite à cette échéance. Par contre, en absence d’échéance, le débiteur n'est constitué
en demeure que par son interpellation formelle. Cette interpellation doit exprimer:
1° La requête adressée au débiteur d'exécuter son obligation dans un délai raisonnable.
2° La déclaration que, passé ce délai, le créancier se considérera comme dégagé en ce qui le
concerne. Cette interpellation doit être faite par écrit ; elle peut résulter même d'un
télégramme, d'une lettre recommandée, d'une citation en justice, même devant un juge
incompétent.

Les conditions de l’exécution forcée :

- Il faut que la créance soit certaine, liquide et exigible. (Certaine : sans condition ; liquide :
montant déterminé ; exigible : immédiat). Une créance certaine : il faut qu’elle ne soit affectée
d’aucune condition. Liquide : il faut que le montant soit déterminé. Exigible : il faut qu’il soit
disponible.
- Il faut qu’il y ait un titre exécutoire, c'est-à-dire une décision de justice (un jugement).
- Il faut qu’il y ait une mise en demeure.

Les modalités d’exécution : L’exécution peut se faire par :

1. La contrainte par corps, 20qui est pour le créancier de faire emprisonner son débiteur
(Dahir de 1961), la contrainte par corps n’est prononcée que par demande du
créancier. En effet, le créancier devient juge.

2. La saisie sur des biens mobiliers ou immobiliers :

19
(‫)مطل المدين‬
20
Il s’agit d’une peine d’emprisonnement

12
a. La saisie exécution : le débiteur vend lui-même ses biens, c'est-à-dire que chaque créancier
recevra sa part dans la créance.
b. La saisie exécutoire : les biens sont mis aux enchères publiques, et par la suite passer à la
distribution.
c. La saisie arrêt : est une procédure qui met en relation trois personnes différentes : - Un
créancier, appelé « le saisissant » ; - Un débiteur principal, appelé « le saisi ou débiteur saisi »
; - Un débiteur du débiteur principal, appelé « le tiers saisi » ; La saisie-arrêt est la procédure
par laquelle un créancier (le saisissant) va pouvoir saisir les sommes ou effets que lui doit son
débiteur (le saisi) entre les mains d’un tiers (le tiers saisi) qui est le débiteur du débiteur
principal.
d. La saisie conservatoire21 : ce sont des mesures pour conserver le patrimoine du débiteur
empêchant la sortie de ses biens.

3. L’exécution par équivalence : évaluer en dommages et intérêts surtout dans les


obligations de faire

b) La résolution du contrat :

La résolution peut être judiciaire c’est-à-dire elle n’a pas lieu de plein droit, elle ne peut avoir
lieu qu’en vertu d’une décision judiciaire, ou extrajudiciaire, cette résolution s’opère, de plein
droit, en présence d’une clause résolutoire.
La résolution remet les parties, selon les dispositions de l’article 397 du DOC, "dans la
situation où elles se trouvaient au moment de la conclusion du contrat. Les parties doivent se
restituer réciproquement ce qu'elles ont reçu l'une de l'autre en vertu de l'obligation résiliée
(…)".

c) L’exception d’inexécution :

Selon l’article 235 du D.O.C, c’est un moyen de défense permettant au créancier d’exercer
une pression sur le débiteur pour l’amener à exécuter son obligation, via la suspension
d’honorer son obligation réciproque.
Cependant l’exception d’inexécution, suppose la réunion de certaines conditions à savoir :
- Le contrat doit être bilatéral. L’exception d’inexécution s’applique aux obligations de
faire, de ne pas faire, ainsi qu’aux obligations de donner.
- Il faut que les deux obligations dérivent d’un même contrat, ex : le contrat de vente, de
construction…
- Défaut d’inexécution de l’autre partie : l’inexécution ouvre la possibilité d’invoquer
l’exception d’inexécution, (quel que soit le motif : la faute du cocontractant ou d’une
raison de cas de force majeure).

3) La résiliation du contrat : 22

21
geler, hypothéquer
22
Il s’agit également d’un effet juridique du contrat.

13
C’est le fait de mettre fin au contrat de manière anticipée. Celle-ci prend effet au jour de la
résiliation, par conséquent, les parties ne sont plus engagées. Prenons l’exemple de l’abonnée
dont le contrat d’abonnement de téléphone ou autre est résilié ne paye plus ses échéances
mensuelles. Ce qui implique que le fournisseur du service, en contrepartie, coupe l’accès au
téléphone, à internet … La résiliation met un terme aux effets du contrat pour l'avenir (pas
d'effet rétroactif)

La résiliation concerne les contrats à exécution successive ( comme par exemple le contrat de
travail, le contrat d’assurance, le contrat de bail…). A moins qu’elle n’intervienne avant le
commencement d’exécution, les effets de la mise à néant des obligations déjà exécutées ne
peuvent remonter rétroactivement à la date à laquelle les parties ont échangé leurs
consentement.

Conditions de la résiliation :

- La résiliation du contrat peut être mise en œuvre par l’initiative commune des deux
parties, qui décident par un accord commun de mettre fin à leurs engagements.
Ou
- Lorsqu’une des parties au contrat considérée comme partie récalcitrante n’honore pas
ses obligations contractuelles, la partie lésée peut saisir le juge afin d’obtenir la
résiliation du contrat.

Ainsi, la résiliation du contrat s’oppose à la résolution en ce qui concerne leurs effets. Lorsque
le juge prononce la résolution d’un contrat, les effets du jugement rétroagissent à la date du
contrat et les parties doivent se restituer les prestations qu’elles se sont faites en exécution de
la convention depuis la signature du contrat. Ce qui nous amène à dire que la résolution à un
effet rétroactif 23contrairement à la résiliation.

B- Le concept du contrat en droit économique :

1) Intérêt du contrat commercial :

La notion de contrat commercial apparaît avant tout comme ayant un caractère civil. Le
contrat commercial s’entend en son sens le plus étroit comme un contrat constituant un acte
de commerce il est donc ici réduit au sens des actes commerciaux. Dans une acceptation plus
large, le contrat commercial est l’engagement contractuel qui pour lune des parties au moins
constitue un acte de commerce que ce soit par nature ou par accessoire. Ici les actes de
commerce et les actes mixtes sont coulés dans la forme juridique d’un contrat. C’est cette
dernière acceptation que nous retiendrons. On conclut donc que tout contrat peut avoir un
caractère commercial. Ils n’existent donc pas de différences entre les contrats civils et les
contrats commerciaux puisque leurs caractères dépendre seulement de l’activité dans le cadre
duquel ils interviendront. Toutefois, les contrats commerciaux feront l’objet de multiples
23
Produit des effets sur ce qui est antérieur à sa date de mise en application

14
dérogations24, principalement en raison de l’activité dans laquelle ils interviennent. En effet
les relations commerciales, pour être vivables et existantes ; doivent être simplifiés et facilitée
.
Les sources du régime juridique du contrat commercial sont multiples. Il y'a d’abord le Dahir
des Obligations et des Contrats (D O C) avec toute la règlementation afférente au contrat.
Ensuite des dispositions sont dispersées dans le code de commerce ou encore les contrats
types25 élaborés par les professionnels.
Certains contrats ont toujours un caractère commercial (ex : courtage26, contrat de
commission …), cependant la majorité des contrats peuvent avoir un caractère civil ou
commercial, selon si les contractant ont la qualité de commerçant ou non. Parfois la
convention27 a un caractère commercial alors qu’aucune des parties n’a la qualité de
commerçant, c’est le cas du cautionnement commercial (l’aval) en tant qu’acte de commerce
par nature
L’existence des contrats commerciaux a eu plusieurs apports, en voici quelques-uns /
 Juridisation28 de la phase pré contractuelle, avec l’obligation de renseignement mise a
la charge des professionnelles
 Sollicitation29 du code civil pour faire tomber les obligations particulières des contrats
sans contrepartie directe
 L’exigence des collaborateurs30 dépasse celle de la bonne foi du code civil dans
l’exécution des contrats, s’épanouit dans le contrat de concession et de franchise et
surtout le contrat informatique
 La notion juridique du contrat a été éclairée par le crédit-bail.

La conclusion d’un contrat commercial sécurise la vie des affaires. Il permet de


mieux encadrer la relation commerciale et d’anticiper le règlement d’un éventuel litige 31. Le
terme de "contrat commercial" regroupe une multitude de contrats différents régis par des
règles spécifiques.

24
Autorisation spéciale de dispense
25
Formulaire comprenant un ensemble de clauses imprimées, relatives à un domaine particulier, dont certaines
sont à compléter en bonne et due forme par les cocontractants et qui, une fois signé par eux, devient valide.

26
Opération qui consiste, contre rémunération, à mettre en relation deux personnes qui désirent contracter.

27
Accord de deux ou plusieurs personnes portant sur un fait

28
Donner à un fait ou a une chose un caractère juridique
29
Incitation, tentation insistante.

30
Une personne qui collabore à une œuvre commune.

31
Contestation donnant matière à procès.

15
2) Négociations précontractuelles :

Il est rare qu’un contrat commercial soit conclu immédiatement. En général, il est précédé
de pourparlers voire de la mise en place de documents précontractuels. La rupture des
pourparlers peut causer un préjudice à celui qui négocie. Ainsi, la rupture brutale des
pourparlers est sanctionnée, notamment lorsque ceux-ci duraient depuis un certain temps.

Par ailleurs, certains documents précontractuels peuvent être rédigés. Par exemple, l’accord
de principe se caractérise par l’engagement de faire une offre ou de poursuivre une
négociation afin d’aboutir à la conclusion du contrat commercial. Cependant, les parties ne
s’engagent pas à le conclure et ce document ne donne que des informations partielles sur le
futur contrat. A l’inverse, l’avant-contrat présente les éléments du contrat commercial de
façon précise. Ce document est une pièce préalable32 au contrat définitif.

Lors de la phase de négociation, vous pouvez également être amené à conclure un accord de
confidentialité33. Si vous échangez des informations sensibles et stratégiques, vous vous
assurez alors que celles-ci resteront confidentielles.

La formation du contrat commercial est soumise aux mêmes obligations que tout contrat : les
parties doivent avoir la capacité de contracter et doivent exprimer un consentement non vicié 34
(par exemple, une personne qui signe un contrat car elle est victime de violences a un

32
Qui a lieu, se fait ou se dit avant autre chose (dans une suite de faits liés entre eux).

33
Contrat entre deux entités qui engage l'une de ces entités à tenir confidentielles certaines
informations que l'autre sera amenée à lui communiquer.

34
Accord, assentiment, permission non entaché de vices .

16
consentement vicié), et le contenu du contrat doit être licite et certain. A défaut, ce dernier
pourra être annulé.

Il existe également certaines particularités propres aux contrats commerciaux :


 En cas de litige, le tribunal compétent est celui du défendeur, c’est à dire de la partie
qui est assignée en justice. Néanmoins, lors de la rédaction du contrat, il est possible
de prévoir une clause attributive de compétence 35, qui permet aux parties de choisir le
tribunal compétent. Il leur est également possible de prévoir une clause d’arbitrage.
Dans ce cas, au lieu d’aller directement devant le juge, il sera possible de prévoir le
règlement du différend devant un arbitre.
 Si les deux parties sont commerçantes, le principe est la liberté de la preuve. Tout
mode de preuve est donc recevable . Il existe cependant certaines exceptions. Par
exemple, un écrit est exigé pour les actes sur le fonds de commerce.
 La rupture brutale d’un contrat commercial à durée indéterminée est sanctionnée.
Cette règle a pour but de protéger les petits distributeurs, prestataires ou encore
fournisseurs pour lesquels une telle rupture peut être fatale. Un préavis 36 est donc
imposé.

3) Clauses type du contrat :

En matière commerciale, même si la preuve est libre, il est toujours important de rédiger de
façon claire et précise toutes les clauses37 du contrat, de façon à s’y référer en cas de litige.

Il est également important de tenter de prévoir le plus grand nombre d’hypothèses possible et
d’imaginer comment telle ou telle clause sera interprétée au moment où les parties ne
s’entendront plus.

Les différentes clauses du contrat entre deux commerçants sont en général le fruit d’une
négociation libre entre les parties.

35
Une disposition contractuelle dans laquelle les parties conviennent de confier le règlement d'un litige
à une juridiction qui n'est pas légalement compétente pour en connaître, qu'il s'agisse
de compétence d'attribution ou de compétence territoriale.

36
Avertissement préalable que la loi impose de donner dans un délai et des conditions déterminées.

37
Disposition particulière d'un acte.

17
Il arrive cependant fréquemment que l’une des parties soit plus « faible » que l’autre et qu’elle
se voie imposer certaines clauses sans pouvoir les modifier.

Même dans ce cas, il est essentiel de pouvoir au moins apprécier et vérifier si telle ou
telle clause existe et si elle est favorable ou défavorable à l’une ou l’autre des parties, avant de
signer le contrat.

Parmi ces clauses, certaines présentent un caractère essentiel : il s’agit bien sûr de l’objet du
contrat, ainsi que des conditions de paiement qui préciseront le prix, la date, le lieu et les
moyens de paiement. Le prix, notamment, doit être déterminé ou déterminable. La
contrepartie de ce prix doit également être définie le plus précisément possible.

La clause concernant la durée du contrat et son renouvellement doit également être rédigée
avec le plus grand soin.

Afin de faciliter les éventuelles procédures de recouvrement 38, il est utile d’insérer des clauses
sanctionnant le retard de paiement :

-« Clause d’intérêts conventionnels », déterminant les pénalités de retard, qui permet de


convenir d’un taux d’intérêt39 en cas de retard de paiement. Le taux applicable est
généralement égal à une fois et demie le taux de l’intérêt légal. Généralement, le calcul des
pénalités de retard commence à la date de la mise en demeure par le créancier. Toutefois, le
contrat peut contenir une » clause de mise en demeure automatique » qui permettra de faire
courir les intérêts automatiquement à compter de l’échéance.

– « Clause de déchéance du terme », utile lorsque le débiteur bénéficie d’un échéancier de


paiement40. Tout incident se produisant au paiement de l’une des échéances rendra exigible
immédiatement la totalité des créances restant dues.

– « Clause pénale » qui a pour objet de fixer de manière forfaitaire 41 le montant des
dommages-intérêts susceptibles d’être versés au cas où une partie ne remplit pas son
obligation. Il faut savoir cependant que cette clause peut être revue à la baisse par le Juge s’il
l’estime excessive.

38
Action de recouvrer. Le recouvrement de l'impôt.

39
Montant de l'intérêt annuel (en pourcentage de la somme empruntée).

40
Livre, registre permettant de connaître ce qui doit être fait à différentes dates, plus spécialement au
sujet de dettes ou de créances.

41
Un terme s'appliquant à un prix qui a été fixé à l'avance et qui ne peut plus changer puisqu'il est
soumis aux termes d'un contrat.

18
– « Clause résolutoire » qui permet à une partie de réclamer l’exécution ou d’exiger la
résolution du contrat, de façon « automatique », par exception aux dispositions de l’article
1184 du Code Civil.

Dans le cadre d’un contrat de vente de marchandises, il existe une clause essentielle qui
permet de retarder le transfert de propriété jusqu’au parfait paiement du prix par l’acheteur, la
« clause de réserve de propriété ». En cas de non paiement par le débiteur, le créancier peut
invoquer cette clause pour récupérer le bien qui ne lui a pas été payé. Cette clause est
opposable sous certaines conditions aux créanciers du débiteur s’il se trouve en redressement
judiciaire.

En conclusion, il faut souligner que chaque contrat est unique et qu’il porte sur des sommes
importantes, s’il a un enjeu particulier, il est toujours recommandé de faire appel à un
professionnel du droit pour le rédiger.

II- Différents types de contrats commerciaux :

A. Les contrats de distribution :

1) Le contrat de vente :

L’article 478 du DOC42 donne une définition de la vente, le contrat de vente suppose
un transfert de propriété en contrepartie du versement d’un prix. Il s’agit d’un contrat
synallagmatique, à titre onéreux, translatif de propriété, consensuel vu que le contrat
est formé par le seul échange de consentements, et commutatif. Ce contrat a une réelle
importance dans la vie économique, puisqu’il permet la circulation des biens et valeurs
et dans une économie libérale qui repose sur la distribution et la consommation, la
vente est un rouage essentiel.
C’est un contrat nommé dont le régime est soumis au DOC.

a) Formation du contrat de vente :

Section préliminaire : les avant-contrats

Nous parlons ici de trois types d’avant-contrats, à savoir : la promesse de vente, le


pacte de préférence et le contrat préliminaire à la vente.
En ce qui concerne la promesse de vente, nous avons deux types : la promesse de
vente unilatérale 43qui désigne un contrat par lequel le promettant s’engage à conclure
un contrat de vente dont les conditions déterminés, au profit d’un bénéficiaire qui reste

42
Dahir des Obligations et des Contrats
43
Seul le promettant s’engage de contracter.

19
libre de contracter ou non, puisqu’en droit marocain elle n’a aucun fondement
juridique mais cette notion apparaîtra tout de même dans un article du DOC. Les
parties au contrat doivent avoir la capacité de contracter. La capacité du promettant
s’apprécie au jour où il formule la promesse, alors que la capacité du bénéficiaire, elle,
s’apprécie au jour où il lève l’option. Les éléments principaux de la promesse
unilatérale sont : l’accord de volontés, le délai de la promesse et la détermination de
la chose et du prix.

Et la promesse synallagmatique 44de vente désigne un contrat par lequel une


personne, le promettant, s’engage à conclure un contrat de vente à des conditions
déterminées au profit du bénéficiaire. Le bénéficiaire, lui, s’engage à acheter aux dites
conditions (chose et prix). Il y a engagement de la part des deux parties : L’un
s’engage à vendre, et l’autre partie s’engage à acheter mais il n’y a pas encore
d’obligations. Il s’agit en d’autre termes d’un moyen de préparer le contrat car c’est un
instrument qui sert à empêcher que la chose ne soit vendu à une tierce personne. Le
compris est limité dans le temps, il bénéficie d’un délai.

Le pacte de préférence45, quant à lui, est un avant-contrat par lequel un promettant


s’engage pour le cas où il se déciderait à conclure un contrat nommé à faire
prioritairement la proposition au bénéficiaire.

Et enfin, le contrat préliminaire à la vente. En cas de vente d’un immeuble à usage


d'habitation bâti ou à bâtir. Ce contrat est conclu et signé entre le promoteur et le
promettant acquéreur (personne physique) et constitue la première étape conduisant à
l’achat de l’immeuble.

Section 2 : La chose, objet du contrat de vente :

La présence d’une chose est une condition indispensable à la formation d’un contrat de
vente. La chose doit être déterminée ou déterminable, elle doit être licite.

Section 3 : Le prix

Le contrat de vente est lié à la monnaie. Le prix doit être déterminé, il doit également
être réel et sérieux, il ne doit pas être dérisoire.

44
Il s’agit du compromis de vente
45
Le promettant n'a qu'une seule obligation c'est de ne pas faire.

20
b) Effets du contrat de vente :

Il y a lieu de citer trois effets :

- Le transfert de la propriété et des risques : L’Article 491 du DOC prévoit que le


transfert de propriété s’opère dès l’échange de consentement. Le transfert de propriété
revêt quatre caractères: Il est consensuel car il s’opère par le simple échange de
consentement. Le transfert de propriété se fait de façon instantanée : Aucune durée. Le
transfert s’opère au moment même de l’échange de consentement. Il est simultané :
dès la rencontre des volontés. Et enfin, il a un caractère automatique.
Mais, si le contrat de vente transmet immédiatement la chose au profit de l’acheter,
celui-ci va devoir également en assumer pleinement tous les risques.

- Les obligations du vendeur : le vendeur a trois obligations : une obligation de


délivrance, l’obligation de s'assurer de la conformité des marchandises à la commande
et une obligation de garantie. Il a également une garantie des vices cachés, une
obligation de résultat.
- Les obligations de l’acheteur : L’acheteur a deux obligations : D'abord, l'obligation de
payer le prix et l'obligation de prendre livraison. Il a un droit de rétention 46sur les prix,
il supporte les frais de retirement de la chose et il examine la chose et les vices cachés.

2) Le contrat de transport :

Le contrat de transport est une convention, par laquelle un transporteur s’engage à


déplacer d’un point à un autre, dans un certain délai, une chose déterminée qui lui a été
confié à cet effet ; il reçoit en contrepartie une rémunération.

Il s’agit d’un contrat régissant les relations entre d’une part le transporteur et d’autre
part l’usager du moyen de transport, il est approuvé et signé par ces deux parties.
Celui-ci détaille les obligations et les responsabilités de chacune des parties.

Mentions légales du contrat de transport :

- Nom et prénom de l’usager


- Nom du transporteur
- Lieu de départ
- Lieu d'arrivée
46
C’est une faculté offerte à un créancier détenteur d’un bien de refuser de restituer ce bien tant que le
débiteur ne l’aura pas payé.

21
- Coût du transport
- Détail des taxes et du tarif pour les billets d'avions uniquement
- Date de départ et/ou la date de retour
- Heure prévue de départ et/ou de retour
- Heure prévue d'arrivée à destination
- Numéro du billet
- Les indications concernant le moyen de transport : référence de l’appareil et
type de l'appareil

Il existe différents types de transport : le transport maritime, aérien, ferroviaire et routier. On


distingue par ailleurs: le transport public du transport privé et le transport léger du transport
lourd. L’activité́ du transport routier se divise globalement en deux sous-secteurs: le transport
de marchandises et le transport de voyageurs.

Le contrat de transport est imprimé sur un support protégé et sécurisé, il ne l’est quasiment
jamais sur un simple papier. C’est un contrat de louage d’industrie, il fait partie des contrats
commerciaux. Dans le transport, il y a un élément de confiance car l’expéditeur confie sa
marchandise au transporteur qui s’oblige personnellement.

Le contrat de transport est régi par les règles générales du louage d’ouvrage et les dispositions
du code de commerce. Ce contrat peut donc rester d’essence civile. Cependant, accompli
dans le cadre d’une entreprise, il devient commercial.

Le contrat de transport est un contrat :

- Bilatéral
- A caractère commercial
- A caractère consensuel
- A caractère synallagmatique
- Avec obligation de résultat

Les éléments essentiels du contrat de transport :

- La marchandise

- Le déplacement de la marchandise

- Le paiement du fret47

Exécution du contrat de transport :

47
Prix du transport des marchandises ; leur transport.

22
Après la conclusion du contrat de transport, les parties doivent exécuter ce sur quoi ils se sont
mis d’accord. L’exécution du contrat de transport se poursuit dans le temps, c’est pourquoi
c’est un contrat successif.

L’exécution peut être chronologiquement divisée en plusieurs phases : la prise en charge de la


marchandise par le transporteur, le déplacement de cette marchandise et sa livraison au
destinataire .

Obligations du transporteur :

- Délivrance du récépissé
- Vérification la marchandise
- Emission des réserves
- doit fournir un véhicule approprié

Obligations de l’expéditeur :

- Choisir un mode de transport approprié


- Remettre la marchandise au transporteur
- Assurer le conditionnement pour assurer le déplacement dans des conditions normales
- remettre au transporteur certains documents d’accompagnement pour certaines
marchandises

Chargement du véhicule :48

Le chargement n’incombe pas toujours au transporteur.

- Transport aérien : le transporteur assure le chargement


- Transport fluvial : l’expéditeur qui charge
- Transports routiers : contrat-type général : l’expéditeur qui charge (gros envois).
- Transport messagerie : transporteur qui charge

Déchargement du véhicule :

- Transport ferroviaire : c’est au destinataire qu’incombe le déchargement. C’est la


même règle dans le contrat-type général du transport routier.

48
Le chargement désigne la mise à bord de la marchandise dans le moyen de locomotion.

23
- Transport messagerie : la marchandise est livrée lorsque le colis est mis à terre à
l’endroit souhaité par le destinataire. Le transporteur décharge.
- Transport aérien : transporteur décharge
- Transport fluvial : destinataire décharg49e

3) Le contrat de concession :

Le contrat de concession50 est un document qui unit un fournisseur à un nombre spécifique de


commerçants, qui ont l'exclusivité de la vente d'un produit, à la condition qu'ils se plient à
certaines obligations. La première partie est appelée le concessionnaire: elle met donc son
entreprise de distribution au service d'un autre commerçant, qualifié, lui, de concédant qui est
un fabricant ou un grossiste. Il fournit les marchandises au concessionnaire et lui accorde une
exclusivité territoriale et temporelle pour la vente de ces marchandises. Le tout dans le but
d'assurer la diffusion de ses produits propres.

La formation du contrat de concession :

Si des règles de droit commun s'appliquent au contrat de concession, cette convention


particulière est également soumise à des règles spécifiques. Concernant les règles de droit
commun, il s'agit de la liberté de consentement des parties, des conditions de capacité
classique, et de la détermination des marchandises concernées. Quant aux règles plus
particulières, il s'agit d'une part du respect de l'article L330-3 du code de commerce, qui
impose au concédant une obligation d'information à son cautionnaire.

A partir du moment où il met à sa disposition une marque, un nom commercial ou encore une
enseigne tout en exigeant d'elle l'exclusivité ou la quasi-exclusivité pour l'exercice de son
activité, il doit fournir à son cocontractant un document qui comporte plusieurs informations,
dont la liste a été dressée par l’article 1er du décret du 4 avril 1991 (par exemple, l'adresse et
le siège de l'entreprise, sa forme juridique, la date de création de celle-ci, la ou les
domiciliations bancaires).

D'autre part, le contrat-de-concession peut être ou non à durée déterminée, mais, le cas
échéant, il ne peut dépasser dix ans. Si le contrat est à durée indéterminée, chacune des parties
peut y mettre fin à tout moment, sous réserve de respecter un préavis suffisant.

Les obligations incombant aux parties :

- Les obligations du concédant :

En premier lieu, le concédant est soumis à une obligation de fourniture : il doit


régulièrement approvisionner le concessionnaire en produits, sous les conditions définies par
le contrat ; s'il ne le fait pas, le concessionnaire peut le forcer à l’exécuter.
49

50
La concession désigne l’action de concéder un droit, une terre..

24
Tenu de garantir ses produits, le concédant est soumis à la garantie des vices cachés 51; c'est à
lui qu'incombe la responsabilité de l'ensemble des vices de la chose fournie.
Le concédant doit respecter l’exclusivité du contrat de concession, c'est-à-dire qu'il ne doit
pas le concurrencer sur son secteur réservé 52, au risque d'engager sa responsabilité
contractuelle.

A cet égard, la clause d'exclusivité territoriale doit être très précisément décrite, pour ne créer
aucune confusion entre la zone de revente de deux concessionnaires. Il est possible de préciser
également le type de clientèle concerné par une telle exclusivité, par exemple en la prévoyant
uniquement pour des clients professionnels. Par ailleurs, si les revendeurs ont l'interdiction de
faire de la prospection en dehors de leur secteur, ils ont toujours la possibilité d'accepter des
commandes qui proviennent de clients se situant hors des limites de leur secteur, s'ils se
présentent de manière spontanée.

Le concédant doit garantir une assistance matérielle, technique et commerciale une


obligation de fourniture à son cocontractant, par exemple en mettant à sa disposition des
signes distinctifs, du matériel mais aussi une formation à destination du personnel du
concessionnaire.

Si le concédant ne respecte pas ses obligations, il s'expose à voir sa responsabilité engagée et


à devoir payer des dommages et intérêts au profit de son cocontractant. Si l'inexécution
contractuelle est manifeste et grave, la résolution du contrat peut être prononcée.

- Les obligations du concessionnaire :

Le concessionnaire est tenu d'acquérir les produits du concédant53. Mais si le contrat ne


précise rien, le concessionnaire peut acheter les produits chez un concurrent, situation
cependant fort rare.

D'autre part, il doit payer les marchandises achetées au concédant. Il doit en


outre respecter le caractère du contrat, une clause permettant souvent à cet égard la
résiliation du contrat en cas de changement dans l'organisation de la personne morale ou en
cas de changement de dirigeant.

Si le concessionnaire ne respecte pas les obligations qui lui incombent, il peut être condamné
au versement de dommages et intérêts, voire, dans les situations les plus graves, à la
résolution du contrat, en particulier lorsqu'une clause résolutoire a été insérée au contrat.

Le contrat de concession a-t-il une fin ?

51
Défaut non apparent sur un bien au moment de l’achat
52
Territoire géographique
53
Fabriquant ou grossiste

25
Le contrat de concession peut être à durée déterminée ou indéterminée. Dans le premier cas, il
prend fin à l'échéance fixée par le contrat ; quant à l'éventuel renouvellement, il est alors
laissé au libre choix du concédant ; le non-renouvellement ne permet pas au concessionnaire
de réclamer des indemnités. Mais le concédant peut avoir un comportant fautif s'il laisse
croire au concessionnaire qu'il va renouveler le contrat, lui laissant notamment faire des
investissements, alors même qu'il n'entend nullement le prolonger et ne le fait pas ; le
concessionnaire peut alors demander la réparation de son préjudice.
Dans le cas d'un contrat à durée indéterminée, l'une ou l'autre des parties peut résilier le
contrat, à tout moment, sans arguer d'un juste motif. Mais dans ce cas, un préavis raisonnable
doit être respecté pour permettre à l'autre partie de s'organiser. En outre, bien que libre, la
rupture doit intervenir de bonne foi.

La rupture met fin aux relations commerciales entre les cocontractants ; notamment, le
concessionnaire ne pourra plus vendre les produits du concédant. En outre, si une clause de
non-concurrence a été insérée dans le contrat, elle devra être respectée, mais celle-ci doit être
limitée à la fois dans le temps et dans l'espace. Le concessionnaire devra également rendre
l'enseigne ainsi que tous les signes distinctifs au concédant, au risque, s'il continue à les
utiliser, d’être condamné pour contrefaçon. Concernant la marchandise qui reste encore dans
les stocks du concessionnaire, le contrat peut prévoir que le concédant soit tenu de les
reprendre au revendeur ; mais si le contrat ne prévoit rien à cet égard, le concédant ne peut
être contraint de racheter la marchandise.
Enfin, le contrat de concession peut être cédé par l'une ou l'autre des parties : une telle
possibilité peut être prévue au contrat, par exemple dans le cas du décès d'un des
cocontractants ou dans le cadre d'une vente. Si elle n'est pas prévue, on distingue selon que
l'initiative provient du concédant ou du concessionnaire : dans le premier cas, elle est possible
à condition que les rapports avec le cocontractant restent les mêmes ; dans le second cas, le
cessionnaire doit recevoir l'agrément du concédant

4) Le contrat de franchise :

Le contrat de franchise est le contrat par lequel un « franchiseur » transfère, d'une part, à un
tiers indépendant, le franchisé, son savoir-faire 54, à charge à ce dernier d'en faire un usage
conforme, d'autre part, met à disposition les signes de ralliement du franchiseur 55(notamment
la marque ou l'enseigne), et s'engage, en contrepartie, de ces droits d'utilisation et à une
assistance technique et commerciale pendant toute la durée du contrat.
De manière générale, le contrat de franchise engage les parties concernées (franchiseur et
franchisé) pour une durée allant de 3 à 7 années. Cette durée peut être prolongée jusqu’à 15
ans ou plus dans certains cas spécifique, et notamment lorsque les sommes investies sont très
importantes.

54
Son travail
55
La marque ou l’enseigne

26
Pour le franchisé, le contrat de franchise donne lieu au versement de deux catégories de frais
obligatoires dont une fixe (les droits d’entrée), et l’autre permanente et continue (les
redevances).

La différence entre le contrat de franchise et le contrat de concession.

Contrat de franchise et contrat de concession sont deux mécanismes commerciaux et

juridiques assez proches l’un de l’autre. Mais de grandes différences apparaissent alors

comme la transmission ou non d’un savoir-faire .Dans la mesure où dans le contrat de

franchise, le franchisé est autorisé non seulement à utiliser la marque du franchiseur, mais

aussi à utiliser son savoir-faire. Le franchiseur pourra transmettre le savoir-faire au franchisé,

par le biais de formation par exemple.

Alors que dans le contrat de concession, le concessionnaire est censé connaître le métier et n’a

alors pas besoin du savoir-faire du franchiseur.

La distinction se fait aussi dans l’existence ou non d’une exclusivité d’approvisionnement

et de territoire : L’élément principal qui caractérise le contrat de concession est l’exclusivité

d’approvisionnement à laquelle est soumis le concessionnaire. En effet, celui-ci ne pourra se

fournir en marchandises uniquement chez le concédant. Il n’a pas la possibilité d’aller

chercher ses produits chez d’autres fournisseurs. En sens inverse, le concédant accorde au

concessionnaire une exclusivité territoriale 56et temporelle.57 Cela signifie qu’il garantit au

concessionnaire d’être le seul à qui il fournit ses produits sur le territoire où exerce le

concessionnaire, pour une durée limitée dans le temps. C’est une exclusivité réciproque entre

les deux partenaires commerciaux.

Dans le contrat de franchise, cette exclusivité n’existe pas. Le franchisé n’est pas tenu par une

exclusivité d’approvisionnement auprès du franchiseur, sauf si cette mention est inscrite au

contrat. Quant au franchiseur, de son côté, il ne garantit pas au franchisé l’exclusivité


56
Secteur réservé
57
Limité dans le temps

27
territoriale. Le franchisé peut donc être en concurrence directe avec d’autres franchisés sur le

territoire où il exerce.
Ou encore l’assistance portée au commerçant ou pas : Le franchiseur est tenu d'une
obligation d’assistance envers le franchisé. Cette assistance doit être continue. Cela veut dire
que le franchiseur doit apporter, à tout moment, une assistance au franchisé, notamment
lorsque ce dernier en exprime le besoin. Alors que dans le contrat de concession, l’assistance
ne constitue pas une obligation.

Mentions obligatoires à intégrer dans le contrat franchiseur / franchisé

Un contrat de franchise doit obligatoirement inclure les droits des deux parties, les obligations
des deux parties, les biens et/ou services fournis au franchisé, les conditions financières pour
le franchisé, les modalités de transfert et de transmission, la durée du contrat et les conditions
de renouvellement (le cas échéant), les modalités d’exploitation (par le franchisé) des signes
distinctifs58 de la franchise (enseigne, marque, marque de service, logo…), le plein droit du
franchiseur de faire évoluer son concept de franchise, les clauses spécifiques de résiliation du
contrat, ainsi que les clauses de cessation du contrat avant l’échéance déterminée.

Contrat de franchise : les mentions de validation

Les mentions de validation sont la marque/enseigne, les détails d’enregistrement de


l’enseigne, l'identification du savoir-faire, le détail des manuels transmis au franchisé, et le
détail des exclusivités (le cas échéant).

A prévoir aussi tous les détails relatifs à la publicité et/ou à l'image de marque, dont la
publicité au lancement, la publicité en exploitation courante, ou encore la publicité locale.

Mentions et clauses particulières au contrat de franchise

Parmi les clauses les plus importantes du contrat de franchise, une attention toute particulière
doit être portée aux stipulations suivantes :

1/ Clause de délivrance du savoir-faire :

Point d’ancrage de la franchise, la transmission du savoir-faire en constitue l’un des éléments


essentiels. En effet, la franchise repose sur la réitération d’un concept éprouvé, qui implique
58
Enseigne ,marque, logo

28
donc, au préalable, une transmission du savoir-faire. En pratique, le franchiseur transmet le
plus souvent son savoir-faire au moyen de la communication d’un manuel dans lequel est
détaillé et explicité le savoir-faire et de formations pré ouvertures, qui peuvent être théoriques
et pratiques

2/ Clause relative à la marque :

La franchise implique la transmission de signes distinctifs. Le plus souvent, le franchiseur


consentira au franchisé une licence ou une sous licence sur la ou les marques dont il est
titulaire ou licencié. Cette clause encadre strictement l’étendue des droits qui sont ainsi
consentis au franchisé. Essentiellement, ce droit est, temporellement, limité à la durée du
contrat de franchise (il n’emporte aucun transfert de propriété) et, relativement à son contenu,
circonscrit à l’exécution du contrat de franchise (le franchisé ne peut l’utiliser en dehors de
l’exploitation de son activité sous enseigne). D’autres limitations peuvent également être
prévues ; elles visent à éviter tout risque de dérives de l’utilisation de la marque, qui
pourraient porter atteinte à son image et à celle du réseau de franchise.

3 / Clause d’exclusivité territoriale :

Elle n’est pas systématique dans tous les contrats de franchise, même si elle demeure
fréquente. Aux termes de cette clause, le franchiseur concède au franchisé une exclusivité sur
une zone 59géographique. Il faut relever que la clause d’exclusivité n’interdit pas
nécessairement au franchiseur d’exploiter seul un site Internet marchand ; tout dépend de la
rédaction de clause.

4 / Clause de confidentialité :

Cette clause interdit au franchisé de transmettre le savoir-faire 60 à un tiers. Il est même


recommandé pour le franchiseur de prévoir une clause de « confidentialité renforcée ».Dans
ce cas, le franchisé s’engage à faire signer un engagement de confidentialité aux tiers avec
lesquels il est en relation de travail 61(salariés et actionnaires), et à se porter fort du respect par
ces derniers de l’engagement de confidentialité.

5/ Clauses de garanties:

Elles permettent au franchiseur de garantir la bonne exécution par le franchisé de ses


obligations. A ce titre, on trouve différents types de clauses :

59
Secteur réservé
60
Le travail
61
Salariés ou actionnaires

29
Garantie à première demande :
Elle impose au garant du franchisé (le plus souvent une banque) de payer le franchiseur à la
première demande de ce dernier, sans pouvoir, hormis les cas d’abus ou de fraude, opposer la
moindre exception.
Nantissement du fonds de commerce :
Il s’agit d’une sûreté réelle qui permet au franchiseur de se procurer un paiement préférentiel
par rapport aux autres créanciers du franchisé en cas de vente du fonds de commerce de ce
dernier. L’avantage de cette garantie est que le franchisé reste en possession de son fonds de
commerce et en poursuit l’exploitation
Clause de réserve de propriété :
Elle diffère le transfert du droit de propriété sur une chose au complet paiement de son prix
afin de protéger le vendeur (franchiseur) contre les risques d’insolvabilité de l’acheteur
(franchisé).
Porte-fort d’exécution :
Aux termes de cette clause, le dirigeant et/ou l’associé de la société franchisée se fait garant,
au profit du franchiseur, de la parfaite exécution par la société franchisée des obligations
souscrites en vertu du contrat de franchise. Le porte-fort (dirigeant/associé) s’engage à
indemniser le créancier (franchiseur) du préjudice qu’il subit du fait de l’inexécution du
débiteur (société franchisée).

6/ Clause de non-concurrence en franchise :

Cette clause interdit au franchisé, pendant la durée du contrat et/ou pendant une durée limitée
à compter de sa cessation, d’exercer une activité concurrente de celle sous enseigne.

B. Les contrats de service :

I- LE COURTIER

Le courtage est une activité d'intermédiaire de commerce consistant à rapprocher vendeur et


acheteur. Elle n’est pas réglementée sauf dans certains domaines 62 (assurance, immobilier,
boursier...)

1. DÉFINITION DU COURTAGE

Se définit comme courtier toute personne, physique ou morale, qui se livre à une activité
d’intermédiaire dans des opérations de vente ou d’achat de biens ou de prestation de services.
Il a pour mission de permettre aux parties de se mettre d’accord sur les modalités de
l’opération envisagée. Il est un intermédiaire de commerce dont l'activité consiste à
rapprocher deux parties 63en vue de la conclusion d'un contrat.

62
Assurance , immobilier, boursier..
63
Acheteur et vendeur

30
Le courtier se contente de mettre le client en relation avec un acheteur ou un vendeur
potentiel. Le courtier ne peut en aucun cas signer de contrat ni prendre d’engagement pour le
compte de son donneur d’ordre (personne chargeant le courtier de la recherche de clients). Il
exerce à son activité de manière indépendante, en entreprise individuelle ou en société. Par
ailleurs, contrairement au commissionnaire, il n'achète pas de biens ou de prestations de
services en son nom propre, pour le compte d’un commettant. Sa mission consiste
exclusivement à mettre en relation d’affaires un vendeur ou un acheteur avec son donneur
d’ordre, le courtier agit en toute indépendance.

2. CONDITIONS D'EXERCICE

A. Immatriculation au registre du commerce et des sociétés :

Son activité étant commerciale, le courtier doit s’immatriculer au registre du commerce et des
sociétés, soit sous forme d’entreprise en nom propre (il aura alors la qualité de commerçant),
soit sous forme de société commerciale.

B. Le contrat de courtage :

Le contrat de courtage est librement formé par les parties. L'écrit n'est donc pas obligatoire
mais il reste fortement recommandé afin de prévenir d'éventuels litiges.

Le contrat de courtage peut être à durée déterminée ou indéterminée. Il comprend, en général,


des clauses relatives aux obligations respectives des parties, à la rémunération du courtier, à
l’obligation de non-concurrence ou encore de secret. Le contrat prend fin soit à la réalisation
de l’opération, soit à l’arrivée du terme fixé par les parties. La résiliation unilatérale est
possible si le contrat est à durée indéterminée et à condition de respecter un délai raisonnable
de préavis.

II - Le commissionnaire :

Le contrat de commission est un contrat par lequel une personne, le commettant, fait appel à
un intermédiaire, le commissionnaire64, qui agira en son nom et pour son compte.

Le commissionnaire est donc de façon générale un intermédiaire de commerce, même s’il


existe des commissionnaires dans des domaines particuliers (en douanes, en transports,…).

64
Le commissionnaire est un mandataire indépendant.

31
1. La définition juridique de la profession

A. C’est un mandataire indépendant

Le commissionnaire est un intermédiaire de commerce qui agit en son propre nom mais pour
le compte d’un tiers (le commettant) dans les limites du mandat qui lui est donné à cette
occasion et pour les opérations qui lui sont confiées.

B. Le commissionnaire et les autres mandats

Le commissionnaire doit bien être distingué d’autres professions analogues :


 Comme l’agent commercial, il représente aussi les intérêts d’un tiers mais il réalise des
opérations en son nom propre sans révéler l’identité de son commettant, alors que
l’agent commercial agit au nom d’un tiers dont le nom est connu.
 Comme le courtier, il se limite à faciliter la conclusion d’un contrat en rapprochant
deux personnes, mais il n’est pas partie à ce contrat.

2. L’exercice de la profession de commissionnaire

A. Inscription au RCS

 Le commissionnaire a obligation de s’immatriculer au RCS 65 sous forme d’entreprise


individuelle ou de société commerciale.
 Son choix dépendra des considérations fiscales et sociales attachées aux différentes
formes juridiques.

B. Le contrat de commission

a/ Formation du contrat

Le commissionnaire est lié à son commettant par un contrat de commission. Ce contrat n’est
soumis à aucune condition ni de fond ni de forme.
Le contrat peut être tacite car il s’agit d’un contrat commercial : la preuve est libre, par
commodité toutefois un écrit est préférable.
Le contrat est à durée indéterminée ou déterminée.

b/ Les clauses facultatives du contrat

On peut trouver un certain nombre de clauses particulières dans les contrats de commission :

65
Registre de commerce

32
 Clause sur la rémunération : elle peut être forfaitaire ou proportionnelle (généralement
5 à 10%) à la valeur de l’opération. A défaut de fixation, les usages du lieu d’exécution
du contrat ou le juge peuvent la fixer. Le commettant est également redevable des
débours au commissionnaire.
 Clause d’exclusivité : le commissionnaire exclusif ne doit pas traiter d’opérations pour
un commettant concurrent à peine de responsabilité
 Clause de ducroire : le commissionnaire se porte garant envers son commettant de la
complète exécution de l’opération par les clients avec qui il traite. En contrepartie il
reçoit une commission plus élevée.

c/ Fin du contrat

Le contrat prend fin quand l’opération visée est conclue et réalisée.


La résiliation unilatérale est possible si le contrat est à durée indéterminée et sous réserve de
respecter un délai raisonnable de préavis.

3. Les obligations du commissionnaire

A. Obligations

Le commissionnaire, même s’il vend et achète en son nom personnel, n’en reste pas moins au
service du commettant.
A ce titre :
 Il doit réaliser l’opération confiée et se conformer aux instructions 66données

 Il doit assurer l’entretien et la bonne conservation des marchandises confiées

 Il ne doit pas révéler l’identité du commettant

 Il doit rendre compte de sa mission

 Il ne peut réaliser l’opération pour son propre compte hors convention contraire

La responsabilité du commissionnaire sera engagée en cas de dommage causé au commettant


du fait de la non-exécution, exécution défectueuse ou partielle de son mandat.

B. Privilège et garantie

Le commissionnaire possède un privilège légal qui le garantit contre l’insolvabilité de son


commettant.

66
Instruction donnée par le commettant

33
Ce privilège de l’article L.132-2 du Code de commerce porte sur la valeur des marchandises,
pour toutes ses créances liées au contrat de commission.

S’il y a plusieurs commettants, ils sont solidairement responsables vis-à-vis du


commissionnaire qui peut demander à chacun d’eux le paiement de l’intégralité de ses
créances.

III - L’agent commercial :

1) Définition juridique de l'agent commercial

L’article L. 134-1 du Code de commerce définit l’agent commercial comme « un mandataire


qui, à titre de profession indépendante, sans être lié par un contrat de louage de services, est
chargé, de façon permanente de négocier et, éventuellement, de conclure des contrats de
vente, d’achat, de location ou de prestations de services, au nom et pour le compte de
producteurs, d’industriels, de commerçants ou d’autres agents commerciaux. Il peut être
une personne physique ou une personne morale ».

Concrètement, en tant que mandataire, l’agent commercial 67représente un mandant, qui peut
être soit un commerçant, soit un industriel, soit un producteur, soit un autre agent commercial,
dans le cadre de la négociation ou la conclusion, au nom et pour le compte du mandant, de
contrats de vente, d'achat, de location ou de prestation de services.

L’agent commercial se distingue :

- du salarié car à la différence de ce dernier il est indépendant, il n’est tenu envers son
mandant par aucun lien de subordination et reste libre de son organisation de son entreprise en
recrutant du personnel salarié et mandater des sous-agents commerciaux si nécessaire ;

- du courtier car à la différence de ce dernier il représente une personne et négocie pour elle

- vendeur à domicile indépendant car à la différence de ce dernier il agit au nom et pour le


compte d'un mandant ;

2) Les règles légales du contrat de mandat d'agent commercial

Le contrat d’agent commercial est soumis notamment aux règles légales suivantes :

La commission est acquise au plus tard lorsque le tiers a exécuté sa part de l’opération ou
devrait l’avoir exécutée si le mandant avait exécuté sa propre part.

67
Le mandataire

34
Elle est payée au plus tard le dernier jour du mois qui suit le trimestre au cours duquel elle
était acquise.

La durée du préavis est d’un mois pour la première année du contrat, de deux mois pour la
deuxième année commencée, de trois mois pour la troisième année commencée et les années
suivantes.

En l’absence de convention contraire, la fin du délai de préavis coïncide avec la fin d’un mois
civil.

L'inscription au registre des agents commerciaux n'est pas suffisante pour qualifier le contrat
en contrat d'agent commercial.

En cas de rupture contractuelle ou de cessation de ses relations avec le mandant, l’agent


commercial a droit à une « indemnité compensatrice en réparation du préjudice subi ».

Le montant de l'indemnité est fonction de la durée de l'ancienneté des relations contractuelles,


du montant du chiffre d'affaires réalisé avec le mandat et du contexte de la rupture.

3) Les avantages du recours au contrat d’agent commercial

A– Avantages pour les mandants

Les entreprises qui "emploient" des agents commerciaux profitent d'une force de travail
efficace car dégagée de toutes obligations et charges incombant aux employeurs de salariés
selon un contrat de travail.

En effet, seuls les agents commerciaux sont soumis au régime des non-salariés en matière
de prestations familiales, assurance maladie et retraite vieillesse obligatoire et complémentaire
et non les entreprises qui les "emploient".

Par ailleurs, ce statut permet de disposer de professionnels très souvent plus compétents
que leur homologues salariés car plus au fait avec les réalités économique et
commerciale du marché compte tenu qu'ils ne sont pas liés par une clause d'exclusivité.

B – Avantages pour l’agent commercial

En cas de rupture du contrat d'agent commercial par le mandant, pour des raisons
imputables à l'inexécution par le mandant de ses obligations, d’incapacité physique de l'agent
médicalement démontrée ou de l'arrivée du terme d'un contrat à durée déterminée, l'article L
134-12 du Code de commerce prévoit un droit à indemnité au profit de l'agent commercial

35
Les usages professionnels et la jurisprudence calcul l’indemnité sur la base de la moyenne
des trois dernières années et cette dernière peut atteindre en moyenne deux ans de
commissions.

En outre, sauf en cas de faute grave de l'agent commercial, ce dernier a le droit au respect
d’un délai de préavis et à défaut au versement d’une indemnité compensatrice.

Par ailleurs, l’agent a droit au versement de commissions sur les affaires conclues après la
cessation du contrat lorsque l'affaire est due à son activité.

Enfin, l'agent commercial peut transmettre son contrat à un successeur et toute clause
contractuelle contraire est réputée non écrite.

Le mandant peut refuser la transmission par l'agent du contrat à un successeur uniquement


s'il a des motifs légitimes de le faire, à défaut l'agent aura le droit au versement d’une
indemnité compensatrice du préjudice subi.

IV - L’apporteur d’affaire :

Dans la relation commerciale, l’apporteur d’affaires rapproche un prospect et une entreprise


qui gagneraient à travailler ensemble. Il transmet les informations qui aident à conclure la
vente.

A- Ses caractéristiques :

L’apporteur d’affaires se distingue des autres intermédiaires commerciaux 68: courtier,


commissionnaire, mandataire d’intérêt commun, agent commercial. Il exerce en son nom
propre – comme le commissionnaire –, à l’aide de son réseau. Il est prestataire de services, en
mesure de facturer – autoentrepreneur...- .Avec une activité plus ponctuelle que régulière, il
est majoritairement rémunéré sur la base d’une commission touchée sur les affaires signées,
plutôt que sur une rétribution fixe. La mission peut être également limitée dans son objet.

L’apporteur d’affaire peut aussi être salarié de l’entreprise pour laquelle il apporte
l’affaire : sa commission peut prendre la forme d’un versement exceptionnel sur la fiche de

68
Courtier , commissionnaire , agent commercial

36
salaire. Être salarié et apporteur d’affaires pour d’autres entreprises est plus compliqué, un
accord signé de l’employeur peut être nécessaire.

Sous forme contractuelle, la pratique officielle reste toutefois interdite dans quelques
domaines : l’immobilier, l’assurance, les échanges boursiers, entre autre.

B- Les risques pour l’entreprise :

La profession n’en est pas une, rien ne l’encadre. Exerçant en son propre nom, l’apporteur
d’affaires n’a aucune responsabilité vis-à-vis du prospect comme de l’entreprise, et
l’entreprise n’a pas de responsabilité vis-à-vis de l’apporteur d’affaires.

En cas de souci, les parties ne sont pas protégées.

Un des risques les plus courants est pour l’entreprise de signer un contrat avec un client
« mauvais payeur 69», en liquidation judiciaire ou procédure collective... En cas de poursuite
juridique contre l’apporteur d’affaires, sa responsabilité ne peut être engagée que s’il est
prouvé qu’il avait toute connaissance de la situation du client. Cela reste difficile à prouver.

Le contrat d’apport d’affaires comprend quelques points clés, et autant de pistes de réflexion :

L’identité précise des deux parties,

L’objet de l’accord,

La mission générale de l’apporteur d’affaires,

La zone géographique 70de prospection,

Le type de clientèle à démarcher,

Les produits et services à présenter,

La durée du contrat : à durée déterminée ou non,

69
Une personne en liquidation judiciaire ou procédure collective
70
Secteur géographique

37
Les devoirs et obligations des parties, dont l’obligation de trouver des clients, d’informer de
manière complète les prospects et l’entreprise,

Les commissions ou rétributions : montant, modalités de versement, périodicité... la


rémunération est-elle dû dès qu’il a trouvé un client, à signature ou à exécution du contrat ?

La juridiction compétente en cas de désaccord,

Les conditions de rupture de contrat,

Formaliser le contrat d'apporteur d'affaires par écrit n'est pas obligatoire, néanmoins c'est une
nécessité pour pouvoir se constituer une preuve tangible en cas de litige entre les parties.

Bibliographie

- Dahir des Obligations et des contrats


- Cours d’introduction au droit

38
- Revue international du droit économique par Mahmud Mohamed Salah
- Cours de théorie générale des contrats
- Cours des obligations du contrat
- http://www.toute-la-franchise.com/vie-de-la-franchise-A27102-contrat-de-
concession.html
- https://www.observatoiredelafranchise.fr/fiches-pratiques/integrer-franchise-
contrat-franchise.htm?
fbclid=IwAR03irtHimO0ZvZqyKLB7J0Z4oPeTyGHa9ehR3rgcaeUEAOWnc7Hm
7TWhDQ
- http://www.hauteloire.cci.fr/sites/hauteloire.cci.fr/files/fichier_telechargement/
le_courtier_ou_apporteur_daffaires.pdf?
fbclid=IwAR2wT9ZXZrYlrQcgI3fFYOCNhO1Fhwiw_rEcOFOvsD-
pKTe6mQFUazltfE8
- https://blog.valoxy.org/contrat-de-commission-commissionnaire/?
fbclid=IwAR00XhMMo9fBY0QfSgM9NnJ9g8rcRHmF9YZQ5cTI-
X7lRr8ub7c1PEu_8JI
- https://www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem/agent-commercial-definition-
juridique-mode-7600.htm?fbclid=IwAR3qjDHbJd4ejLVE-
2QITu6N6mpm0QsJcO1_FLOt21QqbANA2Vu2_9V4p_E
- https://www.captaincontrat.com/articles-droit-commercial/contrat-apporteur-
affaires?
fbclid=IwAR0dpeE065WLpj2Wu6FmVvAfaxmLIRZMYlEhfzfMtMx4i5GyiNK6
OjVhlAk
- http://www.actuentreprise.com/nos-articles/les-clauses-importantes-a-ne-pas-
negliger-dans-un-contrat-commercial/
- https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/contrats-commerciaux/?
fbclid=IwAR1_XJAx03Y8l04I4VPrEIsZxNXqiRXHfhsWx5_ze78LRBOF0csY0j
XvdAA
- https://www.editions-ellipses.fr/PDF/9782340016156_extrait.pdf
- https://www.litige.fr/definitions/resiliation-d-un-contrat-lettre-assurance-mutuelle
- https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/resiliation.php
- https://www.fsjesm.ma/FSJESM/DOCUMENTS/Cours/DT.pdf

39
40

Vous aimerez peut-être aussi