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PARTI 2 - L’ÉQUILIBRE

MACROÉCONOMIQUE

CHAPITRE 4 : L’INVESTISSEMENT
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INTRODUCTION

Résultat des décisions des entrepreneurs, composante de la demande et


déterminant de l’offre, l’Investissement se situe au cœur de la croissance
économique.
Quels sont les contours, les déterminants et les effets de l’investissement sur
les fluctuations économiques ?
les notions-clés

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1. DEFINITIONS

Pour produire, les entreprises ont besoin de facteurs de production principalement


le capital et le travail. Le volume de capital dont dispose l’entreprise est le
résultat de deux flux :
§
L’investissement brut, qui permet de l’accroitre est mesuré par la formation
brut de capital fixe (FBCF)
§
L’amortissement, qui représente les sommes mises de coté par les entreprises
pour renouveler leurs équipes, permet d’évaluer la consommation de capital
fixe, liée à l’usure et l’obsolescence du capital antérieur.

L’investissement net est la différence entre l’investissement brut et


la consommation de capital fixe

À coté des traditionnelles acquisitions de biens productifs, certaines dépenses de


services sont considérés comme des investissements dans la mesure ou elles
ajustent à la hausse la capacité de production futur de l’entreprise.

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1. DEFINITIONS

Pour produire, les entreprises ont besoin de facteurs de production principalement


le capital et le travail. Le volume de capital dont dispose l’entreprise est le
résultat de deux flux :
§
L’investissement brut, qui permet de l’accroître est mesuré par la formation
brut de capital fixe (FBCF)
§
L’amortissement, qui représente les sommes mises de coté par les entreprises
pour renouveler leurs équipements, permet d’évaluer la consommation de
capital fixe, liée à l’usure et à l’obsolescence du capital antérieur.

L’investissement net est la différence entre l’investissement brut et


la consommation de capital fixe

À coté des traditionnelles acquisitions de biens productifs, certaines dépenses de


services sont considérées comme des investissements dans la mesure où elles
ajustent à la hausse la capacité de production future de l’entreprise.

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Il s’agit : des dépenses de recherches de développement;


De formation;
De marketing;
D’acquisition de logiciels;
Ainsi que des investissements commerciaux à l’étranger.

Par ailleurs, l’ouverture des économies conduit à ce que les entreprises réalisent
une partie de leurs investissements à l’étranger. Cela comprend outre la
création d’entreprises à l’étranger, la prise de participation dans une unité de
production existante.

Par convention, on parle d’Investissement Directe à l’Étranger (IDE)


lorsqu’un investissement acquiert plus de 10 % du capital social d’une
entreprise. En deçà, on parle d’investissement de portefeuille.

On distingue habituellement les formes de l’investissement en fonction des


effets attendus sur la structure productive :

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§
L’investissement de capital correspond à une augmentation de la capacité de
production : on installe de nouvelles machines, une nouvelle chaîne de montage,
pour répondre à une augmentation de la demande;

§
L’investissement de remplacement représente l’acquisition de machines dans le
but de renouveler le capital usé ou obsolète;

§
L’investissement de productivité ou de rationalisation a pour objet d’accroître
l’efficacité du travail humain : il s’agit parfois de remplacer des hommes par des
machines ou d’augmenter la productivité du travail.

Ainsi, dans la réalité, ces 3 formes d’investissements se recouvrent souvent : il n’est


pas toujours possible de séparer dans une opération donnée, ce qui se correspond à
l’augmentation de la productivité de ce qui renvoie à une hausse de capacité
productive.

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2. LES DETERMINANTS DE L’INVESTISSEMENT PRODUCTIF

Investir, c’est faire un pari sur l’avenir : les décisions prises n’ayant souvent des
effets que plusieurs mois voire plusieurs années après. L’entrepreneur est donc
particulièrement attentif à tous les paramètres pouvant en assurer la réussite :
§
Niveau de la demande anticipée;
§
Profits attendus;
§
Conditions financières

2.1 Influence de la demande ou des profits : le modèle accélérateur- profits


La demande est composée de la consommation des ménages et de la demande
extérieure (X) mais également de l’investissement car il correspond à une demande
de bien de production. Au fond, pour que les entreprises décident d’investir, il faut
que leur capacité productive soit durablement inférieure à la demande qu’elle
anticipent.
Ainsi , le taux d’utilisation des capacités de production permet-il d’anticiper
l’évolution de l’investissement.
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Cet effet de la demande sur le volume de l’investissement est formalisé dans le
mécanisme de l’accélérateur.
Les variations de la demande exercent un effet amplificateur sur celle de
l’investissement.
La quasi-totalité des industriels décident d’investir en fonction du rendement
qu’ils attendent de leur nouvel équipement. Pourtant au niveau
macroéconomique, la corrélation entre le taux de marge et le taux
d’investissement n’est pas toujours nette. Ainsi, des profits élevés ne suffisent
pas toujours pour inciter les entreprises à investir.

Le principe de l’accélérateur repose sur l’existence d’un effet de capacité.


S’il existe une liaison stable entre le niveau de la demande et les équipements
nécessaires, alors toute hausse de la demande entraine une augmentation de
l’investissement.

L’effet accélérateur repose sur plusieurs hypothèses qui viennent réduire son
impact:
§
Il n’existe pas de capacité de production inemployée;
§
Le coefficient du capital est stable au cours du temps.

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2.2 Investissement et situation financière : taux d’intérêt et capacité de


financement

Profit et demande ne sont pas les seuls variables à prendre en compte :


l’investissement doit également tenir compte de sa capacité à financer ses projets.
Alors le niveau du taux d’intérêt et les possibilités d’autofinancement des entreprises
sont à prendre en compte.

§
Le rôle du taux d’intérêt
Un niveau élevé de taux d’intérêt est généralement considéré comme un frein à
l’investissement, mais tout dépend du rendement attendu de celui-ci. La notion
d’efficacité marginale du capital, introduite par Keynes, permet ainsi de savoir si un
investissement peut être réalisé, compte tenu du niveau du taux d’intérêt.
L’efficacité marginale du capital est « le taux d’escompte qui, appliqué à une série
d’annuités constituée par les rendements escomptés de ce capital pendant son
existence entière, rend la valeur actuelle des annuités égales au prix d’offre de ce
capital »

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o
Si l’entreprise dispose de réserves financières, le taux d’intérêt (Txint)
correspond au coût d’opportunité : c’est ce que l’entreprise pourrait gagner en
plaçant ses fonds sur le marché financier.
o
Quant le TXint est supérieure à l’EMC, elle est plus intéressant pour elle de
prêter ses réserves.
o
Si l’entreprise ne dispose pas de fonds nécessaires, elle devra emprunter. Alors
le Txint représente le coût marginale.
o
Lorsqu’il est plus important que le rendement attendu de l’investissement, il
vaut mieux ne pas investir.

Dans ce cas précise, on retrouve l’idée de comparer la rentabilité de


l’investissement et celle des placements financiers dans la notion de profitabilité.
La notion de profitabilité mesure l’écart entre la rentabilité financière de
l’investissement, définie par le rapport(profit- TXint)/ capitaux propres et le
Txint réel

Enfin, lorsque le Txint s’accroit, les entreprises renoncent à des investissements


jugés non rentables.
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§
La capacité de financement
Il ne suffit pas de décider d’investir, il faut également en avoir les moyens.
Au fait, l’entreprise peut utiliser ses fonds propres, qu’ils proviennent d’une
augmentation de capital ou d’autofinancement, ou emprunter.
Le financement à partir des fonds propres ne fait peser aucune contrainte de
remboursement, mais suppose d’avoir réalisé préalablement des profits ou d’être
capable de lever des fonds supplémentaires.
Quant au financement par emprunt, il risque de fragiliser l’entreprise en
augmentant son endettement et la soumet à l’influence du taux d’intérêt.

En contrepartie, l’endettement contribue à accroître la rentabilité financière de


l’entreprise: les investissements financés par emprunt permettent de dégager des
profits qui ne sont répartis que sur les capitaux propres.
Ensuite lorsque le taux de profit est supérieur au taux d’intérêt, la rentabilité des
capitaux propres est accrue par l’endettement : c’est l’effet de levier. Dans le cas
contraire, il se transforme en effet de massue.

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3. LES EFFETS ÉCONOMIQUES DE L’INVESTISSEMENT


Seule opération économique majeure à avoir une influence, tant du coté de l’offre
que de la demande, l’impact de l’investissement sur la croissance économique et
sur l’emploi peut-être considérable.

3.1 Effets d’offre et de demande


Au niveau macroéconomique, l’investissement est l’une des composantes de la
demande, aux cotés de la dépense de consommation et de la demande
étrangère (X).
§
En effet, la dépense d’investissement se traduit par une demande pour les
producteurs de biens d’équipements. De plus, le flux de dépenses occasionné
par l’investissement donne lieu à une distribution de revenus qui vont générer
une nouvelle demande. Par exemple, les salariés des entreprises fabricant les
biens de productions reçoivent des revenus qu’ils vont ensuite consommer ou
épargner.
on voit ainsi qu’une dépense initiale d’investissement se traduit par une
succession de flux de revenus et de dépenses.
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C’est ce mécanisme qu’on appelle, à la suite de Keynes, le multiplicateur


d’investissement : il montre qu’en définitive, une dépense d’investissement
supplémentaire se traduit par une augmentation plus que proportionnelle du
niveau de la demande. En sus, l’effet multiplicateur est d’autant plus grand que la
propension marginale à consommer est forte.

Le multiplicateur d’investissement : d’après ce


principe, un supplément de dépense peut provenir de la
consommation ou de l’investissement : ΔY = ΔC + ΔI
Or, ΔC = c ΔY où c représente la Pm à consommer.
L’effet est donc d’autant plus grand que la Pm à
consommer est importante puisque : ΔY = 1/(1-c)* ΔI

Par ailleurs, l’ouverture de l’économie se traduit par l’introduction d’une fonction


d’importation d’où ΔM = m ΔY et a pour effet de réduire la valeur du
multiplicateur, puis qu’on a alors : ΔY = 1/(1-c+m) ΔI
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§
L’investissement contribue également à accroître l’offre en augmentant les
capacités productives.
Ses effets diffèrent cependant en fonction de sa forme :
o
Par nature, un investissement de capacité accroît l’offre, correspondant à une
volonté de produire plus et traduisant le désir de croître de l’entreprise;
o
Dans le cas d’un investissement de productivité, c’est la compétitivité de
l’entreprise qui est en jeu;
o
Quant à l’investissement de remplacement, sa croissance permet un
rajeunissement du capital en accélérant le renouvellement des équipements
usagés. En revanche, son recul est dangereux car il provoque, à terme un
vieillissement de l’appareil productif.

3.2 Investissement, croissance et cycles


La décomposition de la croissance du PIB permet de mettre en évidence le rôle joué
par l’investissement.
PIB = C + FBCF + ΔSK + X - M

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Certes, l’investissement pèse beaucoup moins que les dépenses de consommation


mais ses variations annuelles sont souvent importantes.

Il contribue ainsi de manière non négligeable à la croissance économique.


Inversement, les fluctuations de l’activité économique provoque des mouvements
de plus grande ampleur de l’investissement via le mécanisme de l’accélérateur.

En tout, l’investissement et la croissance économique apparaissent nettement


corrélés et soumis à des cycles.

Au demeurant, les fluctuations cycliques sont à l’origine de la combinaison des


effets du multiplicateur et d’accélérateur. Également, les cycles économiques de
long terme peuvent être déterminés par les investissements. Ainsi, selon
Kondratiev, ces cycles longs peuvent être interpréter comme ceux qui sont liés
au renouvellement des biens de capitaux essentiels (grands bâtiments, voies de
chemin de fer….).

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3.3 Investissement et emploi

La question des effets de l’investissement sur l’emploi est très largement


controversée.
En effet, les conséquences dépendent essentiellement du type d’investissement à
réaliser :
Dans le cas d’un investissement de capacité, l’emploi a toutes les chances de
progresser; la question est plus délicate pour l’investissement de productivité.
Si on se place dans une perspective historique, depuis la révolution industrielle il
est évident que l’introduction du progrès technique, par le biais de
l’investissement de productivité, ne s’est pas traduite par une réduction de
l’emploi.
Cependant, de nos jours la question de la destination géographique des
investissements se présente, alors les entreprises allant chercher les zones de
production les plus efficaces ou les plus proches des marchés.

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MERCI DE VOTRE
ATTENTION

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