Echos de l’Actualité
Flash sur les Nouveautés Réglementaires
du mois de Novembre/Décembre 2001…
MARCHE DE CAPITAUX
CDVM : Plusieurs chantiers lancés …
L’impératif de transparence et le besoin de
Sophia GUESSOUS redynamiser la place financière sur de nouvelles
Directeur de Mission bases de régulation exigent une réglementation
Masnaoui Mazars Conseil rigoureuse et des textes plus pointus. Dans ce
contexte, plusieurs démarches sont entreprises ; à
savoir :
n un projet de loi sur le renforcement
des pouvoirs du Conseil Déontologique
des Valeurs Mobilières (CDVM) …
Ce texte, en cours d'étude, a pour objectif de lutter
contre toute tentative de délinquance ou de
dépassement financier.
La mission du gendarme du marché ne sera plus
limitée à la recherche de délits d'initiés,
d’informations trompeuses ou de manipulation de
cours. Il aura un champ d'investigation plus large et
pourra même procéder à des perquisitions sous
l'autorité et le contrôle du président du tribunal de
première instance.
n un projet de loi relatif aux
informations exigées des personnes
faisant appel public à l'épargne …
Parallèlement, le CDVM s'attelle à l'amélioration de
la qualité de l'information des émetteurs. C'est
d'ailleurs la deuxième partie du projet de loi relatif
aux informations exigées des personnes faisant
appel public à l'épargne. Ce nouveau projet de loi
prévoit une meilleure périodicité relativement à la
communication financière des sociétés cotées.
n un projet de loi sur le règlement-
livraison simultané …
Le CDVM multiplie les actions pour arriver à terme
à fixer une date de démarrage définitive.
2
En sus de la garantie de bonne fin des opérations, le
système de règlement-livraison représente les
dernières retouches à la modernisation de la bourse.
Avec ce mécanisme, plus communément appelé le
système cible, la bourse gagnera en sécurité des
transactions.
n des actions de proximité …
Le CDVM a entamé une série d'actions de
proximité. Des inspecteurs permanents ont été
détachés auprès de la bourse et disposeront d'un
contrôle en temps réel.
S'en est suivie une série de réunions d'explication et
de discussion sur les vingt dernières circulaires.
MARCHE FINANCIER
Création du premier Fonds de Placement
Collectif en Titrisation (FPCT) …
Instituée par loi n° 10-98 du 25 août 1999 publiée
au Bulletin Officiel du 16 septembre 1999, la
titrisation est la transformation de créances en titres
financiers via une société indépendante. Ce
mécanisme a permis à plusieurs pays américains et
européens de développer leur marché de capitaux et
plus particulièrement de financer le logement.
Les Fonds de Placements Collectifs en Titrisation
(FPCT), introduits par la loi sur la titrisation
précitée, constituent un maillon important de la
chaîne. Créés conjointement par l'établissement
initiateur (banque ou société de financement) et
l'établissement gestionnaire-dépositaire (banques,
CDG,...), ces fonds sont une copropriété
dépourvue de la personnalité morale qui a pour
objet exclusif d'acquérir des créances hypothécaires
et émettre des titres représentatifs de ces créances
sous forme de parts et obligations.
Aujourd'hui, le premier Fonds de Placements
Collectifs en Titrisation (FPCT) est en cours de
finition ; il est initié conjointement par le Crédit
Immobilier et Hôtelier (CIH) et le gestionnaire-
dépositaire-arrangeur (Maghreb Titrisation).
Sa mission consistera à titriser un lot de créances
d'une valeur de près de 500 millions de DH, soit
l'équivalent de 9% du portefeuille du CIH éligible à
la titrisation et ce par :
• l'acquisition des créances hypothécaires ;
• et l'émission des titres représentatifs de ces
créances sous forme de parts.
Ce mécanisme contribuera au développement des
marchés de capitaux et au financement du
logement, à travers :
• la mise en place de nouveaux instruments
financiers ;
• et la baisse des taux d'intérêt du crédit au
logement.
En effet, la titrisation permet aux établissements
bancaires de se refinancer en cédant el urs créances
hypothécaires et en émettant en contrepartie des
titres représentatifs. Ceci aboutit à terme à un
allègement pur et simple du bilan des
établissements de crédit et par conséquent, une
réduction de leurs besoins en fonds propres.
Les autorités monétaires ont réservé les
souscriptions aux investisseurs institutionnels.
Ainsi, les souscripteurs potentiels aux parts du
premier FPCT sont :
• les OPCVM ;
• les établissements de crédit ;
• les entreprises d'assurances et de réassurances ;
• la Caisse de Dépôt et de Gestion ;
• ainsi que les organismes de retraite.
Pour rappel …
De manière schématique, l’opération de titrisation
se présente de la manière suivante :
Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002
Echos de l’Actualité
1 Cession des créances hypothécaires de l’EI à L’EGD
2 Le FPCT est une émanation de L’EGD qui en assure la gestion
3 Le FPCT émet des parts ou obligation auprès des investisseurs à fin de souscriptions, avec le
concours du syndicat de placement
4 Les fonds sont recueillis par le FPCT
5 Règlement du prix de cession des créances par l’EGD à l’EI, grâce aux fonds levés par le
FPCT
6 L’organisme de contrôle veille au bon fonctionnement du FPCT
REGLEMENTATON SECTORiELLE
Projet d’accord-cadre pour sauver le
secteur du textile …
En conséquence des pourparlers de l'AMITH avec
le gouvernement dans l'objectif de trouver des
solutions de nature à sauver le secteur du textile de
la déperdition, est né un projet d’accord-cadre que
la profession tente de finaliser avec l'Etat.
n Engagements de la branche
professionnelle
• Atteindre des objectifs tant économiques que
commerciaux et sociaux en contrepartie d'une
aide substantielle du gouvernement ;
• Réaliser 42 milliards de DH, en investir 18 et
créer 100.000 nouveaux emplois ;
• Doubler le volume des exportations en le
portant à 20 milliards de DH ;
• Lutter contre l'analphabétisme (50.000
personnes) ;
• Intégrer les normes de sécurité, d'hygiène et de
médecine du travail dans les entreprises.
n Engagements du gouvernement …
• Etendre à toutes les branches de la filière les
dispositifs du Fonds Hassan II ;
• Prendre en charge le fonds de mise à niveau
technique (70% des dépenses pour les
diagnostics et besoins en expertise et 15% des
dépenses pour achat de matériel neuf) ;
• Aider les entreprises à se restructurer : 40% par
fonds de soutien, 20% par l'entreprise et 40%
par
• la banque dont 50% couverts par le fonds de
garantie ;
4
Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002
• 250 DH par personne par mois pour 18 mois
de formation et un maximum de 15% de
l'effectif.
L'Ordre des experts-comptables est
réactivé …
Après la démission collective de ses organes électifs
en juillet 2000 pour protester contre les tentatives
répétées d’un élargissement massif et incontrôlé
d'accès à la profession, l'Ordre des experts-
comptables (OEC) fait l’objet d’une mesure de
réactivation.
Le Ministère des Finances a décidé de mettre en
œuvre les dispositions des articles 49 et 65 de la loi
15-89 réglementant la profession d'expert-
comptable et instituant un ordre de la profession,
par l’arrêté n° 2064-01 du 22 novembre 2001,
publié au Bulletin officiel n° 4958 du 06 décembre
2001.
En vertu de cet arrêté, la Direction des
Etablissements Publics et des Participations
(DEPP) et l'ordre des experts comptables (OEC)
ont pris la décision de former les trois commissions
de substitution prévues par la loi :
• la première suppléera le Conseil National, elle
est présidée par l'ex-président Abdelaziz AL
MECHATT ;
L'arrêté précité prévoit qu'en application de
l'article 49 de la loi 15-89, une commission
composée du président du conseil national et
des présidents des conseils régionaux assume
les fonctions du Conseil National jusqu'à
l'élection des membres du nouveau conseil qui
doit avoir lieu dans un délai de trois mois à
compter de la date d'entrée en fonction de la
commission.
Echos de l’Actualité
• les deux autres suppléeront aux Conseils
régionaux, elles auront à leurs têtes Tijani
ZAHIRI et Abdelhaq DAOUD,
respectivement ex-présidents des Conseils de
Casablanca et Rabat.
L'arrêté précité prévoit qu'en application de
l'article 65 de la loi 15-89, une commission
présidée par le président de chaque conseil
régional et comprenant, en outre, quatre
experts comptables remplissant les conditions
d'éligibilité, nommés par le président, assure les
fonctions du conseil régional concerné jusqu'à
l'élection des membres du nouveau conseil qui
doit avoir lieu dans un délai de trois mois à
compter de la date d'entrée en fonction de la
commission.
Selon la loi n° 15-89, ces commissions ont un
double rôle ; elles sont chargées à la fois :
• d'expédier les affaires courantes de l'ordre des
experts comptables (OEC) ;
• et d'organiser, au bout de trois mois, des
élections pour la désignation de nouvelles
instances régulières qui devraient être connues
vers début mars 2002.
Les experts comptables ont été invités par la
commission transitoire à déposer leur candidature
au plus tard le 6 janvier 2002.
Une nouvelle norme en perspective pour
renforcer la sécurité des jouets …
Cette norme annulera et remplacera celle datant de
1998, en vigueur actuellement. Les jouets existant
sur le marché devront être conformes à cette norme
obligatoire.
Elaborée par le comité technique de normalisation
de la sécurité des jouets conformément à la norme
européenne, cette norme s'applique aux jouets pour
enfants.
Elle vise à réduire les risques non perceptibles par
l'utilisateur et les accidents fréquemment causés aux
enfants. Pour cela, elle tient compte de l'usage
normal ou prévisible eu égard au comportement
habituel des enfants qui ne font normalement pas
preuve de l'attention propre à l'utilisateur adulte.
Il est à noter que les exigences de cette norme ne
libèrent pas les parents ou les éducateurs de leur
responsabilité de surveiller l'enfant pendant qu'il
joue.
La réforme de l'examen du permis de
conduire pour début 2002 …
Dans l'objectif de réformer les examens du permis
de conduire, le Ministère des Transports a lancé un
appel d'offres international et a sélectionné un
professionnel étranger chargé de mettre en place
une nouvelle formule pour les épreuves de conduite
avec une banque de données.
Le but est de présenter un système de lutte contre la
corruption fiable qui évite toute possibilité de
fraude. Ce système fonctionne en France depuis 5
ans; il impliquera au Maroc une plus grande
vigilance de la part des formateurs qui seront
appelés à inculquer un enseignement rigoureux à
leurs élèves.
En effet, ceux-ci seront testés par un système
beaucoup plus objectif :
- l'examinateur sera supplanté par un dispositif
informatique ;
- le candidat doit répondre aux questions qui
défilent à l'aide d'un boîtier.
Ce système présente les avantages suivants :
• les épreuves du permis sont succinctes ;
• les questions sont simples et posées dans les
deux langues pratiquées au Maroc : arabe et
français ;
• le candidat n'a nul besoin d'être totalement
alphabétisé pour pouvoir répondre aux
questions d’examen ;
• le nouvel examen sera beaucoup plus proche
de la réalité et l'élève aura face à lui des
situations réelles. Il doit répondre
instantanément.
Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002
5
Echos de l’Actualité
DROIT SOCIAL
Un projet de loi concernant les accidents
du travail (AT) …
Ce projet de loi modifie et complète le Dahir de
1963, relatif à la réparation des accidents du travail.
Il vient d'être voté à la Chambre des Conseillers.
La loi définit l'accident du travail comme :
- un événement survenu, par le fait ou à
l'occasion du travail, à toute personne salariée
ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu
que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs
ou chefs d'entreprise ;
- tout accident survenu au salarié pendant son
trajet d'aller ou de retour entre le lieu de travail
et sa résidence ou un endroit où il prend
habituellement ses repas et le lieu du travail.
Ce texte comportera l'obligation pour les
employeurs de souscrire à un contrat d'assurance
contre les accidents du travail au profit :
- des salariés d’entreprises privées ;
- des salariés d’entreprises publiques qui ne
relèvent ni de la fonction publique, ni du
régime de la sécurité sociale ;
- des occasionnels des collectivités locales.
Ce projet de texte prévoit «un emprisonnement
d'un à 6 mois et une amende de 2.000 à 200.000
DH ou l'une de ces deux peines seulement à
quiconque s'abstient de souscrire aux contrats
d'assurance». Quand il s'agit d'une personne morale,
le texte propose que la peine d'emprisonnement
soit prononcée à l'encontre de la personne physique
qui la représente.
A propos du Code sur la couverture
médicale généralisée …
Le projet de code sur la couverture médicale
généralisée, connu sous le nom générique de l'AMO
(Assurance Maladie Obligatoire), fixe les grandes
lignes sur la base desquelles cette couverture devrait
être instituée.
6
Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002
Composé de 149 articles, ce texte prévoit
principalement des dispositions relatives à
l'organisation du système de couverture sociale, des
dispositions financières, ainsi que la description des
soins et actes médicaux susceptibles d'être pris en
charge.
Outre la couverture de base des salariés et des
fonctionnaires, le projet de texte compte également
mettre en place un régime d'assistance médicale
pour les économiquement faibles (RAMEF).
n Dispositions d'ordre organisationnel
…
Le projet de texte prévoit de :
- léguer la gestion de cette couverture à la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) pour les
retraités et les salariés du secteur privé ;
- charger la CNOPS (Caisse Nationale des
Oeuvres de Prévoyance Sociale) de gérer
l'assurance obligatoire des fonctionnaires et
retraités du secteur public.
Ce scénario aura pour conséquence :
• Au niveau de la CNSS :
- la gestion de cette couverture séparément des
autres prestations de la Caisse ;
- la tenue de manière distincte des opérations
financières et comptables qui y sont relatives
(article 75 du projet) ;
- un droit de regard du conseil d'administration
de la CNSS sur la gestion de l'assurance-
maladie.
• Au niveau de la CNOPS (Caisse
Nationale des Oeuvres de Prévoyance
Sociale) :
- une mise à niveau et un redressement de sa
situation financière sur une période de trois an;
- un élargissement de la composition de son
conseil d'administration à des représentants de
l'Etat, des collectivités locales, des
établissements publics et des personnes
morales.
Echos de l’Actualité
Le projet de loi stipule, en outre, la création d'une
agence nationale de l'assurance-maladie (ANAM)
qui chapeautera le système. Placé sous la tutelle de
l'Etat, cet établissement public aura pour mission :
- d'assurer l'encadrement technique de cette
couverture;
- et de veiller à la mise en place des outils de
régulation du système.
n Dispositions d'ordre financier …
Le projet prévoit que :
- le taux de cotisation sera réparti pour moitié à
la charge des assurés et pour moitié à la charge
des employeurs ;
- l'assiette des cotisations est définie par chaque
régime d'assurance-maladie obligatoire selon le
statut de rémunération du salarié ou la nature
du revenu pour le non-salarié.
C'est ainsi que :
• Pour les salariés du privé, les taux de cotisation
seront ainsi calculés sur la base de l'ensemble
des rémunérations telles qu'elles sont citées par
l'article 19 du Dahir de 1972 régissant la CNSS.
Ce dernier stipule que “les cotisations dues à la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale sont
assises sur l'ensemble des rémunérations
perçues y compris les indemnités, primes,
gratifications et tous autres avantages en
argent, les avantages en nature, ainsi que les
sommes perçues directement ou par
l'entremise d'un tiers à titre de pourboire”.
• Pour le secteur public, le niveau de cotisation
d'un fonctionnaire dépendra de la catégorie ou
de l'échelle à laquelle il appartient. Les
cotisations seront ainsi déterminées soit en
fonction des émoluments de base tels qu'ils
sont fixés par l'article 11 de la loi 011-71
instituant un régime des pensions civiles, soit
par la prise en compte de l'ensemble des
traitements tels qu'ils sont fixés par l'article 15
du Dahir n° 1.77.216 relatif aux pensions
civiles (article 106 du projet).
n Concernant les actes médicaux
susceptibles d'être pris en charge …
- Le projet de code cite :
- les actes de médecine générale, de spécialité et
de chirurgie ;
- les soins liés à l'hospitalisation et aux
interventions chirurgicales y compris les actes
de chirurgie réparatrice, la radiologie et
l'imagerie médicale, ainsi que les soins dentaires
- la maternité et la réhabilitation physique et
fonctionnelle.
Il est à noter que les maladies professionnelles et les
accidents de travail sont exclus.
n Concernant les sanctions …
Le projet de code sur la couverture médicale
généralisée prévoit une amende de 5.000 à 50.000
DH à l'encontre de tout employeur qui ne procède
pas dans les délais réglementaires à son affiliation et
à l'immatriculation de ses salariés au niveau de
l'organisme d'assurance maladie du régime dont il
relève.
De même, le texte souligne que les organismes
assureurs sont passibles d'une amende de 50.000 à
100.000 DH pour tout rejet d'affiliation ou
d'immatriculation.
n Concernant le régime d'assistance
médicale pour les économiquement
faibles (RAMEF) …
Il s'agit de la prise en charge des frais de soins
hospitaliers qui seront dispensés aux personnes
vulnérables par les hôpitaux publics. Le RAMEF
vise ainsi :
- les personnes non éligibles à l'assurance-
maladie obligatoire et privées de ressources
suffisantes ;
- leurs conjoints et les enfants à charge. Ces
derniers doivent être non salariés et âgés de 20
ans au plus. Toutefois, cette limite d'âge peut
être prorogée jusqu'à 26 ans en cas de
poursuite des études.
Par ailleurs, ce régime couvre des prestations
comme les interventions chirurgicales, la grossesse
et l'accouchement, les consultations spécialisées, les
examens de laboratoires et les explorations
d'imagerie médicale.
Pour sa part, la prise en charge totale ou partielle ne
peut intervenir que pour les maladies et les
blessures nécessitant l'hospitalisation ou des soins
Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002
7
Echos de l’Actualité
et examens hospitaliers pratiqués dans
structures publiques de santé.
Selon le projet de code, le financement de ce régime
sera assuré pour une grande part par l'Etat et les
collect ivités locales. A cela s'ajoutent les
participations des bénéficiaires qui seront fixées par
arrêté, les dons et legs.
DROIT DE L’INVESTISSEMENT
La gestion des opérations
d'investissement : dorénavant du ressort
des walis et gouverneurs …
Tel qu'annoncé dans un communiqué du Cabinet
Royal, les opérations d'investissement relèvent
désormais d'une gestion déconcentrée et de
proximité. En effet, la responsabilité des centres
régionaux des investissements (CRI) a été confiée
aux walis et gouverneurs de SM le Roi.
Ces mesures traduisent la ferme volonté de
promouvoir les investissements et de conférer une
portée concrète au nouveau concept d'autorité, en
mettant celle-ci au service du citoyen et du
développement.
FINANCES PUBLIQUES
Comptabilité publique …
Le décret n° 2-01-2677 du 29 novembre 2001,
publié au Bulletin Officiel n° 4958 du 06 décembre
2001, est venu compléter l'article 27 du décret royal
n° 330-66 du 21 avril 1967 portant règlement de la
comptabilité publique.
C'est ainsi que désormais :
• les recettes peuvent être réalisées par paiement
au moyen de cartes bancaires, dans les
conditions qui sont fixées ultérieurement par
arrêté du ministre chargé des finances ;
• les recettes peuvent en outre, être réalisées par
tout autre moyen de paiement prévu par la
réglementation en vigueur.
8
Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002
des DROIT FISCAL
TVA sur le gasoil utilisé comme
carburant …
Par décret n° 2-01-1894 du 30 octobre 2001, publié
au Bulletin Officiel n° 4952 du 15 novembre 2001,
ont été déterminées les modalités de déductibilité
du gasoil utilisé comme carburant, tel que prévu par
l'article 22, § III, de la loi n° 30-85 relative à la taxe
sur la valeur ajoutée (TVA).
Rappelons que la déductibilité de la taxe payée au
titre du gasoil utilisé par les véhicules affectés au
transport public routier de voyageurs et de
marchandises a été consacrée par la loi de finances
2001, et ce par fractions progressives :
• 33% pour l'année 2001 ;
• 66% pour l'année 2002 ;
• et 100% à compter du 1er janvier 2003.
Cette déductibilité est subordonnée, conformément
aux dispositions du décret précité, au dépôt par les
personnes concernées, auprès du service des impôts
dont elles dépendent, avant le 1er février de chaque
année, d'un état descriptif, établi en double
exemplaire qui précise :
• le nom, raison sociale ou dénomination
commerciale;
• l'adresse ;
• le numéro d'identification fiscale ;
• le montant et le volume des achats de gasoil
effectués au cours de l'année civile écoulée ;
• ainsi que le nombre de kilomètres parcourus.
Pour rappel …
n Sont concernées par cette déduction
…
• les personnes exerçant l’activité de transport
public routier de voyageurs et/ou de
marchandises et inscrites en cette qualité à
l’impôt des patentes.
Echos de l’Actualité

n Ne sont pas concernés par cette

déduction…
• les redevables exerçant d’autres activités
soumises à la TVA, et ne pouvant prétendre au
droit à déduction de la TVA sur le gasoil
utilisé par leurs propres moyens de transport ;
• les personnes effectuant des opérations de
transport international routier, lesquelles sont
exonérées de la TVA sans droit à déduction
conformément à l’article 7-IV-13° de la loi
relative à la TVA.

n La déductibilité est subordonnée à

…
• l’affectation du gasoil bénéficiant de la
déduction aux seules opérations de transport
public routier de voyageurs et/ou de
marchandises effectuées à l’intérieur du Maroc
;
• la facturation et le paiement de la TVA. Celle-
ci doit être mentionnée d’une manière
apparente sur les factures d’achat et les
références de paiement doivent être indiquées
sur lesdites factures.

FORMATION
Accord pour la connexion des
établissements scolaires à l'Internet …
Une convention de partenariat a été signée par le
Ministère de l'Education Nationale (MEN) et
Maroc Telecom en vue de la réalisation du
programme national de raccordement des écoles et
des collèges au réseau Internet.

Ce partenariat a pour objectif de faciliter aux

établissements scolaires l’accès aux nouvelles
technologies.

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Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002
Echos de l’Actualité
Relations Bilatérales
Conventions de non-double imposition …
• La convention conclue à Rabat le 8 mai 1984
entre le Royaume du Maroc et le Royaume
du Danemark a été publiée par dahir n° 1-93-
26 du 15 février 2001, publié au Bulletin
officiel n° 4958 du 06 décembre 2001.
Cette convention vise à éviter les doubles
impositions et l'évasion fiscale et à établir des
règles d'assistance administrative réciproque en
matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune
et par-là même, à encourager les
investissements réciproques entre les deux
pays.
• Par ailleurs, la convention visant à éviter les
doubles impositions en matière d'impôts sur le
revenu conclue à Sofia le 22 mai 1996 entre le
gouvernement du Royaume du Maroc et la
République de Bulgarie a été publiée par dahir
n° 1-97-175 du 15 février 2001, publié au
Bulletin officiel n° 4958 du 06 décembre 2001.
Conventions de coopération bilatérale …
Nombreuses sont les conventions de coopération
bilatérale publiées aux Bulletins officiels n° 4952 et
4958, respectivement du 15 novembre et du 06
décembre 2001. Il s'agit principalement de :
• l'accord commercial entre le gouvernement du
Maroc et le gouvernement de Malaisie (dahir n°
1-00-211 du 10 avril 2001) ;
• l'accord entre le gouvernement du Royaume du
Maroc et le gouvernement de la République du
Liban relatif à l'encouragement et à la
protection des investissements (dahir n° 1-98-
161 du 22 juin 2001) ;
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Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002
• l'accord de coopération, de co -production et
d'échanges cinématographiques entre le
gouvernement du Royaume du Maroc et le
gouvernement de la République du Sénégal
(dahir n° 1-99-158 du 22 juin 2001) ;
• la convention entre le Royaume du Maroc et
l'Etat de Koweït pour l'encouragement et la
protection réciproque des investissements
(dahir n° 1-99-311 du 22 juin 2001) ;
• l'accord relatif à l'encouragement et la
protection réciproque des investissements entre
le gouvernement du Royaume du Maroc et le
gouvernement de l'Etat de Qatar (dahir n° 1-
99-313 du 22 juin 2001) ;
• l'accord relatif au transport aérien civil entre le
gouvernement du Royaume du Maroc et le
gouvernement de la république Populaire de
Chine (dahir n° 1-99-318 du 22 juin 2001) ;
• l'accord de coopération culturelle entre le
gouvernement du Royaume du Maroc et le
gouvernement de la République du Vénézuéla
(dahir n° 1-01-52 du 22 juin 2001) ;
• l'accord de coopération économique et
technique entre le gouvernement du Royaume
du Maroc et le gouvernement de l'Etat de
Bahreïn (dahir n° 1-00-319 du 22 juin 2001) ;
• l'accord commercial entre le gouvernement du
Royaume du Maroc et le gouvernement du
Royaume de Thaïlande (dahir n ° 1-01-49 du
1er août 2001) ;
• la convention en matière de transport maritime
entre le gouvernement du Royaume du Maroc
et le gouvernement de la République du Yémen
(dahir n° 1-01-52 du 30 août 2001) ;
Echos de l’Actualité

• le protocole de coopération technique en

matière d'emploi et de formation
professionnelle entre le Royaume du Maroc et
la République du Yémen ;

• l'accord entre le gouvernement du Royaume du

Maroc et le gouvernement de la République
française relatif à la coopération en matière de
sécurité (dahir n° 1-00-321 du 10 avril 2001) ;

• la convention de coopération juridique et

judiciaire dans les domaines civil, commercial
et de statut personnel entre le Royaume du
Maroc et l'Etat de Koweït (dahir n° 1-98-166
du 10 avril 2001) ;

• la convention de coopération juridique et

judiciaire en matière civile, commerciale et de
statut personnel entre le Royaume du Maroc et
l'Etat de Bahreïn (dahir n° 1-00-309 du 22 juin
2001) ;

• la convention entre le gouvernement du

Royaume du Maroc et le gouvernement de
l'Etat de Bahreïn relative à l'encouragement et à
la protection de l'investissement (dahir n° 1-00-
318 du 22 juin 2001);

• la convention sur l'entraide en matière pénale

entre le Royaume du Maroc et la République
portugaise (dahir n° 1-00-209 du 1er août
2001).

Prêt consenti par le fonds arabe pour le

développement économique et social …
Le fonds arabe pour le développement économique
et social a consenti un prêt de quinze millions de
dinars koweïtiens (un Dinar KWD = 36,962 Dhs) à
la société nationale des autoroutes du Maroc, pour
la participation au financement du projet
Casablanca - El Jadida.

La convention de prêt conclue le 19 juillet 2001 a

fait l'objet du décret n° 2-00-2788 du 20 novembre
2001, publié au Bulletin officiel n° 4958 du 06
décembre 2001.

Bulletin d'Information Périodique - n°110 – Janvier 2002

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