Edmond Rostand était un poète, écrivain et dramaturge français né 1868
et mort en 1918, il appartenait au classicisme. Ce texte est la scène 7 de l’acte 3 de la pièce de tragi-comédie Cyrano de Bergerac, écrite et publié en 1897 par Edmond Rostand. Cette scène présente la scène du balcon et le dialogue entre Roxane et Cyrano. Le texte proposé se présente sous la forme de vers, des alexandrins. Quel est l’enjeu de cette déclaration d’amour ? Nous analyserons tout d’abord dans une première partie en quoi cette scène présente du théâtre dans le théâtre, puis nous étudierons dans une seconde partie ce qui fait de Cyrano un poète.
Dans ce premier paragraphe nous verrons en quoi cette scène présente
de théâtre dans le théâtre grâce aux personnages. En effet cette scène présente tout d’abord le théâtre dans le théâtre avec Cyrano qui a pour rôle d’être dramaturge, il joue ce rôle en improvisant les vers qu’il cite à Roxane. Il joue aussi le rôle de metteur en scène lorsqu’il dit à Christian ce qu’il doit faire comme l’indique les didascalies internes « Monte ! » aux vers 47,51 et 54. Enfin Cyrano joue le rôle de comédien en se faisant passer pour Christian comme on le voit au vers 43 « C’est vrai, je suis beau, j’oubliais ! ». Ensuite c’est au tour de Christian de jouer un rôle qui est le rôle de figurant car Christian reste en retrait derrière Cyrano et n’a que de très petites répliques comme par exemples « Mais il me semble, a présent, que c’est mal ! » ou bien encore « Ah ! Roxane ! » aux vers 61 et 64. Pour finir c’est au tour de Roxane de jouer le rôle de l’auditoire car au départ elle écoute Cyrano sans être convaincu en lui répétant « Taisez-vous ! » puis elle l’écoute comme un public conquis par ses paroles et ses arguments. Puis elle répète ce que Cyrano a dit « Ce goût de cœur », « Cet instant d’infini ! » comme si elle répétait les répliques d’un acteur. Dans ce second paragraphe nous verrons pourquoi Cyrano est considéré comme un poète. Tout d’abord Cyrano décrit ce baiser de différentes façon et le décline de manière poétique dans les paragraphes de la ligne 5 à 13 et 17 à 25. Ensuite il utilise beaucoup de ponctuation afin de montrer les émotions auxquelles il faut face, il y a notamment de nombreux point d’exclamation et quelques points d’interrogation Enfin Cyrano utilise de nombreuses figures de styles afin de définir le baiser comme par exemple une oxymore au vers 22 avec la phrase « Un instant d’infini » qui qualifie un instant très court comme interminable, il utilise ensuite une paronomase « du soupire au sourire », ou bien la comparaison « J’eus comme Buckingham » au vers 35, ou encore l’hyperbole au vers 36 « J’adore comme lui la reine que vous êtes ». Cyrano utilise aussi plusieurs champ lexicaux comme celui des cinq sens « respirer », « goûter »ou « bruit » aux vers 24,23 et 22, il utilise aussi le champ lexical du visage « lèvres », « bouche » et « oreilles » qui donne au texte une tournure sensuelle.