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Introduction aux

matières juridiques et
économiques
Pour bien se comprendre, il convient de
parler le même langage et de donner aux
notions le même contenu. C'est la raison
pour laquelle les études juridiques
commencent toujours par une introduction
à l'étude du droit. 
Les institutions
politiques
La monarchie
Le Roi du Maroc incarne à la fois l’autorité
spirituelle et temporelle .
Le Roi, Amir Al Mouminine, Chef de l’Etat, son
Représentant suprême, Symbole de l’unité de la
Nation, Garant de la pérennité et de la continuité
de l’Etat et Arbitre suprême entre ses
institutions.
Le Roi remplit ces missions au moyen de
pouvoirs qui lui sont expressément dévolus par
la Constitution et qu’il exerce par dahir.
Le parlement
Le Parlement marocain est composé de deux
Chambres: la Chambre des Représentants et la
Chambre des Conseillers.
Les membres de la Chambre des Représentants
sont élus pour cinq ans au suffrage universel
direct.
Les membres de la Chambre des Conseillers
sont élus pour six ans .
Le parlement
Le Parlement siège pendant deux sessions par
an, dont la durée de chacune ne peur être
inférieure à trois mois. Le Roi préside l'ouverture
de la première session qui commence le
deuxième vendredi d'octobre. La seconde
session s'ouvre le deuxième vendredi d'avril.
Le contrôle du parlement s’exerce aux niveaux
des questions, des commissions, et de la
responsabilité du gouvernement
Le gouvernement
Le Gouvernement se compose du chef du
Gouvernement et des Ministres.
Le Gouvernement est responsable devant le Roi et
devant le Parlement.
Après la nomination des membres du Gouvernement par
le Roi, le Premier ministre se présente devant chacune
des deux Chambres et expose le programme qu'il
compte appliquer, ce programme doit dégager les lignes
directrices de l'action que le Gouvernement se propose
de mener dans les divers secteurs de l'activité nationale
et notamment dans les domaines intéressant la politique
économique, sociale, culturelle et extérieure.
Les sources du droit
Le droit provient de nombreuses sources, tant
internationales que nationales. Ces sources
n'ont pas toutes la même importance, c'est
pourquoi on parle de hiérarchisation des
sources du droit.
Le terme source du droit désigne tout ce qui
contribue ou a contribué à créer l'ensemble des
règles juridiques applicables dans un Etat à un
moment donné.
Les textes
fondamentaux
La Constitution
La constitution occupe le sommet de la
hiérarchie des textes juridiques. Elle organise la
répartition entre le pouvoir exécutif et le pouvoir
législatif et définit les droits et devoirs
fondamentaux du citoyen.
La première constitution marocaine date de
1962 dès le recouvrement par le Maroc de son
indépendance. Depuis, elle a été révisée
plusieurs fois, et chaque révision résume le
contexte historique dans lequel elle a vu le jour.
La constitution du 14 Décembre
1962
Préparé par Feu le Roi Hassan II, le projet
de la première constitution du royaume a
été soumis au peuple le 7 décembre 1962,
et promulguée le 14 décembre de la
même année.
Le 7 Juin 1965, le Roi Hassan II a
proclamé l’état d’exception, qui allait durer
jusqu'à la promulgation d’une nouvelle
constitution en juillet 1970.
La constitution du 31 Juillet
1970
Après une période d’incertitude politique,
le souverain annonce le 7 juillet 1970 que
le peuple sera consulté sur un nouveau
projet de constitution. Préparée par le
souverain et soumise au référendum le 9
juillet,  la nouvelle constitution a été
promulguée le 31 juillet 1970.
La constitution du 10 mars
1972

Cette constitution, également élaborée par


le Roi Hassan II a été soumise au
référendum le 1er mars 1972, et
promulguée le 10 mars 1972.
La constitution de 1992
Vingt ans après la promulgation de la
constitution de 1972, le Roi Hassan II a proposé
au peuple un projet de révision constitutionnelle
qui sera plébiscité le 4 septembre à 99,96% des
suffrages. La nouvelle constitution révisée sera
promulguée par le dahir du 9 Octobre 1992.
La nouvelle constitution révisée fait suite aux
revendications de l’opposition concernant
l’urgence des réformes en vue de démocratiser
et de moderniser les institutions politiques.
La constitution de 1996

Lors du discours du 20 août 1996 adressé au


peuple à l’occasion du 43ème anniversaire de la
révolution du Roi et du Peuple, Feu Sa Majesté
le Roi Hassan avait annoncé la tenue d'un
référendum constitutionnel le 13 septembre
1996.
 Ce référendum apportait de nouveaux
amendements à la constitution,  La constitution
révisée de 1996 a réintroduit le système du
bicaméralisme, la régionalisation, et la liberté
d’entreprendre.
La constitution de 2011
Suite aux événement que le monde arabe
a connu depuis le début de l’année 2011,
le roi du Maroc a déclaré lors du discours
royal du 9 mars 2011 une nouvelle
révision de la constitution marocaine.
La constitution a été promulgué après la
publication des résultats du referendum
organisé le premier juillet.
Les traités internationaux

Les traités sont des accords entre les


Etats, ils ont pour objet d’harmoniser
certaines règles de droit entre les pays, de
réglementer ou encore de créer des
organismes internationaux.
La loi
Au sens large du mot, une "loi" est une disposition
normative et abstraite posant une règle juridique
d'application obligatoire.
La loi est la principale source du droit, cette place
particulière comme source du droit vient du fait que la loi
est l’expression de la volonté générale, elle intervient
dans tous les domaines : politique, économique et social. 
Concernant les lois ordinaires, l’initiative des lois relève
concurremment du Premier ministre et du Parlement.
Autant au niveau de la Chambre des Représentants que
celui de la Chambre des conseillers, le vote en séance
plénière se fait après le dépôt des projets et des
propositions de loi, leur examen et vote en commission
concernée.
Le décret

C’est un texte émanant du pouvoir exécutif.


Il est signé par le Premier Ministre. Son
domaine est varié mais il intervient
souvent en tant que décret d’application
d’une loi.
L’arrêté

C’est un texte pris par une autorité


administrative (ministre) dans la limite de
leur compétence.
Les autres sources
La jurisprudence: elle regroupe l’ensemble des solutions données
par les tribunaux sur un point de droit précis. ;
La coutume: il s’agit de règles de droit qui se dégage lentement et
spontanément de faits ou de pratiques professionnelles et pour
lesquelles l’application semble obligatoire;
La doctrine: c’est l’ensemble des travaux de réflexion et d’études
des juristes;
La pratique: ce sont des règles de droits dégagés par les
professionnels du droit lors de leurs pratiques habituelles. Les
formulations et solutions mises au point et longuement utilisés
peuvent alors être utilisées par le législateur;
La formule de la franchise commerciale née de l’usage n’a été
consacrée par la loi que bien après sa mise au point par les
commerçants.
Organisation et
processus judiciaire
L’organisation des tribunaux de
première instance
Les tribunaux de première instance peuvent connaître
de toutes les matières sauf lorsque la loi attribue
formellement compétence à une autre juridiction.
C’est une compétence générale qui s’étend à toutes les
affaires civiles, immobilières, pénales et sociales. Toutes
les questions relatives au statut personnel, familial et
successoral relèvent également de la compétence du
tribunal de première instance .
En matière pénale, les tribunaux de première instance
sont compétents pour juger les contraventions et les
délits. En revanche, les crimes relèvent de la
compétence de la Cour d’appel.
L’organisation des cours
d’appel 
Les cours d’appel, juridictions du second
degré, examinent une seconde fois les
affaires déjà jugées en premier ressort par
les tribunaux de première instance.
Les chambres criminelles des Cours
d’appel constituent des formations
particulières, compétentes pour juger des
crimes en premier et dernier ressort
La Cour Suprême
La Cour Suprême est placée au sommet de la
hiérarchie judiciaire et coiffe toutes les
juridictions de fond du Royaume.
Les attributions de la Cour Suprême sont
nombreuses et diversifiées. La loi a cependant
limité son rôle à l’examen des seules questions
de droit: elle contrôle la légalité des décisions
rendues par les juridictions de fond et assure
ainsi l’unité d’interprétation jurisprudentielle.
Les tribunaux
spéciaux
Les tribunaux administratifs

Les tribunaux administratifs sont compétents pour juger


en premier ressort :
Les recours en annulation pour excès de pouvoir formés
contre les décisions des autorités administratives ;
Les litiges relatifs aux contrats administratifs ;
Les actions en réparation de dommages causés par les
actes ou les activités des personnes publiques ;
Les contentieux fiscaux ;
Les litiges électoraux ;
La légalité des actes administratifs.
Les juridictions de commerce
Les juridictions de commerce ont compétence pour juger de l’ensemble
des litiges commerciaux.
Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître :
Des actions relatives aux contrats commerciaux ;
Des actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales;
Des actions relatives aux effets de commerce ;
Des différends entre associés d’une société commerciale ;
Des différends relatifs aux fonds de commerce.
Plus généralement, les tribunaux de commerce sont compétents pour
connaître des litiges portant sur les actes accomplis par les commerçants à
l’occasion de leur commerce et de l’ensemble des litiges commerciaux qui
comportent un objet civil.
Entre également dans la compétence des présidents des tribunaux de
commerce la surveillance des formalités du registre du commerce. A cet effet,
ils peuvent chaque année désigner un juge responsable du registre de
commerce.
Les sujets de droit

La personnalité juridique: c’est l'aptitude, pour une personne, à être titulaire


de droits subjectifs et à être assujettie à des obligations, elle est ce qu’on
appelle Un sujet de droits. Il existe principalement deux types de
personnalités :
La personnalité juridique physique :c’est une personne humaine à laquelle
on a attribué la jouissance de droits;
La personnalité juridique morale: est une entité, généralement un
groupement, doté de la personnalité juridique, à l’instar d’une personne
physique
La personnalité morale confère à la personne morale nombre d'attributs
reconnus aux personnes physiques, comme le nom, un patrimoine ou un
domicile La personnalité morale permet notamment :
- d'ester en justice (c'est-à-dire d'agir en justice au nom de l'association),
- d'acquérir des biens meubles ou immeubles.
L’ économie marocaine

Depuis l’indépendance, L’économie


marocaine est passée par trois
étapes différentes .
La première étape

Elle s’étale de l’indépendance du Maroc


jusqu’au milieu des années 70 : pendant
cette période, le Maroc a choisi de
protéger son économie de la compétitivité
internationale.
La deuxième étape
Elle commence avec la chute
spectaculaire des prix des phosphates en
1975, et le début de la crise économique
qui a poussé le Maroc a s’endetter, et à
demander de l’aide auprès des deux
organisations financières internationales :
- le Fond Monétaire International (FMI) ;
- la Banque Mondiale.
La troisième étape

Elle débute avec le PAS et persiste


jusqu’a nos jours.
Le programme d’ajustement structurel
PAS est un programme de restructuration
de l’économie marocaine, il est entré en
vigueur en 1983.
Les principaux axes du PAS
L’observation d’une politique drastique
d’austérité budgétaire ;
La privatisation du secteur public en 1989 ;
La libéralisation du commerce extérieur ;
La réforme du marché de capitaux en
l’occurrence la bourse des valeurs et la loi
bancaire ;
L’actualisation de l’arsenal commercial.
La libéralisation du commerce
national

Le Maroc a libéralisé son régime


commercial par la signature d’accords de
libre échange bilatéraux comme l’accord
d’association avec l’union européenne, et
l’accord de libre échange avec les USA. Il
est aussi membre fondateur de
l’organisation mondiale du commerce
(OMC) .
Des définitions
L’entreprise
L’entreprise est une structure
économique et sociale comprenant une ou
plusieurs personnes et travaillant de
manière organisée pour fournir des biens
ou des services à des clients dans un
environnement concurrentiel (le marché)
ou non concurrentiel (le monopole).
Le marché
A l'origine, c’est le lieu où les commerçants,
les artisans, les paysans se réunissent pour
proposer leurs produits directement aux
consommateurs, Le marché est un concept
central en économie.
Les tenants du libre-échange estiment que
lorsque des contraintes étatiques portent
sur les échanges, on s'éloigne en partie ou
totalement du concept de marché.
Le monopole
C’est une situation dans laquelle un offreur
est seul à vendre un produit. Dans une
telle situation, l’offreur est capable
d'imposer seul le prix de vente du produit
concerné. Il se retrouve alors dans une
situation dite de price-maker (faiseur de
prix), tandis qu’une entreprise faisant face
à la concurrence subit une situation de
price-taker (preneur de prix).
Le service
C’est une action effectuée par une entité
pour le bien d'une autre, avec ou sans
contrepartie, on dit rendre un service. Le
terme service a donc un très large champ
d'application.
Le service est un bien immatériel.
La dénomination
La dénomination sociale est l'appellation juridique
de l'entreprise, C'est le nom officiel de l'entreprise tel
qu'il a été mentionnée dans les statuts de la société et
enregistrée au Registre du Commerce et des
Sociétés.
La raison sociale est l’appellation de certaines
sociétés de personnes, elle peut être composée à
partir du nom d'un ou plusieurs associés.

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