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Hygiène hospitalière

introduction

 L'hygiène hospitalière représente une préoccupation constante de santé


publique aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de
développement pour les raisons suivantes:

● Population en augmentation et surpeuplement.

● Fréquence croissante des déficits immunitaires (âge, maladie, traitements).

● Augmentation de la résistance bactérienne aux antibiotiques .


définitions
 L'HYGIENE est l'ensemble des moyens et pratiques mis en œuvre pour
prévenir ou améliorer l'état de santé d'une collectivité donnée. Du point de vue
médical, l'hygiène se définit comme l'ensemble des moyens et pratiques visant
à assurer le bien être physique et mental de l'individu et à faciliter son
adaptation harmonieuse au milieu ambiant .
 LA SANTE est définie selon l'O.M.S. comme un état complet de bien être
physique, social et mental et ne consiste pas seulement en absence d'une
maladie ou d'une infirmité.
 UN HOPITAL est un établissement public ou privé où sont effectués d'une part
tous les soins médicaux, chirurgicaux ainsi que les accouchements et d'autre
part il héberge certains malades pendant des durées variables. Il est aussi défini
comme un territoire à part qui est habité, fréquenté ou utilisé par un peuple
hétérogène. Ce peuple est composé de personnels médical et paramédical
exerçant leur profession ; des malades hospitalisés ou non, des accompagnants
et visiteurs.
 L'HYGIENE HOSPITALIERE est l'ensemble des moyens et pratiques mis en oeuvre dans un hôpital ou
toute autre structure sanitaire pour prévenir les infections ou protéger le personnel médical, paramédical,
les malades, les visiteurs et les accompagnants contre les infections nosocomiales.
 UNE INFECTION est l'envahissement d'un organisme par un agent étranger(bactéries, virus,
champignons, parasites) capable de s'y multiplier et responsable de l'ensemble des modifications
pathologiques qui peuvent en résulter . Elle est aussi la prolifération des germes avec réactions
immunologiques et/ou signes cliniques. Les infections peuvent être nommées en fonction du lieu ou l'on
s'infecte, on a les infections : nosocomiales (iatrogènes et autres), et communautaires.

 LES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES jouent un rôle important dans l'apparition des infections
nosocomiales, ce sont des infections contractées en ville, hors de l'hôpital.
Impacts ++++

Décès  Surcoût hospitalier


 Durée du séjour
 Handicap  Consommation
 Préjudice  médicaments
 Consommation
esthétique  actes biologiques
 Perte d ’emploi  Consommation
 actes radiologiques
 Ré-intervention
Définition de l’infection associée aux soins (IAS) :

 Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une
prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un
patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge.

 Lorsque que l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément,
un délai d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la période d’incubation est
couramment accepté pour définir une IAS. Toutefois, il est recommandé d’apprécier

dans chaque cas la plausibilité de l’association entre la prise en charge et l’infection .


 Pour les infections du site opératoire, on considère habituellement comme
associées aux soins les infections survenant dans les 30 jours suivant
l’intervention ou, s’il y a mise en place d’un implant, d'une prothèse ou d’un
matériel prothétique dans l’année qui suit l’intervention. Toutefois, et quel
que soit le délai de survenue, il est recommandé d’apprécier dans chaque cas la
plausibilité de l’association entre l’intervention et l’infection, notamment en
prenant en compte le type de germe en cause.
 Pour les infections virales, on accepte un délai de 90 jours
 L’IAS comprend l’infection nosocomiale, au sens de contractée dans un
établissement de santé, et couvre également l’infection contractée lors des
soins délivrés en dehors des établissements de santé.

 Les IAS concernent les patients, malades ou non, mais également les
professionnels de santé et les visiteurs.
 UNE INFECTION NOSOCOMIALE est une infection acquise à l'hôpital (ou tout autre
établissement de soins), et qui n'était ni en incubation, ni présente à l'admission du malade.
 Elle est contractée à l'hôpital et apparaît, soit en cours d'hospitalisation, soit lorsque le
malade a quitté l'hôpital. Cas de l’hépatite B par exemple.
 En cas de doute pour différencier une infection communautaire d'une infection nosocomiale
un délai de 48 heures est retenu entre l'admission et le début de l'infection.
 Cependant toute autre localisation d'infection avec présence de signes cliniques et/ou
bactériologiques évocateurs, et dont le clinicien peut raisonnablement supposer qu'elle est
postérieure à l'entrée du malade, peut être considérée comme une infection nosocomiale.
 UNE AUTO-INFECTION : est l'infection du malade par ses propres germes..
 UNE COLONISATION : est la présence des germes sans réactions immunologiques ou
signes cliniques.
 LA CONTAMINATION : envahissement(pénétration) d’un organisme vivant ou d’une chose
par des micro-organismes pathogènes.
 LA DECONTAMINATION est une opération, au résultat momentané, permettant d'éliminer,
de tuer ou d'inhiber les micro-organismes indésirables, en fonction des objectifs fixés. Elle
s'adresse uniquement à du matériel souillé.
 LES DECHETS BIOMEDICAUX sont des déchets solides ou liquides qui sont produits par
les établissements de soins et récoltés soit en vue d'une destruction dans l'établissement
même (par exemple par incinérateur), soit en vue de leur évacuation.

.
 L'ASEPSIE est un ensemble des mesures préventives propres à empêcher tout apport
exogène de micro-organisme au niveau des surfaces (inertes ou biologiques) ou des
fluides. On distingue la désinfection et la antisepsie

1-La désinfection est une opération au résultat momentané, permettant d'éliminer ou de tuer les
micro-organismes et/ou d'inactiver les virus indésirables portés par les milieux inertes
contaminés.

2- L'antisepsie est une technique, effectuée à base de produits antiseptiques, permettant


d'éliminer de manière transitoire l'ensemble des micro-organismes présents sur le corps.
 les Antiseptiques est un produit destinés aux tissus vivants
 les Désinfectants est un produit destinés aux milieux inertes

La stérilisation : Est une opération permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes


portés par des milieux inertes contaminés, le résultat de cette opération ayant pour objectif
le degré 0 en fin d'opération. (= le produit est stérile) et permettant de conserver cet état
pour une période de temps précisée
matériels
Les mécanismes

On peut décrire trois types d’infections en fonction de l’origine de l’agent infectieux.


 - l’infection croisée ou exogène, causée par un micro- organisme provenant
d’une autre personne à l’hôpital.(par contact ou manuportée, gouttelettes)
 - l’infection environnementale, infection exogène, causée par un microbe situé
sur un objet inanimé ( air, aliment).
 - l’infection endogène, causée par un micro- organisme faisant partie de la flore
microbienne du sujet avant l’hospitalisation. L’exaltation de la virulence de cette
souche microbienne est liée à tout phénomène connu ou inconnu produit
pendant l’hospitalisation
Définition par site anatomique :

 Les infections nosocomiales sont très polymorphes tant par leur


localisation que par leur gravité.
1-Les infections urinaires :

 Elles représentent 40% des IAS et surviennent dans 90% des cas chez des patients
porteurs de sondes vésicales, dans les autre cas, généralement au décours d’une
manœuvre urologique.

 Les simples colonisations urinaires (ou bactériuries asymptomatiques) ne sont pas des
infections associées aux soins.

 Infection urinaire se définit par la présence :


 Au moins un des signes suivants : fièvre (> 38°C), impériosité mictionnelle, pollakiurie,
brûlure mictionnelle, ou douleur sus-pubienne, en l’absence d’autre cause, infectieuse ou
non.
 Et :
 - Sans sondage vésical ni autre abord de l’arbre urinaire : leucocyturie (≥ 10 4
leucocytes/ml) et uroculture positive (≥ 10 3 micro-organismes/ml) et au plus 2 micro-
organismes différents,
 - Avec sondage vésical ou autre abord de l’arbre urinaire, en cours ou dans les 7 jours
précédents : uroculture positive (≥ 10 5 micro-organismes/ml) et au plus 2 micro-organismes
différents.
2- Les infections du site opératoire ISO :
 Elles représentent environ 25% des IAS. Le risque d’ISO augmente avec :

- l’aggravation de l’état préopératoire du patient mesuré par score ASA.

- la durée d’intervention.

- la classe d’intervention (classification d’ALTEMEIER).


 Infection superficielle de l'incision

Infection survenant dans les 30 jours suivant l'intervention, et affectant la peau (ou les muqueuses), les
tissus sous-cutanés ou les tissus situés au dessus de l'aponévrose de revêtement, diagnostiquée par :
 Cas 1 : Ecoulement purulent de l'incision
 Cas 2 : Micro-organisme associé à des polynucléaires neutrophiles à l’examen direct, isolé par culture
obtenue de façon aseptique du liquide produit par une incision superficielle ou d'un prélèvement
tissulaire.
 Cas 3 : Ouverture de l’incision par le chirurgien ,Et présence de l'un des signes suivants : douleur ou
sensibilité à la palpation, tuméfaction localisée, rougeur, chaleur

Et micro-organisme isolé par culture OU culture non faite. (Une culture négative, en l’absence de
traitement antibiotique, exclut le cas).
 Infection profonde (de l'incision ou de l’organe-espace)

 Infection survenant dans les 30 jours suivant l'intervention, ou dans l'année s'il y
a eu mise en place d'un implant, d'une prothèse ou d’un matériel prothétique,
affectant les tissus ou organes ou espaces situés au niveau ou au dessous de
l'aponévrose de revêtement, ou encore ouverts ou manipulés durant
l’intervention, diagnostiquée par :
 Cas 1 : Ecoulement purulent provenant d'un drain sous-aponévrotique ou placé
dans l'organe ou le site ou l'espace.
 Cas 2 : Déhiscence spontanée de l’incision ou ouverture par le chirurgien et au
moins un des signes suivants : fièvre > 38°C, douleur localisée, ou sensibilité à
la palpation
 Et micro-organisme isolé par culture, obtenue de façon aseptique, d'un
prélèvement de l'organe ou du site ou de l'espace OU culture non faite (une
culture négative, en l’absence de traitement antibiotique, exclut le cas).
 Cas 3 : Abcès ou autres signes d'infection observés lors d'une réintervention
chirurgicale, d'un examen histopathologique, d’un examen d’imagerie ou d’un
acte de radiologie interventionnelle.
3-Les pneumopathies :
 Elles représentent environ 15% des IAS. C’est l’infection la plus fréquente dans les services
de réanimation où le facteur de risque important est la ventilation mécanique assistée.

 Signes radiologiques :
 - deux clichés radiologiques ou plus avec une image évocatrice de pneumonie,
 - en l’absence d’antécédents de cardiopathie ou de maladie pulmonaire sous-jacentes, une
seule radiographie ou un seul examen scannographique suffit.
 Et au moins un des signes suivants :
 - hyperthermie > 38°C sans autre cause,
 - leucopénie (<4000 GB/mm3) ou hyperleucocytose (> 12 000 GB/mm3)
 Et au moins un des signes suivants :
- apparition de sécrétions purulentes ou modifications des caractéristiques (couleur, odeur,
quantité, consistance)
- toux ou dyspnée ou tachypnée
- auscultation évocatrice
- aggravation des gaz du sang (désaturation) ou besoins accrus en oxygène ou en assistance
respiratoire
4 -Les bactériémies :

 Elles représentent 5% des infections nosocomiales


 Au moins une hémoculture positive (justifiée par des signes cliniques), sauf pour les
microorganismes suivants :
 · Staphylocoques à coagulase négative
 · Bacillus spp. (Sauf B. anthracis)
 · Corynebacterium spp.
 · Propionibacterium spp.
 · Micrococcus spp.
 · ou autres micro-organismes saprophytes ou commensaux à potentiel
pathogène comparable, pour lesquels deux hémocultures positives au même micro-
organisme, prélevées lors de ponctions différentes, à des moments différents, et dans un
intervalle rapproché (un délai maximal de 48h est habituellement utilisé), sont exigées
 Les formes cliniques des IN :
Nombreuses et variées

– Infection urinaires 40 %
– Infection des plaie 25 %
– Infection respiratoires 15 %
– Infection sur cathéter 05 %
– Septicémies 05 %
– Autres (cutanée….) 10 %
Facteurs favorisants l’infection :
• Facteurs liés à l’hôte :

 - Déficits immunitaires congénitaux (rares), acquis (leucémies,


myélomes, maladies cancéreuses, rhumatismes chroniques).
 - état nutritionnel dégradé.
 - Les âges extrêmes sont des facteurs de risque important, Les
prématurés sont plus exposés que les autres enfants.
 - différentes pathologies : le diabète, insuffisance rénale, hépatique,
alitement chronique, incontinence urinaire ou fécale, maladie
rhumatismale chronique.
 - les brulés et polytraumatisés.
 - Les thérapeutiques générales causant une diminution de l’immunité :
 chimiothérapie, radiothérapie, corticothérapie.
• Facteurs liés à L’environnement :

 - Antibiothérapie abusive ou mal contrôlée.


 - L’usage de techniques invasives : diagnostiques et thérapeutiques.
 - Désinfection Insuffisante, Stérilisation de mauvaise qualité, Défaut
d’asepsie.
 - Augmentation de la durée d’hospitalisation, plus particulièrement la
durée du séjour préopératoire.
 - Le type et la durée de l’intervention.
 -Méconnaissance des problèmes de l’I.N par manque d’information et
de formation du personnel hospitalier.
Les services à risques :
Il existe des services appelés « à risque élevé » où la lutte contre
l’infection doit être particulièrement rigoureuse. Ce sont les services :

- de maladies infectieuses et transmissibles,

- de maternité et de pédiatrie (néonatalogie),

- d’hémodialyse

- de réanimation médicale et chirurgicale,

- d’oncologie

- de brûlés…etc.

 
La chaine de transmission
Je vous remercie de votre
attention

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