_Module: Didactique des langues _ Semestre : 06 _ Groupe : 01 _ Professeur Ennassiri BONJOUR, Cher Professeur, Chers Collègue, l’Assistance, je vous souhaite toutes et tous la bienvenue. Je me propose de vous proposer le plan de mon exposé ainsi : Préambule I. Le concept de l’autorité II. L’autorité éducative III. Bruno Robbes et ses principes d’action pour l’exercice d’une autorité éducative. IV. L’enfant Roi Conculusion Groupe Facebook :
Didactique des langues S6 G1,2,3 FLSH Agadir
« Le concept d’autorité Max Weber (1864-1920). trois types idéaux d’autorité : l’autorité traditionnelle, fondée sur le sentiment collectif l’autorité légale-rationnelle, codifiée et attachée à une position sociale l’autorité charismatique, attachée aux qualités personnelles extraordinaires attribuées à la personne qui l’exerce. les sociologues contemporains en ajoutent l’«autorité professionnelle », fondée sur l’expertise ou l’acquisition d’un savoir plus spécialisé et plus important que les autres. http://cadreeducation.over-blog.com/article-dossier-sur-l-autorite-educative- 39232354.html Bruno Robbes pour sa part, distingue trois conceptions actuelles de l’autorité : « autorité autoritariste »: « Le parti pris autoritariste fait consensus social jusqu’à la date symbolique de 1968, même si la remise en question du principe de transcendance sur lequel il appuie sa légitimité date de la Révolution française. » « autorité évacuée »: « Les tenants de l’autorité évacuée produisent leurs discours et certaines de leurs pratiques dans les années soixante, au moment même de la crise du modèle patriarcal. » « autorité éducative ». Petite histoire de l’autorité éducative « Au début des années 70, des auteurs affiliés aux pratiques de l’institutionnel et au fait des travaux psychosociologiques, appréhendent l’origine d’une autorité comme processus d’autorisation. Considérant que « l’autorité, le pouvoir et la responsabilité sont des faits institutionnels fondamentaux et irremplaçables » (1969, p. 358), Jacques Ardoino démontre que l’on est passé de « l’autorité-attribut » à « l’autorité- relation », qu’il nomme déjà « autorité négociée ». La participation des personnes sur lesquelles elle s’exerce devient alors la condition première de son efficience (1969, p. 362, 363). De même, Fernand Oury et Jacques Pain insistent sur le faire : « celui qui fait autorité... n’est pas autoritaire. C’est la compétence qui fait l’autorité et les enfants ne s’y trompent pas. Encore faut-il que cette autorité se traduise par des actions observables » (Oury, Pain, 1972, p. 305). http://www.cahiers-pedagogiques.com/Les-trois-conceptions-actuelles-de-l-autorite L’autorité éducative L’autorité éducative se définit selon une nouvelle logique qui dépasse l’alternative proposée à l’enseignant - autorité autoritariste ou autorité évacuée - source d’impasse. « Elle se révèle au fondement de l’humain comme phénomène à la fois psychologique et relationnel (social), dans une triple signification indissociable : être l’autorité (autorité statutaire - potestas), avoir de l’autorité (autorité qui s’autorise - auctor - et fait grandir l’autre - augere) et faire autorité (autorité de capacité et de compétence) ». Dans cette perspective, l’autorité éducative s’établit en situation dans un réglage constant et précaire entre être, avoir et faire. L’autorité éducative est avant tout capacité fonctionnelle. L’enseignant déploie des savoirs dans l’action, dans une relation toujours contextualisée avec l’élève et la classe. Il s’agit d’un « faire » en situation lié aux dimensions de l’« avoir » et de l’« être ». C’est-à-dire, le « faire » autorité passe par l’opérationnalisation des savoirs en terme de dispositifs pédagogiques institutionnels et de communication dans toutes ses dimensions corporelles (verbale et non verbale : regard, gestuelle, proxémique). La reconnaissance mutuelle et négociée constitue alors l’élément essentiel du processus de légitimation du « faire » l’autorité. Dans ce cas, Robbes définit l’autorité éducative comme « une relation statutairement asymétrique dans laquelle l’auteur, disposant de savoirs qu’il met en action dans un contexte spécifié, manifeste la volonté d’exercer une influence sur l’autre reconnu comme sujet, en vue d’obtenir de sa part et sans recours à la contrainte physique une reconnaissance que cette influence lui permet d’être à son tour auteur de lui-même ». http://cadreeducation.over-blog.com/article-dossier-sur-l-autorite-educative- 39232354.html Approche historique Le monde gréco-romain (du VIIIe au IIe siècle avant J.-C.), en fonction de ses transformations sociales, économiques et politiques, a connu une pédagogie de l’imitation. L’autorité renvoyait à la coercition. L’usage des châtiments corporels à l’école était une pratique courante pour les plus jeunes. Un vieux proverbe égyptien affirme : « Les oreilles du jouvenceau sont placées sur son dos : il écoute quand on le bat » A cause du péché originel, les enfants sont naturellement méchants ou mauvais. Bruno Robbes est un universitaire français, dont les travaux portent essentiellement sur des questions de pédagogie institutionnelle et de formation de formateurs. Il est maître de conférences en Sciences de l’éducation à l’ université de Cergy-Pontoise, ancien instituteur, formateur en pédagogie institutionnelle et auteur de plusieurs ouvrages sur l’autorité éducative. Robbes, B. ouvrage: L’autorité éducative dans la classe. Douze situations pour apprendre à l’exercer. Paris : ESF (2010) https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Robbes#cite_note-3 principes d’action pour l’exercice d’une autorité éducative « Les principes ci-dessous sont issus de mes recherches. Je les ai classés en deux catégories : principes relatifs aux représentations du concept d’autorité, principes susceptibles de guider l’action.» _Bruno Robbes: « Sauvons notre école... des professeurs « teneurs de classes » ». Article; 1er avril 2009 Dix principes relatifs aux représentations du concept d’autorité. Quatorze principes susceptibles de guider l’action. Dix principes relatifs aux représentations du concept d’autorité 1 - Savoir de quoi l’on parle lorsque l’on utilise le terme d’ « autorité » 2 - Se libérer des représentations et des manières d’agir relevant de l’autorité autoritariste ou évacuée 3 - L’autorité n’est pas naturelle. Elle peut s’apprendre, se développer. 4 - L’autorité n’est pas un « mal nécessaire » de la relation humaine. 5 - L’autorité est un phénomène personnel et un fait de relation : phénomène personnel, elle est une responsabilité qui ne se délègue pas (contrairement au pouvoir). 6 - Il n’y a pas de recettes miracles. 7 - Les savoirs d’action concernent deux domaines : les dispositifs pédagogiques au sens large (cadre éducatif contenant, médiations entre soi et les élèves, apports didactiques), la communication verbale et non verbale (regards, gestes, position dans l’espace, déplacements et distance...). 8 - Ces savoirs d’action ne sont pas seulement jugés adéquats du fait de leur efficacité fonctionnelle, mais d’abord d’une éthique de la relation éducative. 9 - L’autorité éducative comprend trois caractéristiques : 1) asymétrie et symétrie. 10 - Deux tensions sont constitutives de l’exercice de la relation d’autorité éducative : 1) la tension « soumission, contrainte / autonomie, liberté »…. Quatorze principes susceptibles de guider l’action 1 - La qualité et l’expertise des informations sensorielles (visuelles, auditives et spatiales) prises par le professeur, avant et dans l’action, orientent la qualité des actions qui suivent. 2 - Plus encore, l’interprétation juste des intentions prêtées par l’enseignant aux élèves. 3 - Les capacités de prises d’informations de qualité ne sont pas homogènes selon les enseignants. 4 - La parole professorale est le savoir d’action dominant en relation d’autorité. 5 - L’importance du questionnement et du dialogue interne (« se dire, analyser la situation ») démontre l’intensité de l’activité réflexive des enseignants dans l’action. 6 - Les savoirs d’action faisant référence à la dimension statutaire de l’autorité ne sont efficaces qu’accompagnés de savoirs d’action complémentaires. 7 - Bien moins utilisés comparativement aux interventions verbales, les déplacements sont pourtant très efficaces dans quelques situations 8 - Les savoirs d’action relevant d’un habitus professionnel (assemblages, combinaisons d’actions simples résultant d’élaborations complexes)…. 9 - L’efficacité d’un savoir d’action ne tient pas à sa fréquence d’utilisation. 10 - Le différé est un savoir d’action efficace dans toutes les situations où il est évoqué….. 11 - Des enseignants disposent d’une gamme de savoirs d’action substitutifs en cas d’échec….. 12 - Certains savoirs d’action utilisés s’avèrent moins efficaces, dans certaines situations étudiées…… 13 - Enfin, la tendance des enseignants à être au clair avec ce qui guide leur action est inversement proportionnelle au nombre de sous-buts formulés….. 14 - Dans ce cas, ce savoir relevant de l’habitus professionnel du professeur est une composante du « processus de légitimation » de l’autorité éducative……. http://www.cahiers-pedagogiques.com/Exercer-une-autorite-educative-principes-d-action-et- dispositifs-de-formation-possibles-pour-les-professeurs#nb1 L’enfant Roi Selon Gilbert Richer, psychologue, il existe deux types d'enfant Roi. Le premier est un enfant Roi anxieux. Ses parents n'ont jamais défini les limites dont il a besoin pour se sentir en sécurité; de ce fait, il n'est pas autonome et ne dispose d'aucune faculté de jugement. Il ne sait pas ce qu'il peut et ne peut pas faire; il n'a pas du tout confiance en lui et est en perpétuelle recherche d'autorisation. Cela le met en danger car il est très facilement manipulable. Le second enfant Roi, sûrement beaucoup plus insupportable pour les parents, a un comportement de dominateur. Il exploite le laxisme de ses parents et devient un petit chef. Il veut toujours "tout, tout de suite". C'est lui qui instaure les règles familiales comme le moment d'aller se coucher, de prendre ou pas son déjeuner, de regarder la télévision le soir… Il n'a jamais peur de ce qu'il lui arriverait si jamais il bravait l'autorité de ses parents. Didier Pleux, psychologue, explique que cet enfant parait insensible; il est froid et ne semble ressentir ni culpabilité ni anxiété. Cette impassibilité l'aide à manipuler ses parents et autres autorités. Il est égocentrique, narcissique et pense que l'autre est un objet à son service. Quoi qu'il en soit, ces deux enfants types sont intelligents et savent utiliser leurs facultés intellectuelles et physiques pour manipuler leur entourage. D'ailleurs, l'enfant Roi culpabilise ses parents et les accuse de toutes les difficultés auxquelles il est exposé, à l'école par exemple. Il est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut, dont mensonges, manipulations et violences. http://anaromel.e-monsite.com/pages/b-definition-de-l-enfant-roi.html Conclusion Dans une culture de la jeunesse, qui se développe précocement, souvent sous l’emprise des médias, des chefs de bandes, des vedettes, des animateurs charismatiques, sur un fond d’inquiétude sociale, d’affaiblissement des valeurs familiales, de mondialisation des goûts, de marchandisation, etc., l’exercice de « l’autorité de l’école et de ses maîtres » n’est pas évident. Ce qui prime, comme l’a souligné P. Meirieu à Genève, ce sont les « " groupes d’appartenance" qui résolvent les questions de l’ici et maintenant par des réponses de l’ici et maintenant ». Dans ce cas, comment peut-on laisser de la liberté à l’enfant ou au jeune tout en lui faisant respecter les règles définies? Comment l’autorité éducative peut-elle être un atout à l’épanouissement de l’enfant ? A plus forte raison, comment parler de l’autorité éducative dans une société démocratique où l’on prône l’autonomie et l’épanouissement de l’enfant? http://cadreeducation.over-blog.com/article-dossier-sur-l-autorite-educative-39232354.html Je vous remercie de votre attention