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n° 5
Exercice 1: A partir du rapport de juin 2020 sur la convergence des pays candidats à la zone
euro de la BCE, répondez aux questions ci-dessous.
https://www.ecb.europa.eu/pub/convergence/html/ecb.cr202006~9fefc8d4c0.fr.html
En effet, À la conclusion du traité de Maastricht en 1992, le Danemark a obtenu une clause d’exemption dite « opt-out » : elle
signifie que le pays n’est pas obligé d’entrer dans la troisième phase de l’UEM et, donc, d’introduire l’euro.
Précisez quels sont les critères de convergence que doivent respecter ces pays pour entrer
dans la zone euro ?
Les
Une supervision effectuée par le
instruments Conseil général de la BCE
du MCE II
→ Quels sont les deux modèles de gestion du taux de change qui s’opposent ?
Un première conception qui affirme la prééminence des gouvernements en matière de
politique de change, celle-ci étant considérée comme une composante de la politique
économique d'un pays, une arme commerciale susceptible d'être utilisée par les
gouvernements: la Banque centrale n'a pas son mot à dire et doit se contenter d'exécuter, sur
les marchés, pour le compte de l'État, les instructions gouvernementales.
Une seconde conception estime qu'il ne faut pas jouer avec les changes mais s'intéresser
uniquement à la stabilité interne de la monnaie. Elle insiste donc, au contraire, sur la
responsabilité du pouvoir monétaire dans ce domaine
En quoi y a-t-il une « ambiguïté » ?
L'article 111.2 du traité de Maastricht énonce que le « Conseil, statuant à la majorité qualifiée,
soit sur recommandation de la Commission et après consultation de la Banque centrale
européenne, soit sur recommandation de la BCE, peut formuler les orientations générales de
la politique de change vis-à-vis de ces monnaies. Ces orientations générales n'affectent pas
l'objectif général du SEBC (système européen des banques centrales), à savoir le maintien de la
stabilité des prix ».
Dans les faits, c'est la BCE qui, profitant de l'incapacité des dirigeants politiques à parler d'une
seule voix, s'est emparée du pouvoir sur la communication sur le taux de change de l'euro
Est-ce que la nomination d’un président de l’Eurogroupe à partir de 2004 a changé la donne
sur la direction de cette politique de change ?
Non, car il n’est pas question pour les banquiers centraux, avec la nomination de M.
Juncker, de céder un seul pouce du terrain conquis.
De nombreux économistes estiment toutefois que la désignation de M. Juncker va changer
la donne. Selon eux, la vivacité de la réaction des banquiers centraux reflète leur inquiétude.
Avec son mandat de deux ans, contre six mois actuellement, le président de l'Eurogroupe
aura l'autorité nécessaire pour imposer ses vues aux autres ministres et surtout faire taire
leurs divergences. Cette autorité sera accrue par le statut particulier de M. Juncker, qui est
également premier ministre du Luxembourg et a le pouvoir de court-circuiter les ministres
des finances et de téléphoner aux chefs d'État et de gouvernement.
Exercice 3: Article K. Pilbeam, « L’affaiblissement de l’euro face au dollar, une tendance
qui s’annonce durable », The Conversation, 7 décembre 2021.
→ Reprenez les différentes définitions du taux de change : taux de change nominal, taux
de change réel, taux de change effectif nominal, taux de change effectif réel.
Le taux de change nominal est le prix d’une monnaie dans une autre monnaie, c’est le taux
de change entre deux devises avec les parités nominales (mesuré sans prendre en compte
les différences de pouvoir d’achat des deux devises respectives).
Le taux de change réel est le coût réel d’une monnaie dans une autre monnaie, c’est le
taux de change entre deux devises en prenant en compte les indices de prix et leurs
évolutions.
Le taux de change effectif nominal est le taux de change d'une zone monétaire, mesuré
comme une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires
commerciaux et concurrents en utilisant les parités nominales.
Le taux de change effectif réel est le taux de change d'une zone monétaire, mesuré comme
une somme pondérée des taux de change avec les différents partenaires commerciaux et
concurrents en prenant en compte les indices de prix et de leurs évolutions.
→ Quels sont les facteurs économiques qui jouent actuellement plutôt dans le sens d’une
appréciation du dollar à l’égard de l’euro ? Expliquez comment. Les facteurs politiques
interviennent-ils ?
Différences d’inflation
La première explication est liée au fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque
centrale européenne (BCE) stimulent leurs économies en recourant à l’assouplissement
quantitatif (quantitative easing, ou QE), qui consiste essentiellement à injecter des liquidités en
rachetant des actifs financiers comme des obligations d’État auprès des banques et d’autres
grands investisseurs. Depuis le début de la pandémie, les deux banques centrales ont accéléré
cette opération de manière intensive.
Toutefois, l’inflation annuelle aux États-Unis atteignant désormais un niveau de 6,2 %, contre
4,1 % dans la zone euro, la Fed pourrait mettre fin plus tôt que prévu à ses achats d’actifs pour
limiter l’envolée des prix. En effet, l’augmentation de la masse monétaire reste susceptible
d’alimenter l’inflation.
Covid et politique
Un deuxième facteur déterminant a été la force relative récente de l’économie américaine,
par rapport à la zone euro, dans son redressement après la pandémie. Pour 2021, le Fonds
monétaire international prévoit une croissance de 6 % pour les États-Unis, contre 5 % pour
la zone euro, tandis qu’en 2022, les prévisions sont respectivement de 5,2 % et 4,3 %. Là
encore, cela laisse présager la force du dollar.
Une plus grande stabilité politique constitue enfin un dernier moteur de la récente force du
dollar. L’administration Biden dispose encore de trois ans de mandat et a récemment réussi
à faire adopter son plan de relance Build Back Better de 1 700 milliards de dollars
américains. En revanche, les pays de la zone euro sont actuellement confrontés à une
période de plus grande instabilité politique: L’Allemagne, la Russie, l’Ukraine, le Royaume
Uni.
Exercice 4: Article J.-P. Patat, « L’affaiblissement du rôle international de l’euro », Billet
du CEPII, 27 janvier 2016. Tableaux statistiques, BCE, The International role of the euro,
Statistical annex, June 2021 (extraits).
Quelle est la différence entre la mesure étroite et la mesure large des émissions
d’obligations internationales ?
Mesure étroite: une definition « étroite » du stock d’obligations, qui porte sur les seules
transactions internationales, evalue la part de l’euro a 23,0 % en 2020 loin derriere le
dollar a 63,4 %
Mesure large : une mesure « large » du stock d’obligations, qui intègre celles émises à
destination du marché intérieur, place l’euro à 34,3 % plus proche du dollar à 49,5 %
que dans la mesure précédente.
Faites le point sur la part prise par l’euro concernant ces différentes fonctions et son
évolution
En pourcentage Le rôle international des principales monnaies
Euro Dollar Yen RMB
Opération de change (sur 200%)1 32,3 88,3 16,8 4,3
Paiements internationaux2 33,2 40,8 3,5 1,9
Stock d’obligations internationales3
(Mesure étroite) 23,0 63,4 2,3 -
Combien de pays au niveau international ont choisi d’avoir un régime de change ayant une
référence à l’euro ? Avec quels mécanismes de rattachement ?
Tableau dans la diapo suivante
L’euro dans la définition des parités ou des zones cibles mars
2021
Source : BCE.
Qu’est-ce que la zone franc CFA ?
La zone CFA est constituée de deux unions monétaires africaines héritées de la
colonisation française:
l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) : 8 pays et la
Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC): 6 pays. Les
deux monnaies de ces deux zones monétaires sont en ancrage fixe sur l’euro
Tableau de bord des déséquilibres macroéconomiques
Les autres régimes de change au sein de l’UE (août 2020)
Objectif de la politique
Régime de change
monétaire
Bulgarie Ancrage du taux de change MCE II
Source : BCE.
L’UE et la zone euro depuis le 1er février 2020