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Matière : Méthodologie de recherche en sciences juridiques

Exposé sur : LA METHODOLOGIE DU COMMENTAIRE


D’ARRET

Fait par :

BENMHATA Fatima ezzahra


KANAB Wafae

Encadré par : Pr SERGHINI ANAS


Introduction
Qu‘est ce qu'un arrêt ?

• L'arrêt est une décision rendue par les cours d'appel ou la cour de cassation .
• Un arrêt peut être soit confirmé , infirmé ou émendé .

Qu‘est ce qu'un commentaire d’arrêt ?

Le commentaire d’arrêt est une réflexion organisée sur une décision de justice. Il est réalisée après une analyse
approfondie, notamment du droit positif .

Quel est l'objectif du commentaire d'arrêt ?

L’objectif du commentaire d’arrêt est, d’une part, de vérifier la compréhension du raisonnement du juge par
l’étudiant et évaluation des performances de ce dernier d'autre part.
Le commentaire d’arrêt est un outil précieux pour les étudiants en droit, les professionnels du droit et les
chercheurs, permettant de développer une compréhension nuancée du droit et approfondir la réflexion juridique.
La problématique

Quelles sont Les grandes étapes de la rédaction du commentaire


d'arrêt ?
Plan

Partie 1 : La phase préparatoire


Section 1 : La lecture et l'analyse de l’arrêt
Section 2 : La préparation de la fiche d’arrêt

Partie 2 : La rédaction du commentaire d’arrêt


Section 1 : L’introduction du commentaire d'arrêt
Section 2 : Le plan du commentaire d'arrêt

Exemple d'un commentaire d'arrêt


La phase préparatoire
La lecture et l'analyse de l’arrêt :
La première étape est la lecture de l'arrêt plusieurs fois cette
phase est évidente .

Ensuite il faut regarder la forme de l'arrêt à savoir la date pour


savoir si c’est un arrêt récent ou ancien 'il faut vérifier s’il y a un
visa ou pas ,il faut également voir la chambre qui a rend l’arrêt .
La préparation de la fiche d’arrêt

Après avoir lu et analysé l’arrêt, il faut préparer au brouillon une fiche


d’arrêt .

La fiche d’arrêt est une fiche d’analyse condensée d’une décision pour
mieux la comprendre. Elle permet de préparer le commentaire d’arrêt .
La préparation de la fiche d’arrêt
La phase de rédaction de la fiche d’arrêt se décompose le plus souvent en six
Étapes :

-la formation, la date et le thème de l’arrêt


- Les faits
-La procédure
-Les prétentions des parties
-La question de droit
-La solution
La rédaction du commentaire d’arrêt
L’introduction du commentaire d'arrêt

L'introduction est primordiale , elle doit commencer par une phrase


d'accroche, cela peut-être une citation toutefois, elle ne doit pas être
trop longue.

Vient ensuite la fiche d'arrêt, l'énoncé de la problématique, l'intérêt


de l'arrêt, la solution apportée par la Cour et enfin l'énoncé du plan.
Le plan de l'arrêt
Pour bien appliquer la méthodologie du commentaire d’arrêt, il faut
mettre en évidence 3 éléments qui sont le sens, la valeur et la portée
de l’arrêt, ces 3 éléments doivent apparaître de façon implicite tout au
long du développement.
Le plan de l'arrêt
o S’agissant du plan, il doit être apparent.

o Il doit toujours s’agir d’un plan en deux parties .

o la première partie présentera les solutions de manière neutre la


seconde partie critiquera la solution .

o Il faut traiter toutes les questions soulevées par la décision et seulement celles-ci .

o Les titres doivent être percutants, et compter si possible le même nombre et le même type de
mots.

o Il ne faut pas se rapprocher d’une dissertation c'est le risque à éviter


impérativement, sous peine d’être hors sujet .
Exemple d'un commentaire d'arrêt
Action de dissolution de société- motifs juridiques de
dissolution-Le pouvoir de la juridiction de déterminer le
motif
arrêt n° 637 a été rendu par la cour d’appel de
commerce de Casablanca ,le dossier n° 12/2071/2001
rendu le 12/03/2002
Commentaire d’arrêt
L’arrêt n° 637 a été rendu par la cour d’appel de commerce de Casablanca en date du 12/03/2002 dans le
dossier n° 12/2071/2001.

En l'espèce la cour d'appel de commerce de Casablanca à rendu une décision qui traite la question de la
dissolution judiciaire de la société sur la base de l’article 1056 du DOC.

Il s’agit d’une SARL crée par deux associés et qui sont mariés, leur mariage s'est terminé par un divorce.
Un des associés qui est la femme a saisit les juges pour obtenir d’obtenir la dissolution de la société.

Le tribunal prononce le rejet de la demande de l’associée en invoquant que le divorce ne constitue pas
une cause de dissolution de la société conformément à l’article 1056 du DOC.

Suite au rejet, l’associée a décidé d’interjeter en appel devant la cour d’appel de commerce de
Casablanca.

L'associée a justifié sa demande par l’existence de conflits graves comme la violence et les poursuites
correctionnelles devant les tribunaux sont parmi les causes pour demander la dissolution de la société .
Le divorce des associés, justifie-t-il la
demande de dissolution judiciaire de
la société ?
La cour d’appel de commerce de Casablanca en l’espèce, répond par
l’affirmative. Les juges retiennent que le divorce traduit l’existence de
conflits graves de nature à rendre impossible le fonctionnement de la
société.

Alors, l’existence d’un divorce entre les associés justifie la dissolution


judiciaire de celle-ci à la demande d’un associé (1), mais l’intérêt social
commande la prise de solutions alternatives à la dissolution de la
société (2).
I- Une décision légalement fondée :
L'article 1056 du DOC fonde tout associé de demander la dissolution de
la société même avant le terme établi s'il y'a des justes motifs tels que
les conflits graves entre les associés, l'inexécution par un associé de ses
obligations ou l'impossibilité où il se trouve de les accomplir, parmi les
causes qui ont mené également la demandé de dissolution de la société
sont les conflits graves qui existent entre les associés comme la
violence et les poursuites correctionnelles qui a terminé par un divorce
et qui ont un impact sur le fonctionnement de la société.
Cette disposition fonde donc les juges à prononcer la dissolution en
présence des mésententes graves entre les associés paralysant le
fonctionnement de la société.Les juges, en l'espèce ont bien vérifié
avant de se prononcer en faveur de la dissolution, que les
mésintelligences entre les associés étaient incontestablement graves et
non résultant par exemple de simples mauvaises humeurs ou d'un
simpledésaccord entre les associés, les actions en justice engagées entre
les parties sont suffisantes pour établir cette gravité. De même, ces
mésintelligences ont rendu impossible le fonctionnement de la société.
Il s'agit de la paralysie du fonctionnement social, bien distinct
parexemple d’une simple gêne dansl’administration.
Donc la décision rendue par les juges est dès lors bienfondé
légalement, mais non exonérée de toute critique.
II- Une interprétation stricte de la loi :

Certes, la décision est bien fondée sur la loi. Toutefois, elle fait une
interprétation stricte des dispositions de l'article 1056 du DOC,
négligeant ainsi l'intérêt social de la société bien distinct de celui des
associés.
Ainsi, plusieurs solutions pouvaient être prises pour sauvegarder
l'existence de la société et consacrer la suprématie de l'intérêt social. Ainsi,
le tribunal pouvait prononcer l'exclusion de l'associé turbulent en présence
d'une clause statutaire allant dans ce sens.

De même, la nomination d'un administrateur provisoire est la solution la


plus adéquate, en l’occurrence, et qui permettre de substituer
l'administrateur provisoire au dirigeant, et exercer ainsi les fonctions de
gérance.

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