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AGRONOMIE

Première année ingénieur


1- Généralités

1-Définition de l’Agriculture
Latin : Agricultura

Ensemble des activités économiques ayant principalement pour objet

la culture des terres et d’une manière générale <ensemble des

Wx transformant le milieu naturel pour la production de végétaux

et d’animaux utiles à l’homme>.


2-Agronomie

Du grec: agronomos

Ensemble des sciences exactes, naturelles, économiques et

sociales auquel il est fait appel dans la pratique et la

compréhension de l’agriculture.
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1- origines de la salinité

- la roche mère

En Tunisie : Ca So4

Mg So4

- l’eau d’irrigation

-la nappe phréatique


Type de fumiers ou Matière Densité N (kg/t) P2O5 (kg/t) K2O (kg/t) NH4+ C/N
lisiers sèche (t/m3) (%)
(%)

Bovin laitiers -fumier 21 0,80 5,7 3,6 5,3 31 16,6


solide
Bovin laitiers - lisier 5 1 3,1 1,5 3,4 52 10,8

Bovin de boucherie 27 0,75 7,1 4,4 6 _ _


(élevage intensif)-fumier

Elevage vache-veau - 26 0,75 4,8 2,4 4,92 _ _


fumier
Ovins-fumier solide 25 0,62 11 5 14 _ _

Porcs-engraissement, lisier 3,2 1 2,7 à 1,5 à 2,3 1,6 à 2,9 71 3,3


4,9

Volaille - fumier poulet 74 0,27 28 23 18 21 14,5

Volaille- 83 0,50 31 26 16 30 15.4


umier de poule pondeuse
synthèse
- L’absence de lessivage engendre l’accumulation des sels

- Le réchauffement climatique pourrait aggraver le problème et


rendre beaucoup plus floue la frontière entre la salinisation
d'origine naturelle et d'origine humaine. En effet, l'augmentation de
la température augmenterait l'évaporation et concentrerait
davantage les sels dans les sols.
X 1000
SAR = Na+ / ((Ca2+ + Mg2+) / 2)1/2

Le SAR doit être inf. ou


égal à 15
Classe S1 SAR de 10 et moins bas taux de sodium
Classe S2 SAR de 10,1 à 18 taux moyen de sodium
Classe S3 SAR de 18,1 à 26 haut taux de sodium
Classe S4 SAR au-dessus de 26,1 très haut taux de sodium

Classe S1 - l'eau peut être utilisée sur pratiquement n'importe quel type
de sol avec un risque minimal d'accumuler du sodium à un niveau
dommageable.

Classe S2 - l'eau présente un danger appréciable d'accumuler du


sodium à un niveau dommageable pour les sols ayant une texture fine
et une capacité d'échange cationique (CEC) élevée. Par contre, l'eau
peut être utilisée dans les sols sableux ayant une bonne perméabilité.

Classe S3 - peut produire des niveaux dommageables de sodium dans


pratiquement tous les types de sols. L'utilisation d'amendements tel que
le gypse pourraient être nécessaires pour échanger les ions sodium. De
plus, les pratiques culturales augmentant le drainage seront requises
plus fréquemment.

Classe S4 - cette eau est généralement inadéquate pour l'irrigation sauf


Si elle est trop riche en ca ou sur un sol trop calcaire
Les ions carbonate et bicarbonate combinés au calcium ou au
magnésium précipiteront sous forme de carbonate de calcium
(CaCo3) ou carbonate de magnésium (MgCO3) dans des
conditions de sécheresse.
Si le RSC < 1.25, l'eau peut être utilisée pour
l'irrigation
Si le RSC > 1.25 l'eau n'est pas appropriée à
l'irrigation

Solutions au problème

-Injection d'acide sulfurique pour de dissocier les ions bicarbonate


(pH d'environ 6.2) tout en provoquant un dégagement de dioxyde
de carbone. Il permet au calcium et au magnésium de rester en
solution en relation avec la teneur en sodium.

Ca(HCO3)2 + H2So4 = CaSo4 + 2 H2O + 2 CO2

- Ajouter du gypse lorsque les sols ont peu de calcium libre puis
faire une lixiviation.
Faire les différents dosages comme pour l’eau
s

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Paroi et échanges cellulaires. flèches rouges : échanges cellule/cellule (voie
symplasmique). flèches bleues : transports intercellulaires pariétaux ( voie
apoplasmique)

voie symplasmique
voie apoplasmique
xylème

phloème
Chez le cotonnier pas de gradient
µ
Effets de Na sur l’alimentation hydrique

Un essai sur le haricot :

Tension 6g l -1

M.S totale / 24h 176 mg 54 mg

ml / plante / 24h 31 ml 6 ml
Même essai sur l’orge :

Témoin 6g 12 g 18 g/l

M.S totale mg 112 84 72 58

ml H2o/ plante 39 28 16 15
Conclusion : - le sel augmente la pression osmotique de la solution et
affecte négativement
- la disponibilité en eau pour la plante
- absorption de l’eau
- Croissance des plantes

Le sel affecte également la transpiration.

l’appel foliaire qui est une force majeur dans


le transit de l’eau se trouve diminuée et donc
l’aliment minérale aussi.
Comment déterminer le déficit hydrique.
•prendre une feuille déshydratée
• poids frais initial

Déficit hydrique :
DH = P .Frais saturé - P.F initial
X 100
P.F saturé - M sèche
Les règles pratiques de l’utilisation de l’eau salée pour l’irrigation.
1ere règle : un réseau de drainage fonctionnel :

Artificiel naturel

La perméabilité du sol est un facteur essentiel

Les apports organiques participent à la formation

des agrégats stables.

2 ème règle : il faut un sol riche en Ca soluble


- Ca protège le complexe Ca 2+ > Mg 2+ > K+ > Na+
- Ca protège la plante, favorise l’absorption de K et défavorise Na
Deux cas sol riche en Ca soluble ou non

Si le sol et riche en calcaire insoluble

il faut apporter le soufre broyé


S + oxygène SO4

SO4 + Hté H2SO4 (acide)

Solubilise le calcaire

2S + 3O2 +2H2O 2H2SO4

Bactéries sulfureuses Ethiobacillus


(genre)
Si le sol et pauvre en calcaire

Apport de gypse Ca SO4 2H2O

Nous avons 1950g de gypse 450Kg de Ca 2+ soluble


Si on suppose que le sol renferme 15meq de Na/100g de sol
Et nous voulons ramener a taux à 5meq Na/100g de sol
Et si je suppose que la masse de la terre sur une profondeur de 40cm = 4000T/ha
Combien faut il apporter de gypse ?
3ème règle
Salinité

A P A P A saisons

Un pré irrigation puis W er finement le sol. Ainsi les premières


pluies de Septembre vont avoir un effet lessivant.
4 ème règle : majorer la quantité d’eau d’irrigation l’eau de lessivage
8% en hiver.
16% en été.

5 ème règle : choisir les espèces et les variétés tolérantes


Plantes annelles tolérantes (jusqu’à 4g/l)
- bett
- cotonnier à fibres coutes
- orge , blé

Plantes moyennent tolérantes (2.5 à 3g/l)


tomate, artichaut, pastèque, melon, olivier,
grenadier, amandier.

Plantes sensibles : < 1.5g/l


fraisier, haricot, courge, abricotier,
pommier, agrumes, poirier, pécher.
6 ème règle bonnes pratiques culturales :
- Choisir les engrais les moins salinisant (éviter :
NaNO3 et utiliser le DAP et Sup. 45.
LA SÈCHERESSE

Définition : c’est un déséquilibre entre la disponibilité de l’eau dans le sol et la demande


climatique.

Quelques notions très importantes :

E T P : évapotranspiration potentielle
Evaporation + transpiration
Evaporation de la culture dans les conditions suivantes :
•bonne alimentation hydrique
•couvert abondant en pleine croissance

Déterminée soit par des cases lysimètriques


Soit par des formules climatiques
(+++)

(T max + T min + 36) Dj (Dj -5)3 -EP Dj = durée du jour en heure


E T P Espinar =
E P = évaporation (en mm)
donnée par l’évaporamètre de
3 Piche.
218
ETM = ETPc * K

*E T R variable en fonction de :
- la saison
- stade de développement
- l’alimentation hydrique

Devient l’E T M si l’alimentation hydrique est suffisante.


Donc pour un stade de développement quelconque l’E T M correspond au
besoin réel de la plante.

•les coefficients culturaux (K)

Pour déterminer les besoins en cours à un stade bien défini certains auteurs ont
trouvé la relation suivante entre l’ETPc et l’ETM

ETM = ETPc * K
Plusieurs auteurs ont essayé de trouver des coefficients d’aridité pour
qualifier les milieux.
Le coefficient d’aridité de Dé Martonne

P de l’année < 10 aride


Q=
10-19.9 semi-aride
T. moy du annuelle +10 20 -23.9 méditerranéen
24 -27.9 subhumide
28 -34.9 humide

> 35 très humide


Coefficient d’Emberger :

P annuelle
Q = 2000 *
M2 – m2

Moyenne des moyenne des


maxima du minima du
°K mois le plus mois le plus froid
chaud.

> 100 humide


60 – 90 subhumide Tunisie
30 -50 semi-aride
< 20 aride
EFFETS GÉNÉRAUX DE LA SÉCHERESSE SUR LA PLANTE

-effets sur l’activité métaboliques (voir recherche bibliographique)


-effets généraux:

•diminution de la teneur en eau dans la plante : tissus sont déshydratés


•réduction de la surface foliaire

témoin

2 4 6 8 10 Jour de sécheresse
Rappel sur les caractéristiques hydriques d’un sol
•diminution de la récolte (rendement) dépend du stade atteint par la sécheresse

Cas du blé

Stade baisse de rendement par rapport au témoin


Levée - 0.5%
Tallage - 20
**Montaison - 55
Maturité - 0%

La levée : compensation par la tallage


Tallage : diminution du nombre d’épis mais la compensation se fait par un nombre de
grains/épi maximum, en plus il y’a un possibilité de formation d’épis du 2éme
ordre
Montaison : diminution du nombre d’épillets/épi
Diminution du nombre de fleurs/épillet
Diminution du nombre de grains / épi

Si la sécheresse se prolonge après la floraison le poids du grain


diminue et la perte devient plus prononcée
LES STRATÉGIES DE RÉSISTANCE DES PLANTES À LA SÉCHERESSE

•L’ESQUIVE : permet a la plante de ne pas subir directement la contrainte hydrique grâce


a l’exécution de son cycle en dehors des périodes sèche
Exemple : la précocité chez les céréales

•L’ÉVITEMENT : qui consiste pour la plante à garder un état


conservateur par un potentiel hydrique interne élevé en présence d’une
contrainte hydrique externe

c.a.d : * obtention d’une quantité élevée d’eau

Absorbation de la rosée racine profonde

Exemple : cactus a des racines superficielles au Rhytama retam


*réduction des pertes d’eau

abscission régulation faible réduction de la


Des feuilles stomatique transpiration cuticulaire surface foliaire
Efficace

Ex : taille petite

et ferment rapidement
•LA TOLÉRANCE

Stabilité des structure membranaire

Mesure :
prendre des disques foliaires (huit) de même diamètre sur la plante stressée
lavage 3 fois à l’eau distillée
mettre dans un flacon contenant 10 ml d’eau distillée
incubation à 10° c pendant 24h
équilibration dans un bain marie à 25°c
agitation et mesure de la conductivité initiale (CI)
les mêmes échantillons sont autoclavés pendant 15 mn pour détruire les
cellules
équilibration à 25°c plus agitation et mesure de CF

% d’intégrité membre absolu = 1 – CI/Cf x 100

% intégrité relative (par rapport au témoin) = PI abs du stressée / PI abs du témoin x 100

Généralement les plantes utilisent une combinaison de mécanismes appartenant à


différentes stratégies
LA LUTTE CONTRE LA SÉCHERESSE

-irrigation

* faibles ressources en eau 400 000 ha irrigués contre 5000000 ha labourables


Il faut améliorer les conditions de cultures sèches:
- Apports de la matière organique :nos sols ont un taux de MO de 1 à 1.5%
(il faut >2%).
La MO retient plus d’eau que l’argile

- choix des espèces est des variétés selon leur tolérance

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