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COMPTABILITE GENERALE

GBBA
SUPPORT COURS
PLAN DU COURS

1ère Partie : INTRODUCTION DU COURS: LES PRINCIPES GENERAUX

Introduction : Découverte de la logique comptable et des états


financiers

Chapitre 1 : L’environnement comptable

Chapitre 2 : Le Bilan et le Compte de Résultat

Chapitre 3 : La partie double


PLAN DU COURS

2ème Partie : LES OPERATIONS COURANTES


Chapitre 4 : Les opérations d’investissement et de
financement
Chapitre 5 : Le compte de résultat et les opérations
d’exploitation
PLAN DU COURS

3ème Partie : LES OPERATIONS D’INVENTAIRE


Chapitre 6: L’amortissement des immobilisations corporelles

Chapitre 7: Dépréciation des stocks et des créances clients


PARTIE 1. INTRODUCTION: Découverte de la
logique comptable et des états financiers

I: Exemple d'une création d'entreprise

Arthur, Emma, Louis et Paul amis de longue date intègrent le programme


GBBA.
C'est avec une grande impatience et beaucoup d'attentes qu'ils assistent au
premier
cours de comptabilité financière.
Ces 4 amis, animés d'un esprit d'entreprendre, ont crée une entreprise
d'animation
de soirée. Ils proposent leurs services pour l'animation musicale de la soirée
et
l'organisation de buffets.
Ils attendent beaucoup de ces premiers cours qui pourront les aider dans
l‘établissement
des documents comptables indispensables à la bonne gestion de cette
nouvelle entreprise
Découverte de la logique
comptable et des états financiers
Ils profitent de ce premier cours afin de solliciter l'aide, bienveillante, de leur
professeur.

Pour cela, ils lui exposent les premières opérations de l'entreprise. Ils souhaitent avant

tout savoir si ce projet est viable et rentable!

Leur professeur accepte avec plaisir mais a 4 exigences:


- Vous devez me donner l'ensemble des
opérations
- Vous devez présenter l'ensemble des opérations dans l'ordre
chronologique

- Vous devez préciser l'objet de l'opération et le montant précis avec justificatif


- Vous devez donner le moyen de règlement ou
d'encaissement
Découverte de la logique
comptable et des états financiers
Récapitulatif des premières opérations:
- Le
1/09:
Louise apporte une bonne partie de ses économies: 1000€
Emma apporte son PC pour une valeur
de: 800€
Paul apporte sa table de mixage et enceintes pour une
valeur de 1200€
Arthur apporte des lumières pour une
valeur de 1000€

- Le 3 septembre:
L'entreprise loue un local afin de stocker le matériel et
recevoir
les clients pour un montant mensuel de 300€
règlement par
chèque.
Découverte de la logique comptable et des
états financiers
- Le 4
septembre:
Réservation du premier client pour une soirée qui aura lieu
le 15 septembre à son domicile. Engagement oral du client
qu'ils connaissent.

- Le 5
septembre:
Règlement de l'assurance du local pour
un montant de 200€
règlement
par Chèque.
- Le 9
septembre:
Commande de Flyers qui seront distribués sur le
campus et dans Rouen.
Règlement par chèque pour un
montant de 100€
Découverte de la logique comptable et des
états financiers
- Le 11
septembre:
Achat de jeux de lumières et lasers pour un
montant de 800€
règlement par
chèque.
- Le 12
septembre:
Achat chez Métro de liquides et petits fours pour
un montant de 400€
réglement par
CB.

- Le 15
septembre
Déroulement de la première soirée et encaissement du premier
règlement client
par chèque pour un
montant de 1500€
Découverte de la logique comptable et des
états financiers

- Le 16
septembre:
Versement par chèque du salaire de l'extra embauché
pour la soirée
pour un
montant de 100€
salaire net payé par
chèque.

Versement par chèque du salaire de la femme de ménage


embauchée pour la soirée
pour un
montant de 80€
salaire net payé par
chèque.
Découverte de la logique comptable et des
états financiers
• Quelles sont les questions à se poser afin de savoir si le
projet est viable?
-1: Quel est le patrimoine de l'entreprise à la création?
Bilan compta
Actif Passif
Plus ce que l’entreprise Actif immobilisé*
possède, en tant que (corporelle ou incorporelle) Capitaux
propriétaire. (Plus du (investissement a long termes) propres
matériels, des biens etc.

Le bilan est classé du


plus long termes au plus
court termes.

Actif circulant
(investissement a cours termes)
- 1000€ (Louise) Dettes

Total Total
actif passif
Découverte de la logique comptable et des
états financiers

-2: La première soirée a t-elle permis de gagner de l'argent et suffit-elle pour le mois
de septembre?

Compte de résultat
Charges* Produits

Total charges Total produits


Découverte de la logique comptable et des
états financiers
• -3: De combien disposent-ils sur le compte bancaire?
Chapitre 1:
L’environnement comptable

INTRODUCTION

• INFORMER
Qui souhaite être informé ?
– Les dirigeants de l’entreprise
– Les salariés
– Le banquier (pour un crédit la banque nous demandes nos états
financiers sur 3 ans souvent pour s’assurer sur la solvabilité de
l’entreprise)
– Le fournisseur (important pour nous vendre a crédits des marchandises)
– Les actionnaires
– Les concurrents
– Un certain nombre d’organismes (la sécu, l‘état peuvent être intéressé)
 NORMALISER

 PRINCIPES
 L’image fidèle (reflète le patrimoine de l’entreprise)
 L’indépendance des exercices (sur 12 mois en années civile)
chaque années a son bilan comptât donc il faut pas rattacher les
bilan même si des dépenses s'étalent sur deux années différents.
= c’est le principe d’indépendance des exercices.
 La prudence
 La non compensation
 La permanence des méthodes

Compte comptable de 1 à 7:
- 1 à 5= Bilan
- 6 et 7= compte de résultats
Principe de continuité de l’exploitation : Les informations comptables
relatives à une entreprise sont établies dans l’hypothèse de ka pooursuite de
l’activité.

Principe de prudence : L’entreprise doit enregistrer les moins-values ou les


pertes probables avant leur occurrence effective. Elle ne peut par contre
enregistrer les bénéfices qu’après leur réalisation.
(l’entreprise prend en considération les moins value pour ne pas être surpris mais
elle prend les plus-values en compte une fois l’action réalisé)

Principe du cout historique: l’évaluation des biens doit se faire sur leur valeur
d’origine (cout d’acquisition ou de production) et non sur la valeur actuelle ou la
valeur de remplacement.

Principe de permanences des méthodes: Ce principe découle de l’exigence


de comparabilité des informations comptables dans le temps afin de garantir une
cohérence des informations comptables.
Principe de continuité de l’exploitation: Les informations comptables relatives à une entreprise
sont établies dans l’hypothèse de la poursuite de l’activité.

Principe de l’indépendances des exercices: Selon ce principe, il faut affecter les charges et les
produits dans le temps, de manières à rattacher à un exercice déterminé toutes les charges et tous les
produits qui le concerne et ceux la uniquement.

Principe de non-compensation: On ne doit pas faire des compensation entre les plus et moins
values, entre les clients débiteurs et les clients créditeurs, entre les fournisseurs créditeurs et les
fournisseurs débiteurs...
Notions de comptes sociaux et de comptes consolidés:

Normes françaises

Normes International Financial Reporting Standards


sources européennes

IASB sources internationales international accounting


standards board
les métiers
Aide-comptable
comptabl
e
expert comptable DCG DSCG DEC
commissaire aux
comptes CAC
contrôleur de
gestion
auditeur conseiller financier
direction
financière
le vocabulaire

augmentation ou
débit/crédit entrée /sortie diminution
gauche droite
créditeu
solde d'un compte débiteur r
inventai intermitten
stocks re t permanent
dépréciatio
amortissements n
produit
résultat bénéfices ou pertes charges s
les banques tiennent leur comptabilité et non celle de leurs
cas du compte banque clients
les opérations sont
symétriques
TTC/ TVA/ HT
trésorerie encaissements décaissements
comptes solde créditeur solde débiteur
patrimoine emplois ressources
CHAPITRE 2: LE BILAN & LE COMPTE DE RESULTAT

Le PCG (Plan Comptable Général) oblige l’entreprise, à la fin de


chaque exercice comptable (qui est souvent le 31 décembre de
chaque année), à remettre à l’administration : un bilan, un compte
de résultat et des annexes. Ces trois documents feront l’objet d’une
partie du chapitre.
1.1 OBJET
Le but est de donner la situation patrimoniale de
l’entreprise, c’est-à-dire ce quelle possède et ce qu’elle
doit.

Cette situation patrimoniale est présentée à un instant


donné, en particulier à la fin de l’exercice comptable, à
partir d’un tableau en deux parties :
BILAN
BILAN

ACTIF PASSIF
Bulle
vide Enregistrement des statuts

Apports des actionnaires = Capital social


Exemple 100 000 €

ACTIF BILAN DE CREATION PASSIF


Disponibilités 100 000 Capital social 100 000

Si l’actif disponible est égal au capital social lors de la création de l’entreprise


cela veut dire que l’apport était essentiellement numérique. Alors que si le
capital social est de 100 000€ et que l’actif disponible est de 80 000€ cela
veut dire que il y a eu un apport de 20 000€ en nature.
Si cette entreprise achète des marchandises comptant pour
30 000 € et les revend comptant pour 40 000 €:

Nouveau montant des disponibilités: 100 000


- 30 000
+40 000
= 110 000
Actif BILAN Passif
Disponibilités 110 000 Capital 100 000
Résultat 10 000

Total 110 000 Total 110 000


Le résultat appartient aux actionnaires:

1ière option: Ils le prennent. Dividendes !!!!!

Actif BILAN Passif


Disponibilités 110 000 Capital 100 000
-10 000 Résultat 10 000
100 000 -10 000
0
Total 100 000 Total 100 000
Le résultat appartient aux actionnaires:

2ième option: Ils le laissent dans l’entreprise. Réserves !!!!!

Actif BILAN Passif


Disponibilités 110 000 Capital 100 000
Résultat 0
Réserves 10 000
Total 110 000 Total 110 000
Attention ne pas confondre réserves et compte en banque !!!

Dans ce dernier cas l’entreprise achète un terrain avec les 110 000 €.

Actif BILAN Passif


Terrain 110 000 Capital 100 000
Disponibilités 110 000 Réserves 10 000
-110 000
0
Total 110 000 Total 110 000
1.3 CONCLUSION SUR LE BILAN

ACTIF BILAN PASSIF

ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PROPRES


-Incorporelles -Capital social

-Corporelles -Résultat

-Financières -Réserves

ACTIF CIRCULANT DETTES


-Stocks -Emprunts

-Créances -Dettes fournisseurs

-V.M.P. -Dettes fiscales et sociales

-Disponibilités -Dettes sur immobilisations

TOTAL TOTAL

Le résultat s’inscrit donc toujours au passif du bilan sous la rubrique résultat


avec un signe + s’il s’agit d’un bénéfice ou un signe – s’il s’agit d’une perte.
On pourrait faire la transposition au niveau d’un couple. Nous trouverions :

BILAN
ACTIF IMMOBILISE : le logement, le CAPITAUX PROPRES:
véhicule possédé par le ménage, l’argent CAPITAL SOCIAL : ce que chacun des deux
prêté au cousin Paul pour acheter une époux a apporté dans le ménage au moment
maison. du mariage.

ACTIF CIRCULANT: DETTES : on y trouve à la fois les emprunts


STOCKS : les provisions de bouche dans les faits auprès de la banque pour financer le
placards et le réfrigérateur, le fuel dans la logement et le véhicule, ce qui est dû au titre
cave. de l’impôt sur le revenu, ce qui est dû auprès
du boucher que l’on paie au mois, et
CREANCES : l’argent avancé au cousin Louis éventuellement le découvert bancaire !
car il n’en avait pas sur lui.

TRESORERIE : l’argent dans le porte-


monnaie, le portefeuille et en banque.
1.4 ACTIF DU BILAN
1.4.1 L’actif immobilisé ou non courant
- Immobilisations incorporelles

- Immobilisations corporelles

- Immobilisations financières
1.4.2 L’actif circulant ou courant
Le mot circulant s’oppose au mot immobilisé au sens
où les actifs auxquels il s’applique vont se renouveler
rapidement et sans cesse lors du cycle d’exploitation
de l’entreprise:
- les stocks
- les créances
- les Valeurs Mobilières de Placement

- les disponibilités
1.5 PASSIF DU BILAN

Au passif du bilan se trouve tout ce que l’entreprise doit.


Une dette naît en général du fait que l’entreprise achète
des biens ou services à un fournisseur qui lui permet de
régler plus tard. On dit aussi réciproquement que le
fournisseur a une créance sur l’entreprise.

Mais une dette peut aussi naître à l’occasion d’un


emprunt que l’entreprise contracte auprès d’une
banque.
1.5.1 Les capitaux propres

Apports des actionnaires

Rendre aux actionnaires


Ces capitaux propres vont s’accroître chaque année de la partie
du bénéfice que les actionnaires vont décider de laisser dans l’entreprise
(les réserves). L’autre partie, qui sera versée aux actionnaires, s’appelle
les dividendes.

Les capitaux propres sont donc à la fois à la disposition de l’entreprise


tant qu’elle vit (d’où le terme « propres »), mais aussi une dette au sens
où il faudra rendre cet argent aux actionnaires en cas de dissolution de
l’entreprise.
1.5.2 Les « vraies » dettes

Il s’agit des dettes envers les tiers. Elles seront


donc classées en fonction de leur exigibilité.

- Emprunt
- Dettes envers les fournisseurs
- Dettes fiscales et sociales (regroupement des dettes
envers l’état, ses représentants et le personnel)
- Dettes sur immobilisations
- Découvert
Le Bilan IFRS

ACTIF PASSIF
CAPITAUX
ACTIFS NON COURANTS PROPRES
Immobilisations
incorporelles Capital social
Réserve
Immobilisations corporelles s
Actifs financiers non Résulta >0 ou
courants t <0 C'est le même résultat que celui qui est obtenu au CDR

ACTIFS PASSIFS NON


COURANTS COURANTS
Dettes finanières non
Stocks courantes Emprunts auprès des banques à rembourser
Créances clients Provisions non courantes A voir plus tard
Autres créances courantes
PASSIFS
Actifs financiers courants COURANTS
Trésorerie: Banque et Dettes
Caisse fournisseurs
Autres dettes courantes Dettes fiscales & sociales
Provisions
courantes A voir plus tard
Dettes financières
courantes Souvent le découvert bancaire et emprunts à - d'un an
Total Total
Incidence des normes comptables internationales
( IAS / IFRS )
Les IFRS n'imposent pas de format obligatoire de présentation de bilan.
Elles imposent, cependant, la distinction entre les actifs courants, les
actifs
non courants, les passifs courants, les passifs non courants et les
capitaux propres.
Le bilan nous indique la situation patrimoniale d’une
entreprise à la fin d’un exercice. C’est une photographie à un
moment donné (approche statique). Pour savoir ce qui s’est
passé durant l’exercice, il faut consulter le compte de
résultat.

Cas 1-2-3-4
2.1 OBJET DU COMPTE DE RESULTAT

C’est le document qui décrit l’activité de l’entreprise


durant un an : c’est le film de l’activité. Il recense les
actes économiques qui se sont déroulés dans l’entreprise,
sans se préoccuper de leur dénouement financier (le
règlement).
2.2 PHILOSOPHIE DU COMPTE DE RESULTAT

COMPTE DE RESULTAT
CHARGES PRODUITS

Les principaux produits obtenus par l’entreprise en douze mois d’activité


sont les suivants : ventes de marchandises, de produits ou de services,
mais aussi intérêts des placements, et vente de biens immobilisés.
Les principales charges supportées par l’entreprise en douze mois
d’activité sont les suivantes : ce sont les charges indispensables au bon
fonctionnement de la société : les achats, les frais généraux, les salaires,
les frais financiers…
TOTAL PRODUITS > TOTAL CHARGES => LE RESULTAT
NET DE L’ENTREPRISE EST UN BENEFICE

CHARGES PRODUITS
800 1 000

Bénéfice 200
Les comptables choisissent parfois de présenter les choses ainsi:

CHARGES PRODUITS
800 1 000

BENEFICE
200

TOTAL 1 000 TOTAL 1 000

Afin de conserver l’idée d’un tableau en deux parties égales,


le bénéfice est inscrit du coté des charges dans le compte de
résultat ; les produits de 1 000 € opposés à des charges de
800 permettent de dégager un bénéfice de 200 €.
TOTAL DES CHARGES > TOTAL DES PRODUITS
=> LE RESULTAT EST UNE PERTE NETTE

CHARGES PRODUITS
1 000 800

Perte 200
Les comptables choisissent parfois de présenter les choses ainsi:

CHARGES PRODUITS
1 000 800

PERTE
200

TOTAL 1 000 TOTAL 1 000

Les produits listés correspondent aux recettes FACTUREES.


Les charges sont équivalentes au montant des factures RECUES.
ABSENCE DE LIEN DIRECT ENTRE RESULTAT ET TRESORERIE.
2.3 LE DECOUPAGE DU COMPTE DE RESULTAT
Les charges comme les produits sont classés en trois
catégories :
Exploitation Financier Exceptionnel

2.3.1 Le niveau d’exploitation


Sont classés dans cette rubrique tous les actes
économiques qui ont un lien direct avec
l’exploitation,
c’est-à-dire le métier de l’entreprise.
De la comparaison de ces charges et produits
d’exploitation naîtra un résultat d’exploitation
(bénéfice ou perte).
Niveau exploitation

• CHARGES • PRODUITS
• Achats de marchandises • Ventes de marchandises
• Achats de matières 1ères et autres • Production vendue C.A.
approvisionnements • Subvention d’exploitation
• Autres achats et charges externes • Reprise sur amortissements
• Impôts et taxes dépréciations et provisions
• Salaires et traitements
• Charges sociales
• Dotations aux amortissements
dépréciations et provisions
2.3.2 Le niveau financier

Là sont appréhendés tous les actes économiques qui


ont un caractère financier, c’est-à-dire qu’ils dépendent
du loyer de l’argent ou du cours des monnaies ou des
actions.

De la comparaison de ces charges et produits financiers


naîtra un résultat financier (bénéfice ou perte) qui
s’ajoutera au résultat d’exploitation pour donner le
résultat courant avant impôt.
Niveau financier

• CHARGES • PRODUITS
• Reprises sur amortissements
• Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
dépréciations et provisions • Intérêts et produits assimilés
• Intérêts et charges assimilées • Différences positives de change
• Produits nets sur cessions de valeurs
• Différences négatives de change
mobilières de placement
• Charges nettes sur cessions de
valeurs mobilières de placement
2.3.3 Le niveau exceptionnel

Figureront dans cette rubrique tous les actes économiques


dits exceptionnels, soit parce qu’ils sont rares (vente
d’immobilisations, pénalités sur marchés), soit parce qu’ils
n’ont ni un caractère d’exploitation, ni un caractère
financier

De la comparaison de ces charges et produits exceptionnels


naîtra un résultat exceptionnel.
Niveau exceptionnel

• CHARGES • PRODUITS
• Charges exceptionnelles sur opérations de
gestion • Produits exceptionnels sur opérations de
• Charges exceptionnelles sur opérations en gestion
capital • Produits exceptionnels sur opérations en
• Dotations aux amortissements, capital
dépréciations et provisions
• Reprises sur amortissements
dépréciations et provisions
“Hors catégorie”

• CHARGES • PRODUITS
• Participation des salariés
• Impôt sur les bénéfices

• TOTAL • TOTAL

Bénéfice ou perte
Au final, le compte de résultat se présentera comme suit :

Charges COMPTE DE RESULTAT


Produits
CHARGES D’EXPLOITATION: PRODUITS D’EXPLOITATION:
- Achats - Ventes
- …. - ….
CHARGES FINANCIERES: PRODUITS FINANCIERS:
Intérêts et charges assimilées
- Intérêts et produits assimilés
-

- …. - ….
CHARGES EXCEPTIONNELLES: PRODUITS EXCEPTIONNELS:
Charges except. sur opérations en capital
- Produits except. sur opérations en capital
-

- …. - …
PARTICIPATION DES SALARIES
IMPOT SUR LES BENEFICES . .
TOTAL DES CHARGES TOTAL
Bénéfice -ou DES PRODUITS
Perte
Transposition pour un ménage :

Charges COMPTE DE RESULTAT


Produits
CHARGES D’EXPLOITATION: PRODUITS D’EXPLOITATION:
- Dépenses courantes - Revenus du travail
- Dépenses de loisirs - Loyers d’un studio
- Salaire de la femme de ménage
- Charges sociales de la femme de ménage

CHARGES FINANCIERES: PRODUITS FINANCIERS:


Intérêts sur un emprunt
- - Revenus d’épargne

CHARGES EXCEPTIONNELLES: PRODUITS EXCEPTIONNELS:


- Factures de travaux suite à incendie - Indemnité d’assurance suite à incendie

IMPOT SUR LE REVENU . .


TOTAL DES CHARGES -TOTAL DES PRODUITS

Bénéfice ou Perte
Le Compte de résultat avec un classement des charges par fonction ou
destination sera présenté en liste

Ventes de
marchandises
- Coût d'achat des On inscrit directement le CAMV et non pas
marchandises vendues les achats
- Autres achats et charges
externes => AACE
- Impôts et taxes
- Charges de
personnel
- Dotations aux
amortissements
= RESULTAT
D'EXPLOITATION
+/- Résultat
financier
+/- Résultat
exceptionnel

= Bénéfice ou
perte
Cas 5-6

2.4 CONCLUSION

L’agrégation du résultat d’exploitation, du résultat financier


et du résultat exceptionnel donnera le résultat avant impôt
sur les bénéfices de l’entreprise.

Ce résultat sera la base de calcul de l’impôt sur les


bénéfices. Une fois cet impôt sur les bénéfices retranché,
nous obtiendrons le résultat net comptable de l’entreprise,
encore appelé résultat après impôt, et qui constitue le
résultat final.
3. Annexes

Document capital dans le rapport annuel, les annexes sont une


source non négligeable d’informations à la fois comptables,
fiscales et financières.
CHAPITRE 3 :
LA PARTIE DOUBLE

INTRODUCTION

• LES DIFFERENTS TYPES DE FLUX

• LES FLUX REELS ENTRANTS ET LEUR CONTREPARTIE, LES FLUX FINANCIERS


SORTANTS

• LES FLUX REELS SORTANTS ET LEUR CONTREPARTIE, LES FLUX FINANCIERS


ENTRANTS

CONCLUSION

57
Introduction

Principe fondamental régissant les techniques de comptabilité,


la partie double explique l’obtention d’un seul et même résultat
dans les documents de synthèse.

En effet, la comptabilité – obligatoire de par la loi dans toute


entité quels que soient sa taille et son chiffre d’affaires (sauf
pour les micro-entreprises) – constate quotidiennement
l’ensemble des opérations réalisées par l’entreprise.

58
1. Les différents types de flux

ACHAT: VENTE:

Bien ou service entrant dans Bien ou service sortant de


l’entreprise = flux réel l’entreprise = flux réel
entrant dans l’entreprise sortant
ENTREPRISE

Paiement fait par l’entreprise Paiement encaissé par


= flux financier sortant l’entreprise = flux financier
entrant

En effet, tout bien et service commandé par l’entreprise se matérialise


par une entrée physique dans l’entreprise et par un flux financier sortant
(l’entreprise paie le fournisseur).
De même, tout bien et service vendu par l’entreprise se matérialise par
une sortie physique de l’entreprise et par un flux financier entrant
(l’entreprise encaisse le règlement du client).
LA DEMARCHE POUR ENREGISTRER UNE OPERATION SERA LA SUIVANTE: (IL EST
IMPERATIF DE RESPECTER CETTE DEMARCHE).

1ière étape: on inscrit les 2 flux dans les documents concernés (bilan et/ou
compte de résultat),

2ième étape: on met en évidence le bénéfice ou la perte dans le compte de


résultat, en faisant la différence entre les produits et les charges.

3ème étape: On reporte le résultat au passif du bilan, et on vérifie que ce


résultat assure l’équilibre du bilan.

60
2. Les flux réels entrants et leur
contrepartie, les flux financiers sortants

Les biens entrent soit pour une durée censée courte (ceux que
l’on achète pour les revendre le plus rapidement possible), soit
pour une durée longue (les moyens de production, machines,
équipements, c’est-à-dire les immobilisations que l’on va utiliser
pendant plusieurs années).

61
2.1 LES BIENS ENTRANT POUR UNE DUREE COURTE

Pour ceux-ci, la comptabilité va faire l’hypothèse qu’ils sont


consommés immédiatement et donc les traiter comme des
charges.

Leur contrepartie (flux financier sortant) peut être immédiate,


si l’entreprise règle son fournisseur sur le champ, ou différée,
si le paiement doit se faire plus tard (dans 1 mois par
exemple).

62
2.1.1 Les biens entrant pour une durée courte avec
paiement comptant auprès du fournisseur
Exemple : La société DUBARROU se crée avec un capital
de 5 M€ apporté sous forme d’argent et déposé en
banque.
Actif BILAN Passif

Disponibilités 5 M€ Capital 5 M€

Elle décide de faire vérifier le système anti-incendie des


locaux qu’elle loue, par une entreprise spécialisée. Le
coût 0,1 M€, est réglé comptant.
63
1ière étape: on inscrit le 1ier flux dans le document concerné:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits


Autres achats et charges externes
0,1 M€

1ière étape (suite) : on inscrit sa contrepartie dans le document concerné:

Actif BILAN Passif


Disponibilités 5 M€ -0,1 Capital 5 M€

64
Le fait que la prestation de contrôle ait été consommée s’est
matérialisée par une charge dans le compte de résultat, traduisant
le flux réel entrant.

La contrepartie de ce flux réel entrant est le flux financier sortant matérialisé


par la diminution du poste disponibilités, suite au paiement comptant.

65
2ième étape: on met en évidence le résultat dans le compte de résultat:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Autres achats et charges externes


0,1 M€

TOTAL 0,1 M€ TOTAL 0 M€

Perte 0,1
M€
3ème étape: on vérifie que ce résultat assure l’équilibre du bilan:
Actif BILAN Passif
Disponibilités 4,9 M€ Capital 5 M€
Résultat -0,1 M€

TOTAL 4,9 M€ TOTAL 4,9 M€ 66


Le compte de résultat fait donc apparaître une perte (0,1 M€), car il supporte
une charge, en l’absence de tout produit.

Pour équilibrer le bilan, dont l’actif s’est réduit du fait de la diminution du


poste « disponibilités », il faut faire apparaître la même perte (qui constitue
donc un résultat négatif) au passif du bilan (-0,1 M€).

67
2.1.2 Les biens entrant pour une durée courte avec
paiement différé auprès du fournisseur
On dit dans ce cas que l’entreprise bénéficie de la part du
fournisseur d’un délai de paiement.
Nous reprenons le même exemple que plus haut, le
paiement se faisant dorénavant 90 jours plus tard.

68
1ière étape: on inscrit le 1ier flux dans le document concerné:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits


Autres achats et charges externes
0,1 M€

Le compte de résultat ne tenant pas compte des termes de paiement,


le flux réel entrant s’inscrit de manière exactement identique au cas
du paiement comptant .

69
Le paiement n ’ayant pas eu lieu pour l ’instant, on ne peut faire
apparaître un flux financier sortant au bilan.
Temporairement la contrepartie du flux réel entrant (au compte de
résultat), est, au bilan, une obligation à payer (une dette).
1ière étape (suite) : on inscrit sa contrepartie dans le document concerné:

Actif BILAN Passif


Disponibilités 5 M€ Capital 5 M€

Dette fournisseur 0,1 M€

70
2ième étape: on met en évidence le résultat dans le compte de résultat:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Autres achats et charges externes


0,1 M€

TOTAL 0,1 M€ TOTAL 0 M€

Perte 0,1
M€
Le compte de résultat n ’étant pas concerné par les conditions de
règlement, il est absolument identique à celui du cas précédent.

71
3ème étape: on vérifie que ce résultat assure l’équilibre du bilan:

Actif BILAN Passif


Disponibilités 5 M€ Capital 5 M€
Résultat -0,1 M€
Dette fournisseur 0,1 M€

TOTAL 5 M€ TOTAL 5 M€

72
L ’appauvrissement de l ’entreprise s ’est matérialisé au bilan, non pas
par une diminution de l ’actif, mais par une augmentation du passif
(sans augmentation équivalente de l ’actif).

Le résultat est donc créé par le fait d ’avoir consommé la prestation


en question, et non pas par le règlement.

Contrairement à une idée reçue, on ne supporte pas une charge


parce qu’on l’a payée, mais parce qu’on l ’a consommée.
73
Lors du règlement, 3 mois plus tard:

- Un règlement est une opération et comme toute opération, il comporte


deux flux. Mais ces deux flux ne concernent que le bilan. En effet le règlement
d’une opération qui a eu lieu antérieurement, n’affecte toujours que le bilan.

-Le premier flux sera la diminution à l’actif du poste disponibilités


(pour 0,1 M€).

-Le second sera la diminution (pour 0,1 M€) de la dette vis-à-vis du


fournisseur, et de ce fait son effacement.

-Le résultat sera donc inchangé, puisqu’aucun des 2 flux n’a touché au compte
de résultat, le résultat de celui-ci (qui figure également au passif du bilan) est
74
donc resté le même.
Actif BILAN Passif
Disponibilités 5 M€ Capital 5 M€
-0,1 M€ Résultat - 0,1 M€
Sous total disponibilités 4,9 M€ Dette fournisseur 0,1 M€
-0,1 M€
Sous total dette fournisseur 0 M€
TOTAL 4,9 M€ TOTAL 4,9 M€

La diminution des disponibilités a comme contrepartie la diminution (et


donc l’effacement de la dette.(L’entreprise a réglé, donc elle ne doit plus)

Le règlement du fournisseur n’a aucune incidence sur le compte


de résultat (et donc sur le résultat), car celui-ci n’enregistre que
les actes économiques sans tenir compte de la manière dont ils
sont réglés. 75
2.2 LES BIENS ENTRANT POUR UNE DUREE LONGUE
La comptabilité va considérer que ces biens qui entrent
pour une durée longue correspondent à un changement
de composition dans le patrimoine de l’entreprise. Il s’agit
en fait d’une acquisition d’immobilisation.
Ainsi lors de l’acquisition, on ne constatera par de charge
car à ce moment précis l’immobilisation en question n’est
évidemment pas consommée. Cette consommation, qui se
fera au fur et à mesure du temps, sera traduite ultérieure-
ment en charge par le mécanisme de l’amortissement (voir
chapitre 13).
76
2.2.1 Les biens entrant pour une durée longue avec
paiement comptant auprès du fournisseur
d’immobilisation
Une entreprise présente le bilan suivant:

Actif BILAN Passif

Disponibilités 5 M€ Capital 5 M€

Elle décide d’acheter une nouvelle machine qui vaut 3 M€ et


qu’elle règle immédiatement.

77
1ière étape: on inscrit le 1ier flux dans le document concerné:

1ière étape (suite) : on inscrit sa contrepartie dans le document concerné:

Actif BILAN Passif


Immobilisations 3 M€ Capital 5 M€
Disponibilités 5 M€
-3 M€

78
2ième étape: on met en évidence le résultat dans le compte de résultat:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

TOTAL 0 M€ TOTAL 0 M€

Résultat 0 M€

Le compte de résultat n ’étant pas concerné par l’opération, son


résultat est évidemment nul.

79
3ème étape: on vérifie que ce résultat assure l’équilibre du bilan:

Actif BILAN Passif


Immobilisations 3 M€ Capital 5 M€
Disponibilités 2 M€ Résultat 0 M€

TOTAL 5 M€ TOTAL 5 M€

Les totaux de l ’actif et du passif sont inchangés, il n ’y a donc eu ni


enrichissement, ni appauvrissement de l ’entreprise, d ’où l ’absence
de résultat.
IL EST DE CE FAIT INUTILE DE l’INSCRIRE.

N.B. : Il aurait été complètement faux de considérer que la


80
machine était consommée immédiatement !
2.2.2 Les biens entrant pour une durée longue avec
paiement différé auprès du fournisseur
d’immobilisation

1ière étape: on inscrit le 1ier flux dans le document concerné:

Actif BILAN Passif


Immobilisations 3 M€ Capital 5 M€
Disponibilités 5 M€

Le paiement n ’ayant pas eu lieu pour l ’instant, on ne peut faire


apparaître un flux financier sortant au bilan.

Temporairement la contrepartie du flux réel entrant (à l’actif du bilan),


est, au passif du bilan, une obligation à payer (une dette). 81
1ière étape (suite) : on inscrit sa contrepartie dans le document concerné:

Actif BILAN Passif


Immobilisations 3 M€ Capital 5 M€
Disponibilités 5 M€ Dette fournisseur
d’immobilisation 3 M€

La contrepartie du flux réel entrant est une obligation à payer


(une dette) car le flux financier sortant n ’a pas encore eu lieu.

82
2ième étape: on met en évidence le résultat dans le compte de résultat:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

TOTAL 0 M€ TOTAL 0 M€

Résultat 0 M€

Le compte de résultat n ’étant pas concerné par l’opération, son


résultat est évidemment nul.

83
3ème étape: on vérifie que ce résultat assure l’équilibre du bilan:

Actif BILAN Passif


Immobilisations 3 M€ Capital 5 M€
Disponibilités 5 M€ Résultat 0 M€
Dette fournisseur d’immo. 3 M€
TOTAL 8 M€ TOTAL 8 M€

IL EST DE CE FAIT INUTILE DE l’INSCRIRE.

L ’entreprise ne s ’est pas enrichie car si son actif a augmenté (de 5


à 8), une dette s ’est créée, augmentant le passif de manière
équivalente. 84
3 mois plus tard lors du règlement auprès du fournisseur:

Actif BILAN Passif


Immobilisations 3 M€ Capital 5 M€
Disponibilités 5 M€ Dette fournisseur d’immo. 3 M€
- 3 M€ - 3 M€
Sous total disponibilités 2 M€ Sous total fournisseur d’immo 0 M€
TOTAL 5 M€ TOTAL 5 M€

La diminution des disponibilités a comme contrepartie la diminution (et


donc l’effacement de la dette).L ’entreprise a réglé, donc elle ne doit plus.

85
3. Les flux réels sortants et leur
contrepartie, les flux financiers entrants

Chaque flux réel sortant constitue un produit pour l’entreprise.

Il n’y a plus de distinction entre bien entré pour une durée


courte ou longue : lorsque l’entreprise vend un produit fini ou
une immobilisation, elle réalise dans les deux cas un produit.

S’il s’agit d’un produit fini, c’est un produit d’exploitation.

S’il s’agit d’une immobilisation, c’est un produit exceptionnel.

86
3.1 FLUX REEL SORTANT AVEC UN PAIEMENT COMPTANT
Le flux réel pouvant être un service, nous prendrons
l’exemple d’ERNST & YOUNG qui contrôle les comptes de
l’entreprise ACCOR et qui à ce titre lui envoie une facture de
3 M€. Le bilan d’ERNST & YOUNG avant cette opération est le
suivant :

Actif BILAN Passif

Disponibilités 5 M€ Capital 5 M€

87
1ière étape: on inscrit le 1ier flux dans le document concerné:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Production vendue de services 3 M€

88
1ière étape (suite) : on inscrit sa contrepartie dans le document concerné:

Actif BILAN Passif

Disponibilités 5 M€ Capital 5 M€
+3 M€

89
2ième étape: on met en évidence le résultat dans le compte de résultat:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Production vendue de services 3 M€

TOTAL 0 M€ TOTAL 3 M€

BENEFICE 3 M€

90
3ème étape: on vérifie que ce résultat assure l’équilibre du bilan:

Actif BILAN Passif


Disponibilités 8 M€ Capital 5 M€
Résultat 3 M€

TOTAL 8 M€ TOTAL 8 M€

De ce fait l’entreprise s’est enrichie de 3 M€ ce qui génère un


bénéfice de 3 M€ que l’on inscrit toujours au bilan sous le
nom de résultat et en dessous du capital social avec un
signe positif.
91
3.2 FLUX REEL SORTANT AVEC UN PAIEMENT DIFFERE
1ière étape: on inscrit le 1ier flux dans le document concerné:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Production vendue de services 3 M€

Le compte de résultat ne tenant pas compte des termes de paiement,


Le flux réel sortant s’inscrit de manière exactement identique au cas
du paiement comptant .
92
Le règlement étant différé, la contrepartie du flux réel sortant ne
sera pas un flux financier entrant, mais un droit à se faire payer
par le client.

Une créance va donc apparaître à l ’actif du bilan.

1ière étape (suite) : on inscrit sa contrepartie dans le document concerné:

Actif BILAN Passif


Créance client 3 M€ Capital 5 M€
Disponibilités 5 M€

93
2ième étape: on met en évidence le résultat dans le compte de résultat:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Production vendue de services 3 M€

TOTAL 0 M€ TOTAL 3 M€

BENEFICE 3 M€

94
3ème étape: on vérifie que ce résultat assure l’équilibre du bilan:

Actif BILAN Passif


Créance client 3 M€ Capital 5 M€
Disponibilités 5 M€ Résultat 3 M€

TOTAL 8 M€ TOTAL 8 M€

L ’enrichissement de l ’entreprise s ’est matérialisé au bilan, par une


augmentation de l ’actif (sans augmentation équivalente du passif).

95
Le résultat est donc créé par le fait d ’avoir fourni la prestation en
question au client, et non pas par le règlement.

Contrairement à une idée reçue, on n’engrange pas un produit


parce qu’on l’a encaissé, mais parce qu’on l ’a fourni au client.

96
Le règlement du client (flux financier entrant) va effacer la créance
que possédait l ’entreprise sur lui.

Le poste disponibilités va donc augmenter de 3 M€ et la créance sur le


client va disparaître, laissant le total de l ’actif inchangé.

Acti BILAN Passif


f

Créance client 3 M€ Capital 5 M€


-3 M€
Résultat 3 M€
Sous total 0 M€
Disponibilités 5 M€
+3 M€
Sous total 8 M€
TOTAL 8 M€ TOTAL 8 M€

97
Conclusion
Lors d’une acquisition, il faut distinguer les flux réels entrant
pour une durée courte (charge) ou pour une durée longue
(modification de la composition de l’actif du bilan sans
appauvrissement de l’entreprise).
En ce qui concerne les cessions (ventes de produits ou services,
ou cessions d’immobilisation), toutes se matérialisent par un
produit pour l’entreprise.
Les règlements (flux financiers entrants ou sortants) n’ont
aucune influence sur le résultat de l’entreprise et n’affectent
pas le compte de résultat.
LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE IMPLIQUE QUE
TOUT MOUVEMENT SUR LE BILAN OU COMPTE DE
RESULTAT COMPORTE NECESSAIREMENT UNE
98
CONTREPARTIE.
DANS CE CHAPITRE, NOUS AVONS EXPLICITEMENT
MENTIONNE LES TROIS ETAPES DE CHAQUE OPERATION.
DORENAVANT, DANS LES COURS, APPLICATIONS ET
EXERCICES, NOUS NE LES FORMALISERONS PLUS.
CE SERA A VOUS D’Y PENSER DE MANIÈRE INSTINCTIVE.

Cas 1
2ème partie :
LES OPERATIONS COURANTES
Chapitre 4 :
Les opérations d’investissement
et de financement

1. L’ACQUISITION D’IMMOBILISATION

2. LES APPORTS DES ACTIONNAIRES

3. L’EMPRUNT

CONCLUSION
PARTIE 1. L’ACQUISITION D’IMMOBILISATIONS
• INTRODUCTION

• DISTINCTION IMMOBILISATION - STOCKS - CHARGES

• PRINCIPE GENERAL D’ ENREGISTREMENT DES IMMOBILISATIONS

• LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES

• CONCLUSION
Introduction

Les immobilisations sont l’ensemble des biens (physiques ou non)

qui vont être durablement utilisés par l’entreprise.

L’objectif du chapitre est de voir la traduction comptable de

l’entrée d’une immobilisation dans le patrimoine de l’entreprise.


1. Distinction immobilisations - stocks- charges

Si le bien a vocation a être utilisé durablement par l’entreprise (par

exemple l’acquisition d’un véhicule par une entreprise

industrielle), il s’agit d’ une immobilisation.

Dans le cas contraire (par exemple l’achat d’ un véhicule par un

concessionnaire automobile), il s’agit d’une charge.

Cas 3
Tolérance pour les biens de peu de valeur

Les biens durables dont la valeur unitaire hors taxes est inférieure

à 500 € peuvent être traités comme des charges par l’entreprise.


Conclusion

La distinction immobilisations - charges est importante, car, à la


différence des secondes, les premières ne créent pas de résultat
lors de leur acquisition.

Par contre, leur utilisation entrainera, dans le temps, une perte


de valeur qui sera constatée par l’amortissement.
2. Principe général d’enregistrement des
immobilisations

2.1 EVALUATION

Coût d’acquisition ou coût de production

Coût d’acquisition = Prix d’achat (net de toute réduction) hors TVA


récupérable
+ coûts directement attribuables
+ les coûts de démantélement
+ coûts d’emprunt dans certains cas

Les coûts directement attribuables comprennent obligatoirement les


frais de transport, de douane, d’installation, et sur option
les honoraires, frais d’actes, commissions. Sinon ces derniers doivent
être traités en charge, en autres achats et charges externes.
2.2 INSCRIPTION DE L’IMMOBILISATION DANS LES
COMPTES DE L’ENTREPRISE

Soit le bilan initial d’une entreprise, en Euros:

Actif BILAN Passif

Disponibilités 1 000 000 Capital 1 000 000


 Cette entreprise achète un matériel industriel et reçoit à ce titre
les deux factures suivantes qu’elle règle comptant:

Facture du fournisseur

Prix d’achat HT 465 000,00


+ Frais d’installation 15 000,00
Total HT 480 000,00
TVA à 20 % 96 000,00
TOTAL TTC 576 000,00

Facture de la société de transport

Montant HT 20 000,00
TVA à 20 % 4 000,00
TOTAL TTC 24 000,00
Son bilan est alors le suivant:

Actif BILAN Passif

Immobilisations 500 000 Capital 1 000 000

Autres créances 100 000

Disponibilités 400 000

TOTAL 1 000 000 TOTAL 1 000 000

La banque a diminué du règlement TTC auprès des fournisseurs soit


600 000 (576 000 + 24 000). L’entreprise a une créance de 100 000 €
( 96 000 + 4 000) sur l’état au titre la TVA déductible (qu’elle récupérera
par la suite).
L’immobilisation figure à l’actif pour 500 000 € (480 000 € + 20 000 €,
ce qu’elle aura finalement coûté à l’entreprise.
Si seule la facture de la société de transport avait été réglée
comptant, le jour de l’acquisition, le bilan aurait été le
suivant:
Actif BILAN Passif

Immobilisations 500 000 Capital 1 000 000

Autres créances 100 000 Fournisseur d’ immobilisation


576 000
Disponibilités 976 000

TOTAL 1 576 000 TOTAL 1 576 000

Banque = 1 000 000 – 24 000


La fourniture du matériel étant assujettie à la TVA sur les livraisons, la
TVA déductible génère une créance sur l’état dés la livraison, sans
qu’il soit nécessaire pour cela qu’elle ait été réglée au fournisseur.

La seule modification au bilan, par rapport au règlement comptant,


c’est l’apparition de la dette TTC envers le fournisseur d’immobilisation,
et la stabilité du poste banque.

Cas 2-3
3.Immobilisations financières

3.1 LES PRETS

Il s’agit du cas où l’entreprise finance une de ses filiales…


3.2 LES TITRES DE PARTICIPATION

- Actions achetées dans le but de participer à la gestion de la société


dont elles sont issues  Durée de détention longue  Immobilisation
financière (Titres de participation).

- Actions achetées dans un but spéculatif  Durée de détention sensée


courte  Actif circulant (Valeurs Mobilières de Placement : entre les
créances et les disponibilités).
Soit une entreprise avec le bilan suivant en Euros:

Actif BILAN Passif

Disponibilités 1 000 000 Capital 1 000 000

Elle décide d’acheter 35 % des actions de son fournisseur PROVALEUR,


soit 350 actions à 108 € pièce, et 150 actions de la société automobile
PSA à 218 € pièce.
Les activités financières n’étant pas assujetties à la TVA, celle-ci n’est
pas concernée par l’opération.
L’achat des actions PROVALEUR correspond à un objectif de contrôle
du fournisseur, ce sont donc des titres de participation.

L’achat des actions PSA correspond lui à un objectif spéculatif, il


s’agit donc de valeurs mobilières de placement.

Le bilan qui en découle est donc le suivant:


Actif BILAN Passif

Immobilisations financières Capital 1 000 000


- Titres de participation 37 800
V.M.P. 32 700
Disponibilités 929 500

TOTAL 1 000 000 TOTAL 1 000 000

Aucun résultat n’apparaît, car l’entreprise ne s’est pas enrichie,


elle a simplement remplacé des avoirs en banque par des actions
de même valeur, elles aussi à l’actif du bilan.

Cas 4
Partie 2. Les apports des actionnaires
1.1 DEFINITION DES APPORTS
Ce sont la plupart du temps « des numéraires », c’est-à-dire
de l’argent apporté par les différents actionnaires. Mais ce
peut être également des apports en nature par exemple :
- un terrain, des locaux, des machines, du stock (biens
matériels),
- un fonds de commerce, un brevet (biens incorporels).

Exemple : Soient 2 personnes, M. DUPOND et MARTIN qui décident


de créer une Société à Responsabilité Limitée « DUPOND
& MARTIN ». M. DUPOND apporte 500 000 € en
numéraires et un stock de marchandises estimé à
300 000 €.
M. MARTIN apporte un terrain estimé à 400 000 € et un
bâtiment estimé à 800 000 €.
1.2 COMPTABILISATION DES APPORTS
Dans le cas de DUPOND & MARTIN, les apports
concernent 3 catégories de postes de l’actif du bilan :
- la banque (500 000 € de numéraires),
- les stocks (300 000 €),
- les immobilisations (terrain + bâtiment = 1 200 000 €).
Actif BILAN Passif
Immobilisations 1 200 000 Capital 2 000 000
Stocks 300 000
Disponibilités 500 000

TOTAL 2 000 000 TOTAL 2 000 000

Par exception les marchandises n’ont pas été comptabilisées en charge, car elles
ont été apportées gratuitement par les actionnaires et non achetées par l’entreprise.
Partie 3. L’emprunt

2.1 POURQUOI EMPRUNTER ?

Cette entreprise souhaite acquérir un fonds de commerce d’une


valeur de 500 000 €. Elle pourrait très bien le faire sans
emprunter
Actif BILAN Passif

Immobilisations 1 700 000 Capital 2 000 000

Stocks 300 000

TOTAL 2 000 000 TOTAL 2 000 000


2.2 COMPTABILISATION DE L’EMPRUNT

N’ayant plus de trésorerie pour faire face à ses dépenses


courantes,
l’entreprise décide finalement de souscrire un emprunt dans les
conditions suivantes:

- Montant 400 000 €

- Durée 5 ans

- Taux d’intérêt 6%

- Remboursement constant du capital


2.2.1 Lors de la souscription
Après l’obtention de l’emprunt, mais avant l’acquisition du fonds
de commerce, le bilan devient le suivant:
Actif BILAN Passif

Immobilisations 1 200 000 Capital 2 000 000


Stocks 300 000 Emprunt 400 000
Disponibilités 900 000

TOTAL 2 400 000 TOTAL 2 400 000


Après L’acquisition du fonds de commerce, le bilan devient le
suivant:
Actif BILAN Passif

Immobilisations 1 700 000 Capital 2 000 000


Stocks 300 000 Emprunt 400 000
Disponibilités 400 000

TOTAL 2 400 000 TOTAL 2 400 000

Là encore, aucun résultat ne s’est créé.


2.2.2 Paiement de la première annuité

Une annuité = Capital remboursé,

+ intérêts
Remboursement constant du capital

Base K remb- K restant


Années intérêts Intérêts oursé Annuité dû

1 400 000 24 000 80 000 104 000 320 000

2 320 000 19 200 80 000 99 200 240 000

3 240 000 14 400 80 000 94 400 160 000

4 160 000 9 600 80 000 89 600 80 000

5 80 000 4 800 80 000 84 800 0

TOTAL 72 000 400 000 472 000


2.2.2.1 Le capital remboursé

Impacts de ce remboursement:
- Diminution du poste banque de 80 000 €
- Diminution de la dette envers la banque de 80 000 €
Actif BILAN Passif

Immobilisations 1 700 000 Capital 2 000 000

Stocks 300 000 Emprunt 320 000


Disponibilités 320 000

TOTAL 2 320 000 TOTAL 2 320 000


Aucune charge concernant le capital remboursé car:

- L’entreprise ne fait que rendre ce qui lui a été prêté

- Ce remboursement ne lui demande aucun effort


2.2.2.2 Les intérêts
Les 24 000 € d’intérêts constituent une charge, car:

- A la différence du capital remboursé, ils n’ont pas été “prêtés” à


l’entreprise (elle ne les a pas reçus). Ils lui demandent donc un réel
effort en matière de trésorerie.

- Ils constituent le coût d’un flux réel entrant (en l’occurrence un


service) qui est la mise à disposition par la banque auprès de
l’entreprise de 400 000 € durant un an.

- La contrepartie est constitué par le flux de trésorerie qui sort


de l’entreprise pour régler la banque.
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES FINANCIERES
- Intérêts et assimilés 24 000
Perte 24
000
TOTAL 24 000 TOTAL 24 000

En l’absence de tout produit, les intérêts génèrent une perte pour


l’entreprise de 24 000 €.
Actif BILAN Passif

Immobilisations 1 700 000 Capital 2 000 000

Stocks 300 000 Résultat - 24 000


Disponibilités 296 000 Emprunt 320
000

TOTAL 2 296 000 TOTAL 2 296 000

Les intérêts ne diminuent pas le capital restant dû sur


l’emprunt.
L’entreprise s’est appauvrie.
Cas 1-5-6
Chapitre 5: LE COMPTE DE RESULTAT ET LES
OPERATIONS D’EXPLOITATION
• PARTIE 1

• L’ENREGISTREMENT COMPTABLE DE LA DECLARATION DE TVA

• LE REGLEMENT DE LA TVA

• LE CAS PARTICULIER DU CREDIT DE TVA

• CONCLUSION
• Partie 2
• Les stocks

• Partie 3
• Les salaires
1. LA TVA

- Taxe sur la consommation finale, donc ne visant pas les

entreprises (sauf exception).

- Environ 45 % des recettes fiscales de l’état Français.

- Taux normal 20 %
-Taux réduit 7 % (produits d’origine agricole et de la pêche, engrais
livres…),
-Taux réduit 5,5% (produits destinés à l’alimentation humaine, et
appareils et équipements pour handicapés…)
- Taux de 2,1% sur les médicaments remboursables par la SS.

- S’applique au montant hors taxe pour donner le montant


toutes taxes comprises.
La TVA est un impôt indirect sur la consommation, collecté par l'intermédiaire
des entreprises = les entreprises sont les assujetis.

Dans la chaine économique chaque opérateur, l'entreprise, majore son prix de


vente du montant de la taxe qu'il perçoit pour
le compte du trésor et parallèlement il récupère la taxe qu'il
a payé sur ces propres achats.

la TVA sur les ventes est une TVA collectée par le vendeur
la TVA sur les achats est une TVA déductible pour
l'acheteur
• il convient de distinguer le montant HT , le montant de TVA et le montant TTC pour chaque transaction dans une facture datée et détaillée.
• Afin d'éviter trop de mouvements de trésorerie, l'Etat autorise les entreprise à compenser la TVA collectée et la TVA
• déductible avec la formule suivante : TVA collectée - TVA déductible
• la présentation des ces calculs est mensuelle

Les achats et les ventes sont TOUJOURS


enregistrés HT au CDR
Les immobilisations sont TOUJOURS enregistrées
HT au Bilan
Achat HT 100 Vente HT 300
TVA 20 TVA 60
TTC 120 TTC 360

- Pour l’entreprise

L ’entreprise régle la TVA (en Le client régle la TVA (en


plus du montant H.T.) auprès plus du montant H.T.)
de son fournisseur auprés de l’entreprise
20 € 60 €

ENTREPRISE

L ’entreprise doit récupérer L’entreprise doit rendre à


auprès de l ’état cette TVA l ’état cette TVA dite
dite « déductible » « collectée »
20 € 60 €
Donc lors d’un achat auprès d’un fournisseur, l’entreprise va:

Enregistrer le montant HT en charges au compte de résultat, 100 €

Diminuer les disponibilités du montant TTC (ou constater une dette


fournisseur pour ce même montant TTC) 120 €,

Enregistrer le montant de la TVA en autres créances à l’actif du bilan


20 €.
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Achat HT 100

Actif BILAN Passif

Autres créances TVA 20

Disponibilités: Baisse du TTC OU Dettes fournisseur TTC 120


120
Donc lors d’une vente auprès d’un client l’entreprise va:

Enregistrer le montant HT en produits au compte de résultat 300 €,

Augmenter les disponibilités du montant TTC (ou constater une créance


client pour ce même montant TTC) 360 €,

Enregistrer le montant de la TVA en dettes fiscales et sociales au passif


du bilan 60 €.
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Vente HT 300

Actif BILAN Passif

Créance client TTC 360


OU
Disponibilités: Hausse du TTC Dettes fiscales et sociales TVA
360 60
1. L’enregistrement comptable de la déclaration
de TVA

1.1 LA DECLARATION DE TVA

L’entreprise IMPRIMEX, qui effectue le négoce d’imprimantes,


présente le bilan suivant en Euros:

Actif BILAN Passif

Disponibilités 3 000 000 Capital 3 000 000


En Novembre N, elle achète des imprimantes auprès d’un fournisseur
qu’elle paiera dans 90 jours. Elle reçoit la facture suivante:

Prix hors taxes 150 000 €


TVA (taux 20%) 30 000 €
Montant TTC 180 000 €

Suite à cet achat les compte de résultat et bilan sont les suivants:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits
Achats de marchandises HT 150 000 Perte 150 000

TOTAL 150 000 TOTAL 150 000

Actif BILAN Passif

Autres créances TVA 30 000 Capital 3 000 000

Disponibilités 3 000 000 Résultat - 150 000

Dette fournisseur TTC 180 000

TOTAL 3 030 000 TOTAL 3 030 000


IMPRIMEX, au cours du même mois de Novembre a acheté un
camion, qu’elle paiera également dans 90 jours. La facture le
concernant est la suivante:

Prix hors taxes 80 000 €


TVA (taux 20%) 16 000 €
Montant TTC 96 000 €

Cette acquisition modifie bien sur le bilan, mais ne concerne en rien


le compte de résultat.
Actif BILAN Passif

Immobilisations 80 000 Capital 3 000 000

Autres créances 46 000 Résultat - 150 000


(30 000 + 16 000)
Disponibilités 3 000 000 Dette fournisseur 180 000

Dette sur immo. 96 000

TOTAL 3 126 000 TOTAL 3 126 000

L’immobilisation est apparue, compensée par une dette sur immobilisation (car elle
n’a pas été réglée) et par la TVA déductible de 16 000 € qui est venue accroître la
créance sur l’état.
Toujours en Novembre, l’entreprise revend la totalité des imprimantes achetées
ce même mois. Elle expédie à son client la facture suivante:

Prix hors taxe 250 000 €


TVA à 20 % 50 000 €
Montant TTC 300 000 €

Le règlement est prévu dans 90 jours. Les compte de résultat et bilan suivants
en découlent:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits
Achats de marchandises 150 000 Ventes de marchandises HT 250 000

TOTAL 150 000 TOTAL 250 000

Bénéfice 100 000

La perte liée à l’achat a été plus que compensée par le produit (flux réel sortant)
généré par la revente des imprimantes. Le compte de résultat fait donc apparaître
un bénéfice de 100 000 €.
Actif BILAN Passif

Immobilisations 80 000 Capital 3 000 000

Créances clients 300 000 Résultat 100 000

Autres créances (1) 46 000 Dette fournisseur 180 000

Disponibilités 3 000 000 Dettes fiscales et sociales 50 000

Dette sur immo. 96 000

TOTAL 3 426 000 TOTAL 3 426 000

(1) 46 000 = 16 000 + 30 000 Dans ce cas, l’entreprise a =>une dette fiscale de 50
000 € TVA collectée.
(2) => => Une créance / Etat de
46 000 € TVA déductible
La contrepartie du produit constitué par la vente hors taxe dans le compte de

résultat est d’une part la créance TTC envers le client car il ne réglera que dans

90 jours, et la dette envers l’état au titre de la TVA collectée, sous la rubrique

“dettes fiscales et sociales”.

Avant d’établir la déclaration de TVA du mois, les TVA déductibles (sur ABS et sur

acquisition d’immobilisation) figurent donc en autres créances à l’actif, et la TVA

collectée au passif en dettes fiscales et sociales.


Le dernier jour du mois (le 30 Novembre), l’entreprise va rédiger sa déclaration de

TVA comme suit:

DECLARATION DE TVA DE NOVEMBRE:

TVA collectée sur les ventes de Novembre 50 000 €

- TVA déductible sur les ABS de Novembre 30 000 €

- TVA déductible sur les acquisitions d’immobilisations de Novembre 16 000 €

= TVA due au titre du mois de Novembre 4 000 €

Cette déclaration sera transmise a l’état et réglée simultanément entre le 15 et le 24

du mois suivant (Décembre ici).


1.2 CONSEQUENCES DE LA DECLARATION DE TVA SUR
LE BILAN

La déclaration de TVA va résumer la dette et les créances de TVA

qui existaient antérieurement, en une seule dette exprimant le

montant finalement dû à l’état soit 4 000 €, en dettes fiscales et

sociales.

(le compte de résultat n’est pas concerné par cette opération).


Actif BILAN Passif

Immobilisations 80 000 Capital 3 000 000

Créances clients 300 000 Résultat 100 000

Disponibilités 3 000 000 Dette fournisseur 180 000

Dettes fiscales et sociales 4 000

Dette sur immo. 96 000

TOTAL 3 380 000 TOTAL 3 380 000


2. Le règlement de la TVA

Le règlement va tout simplement générer une baisse du poste banque


et en contrepartie, l’annulation du poste “dettes fiscales et sociales”.

Actif BILAN Passif

Immobilisations 80 000 Capital 3 000 000

Créances clients 300 000 Résultat 100 000

Disponibilités 2 996 000 Dette fournisseur 180 000

Dette sur immo. 96 000

TOTAL 3 376 000 TOTAL 3 376 000


3. Un cas particulier: le crédit de TVA

Si l’entreprise avait acquis en Novembre, non pas un camion à 80 000


€ HT, mais un semi-remorque à 300 000 € HT payable à 90 jours et
donnant lieu à la facture suivante:

Prix hors taxes 300 000 €


TVA (taux 20%) 60 000 €
Montant TTC 360 000 €

Le bilan avant la déclaration de TVA aurait alors été le suivant:


Actif BILAN Passif

Immobilisations 300 000 Capital 3 000 000

Créances clients 300 000 Résultat 100 000

Autres créances (1) 90 000 Dette fournisseur 180 000


(60 000 + 30 000)
Disponibilités 3 000 000 Dettes fiscales et sociales 50 000

Dette sur immo. 360 000

TOTAL 3 690 000 TOTAL 3 690 000

La déclaration de TVA qui en découle est la suivante:


DECLARATION DE TVA DE NOVEMBRE:

TVA collectée sur les ventes de Novembre 50 000 €

- TVA déductible sur les ABS de Novembre 30 000 €

- TVA déductible sur les acquisitions d’immobilisations de Novembre 60 000 €

= TVA due au titre du mois de Novembre - 40 000 €

L’entreprise a alors une créance de TVA sur l’état (appelée crédit de


TVA) et ce crédit va s’inscrire non pas au passif, mais à l’actif dans
le poste “autres créances”.
Actif BILAN Passif

Immobilisations 300 000 Capital 3 000 000

Créances clients 300 000 Résultat 100 000

Autres créances 40 000 Dette fournisseur 180 000

Disponibilités 3 000 000 Dette sur immo. 360 000

TOTAL 3 640 000 TOTAL 3 640 000

Dans ce cas, l’entreprise ne réglera évidemment pas de TVA entre


le 15 et le 24 du mois suivant.
Conclusion

La déclaration a pour but de résumer mensuellement la situation

de l’entreprise vis à vis de l’état en matière de TVA.

Elle donne lieu le plus souvent à une dette de l’entreprise vis à vis

de l’état, dont celle-ci doit s’acquitter entre le 15 et le 24 du

mois suivant.

Elle est sans conséquence sur le compte de résultat.

Cas 1-2-3
PARTIE 2: LES STOCKS
• => LES STOCKS
• LA MARGE SUR LES VENTES DE MARCHANDISES ET L’EVALUATION DES
STOCKS
• LA NECESSITE DE TENIR COMPTE DE L’EVOLUTION DES STOCKS DE
MARCHANDISES
• LA NOTION DE CONSOMMATION
• LE COUT D’ACHAT DES MARCHANDISES VENDUES
• LA MARGE SUR LA PRODUCTION VENDUE
• REGLES GENERALES D’EVALUATION DES STOCKS

• CONCLUSION
Partie 2.1. La nécessité de tenir compte de
l’évolution des stocks de marchandises
Jusqu’alors, les différentes entreprises évoquées ont toujours revendu
exactement ce qu’elles avaient acheté. Ce qui est rarement le cas en
pratique. Examinons le cas suivant (nous négligerons la TVA pour ne
pas alourdir la présentation):

Une entreprise posséde le bilan suivant en Euros le 1/1/N:

Actif BILAN Passif

Disponibilités 8 000 000 Capital 8 000 000


Les deux seules opérations de l’année se font en Décembre N:

- Un achat de marchandises de 5 000 000 € réglé comptant

- La revente des 4/5 de ces achats avec une marge de 50 % du


prix d’achat, soit pour un montant de 6 000 000 € réglé comptant

Conformément à ce que nous avons vu jusqu’à maintenant, les


conséquences de ces deux opérations sont les suivantes:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits
Achats de marchandises 5 000 000 Ventes de marchandises 6 000 000
Bénéfice 1 000 000
TOTAL 6 000 000 TOTAL 6 000 000

Le flux réel entrant a été inscrit en charge pour 5 000 000 € et il

a été plus que compensé par le flux réel sortant de 6 000 000 €

qui a été inscrit en produit, dégageant ainsi un bénéfice de

1 000 000 €.
Actif BILAN Passif

Disponibilités 9 000 000 Capital 8 000 000


(8 000 000 - 5 000 000 + 6 000 000)
Résultat 1 000 000

TOTAL 9 000 000 TOTAL 9 000 000

La banque a bien enregistré les réglements et le résultat qui

apparaît au bilan est bien conforme à celui du compte de résultat.


Cependant, deux insuffisances apparaissent:

- En vendant 6 000 000 € des marchandises qu’elle a achetées pour


4 000 000 €, l’entreprise a gagné 2 000 000 € et non 1 000 000 €
comme le montre le compte de résultat.

- Si sur les 5 000 000 € de marchandises achetées, elle en a revendu


l’équivalent de 4 000 000 €, il lui en reste 1 000 000 €, ce que ne
fait pas apparaître le bilan.
2. La notion de consommation
Pour remédier à ces deux insuffisances il faut simultanément:

- Au bilan faire apparaître les marchandises restantes, en stock


(en effet elles appartiennent bien à l’entreprise, et à ce titre font
bien partie de ses actifs).

- Faire apparaître en charges au compte de résultat, non pas ce que


l’entreprise a acheté (5 000 000 €), mais ce qu’elle a consommé
(4 000 000 €).

Pour cela on va inscrire une ligne “Variation de stock” du coté des


charges en dessous des achats.

La variation de stock se calcule:


Stock initial (SI) au début de l’exercice 0
- Stock final (SF) à la fin de l’exercice 1 000 000
Soit - 1 000 000
Actif BILAN Passif

Stock de marchandises 1 000 000 Capital 8 000 000

Disponibilités 9 000 000 Résultat 2 000 000

TOTAL 10 000 000 TOTAL 10 000 000

L’actif du bilan retrace fidèlement cette fois ce que possède l’entreprise.

Le résultat qui apparaît (2 000 000 €) est conforme à la performance


réalisée par celle-ci.
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Achats de marchandises 5 000 000 Ventes de marchandises 6 000 000


Variation de stocks - 1 000 000
Bénéfice 2 000 000

TOTAL 6 000 000 TOTAL 6 000 000


Donc, au quotidien, on considère que les flux réels entrants pour
une durée courte sont consommés immédiatement et donc que
consommation = achats (ce qui n’est pas toujours vrai),et on
les inscrit systématiquement en charge.

Par contre avant d’établir un bilan (quelque soit la date à laquelle on


le fait), on va consulter l’état des stocks pour infléchir (dans un sens
ou dans l’autre) la supposition précédente et calculer une variation
de stocks. (pratique de l’inventaire intermittent)
Au final (une fois la variation de stock intervenue), seule la
consommation génère une charge, comme le montre l’exemple
ci dessous:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Achats de marchandises 5 000 000


Variation de stocks - 5 000 000
(SI= 0, SF= 5 000 000)
consommation = 0

Cas D’application: Cas 1


3. Le coût d’achat des marchandises vendues

La notion de consommation étant impropre pour des marchandises,


puisque par nature elles sont revendues en l’état, on utilise le terme
Coût d’achat des marchandises vendues
(CAMV)
pour désigner la somme des achats de marchandises et de leur
variation de stock.
Littéralement, coût auquel ont été achetées les marchandises
vendues, et elles seules.

C.A. - CAMV = Marge sur coût d’achat

Cas D’application Cas 2


4. Régles générales d’évaluation des stocks

Les stocks “achetés”:


- Marchandises
- Matières premières
- Autres approvisionnements
doivent être valorisés en stock à leur coût d’achat (hors TVA).

Les stocks “produits”:


- Produits finis
- Produits semi-finis
- Encours
doivent être valorisés à leur coût de production.
Partie 2.2: La marge sur la production vendue

• DEPENSER POUR PRODUIRE NE CREE PAS DE PERTE


• LA RECONNAISSANCE DE LA PRODUCTION STOCKEE
• PRODUCTION VENDUE ET PRODUCTION STOCKEE
• FINALEMENT (STOCK INITIAL - STOCK FINAL) OU (STOCK FINAL -
STOCK INITIAL)
• CONCLUSION
1) DEPENSER POUR PRODUIRE NE CREE PAS DE PERTE

Examinons le cas suivant (nous négligerons la TVA pour ne


pas alourdir la présentation):

Un cabinet d’architecte se crée le 1/1/N avec le bilan suivant:


(il n’utilisera qu’un architecte intérimaire)

Actif BILAN Passif

Disponibilités 100 000 Capital 100 000


L’architecte intérimaire a travaillé toute l’année sur un projet qui n’est
pas terminé. La société d’intérim l’a facturé au cabinet 4 000 € par mois
réglé comptant.

Conformément à ce que nous avons vu jusqu’à maintenant, les


conséquences de ces opérations sont les suivantes:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits
Autres achats et charges externes
48 000
TOTAL 48 000 TOTAL 0

Perte 48 000

Le flux réel entrant a été inscrit en charge pour 48 000 €, et en l’absence

de produits, le résultat est une perte de 48 000 €.


Actif BILAN Passif

Disponibilités 52 000 Capital 100 000


(100 000 - 48 000)
Résultat - 48 000

TOTAL 52 000 TOTAL 52 000

La banque a bien enregistré le réglement des factures d’intérim et le


résultat qui apparaît au bilan est bien conforme à celui du compte de
résultat.
Cependant, deux insuffisances apparaissent:

-L’entreprise n’ayant encore rien vendu, elle n’a dégagé ni bénéfice


ni perte.

-Au bilan, ce qu’elle a produit (et non encore vendu), le dossier en cours,
doit figurer en stock pour ce qu’il a coûté, soit 48 000 €.
2) LA RECONNAISSANCE DE LA PRODUCTION STOCKEE

Pour remédier à ces deux insuffisances il faut simultanément:

- Au bilan faire apparaître en stock les 48 000 d’encours.

-Faire apparaître en produits une production stockée pour que les produits
correspondent bien à ce que l’entreprise a produit (48 000 €) et non
pas ce que l’entreprise a vendu (0 €).
Actif BILAN Passif

Stock d’encours 48 000 Capital 100 000

Disponibilités 52 000 Résultat 0

TOTAL 100 000 TOTAL 100 000

L’actif du bilan retrace fidèlement cette fois ce que possède l’entreprise.

Le résultat qui apparaît (0 €) est conforme à la réalité, puisque


l’entreprise n’a rien vendu.
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

AA & CE 48 000 Production stockée 48 000

TOTAL 48 000 TOTAL 48 000

Résultat 0

La production stockée se calcule:


Stock final (SF) à la fin de l’exercice 48 000
- Stock initial (SI) au début de l’exercice 0
Soit 48 000
3) PRODUCTION VENDUE ET PRODUCTION STOCKEE

L’architecte intérimaire a terminé le projet fin janvier de l’année suivante


et il a été facturé au client 60 000 € (réglé comptant).

Conformément à ce que nous venons de voir, les conséquences de ces


opérations sont les suivantes:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits
Autres achats et charges externes Production vendue (services) 60 000
4 000 Production stockée - 48 000

TOTAL 4 000 TOTAL 12 000

Bénéfice 8 000

La production stockée se calcule:


Stock final (SF) à la fin de l’exercice 0
- Stock initial (SI) au début de l’exercice 48 000
Soit - 48 000

Le bénéfice retrace bien le résultat de l’entreprise. En effet le contrat


a été vendu 60 000 € alors qu’il n’a coûté que 52 000 € (13 * 4 000).
Actif BILAN Passif

Disponibilités 108 000 Capital 100 000


(52 000 - 4 000 + 60 000)
Résultat 8 000

TOTAL 108 000 TOTAL 108 000

La banque a bien enregistré le réglement de la facture d’intérim et


l’encaissement de la part du client.
Le résultat qui apparaît au bilan est bien conforme à celui du compte de
résultat.

Cas d’application: Cas 3-4


4) Finalement (stock initial - stock final) ou (stock
final - stock initial) ?

Au bilan, tous les stocks inventoriés à la fin de l’exercice comptable


sont portés, quelque soit leur nature, à l’actif du bilan car ils sont la
propriété de l’entreprise.

En ce qui concerne le compte de résultat, la régle est la suivante:

Tous les stocks qui ont été achetés par l’entreprise soient:
- Les marchandises
- Les matières premières
- Les autres approvisionnements
voient leur variation s’inscrire du coté des charges sous la rubrique
“variation de stocks” en faisant le calcul SI - SF.
Conclusion

Tous les stocks existant à la fin d’un exercice comptable sont portés
à l’actif du bilan.

L’évolution des stocks achetés par l’entreprise est portée en charges


dans le compte de résultat sous la rubrique “variation de stocks” en
faisant le calcul SI-SF.
Tous les stocks qui ont été produits par l’entreprise (et non pas qui
seront vendus par elle) à savoir:

- Produits semi-finis
- Produits finis
- En-cours de biens ou de services

voient leur évolution s’inscrire du coté des produits sous la rubrique


“production stockée” en faisant le calcul SF - SI.
La prise en compte de l’évolution des stocks permet:

- De faire apparaître au bilan en fin d’année le juste montant


des stocks.

- D’obtenir au compte de résultat le montant approprié de


charges correspondant aux consommations de l’entreprise

Les stocks peuvent être valorisés selon 2 méthodes, le CMP


et FIFO.
Partie 3. Les charges de personnel

•LES ELEMENTS DU BULLETIN DE SALAIRE

•LES COTISATIONS PATRONALES

•CONCLUSION
1. Les éléments du bulletin de salaire

Ils sont au nombre de quatre:

- Le salaire brut

- Les retenues salariales

- Le prélèvement à la source

- Le net à payer
1.1 LE SALAIRE BRUT

Il comprend:

- Le salaire de base négocié entre le salarié et son employeur

- Les heures supplémentaires

-Les éléments accessoires (primes, avantages en nature, indemnités,


congés payés).
1.2 LES RETENUES SALARIALES

Elles sont constituées de s charges salariales (environ 20 % du salaire


brut).

Ce sont les cotisations prélevées sur le salaire de l’employé, de manière


à financer la protection des salariés français (soins médicaux, allocations
familiales et de chômage, pensions de retraite).
Elles sont versées essentiellement à 3 organismes:
-l’URSSAF
-l’ASSEDIC
-les caisses de retraite

Une fois ces retenues salariales soustraites du salaire brut, on obtient


Le net à payer avant impôt sur le revenu.
Elles sont prélevées chaque fin mois par les entreprises sur le salaire brut
de leurs employés et versées par ces dernières (en lieu et place du salarié)
auprès des 3 organismes destinataires.
1.3 Le net à payer

C’est le montant qui est réglé au salarié à la fin du mois ou au début


du mois suivant, il correspond au calcul ci-après:

SALAIRE BRUT

- RETENUES SALARIALES

= NET A PAYER AVANT IMPOT SUR LE REVENU

- IMPOT SUR LE REVENU PRELEVE A LA SOURCE

= NET A PAYER
1.4 COMPTABILISATION

Exemple: Le 5/1/N, le cabinet de géomètres GEOPLAN présente les


comptes suivants:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Production vendue de services

Bénéfice 6 000 6 000

TOTAL 6 000 TOTAL 6 000

En effet le 5 Janvier l’entreprise à remis à la municipalité voisine,


les plans d’une zone pavillonnaire facturés 6 000 € (nous négligerons
la TVA). Ce montant est à régler dans 90 jours
Actif BILAN Passif

Immobilisations 150 000 Capital 150 000

Créances clients 6 000 Résultat 6 000

Disponibilités 50 000 Réserves 50 000

TOTAL 206 000 TOTAL 206 000


Le 29 Janvier, l’entreprise établit le bulletin de salaire de l’employé
comme suit (celui-ci sera payé le 30 du mois) :

Salaire de base 3 000 €


Heures supplémentaires 500 €
Salaire brut 3 500 €
Retenues salariales:
Charges salariales (20 %) 700 €
Net à payer avant impôt sur le revenu 2 800 €

IR prélevé à la source (exemple 10 %) 280 €


Net à payer 2 520 €

Il en découle les compte de résultat et bilan suivants le 29 Janvier au soir:


Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Salaires et traitements 3 500 Production vendue de services

Bénéfice 2 500 6 000

TOTAL 6 000 TOTAL 6 000

Le salaire brut est considéré entièrement comme du salaire, même


s’il comprend les charges salariales.
Sa contrepartie se décompose ainsi:

-Une dette vis à vis des organismes sociaux pour les charges salariales
soit 700 €.

-Une dette de 280 € vis-à-vis de l’état au titre du prélèvement à la


Source de l’IR qui est à lui restitué

-Les 2 520 € restants s’inscrivent en dette envers le salarié


(correspondant au net à payer) , sous la rubrique
dettes fiscales et sociales.
Actif BILAN Passif

Immobilisations 150 000 Capital 150 000

Créances clients 6 000 Résultat 2 500

Disponibilités 50 000 Réserves 50 000

Dettes fiscales et sociales 3 500

TOTAL 206 000 TOTAL 206 000

La dette fiscale et sociale se décompose en:


-Une dette envers le salarié de 2 520 €.
-Une dette vis à vis des organismes sociaux pour 700 €.
-Une dette vis-à-vis de l’état pour le prélèvement à la source d’IR (280 €).
Le 30 Janvier, l’entreprise vire au salarié le net à payer (2 800 €), seul
le bilan est concerné:
Actif BILAN Passif

Immobilisations 150 000 Capital 150 000

Créances clients 6 000 Résultat 2 500

Disponibilités (1) 47 480 Réserves 50 000

Dettes fiscales et sociales (2) 980

TOTAL 203 480 TOTAL 203 480

(1) 47 200 = 50 000 – 2 520 (2) 980 = 700 +280


L’entreprise en matière de charges de personnel, ne doit plus le

30 Janvier au soir, que les charges salariales et le prélèvement à

la source d’impôt sur le revenu qu’elle réglera aux organismes

sociaux et à l’état le mois suivant (ici Février) en même temps

que les charges patronales.


2. Les cotisations patronales

Les organismes sociaux (URSSAF, ASSEDIC etc…) font l’objet d’un


double financement (paritaire), par les salariés (charges salariales),
mais aussi par les entreprises (charges patronales).

La « part » patronale se calcule également à partir du salaire brut et


en représente environ 40 à 45 %, soit dans cet exemple sur la base
de 45 % (de 3 500 €), un montant de 1 575 €.

Ce calcul doit être fait au plus tard le dernier jour du mois.

Ces 1 575 € s’inscriront en charges sous la rubrique « charges sociales »


du compte de résultat, leur contrepartie étant le poste « dettes fiscales et
sociales » au bilan, car elles ne seront réglées que le 5 ou le 15 du mois
suivant.
Donc le 31 Janvier N, les compte de résultat et bilan seront les suivants:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

Salaires et traitements 3 500 Production vendue de services


Charges sociales 1 575
6 000
Bénéfice 925

TOTAL 6 000 TOTAL 6 000


Actif BILAN Passif

Immobilisations 150 000 Capital 150 000

Créances clients 6 000 Résultat 925

Disponibilités 47 480 Réserves 50 000

Dettes fiscales et sociales 2 555

TOTAL 203 480 TOTAL 203 480

Les dettes fiscales et sociales sont constituées des dettes en matière


de charges salariales (700 €), patronales (1 575 €) et du prélèvement à
Source (280 €).
En février, l’entreprise réglera aux organismes sociaux les charges
salariales et patronales et à l’état le prélèvement à la source de l’IR.
Là encore le compte de résultat n’est pas concerné, le poste banque
au bilan va diminuer de 2 555 € (700 + 1 575 + 280) et la dette
fiscale et sociale va disparaître.

Actif BILAN Passif

Immobilisations 150 000 Capital 150 000

Créances clients 6 000 Résultat 925

Disponibilités (1) 44 925 Réserves 50 000

TOTAL 200 925 TOTAL 200 925

(1) 44 925 = 47 480 – 2 555

Cas d’application: Cas 1-2


Conclusion

Les salaires bruts sont inscrits en charge sur la ligne « salaires et


traitements » et ont pour contrepartie une dette envers le personnel
pour le net à payer et envers les organismes sociaux pour les charges
salariales (les deux étant présentées globalement sous la rubrique
dettes fiscales et sociales) .

Les charges patronales figurent en charge sous la rubrique charges


sociales et leur contrepartie apparaît en tant que dette envers les
organismes sociaux sous la même rubrique dettes fiscales et sociales.
PARTIE 3: LES OPERATIONS D’INVENTAIRE

Ce sont des opérations spécifiques préalables à l’établissement du

bilan et du compte de résultat, effectuées pour assurer le respect des

principes comptables (amortissements, provisions,régularisations des

charges et produits).
CHAPITRE 6: L’amortissement des immobilisations
corporelles
• INTRODUCTION

• L’INTERET COMPTABLE DE L’AMORTISSEMENT

• L’AMORTISSEMENT FISCAL

• CONCLUSION
Introduction

Toute immobilisation achetée par l’entreprise doit figurer dans les


comptes de l’entreprise pour son coût d’achat (principe du coût
historique).

Cependant, certaines de ces immobilisations vont perdre de leur


valeur avec le temps, du fait de leur usure, mais aussi du phénomène
d’obsolescence.

Il faut donc, en vertu des principes de prudence et d’image fidèle,


tenir compte de cette perte de valeur.
1. L’intérêt comptable de l’amortissement
Cette perte de valeur a notamment pour objectif de faire apparaître
au bilan les immobilisations pour une valeur réaliste et non pas,
en permanence, pour le coût auquel elles ont été achetées.

Cependant, pour conserver la trace du coût auquel elles ont été


achetées, on fera apparaître conjointement au bilan, cette valeur
brute et la somme des pertes de valeur (amortissements) qu’elles
ont subies depuis qu’on les possède.

La différence entre la valeur brute et la somme des amortissements


constituera la valeur nette.

Cas d’application 1
Actif BILAN Passif

Rubriques Valeurs Amortis- Valeurs Rubriques Montants


brutes sements nettes

TOTAUX 1 2 3= 1 - 2 TOTAUX 4
L ’égalité actif = passif va se réaliser entre les colonnes valeurs nettes
de l ’actif et la seule colonne du passif « 3 = 4 ».
Donc la diminution de l ’actif net, par le biais de l ’amortissement, va
générer une diminution du passif grâce à l ’apparition d ’une perte
traduisant l ’appauvrissement du patrimoine de l ’entreprise.
Cette perte enregistrée au bilan, doit évidemment correspondre à
celle que l ’on trouvera au compte de résultat.

Pour l ’obtenir, on va inscrire en charge dans le compte de résultat sous


la rubrique « dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
(DADP) d ’exploitation », la perte de valeur subie chaque année par les
immobilisations.

Cette inscription en charge peut s ’expliquer par le fait que chaque


année, en utilisant l ’immobilisation, on la consomme finalement par
petits morceaux, or les charges correspondent aux consommations de
l ’entreprise.
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D ’EXPLOITATION
……
Salaires et traitements
Charges sociales
Dotations aux amortissements
dépréciations et provisions

Deux remarques:
- D ’une part, si la dotation aux amortissements est une charge, elle ne
génère par contre aucun décaissement pour l ’entreprise (celui-ci en effet
a eu lieu lorsque l ’entreprise a acheté l ’immobilisation en question).
On constate simplement que l ’immobilisation a perdu de la valeur pendant
l ’année, mais aucun décaissement n ’a eu lieu, on parle de charge calculée.
- D ’autre part, alors que dans le compte de résultat on enregistre
uniquement la perte de valeur de chaque année (on utilisera le terme
de dotations), au bilan, pour obtenir une valeur réaliste de
l ’immobilisation, on y mentionnera le cumul des amortissements
depuis que l ’on possède l ’immobilisation (on parlera d ’amortissements,
ou mieux encore de cumul d ’amortissements).

L ’objectif est qu ’en constatant une charge qu ’elle ne décaisse pas en


trésorerie, l ’entreprise puisse « mettre de coté » en trésorerie ces
montants, qui lui permettront, lorsqu ’elle devra renouveler cette
immobilisation,de financer l ’achat de la nouvelle.
2. L’amortissement fiscal

• C’est l’amortissement retenu par l’administration fiscale.

• Mais pour que celle-ci l’accepte comme charge déductible, il faut que
l’entreprise l’ait enregistré dans sa comptabilité.

Il existe 2 régimes d’amortissement fiscal:

- L’amortissement linéaire fiscal


- L’amortissement dégressif fiscal
3.1 Le mode linéaire

Amortissement dit linéaire ou constant.

Régime de droit commun applicable à toute immobilisation


amortissable.

Dépréciation identique du bien chaque année sur sa période


d ’utilisation.
Voyons le cas d’une entreprise avec le bilan suivant en Euros le 1/1/1
avant l’acquisition d’une installation technique.

Actif BILAN
Disponibilités 500 000 Capital 500 000

TOTAL 500 000 TOTAL 500 000

Elle achète comptant cette installation technique pour un montant HT de


435 000 € le 01/01/1, et dont la durée de vie probable est de 5 ans.
3.11 TAUX ET DOTATIONS AUX AMORTISSEMENT

L ’administration fiscale définit pour chaque catégorie d ’immobilisations


(pour des conditions normales d ’utilisation) des durées de vie usuelles.

Exemples:

- 2 ans pour un logiciel

- 4 ans pour un véhicule utilitaire

- 5 ans pour un véhicule de tourisme

- 10 ans en général pour les machines etc ….


A partir de ces durées, on obtiendra le taux, en divisant 100 % par cette
durée de vie exprimée en années (N).

Taux d ’amortissement = 100 %


N

Dans notre exemple le taux sera de 100 % = 20 %


5

Pour calculer la dotation aux amortissements on appliquera ce taux


au coût d ’achat de l ’immobilisation:

Dotation = coût d ’achat de l ’immobilisation * Taux


435 000 * 20 %= 87 000 €
3.12 LE TABLEAU D ’AMORTISSEMENT

Années Valeur nette en Dotations Cumul des Valeur nette en


début d’année amortissements fin d’année
1 435 000 87 000 87 000 348 000

2 348 000 87 000 174 000 261 000

3 261 000 87 000 261 000 174 000

4 174 000 87 000 348 000 87 000

5 87 000 87 000 435 000 0

TOTAL 435 000


3.13 CONSEQUENCES DANS LES DOCUMENTS DE SYNTHESE

Le compte de résultat à la fin de l ’année 1 se présentera comme suit:

Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION
- DADP exploitation 87 000
Perte 87 000

TOTAL 87 000 TOTAL 87 000

Le montant inscrit chaque année en charge dans le compte de résultat


correspond à la colonne « dotations » du tableau d ’amortissement.
Voyons maintenant le bilan le 31/12/1:
Actif BILAN Passif

Rubriques Valeurs Amortis- Valeurs Rubriques Montants


brutes sements nettes

Immobilisation 435 000 87 000 348 000 Capital 500 000

Disponibilités 65 000 65 000 Résultat - 87 000

TOTAUX 500 000 87 000 413 000 TOTAUX 413 000

La colonne « Amortissements » correspond au cumul des amortissements


dans le tableau d’amortissement, mais vient se déduire de la valeur brute
pour donner la valeur nette.
Le 31 Décembre de l ’année 2, les compte de résultat et bilan de
l ’entreprise seront les suivants:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION
- DADP exploitation 87 000
Perte 87 000

TOTAL 87 000 TOTAL 87 000


Actif BILAN Passif

Rubriques Valeurs Amortis- Valeurs Rubriques Montants


brutes sements nettes

Immobilisation 435 000 174 000 261 000 Capital 500 000

Disponibilités 65 000 65 000 Résultat - 87 000

Report à nouv. - 87 000

TOTAUX 500 000 174 000 326 000 TOTAUX 326 000

L’ amortissement au bilan correspond au cumul des amortissements


à la fin de l’année 2.
Le report à nouveau correspond à la perte de l’année 1
Cas d’application: Cas 2-3.
3. L'amortissement en fonction des unités d'œuvre

Ce mode d'amortissement est utilisé lorsque la consommation


des avantages
économiques n'est pas constante sur la durée d'utilisation de
l'immobilisation.

Taux= avantages économiques consommés pendant l'année


total des avantages économiques

Annuité d'amortissement = base amortissable*Taux

Annuité d’amortissement= (base amortissable * avantages


économique)/Total des avantages économiques
Exemple

Les kilomètres parcourus prévus pour l'amortissement d'un


camion sont les suivants:

Valeur
d'acquisition: 40000 € HT

Année
s N N+1 N+2 N+3 Total
Kms 30000 30000 15000 25000 100000
Taux 0,3 0,3 0,15 0,25
Taux 30,00% 30,00% 15,00% 25,00%

Années N N+1 N+2 N+3 Total

Kms 30000 30000 15000 25000 100000

Taux 0,3 0,3 0,15 0,25 1


Annuité N= 40000*0,3

Annuité N+1= 40000*0,3

Annuité N+2= 40000*0,15

Annuité N+3= 40000*0,25


Annuité cumul
Années Base VNC Taux
d'amortisst amortisst

N 40000,00 12000 12000 28000 30%

N+1 40000,00 12000 24000 16000 30%

N+2 40000,00 6000 30000 10000 15%

N+3 40000,00 10000 40000 0 25%


Colonne Colonne 2 Colonne
1 Bilan Dotat° CDR Bilan 3 Bilan
Cas d’application: Cas 4-5
Conclusion:

L’amortissement est une charge non décaissable (charge calculée) mais qui
bien sûr appauvrit l’entreprise.
CHAPITRE 7: Dépréciation des stocks
et des créances clients
 Introduction

 Principes généraux

 Dépréciation des stocks

 Dépréciation des clients

 Conclusion
Introduction

Les dépréciations constituent une opération d ’inventaire destinée à


assurer le respect du principe de prudence en traduisant une perte
de valeur probable et fortuite (et non, programmée, comme c ’est le
cas pour l ’amortissement) subie par l ’entreprise.
On utilise les DAP pour
faire face au
amortissement et
dépréciation.

1. Principes généraux

1.1 DEFINITION ET COMPARAISON AVEC LES AMORTISSEMENTS

Le plan comptable définit la dépréciation d ’actif comme la constatation


comptable d ’un amoindrissement de la valeur de l ’actif résultant de
causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles.

Donc, comme l ’amortissement:

- Elle constate une perte de valeur de l ’actif et s ’inscrit dans la même


colonne du bilan « amortissements et provisions »

- Sa contrepartie est aussi constituée par l ’inscription d ’une charge


dans le compte de résultat, sous la même rubrique « dotations aux
amortissements et dépréciations ».
Par contre, à la différence de l ’amortissement:

- La dépréciation n ’est pas programmée dés l ’acquisition du bien qu ’elle


va concerner, elle résulte de causes fortuites.

- La dépréciation n ’est pas irréversible, elle est « ajustable ».

- Les dépréciations peuvent porter sur différents postes de l ’actif et non


seulement sur les immobilisations (stocks, créances, valeurs mobilières
de placement).
1.2 PRINCIPE GENERAL DE COMPTABILISATION

Le principe est le même que celui de l ’amortissement, on inscrit la


dépréciation à l ’actif du bilan (dans la colonne amortissements et
dépréciation) pour diminuer la valeur de l ’actif concerné:
Actif BILAN Passif
Rubriques Valeurs Amort. & Valeurs Rubriques Montants
brutes dépréci. nettes

« ACTIF » 500 000 100 000 400 000 Capital 500 000

Résultat - 100 000

TOTAUX 500 000 100 000 400 000 TOTAUX 400 000
500
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION,
FINANCIERE, EXCEPTIONNELLE
- DAD exploitation, financière ou
exceptionnelle 100 000 Perte 100 000

TOTAL 100 000 TOTAL 100 000

Le caractère de la dépréciation dépend de la nature de l ’actif qu ’elle


concerne:

- Immobilisations corporelles et incorporelles  Exploitation


- Immobilisations financières  Financièr
- Stocks  Exploitation
- Valeurs mobilières de placement  Financier
2. Dépréciation des stocks

2.1 CREATION DE LA DEPRECIATION

Le 31 Décembre N-1, une entreprise de négoce de minerai dispose d ’un


stock de 30 tonnes achetées 5 000 € la tonne. (nous négligerons la TVA).

Actif BILAN Passif

Stock de marchandises 150 000 Capital 350 000

Banque 200 000

Total 350 000 Total 350 000


En N, elle achète comptant 30 tonnes du même minerai à 6 000 €
la tonne.
N ’ayant rien vendu, elle dispose le 31 Décembre N de 60
tonnes au CMP de 5 500 € la tonne soit une valeur brute de 330 000 €.

(30 * 5 000 €) + ( 30 * 6 000 €) = 5 500 €


30 + 30
Cependant au 31/12/N, le cours mondial de ce minerai s ’établit à
4 500 € la tonne.

L ’entreprise est donc en face d ’un risque de perte de 1 000 € par tonne
(5 500 - 4 500) et donc de 60 000 € pour l ’ensemble.

 Il faut comptabiliser une dépréciation.


Le compte de résultat qui en découle au 31/12/N est le suivant:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION
Achats de marchandises 180 000
Variation de stock - 180 000
DAD exploitation 60 000 Perte 60 000
TOTAL 60 000 TOTAL 60 000

Même s ’il existe une dépréciation sur le stock, la variation se calcule


toujours sur les valeurs brutes (150 000 - 330 000), traduisant ici,
que rien n ’ayant été consommé, la charge à ce titre est nulle.
La perte est uniquement constituée de la dépréciation qui, conformément
à la règle de prudence anticipe la perte pour la faire supporter à
l ’exercice où elle devient probable et non à celui où elle se réalisera.
Actif BILAN Passif
Rubriques Valeurs Amort. & Valeurs Rubriques Montants
brutes déprécia. nettes

Stocks de march. 330 000 60 000 270 000 Capital 350 000

Banque (1) 20 000 20 000 Résultat - 60 000

TOTAUX 350 000 60 000 290 000 TOTAUX 290 000

(1) 20 000 = 200 000 - 180 000

Le stock de marchandises apparaît en net pour la valeur du marché


(60 * 4 500 €= 270 000 €). Le résultat est bien de - 60 000 €.
2.2 AJUSTEMENT DE LA DEPRECIATION
En N+1, aucune opération n ’est réalisée par l ’entreprise, mais le cours
au 31 décembre se situe maintenant à 5 200 €.

Le risque de perte se chiffre donc dorénavant à 300 € par tonne ( 5 500


- 5 200) et donc à 18 000 € pour l ’ensemble des 60 tonnes.

Or la dépréciation précédemment inscrite au bilan (et donc qui y demeure


à ce jour) se chiffre à 60 000 €. Il faut donc la réduire de 42 000 €.

Pour cela, plutôt que de passer « une dotation aux dépréciations négative »
du coté des charges, on va créer un produit (ce qui revient au même en
terme de résultat) sous la rubrique « reprise sur amortissement et
dépréciation » (R.A.D.) dans la même nature que celle où avait été créée la
dépréciation, c ’est à dire l ’exploitation.
N-B: S ’il avait fallu au contraire augmenter la dépréciation, nous aurions de
nouveau passé en N+1 une DAD d ’exploitation.
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D ’EXPLOITATION


Achats de marchandises 0 RAD exploitation 42 000
Variation de stock 0
Bénéfice 42 000
TOTAL 42 000 TOTAL 42 000

La variation de stocks est nulle car toujours calculée à partir des


valeurs brutes (330 000 - 330 000).
Le bénéfice sur l ’exercice N+1 s ’explique par le fait que le risque de
perte s ’est réduit de 60 000 à 18 000 €, et qu’en conséquence, la
perte initialement constatée (60 000 €) s ’avère à postériori trop élevée
et doit être réduite par ce bénéfice constaté sur N+1 (42 000 €).
Le bilan qui en découle le 31/12/N+1 est le suivant:
Actif BILAN Passif
Rubriques Valeurs Amort. & Valeurs Rubriques Montants
brutes dépréci. nettes

Stocks de march. 330 000 18 000 312 000 Capital 350 000

Banque 20 000 20 000 Résultat 42 000

Report à nouv. - 60 000

TOTAUX 350 000 18 000 332 000 TOTAUX 332 000

Le stock apparaît pour le prix de marché (60 * 5 200 €= 312 000€).


Le report à nouveau est constitué du résultat négatif de l ’année N.
La somme du résultat de l ’exercice N+1 (+ 42 000 €) et du report à
nouveau (- 60 000 €) traduit bien le risque de perte actuel de
l ’entreprise soit 18 000 €.

Pour l ’instant, l ’entreprise n ’a pas réellement perdu. Pour perdre,


il faudrait qu ’elle vende effectivement 5 200 € chaque tonne, alors
qu ’elles lui ont coûté en moyenne (CMP) 5 500 €.

Cependant le principe de prudence, nous oblige à anticiper cette


perte potentielle (latente) de 18 000 € dans la comptabilité de
l ’entreprise.
2.3 ANNULATION DE LA DEPRECIATION

Deux évènements peuvent entraîner la disparition de la dépréciation:

- La disparition du risque (ici parce que le cours du minerai est


devenu égal ou supérieur au CMP de 5 500 €).

- La vente du minerai (on ne peut évidemment dans ce cas conserver


une dépréciation sur un actif que l ’entreprise ne possède plus).

Envisageons d ’abord le premier événement:


2.3.1 Le risque de perte a disparu

Imaginons qu ’au 31/12/N+2, l ’entreprise possède toujours la totalité


des 60 tonnes, mais que leur cours se situe à 5 800 €.

Le cours au 31/12/N+2 étant supérieur au coût moyen du minerai


(5 500 €), le risque de perte a donc disparu, il faut donc supprimer
la dépréciation.

On procède donc à une reprise à concurrence du montant pour lequel la


dépréciation figurait dans le dernier bilan, soit 18 000 € et ceci quel que
soit le cours au 31/12/N+2 (dans la mesure ou il est supérieur à 5 500 €
bien sur).

Les compte de résultat et bilan au 31/12/N+2 seront donc les suivants:


Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D ’EXPLOITATION


Achats de marchandises 0 RAD exploitation 18 000
Variation de stock 0
Bénéfice 18 000
TOTAL 18 000 TOTAL 18 000

La variation de stocks est nulle (330 000 - 330 000).

La reprise de 18 000 € génère donc un bénéfice identique en


l ’absence de toute autre charge ou produit.
Actif BILAN Passif
Rubriques Valeurs Amort. & Valeurs Rubriques Montants
brutes dépréci. nettes

Stocks de march. 330 000 0 330 000 Capital 350 000

Banque 20 000 20 000 Résultat 18 000

Report à nouv. - 18 000

TOTAUX 350 000 0 350 000 TOTAUX 350 000

Le report à nouveau correspond à la somme des résultats des années


N et N+1 soit - 60 000 + 42 000.
Au total, aucune perte n ’étant dorénavant à prévoir, la somme des
résultats de l ’entreprise (N+2 compris) est nulle.
2.3.2 Le stock est vendu

Envisageons une autre hypothèse: la vente courant N+2 de la totalité


des 60 tonnes pour 5 200 € la tonne (c ’est à dire le cours au
31/12/N+1) soit 312 000 € pour l ’ensemble.

On doit donc là encore annuler la dépréciation qui figurait au dernier bilan


(18 000 €) par le biais d ’une reprise sur dépréciation.

Il y aura donc une variation de stocks car le stock initial était de


330 000 € (toujours en brut) alors que le stock final est évidemment
nul.

En conséquence les compte de résultat et bilan au 31/12/N seront les


suivants:
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D ’EXPLOITATION


Achats de marchandises 0 Ventes de marchandises 312 000
Variation de stock 330 000 RAD exploitation 18 000

TOTAL 330 000 TOTAL 330 000

Le résultat de l ’entreprise est nul car:


- Certes l ’entreprise a réellement perdu 18 000 € en N+2 en ne
vendant que 312 000 € du minerai qu ’elle avait acheté 330 000 €.
- Mais cette perte avait été anticipée sur les exercices précédents
(- 60 000, + 42 000).
- Techniquement la reprise de la dépréciation a compensé la perte
réellement subie en N+2.
Actif BILAN Passif
Rubriques Valeurs Amort. & Valeurs Rubriques Montants
brutes dépréci. nettes

Stocks de march. 0 0 0 Capital 350 000

Banque (1) 332 000 332 000 Résultat 0

Report à nouv. - 18 000

TOTAUX 332 000 0 332 000 TOTAUX 332 000

(1) 332 000 = 20 000 + 312 000


Là encore, les résultats cumulés (y compris celui de N+2) traduisent
globalement la perte effectivement réalisée par l ’entreprise.
La dépréciation est donc un mécanisme d ’anticipation permettant de
faire supporter la charge à l ’exercice où la perte devient prévisible
et non pas à celui où elle se réalise.

Si la perte réelle s ’avère inférieure à la dépréciation, en cas de contrôle


fiscal, le contrôleur des impôts cherchera à apprécier si compte tenu
des informations dont l ’entreprise disposait lorsqu ’elle a enregistré la
dépréciation, celle-ci était d ’un montant approprié.

Dans le cas contraire, la dépréciation n ’aura joué que partiellement son


rôle, ne parvenant pas à anticiper la totalité de la perte réellement
subie.
Cas d’application: cas 1
3. Dépréciation des clients

3.1 PRINCIPE

Lorsque l ’entreprise vend, elle envoie une facture TTC à son client et
très souvent lui accorde un délai de paiement (1 mois par exemple).

Elle sera donc amenée à déclarer la TVA collectée sur cette vente et à
la régler à l ’état.

Si au terme de 3 mois le client ne règle pas et qu ’au 31 Décembre de


l ’année, il ne l ’a toujours pas fait, il y a un risque que l ’entreprise ne
récupère jamais une partie ou la totalité de la créance.

Il y a donc un risque de perte, pour lequel l ’entreprise doit passer une


dépréciation.
Pour cela l ’entreprise va d ’abord isoler ce client à risque en transférant
la créance TTC qu ’elle possède sur lui dans un poste « clients douteux »

Cela ne modifie rien à la présentation du bilan, les postes « clients


ordinaires » et « clients douteux » étant rassemblés sur la seule ligne
« clients » de l ’actif.

L ’entreprise va devoir ensuite estimer le pourcentage de la créance


qu ’elle risque de perdre, soit par une étude spécifique de la situation
financière du client, soit par une démarche statistique.

Cette perte probable doit par contre se calculer à partir de la créance


hors taxe.
En effet, l ’entreprise a réglé à l ’état la totalité de la TVA collectée lors
de la vente (TVA sur les livraisons).

Donc, en cas de non règlement définitif (partiel ou total) du client,


l ’état rendra à l ’entreprise la TVA (partielle ou totale) que l ’entreprise
lui a, par définition, réglée, mais qu ’elle ne récupérera jamais sur son client.

Une fois que le montant de la perte a été estimé à partir de la créance


hors taxe, l ’entreprise l ’enregistre sous forme de dépréciation des clients.

Cette dépréciation, comme celle relative aux stocks, va s ’inscrire en charge


dans le compte de résultat sous la rubrique DAD d ’exploitation et viendra
au bilan diminuer la créance client, en s ’inscrivant dans la colonne
amortissements et dépréciations.
3.2 CREATION DE LA DEPRECIATION
En Novembre N-1, l ’entreprise de négoce LOOSER a réalisé 2 ventes
auprès de deux clients SENSSOU et RUYNNE en leur accordant un délai
de paiement de 90 jours.

Les ventes se sont faites pour les montants suivants en Euros:


HT TVA à 20 % TTC
SENSSOU 10 000 2 000 12 000
RUYNNE 30 000 6 000 36 000
TOTAL 40 000 8 000 48 000

LOOSER, qui avait une trésorerie nulle, à réglé en Décembre N-1 la TVA
collectée à l ’état, ce qui a eu pour conséquence de la mettre à découvert.

Au 30 Novembre N, les 2 clients n ’ayant toujours réglé, le bilan de


LOOSER est le suivant en Euros:
Actif BILAN Passif
Rubriques Valeurs Amort. & Valeurs Rubriques Montants
brutes dépréci. nettes

Clients Capital 40 000

- SENSSOU 12 000 12 000 Emprunt (1) 8 000


- RUYNNE 36 000 36 000

TOTAUX 48 000 0 48 000 TOTAUX 48 000

(1) Le découvert au niveau de la présentation officielle du bilan


est intégré dans la ligne « emprunt ».
La société décide d ’enregistrer les provisions suivantes:
CLIENTS Créances TTC Créances HT Perte probable Perte probable
en en
pourcentage montant

SENSSOU 12 000 10 000 20 % 2 000

RUYNNE 36 000 30 000 40 % 12 000

TOTAL 48 000 40 000 14 000

Après avoir transféré ces 2 clients en « clients douteux » pour les


montants TTC, LOOSER va enregistrer la perte dès le 31/12/N, en
l ’inscrivant sur la ligne DAD d ’exploitation du compte de résultat.
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION

DAD exploitation 14 000 Perte 14 000

TOTAL 14 000 TOTAL 14 000

La perte est donc supportée par l ’exercice N, alors qu ’elle n ’a pas


encore réellement eu lieu (il est toujours possible que les 2 clients
règlent finalement la totalité de leur dette).

Le bilan correspondant au 31/12/N est donc le suivant:


Actif BILAN Passif
Rubriques Valeurs Amort. & Valeurs Rubriques Montants
brutes dépréci. nettes

Clients Capital 40 000

- SENSSOU 12000 2 000 10 000 Résultat - 14 000


- RUYNNE 36000 12 000 24 000
Emprunt 8 000

TOTAUX 48 000 14 000 34 000 TOTAUX 34 000

Les clients figurent en valeur nette pour le montant que l ’entreprise


pense récupérer, à savoir le hors taxes non déprécié, plus la totalité
de la TVA que l ’entreprise percevra quoiqu’il advienne:
SENSSOU (10 000 - 2 000) + 2 000 = 10 000
RUYNNE (30 000 - 12 000) + 6 000 = 24 000
3.3 AJUSTEMENT ET ANNULATION DE LA DEPRECIATION

Sur ces mêmes créances LOOSER a récupéré en N+1 les paiements


suivants:

- SENSSOU a réglé 4 560 €


- RUYNNE a réglé pour solde de tout compte 15 936 € (l ’entreprise
a été définitivement liquidée)

Les règlements effectués par les clients quelque soient leurs montants
sont toujours réputés TTC. La situation des clients qui en découle est
la suivante:
Créance Règlement Solde dû Créance Règlement Solde d
initiale en N+1 TTC initiale HT en N+1 HT
TTC TTC HT

SENSSOU 12 000 4 560 7 440 10 000 3 800 6 200

RUYNNE 36 000 15 936 20 064 30 000 13 280 16 720

TOTAL 48 000 20 496 27 504 40 000 17 080 22 920


Donc compte tenu de leurs règlements, les clients subsistent
(hors dépréciations) dans la comptabilité de LOOSER pour les montants
TTC restant dus soit 7 440 pour SENSSOU et 20 064 pour RUYNNE.

A la fin de l ’année N+1, compte tenu de nouvelles informations


concernant le client SENSSOU, l ’entreprise souhaite faire figurer au
bilan une dépréciation égale à 10 % du montant HT restant dû.

Concernant RUYNNE, LOOSER va perdre définitivement le solde HT


non réglé soit 16 720 €.

En effet sur les 20 064 € non encore réglés par le client, elle va
récupérer la TVA auprès de l ’état (soit 3 344 €) et perdra
définitivement le HT soit 16 720 €.
Les conséquences des décisions prises quant aux clients sont les
suivantes:
Clients Reste dû Reste dû Déprécia- Déprécia- Complé- Reprise Perte HT TVA à
TTC HT tion tion ment de sur récupérer
justifiée existante déprécia- déprécia-
au 31/ tion tion
12/N+1
SENSSOU 7 440 6 200 620 2 000 1 380

RUYNNE 20 064 16 720 0 12 000 12 000 16 720 3 344

TOTAL 27504 22 920 620 14 000 0 13 380 16 720 3 344


Il faudra donc au 31/12/N+1:

- Effectuer une reprise de dépréciation concernant le client SENSSOU pour


réduire sa dépréciation et une autre pour le client RUYNNE pour l ’annuler
(ce client ayant disparu de l ’actif de l ’entreprise).
- Passer en charge la partie de la créance sur RUYNNE qui est
définitivement perdue (soit le montant HT de 16 720 €) en l ’inscrivant
dans la rubrique « autres charges » du compte de résultat, au titre des
« pertes sur créances irrécouvrables ».

- Faire apparaître à l ’actif du bilan sous la rubrique « autres créances »


la créance sur l ’état résultant de la TVA à récupérer (3 344 €).

- Les 2 opérations précédentes seront la contrepartie de l ’annulation de


la créance sur RUYNNE pour le montant TTC (soit 20 064).
Charges COMPTE DE RESULTAT Produits

CHARGES D’EXPLOITATION PRODUITS D ’EXPLOITATION


Autres charges 16 720 RAD exploitation 13 380
Perte 3 340

TOTAL 16 720 TOTAL 16 720

Les deux reprises de dépréciations ont été cumulées en seul montant


(1 380 + 12 000 = 13 380).
Le montant HT perdu sur RUYNNE figure en autres charges.

Le bilan au 31/12/N est donc le suivant:


Actif BILAN Passif
Rubriques Valeurs Amort. & Valeurs Rubriques Montants
brutes dépréci. nettes

Clients Capital 40 000


- SENSSOU 7 440 620 6 820
- RUYNNE 0 0 0

Autres créances tva 3 344 3 344 Résultat - 3 340


Banque (1) 12 496 12 496 Report à nouv. - 14 000

TOTAUX 23 280 620 22 660 TOTAUX 22 660

(1) 12 496 = - 8 000+ 4 560 + 15 936


Le report à nouveau est constitué par la perte de l ’exercice précédent (N).
Le cumul du résultat et du report à nouveau retrace bien ce que LOOSER
a perdu pour RUYNNE (16 720) ou pense perdre pour SENSSOU (620),
soit un total de 17 340 € (- 3340 et - 14 000).
Impacts sur les résultats concernant les deux clients:

- Pour SENSSOU, la diminution de la dépréciation de 1 380 € constitue un


produit, puisque le risque de perte est passé de 2 000 à 620 €.

- Pour RUYNNE, la perte réelle se chiffre à 16 720 € et elle n ’a été que


partiellement compensée par la reprise de la dépréciation de 12 000 €.
LOOSER n ’ayant pu prévoir exactement ce qu ’elle perdrait avec son
client RUYNNE, le mécanisme d ’anticipation n ’a joué que partiellement,
l ’exercice N+1 où la perte s ’est effectivement réalisée supporte de ce
fait une charge de 4 720 € (16 720 - 12 000).

Le résultat final pour les 2 clients est donc de - 3 340 € (1 380 - 4 720).
Conclusion

Les dépréciations d ’actif consistent à anticiper les pertes


dans la comptabilité de l ’entreprise, de manière à ce que lorsque celles-ci
se réalisent effectivement, l’ exercice où elles ont lieu n ’en supporte pas
les conséquences (si l ’anticipation s ’est révélée exacte).

L’estimation de ces dépréciations est parfois subjective (pour les clients par
exemple), or, comme les amortissements, celles-ci permettent de réduire
l ’impôt, tout en préservant la trésorerie. Les contrôles fiscaux en feront
donc une cible privilégiée.

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