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DISTRIBUTION
On peut définir la grande distribution comme l’ensemble des activités réalisées par le
fabricant avec ou sans le concours d’autres institutions, à partir du moment où les produits
sont finis jusqu’à ce qu’ils soient en possession du consommateur final et prêt à être
consommé au lieu, au moment, sous les formes et les quantités correspondant au
consommateur.
La distribution inclut la vente de produits mais aussi de services (banques, assurances…) mais
n’inclut pas automatiquement l’existence de magasins (vente de porte à porte, vente en réseau,
vente par Internet…). Elle ne nécessite pas forcément la présence d’intermédiaires (vente
directe entre producteur et consommateur).
La distribution (Place) est un P parmi d’autres P : elle doit s’intégrer dans le marketing mix de
l’entreprise mais c’est aussi une variable stratégique.
Elle occupe aujourd’hui en France une place importante dans l’activité économique, 10,6% de
la valeur ajoutée nationale, d’où l’intérêt d’étudier ses différentes formes, fonctions et
structure.
Pour cela, nous étudierons tout d’abord l’appareil commercial puis dans un second temps les
différents circuits de distribution.
I- L’APPAREIL COMMERCIAL
La distribution se caractérise par des fonctions traditionnelles et des fonctions dites nouvelles.
On distingue aujourd’hui les services développés vers le client pour le fidéliser comme les
services financiers attachés à la délivrance de cartes de paiement qui permettent de payer en
fin de mois, des nouveaux métiers de la grande distribution dus essentiellement à la
concurrence exacerbée et à l’arrivée de nouveaux venus dans la distribution européenne.
Justement, cette structure juridique revêt trois formes principalement (voir schéma structure
de l’appareil commercial) :
- le commerce indépendant
- le commerce associé
- le commerce intégré
1- Le commerce indépendant
Le commerce indépendant est une forme de commerce où les fonctions de gros et de détails
sont dissociés et remplies par des entreprises différentes. On retrouve principalement ce type
de commerce dans l’alimentaire (boulangeries, boucheries…) et les biens de consommation
courante (vêtements, chaussures…).
Le grossiste indépendant
Le grossiste indépendant est une personne qui achète des marchandises directement au
producteur ou au fabricant, les stocke puis les revend aux détaillants.
Le détaillant indépendant
Le détaillant indépendant est une personne qui s’approvisionne en marchandises chez un
grossiste, un producteur ou un fabricant pour les revendre au consommateur final.
On distingue deux types d’activités dans le commerce indépendant de détail :
- le détaillant sédentaire (boulangerie, boucherie, magasin de vêtements…)
- le détaillant non sédentaire (commerçant ambulant, forains…).
2- Le commerce associé
3- Le commerce intégré
Le commerce intégré est une forme de commerce où l’entreprise cumule la fonction de gros
et de détail.
Ce sont des magasins de vente au détail offrant sur plusieurs étages dans un même
établissement la quasi totalité des biens de consommation groupés en rayons agencés
comme des boutiques. LA fonction de gros est généralement assurée par des centrales
d’achat, par exemple la SAPAC pour le Printemps. Ce type de commerce n’arrive plus à
se développer suffisamment du fait de la localisation dans le centre ville engendrant des
frais élevés pour le maintien d’une certaine image.
Certains grands magasins s’installent aujourd’hui dans les centres commerciaux, par
exemple le Printemps à Parly II (Paris). D’autres cherchent à augmenter la fréquence
d’achat des consommateurs en fidélisant la clientèle de proximité et en développant les
achats d’impulsion grâce aux boutiques installées à l’entrée des magasins, par exemple
des stands installés sur les trottoirs des Galeries Lafayette à Paris (créées en 1895).
Ces sociétés se caractérisent par une rationalisation des méthodes de distribution et des
prix de vente réduits. Elles sont généralement spécialisées dans la vente au détail des biens
et services alimentaires et non alimentaires. Ces sociétés vendent en libre-service sur une
surface de plus de 120 m2. On distingue les supérettes, les discompteurs, les supermarchés
et les hypermarchés.
Se présentant comme de simples hangars sans décor et sans service après vente, ils
proposent des services très variés à des prix inférieurs de 20 à 50% du prix de vente sur
catalogue. Les produits sont payés comptant et ne sont ni repris ni échangés. Cette forme
de commerce connaît un fort développement ; c’est une réponse des producteurs à la
pression croissante des distributeurs. En revanche, les commerces de petit détail y voient
une concurrence déloyale.
On regroupe sous cette rubrique des formes de commerce qui au départ n’était pas
localisées dans des magasins, le lien avec le client se faisant soit par correspondance, soit
pas écran, soit par invitation personnalisée.
Le choix des intermédiaires dépend souvent du degré de couverture du marché visé par
l’entreprise. Elle doit en effet étudier les contraintes liées à ses objectifs commerciaux pour
ensuite définir une stratégie de distribution.
Lorsque le produit arrive enfin sur le lieu de vente l’entreprise n’a qu’un seul objectif : vendre
le maximum de produits. Elle utilise en collaboration avec le distributeur les techniques de
marchandisage.
Le choix d’un circuit de distribution est bien évidemment en fonction des objectifs de
présence du producteur sur le marché, mais aussi des contraintes propres à chaque
distributeur. Définissons tout d’abord, les termes canal, circuit et réseau de distribution avant
d’analyser les différents critères qui permettent au producteur d’adopter un circuit de
distribution.
L’entreprise ne se limite pas à un seul canal de distribution pour faire parvenir ses produits
aux consommateurs. En général, elle en choisit plusieurs constituants ainsi, un circuit de
distribution. Par exemple, les agriculteurs vendent leurs produits à la ferme ou sur le bord des
routes (canal direct) et dans le même temps les vendent aux grandes surfaces. (Canal court).
Le choix d’un circuit de distribution passe par la prise en compte de certaines contraintes et
des objectifs en matière de couverture du marché.
Cette analyse des contraintes n’est certes pas exhaustive, mais elle donne un aperçu sur la
démarche à adopter.
La couverture du marché
Après avoir étudié les contraintes, le producteur s’intéresse au mode de couverture du marché
pour pouvoir atteindre ses objectifs commerciaux. Il a le choix entre trois stratégies de
distribution possibles.
Certains distributeurs par l’intermédiaire de leur centrale d’achat, n'hésitent pas à adopter la
même attitude à l’égard des petits producteurs. Cela peut arriver que les distributeurs
procèdent au déréférencement de certains produits en exerçant une forte pression sur les
producteurs.
Ex : Coca Cola impose aux distributeurs sa politique de communication et la façon dont ses
produits doivent être référencés.