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Offshoring PDF
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Année Universitaire :
2007/2008
INTRODUCTION
ETUDE DE CAS
CONCLUSION
Introduction
Chapitre
1
Pendant plusieurs années, dans les articles traitant d’offshore, les définitions
ont varié, excluant ou non les non-localisation.
Le rapport d’information de la commission des finances du Sénat du 22 juin
2005 sur« La globalisation de l’économie et les délocalisations d’activités et
d’emplois » donne la définition suivante : «Fondamentalement, sur un plan
Historique :
Dans les année 80, Le premier cas est lié aux compagnies aériennes
qui, envoyaient toutes les souches carbones des billets d’avion en Inde
à New Delhi pour être triées.
A la fin des années 90, c’est Texas Instruments qui est venu s’installer
en Inde, suivi par General Electric et American Express pour
développer leurs activités informatiques bas de gamme en offshore.
qui a définitivement lancé le modèle de l’offshore pour les SSII (SSII est un
acronyme pour Société de Services en Ingénierie Informatique) .
Le terme « offshore » fait penser que tous les projets sont traités dans les
locaux du fournisseur étranger.
On-Site :
Ce mode a été largement utilisé dans les projets SI quand les ressources
qualifiées manquaient aux USA.
C’est pourquoi l’On-site n’est utilisé que pour de petits projets SI, limités dans
le temps.
Off-Site :
Ce mode est plus complexe à mettre en place puisqu’il faut gérer la distance,
les différences culturelles, le décalage horaire et éventuellement la langue du
fournisseur.
Le BPO ne fonctionne que dans ce mode, les projets SI n’y recourent que pour
des projets de taille importante et quand le donneur d’ordre a atteint une
certaine maturité dans la gestion de l’outsourcing.
Dans le SI, il est aussi courant de trouver des fonctionnements mixtes On-
Site/Off site.
Nearshore :
Global sourcing :
Le terme Global sourcing permet aussi d’y inclure les notions vues plus haut
d’On-site, d’Off-site et de ne pas confondre les termes « offshore » et
« outsourcing » comme c’est parfois le cas.
BOT :
Le BOT (Build, Operate, Transfer) est une pratique proposée par certains
fournisseurs offshore qui permet à leurs clients de monter leur propre centre
offshore en limitant les risques.
Les clients pensent en effet qu’en ayant leur centre offshore ils profiteront
plus directement des coûts peu élevés de la main d’œuvre locale, en évitant
les marges et coûts commerciaux des fournisseurs offshore.
Ces éléments font que, globalement, ce schéma est moins économique que
l’on pourrait le penser de prime abord.
Les critères qui doivent motiver cette démarche ne sont valables que s’ils
sont, par exemple, de l’ordre d’un besoin confidentialité, de maîtrise du
processus externalisé ou du maintien des compétences de la société dans le
domaine qu’elle souhaite externaliser
Les ERPs :
Dans le cas de l’intégration d’un ERP dans une entreprise donnée, les
impacts sur les équipes métiers en place sont trop importants pour que l’on
puisse mener un tel projet à distance.
Les SSI et leurs grands Clients ont donc choisi l’importation de la main
d’œuvre sur site plutôt que l’externalisation des tâches en dehors des
frontières.
A la fin des années 90, l’énorme chantier lié au bug de l’an 2000 a fait
exploser les besoins en ressources informatiques dans un délai très court.
Cette époque coïncide aussi avec une grande amélioration de la capacité des
réseaux de télécommunication accompagnée d’une forte baisse des coûts, le
secteur des Télécoms s’ouvrant largement à la concurrence.
Au final, presque 80% des solutions dédiées au bug de l’an 2000 ont été
développées et déployées à partir de centres de développement offshore.
L’e-commerce :
Ceci en fait des projets très complexes et à hauts risques car ils touchent
directement la source de revenus de l’entreprise : son Client.
Sans compter que les technologies Web utilisées étaient nouvelles et que le
modèle économique naissant de l’E-commerce était loin d’être éprouvé.
Tous ces éléments ont incité les décideurs à traiter ces projets en interne
comme elles l’avaient fait pour les ERP, d’autant plus que l’aspect coût
entrait peu en ligne de compte car les levées d’argent en bourse pour ce
type de projet étaient d’une grande facilité.
L’externalisation est donc vue comme une solution qui permet de stabiliser
les coûts avec la garantie de toujours profiter de compétences adaptées.
Depuis 2001, l’AMO a pris le relais du boom de l’Internet dans l’activité des
sociétés IT offshore. On y distingue les modèles suivants :
La plupart des activités de BPO ont pour origine les activités d’outsourcing IT.
C’est ainsi que les sociétés leader de l’offshore IT comme Infosys ou Wipro
Technology sont devenues les locomotives du BPO à partir de 1997.
Dans le premier cas ce sont les clients qui appellent le centre pour obtenir
des renseignements, passer une commande ou enregistrer une réclamation
par exemple.
Dans le second cas, c’est le centre qui sollicite les clients ou prospects dans
le cadre d’enquêtes marketing, de vente ou de recouvrement de créance.
Les travaux sur les données incluent les opérations de back office tels que la
saisie, la conversion de données ou la traduction.
Processus RH :
Processus financiers :
Les tâches financières de back office telles que la gestion des dettes, des
créances, les rapprochements bancaires, la gestion des actifs immobilisés, la
comptabilité, le reporting.
Ce sont les ultimes fonctions pouvant être externalisées car elles influent sur
la stratégie même de l’entreprise.
Le BPO est un très vaste domaine qui concerne d’abord les processus
basiques éloignés du métier de l’entreprise et nécessitant de faibles
compétences ou une main d’œuvre importante.
Dans certains cas le BPO va jusqu’à toucher des fonctions clés de l’entreprise
telles que la R&D ou l’élaboration de tableaux de bord.
Cette diversité des expériences tentées par les donneurs d’ordre des pays
développés montre à quel point l’offshore outsourcing est une démarche qui
s’ancre dans les entreprises.
Celles-ci sont désormais prêtes à y recourir largement et, peu à peu, les
processus externalités montent dans l’échelle de valeur.
C’est ainsi que la demande pour des « Disaster recovery centers » situés en
dehors des frontières des grands Etats se développe.
L’Inde avait déjà sur son sol de telles installations mais les donneurs d’ordre
demandent désormais à leurs fournisseurs de prévoir un second site installé
dans un autre pays.
Ceci représente une opportunité pour de nouveaux entrants, l’Ile Maurice par
exemple, pouvant offrir une stabilité politique et un niveau de sécurité
rassurant
Les études des grands cabinets américains montrent que la situation est en
fait très contrastée entre les différents pays et les secteurs d’activités.
Cas de l’Europe :
Ces deux pays recourent deux fois plus à l’offshore que la France si l’on
exclut les projets « pilotes ».
Malgré les réticences, les dépenses dans les services offshores sont
certainement appelées à augmenter d’ici 2008.
Les fournisseurs :
Quels sont ces pays ? Quels sont leurs atouts ? Pourquoi se lancent-ils dans
cette activité ?
Mais en réalité, bien que le critère des salaires soit déterminant, ce n’est pas
le seul pris en compte par les sociétés donneuses d’ordre pour choisir un
fournisseur.
Les critères géographiques et linguistiques font aussi que tous les pays
fournisseurs ne peuvent s’adresser à tous les clients de la planète.
On trouve donc des zones géographiques qui se spécialisent pour fournir des
services à d’autres zones ciblées du Globe.
L’Inde :
Toutefois, il existe quelques tensions sur le marché de l’emploi pour les profils
les plus pointus ce qui peut pousser les salaires vers le haut, l’Inde y est très
attentive et recourt parfois elle-même à des ressources étrangères pour
répondre à certaines demandes.
En Amérique :
Le Canada :
Le Mexique :
Si le niveau de compétence est plus faible qu’au Canada, les prix pratiqués y
sont bien inférieurs.
Ce pays doit donc être pris en considération par les entreprises américaines
pour des projets simples de développement, des tâches de saisie ou de la
maintenance.
En Europe :
L’Irlande :
L’Irlande a choisi les NTIC comme axe de développement depuis les années
90.
La Russie et l’Ukraine :
Mais des efforts restent à faire pour qu’ils deviennent des acteurs majeurs de
l’offshore : l’infrastructure Télécoms est à améliorer, la fiscalité n’est pas
assez favorable pour attirer les investisseurs, la bureaucratie est très
pesante, le système législatif ne protège pas assez les clients en cas de litige
et n’assure pas la protection de la propriété intellectuelle.
Des sociétés importantes s’y sont malgré tout implantées comme Boeing,
Intel, Sun ou HP afin de profiter des compétences pointues qui s’y trouvent et
de se positionner pour l’avenir.
En Asie :
Les Philippines :
La Chine :
Cependant ces éléments ne sont pas suffisants pour convaincre les donneurs
d’ordre de sous-traiter massivement leurs projets informatiques en Chine.
Par exemple Neusoft, la plus importante des sociétés chinoises offrant des
services offshore, ne compte que 1000 employés dédiés à l’offshore.
Parmi les 8000 sociétés offrant leurs services, les trois-quarts ont moins de
50 employés et 90% concentrent leur activité sur le marché local ; cela
signifie que très peu ont la capacité d’investir dans les formations
nécessaires pour amener leurs ressources à un niveau international et
développer un niveau d’encadrement compétent.
Reste que les succès récents de la Chine dans beaucoup d’autres domaines
économiques ont démontré sa capacité à mobiliser les moyens nécessaires à
l’atteinte de ses ambitions.
Une étude récente de Forrester (juillet 2005) fait penser que la Chine ne va
pas remplacer l’Inde dans son rôle de leader des services offshore dans un
avenir proche.
L’île Maurice :
Plus éloignée mais avec de nombreux autres atouts à faire valoir, l’île
Maurice s’est aussi lancée dans la course à l’offshore avec l’ambition d’en
faire un des piliers de son économie : le cas de l’île Maurice est détaillé au §
2.3.
Israël :
Conclusion :
Chapitre 2
Les investissement étrangers via l’Offshoring permet de répondre en grande partie au problème
du chômage par la création de milliers d’emplois, mais nous devons être très précis dans
l’évaluation des différents enjeux de l’Offshoring et tout mettre en oeuvre pour converger vers
une réelle société du savoir afin que cet impact socio-économique important ne soit pas très
limité dans le temps et pour se faire l’établissement de zones dédiées à l’offshoring est pilote.
Figure 6
Figure 7
Figure 8
l’attractivité du Maroc :
Figure 9 :
La zone est justifiée par une étude de faisabilité , doit être localisée à
proximité des grands centres urbains permettant une connectivité physique
et virtuelle de très haut niveau .
Les demandes d’implantation dans les zones dédiées pour l’exercice d’une
activité liée à l’offshoring doivent être déposées contre récépissé auprès des
gestionnaires des zones dédiées accompagnées d'un dossier complet relatif
au programme d'investissement envisagé (statuts de la société, références
de l’investisseur, description détaillée du projet d’investissement, montant
d’investissement, échéancier de réalisation, emploi généré).
Pour réserver dans une zone offshore, voici la procédure à suivre : Envoyez
votre lettre d’intention par e-mail à la zone oû vous désirez vous implanter
ex :reservation@CASANEARSHORE.com
Dans cette lettre émanant d’un mandataire autorisé de votre société, il y a
lieu de donner une brève présentation de votre entreprise (activité, CA, etc.)
et des activités prévues au sein du parc, vos besoins en termes de surfaces
souhaitées (m²), l’effectif que vous prévoyez de déployer sur le site,la date
souhaitée d’entrée dans vos futurs locaux, une éventuelle montée en charge
progressive avec les spécifications d’usage (extensions du périmètre, dates
prévisionnelles...) et tout autre élément permettant de mieux répondre a vos
attentes.
Vous serez invité à signer une promesse de bail, incluant toutes les
dispositions contractuelles qui vous lient à la zone offshore . Cette procédure
est soumise au paiement de frais de dossier d’un montant de 1800 dirhams
et d’une avance correspondant à un mois de loyer. En cas de désistement,
tous ces frais ne sont pas remboursés.
Une fois votre local réservé, la zone offshore choisie vous offre la possibilité
de planifier votre montée en charge (besoins en surfaces supplémentaires),
pour mieux accompagner votre développement au sein du parc.
Ces procédures vous permettent de réserver des modules sur une durée
maximale de 12 mois (réservation ferme) et 6 mois (sans engagement ferme)
au même étage ou dans le même bâtiment.
La durée du bail :
La caution de garantie :
Le délai de préavis
Le prix de location :
Les charges :
Les taxes :
La patente est à payer par chaque entité comme ce serait le cas dans
tout autre endroit de Casablanca. De même pour la TVA pour les
produits et services soumis à cette taxe, et de façon générale pour
tous les impôts et taxes de fonctionnement d’une entité juridique.
Toutes les taxes pourront cependant être payées sur le guichet unique
qui permet d’interagir avec les différentes administrations concernées.
Programme de formation :
Contrat insertion :
Afin que la charge fiscale au titre de l’IR n’excède pas 20% de la masse
salariale, les entreprises éligibles, installées dans les zones dédiées,
bénéficient d’une contribution de l’Etat.
Remarque 1 :
- Programme de formation,
- Contrat insertion,
Dans un délai ne dépassant pas cinq (5) jours ouvrables à compter de la date
de délivrance du récépissé, le CRI est tenu d’adresser lesdites demandes au
comité technique qui statue dans les meilleurs délais.
Remarque 2 :
- Signature d’une promesse de bail pour l’installation dans les zones citées ci-
dessous. Le bénéfice de cet avantage prend effet à compter de la date de
signature du mémorandum d’entente.
Conclusion :
Chapitre 3
Design et conception très aérés ,offrant tous les services de base pour un
cadre de vie agréable et de qualité
Infrastructures :
Un site « ready for output »
D’un point de vue infrastructure, CASANEARSHORE offre
les meilleures prestations aux meilleurs coûts.
Des locaux prêts à l’emploi, (+250 000 m²), climatisés,
insonorisés, précâblés et des services administratifs
mutualisés (téléphonie, secrétariat, entretien,
restauration, maintenance, visioconférence…), vous
permettront de vous installer rapidement et dans les
meilleurs conditions.
Autres services :
Pour vous permettre d’optimiser votre temps et vous recentrer sur vos
activités principales, CASANEARSHORE prendra en charge la gestion
opérationnelle des réseaux et services collectifs du parc (eau et
assainissement, électricité, télécommunications, voirie, collecte et
évacuation des déchets...) en s’appuyant sur des prestataires reconnus en
tant que leaders dans leurs domaines respectifs. Cela assurera une
disponibilité sans faille de ces réseaux dans la durée et la stabilité de votre
environnement de travail.
N.B.
Tous ces services sont en cours de finalisation et leur installation sur site
dépend des administrations concernées
Plus de dix bureaux prêts à l’emploi (en open space), vous sont accessibles
selon vos besoins, sur simple réservation : équipement informatique et
téléphonique, accès Internet, fax, copieurs et autres outils bureautiques.
Transport :
Restauration :
Le parc met à votre disposition, dans la première phase, un food court d’une
capacité de 250 places assises constitué par un ensemble choisi et équilibré
de six à huit enseignes de restauration. Les prix de consommation seront
indexés sur les prix de la ville. Ces enseignes seront de type repas normal
(entrée, résistance, dessert), repas bio, fast-food.
Une brasserie gastronomique pour les repas d’affaires VIP est aussi prévue.
L’ensemble des enseignes sera tenu d’accepter des conventions avec les
entités de la place qui pourront distribuer des tickets repas à leurs employés.
Ce dispositif sera renforcé au fur et à mesure du déploiement du parc. En
Le choix de rabat :
Par ailleurs et dans des domaines plus pointus, la société «Labinal Maroc», a
Positionnement original :
A l’instar des autres projets de parcs d’activités dans le modèle Casa Shore et
Tanger Shore l’objectif de Rabat Technopolis est d’attirer les multinationales
technologiques du monde entier.
En tout cas, la recette d’une telle structure scientifico-industrielle est bien
connue. Le coup d’essai dans ce domaine, à mettre à l’actif de Casa Shore,
s’est révélé être un coup de maître. La première tranche, encore en
construction, est totalement commercialisée. La totalité de la deuxième est
demandée par un seul opérateur .
Rabat Technopolis a sa propre stratégie de promotion pour attirer des
investisseurs étrangers. Le projet de création d’une société de gestion du
parc, responsable de sa commercialisation, est en cours. Son positionnement
autour de 4 concepts offrant des développements modulaires aux métiers
des nouvelles technologies. Il s’agit d’un campus universitaire dédié à la
formation dans des filières d’excellence, à la recherche ou encore un
incubateur pour la bio et la nanotechnologie.
Les trois autres modules sont dédiés à l’audiovisuel et aux multimédia, au
BPO (Business process offshoring) et au développement de logiciels.
Avec une approche désormais bien éprouvée, partenariat public-privé,
consistant à construire des infrastructures et laissant à la charge de l’Etat la
formation de bataillons de jeunes diplômés, en l’occurrence via le programme
des 10.000 ingénieurs par an. Dans un second temps, des équipes vont aller
à la recherche des «cerveaux marocains» surtout à l’étranger.
Parallèlement, d’autres «ambassadeurs» et VRP démarchent les grandes
multinationales technologiques en leur proposant une offre alléchante.
Séduire l’investisseur :
Quand, la pompe aspirante est amorcée il n’y a plus qu’à faire les comptes et
à lancer les extensions de programmes. La deuxième tranche de Rabat
Technopolis est déjà en route. C’est dans le pipe de MedZ, filiale de CDG
Développement.
Cerné par des voisins à la main-d’oeuvre abondante et bon marché, le Maroc
a mis en place des stratégies et des politiques d’attractivité draconiennes.
Car l’enjeu porte sur la qualification de la main-d’œuvre. Le virage vers le
haut de gamme (une offre à forte valeur ajoutée) exige des changements
drastiques de stratégie, une vision à long terme et une grande stabilité
politique.
Le Maroc est déterminé à s’inspirer des pôles d’excellence anglo-saxons, les
«clusters», qui regroupent sur un même lieu des instituts de recherche
publics et des entreprises liées par une ambition commune. Dans l’offshoring,
la ville de Rabat, elle aussi, a fait un pari incroyable: réussir en moins de
temps ce qui a demandé des années d’efforts à d’autres villes.
En quelques années, Rabat voudrait devenir le champion national de la
destination des investissements intelligents.
Avec près de 312.000 mètres carrés de Huit ans et 3,2 milliards de DH plus
tard… Le coût global du foncier et de l’aménagement de la zone atteindra
470 millions de DH. La construction engloutira 2,755 milliards de DH, selon
les prévisions. L’investissement total lui, plus de 3,2 milliards de DH. Sur le
temps nécessaire à la réalisation de Rabat Technopolis, les travaux
d’aménagement hors et in site couvriront deux ans et demi.
Pour que Rabat Technopolis, à l’instar des autres modèles dédiés à des
succès économiques et commerciaux territoriaux, espère conserver
l’attractivité qu’on lui voue, il faudra séduire plus d’investisseurs et des
ressources humaines de qualité.
Pour l’instant, les bonnes nouvelles se succèdent. Car, ces zones innovantes
en périphérie qui prennent généralement assise sur un territoire de
contiguïté entre les acteurs de l’innovation et de la production,
collectivement, génèrent, selon certains analystes, «des économies externes
de proximité».
Du fait que, selon cette approche conceptuelle du développement local et
régional à l’ère de «l’économie du savoir», il existe généralement dans les
milieux innovateurs, «une dynamique d’interaction bien spécifique dans ses
aspects qualitatifs».
La TECHNOPOLIS en chiffres :
Prévue sur 300 hectares (107 hectares pour la première tranche), à l’entrée
de la capitale du Royaume, dans un espace privilégié (prés de Sala El Jadida,
sur la voie express) Technopolis s’appuie sur un positionnement original, 4
concepts distincts permettront d’offrir des développements modulaires aux
métiers des nouvelles technologies :
La zone Tanger free zone est en fait divisée en deux zones ; une appelée
zone logistique et l’autre appelée zone industrielle sous douane ;
La zone franche de Tanger est crée à partir du 1er janvier 1962 dans
l’enceinte portuaire de Tanger par le Dahir n° 1/61/462 du 30 décembre
1961,qui détermine les conditions dans lesquelles la zone est soustraite du
régime des douanes et du régime fiscal.
Atouts et avantages :
Les banques off-Shore qui y sont installées ont pour profession de recevoir
des dépôts en monnaies étrangères convertibles et d’effectuer en ces mêmes
monnaies toutes opérations financières,de crédit,de bourse,ou de change
avec des non résidents.
AVANTAGES FISCAUX :
*exonération de la T.V.A
*exonération de la patente
AVANTAGES STRUCTURELS :
AVANTAGES GÉOGRAPHIQUES :
AVANTAGES:
*Un guichet unique Tanger Free Zone pour l’accueil et l’orientation.Il effectue
pour le compte des investisseurs toutes les démarches pour la réalisation de
leurs projets et pour l’exploitation de leurs unités.
Le système des places financières offshore a été institué par la loi 58-90 et
mis en application par une circulaire datant de septembre 1992.
Cette loi a institué dans la municipalité de Tanger une place financière
offshore ouverte aux activités de banque et des sociétés de gestion de
portefeuille et de prise de participations. Cette même loi autorise la création
et la délimitation par voie réglementaire des places financières offshore dans
d’autres régions du Royaume.
Une distinction est effectuée entre les activités exercées par des banques
offshore et les activités de gestion de portefeuille et de prise de participation
exercées par des sociétés holding offshore.
Banque offshore :
Régime fiscal :
- Exonération de l’impôt sur les patentes et de la taxe urbaine pour les sièges
des établissements bancaires offshore.
- Les banques offshore sont soumises pour les quinze premières années
suivant l’obtention de l’agrément, soit à l’IS (Impôt sur les Sociétés) à un taux
de 10%, soit à un impôt forfaitaire sur les sociétés fixé à la contre valeur en
dirhams de 25 000 dollars US par an, libératoire de tous autres impôts sur les
bénéfices.
- Exonération de la taxe sur les intérêts des dépôts à terme et des bons de
caisse, les intérêts servis sur les dépôts et tous autres placements effectués
en devises convertibles.
Régime douanier :
Dispositions fiscales :
Fès offshore :
Ainsi, dans le cadre d'une vision stratégique coordonnée entre les différents
acteurs locaux et institutionnels pour un développement régional industriel,
le premier Programme de développement régional industriel (PDRI) a été
lancé dans la région avec un espace dédié à l'offshoring «Fès Shore» afin de
positionner «Fès» au sein de la stratégie nationale de développement
industriel «Emergence» et impulser le développement de nouveaux métiers
pour stimuler la croissance et le repositionnement de secteurs structurants à
fort potentiel et à grande valeur ajoutée. Le projet Fès Shore sera aménagé
par MedZ sur une superficie totale de 14 Ha.
La disponibilité de ces compétences est généralement un élément
déterminant pour le choix d'investissement dans la région, surtout dans les
domaines des mois de travaux intenses, la première tranche du projet sera
opérationnelle sur 60.000 m2.
La région sera dotée aussi d'une université libre de Fès (ULF), orientée vers
les métiers de l'avenir et ouverte sur le monde socioéconomique. D'un coût
global de 80 millions de DH, le projet ULF Technologia entend contribuer
efficacement au développement du potentiel humain en ingénieurs et en
cadres supérieurs performants dans la région.
Le projet FèsShore sera aménagé par MedZ sur une superficie totale de 14
ha. Après 24 mois de travaux intenses, la première tranche du projet sera
opérationnelle sur 60 000 m2. La région sera dotée aussi d'une université
libre de Fès (ULF), orientée vers les
Accompagnement
Dès le départ, les études ont été claires. C'est le moteur de croissance sur
lequel peuvent se positionner plusieurs régions. Et si, aujourd'hui, le
« Casashore » ouvre le bal, ce n'est pas fortuit, puisque la capitale
économique était inscrite dans le top 5 des meilleures destinations offshore
dans un classement de 37 villes internationales. Maintenant, à Marrakech
avec la qualité de vie qu'elle offre, la région se positionnera rapidement sur
ce créneau.
Remarque :
Un technopôle de 800 ha est prévu à terme sur Oujda. « 250 ha ont déjà été
alloués pour développer un Oujda-shore pour métiers à haute valeur
ajoutée », selon Mohamed Mbarki, directeur général de l’Agence de
l’Oriental.
Conclusion :
Avec ces zones dédiées à l’offshoring ; le Maroc cherche à avoir une place de
premier choix dans le club des pays où les «activités offshoring » sont
appelées à réussir. Et il faut dire qu’il possède l'ensemble des atouts pour
gagner ce pari. Le Maroc est d’ores et déjà considéré comme une plate-forme
idéale pour les centres d’appels, activité « offshoring » par excellence.
L’époque où les multinationales préféraient délocaliser leurs activités dans
des pays d’outre-mer comme la Chine ou encore l’Inde est bien révolue.
Avec l’institution de ces zones dédiées spécialement à l’offshoring le Maroc
ne fait que rendre le Maroc plus attrayant.
Généralement, le défi primordial auquel le Maroc fait face est l’amélioration
de sa compétitivité, aussi, il doit relever les défis qui se présentent
concernant le côté organisationnel et méthodologique, en privilégiant
l’approche de la gestion par les
Résultats c'est-à-dire ne pas se focaliser seulement sur les objectifs et les
moyens.
Etude de cas :
L’île Maurice est un exemple intéressant pour illustrer le point de vue des pays qui ont choisi de
se positionner comme fournisseurs de services offshore en Afrique tout comme le Maroc.
Le choix n’est pas dû au hasard ; mais après une étude faite par le « Centre De Veille Stratégique de
Décembre 2005) qui a placé le Maroc parmi ses principaux concurrents en matière de délocalisation
des services offshore avec les pays suivants :
Le Sénégal,
Le Madagascar,
La Tunisie
Et l'Ile Maurice
Les prestataires des services aux entreprises de ces pays sont donc des concurrents directs pour les
entreprises marocaines opérant dans ce secteur. Parmi les entreprises concurrentes, on peut citer
Cendris, Inventyv; Global Call Center et Tele performance .
L’île Maurice est le seul pays parmi les quatre à disposer d’un parc dédié à l’Offshoring.
1. Un peu d’histoire :
Maurice est une île située dans l’Océan indien à l’est de Madagascar qui est restée totalement
inhabitée et inconnue jusqu’à sa découverte au 16ème siècle, où l’on retrouve sa trace sur certaines
cartes arabes.
Les premiers Hommes à s’y installer officiellement furent les Portugais vers 1511.
Ceux-ci ne colonisèrent pas l’île mais s’en servirent comme escale pour les bateaux de marines
marchandes et militaires, ils l’abandonnèrent rapidement au profit des Hollandais.
Les Hollandais exploitèrent sans retenue les riches réserves naturelles indigènes: le bois
(l’Ebène), les plantes et les animaux mais n’organisèrent pas une véritable colonisation de l’île :
la population y fut très peu nombreuse et ne s’implantât pas.
Au début du 18ème siècle, ils abandonnèrent totalement les lieux non sans avoir fait disparaître le
fameux « Dodo », oiseau unique au monde aux ailes atrophiées, qui deviendra l’emblème du
pays.
Les Français saisirent l’opportunité pour prendre possession de l’île vers 1715.
Ils cherchaient une base stratégique sur la route des Indes et décidèrent d’y établir une vraie
colonie en incitant les gens à aller s’y installer et en dotant le pays d’infrastructures importantes.
Ils rebaptisèrent Mauritius l’« Ile de France », la population augmenta rapidement et l’économie
prospéra, basée principalement sur l’exportation de sucre extrait de la Canne à sucre.
Après la Révolution française, la Métropole eut de plus en plus de mal à garantir la sécurité de
l’île et l’instabilité politique et économique se développa.
Les Anglais, qui attendait leur heure depuis de nombreuses années, profitèrent de la faiblesse des
défenses de l’île pour attaquer victorieusement les garnisons françaises et prendre possession de
l’île en 1810.
Ils lui rendirent le nom de Mauritius mais décidèrent de respecter les acquis de la population en
place en terme de langue et de culture, c’est pourquoi les Mauriciens sont restés francophones.
L’esclavage fut aboli et un grand flux migratoire à partir de l’Inde se mit en place pour remplacer
la main d’œuvre africaine dans les champs.
D’autres populations, comme les Chinois vinrent aussi se mélanger aux Africains et aux
Européens déjà présents : c’est ainsi que se développa l’identité multiculturelle de l’île Maurice.
2. Maurice aujourd’hui
C’est ainsi que depuis les années 80, Maurice a connu plusieurs succès avec les quatre piliers de
son économie : la production de sucre, le tourisme, le textile et les services financiers offshore.
Cette politique a porté ses fruits jusqu’à la fin des années 90 ce qui a permis à Maurice d’acquérir
au niveau international l’image d’une démocratie solide et sérieuse, ayant valeur d’exemple dans
la région.
Drapeau :
Président de la République : Sir Amerood Jugnauth
Premier Ministre : Navin Ramgoolam élu en juin 2005
Origine de la population : 68% de la population est d'origine indienne, 27% créole, 3%
chinoise, 2% française
Religions pratiquées : 52% d'hindous, 28% de chrétiens (26% catholiques, 2%
protestants), 17% de musulmans, 3% divers.
Surface : 2 000 Km²
Taux d’alphabétisation : 84,3% (Pnud, 2002)
Langues principales : Créole, Français, anglais.
PIB de Maurice : ~ 6,3 milliards de dollars en 2005
PIB par habitant : ~ 5 200 US$ en 2005
Contribution des principaux secteurs économiques au PIB en 2005:
-Sucre : 5 %
-Tourisme : 7 %
Mais Maurice ne peut rester sur ses acquis : à plus ou moins long terme, les piliers de l’économie
mauriciennes sont menacés :
Dans cette petite île, le tourisme ne peut pas croître indéfiniment sans gêner la population locale
et les aléas de la conjoncture internationale (terrorisme notamment) fragilisent les revenus ;
La mondialisation remet en cause les quotas à prix d’achat garantis en faveur du sucre mauricien
et crée une rude concurrence dans le secteur du textile.
Maurice a donc cherché activement un relais de croissance : s’appuyant de nouveau sur la qualité
et la diversité de ses relations internationales, notamment avec l’Europe (France, Angleterre) et
l’Inde, sa situation géographique et sur le dynamisme de sa population, le gouvernement, après
une évaluation objective des ses atouts, a décidé de se lancer dans les nouveaux services rendus
possibles par les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) :
Le développement de logiciels.
La fin des années 90 et le début du XXIème ont été consacrés à la création des conditions
favorables à la réussite de ce projet : Maurice souhaite devenir une « Cyber île » et se donne les
moyens de ses ambitions.
Afin de mieux positionner le Maroc sur la carte des zones dédiées à l’Offshoring nous allons
procéder à une comparaison entre le Maroc et l’île Maurice et ce via la comparaison entre de
parcs dédiés à l’Offshoring ;la casa shore d’une part et la Cyber Cité d’Ebène.
Une fois la décision prise par les deux pays de se lancer dans le secteur des NTIC, les deux
gouvernement ; chacun de son côté s’est assigné le rôle de catalyseur afin de favoriser
l’émergence de ce nouveau secteur économique.
Il revient au gouvernement de créer les conditions favorables pour attirer les investisseurs et au
secteur privé de faire les investissements adéquats pour créer des sociétés rentables, compétitives,
aptes à créer des emplois et tirer la croissance économique du pays.
Edition 2005
Edition 2006
Edition 2007
Observatoire Téléphonie Fixe et Mobile ;
Observatoire de l’Offshoring ;
Observatoire des RH
Des cessions de travail avec le secteur privé mauricien ont été organisées pour les mobiliser et les
convaincre d’investir dans les TIC.
En particulier, un accord a pu être conclu avec les compagnies sucrières, qui possèdent une
grande partie des terrains non construits de l’île, pour qu’elles libèrent des terres proches de la
capitale Port Louis afin de créer un centre d’activités dédié au secteur des NTIC.
L’implication des entreprises, au côté de l’Etat, ( Seule la mutualisation des efforts des
entreprises permettra décompenser l’absence d’une taille critique suffisante )
Une coopération efficace « Interentreprises » et « entreprise Universités- Organes de
recherche » doit passer par :
Le recensement des domaines d’excellence de chaque chaque entreprise et université
L’identification des zones de complémentarités
La détermination de projets cibles d’envergure
La signature de conventions cadres définissant les caractéristiques des business model
afférents.
Recherche de partenaires stratégiques
internationaux :
Le gouvernement a cherché l’appui de l’Inde qui est à la fois un partenaire historique de Maurice,
dont 52% de la population est d’origine indienne, et maintenant le leader mondial incontesté de
l’offshore outsourcing.
L’Inde apporte des conseils techniques et stratégiques, des aides financières sous forme de prêts
avantageux (plus de100 millions de Dollar à ce jour) et de gros investisseurs privés, comme
Infosys, qui recherchent à diversifier leur offre de services, leurs marchés et leurs sources de
main d’oeuvre.
Maroc – Espagne (Hub technologiques & Programmes conjoints de formation, R&D &
échanges)
Le Programme de Partenariat Scientifique, Technologique & Industriel Maroc / Midi-Pyrénées
(PPSTI) .
Participation de la Tunisie au 6ème PCRD
Exemples de coopérations multilatérales :
La Les Télécoms :
.Le réseau de câble sous-marin fibres optiques SAT-3/WASC/SAFE (South Africa Far
East) est opérationnel depuis avril 2002 et relie l’Europe/l’Afrique-du-Sud/l’Ile
Maurice/la Malaisie tout en plaçant Maurice sur les super autoroutes de l’information
avec une connectivité globale à très haut débit.
Relié au dispositif SAFE et ayant une présence PoP (Point-of-Presence) à Telehouse, Paris,
Mauritius Telecom révise régulièrement ses tarifs avec l’objectif de pouvoir offrir les services les
plus compétitifs.
On ce qui concerne le cas du Maroc 300 MDH pour un câble sous-marin Asilah-Marseille
: L’offshoring et l’ADSL boostés par Maroc Telecom ;
la construction d'un câble sous-marin en fibre optique entre le Maroc, à Asilah, et la
France (au port de Marseille) ayant pour vocation de développer l'interconnexion directe
de Maroc Telecom avec les différents opérateurs européens présents à Marseille tout en
renforçant la compétitivité" internationale du Maroc. Une opération titanesque qui a
nécessité un investissement de près de 300 millions de dirhams. Dénommée Atlas
Offshoring, cette liaison par câble sous-marin s'étant sur une longueur totale de 1634 km.
Ceci afin de bénéficier d’un apport de capitaux et de conseils qui lui permettent de faire face à
l’ouverture du marché des Télécoms à la concurrence.
En octobre 2000, France Télécom a été choisi et est devenu actionnaire à 40% de MT.
MT compte sur ce partenaire pour moderniser et réussir les grands défis de tous les opérateurs
téléphoniques historiques : se recentrer sur ses clients, diversifier son offre commerciale,
défendre ses parts de marché et améliorer sa rentabilité.
A ce jour, le bilan est très positif puisque MT est devenu un opérateur majeur dans la région de
l’Afrique de l’Ouest, implantée à Madagascar et au Burundi.
A Maurice, MT compte 350 000 clients de téléphonie fixe, 300 000 clients de téléphonie mobile
via sa filiale Cellplus et 61 000 clients internet via sa filiale Telecom plus.
Le secteur des télécommunications est libéralisé depuis janvier 2003 et l’Information &
Communications Technologies Authority (ICTA) opère en tant que régulateur indépendant.
Parmi les nouveaux opérateurs télécoms, on trouve, entre autres, Mahanagar Telephone Ltd,
Emtel, Data Communications Ltd et Network Plus.
Même si des efforts restent à faire, l’ouverture du marché des Télécoms a permis de faire
diminuer les tarifs des télécommunications de façon sensible ce qui est un élément clé pour
l’implantations d’acteurs du BPO dans le pays.
Les Mauriciens et les entreprises implantées à Maurice bénéficient en outre d’une offre de
téléphonie fixe, mobile et internet à la hauteur des pays développés.
Cas du Maroc :
On a 3 opérateurs télécoms (fixe + mobile) (réduction des coûts des télécoms) avec Attribution
des licences nouvelles générations.
Le gouvernement a orchestré des campagnes télévisées pour sensibiliser les Mauriciens aux
NTIC et attirer les jeunes vers ces métiers.
Afin de banaliser l’usage de l’internet, il a aidé les Mauriciens à acquérir un ordinateur personnel
grâce à une défiscalisation du matériel informatique et un prêt de la banque du développement.
Enfin, il favorise la création de petits assembleurs de PC locaux qui apportent les services de
supports informatiques de base à des prix accessibles à la population.
.La formation :
Pour l’île Maurice ; L’Industrial & Vocational Training Board (IVTB), organisme
gouvernemental chargé de promouvoir la formation, organise la formation des agents et des
téléopérateurs en partenariat avec des centres de formation spécialisés, dont celui de Mauritius
Telecom, un des plus importants.
Au Maroc on est allé un peu plus loin pour dans la formation ; • Développement de formations
qualifiantes: Formation de courte et moyenne durée implication des professionnels dans le
pilotage
• Reconversion des diplômés chômeurs: Adaptation des profils
• Développement de filières de formation universitaire diplômantes (Mise à contribution des 13
universités marocaines)
_Anticipation des besoins en ressources humaines
_Association avec des partenaires pour une meilleure qualité
(CNAM; Universités françaises;…
Projets cibles du Contrat Progrès 2006-2012 :
Elle offre aux opérateurs des locaux comparables à ceux disponibles dans les
technopoles européennes, mais à un loyer extrêmement compétitif.
Chaque étage est pourvu de 6 câbles de communication à fibre optique et 200
paires de câbles de cuivre de bande passante allant jusqu’à 1 Gbps sur fibre,
ADSL, IPLC (International Private Leased Line) et services de téléphonie.
Le complexe est pourvu de facilités de parking, d’un auditorium, de services de
conférence, de cafés/restaurants et d’autres services tels que le courier.
Il existe aujourd’hui une cyber tour opérationnelle sur le site de la CyberCité et
une deuxième est en construction pour être opérationnelle en 2006.
Figure 15 : La
Cyber Tour
d’Ebène à l’île
Maurice
Entourée d’espaces verts naturels et située dans un environnement idéal pour “vivre, travailler et
penser NTIC”, Ebène a été conçu pour devenir le lieu préféré des entreprises de renom
international de l’informatique.
La CyberCité compte une connectivité fibre optique à haut débit sur le câble international SAFE
et une fourniture électrique sécurisée.
L’île Maurice :
Les forces
La colonisation de Maurice par les Français puis les Anglais a permis aux Mauriciens d’acquérir
la culture et la langue de ces deux pays tutélaires.
Encore aujourd’hui, l’anglais et le français cohabitent : pour le langage parlé, c’est le français ou
le créole qui dominent, pour l’écrit, c’est plutôt l’anglais.
De nombreux étudiants vont faire leurs études supérieures en France, en Angleterre, en Afrique
du Sud ou en Australie.
Néanmoins, il faut reconnaître qu’un fort accent local trahit souvent le Mauricien ce qui induit la
nécessité d’une formation spécifique afin d’améliorer l’expression dans les centres d’appels, ainsi
qu’un renfort de l’écrit en français si celui-ci doit être utilisé professionnellement. Remarque du
Board of Of Investment de Maurice en février 2006 concernant l'accent: "les opérateurs s'accordent à dire que
l'accent de leurs nouvelles recrues se neutralise en 3 à 6 semaines, et que l'on peut même donner un accent
Parisien avec 4-5 semaines de plus."
Plus de 60% de la population est d’origine indienne. Cette population détient le pouvoir politique
dans l’île ce qui a aidé à son rapprochement avec la grande péninsule depuis l’indépendance.
L’Inde étant le leader des services offshore dans le monde, ce lien a aujourd’hui une grande
valeur : ce partenaire apporte son expertise et les entreprises indiennes suivent avec attention
l’évolution de l’offre de Maurice dans les domaines de l’informatique , du BPO et du disaster
recovery.
Grâce à ses relations historiques et à sa position géographique, Maurice est un point d’accès
intéressant pour l’Inde vers les marchés européens et africains.
Maurice est situé sur le fuseau GMT+2 ce qui lui donne seulement deux ou trois heures d’avance
sur la France.
Ceci est important pour la facilité de communication entre Maurice et ses clients ainsi que pour
l’adéquation des horaires de disponibilité des services externalisés à Maurice avec les utilisateurs
situés en Europe.
Avec les Etats-Unis, Maurice peut proposer des équipes travaillant pendant la nuit américaine ce
qui permet d’offrir un service 24/24 aux utilisateurs américains.
Les salaires mensuels pour des tâches de saisie ou de conversion de données sont de l’ordre de
$250 à $350 par mois, en fonction de l’expérience de l’opérateur et de la complexité de la tâche.
Les chefs d’équipe et les coordinateurs ont des salaires de l’ordre de $500 à 700$ ou plus. Ce
niveau est de 40 à 60% moins cher qu’en France ou en Angleterre et est comparable à l’Inde, aux
Philippines aux autres pays francophones qui offrent des prestations similaires.
Maurice est par contre un peu plus chère pour les niveaux de middle management à cause du
manque de ressources qualifiées disponibles.
Malgré une grande variété ethnique, les Mauriciens ont toujours réussi à cohabiter pacifiquement
dans l’île et Maurice évolue dans un environnement politique serein et stable depuis de
nombreuses années.
Maurice est une démocratie depuis 1966 et n’a pas connu de crises majeures depuis son
indépendance en 1968.
La législation, héritée des Français et enrichie par les Anglais, est d’un niveau international, ce
qui favorise le négoce et les investissements étrangers.
Maurice a profité de ses belles années de succès économiques pour développer son
infrastructure : aujourd’hui l’aéroport, les routes, le réseau électrique et les télécommunications
sont d’un niveau international.
Spécifiquement pour favoriser le développement des NTIC, Maurice a réservé des terrains
proches de la capitale Port Louis et a fait construire une « cyber Tour » totalement pré-équipée
pour accueillir les opérateurs de ce secteur.
Une deuxième tour est en construction, dans la même zone sont aussi prévus des logements pour
les cadres étrangers qui viendront travailler dans le secteur des NTIC à Maurice.
Le coût de location des locaux professionnels est raisonnable, en particulier dès que l’on
s’éloigne un peu de la capitale.
.Engagement du gouvernement :
Comme pour le développement du textile et du tourisme dans les années 80, le gouvernement
mauricien s’est totalement engagé dans le soutien du nouveau secteur des BPO.
Des mesures fiscales ont été prises pour inciter les entreprises étrangères à s’installer à Maurice et
une fiscalité adaptée est proposée aux spécialistes étrangers qui y viendraient travailler.
. Les faiblesses :
Malgré sa forte densité de population, avec 1,2 M d’habitants, Maurice reste un petit pays à
l’échelle mondiale et ne peut pas prétendre offrir des centres d’appels avec des milliers de
positions.
Or l’économie d’échelle est un des grands arguments pour réussir dans ce domaine.
On estime à 50 000 personnes qui pourraient potentiellement être disponibles pour travailler dans
le secteur des NTIC, à comparer aux 400 000 employés dans l’agriculture, le textile, le tourisme
et les services financiers, c’est peu d’autant plus qu’aujourd’hui le niveau de chômage est très
peu élevé.
C’est pourquoi la politique de formation à ce nouveau secteur est fondamentale ainsi que la
sensibilisation de la population à l’importance de se lancer vers le BPO, afin de créer une
dynamique dans le pays qui a du mal à démarrer aujourd’hui.
Maurice est située à 11 heures de vol de Paris et Londres et 7 heures de New Delhi.
Cette distante importante peut décourager certains clients potentiels qui hésitent à se lancer dans
l’offshore, heureusement les vols sont directs et fréquents.
Maurice a encore des efforts à faire au niveau des tarifs de communications disponibles vers
l’étranger. Mauritius Telecom fait des efforts mais domine encore largement le marché et reste
assez ferme sur ses prix.
Le coût des communications est le second poste de dépense pour un centre d’appels et Maurice
peut souffrir à ce niveau là de la concurrence des pays plus proches géographiquement de ses
marchés européens comme la Tunisie ou le Maroc.
branche Est à l'Ouest, ou inversement... La redondance a d'ailleurs été utilisée plus d'une fois, suite à des
problèmes techniques sur le SAFE au niveau de l'Afrique de l'ouest".
Seule la voie satellitaire peut servir de back up, mais celle-ci est très chère et ne convient pas à
l’acheminement de la voix à cause de l’écho engendré.
Autant le gouvernement a bien réussi a mobilisé ses administrations et le secteur privé pour le
développement de l’offre de Maurice dans le secteur du BPO, autant la population elle-même
reste peu informée et sceptique vis-à-vis des métiers qui leur sont proposés.
Les conditions de travail qui ont prévalu dans les premiers centres d’appels ont contribué à
donner une mauvaise image à ces métiers.
Heureusement, les nouveaux locaux dédiés à cette activité, bien plus modernes et confortables,
vont contribuer à attirer les nouvelles générations d’étudiants.
En effet, les Mauriciens exercent surtout le français à l’orale et l’anglais à l’écrit, ils ont de plus
un accent très caractéristique qui peut les rendre difficiles à comprendre par un non-mauricien.
Pour les agents travaillant en centre d’appels, une formation linguistique est donc indispensable,
autant à l’écrit qu’à l’oral, ce point ne doit pas être négligé par les employeurs.
La protection des données est un élément important dans la décision d’externaliser un processus à
l’étranger : l’entreprise doit être assurée de bénéficier d’une protection de ses données dans le
pays d’accueil.
Maurice a initié une série de lois qui va dans le bon sens : la « Copyright Act », « l’Information &
Communication Technologies » et l’ « Electronic Transaction Act » sont déjà adoptées.
Prochainement des lois sur la protection des données et la « Convergence Act » seront introduites.
La façon dont Maurice mettra en œuvre et fera respecter ces lois sera déterminante pour la
confiance des clients potentiels de Maurice pour son offre d’Offshore.
Il faut noter que Maurice a actuellement une bonne réputation à ce niveau grâce à son expérience
dans le secteur financier offshore dans lequel l’île évolue depuis plusieurs années.
Les opportunités :
En effet si les pays anglophones recourent à l’offshore depuis déjà plusieurs années, le
phénomène est récent pour la France.
Le langage étant déterminant dans les activités de centres d’appels, la France se tourne vers les
pays francophones en voie de développement, plusieurs expériences ont déjà été tentée avec le
Maroc, la Tunisie et Maurice.
Maurice a donc sa carte à jouer pour prendre sa part dans l’externalisation offshore d’activités
françaises.
Maurice se présente comme un facilitateur des relations commerciales entre l’Inde et la France
grâce à ses liens privilégiés avec les deux pays.
Maurice pourrait ainsi aider les entreprises françaises à utiliser des ressources indiennes et aider
les fournisseurs indiens à s’adapter aux besoins du marché français.
Ceci explique en partie l’installation des leaders indiens comme Infosys à Maurice.
Maurice peut profiter de ses succès dans les services financiers et dans le tourisme pour
développer son offre BPO dans ces secteurs : le BPO est d’autant plus intéressant quand les
fournisseurs connaissent déjà la partie métier.
C’est pourquoi dans les services financiers et le tourisme, certains processus back office font
partie de ce qui peut être externalisé offshore à Maurice.
.E-gouvernement et E-education :
Maurice étant un petit pays, il est facile pour le gouvernement d’agir sur la population en
l’orientant, dès le plus jeune âge, vers les Nouvelles Technologies.
Le peuple mauricien étant très réactif et ouvert à la nouveauté, les initiatives de formation et les
opportunités offertes par le gouvernement devraient rencontrer un grand succès.
De plus, travailler dans l’offshore représente une bonne occasion d’ouverture vers le monde, ce
que les Mauriciens, en tant qu’insulaire, apprécient beaucoup.
Maurice a une bonne proportion de Mauriciens qui vivent hors du territoire : on estime à 250 000
leur nombre, soit un cinquième de la population totale.
Maurice compte lancer un programme vers ces populations pour les inciter à revenir à Maurice
apporter leur expérience dans le domaine des NTIC.
Les menaces :
Le marché français se tourne depuis peu vers les services d’externalisation offerts par les pays en
voie de développement mais les réticences sont fortes et les entreprises françaises avancent à pas
très mesurés et prudents dans cette direction.
Ils privilégient les pays francophones situés à proximité des frontières françaises comme le
Maroc ou la Tunisie. L’éloignement de Maurice constitue là un handicap certain.
Le Maroc, la Tunisie et le Sénégal se sont aussi lancés dans le secteur du BPO, sur les traces de
l’Inde.
En particulier, la Tunisie a pris une longueur d’avance en bénéficiant d’une grande affinité
culturelle, d’une proximité et d’un réservoir de compétences plus important que Maurice.
Maurice compte beaucoup sur le transfert de compétence de l’Inde pour réussir son
développement dans le BPO.
Cette forte dépendance génère des risques : la croissance exponentielle des sociétés indiennes
font que l’Inde a beaucoup moins besoin de Maurice pour ces centres de « distaster recovery »
que Maurice voudrait bien le croire.
De plus, l’unique câble qui relie l’Inde à Maurice n’est pas pour rassurer les Indiens, obsédés par
la redondance des liens internet.
A cause de sa petite taille, Maurice n’a pas un nombre élevé de ressources qualifiées et
potentiellement qualifiable, cela peut rapidement créer une tension sur les salaires.
Le payse importe beaucoup de biens de l’étranger et est de ce fait très exposé à l’augmentation du
coût de ses importations, qui peut rapidement générer une inflation interne.
Ces deux éléments font que, bien que les coûts des services mauriciens soient comparables aux
pays concurrents, Maurice a peut-être moins de marge de manœuvre pour les contrôler dans le
temps.
La compétitivité de l’île est donc très liée aux mesures fiscales et à la bonne gouvernance de son
économie dans le long terme.
Pour le Maroc :
Conclusion :
Le Maroc disposant de plusieurs atouts dépassant ses principaux concurrents ; un plan marketing
c'est-à-dire un bon argumentaire destiné à mettre en valeur les
points forts du Maroc A ce stade, il est essentiellement destiné à la France comme investisseur
cible privilégié ; avec d’une démarche officielle, émanant d’organes institutionnels par exemple
les ambassadeurs et pourquoi pas ?
Conclusion
Dans un monde qui évolue vite, il faut intensifier les efforts pour
démarquer le Maroc par rapport à ses concurrents., chose qui ne s’obtient
qu’à travers nombre de critères jugés essentiels et pertinents doivent être
pris en considération, notamment le management et l’organisation du
déroulement de l’activité, la transparence et la rigueur, avec une excellente
communication, un esprit d’initiative et un sens de qualité, et bien sûr
l’amélioration des performances tout en respectant les directives des
entreprises et les procédures déjà mises en place.
Annexes :