Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
TP Analyse Eau
TP Analyse Eau
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
EN ANALYSE PHARMACEUTIQUE
I) INTRODUCTION
a) Matière première
b) Milieux biologiques
c) Milieux biologiques
1
I-INTRODUCTION
-La chimie analytique est une science fondamentale, elle regroupe les méthodes en analyse
chimique qualitative et quantitative.
L’analyse chimique a fait preuve de beaucoup d’innovations, avec l’automatisation des
méthodes analytiques utilisant des instruments très puissants et très performants en
sensibilité et spécificité.
Pour conseiller la meilleure méthode afin de résoudre le problème d’analyse, il existe une
science appelée chimiométrie.
La chimiométrie regroupe l’ensemble des méthodes d’exploitation (statistiques) pour
résoudre le problème posé en s’appuyant sur l’outil informatique.
Elle cherche a apporté une réponse correcte par exploitation des résultats afin de réduire
le nombre d’essais pour les analyses longues et couteuses.
La chimie analytique englobe donc l’analyse chimique et la chimiométrie.
En effet des méthodes d’analyses fiables sont requises pour assurer la conformité avec la
réglementation nationale et internationale dans tous les domaines d’analyse et celui du
domaine pharmaceutique.
Le laboratoire d’analyse doit prendre les dispositions appropriées pour s’assurer qu’il est en
mesure de fournir les données de niveau de qualité requis par l’utilisation de méthodes
validées en respectant les critères de validation.
- Répétabilité
- Reproductibilité
- Spécificité
- Linéarité
- Robustesse
- Limite de détection et de quantification
2
- Méthodes protométriques
- Méthodes d’oxydoréductions
- Méthodes compléxométriques
- Méthodes par précipitations
- Méthodes de dosage par paires d’ions
Ces techniques manquent de spécificité et sont difficilement applicables aux mélanges
complexes sans extractions préalables des constituants à doser. Mais elles ont toujours
leur place parmi les méthodes actuelles des différentes pharmacopées.
3
largement décrite dans la pharmacopée pour la détermination du titre des sels de
métaux bivalents ou trivalents soit par méthode directe, soit par retour.
4
- Periodimétrie. Comprend l’ensemble des méthodes de dosage utilisant les propriétés
oxydantes du système oxydoréducteur I+7/ I+5
Ces techniques sont peu spécifiques, ce qui limite leur emploi au contrôle des matières
premières. En effet dans le cas d’un mélange de constituants (produit fini, milieu
biologique), il est préférable d’utiliser une méthode d’analyse plus spécifique.
Les systèmes de séparation les plus courants qui sont mis en œuvre sont :
Adsorption : la phase stationnaire est solide
Partage classique ou mode normale : utilisant une phase stationnaire liquide
polaire et une phase mobile apolaire.
Polarité de phase inversée ou reversed phase (R.P) : dans ce cas la phase
stationnaire liquide est apolaire et la phase mobile est polaire.
75% des séparations sont réalisées en mode inverse utilisant des colonnes R.P contenant
des phases stationnaires greffées formées de longues chaines de carbone. EX : colonne
R.P C8 et R.P C18
Les détecteurs utilisés en chromatographie liquide :
7
chromatographie ionique est considérée comme la méthode de référence en matière de
dosage des espèces ionique.
Cette méthode s’applique aussi bien aux anions qu’aux cations conjugués à des protolytes
forts mais elle est cependant, actuellement surtout utilisée pour doser les anions minéraux
difficiles à déterminer par les autres procédés chromatographiques :
Chlorures, nitrates, phosphates et sulfates en hydrologie par exemple.
b) Méthodes électrochimiques :
Les méthodes électrochimiques mettent en jeu des réactions électrochimiques, c'est-
à-dire des réactions où il existe un échange d’électrons entre un conducteur ionique (la
solution) et un conducteur électronique (une électrode).
Les méthodes électrochimiques sont utilisées pour le contrôle de la matière première
(protométrie en milieu aqueux et non aqueux) et dans les mesures précises de pH.
La mesure du pH : paramètre très important qui caractérise la pureté d’une
substance, une valeur anormale du pH est l’indice de la présence d’une impureté.
On distingue :
les méthodes indicatrices =
- Polarographie
- Ampérométrie
- Potentiométrie
- Coulométrie
Les électrodes sélectives = elles permettent la mesure d’une espèce dans un mélange
sans préparation. La détection peut être ampérométrique ou potentiométrique
c) Méthodes instrumentales spectrales : de nombreuses méthodes analytiques sont
fondées sur les interactions entre la matière et une radiation électromagnétique. Le
phénomène exploité en analyse d’atomes ou de molécules, est l’absorption de la
radiation ou la restitution sous forme de lumière de l’énergie absorbée.
Les mesures sont réalisées aussi bien sur un liquide que sur un solide (spectrométrie
d’absorption ou d’émission moléculaire) ou sur une vapeur atomique produite dans une
flamme ou dans un four (spectrométrie d’absorption ou d’émission atomique).
-Spectrophotométrie UV/VISIBLE :
-Son domaine spectral est compris entre 50 à 800nm
Zone comprise entre 50 à 200nm (UV lointain) ce domaine n’est pas utilisé en pratique car
l’énergie est trop importante.
Zone comprise entre 200 à 400nm (UV proche). L’énergie reste élevée, on observe soit
des transitions électroniques, soit des réactions photochimiques.
Zone comprise entre 400 à 800nm (visible).
8
La Spectrophotométrie UV/VISIBLE est utilisée en analyse qualitative et quantitative
Application qualitative : identification d’une matière première par la détermination
de l’absorbance spécifique d’une substance.
Elle n’est pas parfaite comme méthode d’identification
Application quantitative = dosage basé sur la loi de Beer- Lambert qui relie
l’absorbance à la concentration de la substance à doser à une longueur d’onde donné
-Spectrophotométrie Infrarouge :
On distingue habituellement trois régions:
L’infrarouge lointain, allant approximativement de 420 à 20 cm-1
L’infrarouge moyen, allant approximativement de 4300 à 420 cm-1
Le proche infrarouge plus énergétique allant approximativement de 12800 à 4300 cm-1
La Spectrophotométrie infrarouge est inscrite à la pharmacopée,
Les applications de l’infrarouge sont quotidiennes dans les laboratoires de recherche qui
doivent identifier des substances organiques de synthèse. C’est une méthode intéressante
qui s’ajoute à l’UV, la R.M.N et la spectrométrie de masse.
En analyse qualitative elle permet l’identification des matières premières ou d’un toxique
Elle est basée sur la comparaison du spectre de la substance avec celui décrit dans les
tables de spectre.
Les appareils récents comportent en mémoires une bibliothèque de spectre de produits les
plus courants et la comparaison entre la substance et le produit étalon est réalisée sur
écran cathodique.
De nouveaux développements de la technologie dans le domaine de l’industrie
pharmaceutique permettent d’augmenter considérablement le rôle de l’infrarouge pour
l’identification des matières premières.
9
- Spectrophotométrie d’émission atomique S.E.A = photométrie de flamme
S.A.A flamme
- Spectrophotométrie d’absorption atomique S.A.A
S.A.A four
Ces méthodes sont basées sur l’exploitation des spectres de raies émis par les atomes
ayant subi une excitation suffisamment énergétique pour obtenir une variation de l’énergie
des électrons et essentiellement de ceux qui se trouvent sur les couches les plus
extérieures (électrons de valence).
La S.E.A, qui s’intéresse aux atomes à l’état E1 sera utilisée pour doser les alcalins dans
une flamme qui n’a pas besoin d’être très énergique.
La S.A.A, qui concerne les atomes à l’état E0, sera de portée plus générale. Elle permet
de doser tous les éléments dont la radiation de résonance λ > 180 nm
Ces méthodes intéressent de nombreux domaines : l’industrie chimique pharmaceutique et
l’agro-alimentaire ainsi que la biologie. Les dosages sont donc réalisés dans différentes
matrices, ce qui nécessite une mise au point adaptée à chaque cas.
10
1) De la composition du milieu (matrice)
Dans une matière première le principe actif est le constituant essentiel
Dans une forme pharmaceutique ou produit fini (comprimé, suppositoire, ou
autres). Le ou les principes actifs coexistent avec des excipients et des
conservateurs.
Dans les milieux biologiques la matrice est plus complexe, dans ce cas le
principe actif doit être séparé d’abord des protéines est des autres
composés endogène, d’où la nécessité d’un prétraitement de l’échantillon
11
- Ensuite en fonction de la matière première il faudra choisir une ou plusieurs des
techniques suivantes basées sur la détermination d’une constante physique ou d’une
propriété chimique tel que :
Le point de fusion = la température de fusion d’une espèce chimique est une
constante caractéristique de chaque composé dont la détermination permet
de vérifier l’absence d’impuretés
- Enfin, deux groupes de méthodes sont facilement réalisables pour l’identification d’une
matière première mais nécessitent un échantillon pur comme étalon
Méthodes spectrales :
En UV/Visible = détermination du maximum d’absorption qui doit
correspondre à la longueur d’onde indiqué dans la monographie de la
pharmacopée.
En IR on doit vérifier la superposition des bandes du spectre de la substance
à analyser et d’une substance de référence
L’IR ne peut pas servir de critère de pureté mais c’est une méthode
d’identification rapide et fiable
Méthodes chromatographiques :
La C.C.M est une méthode spécifique et trés sensible largement utilisée pour
l’identification des molécules (comparaison des Rf substance et étalon)
12
-A côté de ces techniques physiques d’identification des matières premières, la
pharmacopée décrit des réactions d’identité des ions et des groupements fonctionnels. Le
principal inconvénient réside en la préparation des nombreux réactifs nécessaires et en la
complexité de certaines réactions.
Il existe différents documents couramment utilisés pour connaître les caractères
Physico-chimiques d’une matière première, on peut citer :
- Les pharmacopées françaises et européennes
- L’index Merck
- Les fiches SFSTP (société Française des sciences et techniques pharmaceutiques)
- Les fiches techniques et les dossiers techniques fournis par les laboratoires
fabricants.
C.CM : un corps pur ne donne qu’une seule tâche après révélation. Cette
méthode très facile à mettre en œuvre, permet la mise en évidence
d’impuretés ou de produits de dégradation.
Essai limites des métaux lourds : recherche des métaux lourds en fonction
de chaque matière première. Chaque monographie indiquera le procédé à
utiliser.
13
Recherche d’impuretés particulières : certaines impuretés particulières à
chaque matière première peuvent être recherchées. Une impureté de
fabrication, de dégradation.
b) Médicaments dans les liquides biologiques : dépistage toxicologique
L’identification des médicaments dans les liquides biologiques après intoxication aigué
est souvent complexe en effet la gamme des médicaments à identifier est vaste.
Les réactions d’identification doivent être spécifiques des médicaments et non des
substances endogènes. Les concentrations peuvent être inférieures au seuil de détection.
Dans la pratique le médicament est recherché dans le liquide de lavage gastrique, le plasma
et les urines. Mais c’est dans le liquide de lavage qu’il sera plus facile d’identifier un
médicament et ce d’autant que le médicament subit des biotransformations importantes.
Les méthodes utilisées sont :
Pour les formes pharmaceutiques : le titre du P.A doit pouvoir être assuré à ± 5%
selon la législation européenne en vigueur, sinon il conviendra de justifier un
dépassement de ces normes
Le point le plus important est la spécificité (interférences des excipients) ainsi que la
sensibilité dans certains cas.
14
Pour les milieux biologiques : les deux critères essentiels sont la sensibilité et la
spécificité, la précision de la méthode étant acceptable jusqu’à 10% environ
a) Matière première
1) Dosage des éléments minéraux
1,1) Cations
Les alcalins : Na, K, Li, Ce, Fr, Rb
Ce sont des métaux qui, combinés à l’oxygène, forment des alcalis.
Leur potentiel d’ionisation relativement bas, permet de les doser facilement par
spectrophotométrie d’émission atomique (S.A.E) encore appelée photométrie de
flamme
C’est la méthode la plus simple et la plus spécifique (utilisation de la raie de
résonance de l’élément à doser).
Les alcalino-terreux : Ba, Mg, Ca, Sr, Rd
Leur potentiel d’ionisation plus élevé que les alcalins ne permet pratiquement pas
d’utiliser la S.A.E, c’est pourquoi on utilise la spectrophotométrie d’absorption
atomique (S.A.A) en raison de sa précision et de sa spécificité.
On utilise aussi les méthodes compléxométriques qui sont aussi précises que la
S.A.A, mais beaucoup moins spécifiques et sensibles.
La compléxométrie nécessite une bonne maîtrise de l’appréciation du virage et le
contrôle du PH en utilisant des solutions tampons.
Le dosage peut être direct ou en retour.
Les métaux de transition et certains non métaux
Ils correspondent dans le domaine médical aux oligoéléments et certains minéraux
(métaux lourds) Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn, Ag, Cd, Sn, Bi, Pb, leur détermination se
fait sélectivement par absorption atomique (S.A.A)
Il ne faut pas oublier que la S.A.A dose l’élément et non pas l’état d’ionisation
possible de l’élément (Fe2+ et Fe3+ ne peuvent être distingués). Il faudra utiliser
d’autres méthodes comme (polarographie, électrode spécifique) pour obtenir une
information plus précise sur l’état de valence.
Une autre alternative pour les éléments de transition est la titrimétrie soit par
formation de chélate (compléxométrie), soit par oxydoréduction chimique ou
électrochimique.
1,2) Anions :
Dans les pharmacopées le dosage d’un sel minéral est soit le dosage du cation, soit le
dosage de l’anion.
15
les halogénures (F-, Cl-, Br-, I-)
Pour le dosage de ces anions, on utilise comme techniques :
l’argentimétrie
-Argentimétrie directe : Cl- , Br- , I- ont des produits de solubilité suffisamment faible
sous forme de sels d’argent pour être dosés par argentimétrie directe en utilisant le
nitrate d’argent 0,1N comme réactif titrant et en utilisant une détection potentiométrique
en utilisant une électrode d’argent.
-Technique de Mohr en milieu neutre pour les chlorures Cl-
-Technique de Charpentier-Vohlard en milieu acide
Les méthodes de Charpentier- Vohlard et Mohr permettent de doser en principe
n’importe quel anion chlorure dans n’importe quel matière première. La simplicité de la
méthode de Mohr en fait la méthode de choix alors qu’elle n’est pas toujours utilisable
pour les formes pharmaceutiques (pH acide). Dans ce cas il faudra avoir recours à la
technique de charpentier Volhard.
Dosage par électrode spécifique : dans le cas des halogénures on utilise tout
particulièrement l’électrode spécifique à fluorure pour les préparations
pharmaceutiques et les milieux biologiques.
16
Pour doser une molécule organique en tant que matière première, l’analyste doit
sélectionner dans la molécule considérée un groupement fonctionnel susceptible d’être mis
en jeu dans une méthode de dosage rapide, simple, très précise.
2,1) Acides
L’acidimétrie en milieux aqueux : les acides organiques suffisamment forts pour être
dosés directement ou en retour en milieu aqueux sont relativement peu nombreux en
pharmacie.
l’acidimétrie en milieu non aqueux : l’utilisation d’un solvant non aqueux permettant
une meilleure dissolution du principe actif, Exemple Acétone, éthanol préalablement
neutralisés.
Dans ce cas le réactif titrant est une solution alcoolique ex : KOH alcoolique 0,5N
2,2) Bases
Dosage en milieu non aqueux : réservé aux bases faibles on peut citer comme
exemple la méthode classique de Pifer et Wollish développée dans les années
1950 ; sa simplicité, sa rapidité, sa très grande précision l’on fait adopter de
façon universelle et elle figure dans de très nombreuses pharmacopées.
Le principe de la méthode est le suivant : la basicité de la molécule à doser est
exaltée par dissolution dans l’acide acétique ; ce dernier par solvatation va libérer un
ion acétate qui va pouvoir être dosé par un acide fort comme HClO4 0,1N. Il s’agit
d’un dosage indirect.
R – C = O + H2NOH R – C = N - OH + H2O
C’est une technique volumétrique simple applicable à de nombreux composés
carbonylés ne possédant pas d’autres fonctions organiques caractéristiques.
Dosage des sels de bases organiques : les principaux sels de bases utilisées en
pharmacie sont :
Les chlorhydrates, les bromhydrates, les sulfates, les mésylates
Le dosage se fait par protométrie en milieu non aqueux
18
Dosage spectrophotométrique : Formation de complexes colorés
1,2) Association avec des molécules organiques = ces associations posent moins de
problèmes qu’un mélange complexe strictement poly ionique.
2) Anions
Les méthodes volumétriques sont très pratiquées à partir du moment où une seule
espèce anionique est en cause.
Les électrodes spécifiques : peuvent être utiles (F-, CN-, SCN-, NO2-, NO3-) mais
nécessite un entretien très rigoureux
Les méthodes d’oxydoréduction sont d’un emploi limité du fait de leur manque de
spécificité. Sont utilisées dans les dosages classiques des solutés d’hypochlorite
(Dakin, l’eau de javel)
La chromatographique ionique : tous les anions ainsi que les anions complexes peuvent
dans certaines conditions être dosés simultanément par cette méthode
La colonne utilisée est une résine échangeuse d’anions
4) Liquide biologique
Le dosage des médicaments dans les milieux biologiques est le plus complexe, puisqu’il
faut séparer le médicament à doser des substances endogènes susceptibles d’interférer et
éventuellement de métabolites.
Les principaux facteurs à prendre en compte sont bien sûr la spécificité et la sensibilité
de la méthode.
Les méthodes utilisées à l’heure actuelle pour le dosage des médicaments sont de deux
types :
20
BIBILIOGRAPHIE
21