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Etude de l’extrait (2) de Tartuffe, acte 1, scène 4.

Réponses :

1- Les procédés comiques exploités dans l’extrait :


a- Le comique de mots : Le comique verbal apparaît d’abord
dans cette scène avec les répliques répétitives d’Orgon « Et
Tartuffe  ?  » et « Le pauvre homme  ! ». Ensuite avec les réponses
ironiques de la servante Dorine : « Et je vais à Madame annoncer
par avance la part que vous la prenez à sa convalescence  ». Ainsi
qu’à chaque fois qu’elle lui donnait des nouvelles de
Tartuffe : « Il se porte à merveille. Gros et gras, le teint frais et la
bouche vermeille ». On peut distinguer de l’ennui à travers le
ton employé par la servante, par exemple : «  Et dans son lit
bien chaud il se mit tout soudain, Où sans trouble il dormit jusques au
lendemain ».
b- Le comique de situation : La situation dans cette scène est
comique, dans la mesure où dans cette scène, Orgon revient
d’un voyage et prend des nouvelles de toute sa famille.
Cependant, à cause de l’aveuglement d’Orgon et l’emprise
de Tartuffe sur lui, il finit par oublier sa propre famille et ne
s’intéresse qu’à Tartuffe. Cette situation montre la naïveté
d’Orgon et son incapacité à différencier entre le vrai et le
faux.
c- Le comique de caractère : Ce procédé apparaît chez Orgon,
qui est un personnage naïf. Car malgré tout ce que la
servante lui racontait, sa seule préoccupation était Tartuffe,
le faux dévot : «  Et Tartuffe  ? ». Sa fascination pour Tartuffe
l’a rendu aveugle.
d- Le comique de gestes :
2- Le rôle de la servante Dorine : Le personnage de Dorine joue un
rôle important dans cette scène. Elle aide le spectateur à
identifier et mieux comprendre la place de chaque personnage
cité dans la scène (Elmire et Tartuffe), dans la mesure où elle
décrit l’état de chacun d’entre eux avec précision : « Gros et gras,
le teint frais, et la bouche vermeille », «  Tant sa douleur de tête était
encore cruelle  ».
Grâce à ces descriptions détaillées, on distingue la fidélité de la
servante envers sa maîtresse Elmire à travers l’insistance. Dans
la mesure où elle décrit à chaque fois son état, mais finit par
être interrompue par Orgon, qui lui ne s’intéressait qu’à
Tartuffe.
Cependant, malgré son rôle de servante et son statut inférieur,
elle ose critiquer Tartuffe à travers l’ironie : «  Gros et gras, le teint
frais, et la bouche vermeille », « Où sans trouble il dormit jusques au
lendemain » et emploie même un ton agacé à la fin, lorsqu’elle
s’aperçoit de la naïveté de son maitre Orgon : « Tous deux se
portent bien enfin…  ».

3- Molière dénonce la fausse dévotion à travers la comédie de


Tartuffe en montrant que certaines personnes prétendent la
dévotion, seulement dans le but d’arriver à leur fin. Molière
décrit et peint le vrai visage d’un faux dévot à travers le
personnage de Tartuffe, qui met en péril les liens familiaux et
sociaux. Tartuffe est un personnage hypocrite et manipulateur,
qui a comme but de s’emparer de la fortune du maître de la
maison Orgon, mais aussi profiter de l’occasion afin de séduire
sa femme, Elmire. Cela apparaît dans l’acte 3, scène 3 : «  Vous
devez vous en prendre à vos charmants attraits.». Cependant dans
cette scène même, Molière montre qu’un imposteur révèle
toujours son vrai visage lorsqu’il est face à quelque chose qui le
rend faible, et dans ce cas Elmire et sa faiblesse. Cela apparaît
dans : «  Mais Madame, après tout, je ne suis pas un ange ».

Molière s’est donc inspiré de la réalité et de son entourage du XVII


siècle dans le but de dénoncer le faux dévot afin de montrer au
peuple le danger de ce dernier et de corriger l’homme.

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