Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
APPROVISIONNEMENTS
MAGASINAGE
– PREMIÈRE ACTIVITÉ : le rangement, c’est le problème le plus important pour le magasinier qui doit assurer la
réception, le contrôle, le classement des pièces de rechange. Même si l’outil informatique facilite cette tâche (exemple :
logiciel Access du Pack Office, gestion de bases de données), il est important de bien maîtriser le coût de magasinage afin de
connaître le coût des pièces à la sortie du magasin.
– DEUXIÈME ACTIVITÉ : l’activité précédente impose une codification claire, nette, précise et évolutive des pièces de
rechange.
- TROISIÈME ACTIVITÉ : Elle n’a plus comme centre d’intérêt principal le magasin mais le service de gestion. Il faut gérer
les stocks, c’est à dire les diriger et non les subir. Nous recherchons une optimisation par recherche d’une immobilisation
minimale compte tenu de la contrainte suivante : répondre à la demande avec le minimum de rupture de stock.
TSMI COURS 77 / 158
6- Gestion des stocks
PIECES EN STOCK
Etude des pièces de rechange
Les rechanges indispensables Les rechanges nécessaires Les fausses rechanges
Ces pièces sont à posséder absolument en stock car Ces pièces sont à tenir en stock selon Tout le reste ! Et qui n’a rien à faire dans le
elles sont liées aux risques de production, de sécurité, les variations de prix de vente des magasin…
de qualité ou de délai en cas de panne ou de casse fournisseurs, de leurs délais de
garantie et de leur consommation
Pièces Pièces Pièces Pièces Pièces Pièces Surplus Pièces
stratégiques spécifiques consommables spécifiques consommables oubliées travaux obsolètes
Composants Composants Composants Articles Composants qui ont Composants Articles qui Composant
ou organes qui plus utilisés souvent et standards des une rotation d’ancien n’ont rien à s en bon
ont été classiques des en grand nombre, fournisseurs importante pour équipement voir avec la état visuel
spécialement fournisseurs facile à trouver mais peu lesquels il faut démonté ou maintenanc mais qui
réalisés pour habituels mais chez les utilisés par prévoir une politique disparu de e mais qui sont
un équipement au délais fournisseurs l’entreprise d’achat permettant l’entreprise. restent de techniquem
donné et qui ne d’approvisionn habituels. donc aux délais d’en réduire les certains ent mauvais
sont ement très parfois long. coûts. Souvent de travaux (problèmes
absolument long. Pièces peu vieilles pièces neufs de durée de
pas disponibles coûteuses, mais stratégiques. parcequ’on vie, de
chez les Pièces souvent vendues ne sait pas mauvais
fournisseurs coûteuses car par lots où les stockage).
habituels ni fabriquées à importants. entreposer.
chez le la demande. C’est 10 à
constructeur. Il ne faut 20% de la
surtout pas totalité du
Pièces les jeter ! stock.
coûteuses car
nécessitant un
savoir faire
particulier
9% du stock 10% du 15% du stock 13% du stock 10% du stock 12% du 13% du 18% du
stock stock stock stock
26% du coût 23% du coût 9% du coût 12% du coût 18% du coût 6% du coût 4% du coût 2% du coût
TSMI COURS 78 / 158
6- Gestion des stocks
FAMILLE DE STOCK
Chaque type de stock doit avoir ses propres règles de gestion qui ne sont pas les même en fonction des articles de pièces de
rechange qui les composent
Tournant
Dormant
Pièces en constante utilisation Pièces peu souvent utilisées
Consommables Spécifiques Stratégiques Consommables Spécifiques
On ne tient évidemment pas compte des stocks « pirates » qui doivent être éliminés.
Afin de mieux gérer ces différents stocks, il faut se donner des paramètres définissant si le stock est trop « riche »
ou trop « pauvre ».
i. Le taux de couverture
Si Tr = 0,6 : 60% du stock est consommé sur une année (stock tournant)
Organisation du magasin
Il ne s’agit pas simplement d’acheter des pièces et de les entreposer en tas : il faut les étiqueter, les ranger et les
gérer…On peut définir les tâches suivantes :
b- approvisionnement du stock
Choix de la méthode, demandes de devis, commandes, réception,…
En gestion des stocks, on a à prévoir les quantités à commander, les dates de réapprovisionnement. Ceci doit se faire en
minimisant les coûts totaux de ces opérations.
Ce coût total comprend :
- le coût de passation de commandes ou coût d’acquisition (désigné par Ca ou Cpa) ;
- le coût des matériels commandés, appelé aussi coût d’achat ou valeur de consommation (désigné par C ou
Vco),
- le coût de possession du matériel (désigné par Cpo).
On peut également faire intervenir le coût de pénurie pour des raisons pratiques (coûts difficiles à évaluer) ; nous ferons
l’hypothèse dans un premier temps, que ce coût n’intervient pas pour le calcul des quantités économiques.
La gestion des stocks doit être telle que la somme de ces trois éléments de coûts soit minimale :
La valeur moyenne est Q/2, d’où : coût de possession = ( Q / 2 ) . Pu . i ou Pu est le prix unitaire du matériel.
En conclusion le coût de possession s’exprime par un pourcentage du stock moyen en valeur. Il est caractérisé par le
taux de possession du stock.
6.2.3 – VALEUR DU COÛT TOTAL :
Le coût total par an a pour valeur :
K Q
CT = (K .Pu ) + .Ca + .Pu.i
Q 2
Sd Sd Sd
Sd
Q Q Q Q
Ss
Tr Tr Tr
Légendes :
- Q : quantité commandée
- SD : stock disponible après livraison de Q
- TR : intervalles de réapprovisionnements.
- Ss : stock de sécurité.
Avantage : simplicité, pas de suivi au niveau du stock, d’où un coût de gestion réduit.
Inconvénient : ne couvre pas le risque de rupture de stock ou le risque de stock trop important, si la loi de consommation
varie durant une période de réapprovisionnement.
Cette méthode de gestion convient pour gérer le stock d’articles dont la consommation est régulière et pour lesquels le risque
de rupture de stock n’a que des conséquences limitées. Il est possible de prévoir un stock de sécurité, cela dépend du type et
du coût des articles.
TSMI COURS 82 / 158
6- Gestion des stocks
La quantité à commander devra tenir compte de ce qui reste en magasin, de ce qui est réservé ou alloué à une opération de
maintenance, de ce qui sera probablement consommé pendant le délai de livraison.
Tc Tc
TSMI COURS 83 / 158
6- Gestion des stocks
Ce schéma est bien sûr purement théorique, le délai de livraison n’est pas sans aléas, et la consommation peut subir
quelques variations. Le problème posé consiste à :
- prévoir la consommation moyenne probable pendant le délai d’approvisionnement ;
- prévoir le délai d’approvisionnement moyen probable ;
- prévoir les écarts probables de consommation ;
- prévoir les écarts éventuels de délai
K Q
CT = (K .Pu ) + .Ca + .Pu.i
Q 2
Sur la représentation graphique du modèle de Wilson il n’a pas été représenté le terme K.Pu car celui-ci n’intervient pas dans
le calcul de la quantité économique.
On remarque :
- le coût de possession annuel est une fonction linéaire de la forme : y = ax où x représente la variable Q.
- le coût de passation de commandes est une hyperbole équilatère de la forme : y = a/x.
- Le coût total passe donc par une valeur minimale pour CPA = CPO, à cette valeur correspond la quantité
économique Qe. Par conséquent on peut aussi dériver la fonction CT par rapport à la variable Q. La quantité
économique est celle qui annule cette dérivée : dCT/dQ = 0.
TSMI COURS 84 / 158
6- Gestion des stocks
On obtient :
dCT K .Ca 1 K .Ca 1 2 2.K .Ca
=0− 2
+ .Pu.i = 0 2
= .Pu.i Q =
dQ Q 2 Q 2 Pu.i
2.K.Ca
On obtient la formule suivante dite « formule de Wilson » : Qe =
Pu.i
La quantité économique de commandes Qe donnera N commandes par an, d’une durée optimale (to) entre commandes telle
que :
to = 1 (an) / N = Qe / K (exprimé en année) ou To = (Qe . 12) / K (exprimé en mois)
Qe Qe
TSMI COURS 85 / 158
6- Gestion des stocks
Pour les articles dont la pénurie peut entraîner un coût élevé d’indisponibilité du matériel et qui présente un coût de
possession non négligeable, il faut déterminer le meilleur compromis entre ces deux coûts. Ce compromis est caractérisé par
le niveau de service de l’article Ns en % :
i Pu
Ns = 1 − 100
N Cr
Avec :
- i : taux de possession annuel en %.
- Pu : prix unitaire de l’article.
- N : nombre annuel de commandes.
- K : nombre de pièces commandées par an
- Cr : coût entraîné par une rupture de stock ou coût d’indisponibilité du matériel.
Si, sur une période antérieure considérée comme représentative, les consommations varient autour d’une valeur moyenne, il
est possible de considérer que la loi de cette consommation est une loi dite normale, ou loi de Laplace-Gauss. Dans ce cas
deux valeurs la caractérisent : sa valeur moyenne m et son écart-type .
E : étendue
m = MTBF
= écart type
t
m − 3 m − 2 m − m
m− m
Suivant la nature de l’article, ces deux valeurs m et sont calculées sur des consommations qui peuvent être relatives :
- à la journée, consommations journalières.
- à la semaine, hebdomadaire.
- au mois, mensuelle.
Exemple :
Pour un article avec k = 2.05 et = 4 calculé sur des consommations hebdomadaires.
Si n = 1 semaine : Ss = 2.05 x 4 = 9 articles
Si n = 9 semaines : Ss = 2.05 x 4 x 9 = 25 articles
Le stock d’alerte ou niveau de réapprovisionnement doit comprendre, en plus du stock de sécurité la consommation moyenne
durant le délai de livraison. Cette consommation prend en compte la valeur de m .
On obtient donc la valeur du stock d’alerte : Sa = m .n + (k . . n)
Exemple :
Pour un article avec k = 2.65 et = 3 et m = 12 calculé sur des consommations mensuelles.
Si n = 1 mois : Sa = 12 + (2.65 x 3) = 20 articles
Si n = 4 mois : Sa = (12 x 4) + (2.65 x 3 x 4 ) = 64 articles
Avantages :
- une grande sécurité de fourniture des pièces de rechange ;
- évite des périodicités et inventaires de commandes.
Inconvénients :
- le stock d’alerte doit être périodiquement recalculé en fonction des variables délais et de consommations ;
- le nombre de commandes au même fournisseur est multiplié.
Cependant, son champ d’application concerne 80% de la gestion des pièces de rechange.
Nous recherchons uniquement le nombre de pièces de rechange à posséder en magasin pour faire face aux ruptures
imprévisibles, sans tenir compte des pièces à remplacer à la suite d’usures considérées normales.
Exemple :
Suivant l’abaque ci-dessous avec les hypothèses suivantes :
- nombre annuel moyen de casses : 2
- délai d’approvisionnement : 8 semaines
- prix de la pièce : 380 euros
- coût de la défaillance (coût de pénurie) : 27 000 euros qui représentent l’ensemble des frais résultant du manque de pièce
durant le délai d’approvisionnement de 8 semaines.
La lecture avec les points A, B, C et D, indique qu’il est souhaitable d’avoir 4 pièces en stock.
En cas de taux de possession différent de celui de l´abaque, il suffit de procéder à une règle de trois pour adapter l´abaque à
l´étude.
TSMI COURS 88 / 158
6- Gestion des stocks
TSMI COURS 89 / 158
6- Gestion des stocks
Définition et objectifs
Le stock de sécurité est le niveau de stock qui permet de limiter les ruptures de stock dues aux aléas (prévisions non
conforme à la demande, délai d’approvisionnement plus long que prévu, etc.)
Ce stock de sécurité est dimensionné en fonction de plusieurs critères :
• l’importance relative des coûts de stockage et des coûts d’opportunité (coût d’une non vente):
- Plus les coûts de stockage sont importants par rapport aux coûts d’opportunité, moins le niveau du stock de
sécurité sera élevé
- Plus les coûts d’opportunité sont importants par rapport aux coûts de stockage, plus le niveau du stock de sécurité
sera élevé
Méthode de calcul
Stock de Sécurité = Ecart type de la Demande X Coefficient de sécurité X racine carré du Délai de réapprovisionnement
Le coefficient de sécurité est dépendant du taux de service cible. On utilise la loi Normale pour le déterminer. Par exemple, si on
souhaite un taux de service de 99%, coefficient de sécurité = 2.326
Restent à déterminer la quantité à réapprovisionner ou le seuil à partir duquel on réapprovisionne le stock selon le type de
gestion de stock adopté :
• réapprovisionnement du stock en fonction d’un point de commande (lorsque le stock atteint un niveau prédéfini, on
commande une quantité fixe)
Point de commande = Stock de Sécurité + Demande moyenne par période X délai de réapprovisionnement