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2013/2014
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Dédicaces
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Remerciements
Tout travail, mêmes ceux aussi modestes que le mien nécessitent l’assistance et
le soutien de quelques personnes auxquelles vont toute notre reconnaissance,
notre gratitude et notre respect mutuel.
Cette page répond à une exigence morale bien plus qu’à l’habituel souci
d’honnêteté formelle. Il serait donc difficile d’établir une liste exhaustive des
personnes ayant, d’une façon ou d’une autre, permis la réalisation de ce
mémoire.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
PARTIE II: Démarche d’Audit des Placements dans une compagnie d’assurance…..44
Bibliographie……………………………………………………………………………….76
Annexes…………………………………………………………………………………...…79
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Introduction générale :
Le choix de ce sujet n’était pas fortuit mais il émane de l’effet conjugué d’une curiosité
personnelle vis-à-vis le fonctionnement de cette industrie et aussi du fait que la plupart des
missions sur lesquelles j’ai intervenu pendant la période de mon stage étaient dans ce secteur.
Personne ne peut nier ni le rôle que joue le secteur d’assurance dans le financement de
l’économie nationale ni la confiance qu’il donne au climat des affaires. Partant de ce constat,
les autorités ont doté ce secteur d’un cadre légal très rigoureux qui lui permet d’assurer
pleinement ses rôles.
Le cycle placements, sujet de présent mémoire, fait partie des postes où la réglementation
est omniprésente.
Parmi les spécificités qui font du secteur de l’assurance un secteur pas comme les autres on
trouve d’abord le cycle de production inversé car l’assureur encaisse le prix de la prestation
alors que la réalisation de celle-ci n’est pas certaine. Ensuite, les avoirs des compagnies
d’assurance reviennent au dernier lieu aux ménages d’où la nécessité d’une réglementation
assez vigilante pour veiller à la solvabilité de ses entités. Enfin, la survenance des prestations
dépend d’une grande partie du hasard, ce qui rend la gestion plus difficile.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Jusqu’à où s’étendent les travaux d’audit à effectuer par l’auditeur pour s’assurer de
la validité des placements ?
Pour répondre à ces questions, nous allons décomposer ce mémoire en deux grandes
parties. La première partie sera dédiée à la prise de connaissance de l’activité des assurances
dans sa globalité et faire un zoom sur le contexte marocain. Ensuite, on consacrera la
deuxième partie au vif du sujet à savoir la présentation de la démarche d’audit des placements
qui nous semble la plus appropriée.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
PARTIE 1 :
Prise de connaissance générale du secteur
d’assurance et présentation des placements
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Introduction :
L’histoire des assurances ne date par d’hier, mais elle remonte à des milliers d’années.
D’après l’estimation des historiens le premier écrit stipulant la couverture des risques émanant
du transport a eu lieu 2000 av J.C.
Dans cette partie on va essayer de retracer, sans nous immerger trop dans le détail, l’histoire
des assurances dans le monde, puis on va faire un petit détour dans l’histoire du secteur
d’assurance au Maroc depuis le protectorat français jusqu'à ce que l’est aujourd’hui.
Cette partie sera donc subdivisée en deux grands chapitres. Le premier nous donnera un
aperçu historique sur l’activité des assurances au Maroc ainsi que son cadre réglementaire et
son mode de fonctionnement, puis un deuxième que nous initiera à la notion des placements
dans une compagnie d’assurance.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Depuis l’antiquité l’être humain a cherché à se protéger contre les risques en contractant
des assurances bien que la forme, l’objet et l’époque étaient différents. Les premières
prémices des assurances remontent à l’an 2000 avant J-C. des références sous forme de
contrats écrits en témoignent l’existence des clauses sur les modalités de répartition des pertes
dans l’activité de transport notamment les caravanes et les cargaisons.
« §23.
Si le brigand n'a pas été pris, l'homme dépouillé poursuivra devant Dieu ce qu'il a
perdu, et la ville et le cheikh sur le territoire et les limites desquels le brigandage fut
commis, lui restitueront tout ce qu'il a perdu. »
« §103.
Si en route, pendant son excursion, l'ennemi lui a fait perdre ce qu'il portait, le
commis en jurera par le nom de Dieu, et il sera quitte. »
Mille ans plus tard les Rhodes inventent le principe de mutualisation qu’existe aujourd’hui.
Elle consiste à rembourser les marchands dont la marchandise est détruite par la tempête par
ceux qui reçoivent leurs marchandises intactes.
Au 4ème siècle avant J-C, les grecs font usage d’un type de prêt appelé Prêt à la grosse
aventure ou également “ nautika ” l’ancêtre réel de l’assurance maritime. Il s’agit d’un prêt
accordé aux marchands pour financer leurs cargaisons moyennant un taux trop élevé si le
navire arrive au bord, dans le cas contraire le prêt est définitivement perdu.
Les assurances n’ont pas commencé à prendre la forme que l’on connait aujourd’hui que
au début du second millénaire lors de la révolution économique de moyen âge avec le
regroupement des marchands anglais et italiens sous forme d’une association baptisé “ Code
Amalfi ” qui a pour objectif la protection de leurs navires contre les naufrages et les méfaits
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
des pirates. Le dédommagement des marchands se fait grâce à un fond qu’ils alimentent de
façon régulière.
L’activité des assurances a connu un véritable essor dans la période des grandes découvertes
géographiques. En effet, il ne serait pas étonnant qu’on retrouve dans les pays meneurs de ces
expéditions à savoir l’Espagne, la France, le Portugal et l’Italie des archives datant des 13 et
14ème siècle traitant des droits maritimes et prescrivant les modalités d’assurance. C’est à
Gêne, en Italie que vit le jour la première compagnie d’assurance de transport terrestre et
maritime. Dans la foulée de ce dynamise que connait l’Europe que Barcelone vit la
publication de “Las capitulas de Barcelona”, considéré comme le primer texte législatif de
droit d’assurance. Un document de grande importance qu’il constituera les bases de droit
européen d’assurance actuel.
Aujourd’hui, nous assistons à une multiplication vertigineuse des risques couverts par des
contrats d’assurance dont la liste ne cesse de s’étendre (vie, auto, incendie, responsabilité
civile, etc.). Cette croissance est liée au progrès économique et technique que connait la
planète depuis le siècle dernier. La révolution industrielle qui fait appel à des investissements
colossaux tant en infrastructure qu’en installations techniques, a fait croitre le nombre comme
la gravité des risques. A cela vient s’ajouter la composante sociale où l’individualisme vient
dominer les relations sociales et prend le dessus sur la solidarité familiale qui caractérise
naguère le tissu social mondial.
Deux définitions d’une opération d’assurance sont à citer, la première est juridique et la
deuxième est plutôt technique.
D’une manière plus précise, selon M. Joseph HEMARD « l’assurance est une opération
par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre, moyennant une rémunération (la prime),
pour lui ou pour un tiers, en cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie,
l’assureur qui, prenant en charge un ensemble de risques, les compense conformément aux
lois de la statistique ».
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Comme nous pouvons le remarquer l’opération d’assurance met en présence au moins deux
personnes : l’assuré et l’assureur.
Il convient de distinguer l’assuré, qui est la personne exposée au risque, du souscripteur qui
est celui qui signe la police et paie les primes.
l’assurance est une opération organisée, comportant des éléments et des règles
techniques.
le risque ;
la prime ;
la prestation de l’assureur ;
la compensation.
a- Le risque :
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
b- La prime ou cotisation
C’est le prix de l’assurance. Elle doit être suffisante pour permettre à l’assureur de couvrir
à la fois le sinistre (réalisation du risque prévu au contrat) et ses coûts de gestion.
La prime est payable d’avance, d’où son nom (vient de « de prime à bord » ou « primeur
», le premier).
Mais d’une façon générale, comment détermine-t-on une prime d’assurance? Cela n’est pas
si simple car deux notions semblent se contredire. En effet le risque est aléatoire alors que la
prime doit être suffisante pour permettre à l’assureur de faire face à la réalisation du risque
ainsi qu’aux coûts de gestion.
Comment fixer alors un prix adéquat quant on ne connaît pas à combien seront évalués les
dommages de l’événement et pire sans savoir si le risque se réalisera ou non ?
A défaut d’avoir une prime incontestable, l’assureur fait appel aux statistiques et aux
probabilités. Il se base alors sur des coûts moyens et des fréquences de réalisation du risque
pour en fixer le montant de la prime.
Dans son traité sur les probabilités, Pascal démontre que le hasard obéit à certaines
règles. La probabilité en mathématique est le rapport entre le nombre de chances de
réalisation d’un événement sur le nombre de cas possible.
Pour l’assureur, la seule façon de maîtriser le hasard est de posséder un nombre très
important de statistiques et d’informations sur une multitude de cas, afin de réduire au mieux
les cas hexogènes. Les statistiques devront pour être valables recenser des risques homogènes,
tant sur la quantité que sur la qualité.
c- La prestation de l’assureur
C’est l’indemnisation promise par l’assureur en cas de réalisation du risque. Elle prend en
compte la remise en état du bien ou le paiement en somme d’argent de l’équivalent (principe
indemnitaire : remettre l’assuré ou la victime dans la situation qui était la sienne juste avant le
sinistre, l’assurance ne doit pas être une Source d’enrichissement sans cause) ou le versement
d’une somme forfaitaire qui a été contractuellement fixée (principe forfaitaire).
La mutualité est un système de solidarité sociale fondé sur l’entraide réciproque des
personnes qui se cotisent au sein d’un groupe. En assurance, il est important de noter que
l’assureur ne peut se contenter de traiter avec un seul assuré. S’il le faisait, il se livrerait plutôt
à un pari qu’à l’assurance. Il percevrait alors, sous forme de prime, une faible somme d’argent
mais s’engagerait par contre à verser éventuellement une très forte prestation. Quant à
l’unique assuré ainsi couvert, il s’exposerait à l’insolvabilité de son assureur.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Pour éviter cette éventualité, l’assureur rassemble un certain nombre de risques de même
nature avec la conviction que tous ne se réaliseront pas au cours de la période d’assurance.
Les primes ou cotisations versées par les assurés serviront à dédommager ceux dont les
risques se seraient réalisés. Dans le groupe ainsi constitué par l’assureur, certains membres
contribuent au règlement des sinistres des autres comme les autres pourraient par leurs
cotisations ou primes participer aux sinistres des premiers : il s’agit d’une contribution
mutuelle. D’où le nom de MUTUALITE donné à l’ensemble des personnes assurées contre le
même risque.
L’assureur doit donc faire en sorte que le total des primes puisse au moins permettre de
payer les indemnités relatives aux sinistres survenus. Les risques qu’il a rassemblés doivent se
compenser au sein de la mutualité.
Il importe cependant de noter que la mutualité qui permet de créer la sécurité qu’elle doit
être réalisée au sein de tout organisme d’assurance quelque soit sa forme. Chaque souscripteur
verse donc sa prime ou cotisation chez l’assureur sans savoir si c’est lui ou un autre qui en
bénéficiera, mais est conscient (ou doit l’être).
Du fait que c’est grâce à ses versements et à ceux des autres souscripteurs que l’assureur
pourra indemniser ceux qui auront été sinistrés.
L’assureur n’est donc que l’organisateur de la solidarité entre les gens assurés contre la
survenance d’un même événement.
si le risque s’aggrave l’ensemble de la mutualité devra payer une prime plus élevée.
exemple, s’il y a plus d’accidents d’automobile ou si chaque accident coûte plus cher.
si le risque diminue la prime de chacun diminuera. Exemple, moins de décès en
assurance vie.
si des assurés trichent en ne déclarant pas la gravité de leurs risques ou en exagérant
l’importance d’un sinistre ou encore en provoquant de faux sinistres, l’ensemble de la
mutualité en pâtira (augmentation de la prime).
L’idée de compensation implique que tous les membres de la mutualité soient traités sur le
pied d’égalité. Ce qui justifie l’existence de sanctions en cas de tricherie et l’application de
règles strictes de souscription et de paiement des sinistres.
Toutes ces dispositions, parfois mal perçues par le public visent la protection de la
mutualité, donc celle de chaque membre.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
On peut catégoriser ces techniques en deux groupes, celles qui sont appliquées en interne et
celles qui nécessitent le service d’une partie tierce.
a- La coassurance
Elle est l’opération pour laquelle un assureur, ne pouvant assumer seul la couverture
d’un risque particulier, va faire appel à d’autres assureurs afin de se partager la couverture de
ce risque.
L’assureur, qui la plus grosse part de risque à assurer, s’appelle l’apériteur. Ce dernier
va gérer le contrat et appellera, en cas de sinistre, les autres co-assureurs pour le règlement
des indemnités. De même, il récupère la prime totale et transmet à chacun des co-assureurs
leur part de prime. En ce qui concerne l’assuré, ce dernier ignore les différents assureurs
concernés. Il ne connaît que l’apériteur.
b- La réassurance
Elle est l’opération par laquelle l’assureur, appelé « cédant », cède au réassureur,
appelé « cessionnaire », tout ou partie d’un risque au terme d’un contrat que l’on appelle le
« traité de réassurance ».
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Ce sont les assurances contre les Incendie, Accident et Risques Divers (IARD). Dans la
répartition, toutes les primes de tous les assurés sont affectées à un fonds collectif et les
sommes sont immédiatement redistribuées aux personnes ayant subi un sinistre.
Dans la capitalisation, chaque assuré est titulaire d’un compte géré à long terme par le
système de l’intérêt composé en y associant, le cas échéant, une probabilité de survie.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Les assurances de dommages ont pour but la réparation des conséquences d’un événement
dommageable affectant le patrimoine de l’assuré. Elles visent donc la protection du
patrimoine et se subdivisent en deux catégories :
Les assurances de choses qui garantissent les biens appartenant à l’assuré (garantie
directe du patrimoine de l’assuré);
Les assurances de responsabilités qui garantissent les dommages que l’assuré peut
occasionner à autrui (garantie indirecte du patrimoine de l’assuré).
Les assurances de personnes ont pour objet le versement de prestations forfaitaires en cas
d’événement affectant la personne même de l’assuré. Elles se subdivisent en deux catégories
principales :
Il est à noter que la distinction entre les assurances de dommages et celles de personnes ne
coïncide pas avec la différenciation concernant le mode de gestion.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Ainsi, les Individuelle Accidents et la maladie sont gérées en répartition alors qu’elles sont
classées dans les assurances de personnes.
5- Contrat D’assurance
C’est un accord juridique conclu entre un souscripteur qui s’engage à payer le prix convenu et
un assureur qui accepte de couvrir un risque.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Exécution successive : la prime est payée pour une période donnée mais couvre
le risque au prorata du temps ce qui pourrait donner lieu à possibilité de
ristournes.
a- La formation
Elle débute par une information du client sur les garanties, franchises (somme à la charge de
l’assuré dans un sinistre), exclusions et prix concernant le contrat d’assurance sollicité.
Le client décrit son risque sur le questionnaire de l’assureur. Sur la base des données
consignées et en fonction de l’opinion qu’il se fait du risque, l’assureur refuse ou élabore une
proposition (garanties, franchises, coûts) qu’il soumet à l’appréciation au client.
b- La vie du contrat
Suivant les données, il peut y avoir des ristournes, une demande de prime complémentaire
ou une résiliation du contrat.
En cas de contentieux,
Il reste entendu que cette prescription peut faire l’objet d’une suspension : désignation d’un
expert, envoi d’une lettre recommandée.
Au Maroc, l’assurance n’a pas été toujours une culture de nos ancêtres. Pendant longtemps,
l’opération d’assurance a été considérée comme immorale car elle développait la négligence
et a notion de pari. Elle a été rejetée par le système juridique islamique, hormis les impératifs
du développement économique.
Pour toutes ces raisons, l’assurance, toutes branches confondues, totalement étrangère à la
tradition juridique du pays, n’a pas pu voir le jour qu’après l’avènement du protectorat.
Avec le temps, cette pratique a pu tisser une place dans la société marocaine. Les premières
sociétés d’assurance étaient des compagnies étrangères qui travaillaient dans l’assurance
maritime, et ce n’est qu’après, que cette activité a pu se généraliser pour toucher d’autres
secteurs.
La transplantation de cette technique au Maroc se justifie à l’origine d’une part, par l’arrivée
des étrangers, attirés par les richesses du pays et l’abondance de ses matières premières ainsi
que les facilités administratives et fiscales que leur accordaient les autorités du protectorat, et
d’autre part, par la volonté de se prémunir contre les aléas de l’avenir.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Au cours de ces trois dernières années et suite à la crise financière et économique, les
compagnies d’assurance considèrent les marges et les bénéfices alléchants de l’histoire
ancienne. Cette morosité est dû essentielles à la rentabilité du marché boursier auquel
l’activité semble étroitement liée.
b. Les mutuelles ;
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Elles sont à but lucratif. Et doivent disposer d’un capital minimum légalement obligatoire.
Dirigées par un conseil d’administration, Elles peuvent exercer toutes les branches
d’assurance, et travaillent avec des intermédiaires (agents généraux et courtiers).
Elles ne peuvent en aucun cas exercer des opérations entrainant une gestion en capitalisation
car elles ont une qualité d’association, les cotisations sont donc toujours variables et ne
travaillent jamais avec des intermédiaires, c’est ce qu’il les différencie des compagnies
d’assurance.
La CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Cet organisme prévoit à la fois des
prestations à court terme et des prestations à long terme, Elle octroi en outre des
allocations familiales au profit des affiliés mariés avec des enfants.
Le RCAR : Régime Collectif d’Assurance et de Retraite. Il a pour principal objectif
d’assurer, au titre des risques vieillesse, d’invalidité et de décès, le versement de
prestations au profit du personnel contractuel, embauchés par des organismes publics
tels que offices, collectivités locales, etc. (les fonctionnaires ne sont pas inclus dans
cette catégorie).
La CIMR : La Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraite ; elle se démarque
par un régime mixte capitalisation / répartition. Elle est alimentée par les contributions
patronales, qu’il gère par répartition. Les parts salariales sont quant à elles, versées à
une compagnie d’assurances afin de bâtir le volet capitalisation. La combinaison de
ces deux ressources, permet le service d’une rente viagère à l’âge de la retraite du
salarié.
d- Les organismes d’assistance:
Elles ont comme principale vocation l’assistance des personnes en cas de blessures,
maladies graves, décès et des véhicules en cas de panne, de vol ou d’accident. On y trouve :
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
La SCR est la première compagnie de réassurance au Maroc, occupant presque 70% de part
de marché. Elle a la qualité d’un établissement public, ce statut lui confère les rôles de
régulation du marché. Elle propose des couvertures en réassurance pour plusieurs types de
risques (toutes les branches IARD, Vie, Aviation, Maritime,...).
Néanmoins, Elle intervient dans des opérations conventionnelles, dont 21% sont constituées
d’affaires étrangères.
Ils pratiquent une profession libérale et sont rémunérés moyennant des commissions. Ils
représentent l’assurance dont ils sont mandataires et ne peuvent représenter d'autres
assurances qu'après approbation de la première société.
b- Les courtiers
Ils ont le droit de représenter toutes les compagnies d'assurances au Maroc sans aucun
accord préalable. Rémunérés généralement par des commissions de courtage en assurance qui
fluctuent selon les branches.
Ils n’ont pas de dépendance et d’immixtion au niveau de la gestion comme les agents et les
courtiers, c’est des succursales des compagnies d'assurances.
L’AAPS, appelé DAPS jusqu’à 2014 est chargée de pratiquer le contrôle de l’activité et la
solvabilité des compagnies d’assurance, elle a pour mission aussi de garantir le suivi des
opérations financières de celles ci et d’accorder le visa aux produits d’assurances traités et
émis dans le marché.
La AAPS forme les demandes d'agrément exposées par les sociétés d'assurances et applique
le contrôle sur l'activité de ces compagnies.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Le F.G.A. a pour objectif de prendre en charge les victimes d'accidents ne disposant pas d’un
contrat d’assurance, provoqués généralement par des véhicules dont les responsables sont
inconnus.
3- Données sectorielles :
3.1- Evolution des primes émises :
Les primes (ou les cotisations pour les mutuelles) constituent le chiffre d’affaire des
compagnies d’assurances. Ci-après un graphique qui retrace leur évolution sur les trois
dernières années en millions de dirhams1.
1
Source : Fédération nationale d’assurance et réassurance
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
L’analyse des émissions par branche montre que la vie et capitalisation est dominée par les
assurances dédiées à l’épargne qui représentent 70% du total de la branche. Cette catégorie
d’assurances a réalisé un repli de 3% en 2013 par rapport à l’année 2012.
Les émissions de la sous-branche décès a réalisé quat à elle une nette amélioration de 2,6.
Elle s’accapare dorénavant de 27,8% du total des émissions de la branche vie contre 26,5 en
2012.
L’automobile s’empare toujours de la part du lion au niveau de la non-vie avec un taux qui
s’élève à 47%, en progression de 5,94%. L’usage tourisme, quant à lui, représente 56% de
l’automobile
3.2- Sinistralité
Les sinistres correspondent aux charges techniques d’une compagnie d’assurance (le même
traitement que les charges d’exploitation chez une société industrielle). Ci-dessous leur
évolution entre 2012 et 2013 en millions de Dirhams.
15,2
13,6
2012 2013
2
Part du marché dans le PIB nationale
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Il en ressort une progression significative des charges des compagnies d’assurance. Les
prestations payées sont passées de 13,6 MMDH à 15,2 MMDH soit une augmentation de 11,3
%.
Résultat Net
Source : FMSAR
En 2012, Les sociétés ont dégagé un résultat net de 3,1 MMDH contre 3,6 en 2011 soit une
baisse de 15% sur un an. Rapporté aux fonds propres qui s’élèvent à 29,8 MMDH, le taux de
rentabilité du secteur s’établit à 10,4% contre 12,3% en 2011. Le rendement est ainsi en
baisse de 2 points.
La principale raison derrière cette baisse trouve son origine dans la morosité du marché des
capitaux qui a impacté sur le résultat financier des compagnies. Il est judicieux de signaler
que la rentabilité technique des assurances dépend largement de la rentabilité des placements
qu’elles effectuent sur le marché financier. Par conséquence, les bilans des compagnies
abritent de plus en plus de provisions pour dépréciation des actifs financiers qui pèsent
lourdement sur le résultat net du secteur.
Au la fin de l’exercice 2013, les primes émises par le secteur des assurances s’élèvent à
26,73 MMDH en progression de 2,7 % comparativement à 2012.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Par compagnie, WAFA ASSURANCE conserve sa position de leader avec une part de
marché de 21,5% soit MAD 5,7 Md de primes émises talonnée par RMA WATANYA avec
un volume de MAD 4,8 Md (18,1% des revenus sectoriels). AXA ASSURANCES MAROC
et SAHAM ASSURANCE (ex CNIA SAADA) occupent respectivement la 3ème et 4ème place
avec des primes respectives de MAD 3,6 Md et de MAD 3,5 Md. SANAD/ATLANTA
arrivent, quant à elles, en 5ème position avec un volume d’affaires conjoint de M MAD 2
900,6. Pour sa part, MCMA se positionne à la 6ème place (pdm de 5,4%). Enfin, ZURICH et
LA MAROCAINE VIE arrivent au 7ème rang et au 8ème rang avec une part de marché de 4,1%
et 3,8% respectivement à fin 2012.
wafa Assurance
RMA WATANYA
Axa Assurance
SAHAM
ATLANTA
MCMA
Zurich
La marocaine vie
Autres
Source : FMSAR
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Il faut signaler que la voie réglementaire était, et le serait, toujours le principal moyen pour
améliorer le taux de pénétration et inciter les citoyens, et les entreprises d’ailleurs à se
protéger. Dans cette optique, plusieurs projets de lois sont sur la table du législateur. En effet,
Deux assurances sont devenues obligatoire, elles s’agissent de « tous risques chantier »
(TRC), et la Responsabilité civile Décennale.
Ces dernières années le contient africains est mis sous le radar des investisseurs étrangers
qui veulent assurer une rentabilité forte de leurs capitaux. Le potentiel du continent est
tellement fort que les spécialistes y voient l’avenir de l’économie mondiale.
Le secteur des assurances a gagné un intérêt particulier du pouvoir législatif sur la dernière
décennie et ce n’est pas le fruit du hasard. La première raison vient de la nature de l’activité
en question qui est totalement différente de l’industrie ou tout autre secteur. Deuxièmement il
joue un rôle très important dans la stabilité de l’économie nationale et constitue un
pourvoyeur de liquidité de tout premier ordre, cette dernière est vue souvent comme un
handicap à la croissance dans les temps des crises notamment avec une politique bancaire de
plus en plus rigide en terme d’octroi de crédits.
Les mesures d’ordre législatif et réglementaires afférentes au secteur des assurances peuvent
être déclinées comme suit :
Les lois
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Dahir n° 1-04-05 du 1er rabii I 1425 (21 avril 2004) portant promulgation de la loi n°
09-03 complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
Dahir n° 1-06-17 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) portant promulgation de la
loi n° 39-05 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
Dahir n° 1-07-165 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007) portant promulgation de la
loi n° 03-07 relative à l'assurance maladie obligatoire de base pour certaines catégories
de professionnels du secteur privé et modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant
code des assurances.
Dahir n° 1-08-02 du 17 joumada I 1429 (23 mai 2008) portant promulgation de la loi
n° 02-08 abrogeant et remplaçant l'article 339 de la loi n° 17-99 portant code des
assurances.
Dahir n° 1-09-59 du 6 rejeb 1430 (29 juin 2009) portant promulgation de la loi n° 12-
09 modifiant et complétant la loi n° 17-99 portant code des assurances.
Les Décrets
Décret n° 2-03-50 du 20 rabii I 1424 (22 mai 2003) pris pour l'application du titre III
du livre Il et du titre X du livre III de la loi n° 17-99 portant code des assurances.
Décret n° 2-04-355 du 19 ramadan 1425 (2 novembre 2004) pris pour l'application de
la loi n° 17-99 portant code des assurances.
Décret n°2-06-508 du 14hija1428 (25 décembre 2007) modifiant et complétant le
décret n° 2-04-355 du 19 ramadan 1425 (2 novembre 2004) pris pour l'application de
la loi n° 17-99 portant code des assurances.
Décret n° 2-08-457 du 3 joumada II 1430 (28 mai 2009) modifiant le décret n° 2-04-
355 du 19 ramadan 1425 (2 novembre 2004) pris pour l’application de la loi n° 17-99
portant code des assurances.
Les Arrêtés
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
En ce qui concerne l’aspect comptable, le secteur est doté de ses propres règles comptables
regroupées dans le plan comptable des assurances publié en 1997. On y revient en détails plus
loin dans ce mémoire.
Les professionnels voient dans le code d’assurance adopté en 2002 le bout du tunnel d’une
reforme qui a trainé une quinzaine d’années qui constitue, indéniablement le plus grand
chantier du début du nouveau millénaire.
Tant souhaité, ce code vient pour instaurer un cadre législatif digne au ce secteur qui a été
longtemps régit par des textes épars dont la majorité écrasante remonte à la période du
protectorat et à qui on reproche l’inadéquation avec la réalité socioéconomique du secteur.
Sans vouloir nous livrer à une étude minutieuse et détaillée de son contenu, il nous avère
judicieux de citer les grands titres constitutifs de ce code :
Livre I : «Le contrat d'assurance », Il importe de rappeler que l'arrêté viziriel du 28 novembre
1934, qui avait repris la loi française du 9 juillet 1930, constitue toujours une base valable
régissant les rapports entre assureurs et assurés. La majorité des dispositions légales de ce
texte fondamental ont été reprises par le nouveau code. Néanmoins, l'évolution des besoins en
matière d'assurance a impliqué l'introduction de règles appropriées à certaines opérations
nouvelles.
Livre II: «Les assurances obligatoires » Il s'agit pour l'essentiel dans ce livre, d'une
harmonisation des textes existants et du regroupement de leurs dispositions respectives.
Livre IV: La présentation des opérations d'assurances. Le code tout en reprenant un bon
nombre des dispositions du Dahir du 9 octobre 1977 qui régissaient, jusque-là, la présentation
31
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Livre V: «Dispositions diverses et transitoires«. la loi précise que Barid Al-Maghrib et les
banques agréées, disposent d'un délai d'une année, à compter de la date de publication de la
loi au BO pour se conformer aux dispositions de la présente loi qui leur sont applicables (art.
338).Quelles que soient les critiques que l'on serait amené à formuler sur certaines
dispositions de ce nouveau code, il n'en demeure pas moins vrai, qu'il constitue, un apport
législatif de taille, un référentiel de qualité et enfin une réelle avancée en matière de
clarification et de transparence dans les relations entre l'ensemble des parties concernées par
le contrat d'assurances.
Depuis 2010, deux référentiels comptables régissent le secteur des assurances au Maroc. Le
premier est le fameux PCA (plan Comptable des assurances) dédié aux sociétés commerciales
dont la conception remonte à 1997, le deuxième est son frère des sociétés mutualistes (PCSM)
qui a vu le jour 13 ans plus tard.
Ce dernier a mis les points sur les i concernant la nomenclature des états synthèses et les
schémas comptables des comptes. Il doit sans doute ses spécifiés à la nature de l’activité des
assurances.
En effet, le PCA comprend, tout comme son homologue industriel, une architecture de 8
classes pour la comptabilité générale, un pour la comptabilité analytique et finalement une
classe (0) dédiée aux comptes spéciaux.
La comparaison de celui-ci avec le CGNC fait apparaitre l’existence d’un certain nombre de
comptes créés spécialement pour les opérations d’assurance et qui se trouvent absents à
l’autre. Les points ci-dessous les relatent avec une légère description quant à leur usage :
Le poste 16 est, dans le présent plan, affecté aux provisions techniques, c'est-à-dire aux
charges prévisibles qui concernent l'exécution des contrats passés entre la société et ses
assurés, ainsi que les provisions complémentaires exigées par la réglementation des
assurances. Il concerne aussi les provisions pour acceptations en réassurance.
L’actif immobilisé d’une entreprise d’assurance est constitué d’une part des immobilisations
d’exploitation qui sont celles affectées à l’activité professionnelle ou constituant l’actif libre
32
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
La rubrique 26 comprend l’ensemble de ces placements dans les conditions prévues par la
réglementation des assurances. Les placements non affectés en couverture des provisions
techniques sont à inscrire, selon les cas, soit sous les rubriques 23, 24/25 soit sous la rubrique
35.
Autrement dit, il s’agit de la part des prestations payées aux assurés par l’assureur et qui
revient au réassureur telle que résultant des conventions de cession en réassurance et en tenant
compte des modalités retenues dans l’établissement des comptes de cessions.
Après la décharge de la compagnie d’une fraction du risque à une autre compagnie appelée
cessionnaire, cette dernière dépose une garantie chez la cédante. Ce poste abrite l’ensemble
des gages retenus par la société
Les comptes 4201 à 4204 sont crédités, lors de la constitution des dépôts en espèces, par le
débit du compte 3411 "Comptes avec les cessionnaires". En cas de dépôt des Valeurs
mobilières, les montants sont inscrits au niveau des comptes spéciaux.
Cette rubrique comprend toutes les charges afférentes aux engagements, aussi bien directs
ou acceptés, réalisées au cours de l’exercice. Les frais relatifs aux dossiers sont aussi à
rattacher à cette rubrique sous la condition qu’ils soient individualisés par dossier.
Cette rubrique est ventilée par branche d’assurance (vie ou non vie). Cette répartition est
dictée par l’obligation des compagnies d’assurances à présenter un compte de produits et de
charges vie, un autre non vie et également un troisième consolidé.
3- Cadre fiscal
33
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
timbre, d’enregistrement et de la taxe sur la valeur ajoutée. 3Elle est établie sur le montant des
primes, surprimes ou cotisations.
Elle est acquittée par les entreprises d’assurance, par les intermédiaires d’assurance, et par
les assurés.
Le versement de la taxe due au titre d’un mois est effectué avant l’expiration du mois
suivant, à la caisse du receveur de l’administration fiscale.
b- Principales exonérations :
Sont exonérés de la taxe sur les assurances, les contrats d’assurance maroc portant sur :
c- Taux applicables :
Les taux de la taxe sur les assurances Maroc sont de 3,45 %, 6,90 % ou 13,80 % selon la
catégorie de police d’assurance.
les opérations ayant pour objet le versement d’un capital en cas de mariage ou de
naissance d’enfant,
les opérations d’appel à l’épargne en vue de la capitalisation et comportant, en
échange de versements uniques ou périodiques directs ou indirects, des
engagements déterminés,
les opérations ayant pour objet l’acquisition d’immeubles au moyen de la
constitution de rentes viagères,
les opérations tontinières.
3
Conformément aux dispositions des articles 199 à 204 de la loi n° 30-89 relative à la fiscalité des collectivités
locales et de leurs groupements, promulguée par le dahir n° 1-89-187 du 21 rebia II 1410
(21 novembre 1989),
34
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
les opérations d’assurance Maroc contre les risques du crédit, contre les risques
de responsabilité civile soumises aux mêmes règles techniques, contre les
risques de toute nature résultant de l’emploi de tous véhicules autres que les
aéronefs, contre les risques d’accidents, et contre les risques d’invalidité et de
maladie.
les opérations d’assurance d’aviation et d’assistance;
les opérations d’assurance Maroc contre l’incendie et les explosions ;
les opérations d’assurance Maroc contre les dégâts causés par la grêle et contre
les risques de la mortalité du bétail.
les opérations de réassurance au Maroc sont dispensées de la taxe sur les contrats
d’assurances au Maroc lorsque cette dernière est acquittée par l’assureur
primitif.
d- Allocation de la TCA :
Le produit de la taxe sur les contrats d’assurance au Maroc est affecté à raison de :
13 % au profit du fonds de développement des collectivités locales et leurs
groupements ;
87 % répartis de manière égale entre le budget de l’État et le fonds de solidarité
des assurances Maroc.
Les compagnies d’assurance sont assujetties aux mêmes dispositions légales générales que les
autres secteurs hormis le taux d’imposition fixé à 37%.
Les opérations d’assurance réalisées par les compagnies d’assurance et courtiers sont
exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée sans droits de déduction.
35
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
1- Définition
« L’actif immobilisé d’une entreprise d’assurance est constitué d’une part des
immobilisations d’exploitation qui sont celles affectées à l’activité professionnelle ou
constituant l’actif libre et d’autre part des immobilisations de placements affectées à la
couverture des provisions techniques de l’entreprise.
La rubrique 26 comprend l’ensemble de ces placements dans les conditions prévues par la
réglementation des assurances. Les placements non affectés en couverture des provisions
techniques sont à inscrire, selon les cas, soit sous les rubriques 23, 24/25 soit sous la
rubrique 35. »4
Au niveau du plan comptable, les placements se subdivisent entre deux catégories, les
affectés qui sont destinés à honorer les engagements de l’assureur envers les assurés en
vendant une partie de cet actif et les non affectés qui s’agissent des placements non admis
fiscalement comme moyens de se couvrir comme ils peuvent résulter d’un choix délibéré de
la part de la compagnie de ne pas les affecter.
Les actifs affectés aux opérations d’assurance (couvrant les engagements) s’accaparent de la
part du lion avec 91,52% des placements.
En ce qui concerne la répartition des placements par type d’actif, on marque une domination
des Actions et des actifs de taux6
4
Plan Comptable marocain des assurances
5
Rapport d’activité des assurances, Ministère de l’économie et des finances 2012
6
Actifs à revenus fixes
36
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
1- Principe de représentation :
Selon ce principe tout engagements que ce soit dettes, réserves ou provisions entrant dans le
champ de la réglementions doit être consolidé. Cela veut dire que la compagnie doit constituer
un placement en valeurs mobilières ou autres, en respect avec les exigences légales en matière
de solvabilité, dont les revenus sont destinés à faire face en cas de réalisations des risques.
L’article 238 du code des assurances stipule que « les entreprises d'assurance et de
réassurance doivent, à toute époque, inscrire à leur passif et représenter à leur actif :
Le législateur se montre plus vigilant quant à la nature des placements effectués par les
compagnies d’assurance suite à l’importance du risque du marché financier auquel elles sont
exposées et qui pourrait mettre en péril leur continuité d’exploitation et bien évidement
compromettre la sécurité de l’assuré.
C’est dans cette logique qu’on distingue deux catégories de placements selon le degré
d’exposition au risque :
Ici on fait référence aux actifs qui incorporent un risque très faible. Les titres émis et garantis
par l’Etat viennent incontestablement à la tête des instruments financiers qui stimulent le plus
de confiance.
37
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Ils s’agissent principalement des actifs dont la solvabilité des émetteurs n’est pas grantie sur
le moyen ou long terme. Les obligations bancaires en font désormais partie suite à la crise des
Subprimes de 2008 et dont les directives Bâle II viennent de traiter. Voir Annexe 5
Il s’agit des autres placements figurant dans la classe 2 et dont l’entreprise n’a pas décider
d’intégrer pour une raison quelconque ou ceux qui ne répondent pas à la réglementation en
vigueur. On cite à titre indicatif, le mobilier de bureau…
2- Principe de Congruence :
Il impose aux compagnies d’assurances de tenir leurs placements à la même devise que celle
des provisions techniques (engagements pris envers les assurés) objets de la couverture et ce
pour éviter les effets souvent nuisible à l’équilibre financier des compagnies notamment si on
prend en compte le montant important des placements. 7
Cette restriction explique largement que les compagnies aient été relativement préservées
des conséquences de la crise financière américaine puis internationale. Ce principe est d’une
utilité inestimable.
3- Principe de cantonnement :
L’article 22 de l’arrêté du 10 juin 1996 rend obligatoire l’affectation par risque des actifs en
représentation. En revanche le législateur reste muet sur la définition exacte des actifs
cantons.
Un actif est dit canton lorsqu’il est géré d’une manière distincte des fonds propres de la
société voire des autres contrats et actifs.8 Le cantonnement peut aller jusqu’à traiter
séparément les actifs admis en représentation des différents tarifs d’un même contrat.
Cantonnement réglementaire :
L’article ci-dessus rend obligatoire la répartition suivante des actifs admis en représentation :
7
FFSA : Fédération française des sociétés d’assurance
8
BENOIT JOLIVET, Faut-il cantonner les actifs des sociètés d’assurance vie, Revue d’économie financière
38
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Ci-dessous un extrait de la balance générale d’une société d’assurance sur lequel j’avais
l’occasion de traiter et qui mettre en évidence cette distinction :
4- Aspect comptable :
Selon le PCA, la rubrique 26 est réservée aux placements destinés à couvrir les provisions
techniques. L’arborescence de cette rubrique est présentée comme suit :
2611 Terrains
2612 Constructions
2613 Parts et actions de sociétés immobilières
39
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
40
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
N’entrent pas dans la catégorie de « valeurs mobilières amortissables » les valeurs suivantes
car leurs revenus ne peuvent être considéré comme étant fixes :
Les obligations indexées : ce sont les obligations dont le revenu et/ou le capital sont
partiellement ou entièrement indexés sur une valeur de référence. A notre
connaissance, ce type d’obligations n’existe pas au Maroc,
Les parts d’OPCVM,
Les obligations participantes.
L’évaluation des placements admis en représentation des provisions techniques est édictée
par les dispositions de l’arrêté du Ministre des Finances 1548-05 du 04 aout 2005. Cet arrêté
distingue les valeurs mobilières à revenu fixe, les autres valeurs mobilières, les immeubles et
parts ou actions des sociétés immobilières, les prêts et les placements représentant les
provisions techniques des contrats à capital variable.
Relèvent des valeurs mobilières à revenu fixe : les valeurs de l’Etat, les valeurs jouissant de
la garantie de l’Etat, les obligations émises par les banques, les certificats de dépot, les bons
de sociétés de financement, les obligations cotées à la bourse des valeurs, les obligations
émises par les fonds de placement collectifs en titrisation et les autres obligations.
La moins value latente ressortant de la différence entre la valeur comptable, diminuée des
amortissements ou majorée des produits sus mentionnés et la valeur de réalisation des titres ne
fait pas l’objet d’une provision sauf dans le cas d’un risque de défaillance du débiteur.
41
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Les autres valeurs mobilières concernent les billets de trésorerie, les actions cotées à la
bourse des valeurs et les parts ou actions des organismes de placement collectif en valeurs
mobilières (OPCVM).
Les règles d’évaluation de ces valeurs sont édictées par l’article 39 de l’arrêté du Ministre
des Finances 1548-05 du 04 août 2005. Cet article précise que ces actifs sont évalués ‡ leur
valeur d’entrée ou à la valeur de marché moyenne des trois derniers mois précédant la date de
inventaire si la moins value atteint 25% de la valeur d’entrée. La moins value étant calculée
par la différence entre ces deux valeurs.
6.3. Les immeubles et parts ou actions non cotées des sociétés immobilières
Les parts ou actions non cotées des sociétés immobilières sont valorisées selon les mêmes
règles que les placements immobiliers.
Les prêts hypothécaires sont évalués leur valeur nominale déduction faite des
remboursements déjà effectués. Dans le cas de la dépréciation de la valeur de l’immeuble
rendant sa valeur actuelle inférieure la somme restant à rembourser, il convient de constater
une provision pour dépréciation du prêt.
42
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Conclusion :
Pour conclure, on peut dire maintenant que l’activité des assurances remonte à des
époques très reculées que nos ancêtre l’ont pratiqué mais avec des notions et clauses
différentes de ce que l’on voit aujourd’hui. En effet, le principe était toujours le même, il
s’agit de la couverture contre les risques et les aléas de la vie.
Le secteur des assurances au Maroc a quant à lui beaucoup avancé sur les dernières
décennies. Il est devenu, grâce à une politique rigoureuse, un secteur moderne et bien
structuré. Par ailleurs, on est qu’au début du chemin et il reste encore tout un chemin à
faire pour qu’il remplisse ses fonctions comme on le veut.
De là, l’auditeur doit sans doute leur accorder un attention particulière. La démarche
d’audit de placements sera le sujet de notre deuxième partie.
43
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
PARTIE II:
Démarche d’Audit des Placements dans une
compagnie d’assurance
44
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Introduction :
La gestion des placements est considérée comme étant l’une des deux tâches les plus
sensibles dans l’activité d’une compagnie d’assurance avec les provisions techniques bien
évidement. En effet, sa survie dépend étroitement de la rentabilité de ces actifs.
Par conséquent, les dirigeants doivent vieillir à ce que les placements soient placés au
meilleur endroit et aux meilleures conditions en termes de retour sur investissement. La
sécurité des actifs est donc une notion capitale dans le domaine des assurances.
Dans plusieurs cas de faillite des assureurs, la mauvaise gestion des placements en était la
cause principale. D’ailleurs, l’histoire de l’assureur japonais Nissan Mutuel Life avec ses 1,2
million d’assurés et 17 milliards d’actifs en témoigne.
Vue le poids de cette section dans le patrimoine de la compagnie d’assurance, les règles
réglementaires et comptables qui la régissent sont aussi variées que multiples. Elles visent
principalement garantir l’équilibre financier de la société et assurer sa solvabilité à long terme
afin de pouvoir honorer ses engagements vis-à-vis ses assurés à qui, d’ailleurs reviennent en
dernier lieu les actifs en question.
Dans l’optique d’exprimer une opinion raisonnable sur les comptes de placements, on a
structuré cette partie consacrée à l’audit de ce cycle de la manière suivante. Dans un premier
chapitre on abordera la démarche d’audit standard appliquée dans tous les domaines, ensuite
on dédiera le deuxième chapitre au contrôle interne qui constitue un pas très important dans la
démarche d’audit, en fin le dernier chapitre sera consacré à la phase finale de la démarche
d’audit à savoir les travaux de validation des comptes
45
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Une mission d’audit permet à un professionnel externe de pouvoir se prononcer avec une
assurance raisonnable sur la régularité, la sincérité et l’image fidele des états de synthèse de
l’auditée.
Parce que la démarche d’audit est orientée risque, l’auditeur est appelé à identifier les
risques de toute nature que présente l’entité dans sa globalité ainsi que les contrôle prévus
pour combler ces risques. Suite à cette analyse minutieuse l’auditeur doit mettre en ouvre
toutes les diligences permettant de détecter les éventuelles erreurs, qui auraient pu survenir
dans les comptes, et que les mesures de contrôle interne n’auraient pas révélés.
Ce chapitre comprend deux sections. La première traitera la démarche d’audit d’une manière
générale et la deuxième mettra l’accent sur l’approche d’audit adaptée au secteur
d’assurances.
46
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Cette phase a pour objectif l’appréciation du risque d’audit et ensuite l’élaboration d’une
stratégie adaptée.
Risque d’Audit= Risque inhérent* Risque de non contrôle* Risque de non détection
Risque inhérent :
Il est défini comme le risque qu’il ait des erreurs compte non tenu du dispositif de contrôle
interne mis en œuvre par l’entreprise. Il s’agit de réunir un ensemble d’informations touchant
l’activité de l’entreprise, les spécificités du secteur dans lequel elle opère (comptables,
fiscales, sociales…) dans l’optique d’apprécier les risques inhérents à l’activité de l’entreprise
et la qualité de l’environnement de contrôle.
A ce stade l’auditeur passe en revue tous les contrôles mis en ouvre par l’audité qui
devraient réduire les risques inhérents à niveau acceptable. Il s’agit principalement de :
47
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Les volumes de transactions sont faibles et les tests de validation sont faciles à
effectuer,
Les systèmes comptables sont très simples,
Les contrôles relatifs à l'exploitation informatique et à la sécurité des
programmes sont insuffisants.
3- Détermination de la stratégie d’audit
Cette étape a pour but d’apporter les éléments de réponse aux risques identifiés lors de la
phase précédente et les documenter.
Au terme de cette phase, l’auditeur devrait déterminera l’étendu des ces travaux de
validation en précisant la stratégie à adopter. Le choix de cette dernière va dépendre des
conclusions de l’appréciation de contrôle interne. Elle peut être :
4- Validation de la pré-clôture
Cette étape consiste à se mettre à table avec la direction de l’entreprise afin de s’assurer
que les points soulevés précédemment sont bien fiables et que les travaux effectués ont permis
d’identifier tous les enjeux touchant les états de synthèse.
L’avantage de cette approche est d’établir une base de réflexion commune avec la direction
afin d’anticiper voire éviter des divergences potentielles lors de la finalisation des travaux.
Ceci permet de dérouler sa démarche en respectant les budgets alloués à la mission.
L'objet de cette phase est de couvrir le risque d'audit résiduel. La nature, l'étendue et la
programmation de ces travaux dépendent du choix stratégique opéré lors de l'étape de
détermination de la stratégie et du résultat des contrôles portant sur la fiabilité des
systèmes. Ces travaux comprennent:
A l'issue des travaux de validation, les conclusions sont synthétisées et une réflexion est
menée en fonction de leur matérialité sur les conséquences éventuelles sur l'opinion
d'audit.
9
Substantive : une stratégie s’appuyant sur le contrôle détaillé et pointu des comptes.
48
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Pour bien comprendre les particularités de l’audit des placements, il nous semble important
de décliner les risques inhérents à l’activité des assurances.
Le secteur des assurances est vu comme un champ où les contraintes réglementaires est
très omniprésentes.
La compagnie d’assurance est obligée de respecter les conditions relatives aux contrats
commercialisés. D’autant plus qu’elle est tenu de respecter le dispositif prudentiel très
rigoureux qui vise le maintien de sa solvabilité et son aptitude à honorer ses engagements
envers les assurés.
Dans ce contexte, l’auditeur doit veiller à ce que la compagnie soit en phase avec les
nouveautés réglementaires.
Risques économiques :
Inversion du cycle de production : comme nous l’avons présenté dans la première partie,
la particularité de son cycle de production est la principale spécificité du secteur des
assurances. Par conséquent, les assureurs vendent des prestations dont le coût est inconnu et la
réalisation est probable. Les compagnies doivent avoir des reins solides financièrement et une
politique très rigoureuse pour pouvoir s’acquitter des leurs engagements et, in fine, assurer
leur pérennité.
49
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Risques Organisationnels :
Ces risques sont liés à la nature même de l’activité des assurances et ils sont aussi variés
que multiples. De part les expériences que nous avons eues durant la période de stage, nous
avons pu dénicher les risques suivants, et auxquels le reviseur doit accorder une attention
particulière :
Le risque d’un dommage au niveau du système d’information pourrait causer des dégâts
inestimables à l’activité de la compagnie. De même, les ressources humaines en matière
50
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
d’actuariat, qui est d’ailleurs une compétence rare au Maroc, jouent un rôle de premier rang
en ce qui concerne la gestion des placements et l’estimation des provisions. Ils s’agissent de
deux aspects auxquels l’auditeur doit prêter attention.
La rubrique des placements présente un certain nombre de risques qu’on décline comme
suit à titre indicatif bien entendu.
Cet aspect doit être couvert lors de l’intervention du contrôle interne, en sélectionnant un
échantillon autant plus grand si la procédure est biaisée.
Au cours du même exercice, on peut assister à un nombre d’opération très important sur les
placements. Dans la foulée et pour diverses raisons, il se peut que des mouvements non réels
soient enregistrés. L’auditeur doit analyser la fréquence de ces opérations et investiguer les
motifs si celle-ci présente le moindre soupçon.
Il est à signaler que les méthodes d’évaluation sont prévues par décrets ministériels
d’où la nécessité de s’y aligner.
Les provisions pour dépréciation sont destinées à couvrir le risque de réalisation d’une
moins value au moment de la vente des titres.
La validation des provisions pour dépréciation des placements est un aspect à la fois
sensible et difficile dans la mesure où il biaise l’image fidèle de la société. La multitude de
variables à prendre en compte rend l’appréciation de ces provisions une tache très
difficile. En général, l’auditeur fait appel à un actuaire afin qu’il puisse se prononcer sur la
suffisance des provisions constituées.
51
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
e- Risque de cut-off
Les placements ont pour but la couverture des provisions techniques, en d’autres
termes, ils garantissent le paiement des sinistres en cas de réalisation. Une sous couverture
des ces sinistres potentielles peut engendrer des conséquences désastreuses. En cas de
défaillance de cette équation on peut plus parler d’assurance.
Plus haut dans ce mémoire, on a évoqué le principe de cantonnement qui consiste à affecter
à chaque catégorie de risque un placement distinct, et on a précisé que la loi est très
regardante à la façon par laquelle les placements sont dispersés en instaurant des limites de
représentation. En effet, l’auditeur doit s’assurer que ses regèles sont bel et bien respectées.
52
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
«Le contrôle interne» est un processus mis en œuvre par le Conseil d'administration, les
dirigeants et le personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs en l’occurrence la réalisation et l'optimisation des
opérations, la fiabilité des informations financières et la conformité aux lois et aux
réglementations en vigueur.
L'environnement de contrôle établi par les dirigeants, constitue le fondement de tous les
autres éléments de contrôle dans l'organisation à travers l'exigence d'intégrité, d'éthique et de
compétence. Il détermine le niveau de sensibilisation du personnel à l'exercice des contrôles.
Chaque élément qui fait partie de l'environnement de contrôle, doit donner lieu à une
évaluation par l'auditeur, préalablement à une conclusion d'un environnement favorable. Il est
évident que c'est un travail d'appréciation subjective qui fait appel à l'expérience
professionnelle de l'auditeur, à son bon sens et à son sens critique. L’auditeur se doit alors de
se poser plusieurs questions concernant les principales composantes de l'environnement de
contrôle : intégrité et éthique, compétence, conseil d’administration, philosophie et style de
management des dirigeants, structure de la compagnie, délégation de pouvoir et domaines de
responsabilité.
53
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Par ailleurs, l’auditeur doit mener à bien les procédures analytiques préliminaires. Elles
consistent essentiellement en des revues analytiques globales qui visent à identifier les
principaux changements significatifs, et à orienter l'audit vers les zones de risques
importantes. Elles différent des revues analytiques qui sont déployées au niveau de l'examen
des comptes en tant que technique de validation.
Comprendre les conditions actuelles de l'activité - cash flow, résultat
technique, situation financière de la compagnie;
D'évaluer les risques de continuité d'exploitation de la compagnie;
D'identifier les principales activités et les comptes concernés, la nature et le
volume des transactions;
D'identifier les soldes comptables et les rapprochements inhabituels ou
inattendus pouvant traduire un risque de fraude ou d'erreur.
2- Détermination des risques inhérents
Ces risques doivent faire l’objet d’une analyse particulière au cours de la phase de
l’appréciation du contrôle interne. Nous avons procédé à leur énumération dans la partie
précédente.
Une des premières phases de la revue du système d’information doit consister à se faire
une opinion sur l'environnement général du contrôle informatique, tant sur le plan de
l'organisation de la fonction, que sur celui de la gestion des sécurités pour un contrôle efficace
des accès et des niveaux de pouvoirs ou d'habilitation.
54
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Le plan de secours et les sauvegardes : s'assurer que les mesures ont été
mises en place afin d'assurer la restauration du système d'information en
cas de sinistre informatique.
Bien que la fonction des actuaires soit importante dans les compagnies d'assurances en
général, de part l'expertise technique qu'ils détiennent, nous constatons que le département
actuariel est pratiquement inexistant dans les compagnies d'assurances marocaines sinon,
quand il existe se réduit très souvent à une seule personne.
Avec la libéralisation des tarifs et le développement des produits d'assurances vie; le rôle
des actuaires sera de plus en plus confirmé. Les compagnies d'assurances seront probablement
amener à créer un service actuariel qui en plus de la détermination, le contrôle et le suivi des
provisions mathématiques aura la responsabilité des travaux de tarification.
Par ailleurs, la direction devrait maîtriser les éventuelles marges intégrées dans le
provisionnement technique.
Les tableaux de bord mis en place doivent permettre à la fois d'analyser la cohérence des
évolutions, et de mesurer la performance de l'activité tout en s'assurant du respect des règles
de gestion définies dans le cadre des délégations de pouvoirs. Ils doivent également intégrer
55
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
des états permettant de détecter toute situation anormale pouvant révéler une insuffisante des
procédures de contrôle ou lister les dérogations enregistrées.
Grace aux entretiens qu’on a conduits avec le personnel d’ALPHA et les questionnaires
administrés, on a pu constater l’existence des procédures suivantes :
- Réunion régulière, en général 4 fois par an, de l’ALMIC 10 dont l’objet est la discussion des
objectifs, des réalisations, l’autorisation des dépassements, la modification des limites.
Chaque réunion est matérialisée par un PV. L’ALMIC est composé de :
Risque : Validité
Réponse :
Il existe un comité « ALMIC » qui se réunit 4 fois par an et fixe la stratégie des
placements. Par ailleurs, les orientations générales de toutes les activités sont fixées
dans le ZRP.
10
Assets and Liability Management and Investments committee
56
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
- La DAF vérifie la conformité des propositions reçues avec la politique de placement (ratios
prudentiels, maximum de liquidités, sensibilité et duration) et les directives du comité
d’investissement. Toute dérogation ou anomalie devra être notifiée au responsable
placements.
- Validation des transactions par le responsable placement par échange de confirmation vis-à-
vis de la contrepartie et validation vis-à-vis du dépositaire à travers l’instruction de règlement
livraison (attestation d’achat ou de vente) signée par les personnes habilitées
- Toutes les attestations d’achat ou de vente doivent être signées conjointement par le
responsable placement et la DAF.
- Cette attestation n’est pas matérialisée pour les cas d’achats et ventes des actions. En effet,
les confirmations sont matérialisées par un échange de mail. La société dépositaire confirme
la transaction par mail. Le gestionnaire trésorerie classe également l’avis bancaire dans le
dossier.
57
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
- Envoi par le responsable placement au siège de la ALPHA en suisse, par mail ou par fax, au
fur et à mesure des opérations, de l’ensemble des transactions réalisées.
- Saisie par le siège de toutes les informations relatives aux opérations réalisées sur le logiciel
FSCM (module de SAP) sur la base du relevé des transactions et des avis bancaires.
- Intégration par le responsable au niveau de la Suisse des écritures préalablement saisies pour
comptabilisation sur SAP.
Rapprochement et contrôle :
Risque : Validité
Comment s’assure-t-on que toutes les transactions ont été validées avant dénouement ?
Réponse :
Toutes les transactions (achats ou ventes) doivent être signées conjointement par la
DAF et le responsable placements.
Risque : Exhaustivité
Comment s’assure-t-on que toutes les transactions validées ont été comptabilisées ?
Réponse :
- Toutes les transactions (achats ou ventes) validées sont envoyées par mail ou par fax au
siège de la ALPHA en Suisse pour saisie sur un logiciel de placement qui permet de
comptabiliser directement. Le responsable comptabilité rapproche mensuellement les soldes
de la BG avec le fichier extra-comptable des placements.
Travaux d’inventaire :
- Les décotes, surcotes et ICNE sont calculés automatiquement par le système au niveau de la
Suisse.
- Les provisions sur actions et parts sociales sont calculées au niveau de la ALPHA, comme
suit :
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Pour les actions cotées : Le responsable comptabilité utilise les cours moyens
envoyés par l’AAPS. Tout écart à la baisse supérieur à 25% est constaté comme
provision.
Pour les actions non cotées : Le responsable placement détermine la provision par
différence entre la situation nette calculée sur la base des derniers états de synthèse
reçus et la valeur d’origine du social.
- Le calcul des provisions sur actions et parts sociales est comptabilisé à travers le journal des
OD par le responsable comptabilité.
- Toutes les écritures du journal des OD doivent être vérifiées et signées par le responsable
comptabilité avant comptabilisation de ces opérations.
Risque : Validité
Réponse :
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Afin de mieux cerner les travaux de validation des placements, on va s’attaquer dans un
premier lieu aux tests sur les comptes du bilan, et ensuite traiter ceux relatifs aux comptes
du CPC.
L’objectif de ce test est de s’assurer de la cohérence du solde figurant sur la balance générale
en reconstituant ce solde à travers le solde 2012 et les mouvements (cessions, acquisitions)
réalisés en 2013.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
c- Test de réalité :
Ce test a pour objectif de s’assurer de l’existence réelle des titres comptabilisés dans le
portefeuille de l’auditée.
Pour ce faire, on a circularisé les dépositaires qui gardent les titres de la compagnie ALPHA
en leur demandant de nous communiquer les attestations ou figure l’ensemble des titres dont
la compagnie est propriétaire avec leur nombre et leur valeur.
Si le dépositaire ne donne pas suite à notre demande, on assigne à l’auditée de demander elle-
même ces attestations auprès de lui. En cas de non réception l’auditeur doit remonter ce point
dans son rapport.
Une fois l’attestation est reçue, on doit procéder aux travaux suivants :
Quantité
Désignation des valeurs ISN Quantité Valeur d'entrée attestation Ecart X-Ref Conclusion
ALUMINIUM DU MAROC 10 106 13 659 893 10 106 - Satisfaisant
MANAGEM 3 635 5 575 987 3 635 - Satisfaisant
WAFA ASSURANCE 6 351 20 392 6 351 - Satisfaisant
CAT 92 725 9 272 536 92 725 - Satisfaisant
ITISSALAT AL-MAGHRIB 1 447 620 163 635 888 1 447 620 - Satisfaisant
LAFARGE CIMENTS 18 599 15 368 530 18 599 - Satisfaisant
SONASID 7 451 5 755 065 7 451 - Satisfaisant
CIH 39 844 9 646 516 39 844 - Satisfaisant
DISWAY 12 632 2 200 850 12 632 - Satisfaisant
STROC INDUSTRIE 1 511 539 427 1 511 - Satisfaisant
En cas de non-conformité entre ce qui est comptabilisé et les renseignements des attestations,
il faut localiser la source de la non-convenance et ensuite clamer une correction.
61
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
A ce niveau on s’assure que tous les mouvements qui ont été réalisés au cours de l’exercice
sont bien réels et qu’il n’ait aucun maquillage ou magouille dans les comptes.
Le nombre des opérations de cessions acquisition est trop important qu’on ne peut pas valider
tous les mouvements. Par conséquent, on procède à la sélection d’un échantillon qui doit être
représentatif de la population, qu’est d’ailleurs la somme des mouvements intervenus au cours
de l’exercice 2013. On retient comme critère de sélection la significativité des montants.
KMAD
Population 1 465
Monetary Precision (MP) 9 000
Population Size - Multiples of MP 0,2
Risk - Not Relying on
Level of Substantive Assurance controls
Une fois la taille de l’échantillon définie, on procède à la sélection des montant les plus
important comme on l’avait dit, et ce dans l’objectif d’avoir un scope maximal.
Il est à rappeler que l’auditeur est responsable de moyen et non pas de résultat. Cela veut
dire qu’il n’est en aucun cas responsable de détecter toutes les anomalies tant qu’il a déroulé
toutes les diligences nécessaires à ce but.
Pour chaque opération sélectionnée, il faut demander les avis d’opéré et vérifier les éléments
suivants :
La réalité : s’assurer que l’avis d’opéré relatif à telle opérations existe réellement.
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
L’exactitude : vérifier que les mouvements sont comptabilisés pour le montant qui
figure sur l’avis d’opéré.
La présentation : s’assurer de la bonne comptabilisation des mouvements (Date,
Nature du titre, quantité)
Date
Cours de X
Titre d'opération Quantité Montant brut 1 2 Conclusion
cession REF11
banque
AWB 29/08/2013 41 000,00 320,00 13 120 Satisfaisant
EQDOM 17/01/2013 4 000,00 1 876,00 7 504 Satisfaisant A101-1
SBM 22/01/2013 2 358,00 2 200,00 5 188 Satisfaisant A101-4
AWB 24/05/2013 15 870,00 320,00 5 078 Satisfaisant
MANAGEM 25/06/2013 2 700,00 1 370,00 3 699 Satisfaisant
AWB 22/05/2013 10 000,00 330,00 3 300 Satisfaisant
HOLCIM 31/12/2013 2 000,00 1 604,00 3 208 Satisfaisant
SMI 18/04/2013 700,00 3 800,00 2 660 Satisfaisant
SMI 18/04/2013 600,00 3 800,00 2 280 Satisfaisant
ADDOHA 27/05/2013 45 000,00 50,00 2 250 Satisfaisant
LAFARGE CIMENTS 02/12/2013 1 500,00 1 470,00 2 205 Satisfaisant
HOLCIM 28/06/2013 1 000,00 1 799,00 1 799 Satisfaisant
CENTRALE LAITIERE 29/04/2013 1 151,00 1 500,00 1 727 Satisfaisant
AWB 22/05/2013 5 000,00 330,00 1 650 Satisfaisant
LAFARGE CIMENTS 19/11/2013 1 000,00 1 385,00 1 385 Satisfaisant
HOLCIM 06/02/2013 891,00 1 506,00 1 342 Satisfaisant
CENTRALE LAITIERE 29/04/2013 849,00 1 500,00 1 274 Satisfaisant
AWB 22/05/2013 3 738,00 330,00 1 234 Satisfaisant
SMI 18/04/2013 310,00 3 800,00 1 178 Satisfaisant
ADDOHA 28/05/2013 22 388,00 50,00 1 119 Satisfaisant
Il est toujours préférable à l’auditeur de conserver une copie de quelques avis qu’il reçoit pour
documenter ces travaux.
Ce test vise la validation de la valeur des obligations et des titres de créance négociable
inscrits au niveau du bilan. En effet, ils sont amortissables sur leur durée de vie qui court de la
date d’acquisition jusqu’à l’échéance de paiement intégral de la valeur acquise.
11
X-Réf : Signifie la référence de l’avis d’opéré dans le dossier physique.
63
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Pour valider la réalité et l’exactitude de ces montants, l’auditeur doit demander le fichier des
placements au 31/12/2013, ensuite recalculer les montants des décotes et surcote et enfin les
rapprocher avec la balance générale.
64
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
MONTANT MONTANT
N° COMPTE LIBELLE DOTATION DOTATION ECART CONCLUSION
DTT BG
Amort diff prix de remboursement des titres
Satisfaisant
4496100000 Vie -10 903 -10 902 -1
Amort diff prix de remboursement des titres
Satisfaisant
4496210000 gsr 2 172 2 172 0
SURCOTE
Amort diff prix de remboursement des titres
Satisfaisant
4496280000 AOA 13 201 12 068 1 132
Amort diff prix de remb. des titres non
4496800000 affectés 0 0 Satisfaisant
TOTAUX 4469 3338 1132
Diff/ prix de rembourse° à percevoir / titres
Satisfaisant
3496100000 vie 576 576 0
Diff/ prix de rembourse° à percevoir / titres
180 Satisfaisant
3496210000 gsr 180 0
DECOTE
Diff/ prix de rembourse° à percevoir / titre
3 472 Satisfaisant
3496280000 Autre 3 454 18
Diff/ prix de remb. à percevoir / titres non
0
3496800000 affec 1 -1 Satisfaisant
TOTAUX 4227 4210 18
d- Validation du tableau de mouvements des Dépôts à long terme :
C’est un type de placement qui consiste à bloquer une somme d’argent chez une banque
moyennant un taux de rémunération qui est généralement plus élevé que le dépôt à vue mais
moins important que le marché financier ;
Les deux assertions à tester sont l’existence et l’exactitude des dépôts. Pour ce faire, on
demande à la compagnie ALPHA de nous fournir les attestations de souscription relatives à
un certain nombre de dépôts qu’on a sélectionné. Il faut souligner que ce genre de placement
est très fréquent dans les compagnies d’assurance qu’on ne peut pas revoir l’exhaustivité. Par
ailleurs, on opte pour la validation par sondage.
65
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
En revanche, si les dépôts sont libellés en monnaie étrangère cela va engendrer des écarts de
conversions après les avoirs convertis en dirham. Pour les valider il faut un autre test qui porte
uniquement sur ce genre de dépôts. S’ils ne sont pas nombreux il serait judicieux de tester
l’exhaustivité des cas.
Quand on parle des intérêts deux types de placements sont concernés, ils s’agissent des titres
à revu fixe (Obligations, Titres de créances négociables) et les dépôts à terme.
Que ce soit un bon de l’état ou un titre de créance d’une société le traitement reste le
même. L’auditeur procède d’abord à recalculer les revenus produits au cours de l’exercice
et ensuite les cadrer avec la BG.
L’auditeur doit faire attention au principe de rattachement des produits et des charges. En
effet, une partie des produits encaissés en 2013 concerne l’exercice 2012 et une fraction des
produits qui vont être encaissés en 2014 revient à l’exercice 2013. C’est ce qu’on appelle les
Intérêts Courus et Non Echus qui viennent ajuster les recettes de l’année. Les produits de
2013 égale aux revenus encaissés en 2013 diminués des ICNE constitués en 2012 et
augmentés des ICNE à constater en 2013.
Les ICNE feront l’objet d’un test distinct plus loin de ce mémoire.
L’auditeur doit s’assurer que les produits comptabilisés en 2013 concernent bien l’exercice et
qu’ils sont calculés correctement.
0021263 4 000 000 5,20% 02/12/2008 02/12/2013 02/12/2013 02/12/2013 0 335 190 904 190 904 0
0091027 78 000 000 4,96% 26/04/2010 26/04/2030 26/04/2013 26/04/2013 0 115 1 218 937 1 218 937 0
0090557 1 080 000 3,70% 20/12/2006 20/12/2021 20/12/2013 20/12/2013 0 353 38 646 38 646 0
1509639 17 200 000 3,83% 27/04/2012 26/04/2013 27/04/2013 27/04/2013 0 365 658 760 666 080 -7 320
2007146 6 600 000 5,15% 14/06/2004 14/06/2014 14/06/2013 15/06/2013 -1 164 152 722 153 653 -931
2005884 4 700 000 6,90% 14/10/2002 14/10/2017 14/10/2013 14/10/2013 0 286 254 109 254 109 0
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Le test fait apparaitre deux écarts coloriés en jaune. Lorsqu’on a demandé au client de nous
éclaircir sur la cause de ce décalage, on nous a dit que le calcul de nombre de jours fait défaut.
Aucune correction n’a eu lieu vue le caractère non significatif des écarts.
Le même tableau est prévu pour la validation des intérêts produits par les TCNs.
Le même principe que les obligations est à suivre pour la validation des intérêts issus des
DATs. Il est clair d’après le tableau qu’aucun remboursement de DAT n’a été enregistré par
la société ALPHA en 2013. Par ailleurs, Il fait apparaitre l’existence d’un dépôt dont
l’échéance est en 2014 ce qui implique la constatation des ICNE (voir test ultérieur).
Intérêt
Date Nombre de Intérêt brut
Banque Montant Taux Souscription Remboursement brut Ecart
coupon jours DTT
ALPHA
BMCI 50 000 000,00 4,60% 29/04/2013 29/04/2014 29/04/2014 0 - 0 -
50 000 000 Total - 0
Les ICNE correspondent à la fraction des produits courus en 2013 dont l’encaissement
effectif n’interviendra qu’en 2014 et plus.
MA0002007757 4,70% 30/01/2016 8 600 000 30/01/2013 31/12/2013 370 978 335 370 978 0 Satisfaisant
MA0002007740 5,95% 02/01/2026 22 000 000 02/01/2013 31/12/2013 1 301 827 363 1 301 827 0 Satisfaisant
MA0002007740 5,95% 02/01/2026 9 000 000 02/01/2013 31/12/2013 532 566 363 532 566 0 Satisfaisant
MA0002005546 7,10% 04/02/2017 5 000 000 04/02/2013 31/12/2013 320 959 330 320 959 0 Satisfaisant
MA0002006957 5,85% 03/02/2019 30 000 000 03/02/2013 31/12/2013 1 591 521 331 1 591 521 0 Satisfaisant
MA0002006957 5,85% 03/02/2019 5 000 000 03/02/2013 31/12/2013 265 253 331 265 253 0 Satisfaisant
MA0002006957 5,85% 03/02/2019 15 500 000 03/02/2013 31/12/2013 822 286 331 822 286 0 Satisfaisant
MA0002007518 6,00% 28/02/2025 10 000 000 28/02/2013 31/12/2013 503 014 306 503 014 0 Satisfaisant
MA0002007518 6,00% 28/02/2025 5 000 000 28/02/2013 31/12/2013 251 507 306 251 507 0 Satisfaisant
MA0002007518 6,00% 28/02/2025 10 000 000 28/02/2013 31/12/2013 503 014 306 503 014 0 Satisfaisant
MA0002007518 6,00% 28/02/2025 22 400 000 28/02/2013 31/12/2013 1 126 751 306 1 126 751 0 Satisfaisant
MA0002009878 4,10% 03/03/2020 8 100 000 03/03/2013 31/12/2013 275 688 303 275 688 0 Satisfaisant
MA0002012351 4,25% 14/09/2015 17 600 000 18/03/2013 31/12/2013 590 203 288 590 203 0 Satisfaisant
MA0000020679 8,50% 22/03/2014 61 000 22/03/2013 31/12/2013 4 034 284 4 034 0 Satisfaisant
MA0002003350 6,25% 20/03/2015 10 000 000 20/03/2013 31/12/2013 489 726 286 489 726 0 Satisfaisant
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Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
On remarque que le test affiche un écart de 1 474 KDH qu’on a jugé non significatif.
Souvent les éléments suivant sont susceptibles de créer des écarts énormes si on ne se
renseigne pas suffisamment :
Le durée : à chacun sa manière de calcul, des fois on calcul par semestre ou trimestre ou
même par jour. Une différance de calcul de la durée combinée au montant significatif des
placements peut conduire à des écarts faramineux entre le calcul de l’auditeur et le client.
Pour éviter ce problème, l’auditeur, avant de se lancer de son calcul, doit fiabiliser les
formules utilisées par le client et s’assurer de leur bien fondée.
c. Les dividendes :
Les dividendes sont les produits des participations dans d’autres entités. C’est l’assemblée
générale qui décide de distribuer ou non des dividendes ainsi que la valeur à distribuer le cas
échéant.
68
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Les produits des placements à revenu fixe sont soumis à une taxe retenue à la source à
hauteur de 20%. Selon l’article 4 du CGI les produits concernés sont :
Des obligations, bons de caisse et autres titres d’emprunts émis par toute
personne morale ou physique, tels que les créances hypothécaires, privilégiées et
chirographaires, les cautionnements en numéraire, les bons du Trésor, les titres
des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.), les
titres des fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.), les titres des
organismes de placements en capital risque (O.P.C.R) et les titres de créances
négociables (T.C.N.);
Des dépôts à terme ou à vue auprès des établissements de crédit et organismes
assimilés ou tout autre organisme ;
Des prêts et avances consentis par des personnes physiques ou morales autres que
les organismes prévus au II ci-dessus, à toute autre personne passible de l’impôt
sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu selon le régime du résultat net réel ;
Des prêts consentis par l’intermédiaire des établissements de crédit et organismes
assimilés, par des sociétés et autres personnes physiques ou morales à d’autres
personnes ;
Des opérations de pension.
69
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Cette taxe a un caractère non libératoire, cela veut dire qu’elle est considérée comme étant
une avance sur l’IS calculé sur la base du résultat fiscal de l’exercice y compris les produits
des placements assujettis à ladite taxe.
Le stock de cette taxe est comptabilisé dans le poste 3458. Ce compte est crédité au moment
de l’imputation à l’IS ou du remboursement de l’Etat dans le cas où l’IS n’arrive pas à
absorber le montant de la TPPRF d’une manière structurelle.
Pour valider cette charge, l’auditeur doit recalculer le mouvement de l’exercice 2013 étant
donné que le solde d’ouverture a été validé l’année précédente en tenant en compte les
imputations intervenu au cours de l’exercice.
Comme on l’a indiqué précédant dans ce mémoire, la compagnie d’assurance peut affecter
des immobilisations corporelles aux placements. Ces mobilisations font l’objet à chaque
clôture d’un amortissement généralement linéaire selon les taux admis fiscalement et varient
d’une immobilisation à l’autre.
L’auditeur doit avoir l’assurance quant à l’exactitude de calcul des dotations de l’exercice.
Pour ce faire, on fait appel à une formule Excel facile et on incrémente pour toutes les lignes
constituant le fichier des placements immobiliers
Dotations Dotations
Prix Amortissements Ecart
Compte Date d'entrée Durée (an) Taux Calcul calcul
d'acquisition antérieurs (1)-(2)
DTT(1) client(2)
63921000 01/01/2001 157 000 25 4% 69 080 6280 6280 0
63922000 07/10/2010 13 670 5 20% 6 379 2734 2734 0
Les opérations d’achats-ventes, qui sont d’ailleurs très fréquentes chez une compagnie
d’assurance, impliquent la réalisation des plus ou moins values. Ces dernières correspondent à
la différence entre la valeur comptable historique de l’actif et le prix de cession.
Deux méthodes de valorisation des titres sont admises par la loi, elles s’agissent de CMUP
et FIFO.
70
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Récupérer le détail de calcul des plus et moins values sur cessions des actions ou parts
sociales au 31/12/2013.
Cadrer les montants avec la BG
S’assurer de la validité de la méthode de valorisation adoptée par ALPHA.
Recalculer les moins et plus values
Déceler les écarts existant
Investiguer les écarts
Conclure sur l’exactitude de calcul des plus et mois valus par ALPHA.
Actions &
6353000000 parts sociales 37 202
Ecart 133 NS
BG 31.12.2013
C’est un test que l’auditeur doit traiter avec minutie et rigueur car la moindre insuffisance des
provisions peut provoquer des effets néfastes sur le taux de couverture des provisions
techniques.
Les provisions pour dépréciation ont pour objectif la comptabilisation des moins values
éventuelles en cas de cession d’actif.
L’auditeur doit effecteur les travaux cités ci-après pour chaque catégorie de placements :
71
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
Pour les titres cotés : comparer la valeur d’achat et la valeur boursière, estimer le montant de
la provision à constituer et la comparer avec la provision constituer par la compagnie. En effet
la compagnie doit comparer la valeur boursière (dernier cours de bourse) et la valeur
comptable :
Les moins values latentes de plus de 25% sont obligatoirement provisionnées à 100% ;
Pour le reste, on fait la somme des plus et moins values latentes (pour la vie et la non
vie), hors titres concernés par la moins value latente de 25%, et on provisionne la
moins value latente éventuelle.
Pour les titres non cotés : étant donné que la valeur de marché n’existe pas il faut obtenir les
états financiers des sociétés et comparer la valeur des titres avec la quote-part de la compagnie
dans la situation nette. Ils sont évalués à leur valeur d'usage si celle-ci est inférieure à la
valeur comptable.
Les obligations font l'objet d'une provision lorsque la valeur boursière est inférieure au prix
d'acquisition.
Enfin, ce dernier test est d’une importance capitale. Il est indispensable à l’auditeur de le
faire puisqu’il garantit la solvabilité de la compagnie d’assurance à l’égard de ses clients. En
effet, en cas de sinistre, le risque devient réalité. Une part des placements doit donc être cédée
au besoin. Pour cela, les placements doivent être constitués dans une structure à l’image de
celle des provisions.
72
Démarche d’audit des placements dans les compagnies d’assurance
L’objectif ultime de toute la démarche qu’on a explicitée tout au long de cette partie est de
pouvoir se prononcer sur la régularité, la sincérité et sur l’image fidele des comptes des
placements.
Certes l’auditeur n’exprime pas une opinion pour chaque cycle, mais toute anomalie
rencontrée devrait faire l’objet soit d’un point d’attention qui n’apparait pas dans le rapport
général soit d’une observation ou une réserve.
Il s’agit donc de déterminer à quel point la compagnie a pu respecter les règles comptables
et réglementaires régissant la section des placements notamment en matière de couverture de
risque de l’insuffisance de la marge de solvabilité et le risque d’insuffisance de couverture des
engagements par les placements.
En ce qui concerne la société ALPHA aucune anomalie significative n’a été révélée. Les
comptes sont alors sincères et reflètent l’image fidèle de la compagnie.
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Conclusion :
Au terme de cette partie, il nous est clair que la mission d’audit revêt une importance
capitale non seulement dans le processus de contrôle des placements mais aussi dans la survie
des compagnies d’assurance car une opinion neutre et externe est toujours préférable.
L’approche d’audit que nous avons proposée montre aussi que la mission d’audit ne se
limite pas uniquement au volet contrôle des comptes mais il comprend également une phase
intermédiaire portant sur l’appréciation du contrôle interne et qui constitue un tremplin et un
support de grande importance.
Il faut souligner également que les travaux que nous avons présentés tout au long de cette
partie ne sont pas exhaustifs. En effet, l’auditeur peut faire autant de test qu’il juge nécessaire
pour plus de clarté et d’assurance.
Au delà de la difficulté des travaux que l’auditeur est amené à réaliser, on a souvent
tendance à oublier une variable très déterminante et qui conditionne la bonne marche d’une
mission d’audit. Il s’agit de la variable humaine. En effet, Avant de se mettre dans le bain des
missions d’audit je pensais, comme la plupart des gens d’ailleurs, que celle-ci consistait
uniquement à manipuler des chiffres, concevoir des tests mais la réalité et tout autre chose.
Pour obtenir la documentation nécessaires, l’auditeur doit gérer des cas de réticence de la part
des clients notamment ceux qui le perçoivent comme un agent d’inspection.
En guise de conclusion, l’audit des placement est parmi les sections que l’auditeur doit
traiter avec prudence et minutie en lui consacrant à la fois un budget temps suffisant et des
compétences adéquates.
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Conclusion générale :
Le secteur des assurances est plus que jamais appelé à jouer son rôle notamment dans un
contexte marqué par une crise économique mondiale dont l’économie marocaine est touchée
de plein fouet. Cela a entrainé un manque de liquidité et un repli des crédits bancaires.
En toute conscience de cause, les autorités ont mobilisé tous les moyens pour améliorer les
performance de ce secteur commençant par le code des assurances, en passant par la création
des instances de surveillance (AAPS) et en fin le contrat programme 2011-2015 qui vise bâtir
des bases solides pour donner un nouveau souffle à ce secteur et le meilleur reste à venir.
En effet, c’est un secteur très réglementé par les autorités financières parce qu’il est
caractérisé par son risque important et l’importance des intérêts des tiers. Les sociétés
d’assurances doivent avoir une bonne santé financière, pour cela le commissaire aux comptes
intervient à travers ces différents travaux d’audit pour l’objectif de certifier l’image fidèle et
la sincérité des comptes.
On ne peut pas parler de garantie financière ni de pérennité d’une société d’assurance sans
évoquer les provisions techniques qui constituent la partie la plus importante du passif d’un
bilan et qui permettent à la société d’assurances d’honorer ses engagements par rapport aux
tiers.
L’auditeur est donc amené à faire face aux spécificités du secteur des assurances, et à gérer
les risques sans cesse grandissant qui naissent de cette activité. La profession dans sa globalité
est tenue de méditer les approches les plus efficaces pour cerner le développement du secteur
des assurances pour continuer à jouer pleinement le rôle qui est le sien à savoir garantir pour
le compte des lecteurs des états financiers de l’image fidèle de la régularité et de la sincérité
des informations qu’elles reflètent.
Nous éperons, à travers ce modeste travail avoir allumé le flambeau qui guidera tout
professionnel à bien cerner la particularité de l’activité des assurances et pouvoir ensuite
mettre en place la démarche nécessaire de validation des comptes relatifs aux placements.
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Bibliographie
Ouvrages spécialisés
La comptabilité des compagnies d’assurances : Guy Simonet – l’argus ;
Le nouveau plan comptable des assurances de 2005 ;
Manuel des normes, audit légal et contractuel OEC Maroc.
Articles de loi
Dahir n° 1-02-238 du 25 rajeb 1423 (3 Octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 17-
99 portant code des assurances ;
Loi n° 17-99 portant code des assurances ;
Loi modifiée du 6 décembre 1991 sur le secteur des assurances (version coordonnée du 12
novembre 2004) ;
Arrêté du ministre de l’économie, des Finances, De la Privatisation et du Tourisme
N° 1578-00 DU 6 chaâbane 1421 (3 novembre 2000) Relatif à l’agrément des entreprises
d’Assurances, De Réassurances et de Capitalisation
Plan comptable des assurances
Direction des Assurances et de la Prévoyance Sociale, "Rapport d'activité des entreprises
d'assurances et de réassurances au Maroc 2005"
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Sitographie :
http://www.memoireonline.com/
http://www.rabat.cci.ma/docs/
http://www.compagnies-assurances.com/histoire-assurance
http://hypocras.over-blog.com/article-6094742.html
http://www.maroc-finance.com/taxe-sur-les-assurances-au-maroc/
http://www.leconomiste.com/article/code-des-assurancesles-principalesn-innovationspar-
hamid-besri-directeur-general-adjoint-de-
http://www.lematin.ma/journal/Enquete_Deux-assurances-obligatoires-dans-les-chantiers-
de-construction/180660.html
http://www.lavieeco.com/news/economie/assurance-ce-que-prevoit-le-contrat-
programme-2011-2015-19546.html
http://www.fmsar.org.ma/Reglementations-asssurances.html
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Annexes
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