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La réflexion menée jusque-là a permis de recenser les opportunités et les menaces ainsi que les
forces et les faiblesses de l’entreprise.
Mais ces différents éléments ont été analysés séparément. Il est à présent nécessaire de se
pencher sur les relations qu’ils entretiennent. C’est l’objet des matrices de portefeuille
d’activités.
1- La segmentation stratégique :
1-1- Définition :
Il s’agit également d’en déduire les choix de stratégie spécifique pour chaque activité afin de
mettre en œuvre une gestion adaptée aux règles du jeu de l’activité identifiée.
Un segment stratégique regroupe des activités qui mettent en œuvre les mêmes compétences
et qui se caractérisent par la même combinaison de facteurs clés de succès ou FCS (Strategor,
2005).
1. Identifier les critères pertinents permettant de regrouper et/ou de diviser les activités
en ensembles homogènes.
1-2-1- Première étape : identifier les critères pertinents permettant de regrouper et/ou de
diviser les activités en ensembles homogènes.
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➢ Une catégorie liée à la demande : relative à la nature de la clientèle, à la fonction
assurée ou au type d’attentes ou de besoins satisfaits.
Exemple :
S1
S2 S3 S4
1-2-2- Deuxième étape : vérifier que les conditions de validité de la segmentation obtenue
sont remplies.
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− L’homogénéité intra-segment en termes de facteurs clés de succès « FCS » : il est
nécessaire, lorsque l’on considère un segment stratégique, de s’assurer que ses activités
relèvent toutes du même ensemble de FCS.
− L’hétérogénéité intersegments en termes de FCS : il est également indispensable de
s’assurer que deux segments différents possèdent une combinaison différente de FCS.
Cette analyse peut, le cas échéant, provoquer une recomposition des segments initialement
reconnus.
Exemple :
On reprend l’exemple précédent, si les produits : eau minérale et eau de source en petits
contenants possèdent les mêmes FCS, ils formeront donc le même segment comme suit :
S1
S2 S3
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1-3- Segmentation stratégique VS Segmentation marketing :
Elle est formée du croisement de la dimension interne avec la dimension externe. Les DAS
sont représentés sur les matrices par des cercles.
De nombreux cabinets de conseil (BCG, Arthur D. Little, McKinsey...) ont construit leur propre
matrice.
Malgré leurs différences, toutes ces matrices ont des points communs :
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2- 1- La matrice BCG :
C’est la plus ancienne matrice. Elle consiste à positionner les DAS de l’entreprise selon deux
axes :
✓ Permet d’apprécier si l’entreprise est forte (part de marché importante) ou faible (part
de marché réduite) pour un DAS donné ;
✓ Cet indicateur est un moyen d’évaluer l’attrait d’un DAS, un taux de croissance élevé
étant considéré comme une opportunité.
Les DAS sont représentés dans la matrice par des cercles reflétant le poids du chiffre d’affaires
« CA » du DAS dans le chiffre d’affaires global de l’entreprise. Le rayon du cercle est calculé
par la règle :
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Vedettes : position concurrentielle forte, activités génératrices de liquidités, dans un marché en
forte croissance (exigeantes en liquidités). Ces activités ont un solde net de liquidités équilibré
(car elles s’autofinancent) ou faiblement déséquilibré.
Vache à lait : un domaine d’activité leader sur un marché mature. Puisque la croissance est
faible et les conditions de marché sont stables, le besoin d’investissement est généralement
limité. Les volumes supérieurs à ceux de la concurrence permettent d’obtenir des coûts
inférieurs et donc des marges plus élevées.
Poids morts : un domaine d’activité suiveur sur un marché statique ou en déclin, ce qui
constitue la pire des situations, pouvant mener à une consommation disproportionnée de temps
et de ressources.
➢ Éviter la concentration des activités dans un seul cadran, quel qu’il soit.
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2-1-4- Limites de la matrice BCG :