Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
: Abdelkader Ammoury
Introduction
Les dirigeants disposent d’une panoplie des choix pour donner des signaux aux marchés
financiers. En effet, il existe la signalisation par politique de dividende, l’endettement,
l’augmentation de capital et d’autres signalisation tels que la signalisation par l’autofinancement
et l’investissement…etc.
Donc à travers ce travail nous allons essayer de voir comment chaque mode de financement
peut donner une idée sur la qualité des projets d’une entreprise et sa valeur réelle. Autrement
dit, on va voir la relation entre la signalisation par chaque mode de financement et la valeur de
l’entreprise.
1
Signalisation par dividendes :
Un modèle de signal est un modèle par lequel une entreprise utilise des dividendes, des
investissements ou des dettes pour révéler sa "santé" au marché. Sous l'hypothèse d’un
marché imparfait, il est largement admis que l'annonce des dividendes a une incidence sur la
valeur de l’entreprise. Cette idée, connue sous le nom de la théorie de signalisation, a été
développée dans les modèles théoriques de Bhattacharaya (1979), John et Williams (1985) et
Miller et Rock (1985). Dans la mesure où les dirigeants disposent d'une meilleure information
sur la performance de l’entreprise, le dividende est utilisé pour indiquer l'état de la situation
financière future de l’entreprise. En fait, cela part de l'idée qu'il existe une asymétrie
d'information entre les informés (les insiders) et les non-initiés ou les mal informés
(les outsiders). Ce déséquilibre de l’information fait de la sorte que les investisseurs évaluent
l’entreprise à partir de la distribution des rendements qu’ils perçoivent à partir des signaux
transmis au marché et permettant d’inférer les vraies caractéristiques de la firme.
La théorie des signaux s’attache à montrer notamment que la valeur de l’entreprise est
positivement corrélée à la hausse de l’endettement. En effet, l’endettement augmentant les
risques, il a un pouvoir d’incitation à la performance : les dirigeants sont contraints pour
limiter les risques de faillite de maximiser les profits et la valeur de l’entreprise.
2
La signalisation par l'augmentation de capital :
Bien que la dette puisse paraitre un moyen plus risqué, elle est désormais moins coûteuse que
le financement par actions. En effet, les intérêts d’un emprunt sont déductibles fiscalement.
Par contre les bénéfices réalisés par une entreprise, sont imposables avant d’être repartis sous
forme de dividendes sur les actionnaires, sauf en cas d’absence ou d’insuffisance de
bénéfices.
En outre, les dirigeants semblent toujours acheter et vendre leurs actions au bon moment, cela
n'est évidemment pas par hasard, puisqu’ils ont accès à toutes les informations relatives à
leurs entreprises et possèdent parfois des documents qui ne sont pas encore exposés au public.
Un dirigeant qui vend sa participation émet donc un signal négatif de la situation de son
entreprise et inversement s’il renforce sa participation.
Conclusion
A ce point de travail, on a conclu que les dirigeants disposent des informations supérieures à
celles des investisseurs : ils sont capables de mieux prévoir les flux futurs ainsi que les risques
potentiels liés à leurs projets. Cette asymétrie d’informations entre dirigeants et investisseurs
conduit ces derniers à sous- ou surévaluer une entreprise. Et comment les dirigeants vont
convaincre alors les investisseurs potentiels par la productivité de leurs firmes et la rentabilité
de leurs projets à travers l’émission des signaux.
Selon la théorie de signal fondée par Ross qui a initié en 1977, la valeur d’une entreprise ne
dépend pas du degré d’asymétrie d’information ou l’information elle-même. Cependant, il
dépend de l’interprétation de cette information, autrement dit, comment les actionnaires l’ont
capté.