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Première partie
Taxes sur le chiffre d’affaires
L’article 361 du Code général des Impôts prévoit que les contribuables
réalisant des opérations pour lesquelles l’exigibilité de la taxe sur la valeur
ajoutée est constituée par l’encaissement peuvent, sur autorisation expresse
du Directeur général des Impôts, opter pour l’acquittement de la taxe d’après
les débits.
Toutefois, le dispositif n’a pas prévu la possibilité pour ces contribuables ayant
exercé l’option de la révoquer ultérieurement.
II – Analyse du dispositif
L’option prend effet à compter du premier jour du mois suivant celui au cours
duquel l’autorisation est accordée par le Directeur général des Impôts, suite à
une demande qui lui est adressée. Cette demande peut être formulée par le
contribuable à tout moment.
2. L’étendue de l’option
B – Révocation de l’option
Toutefois, l’option n’est révocable qu’à la fin du troisième exercice suivant celui
au cours duquel elle est exercée.
Exemple
Cette option, qui prend effet à compter du 1er avril 2010, ne peut être
révoquée qu’à partir du 1er janvier 2014 ; car les exercices 2011, 2012 et 2013
correspondent à la période de non-révocabilité.
AMENAGEMENT DU REGIME FISCAL DES BUREAUX DE CHANGE EN MATIERE DE
TAXE SUR LES OPERATIONS BANCAIRES (Art. 6)
Le régime des déductions en matière de taxe sur la valeur ajoutée prévoit que
les assujettis sont autorisés à déduire de la taxe applicable à leurs opérations
de ventes ou de prestations de services :
– le montant de la TVA déductible qui figure sur leurs factures d’achats de biens
et de prestations de services ;
En dehors de ces deux situations, aucune déduction de taxe n’était admise sur
la TVA collectée par les assujettis.
II – Analyse du dispositif
Sont visés par le dispositif, les opérateurs expressément constitués pour réaliser
à titre d’activité principale, des opérations de change manuel relevant d’un
régime réel d’imposition.
Trois conditions sont donc nécessaires pour être assujetti à ce nouveau régime
de déduction :
Les bureaux de change concernés par la mesure sont ceux qui ont satisfait aux
diverses formalités juridiques et administratives requises pour l’exercice de
cette activité, notamment ceux ayant obtenu l’agrément du Ministre en
charge des finances, après avis de la Banque centrale.
2. La taxe déductible
La taxe déductible est celle qui a grevé les acquisitions de devises par les
bureaux de change.
Les opérations visées par le dispositif sont les acquisitions de devises strictement
effectuées pour les besoins de l’activité des bureaux de change.
II – Analyse du dispositif
A – Dispositions antérieures
– pour les produits acquis pour la revente : prix d’achat + frais accessoires
d’achat + marge commerciale ;
– pour les produits fabriqués localement : prix de vente hors taxes entendu du
prix de revient hors taxes sortie usine.
Désormais, la base d’imposition à retenir pour le calcul des droits d’accises sur
les tabacs et sur les boissons alcoolisées et non alcoolisées, à l’exclusion de
l’eau, est constituée par le prix de revient sortie usine.
Il faut entendre par prix de revient sortie usine, le coût total des produits
fabriqués, du stade d’approvisionnement en matières premières ou en
marchandises au stade de stockage des produits finis ou des biens acquis en
l’état. Les frais de distribution, de publicité, de promotion de ventes, de marge
et tous les frais post fabrication en sont exclus.
Ainsi, le coût total englobe les charges directes et les charges indirectes.
a) Charges directes
Les charges directes sont toutes les charges qui participent directement et en
totalité à la détermination du prix de revient du produit fabriqué.
b) Charges indirectes
Il s’agit en l’espèce de toutes les charges qui concourent dans une certaine
proportion, à la détermination du prix de revient d’un produit mais qui ne sont
pas exposées exclusivement pour la fabrication de ce produit.
Exemple
Pour la fixation du prix de revient hors taxes sortie usine, ces charges font l’objet
d’une imputation selon une clé de répartition. Pour la détermination de celle-
ci, l’entreprise utilisera sous sa responsabilité, des méthodes ou des critères
pertinents qui lui sont propres.
La modification des bases taxables pour la liquidation des droits d’accises sur
les tabacs et sur les boissons a induit un réaménagement des taux applicables
à certains produits comme l’indique le tableau comparatif ci-après.
Vin ordinaire 20 % 25 %
Bières et cidres 8% 13 %
Boissons non alcoolisées à
7% 12 %
l’exclusion de l’eau
Cigares et Cigarillos 35 % 35 %
Pour les autres tabacs et succédanés de tabacs et cigarettes, les taux ont varié
en même temps que les tranches de base d’imposition.
Anciennes tranches Anciens tarifs
Prix de vente inférieur à
15 000 francs les 1 000 20 %
cigarettes
Autres tabacs et
Prix de vente supérieur
succédanés de
ou égal à 15 000 francs et
tabacs 30 %
inférieur à 25 000 francs les
et cigarettes
1000 cigarettes
Prix de vente supérieur
ou égal à 25 000 francs 30 %
les 1 000 cigarettes
N.B. : L’application des nouveaux tarifs indiqués ci-dessus ne doit pas avoir pour
conséquence d’augmenter les prix de vente des produits concernés, car les
bases d’imposition des taxes sur les boissons et sur les tabacs ont été revues à
la baisse dans les mêmes proportions.
Deuxième partie
Impôts sur le revenu
II – Analyse du dispositif
A – Conditions de déductibilité
Pour être déductibles, ces provisions doivent remplir les deux conditions
cumulatives suivantes :
Seul ce dernier type de provision est visé par le dispositif. Les règles prudentielles
en question sont celles ressortant des normes de prudence édictées par la
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
En tout état de cause, les banques ont l’obligation, sur simple requête de
l’Administration, de justifier la source des règles communautaires qui ont
présidé à la constatation des provisions en cause.
Lorsque les provisions remplissent toutes les conditions ci-dessus décrites, elles
sont admises en déduction pour la détermination du résultat imposable des
établissements de banques.
Il est à préciser que de telles provisions, pour être déductibles, n’ont pas à
remplir les conditions générales de fond requises.
II – Analyse du dispositif
A – Champ d’application
1. L’émetteur concerné
Les effets publics concernés par la mesure d’exonération sont les emprunts
obligataires et les bons du Trésor qui sont des titres de créances émis par les
Etats membres de l’UEMOA.
Ne sont donc pas visés par la mesure, les effets publics suivants :
– les effets émis par les établissements publics et les collectivités territoriales.
B – Traitement fiscal des effets publics émis par les membres de l’UEMOA
Désormais, pour les intérêts et tous produits des effets publics émis par le Trésor
public ivoirien, l’exonération est totale en matière d’impôt sur les bénéfices
industriels et commerciaux.
Le dispositif précise que ladite déclaration doit être souscrite à la même date
que celle du paiement de la première fraction de l’impôt sur les BIC.
II – Examen du dispositif
Aux termes de l’article 35-2° du Code général des Impôts, la déclaration des
résultats doit être produite dans les quatre mois suivant la date de clôture de
l’exercice comptable.
– l’imputation des impôts cédulaires sur l’impôt général sur le revenu, et non sur
la base dudit impôt ;
L’option pour le taux de 35 % prévue en matière d’impôt sur les bénéfices (BIC,
BA et BNC) incluant l’acompte d’IGR de 10 % et libératoire de cet impôt, qui
existait avant la réforme est supprimée. Par conséquent, les personnes
physiques soumises à l’impôt sur les bénéfices ont désormais l’obligation de
souscrire une déclaration d’IGR dans les conditions de droit commun.
L’impôt sur les salaires (IS) est maintenu, mais son mode de calcul est aménagé.
Il est liquidé sur la base du même barème que celui de l’impôt général sur le
revenu, sans abattement ni taux particulier.
Par ailleurs, la contribution nationale (CN) et l’IGR sur les salaires sont supprimés.
Ces avantages n’étant pas cumulatifs, le contribuable doit opter pour l’une de
ces deux modalités de détermination du revenu foncier à prendre en compte
dans l’assiette de l’impôt général sur le revenu.
Toutefois, elle prévoit la possibilité d’opter pour une imposition par foyer. Dans
ce cas, une demande doit être adressée au service des Impôts de
rattachement du contribuable.
Avant 2007, le paiement de l’IGR se faisait par voie d’acomptes sur la base de
l’impôt dû au titre de l’année précédente.
Le Code général des Impôts en son article 246, exonère de l’impôt général sur
le revenu (IGR), les dividendes régulièrement mis en paiement par les sociétés
cotées à la Bourse régionale des Valeurs mobilières (BRVM).
Ainsi, en ce qui concerne l’IGR sur les salaires, le mode de calcul basé sur le
quotient familial a été rétabli et le calcul des impositions à partir d’un barème
spécial établi par l’Administration est maintenu.
REFORME DE LA FISCALITE FONCIERE (Art. 17 an. fisc. 2007 et 22, 23 an. fisc. 2009)
II – Examen du dispositif
L’impôt sur le revenu foncier est perçu à raison des revenus tirés des propriétés
bâties et des terrains nus.
La base imposable à l’impôt sur le revenu foncier est constituée par la valeur
locative des propriétés imposables au 1er janvier de l’année d’imposition.
Le taux d’imposition
Le taux de l’impôt sur le revenu foncier est fixé à 11 % de la valeur locative des
immeubles productifs de revenus.
L’impôt sur le patrimoine foncier est lié au droit de propriété. Il est dû en raison
de la possession d’un bien immeuble. Il frappe les habitations principales, les
résidences secondaires, les locaux vacants et les terrains nus lorsqu’ils ne sont
pas productifs de revenus.
La base d’imposition
L’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés bâties est calculé à raison de
la valeur locative de ces propriétés au titre de l’année précédente.
L’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties est assis sur la valeur
vénale des terrains non bâtis au 1er janvier de l’année d’imposition.
Le taux d’imposition
– l’habitation principale ;
– la résidence secondaire1.
En outre, le taux de l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés non bâties
est fixé à 1,5 % de la valeur vénale des terrains nus non productifs de revenus.
Avant l’annexe fiscale 2007, obligation était faite au propriétaire qui donnait
son immeuble en location directe à une personne physique ou morale non
soumise à l’obligation de prélèvement de l’acompte au titre des impôts sur les
revenus locatifs, de verser lui-même l’acompte de 15% exigible sur le montant
du loyer encaissé.
Aux termes de la réforme de 2007, les produits de l’impôt sur le revenu foncier
sont répartis entre l’Etat, l’organisme en charge du traitement des ordures
ménagères et l’organisme chargé de l’assainissement et du drainage des villes
de la manière suivante :
Etat 20 %
Organisme chargé de la gestion et du traitement des ordures 40 %
43 % 6% 6% 28 % 17 %
Toutefois, lorsque l’impôt sur le patrimoine foncier est perçu au-delà des limites
de la commune, son produit est réparti respectivement entre le département
et la région à concurrence de 70 % et 30 %.
– réduit de moitié pour les établissements hôteliers au titre des exercices clos
aux 31 décembre 2008, 2009 et 2010.
La date de dépôt des déclarations foncières des personnes morales qui était
fixée au plus tard le 31 janvier de chaque année, a été modifiée par l’annexe
fiscale 2009.
L’annexe fiscale 2009 prévoit une nouvelle répartition du produit de l’impôt sur
le patrimoine foncier telle que présentée dans les tableaux ci-dessous :
Organisme
Organisme
Régions de gestion Etat
de drainage
des ordures
Impôt sur le
patrimoine 12 % 10 % 20 % Néant
foncier
Exemple 1
Monsieur X dispose d’une maison mise en location depuis le 1er janvier 2006.
Le loyer mensuel perçu est de 100 000 francs.
Soit une somme totale de 132 000 + 48 000 = 180 000 francs.
Clés 43 % 6% 6% 28 %
Montants 20 640 2 880 2 880 13 40
Exemple 2
Soit un montant total de 180 000 francs (48 000 + 132 000) équivalant à l’impôt
acquitté antérieurement à l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2009.
Organisme en Organisme
Etat charge du de gestion Total
drainage des ordures
Clés de
répartition 20 % 40 % 40 % 100 %
Clés de
30 % 4% 4% 20 %
répartition
II – Analyse du dispositif
Avant l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2009, les agents des Impôts de la
catégorie A (administrateurs des services financiers, inspecteurs des Impôts et
assimilés) étaient les seuls habilités à faire le contrôle de la facture normalisée.
L’article 30 de cette annexe fiscale vient élargir le champ des agents affectés
à cette tâche. Désormais, les contrôleurs des Impôts et assimilés peuvent
également procéder à ce contrôle.
En plus des sanctions fiscales prévues ci-dessus, lorsque la fraude a été réalisée
ou facilitée au moyen d’achats ou de ventes sans factures, ou encore de
factures ne se rapportant pas à des opérations réelles, son auteur est passible
des sanctions suivantes :
– 500 000 à 60 000 000 de francs et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 3 ans,
en cas de première récidive ;
II – Analyse du dispositif
A – Personnes visées
La mesure vise les personnes physiques ou morales relevant d’un régime réel
d’imposition. Elle s’applique également aux entreprises d’assurances et de
réassurance.
Ne sont donc pas concernés, les contribuables relevant d’un régime forfaitaire
d’imposition (impôt synthétique, taxe forfaitaire des petits commerçants et
artisans).
B – Infractions visées
L’article 35 du Code général des Impôts prévoit que les états financiers doivent
être déposés auprès de la Direction générale des Impôts, dans les quatre (4)
mois suivant la date de clôture de l’exercice comptable, soit le 30 avril au plus
tard.
C – Sanctions
Cette amende est portée à 2 000 000 de francs, majorée de 200 000 francs par
mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, passé le délai de trois mois
suivant la date limite de dépôt.
L’amende de 2 000 000 de francs se cumule avec celle de 1 000 000 de francs.
Cinquième partie
Dispositions diverses
Ces allègements de charges fiscales consistent en des exonérations sur trois (3)
ans et en une annulation d’arriérés d’impôts.
II – Examen du dispositif
L’entreprise audiovisuelle par contre, est «un service dont l’objet principal est
de fournir des images animées combinées ou non à du son, dans le but
d’informer, de divertir ou d’éduquer le grand public, par des réseaux de
communications électroniques ». L’entreprise audiovisuelle renvoie ainsi à
l’ensemble des techniques de communication qui font appel à la sensibilité
visuelle et auditive. Il s’agit donc de la radio et de la télévision.
B – Avantages accordés
1. Exonérations d’impôts
Le dispositif exonère, au titre des exercices 2009, 2010 et 2011, les entreprises
de presse écrite et les entreprises audiovisuelles, des impôts suivants :
– l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou l’impôt minimum
forfaitaire ;
Les arriérés d’impôts et taxes de toute nature dus par les entreprises de presse
au 31 décembre 2008, sont annulés.
C – Portée de la mesure
Les règlements d’arriérés d’impôts qui auraient été effectués entre la date
d’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2009 et la date butoir de déclaration
des arriérés, restent acquis au Trésor public.
Il reste entendu que les arriérés postérieurs au 31 décembre 2008 ne sont pas
concernés par la mesure d’exonération.
AMENAGEMENTS RELATIFS AU REGIME FISCAL DES ENTREPRISES PETROLIERES
(Art. 41)
II – Analyse du dispositif
En réalité, cette dernière redevance n’en est pas une. En effet, elle n’est ni le
résultat d’un service, ni la rémunération d’une quelconque prestation.
• dans les trente (30) jours suivant chaque trimestre civil échu :