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partisane en défaite collective des gauches. À


l’époque, Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 19,58 %
La chance inespérée de l’union des
des suffrages exprimés quand son challenger à gauche,
gauches Benoît Hamon, derrière lequel s’étaient rangés les
PAR EDWY PLENEL
ARTICLE PUBLIÉ LE MERCREDI 4 MAI 2022 écologistes, en obtenait 6,36 %, soit précisément la
somme des scores obtenus en 2022 par Anne Hidalgo
et Yannick Jadot (6,38 % des exprimés).

Lors de la manifestation du 1er mai 2022 à Paris. © Photo Thomas Coex / AFP
Après une campagne présidentielle en ordre
dispersé, gauches et écologistes vont aux législatives Lors de la manifestation du 1er mai 2022 à Paris. © Photo Thomas Coex / AFP

rassemblés sous le drapeau de la Nouvelle Union Le choix de La France insoumise de mener la


populaire écologique et sociale. Cette dynamique campagne présidentielle de 2022 sous le label d’une
inespérée offre la chance d’un changement par la voie « Union populaire », rassemblant dans son parlement
parlementaire contre l’absolutisme présidentiel. des figures des mouvements sociaux à l’instar
« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve » : depuis d’Aurélie Trouvé, portait déjà la promesse d’une
longtemps, Edgar Morin popularise cette maxime du ouverture à la diversité et à la pluralité des gauches
poète Hölderlin dont l’inspiration dialectique ne doit démocratiques, sociales et écologistes.
rien au hasard– Hölderlin (1770-1843) était l’ami Sans naïveté sur les calculs politiques qui
du philosophe Hegel (1770-1831), dont il fut le accompagnent la quête du pouvoir, force est de
condisciple à l’Université de Tübingen. Autrement constater que les négociations sans exclusives ouvertes
dit, de la conscience du danger peut naître un sursaut dès le lendemain de la réélection du président sortant
salvateur. ont confirmé cet engagement.
C’est précisément ce qui se passe aujourd’hui Il est à la mesure du danger qu’a promu et accru
en France avec la dynamique, aussi inattendue cette élection présidentielle : non seulement la
qu’inespérée, d’union des gauches et des écologistes menace d’une extrême droite plus puissante que
afin d’imposer un changement de majorité jamais (ses trois candidat·es totalisent 32,28 % des
parlementaire et, de ce fait, une cohabitation au suffrages exprimés au premier tour, contre 27,85
président réélu. % à Emmanuel Macron), mais surtout la gangrène
Le mérite en revient d’abord à La France insoumise persistante du débat public, médiatique et politicien,
(LFI), qui a su assumer la responsabilité historique voire intellectuel, par ses obsessions identitaires et
que lui confère le score présidentiel de Jean-Luc inégalitaires, nationalistes et racistes.
Mélenchon (21,95 % des suffrages exprimés), lequel Empêcher que l’extrême droite soit au seuil de
est consacré pour la seconde fois leader objectif du l’Élysée en 2027
camp de l’alternative aux droites réactionnaires et Or, d’expérience vécue, largement documentée sur
conservatrices, sous leurs divers atours. Mediapart depuis cinq ans, nous savons que le
Le candidat et son mouvement ont su apprendre de président réélu sera incapable de les faire reculer, voire
leur erreur de 2017, où cette opportunité n’avait pas de les combattre. Jouant sans cesse avec le feu qu’il
été saisie, au point de transformer leur performance prétend ensuite éteindre, il n’a pas seulement cédé

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à l’extrême droite du terrain idéologique, recul dont somme, d’avoir été bafouée, ignorée et méprisée.
sa loi sur le « séparatisme » est le symbole, mais il Signaux récents d’une certaine panique élyséenne, les
lui a, de plus, offert les ressentiments et colères que paroles démagogiques déversées ou les débauchages
suscite sa politique, fond et forme mêlés, une morgue opportunistes tentés ne changeront rien à l’affaire : ce
hautaine et prétentieuse se surajoutant à sa violence peuple-là a été trop dupé pour s’y laisser prendre.
sociale et policière. Une majorité d’électeurs souhaite l’alliance des
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, partis de gauche
il ne fait guère de doute que, dans la suite des L’enquête de terrain d’Ipsos pour France TV
renoncements ou des reniements accumulés à droite et et Radio France (échantillon de 4000 personnes
à gauche ces vingt dernières années, depuis la première inscrites sur les listes électorales) confirme cette faible
alerte lors de la présidentielle de 2002, un nouveau légitimité présidentielle : 42 % des votant·es du second
quinquennat sans partage d’Emmanuel Macron hissera tour pour Emmanuel Macron y disent avoir eu pour
l’extrême droite encore plus au seuil de l’Élysée en seule motivation le barrage à l’extrême droite. Si
2027. Le seul moyen de l’éviter, c’est de ne pas l’on y ajoute l’ampleur des abstentions (28,01 % des
laisser au président réélu ce pouvoir solitaire, en inscrit·es), augmentées des blancs et nuls (6,23 %), on
faisant émerger des élections législatives une nouvelle mesure que la majorité des électrices et des électeurs
majorité parlementaire qui puisse mener une autre n’a pas adhéré au projet du président réélu et n’a
politique. aucunement souhaité lui signer un chèque en blanc.
À cette nécessité antifasciste s’ajoute un impératif Ce que confirment amplement les autres résultats de
démocratique. Cette élection présidentielle a rendu l’enquête Ipsos : 46 % (contre 34%) des sondé·es
encore plus manifeste l’épuisement du système expriment des « sentiments négatifs » sur la réélection
institutionnel français de la Ve République, au d’Emmanuel Macron ; 56 % souhaitent qu’il « perde
point que les constitutionnalistes eux-mêmes les législatives et qu’il y ait une cohabitation avec
reconnaissent qu’il ne remplit plus sa mission de un gouvernement de l’opposition qui l’empêche de
représentation du corps électoral. Un nombre de plus mettre en œuvre son programme » ; enfin, 57 %
en plus croissant de citoyennes et de citoyens s’en appellent de leurs vœux une alliance des principaux
sentent exclus, ni reconnus, ni concernés. partis de gauche, avec « des candidats communs » aux
législatives.
Mal réélu, car par défaut face à l’extrême droite, le
président sortant se retrouve, ainsi que l’a résumé Qu’ils viennent du camp présidentiel ou de la
Lionel Jospin dans une formule ciselée, face à gauche hollandaise, sans compter leurs nombreux
« un pays frustré, divisé et troublé à l’aube d’un relais médiatiques, les cris d’orfraie suscités par la
second quinquennat incertain ». Pourtant, malgré un perspective d’une union des gauches et des écologistes
vote d’adhésion minoritaire (27,85 % des suffrages en bon ordre de bataille pour les législatives n’en sont
exprimés, soit 20,07 % des inscrit·es au premier tour), que plus sidérants. Les mêmes qui, il y a quelques jours
il est en situation de faire tapis, à l’instar d’un joueur à peine, sermonnaient l’électorat de gauche rétif à faire
de casino, comme ce fut le cas en 2017, où Emmanuel barrage à l’extrême droite en votant Macron malgré
Macron a superbement ignoré la diversité des votes son bilan ne voient pas désormais de plus grand danger
dont il avait profité face à Marine Le Pen. qu’une union de la gauche et de l’écologie derrière
Jean-Luc Mélenchon.
Si ce scénario se répète en 2022, lui offrant une
majorité à l’Assemblée nationale aussi écrasante À les entendre, le péril d’extrême droite se serait
que soumise, sans contradiction ni contre-pouvoir, soudain évanoui au profit d’une menace plus grave
une grande part de l’électorat aura de nouveau le encore, celle d’un alignement des gauches sur
sentiment amer d’une dépossession démocratique. En l’extrême gauche. Donnant la main à l’habituel refrain

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horrifié des classes dominantes face aux mobilisations intérêts de classe. La vérité, c’est que, loin d’être
populaires – « Plutôt Hitler que le Front populaire » devenu un extrémiste, le leader de La France
–, ce conte à dormir debout fait litière de toute insoumise a simplement appris du mouvement de
l’histoire des conquêtes démocratiques et sociales la société elle-même, de ses résistances et de ses
qui n’ont jamais été octroyées par en haut mais luttes, au point d’évoluer sur nombre de questions
toujours obtenues d’en bas, par la dynamique des – l’urgence écologique, la vision de la laïcité, les
mobilisations des premiers concernés, dépassant les questions institutionnelles, la pluralité culturelle, etc.
querelles boutiquières et les clivages partisans, tout en Demeurer lucide sur la part tactique de cette
inspirant et radicalisant les programmes électoraux. évolution, tant elle reste à approfondir, notamment
Brossé par de prétendus socialistes qui s’en arrogent sur les questions internationales (la relation avec la
le titre sans en avoir l’héritage, tels François Russie poutinienne) et les pratiques démocratiques
Hollande, Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll, Jean- (l’indépendance de la justice et le pluralisme de la
Christophe Cambadélis ou Julien Dray, sans oublier presse), n’empêche pas de constater et reconnaître
l’ineffable Manuel Valls, le portrait improbable de ses avancées concrètes : un engagement électoral
Jean-Luc Mélenchon en épouvantail gauchiste ne accru des jeunesses des quartiers, une représentation
fait qu’exprimer leur peur panique d’un changement renouvelée des classes populaires, l’émergence de
radical, tant ils se sont convertis à l’ordre social nouvelles personnalités, à l’image d’une France
dominant. multiculturelle.
Il va sans dire que leur bilan, marqué par l’échec et De ce point de vue, le socialiste que Jean-
l’opportunisme, n’en fait guère des autorités morales. Luc Mélenchon fut longtemps, au point d’avoir
Peut-être est-ce la crainte de devoir s’y confronter qui été ministre de Lionel Jospin sous la précédente
les transforme en ennemis intimes du camp dont ils cohabitation (1997-2002), est en réalité profondément
se réclament, au point d’entretenir le fantasme des mitterrandien dans son actuelle stratégie de
« gauches irréconciliables », cette machine à diviser la rassemblement. Car, à une époque – les années 1970 –
gauche tout entière dont les électeurs et les électrices, où les désaccords, notamment internationaux, étaient
par leur vote de premier tour, ont montré l’inanité et encore plus vifs qu’ils ne le sont aujourd’hui parmi
démontré la nocivité. les gauches, François Mitterrand n’a pas seulement
maintenu la cap d’une union des partis de gauche.
Quant aux cohérences, elles sont à rechercher du côté
des accords programmatiques publics signés par les Le temps presse. Il ne s’agit rien de moins que de
partenaires de la Nouvelle Union populaire plutôt remettre la République sur ses bases afin d’éviter
que de celui des attelages baroques du macronisme qu’elle ne sombre.
où, de Jean-Pierre Chevènement à Manuel Valls, en Il a aussi, sinon surtout ancré cette dynamique
passant par Élisabeth Guigou ou François Rebsamen, électorale, finalement victorieuse en 1981, dans
une cohorte d’égarés de la gauche cohabite sans la participation aux luttes et mouvements qui en
états d’âme avec toute la palette des droites constituaient l’assise sociale, lesquels bousculaient
conservatrices et réactionnaires, corrompues aussi ses propres repères politiques et son propre passé
puisque le sarkozysme y siège en bonne place, gouvernemental. Ainsi, soldant l’inventaire d’un parti
presque en figure de proue. trop longtemps égaré dans la gestion du pouvoir
Fadaises donc que cette violente campagne destinée étatique au point de tourner le dos à son assise sociale,
à discréditer la seule bonne et heureuse nouvelle le premier secrétaire socialiste Olivier Faure ne fait
pour le camp de l’émancipation, celui du refus des qu’être fidèle au fondateur du PS d’Épinay en 1971 par
résignations et des impuissances, dont on comprend son choix de rejoindre la dynamique unitaire.
qu’elle inquiète ce petit monde arcbouté sur ses

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« Reconstruire un grand parti socialiste, écrivait en L’invocation par François Hollande de la ligne rouge
effet Mitterrand à cette époque dans La Rose au européenne qu’aurait franchie Europe Écologie-Les
poing, exige que plusieurs conditions soient remplies Verts (EELV) en s’alliant à La France insoumise fait
et d’abord qu’il récupère la confiance de ceux qu’il sourire si l’on se souvient du reniement en 2012 de son
a pour mission de défendre en les rejoignant sur le engagement de « renégocier » le Traité européen
terrain des luttes. L’authenticité ne s’invente pas, elle accepté par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. Et
se prouve à l’usage. Fini le temps où l’on pouvait se si l’on se souvient surtout que ce sont ses propres
faire élire à gauche pour gouverner à droite. » ministres écologistes, de conviction sincèrement
On aura beau jeu – et, à Mediapart, nous n’avons européenne, qui, à l’époque, animèrent le débat pour
jamais été en reste pour en faire l’inventaire lui en faire reproche.
– de souligner combien les quatorze années de Le système présidentiel étouffe les pluralités, non
mitterrandisme présidentiel furent peu fidèles à cette seulement les dissidences mais aussi les nuances.
exigence. Mais cet écart entre la dynamique électorale Il caporalise, uniformise et dévitalise, remplaçant
et l’exercice du pouvoir est aujourd’hui un argument la réflexion critique par la discipline automatique,
supplémentaire pour saisir la chance de l’Union au prétexte d’une « majorité présidentielle » qui,
populaire : elle nous offre en effet l’heureuse en privant les députés de la nation de leur libre
opportunité d’une alternance parlementaire et non plus arbitre, transforme des représentants élus en serviteurs
présidentielle, écartant ainsi les risques inhérents au courtisans.
césarisme français, où la volonté de tous est confisquée Un parlementarisme rendu à sa légitimité et
par le pouvoir d’un seul. retrouvant sa crédibilité préservera des tentations de
C’est peut-être notre dernière chance, tant les la personnalisation du pouvoir et des divers abus
occasions précédentes ont été manquées, par la qui en découlent, favoritismes, clientélismes et autres
faute de ceux qui en étaient maîtres. Faut-il conflits d’intérêts. Car bien sûr elles persisteront,
rappeler à François Hollande combien nous payons comme en témoigne la réduction propagandiste, par
au prix fort son choix de premier secrétaire du La France insoumise, de l’enjeu des législatives à
PS d’accepter l’inversion du calendrier proposée « l’élection » de Jean-Luc Mélenchon comme premier
par Lionel Jospin pour la présidentielle de 2002, ministre, ramenant le « nous » de l’Union populaire au
redonnant le primat au présidentialisme au détriment « Je » de son leader.
du Parlement ? Et se souvenir qu’au lendemain Mais les engagements pris sur la primauté du
de son élection dix ans après, comme de celle pouvoir parlementaire, sur ses règles éthiques et
d’Emmanuel Macron en 2017, l’espoir d’une sur ses procédures législatives, aussi bien dans les
renaissance du parlementarisme fut immédiatement accords conclus cette semaine que dans le programme
trahi par l’omnipotence présidentielle et ses abus de L’Avenir en communau chapitre « Démocratie et
pouvoir permanents ? institutions », sont autant d’antidotes à d’éventuelles
Le temps presse. Il ne s’agit rien de moins que de dérives contre lesquelles, à l’inverse, une victoire
remettre la République sur ses bases afin d’éviter présidentielle ne nous aurait pas forcément prémunis.
qu’elle ne sombre. Soudée par la contestation de la Ils se disaient « unis par-dessus toute divergence » face
monarchie présidentielle et par la défense d’un régime à ce péril, résolus à « sauver ce que le peuple a conquis
parlementaire, une nouvelle majorité indissolublement de droits et de libertés publiques », déterminés à lutter
démocratique, sociale et écologique n’aura d’autre « contre la corruption et l’imposture ».
choix que de faire droit à sa pluralité, à la richesse de La finalisation de la Nouvelle Union populaire s’est
ses échanges et à l’inventivité de son collectif. faite presque au jour anniversaire de la victoire
législative du Front populaire, le 3 mai 1936. Ce

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succès électoral fut suivi d’un soulèvement ouvrier qui Ceux qui, aujourd’hui, font la leçon aux gauches
arracha à la nouvelle majorité les décisives conquêtes unitaires après n’avoir pas su empêcher le retour à
sociales de Juin 36. Mais c’est une autre date qui vient notre époque de ce danger mortel, voire après l’avoir
à l’esprit, moment inaugural de ce sursaut alors que les accompagné par leurs lâchetés et cautionné par leurs
ombres gagnaient l’Europe. reniements, semblent des nains comparés à ces bonnes
Le 5 mars 1934, trois personnalités intellectuelles volontés d’hier.
représentatives des gauches dans leur pluralité, le Saisir la chance inespérée de l’union des gauches, c’est
philosophe Alain pour les radicaux, l’ethnologue tout simplement agir dans la continuité du barrage au
Paul Rivet pour les socialistes et le physicien Paul néofascisme que signifiait le vote pour le candidat
Langevin pour les communistes, s’unissaient pour de gauche le mieux placé au premier tour et pour
lancer un appel commun « aux travailleurs » face à la le président sortant au second tour de l’élection
menace d’extrême droite. Ce fut l’acte de naissance du présidentielle – dans les deux cas pour éviter soit que
Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Marine Le Pen parvienne au second tour, soit qu’elle
soit élue ensuite par lassitude, et par malheur.
Ils se disaient « unis par-dessus toute divergence » face
à ce péril, résolus à « sauver ce que le peuple a conquis En revanche, ne pas saisir cette chance, au point de
de droits et de libertés publiques », déterminés à lutter la caricaturer jusqu’à l’insulte, c’est se faire complice
« contre la corruption [et] aussi contre l’imposture ». des ombres qui gagnent.
« Nous ne laisserons pas invoquer la vertu par Boite noire
les corrompus et les corrupteurs,proclamaient-ils Mediapart ne commande ni ne commente de
encore. La colère que soulèvent les scandales de sondages. Comme ce fut déjà le cas dans notre
l’argent, nous ne la laisserons pas détourner par les article sur le vote des électeurs de Jean-Luc
banques, les trusts, les marchands de canons, contre Mélenchon au second tour, nous faisons ici une
la République qui est le peuple travaillant, souffrant, exception pour l’enquête Ipsos (échantillon de 4000
pensant et agissant pour son émancipation. Nous ne personnes inscrites sur les listes électorales) dont les
laisserons pas l’oligarchie financière exploiter comme résultats sont étonnamment ignorés par les médias
en Allemagne [le nazisme était arrivé au pouvoir habituellement friands de sondages.
depuis un an– ndlr] le mécontentement des foules
gênées ou ruinées par elle. »

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