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TP – Conversion d’énergie électromécanique

TP 1 : moteur asynchrone triphasé : essais


directs

Réalisé par :

Fatima Zohra Zekri

Nada El Boukhari

Houda El Moudane

Année universitaire : 2021 /2022


Objectifs :

Le moteur asynchrone triphasé est de loin le plus répandu dans l’industrie. La


présente séance de travaux pratiques a pour but l’étude élémentaire d’un tel moteur.
Dans cette séance vous allez effectuer les tâches suivantes :

ü Câblage
ü Démarrage
ü Mise en charge et relevé de quelques caractéristiques.

Présentation de l’équipement :
Le banc d’essai comporte :

ü Un moteur asynchrone accouplé avec une génératrice à courant continu


ü Deux alimentations variables.
ü Deux wattmètres numériques.
ü Une charge résistive triphasée.
ü Cordons de connexion
ü Tachymètre
ü Rhéostat.

Travail demandé :

I. PREPARTION PREALABLE :
1) Expliquer brièvement le fonctionnement d’un moteur asynchrone :
• Le couple électromagnétique résulte des courants induits, et
donc des variations de flux (on alimente par un système triphasé
équilibré de courants à la pulsation ws ). D’où la création d’une
f.m.m. Fs tournante à la vitesse :

• Création dans le rotor des courants induits à la même pulsation


ws.
• Ces courants induits créent au rotor une f.m.m. Fr tournante.
• Production d’un couple de démarrage non nul :
Le rotor tourne à la vitesse W < Ws .
• Si le rotor tourne à la même vitesse que le stator, il n ’y a plus de
variation de flux. Donc le rotor ne peut tourner qu’à une vitesse
inférieure à celle du champ statorique. La vitesse de
synchronisme ne peut en aucun cas être atteinte (en
fonctionnement moteur). D’où le nom de machine asynchrone.
2) Donner le schéma équivalent d’un moteur asynchrone :

3) Donner le bilan de puissance d’un moteur asynchrone :

source :
Ø Pertes joules dans le stator : PjS

r : résistance du bobinage et Rb : résistance mesurée entre deux phases


du stator couplé.
Ø Puissance absorbée Pabs :
Ø Puissance transmise au rotor Ptr :

ü La puissance est transmise au rotor par l'action du champ magnétique


tournant dans l'entrefer à SWla fréquence Il lui correspond un couple
électromagnétique Tem tel que:

Ø Puissance mécanique au rotor : PM


ü Le couple électromagnétique est responsable de la rotation du rotor à la
fréquence n.

Ø Puissance utile PU :

4) Donner le mode de démarrage d’un moteur asynchrone :


ü Le démarrage rotorique a pour principe de limiter les courants rotoriques
circulant dans l’induit , Le moteur se comportant alors comme un
transformateur, le courant de ligne sera limité lui aussi.
ü Pour ce démarreur, il faut impérativement un moteur à rotor bobiné.
Utilisation du démarrage rotorique : il est utilisé en général pour les
machines de puissances > 100 KW EX : Compresseurs rotatifs à piston, les
pompes...

II. MANIPULATION :
Principe de la manipulation :
Le moteur étudié entraînera une charge mécanique constituée par une
génératrice à courant continu triphasé à excitation séparée, débitant sur un
rhéostat de charge réglable.
1. Schéma synoptique de la manipulation :

• Pe : puissance électrique absorbée par le moteur.


• Pm : puissance mécanique du moteur donnée à la génératrice
(non mesurable directement)
• Pa : puissance électrique fournie par l’alternateur triphasé au
rhéostat de charge qui la transforme en chaleur.
2. Montage et série d’essais à effectuer :
• Câblage à effectuer : voir schéma ci-joint.
• Noter le type de montage à réaliser d’après la plaque à bornes (triangle
ou étoile) en justifiant votre choix.
• Avant d’effectuer tout câblage, on doit noter les indications de la
plaque signalétique.
• Le câblage étant terminé, le faire vérifier.

Figure : Le montage de la manipulation du moteur asynchrone accouplé à


une génératrice à courant continu avec le circuit d’excitation
3. Mode opératoire et mesures :
ü Faire démarrer le groupe.
ü Pour régler les 5 points de fonctionnement suivants (voir le tableau 1) :
ü On agira sur le rhéostat de charge de façon à obtenir les 5 points de
fonctionnement et ceci pour une tension d’excitation constante = 170V
ü Pour le dernier point, on déchargera l’alternateur (Rh=∞) et on
désexcitera la machine (Ie = 0).
ü L’essai en charge ayant échauffé les enroulements du stator, à l’aide de
l’ohmmètre, on mesurera la résistance du stator RS (Cette valeur servira
pour calculer les pertes joules 3RS 𝐼𝑚 2 ).

Ø On remplit les éléments du tableau 1 :

Charge UA(V) IA(A) PA(W) UB(V) IB(A) PB(W) Va (V) Ia (A) N(tr/mn)
(%)
75 388 4.88 1670 385 5.05 470 170.4 9.8 2978
60 387 4.60 1515 385 5.65 330 170.1 7.44 2983
40 388 4.30 1287 385 4.23 57 170.1 4.84 2988
20 390 4.14 1062 388 3.93 -170 170.1 2.22 2993
0 391 4.01 818 389 3.75 -394 170.3 0.27 2998

Tableau 1 : Mesures des puissances du moteur asynchrone en charge

• A l’aide du tableau 1, on calculera les éléments du bilan de puissance


du moteur asynchrone dans le tableau 2 ci-dessous :

Char Im( Pe( Pj(W) Pfm(W) Pu(W) η Cu(N. m) omega g


ge A) W) (rad/s)
(%)
75 4,9 214 54,7257 390,579 1694,69 0,79191 5,43423 311,855 0,00733
65 0 195 232 505 357 292 431 333
60 5,1 184 58,3096 390,579 1396,11 0,75669 4,46928 312,379 0,00566
25 5 875 232 108 977 554 03 667
40 4,2 134 40,3822 390,579 913,038 0,67934 2,91796 312,902 0,004
65 4 995 232 469 41 356 628
20 4,0 892 36,1443 390,579 465,276 0,52161 1,48448 313,426 0,00233
35 195 232 449 037 473 227 333
0 3,8 424 33,4207 390,579 0 0 0 313,949 0,00066
8 68 232 826 667
Tableau 2 : le bilan de puissance du moteur asynchrone
• On remarque que le facteur de puissance du moteur asynchrone est
faible. L’idée c’est de compenser l’énergie réactive avec des banc de
batteries de condensateurs. A l’aide du tableau 1, on calculera la
puissance réactive Qc à fournir pour avoir un facteur de puissance de
0,8 dans le tableau 3 ci-dessous.

Char PA( PB( Pe( Qe(VAR) Se(VA) cos(φ) Qc(VAR) Qc(%) cos(
ge W) W) W) φʹ)
(%)
75 167 470 214 2078,460 2983,219 0,717345 - 23,67304 0,8
0 0 97 74 75
473,460 85
97
60 151 330 184 2052,480 2759,836 0,668517 - 33,43651 0,8
5 5 21 95 75 668,730 03
21
40 128 57 134 2130,422 2518,935 0,533558 - 56,12112 0,8
7 4 49 49 72 1122,42 47
25
20 106 -170 892 2133,886 2312,819 0,385676 - 73,24432 0,8
2 59 92 37 1464,88 97
66
0 818 -394 424 2099,245 2141,636 0,197979 - 89,06227 0,8
58 76 42 1781,24 89
56
Tableau 3 : mesures de la puissance de la charge capacitive de la
compensation

• On effectuera l’essai en charge pour ce moteur asynchrone en ajoutant


la charge capacitive (calculé dans le tableau 3) en parallèle et en
montage étoile. On remplit le tableau suivant (en gardant la tension
d’excitation de l’alternateur constante à 170 V) :
Charg Qc(%) UA ʹ IA ʹ PA ʹ UA ʹ IB ʹ PB ʹ Va ʹ Ia ʹ N
e (%) (V) (A) (W) (V) (A) (W) (W) (A) (tr/mn
)
75 23,673048 384, 4,29 1560 381 4,55 669 170,1 9,63 2978
5 9
60 33,436510 384 3,77 1333 382 4 530 170,2 7,72 2983
3
40 56,121124 384 2,52 914 383 2,79 494 170,2 9,02 2988
7
20 73,244329 385 1,74 596 381 1,92 371 170,3 2,29 2993
7
0 89,062278 385 1,04 301 382, 1,17 230 170,2 0,33 2998
9 1
Tableau 4 : mesures des puissances du moteur asynchrone en charge avec
compensation

• On calcule à nouveau les différents éléments du bilan de puissance


dans le tableau 5 :

Charg P𝐴 ʹ (W) P𝐵 ʹ (W) Im ʹ (A) Pe ʹ (W) Qe ʹ (VAR) Se ʹ (VA) cos(φ ʹ )


e (%)
75 1560 669 4,42 2229 1543,2572 2711,1038 0,8221743
3 7 4
60 1333 530 3,885 1863 1390,8368
2324,9077 0,8013221
4 2
40 914 494 2,655 1408 727,46133 1584,8230 0,8884272
9 2 8
20 596 371 1,83 967 389,71143 1042,5756 0,9275106
2 6 3
0 301 230 1,105 531 122,97560 545,05412 0,9742151
7 6 7
Tableau 5 : le bilan de puissance du moteur asynchrone avec compensation

Relations utiles :

ü Le courant moyen alimentant le moteur ∶

ü La méthode du double wattmètres :


ü Le facteur de puissance :

ü pertes fer et mécaniques ∶

ü La puissance utile :

ü le couple utile :

ü le rendement du moteur :

ü Le glissement :

Diagrammes :
1)
N=f(Cu)
3000

2995

2990

2985

2980

2975
0 1 2 3 4 5 6
è La courbe représente la variation de N en fonction de Cu, on
remarque la diminution de la vitesse N lorsque le couple augmente
Ceci est dû a la relation :
Cem = ( 1-(N/Ns))K
Elle diminue car la pente est -K/Ns

cos(phi)=f(Pu)
0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0 500 1000 1500 2000

è La courbe représente le cos(phi) = f(Pu) On remarque


l’augmentation de facteur de puissance
Puisque Q est maintenue constante et cos(phi)=P/sqrt(p^2+Q^2)

Cu=f(Pu)
6

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800
è On remarque que le couple et la puissance utile varient
proportionnellement ceci est dû a la relation
Pu=Cu*oméga
La courbe a comme pente oméga

n=f(Pu)
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800

2)
6

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80

Après compensation le facteur de puissance s’est améliorer car le


produit I*cos(phi) est maintenu constant
Rouge : I’m=f(charge)
Bleu : Im=f(charge)
Conclusion :
On sait que le moteur convertit la puissance électrique en
puissance mécanique et que la génératrice convertit la puissance
mécanique en puissance électrique.
Dans notre cas la génératrice représente le rôle d’une charge
mécanique.
Et le moteur pour la génératrice est une source d’entrainement.
On remarque qu’après compensation le facteur de puissance a
augmenté par rapport au valeurs initiales.
Le moteur et la génératrice jouent le rôle d’une charge inductive
En variant la charge résistive on varie la puissance électrique Pe

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