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PREMIERE LEÇON
DIRECTIVES GENERALES
par
LE DIRECTEUR TECHNIQUE DU COURS

C'est sans doute avec une grande hâte, pleine d'émotion, que vous allez
feuilleter la PREMIERE LEÇON de votre COURS DE JIU-JITSU ; je vous comprends
d'autant mieux que j 'ai éprouvé les mêmes sentiments lorsqu'il y a douze ans,
j'eus avec le maître KAWACHI, ma première entrevue.

Je croyais le même jour, revenir porteur de quelques-uns des secrets de ce


mystérieux JIU-JITSU; il n'en fut rien.

Le Maître me parla avec calme, avec sérénité.

Il m'expliqua que les mouvements, les prises, les clefs du JIU-JITSU


n'étaient que la manifestation extérieure d'un comportement intérieur; qu'il
fallait avant toutes choses, créer ce comportement intérieur par un;
entraînement méthodique et régulier de l'être mental.

Il me fit comprendre qu'il était inutile que j'apprenne à me défendre si


mentalement je n'étais pas préparé à subir l'attaque ; que la supériorité ou
l'infériorité étaient des notions relatives à nous-mêmes et que l'entraînement
mental me prouverait qu'il n'y avait pas, dans l'absolu, d'homme supérieur.

Il me persuada enfin que les résultats que j 'attendais du JIU-JITSU


dépendraient surtout de ma préparation mentale.

Et ce fut tout pour la première leçon.

Mais le Maître avait raison et c'est pourquoi j'ai tenu à vous raconter
comment une des plus grandes sommités du JIU-JITSU concevait 1'entraînement.

N'ayez donc aucune hâte exagérée. Pliez-vous, quoiqu'il vous en coûte, au


programme, à l'horaire et à la discipline intérieure et extérieure que vos
Professeurs du DYNAM JIU-JITSU vous imposeront.

L'entraînement mental est lui-même tributaire d'un entraînement physique


approprié.

C'est ainsi, par exemple, que le calme et la maîtrise de soi lorsqu'on se


sent gagné par des mouvpirer lentement et profondément s'acquièrent par
l'habitude de resements émotifs.

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Ne négligez rien de ce qui vous sera enseigné, même les exercices qui vous
paraîtront les plus insignifiants. Ils ont chacun leur utilité et il suffit d'un
exercice mal compris ou insuffisamment pratiqué pour entraver votre marche en
avant.

C'est ainsi, par exemple, que vous devez, chaque fois que vous en avez
l'occasion, en tout cas, tous les jours, avant votre leçon, pratiquer les
exercices de balancement et de réaction inverse, exercices fondamentaux du JIU-
JITSU, destinés à créer chez vous un réflexe nouveau, inverse des réflexes
naturels.

Tant que d'instinct vous ne fléchirez pas sous la poussée, il vous manquera le
sens moteur du JIU-JITSU : plier devant la force de l'adversaire.

Chaque leçon comportera donc :

1°) des exercices de préparation mentale;


2°) l'étude pratique des prises et clés du JIU-JITSU, pour assimilation
des réflexes par la voie mentale;
3°) des exercices de préparation physique ;
4°) des exercices à temps perdu, physiques et mentaux.

Vous n'avez besoin du concours de personne pour vous entraîner, car tout
doit se passer exclusivement dans votre cerveau. C'est de cette façon seulement
qu'il vous sera possible d'acquérir rapidement les réflexes physiques
automatiques fulgurants et précis qu'exigé le JIU-JITSU.

Ne cherchez donc jamais à vous exercer avec un adversaire bénévole : vous-


retarderiez l'assimilation de vos réflexes et ceux-ci perdraient en automaticité
et en vitesse.

En suivant ce conseil, si un jour vous êtes attaqué à l'improviste par un


adversaire dangereux, vous aurez, sans la moindre part de réflexion, le réflexe
de défense instantané qui mettra votre assaillant à votre merci.

Enfin, je vous fais une dernière recommandation très importante :

Tous les Professeurs du DYNAM JIU-JITSU sont toujours à votre entière


disposition.

N'hésitez donc pas à nous écrire pour nous demander conseil ou nous faire
part de vos difficultés.

Une grande confiance doit être à la base de tous les rapports entre les
Adhérents et le DYNAM JIU-JITSU.

Et maintenant, mettez-vous au travail avec ardeur, je suis certain de


votre succès.
Le Directeur des Cours.

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_____AVANT-PROPOS_____

En plus des mouvements de défense qui représentent en quelque sorte le


résultat pratique de votre compréhension du JIU-JITSU, il existe des exercices
physiques préliminaires des exercices respiratoires et enfin un entraînement
mental qui sert de support au JIU-JITSU pratique.

Nous insistons sur ce point, que votre succès en JIU-JITSU, dépend surtout
de votre préparation mentale. Un mouvement qui n'est pas compris est un
mouvement inutile; comme il est inutile d'apprendre à se défendre si l'on ne se
prépare pas mentalement à subir l'attaque; en s'exprimant.d'une façon différente
nous voulons dire que ce qui crée avant tout la faiblesse ou l'infériorité,
c'est la croyance en cette faiblesse ou cette infériorité.

L'entraînement mental exposé dans chaque leçon vous prouvera qu'il


n'existe pas vraiment d'homme supérieur à vous si vous vous placez dans
l'absolu.

Lisez donc ce qui suit, et surtout, n'hésitez pas à nous consulter si vous
éprouvez quelques difficultés, soit au cours de votre entraînement physique,
soit au cours de votre entraînement mental.

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I - PREPARATION PHYSIQUE

-SERIE A-

EXERCICE A.I. : BALANCEMENT. -

Cet exercice est destiné à vous habituer à plier devant l'adversaire. Il


est à la base de tout mouvement de défense. Vous devez le pratiquer tous les
jours au moins une vingtaine de fois, au début de chaque leçon. Vous pourrez le
pratiquer aussi à temps perdu, chaque fois que vous en aurez l'occasion. Vous
devez enfin le répéter mentalement le plus souvent possible; afin de provoquer
cette imprégnation subconsciente qui seule crée le réflexe automatique.

DESCRIPTION :

Les bras croisés sur la poitrine,


les pieds légèrement écartés et bien
d'aplomb sur vos jambes légèrement
fléchies.

Regardez en face de vous (à trois


ou quatre mètres) un objet ou un point
imaginaire (point "A") qui vous servira
de repère dans vos exercices.

Maintenant penchez-vous en
arrière très doucement, puis revenez,
sans cesser de fixer le point "A".

Recommencez une dizaine de fois


en allant de plus en plus loin en
arrière.

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EXERCICE A. 2 : REACTION INVERSE. -

Cet exercice est le complémentaire du précédent, qui vous a appris à plier


naturellement. Celui-ci vous apprend à plier sous la poussée de l'adversaire,
alors qu'instinctivement, sous uns poussée quelconque, l'homme normal résiste.

EN JIU-JITSU, il ne faut pas résister.

DESCRIPTION :

Prenez l'attitude de départ du premier


exercice, usais en plus placez une
chaise derrière vous, de telle façon
que son dossier touche vos mollets.

Maintenant, imaginez qu'une personne


placée devant vous à 50 cm environ, et
ayant sa main droite appuyée contre
votre poirine et son bras plié, vous
pousse en détendant le bras ; suivez la
poussée de sa main en vous penchant en
arrière, quand il replie son bras,
revenez à la position de départ.

Pratiquez cet exercice une dizaine de


fois, et petit .à petit votre
adversaire mental pourra détendre
complètement son bras, sans que vous
risquiez de tomber.

A pratiquer physiquement 20 fois


par jour et plus si vous pouvez, et
mentalement chaque fois que vous en
avez l'occasion.

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II - ETUDE PRATIQUE

Dans cette étude pratique, l'entraînement est exclusivement mental. Vous


imaginez qu'un adversaire vous attaque suivant les prises décrites ci-dessous et
toujours en imagination vous exécutes la réplique correpondante. Vous obtiendrez
ainsi des réflexes meilleurs et plus rapidement que si vous vous entraîniez avec
un adversaire réel.

Vous pouvez donc - et cela stupéfie les non-initiés — vous entraîner aux
prises les plus redoutables, dans votre fauteuil ou votre lit, sans l'assistance
de personne.

NOTA : Si vous faites appel à un


camarade, que ce soit exceptionnel et
seulement pour décomposer sur lui la
séquence d'une riposte que vous
n'auriez pas parfaitement comprise. Dès
que vous aurez compris, passez-vous de
ses services.

SERIE B.
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Exercice B. I. :

ATTAQUE PAR ETRANGLEMENT

Imaginez qu'un adversaire essaye


de vous étrangler avec ses deux mains.

Riposte ; clé G.I.

Tout d'abord, il s'agit de


prendre la position qui rend
l'étranglement le plus difficile ; pour
cela penchez-vous en arrière (mais ne
reculez pas).

Ce simple geste surprend l'adversaire,


qui est obligé de tendre les bras, ce
qui modifie son aplomb et rend plus
difficile la strangulation.

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Vous profitez de cette situation


pour contre-attaquer en passant votre
main gauche par-dessus la main droite
de l'adversaire pour lui saisir le
pouce droit de la manière suivante :

engager votre pouce gauche entre votre


cou et la main droite de l'adversaire.
Dégagez-vous de l'étreinte en tirant la
main droite de l'adversaire, vos doigts
prenant appui solidement sur la paume
de sa main (bord radial). Dégagez-vous
de l'étreinte en tirant la main droite
de l'adversaire vers l'extérieur (vers
votre gauche) ; ce mouvement, en même
temps qu'il vous libère, provoque un
début de torsion de la main de
l'agresseur, dont la paume est alors
dirigée vers le haut.

C'est l'instant que vous


attendiez pour employer utilement votre
main droite. En effet, il vous est
facile maintenant de saisir le bord
cubital (côté du petit doigt) de la
main droite adverse, le bord radial
(côté pouce) étant maintenu par votre
main gauche. Donc saisissez le bord
cubital de la main adverse en plaçant
votre pouce droit sur le dos de la main
et vos doigts sur la paume de la main.
Pendant ce temps, votre pouce gauche
est venu se placer à côté de votre
pouce droit.

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Ainsi vous maintenez la main


droite de l'adversaire avec vos deux
mains ; vous opposerez donc à la force
d'une seule de ses mains la somme de
force de vos deux mains réunies.

Profitez de cette supériorité


pour continuer à tordre sa main vers
l'extérieur et vous accentuez la
douleur en repliant cette main sur
elle-même.

Ainsi vous compliquez la torsion


simple de tout le bras, d'une autre
torsion qui aura pour effet de forcer
l'articulation du poignet et de
permettre la luxation complète si
l'adversaire ne demande pas grâce
immédiatement.

Vous accentuez l'effet de ces


deux mouvements combinés en portant
vivement votre jambe droite en arrière
et en fléchissant sur votre genou
gauche. C'est alors la luxation
instantanée.

Remarque
Pour avoir plus de force, vos
deux poignets doivent se toucher.

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EXERCICE B.2.

ATTAQUE PAR POUSSEE.

Parce que la nature les a doués


physiquement, certains hommes aiment à
montrer leur supériorité, par une
attitude dédaigneuse et par des gestes
de mépris. Par exemple, ils repoussent
de la main ceux qui se trouvent sur
leur chemin. Le geste n'est pas
tellement offensif, mais l'homme mérite
une leçon.

Riposte : clé G.I.

Le mouvement de défense est le


même que celui de la prise préccédente.
Cela vous permettra donc de
perfectionner votre technique.

Tout d'abord penchez-vous en


arrière et pivotes légèrement vers la
droite (si l'adversaire vous pousse
avec sa main droite). Grâce à cette
rotation la main droite de l'adversaire
n'appuie plus à plat sur votre poitrine
; avec votre main gauche, en passant
par-dessus son bras, engagez votre
pouce sous son pouce droit et refermes
la main.

Ramenez avec votre main gauche sa


main droite vers la gauche. Pour
faciliter ce geste pivotez vous-même
vers la gauche. En même temps, tordez
son bras en dirigeant la paume de sa
main vers le haut.

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Vous profitez de cette position


très défavorable pour l'adversaire,
pour saisir, avec votre main droite, sa
main droite par le bord cubital (côté
du petit doigt) et aussi près que
possible de l'articulation du poignet.
Votre pouce droit est sur le dos de sa
main formant appui pour votre main
droite, et vos deux poignets se
touchent.

Continez le mouvement de rotation


vers la gauche avec vos deux mains et,
en même temps, repliez la main de
l'adversaire sur elle-même. Mais
attention... ne repliez sa main que
lorsque vous l'aurez déjà tordue au
maximum en tournant vers la gauche.

EXERCICE B.3. :

ATTAQUE PAR PRISE

Un adversaire, de sa main droite,


vous saisit par le revers de votre
veston pour vous attirer à lui, comme
on le ferait d'un enfant que l'on
voudrait corriger.

Riposte : clé C.2.

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Ne résistez pas quand


l'adversaire vous tire, mais faites
un petit pas latéralement à gauche
(avec votre pied gauche) ; vous ne
vous trouverez plus face à face avec
votre antagoniste. Placez alors la
paume de votre main droite sous le
menton de l'adversaire, tandis
qu'avec votre main gauche vous tirez
sur le bras droit adverse.

Vous vous trouvez dans la


position suivante : débordant très
légèrement à droite de l'adversaire;
la main gauche tire sur le bras droit
(celui de la main qui vous a agrippé
par le revers de votre veston) ;
votre paume droite sous le menton de
l'adversaire.

Avec votre main droite,


soulevez lui avec force le menton
verticalement ; tandis qu'avec votre
main gauche vous le maintenez en
tirant sur son bras droit.

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En soulevant son menton, le but


recherché est de l'obliger à plier
la tête en arrière. Cette position
rompt en effet l'équilibre, les yeux
n'ont plus de point d'appui et le fait
de regarder en l'air, crée un état se
rapprochant de celui de l'aveugle.

En supprimant la vue ou tout au


moins en supprimant les points d'appui
des yeux, vous rendez l'adversaire
vulnérable à vos attaques.

Chassez la jambe droite de


l'adversaire en passant derrière elle
et par l'extérieur avec votre jambe
droite. En même temps, pivotez sur
votre pied gauche vers la gauche et
tirez fortement sur le bras droit de
l'adversaire.

L'ensemble de ces mouvements


conduisent l'adversaire à la chute, la
chute brutale sur le dos et d'autant
plus brutale que l'adversaire pèse plus
lourd et est plus grand.

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III - PREPARATION MENTALE

- SERIE C. -

Généralités : (à pratiquer le matin de préférence)

Relaxation. —

Asseyez-vous sur les talons (pieds croisés l'un sur l'autre), les genoux
au sol (placez un coussin sous vos genoux pour éviter d'être distrait par
l'ankylose ou l'engourdissement que la dureté du sol provoque généralement quand
on n'est pas encore habitué à cet exercice). La tête et la
colonne vertébrale formant une ligne aussi verticale que
possible. Dans le cas où vous éprouveriez trop de difficulté
à vous agenouiller dans cette position, asseyez-vous sur une
chaise, pas trop haute, de façon que vos pieds soient bien à
plat sur le sol; néanmoins, nous vous conseillons de vous
habituer progressivement à la première position qui est une
position naturelle. Détendez-vous complètement.

Concentration mentale. -

Dans la position de relaxation, récapitulez mentalement les exercices de


la première leçon. Décomposez-les, jusqu'à ce que vous ayez compris le plus
petit détail, et demain, quand vous repratiquerez ces mouvements, vous serez
surpris du progrès réalisé et de la facilité avec laquelle vous les exécutez.

Maintenant que vous avez "saisi" l'allure générale du mouvement et


l'importance des plus petits détails, imaginez la première attaque ! Un
adversaire veut vous étrangler ; laissez-le approcher... soyez calme ... et
surtout vivez la scène... Il vous saisit à la gorge; sans précipitation,
saisissez son poignet et exécutez mentalement le mouvement complet de défense.

ATTENTION! vous le maintenez à votre merci. Enregistrez bien dans votre


tête son attitude de vaincu et comparez-la, à celle orgueilleuse, de
l'assaillant de tout à l'heure.

Refaites ce même exercice mental avec tous les mouvements de la première


leçon.

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IV - EXERCICES à TEMPS PERDU

Si étonnante que la chose puisse vous paraître, vous pouvez chaque jour,
en dehors de votre séance d'entraînement régulier, pratiquer une foule
d'exercices, dans vos moments perdus.

Ce sera même la partie la plus efficace de votre entraînement, car elle


deviendra rapidement une habitude : cette seconde nature qui, petit à petit
éliminera tous les points défectueux de votre première nature vous fera faire,
sans qu'il vous en coûte, de très rapides progrès.

Les exercices à "temps perdu", peuvent être, soit physiques, soit mentaux.

Pour les exercices physiques, choisir de préférence ceux qui ne doivent


pas attirer sur vous l'attention de vos voisins.

Série D. - (Exercice physique)

Exercice D.I. : DURCISSEMENT du BORD CUBITAL des DEUX MAINS

Dans la pratique du JIU-JITSU, vous vous servez fréquemment du_bord


cubital de vos deux mains. Cette partie doit être très dure et insensible à la
douleur.

Le meilleurs entraînement, mais de longue haleine, est de frapper la main


bien à plat, les doigts réunis, sur toutes les surfaces dures que l'on
rencontre. Par exemple, en marchant dans la rue, le long des maisons, à chaque
pas, vous donnez un coup sur le mur. N'allez pas trop fort au début, le
durcissement doit être progressif.

SERIE E. - (Exercice mental)

Exercice E.I.

Nous supposons que vous êtes dans le train, l'autobus, le métro, etc...,
qui vous emmène à vos occupations, ou dans un lieu public quelconque. Autour de
vous, des hommes, des femmes. Parmi ces personnes, plusieurs se détachent par
leur personnalité, leur corpulence, leur costume, que sais-je encore..., mais
c'est à vous de découvrir pourquoi on les remarque plus particulièrement ;
cherchez donc, pour chacune d'elles,

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le "trait", le "détail" ou "l'attitude" qui met en relief leur personne. Après


un tri rapide où vous aurez éliminé le plus grand nombre, leur personnalité vous
étant apparue superficielle, vous ne serez plus en présence que d'une ou deux
personies qui vous apparaissent comme étant supérieures, soit par leur
corpulence, soit par la force qui se dégage de leur attitude.

Maintenant que vous avez découvert la (ou les) personnes qui


éventuellement pourrait s'imposer à vous, cherchez sur cette personne le défaut
caché, ce défaut d'autant plus utile à connaître qu'il rend vulnérable son
possesseur.

Pour cela agissez avec méthode.


Cette attitude orgueilleuse n'est peut-être que façade pour cacher trop de
timidité? Cherchez les yeux, le regard est-il fixe? peut-être hautain? alors ce
n'est qu'apparence car l'homme vraiment sûr de lui a un regard calme ; il
n'éprouve pas le besoin de montrer sa supériorité puisqu'il est sûr de cette
supériorité.

Passons à l'exament physique, L'homme est gros, lourd, donc les jambes
sont fragiles, affaiblies de porter ce poids. S'il est grand et fort il sera
déséquilibré plus facilement qu'un autre si vous attaquez l'un des piliers que
représentent ses jambes. En résumé, ne vous attardez pas sur ce qui fait sa
force mais au contraire cherchez le point faible que cette force engendre.

Maintenant que cet homme n'est plus un inconnu pour vous, puisque vous
connaissez et ce qui fait sa force, et ce qui fait sa faiblesse, imaginez qu'il
vous attaque (les attaques de cette première leçon puisque vous en connaissez
les parades) et mentalement faites tous les gestes jusqu'à ce que vous l'ayez
vaincu mentalement. Alors cet homme qui vous impressionnait tant, ne présentera
plus à vos yeux les mêmes signes de supériorité et vous serez agréablement
surpris de savoir à quel point vous vous étiez laissé impressionner par des
apparences.

Nous vous conseillons de renouveler cet exercice aussi souvent que possible.
Bientôt vous saisirez d'un seul coup d'oeil le "défaut", le "point faible". Nous
n'insistons pas plus longtemps sur la nécessité de ce contrôle mental, car vous
serez enthousiasmé des résultats obtenus dès aujourd'hui.

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MEDITATION
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Nous vous proposons de méditer sur ce qui suit.

Tous les hommes sont égaux, et les chances de succès de chacun de nous
sont égales, si nous savons exploiter, au maximum, nos qualités personnelles.

Ce qui fait croire à une injustice, à une inégalité, c'est notre


incompréhension vis-à-vis de nous-même. Pour "arriver" nous nous efforçons
d'imiter tel ou tel personnage dans sa conduite, dans la manière de mener ses
affaires, en un mot nous jouons notre jeu comme si nous possédions ses atouts.
Et s'il nous arrive de comparer ses armes aux nôtres, nous crions à l'injustice
avant de sombrer dans le découragement.

Pourtant tous les hommes ont des défauts, même ceux qui sont "arrivés".
Leur avantage est d'avoir su exploiter leurs qualités (quelquefois leurs
défauts) et votre erreur est d'avoir voulu agir comme si vous possédiez leurs
aptitudes. Le parallèle que vous avez créé était inégal. Au lieu de voir avec
vos yeux et d'agir avec vos moyens, vous avez voulu voir avec leurs yeux et agir
avec leurs moyens.

Vous ririez d'entendre un manchot souhaiter devenir champion de boxe,


comme vous ririez de savoir qu'un aveugle veut faire de la peinture. Ses
exemples sont très poussés, je le sais, j'ai pris à dessein des cas extrêmes.
Mais ne vous est-il jamais arrivé d'être découragé en constatant la différence
de moyens entre celui que vous vouliez imiter et vous-même?

N'essayez donc pas de copier les autres. Pour un aveugle il sera plus
facile de devenir musicien que pâtre et pour vous plus facile d'atteindre à la
réussite avec vos qualités qu'avec celles des autres. Mais néanmoins, comme dans
toutes choses, il faut savoir doser, voici le précepte que je vous soumets.

Minimum d'effort - Maximum d'efficacité.


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Cela signigie encore qu'il faut agir d'une façon personnelle. Par exemple,
si vous avez à porter un lourd paquet, prenez le temps de réfléchir pour savoir
quelle sera la meilleure manière, votre manière, pour fournir le moins
d'efforts. Agissez de telle ou telle façon, non parce que vous l'avez vu faire,
mais parce que vous savez que c'est la meilleure méthode pour vous. Ensuite
portez votre fardeau sans rictus ni grimaces, le paquet ne sera pas plus lourd
pour cela, et vous y gagnerez à vous maîtriser.

T rès peu de gens savent se maîtriser... ils ont en effet la néfaste


habitude de prévenir leurs gestes principaux, par une grimace,-une injonction,
comme s'ils éprouvaient le besoin de faire ressentir à autrui leurs impressions,
leurs sensations. Il y a là en réalité, une forme inconsciente de la peur ou des
préjugés. L'individu prévient pour faire peur, pour se donner du courage ou pour
montrer qu'il va faire quelque chose.

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Un excellent exercice pour se maîtriser consiste à se servir de ses mains


(ou de ses pieds) sans les regarder. Par exemple : Mettez un bouchon en
équilibre sur le goulot d'une bouteille, et essayez de le faire tomber en
passant rapidement la main à hauteur du goulot de la bouteille.

Ne fixez pas le bouchon, les yeux doivent regarder au loin, dans le vague,
l'infini, et souriez comme si une pensée agréable caressait votrfi esprit :

Minimum d'effort - Maximum d'efficacité


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Nous vous rappelons que nous sommes à votre entière disposition pour vous
donner tous conseils dont vous pourriez avoir besoin, n'hésitez donc pas à nous
écrire.

Le Directeur des Cours :

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