Le secteur bancaire est l’un des plus réglementés au monde en
raison du rôle clé joué par les banques dans le processus d’intermédiation financière. La réglementation prudentielle des banques trouve sa raison d’être dans deux facteurs principaux : le risque de contagion résultant d’une crise systémique et l’incapacité des déposants individuels à surveiller les activités des institutions financières. Ces deux problèmes peuvent être atténués par l’existence d’un prêteur en dernier ressort ainsi que d’une assurance-dépôts, et par la mise en place d’exigences minimales en matière de fonds propres. Le rôle du prêteur en dernier ressort, qui est assumé par la banque centrale, consiste à fournir, en cas de crise, des fonds à des institutions en manque de liquidités mais solvables. Ces liquidités sont en principe octroyées à un taux pénalisant et contre de bonnes garanties, afin d’éviter qu’elles ne créent des distorsions en raison d’un problème d’aléa moral. Les Accords de Bâle 1. Les accords de Bâle I introduisent les principes règlementaires du ratio de solvabilité Basé essentiellement sur le ratio Cooke, le cadre Bâle I définissait les exigences minimales des fonds propres par rapport à l’ensemble des encours de crédit accordés par une institution financière. Les Objectif de Bâle I Renforcer la Solidité et la stabilité du Système Bancaire international Promouvoir des conditions d’égalité de concurrence entre les banques à vocation internationale
2. Le cadre réglementaire Bâle II appréhende
mieux les risques bancaires
Proposée en 2004 par le Comité de Bâle, la réforme Bâle 2 est
plus complète et définit une mesure plus pertinente du risque. Ce nouveau cadre règlementaire s’appuie essentiellement sur 3 piliers afin de mieux appréhender les risques bancaires. La règlementation Bâle III renforce le système financier et la solidité des banques Les effets dévastateurs de la crise financière de 2008 sur les bilans des banques mais surtout sur l’économie réelle ont amené les autorités prudentielles à réformer profondément le cadre règlementaire avec l’arrivée de Bâle 3. La réforme entrée en vigueur en Juillet 2013, vise à stabiliser le système financier dans son ensemble, et à renforcer la stabilité et la solidité des banques. Quatre principaux points ont été abordés dans cette réforme : Le renforcement de la structure de capital des
banques, avec l’amélioration de la qualité et du niveau
des fonds propres. Ainsi, le ratio de solvabilité passe de 8% à 10,5%, avec une articulation cette fois autour de 2 couches de capital