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SEMINAIRE DE FORMATION

TRADE FINANCE :
MAÎTRISER LA TECHNIQUE ET LES
RISQUES

Lomé – 11 au 13 décembre 2018


Formation de l’Union de Banques Arabes et Françaises (UBAF)
à destination de ORABANK GROUP

Olivier Gaillard
Mobile phone: +33(0)629.57.69.26.
Email: olivier.gaillard@ubaf.fr

U.B.A.F.
1
Sommaire 1/2
SOMMAIRE
1. LE TRADE FINANCE ET SON EVOLUTION PAGE 4

2. LES MOYENS DE PAIEMENTS A L’INTERNATIONAL PAGE 10

i/ Le chèque Page 11
ii/ Le transfert libre Page 12
iii/ Les effets de commerce (lettre de change & billet à ordre) Page 13
iv/ Open Account Page 16
v/ La remise documentaire & le corps de règles RUE 522 Page 17
vi/ Bank Payment Obligation (BPO) Page 22
vii/ Le crédit documentaire (l/c) et le corps de règles UCP 600 Page 26

3. FOCUS SUR LE CREDIT DOCUMENTAIRE (L/C) ET LES UCP 600 PAGE 29

i/ Historique Page 33
ii/ Définition Page 35
iii/ Acteurs / schéma Page 37
iv/ Avantages / inconvénients Page 41
v/ Articles UCP 600 Page 43

U.B.A.F. 2 2
Sommaire 2/2

4. LES OPERATIONS SPECIFIQUES PAR TYPOLOGIE DE SOUS-JACENT


ET DE PRODUITS DE FINANCEMENT PAGE 96

i/ Les opérations de négoce Page 97


ii/ Les opérations spécifiques : ingéniérie documentaire Page 101
a/ Transferts de l/c Page 101
b/ Adossements, contre-crédits ou back to back Page 104
c/ Red clause l/c Page 106
d/ Green clause l/c Page 108
e/ Crédits revolving Page 109
iii/ La garantie internationale & son corps de règles URDG 758 Page 111
iv/ La stand-by l/c & ses corps de règles ISP 98 ou UCP 600 Page 116
v/ Le remboursement et l’Engagement Irrévocable de Remboursement & son corps de règles URR 725 Page 121
vi/ Les incoterms Page 122
vii/ Les financements Page 126
viii/ La confirmation silencieuse (à l’insu) Page 132
ix/ Les commissions Page 134

5. RESUME DES RISQUES SPECIFIQUES A MAÎTRISER PAGE 135

6. QUIZ / CAS PRATIQUES PAGE 138

U.B.A.F.
3 3
1. LE TRADE FINANCE ET SON
EVOLUTION

U.B.A.F. 4 4
Le trade finance 1/5

Trade finance : activité des banques reposant sur la gestion, la sécurisation et le


financement des transactions de commerce international.
Cela fait référence aux produits et solutions bancaires réservés aux opérations
entre les exportateurs et les importateurs pour la bonne réalisation de leurs
opérations commerciales à court terme.

Attentes des parties après la signature de leur contrat commercial :

Acheteur / donneur d’ordre / applicant / orderer / buyer


- Réalisation de son contrat, donc livraison en sa faveur de la marchandise ou du service
dans les délais impartis, selon ce qui a été négocié à la signature du contrat commercial.

Vendeur / bénéficiaire / beneficiary / seller


- Réalisation de son contrat, donc paiement en sa faveur de la marchandise ou du
service aux échéances convenues, selon ce qui a été négocié à la signature du contrat
commercial.

U.B.A.F. 5 5
Le trade finance 2/5

Constats :

- La banque est un secteur traditionnel au sein de l’économie.

- Le trade au sein de la banque est un secteur également conservateur,


notamment avec une utilisation historique du papier (en particulier les
documents négociables tels que les effets de commerce, certains
documents de transport, etc…).

- 80 % des marchandises sont transportées par voie maritime, ce qui


nécessite un connaissement (document papier négociable).

U.B.A.F. 6 6
Le trade finance 3/5

Depuis quelques décennies, les produits, les organisations & institutions


financières et les cadres légaux ont évolué :

- Passage du télex et du courrier papier vers le swift.


- Dématérialisation des documents, des fichiers (à des fins
d’archivage/sauvegarde et/ou de traitement/utilisation).

- Règles RUU relatives aux crédits documentaires pour une présentation


électronique (eUCP).
- Plates-formes multi banques (projets Fin techs (technologies financières) :
Bolero, Essdocs pour les connaissements, etc…).
- Bank Payment Obligation (BPO).

- Créations de dispositifs de contrôle interne bancaire (contrôle permanent qui


regroupe les contrôles de 1er et 2ème niveau, puis le contrôle périodique (audit
interne) au 3ème niveau) et enfin les contrôles des régulateurs (4ème niveau).
- Compliance : conformité & sécurité financière.

U.B.A.F. 7 7
Le trade finance 4/5

U.B.A.F. 8 8
Le trade finance 5/5

U.B.A.F. 9 9
2. LES MOYENS DE PAIEMENT A
L’INTERNATIONAL

U.B.A.F. 10 10
Le chèque 1/1

i/ Le chèque

Ordre écrit et inconditionnel de paiement à vue, en faveur d’un


bénéficiaire, libellé dans la devise du compte et émis par une
entreprise ou une banque.

U.B.A.F. 11 11
Le transfert 1/1

ii/ Le transfert libre


(MT1XX & MT2XX)

- Un transfert libre (virement/ordre de paiement) émis, est un ordre reçu d’une


banque ou d’un corporate swift ou autre support acceptable email/fax/scan
(swift pour certains majors), auprès d’une banque en faveur d’un bénéficiaire
banque ou corporate.
Les formats swift utilisés sont via MT1xx ou MT2xx.

- Un transfert libre reçu (rapatriement), est un ordre reçu au sein d’une banque
en faveur d’un de ses clients banque ou corporate.

- Virements de trésorerie (MT200),

Downstream Correspondent Banking (DCB) / Downstream Correspondent


Clearing (DCC).
Risques : opérationnel & compliance

U.B.A.F. 12 12
Les effets de commerce 1/3

iii/ Les effets de commerce (lettre de change & billet à


ordre)

Un effet de commerce est :

 Un acte de commerce

 Un document négociable

 Un moyen de paiement et de crédit (en cas d’escompte) sous forme d’écrit


par lequel le créancier (tireur ou drawer) donne à un débiteur (tiré ou
drawee) l’ordre de payer un montant donné à une date précise (à vue ou à
usance) à une tierce personne (bénéficiaire ou porteur).

Dans le cadre des crédits documentaires que nous allons évoquer, le bénéficiaire
(fournisseur) est souvent le tireur.

U.B.A.F. 13 13
Les effets de commerce 2/3

La lettre de change

 L’acceptation est l’engagement pris par le tiré de payer la lettre de change


à son échéance (matérialisé au recto par une signature et un cachet
reprenant les mentions de l’effet). Cf cas des l/c export reçues en faveur de nos clients/nonclients et
réalisables par acceptation de traite tirée sur UBAF.

 L’aval est une garantie prise (par sa banque) sur le tiré vis-à-vis du porteur,
de payer la lettre de change à son échéance (matérialisé en pratique au
recto par une signature et un cachet reprenant les mentions de l’effet).

 L’endossement permet à la lettre de change de circuler librement jusqu’à


son échéance.

 L’escompte (cf sujet crédits documentaires).

 Corrections / suppressions interdites ou alors dûment approuvées.

U.B.A.F. 14 14
Les effets de commerce 3/3

Le billet à ordre

 Par opposition à la lettre de change qui est tirée par le créancier sur le
débiteur, le billet à ordre est souscrit par le débiteur à l’ordre de son
créancier (fonctionnement du chèque).

 Le souscripteur s’engage alors envers le bénéficiaire du billet à ordre à lui


payer une certaine somme à l’échéance prévue.

 Pas d’acceptation car le document contient de facto l’engagement du


débiteur à la création.

 Inapplicable dans les l/c de la même manière que les traites ne doivent pas
être tirées sur le donneur d’ordre (article 6c UCP 600).

U.B.A.F. 15 15
OPEN ACCOUNT 1/1

iv/ Open Account

Anglicisme désignant le mode de paiement par virement/transfert entre un


acheteur et un vendeur à une date convenue.
Technique de plus en plus fréquemment utilisée (représente dans le
monde, + de 80 % des transactions dans le trade) dans le cadre de
transactions entre acteurs qui sont en confiance.

En pratique, les marchandises et les documents nécessaires, sont expédiés


par le vendeur à l’acheteur alors que le paiement est dû à usance (CT)
selon les termes de la facture à la date convenue.

C’est le schéma le plus risqué pour l’exportateur, mais la pression est forte
de la part des acheteurs pour utilisation de ce canal de paiement direct (très
utilisé dans les matières premières énergie).

Risques : compliance, nécessité d’obtenir a minima la facture et les documents d’expédition.

U.B.A.F. 16 16
La remise documentaire 1/5

v/ La remise documentaire & le corps de règles RUE 522


(MT4XX)

Les encaissements documentaires sont régis par les Règles Uniformes


relatives aux Encaissements (PUB CCI 522 1995).

U.B.A.F. 17 17
La remise documentaire 2/5

Parties liées à un encaissement :

• Le donneur d’ordre, c’est-à-dire la partie confiant une opération


d’encaissement à une banque.

• La banque remettante, c’est-à-dire la banque à laquelle le donneur d’ordre a


confié l’opération d’encaissement.

• La banque chargée de l’encaissement, c’est-à-dire toute banque autre que la


banque remettante intervenant dans l’opération d’encaissement.

• La banque présentatrice, c’est-à-dire la banque chargée de l’encaissement


qui effectue la présentation au tiré.

• Le tiré, celui à qui la présentation doit être faite.

U.B.A.F. 18 18
La remise documentaire 3/5

Deux types de documents :

• Documents financiers : effets de commerce ou autres instruments afin


d’obtenir le paiement.

• Documents commerciaux : factures, documents de transport.

La banque a l’obligation de remettre les dits documents :

 Contre paiement de la somme due (remise D/P).

 Contre acceptation par l’acheteur d’une ou plusieurs traites payables à


échéance (D/A).

U.B.A.F. 19 19
La remise documentaire 4/5

Particularités :

 Aucun engagement financier de la part des banques.

 Aucune vérification des documents, sauf à ce qu’il y ait une cohérence de


bon sens sur leur nature, leur nombre et le rapprochement qui peut être
effectué avec la lettre de remise.

 Les banques ne jouent ici qu’un rôle d’intermédiaire sans que leur
responsabilité soit engagée.

 Pour sécuriser l’exportateur, le document d’expédition devra être établi à


l’ordre de la banque de l’acheteur.

IL FAUT DONC QUE LE VENDEUR ACCORDE UNE CONFIANCE


SUFFISANTE A SON ACHETEUR.

U.B.A.F. 20 20
La remise documentaire 5/5

Exemple chez la banque B - Cas export (pour l’Afrique) :

Fournisseur de cacao togolais remet des documents via sa banque Orabank


envoyés chez banque UBAF à Paris.
Les documents sont reçus et transmis par scan/fax au négociant français qui
donnera son ok ou ko.

Si ok, on débite le négociant français dans les livres de la banque UBAF et


effectuons le paiement selon instructions de la banque du remettant africain
(Orabank).

Risque : compliance

U.B.A.F. 21 21
Bank Payment Obligation 1/4

vi/ BANK PAYMENT OBLIGATION – BPO (PUB. ICC 750 - 2013)

Première publication URBPO en 2013.

Ces règles ont besoin d’être adaptées, une


nouvelle version a été présentée en avril
2018 à l’ICC Commission Annual meeting
à Miami.

Le projet du BPO a été mutuellement


développé et implémenté par Swift & ICC
en 2011.

U.B.A.F. - OG 22 22
Bank Payment Obligation 2/4

Compromis entre une l/c & l’open account – Instrument alternatif dans le business trade

CONTRACT / PURCHASE ORDER (1)

SHIPMENT / DELIVERY (4)


SUPPLIER /
BUYER INVOICE AND SHIPPING DOCUMENTS (8)
SELLER

DATA (6) REQUEST BPO BASED ON P.O. (2) DATA (5) INFORM OF BPO INFORM THAT
ESTABLISHMENT (3) PAYMENT IS DUE (7)

DATA (2) & (5) (through transaction matching application)

OBLIGOR PAYMENT ON DUE DATE (9)


BANK RECIPIENT BANK

U.B.A.F. - OG 23 23
Bank Payment Obligation 3/4

Engagement irrévocable et indépendant donné par la banque de l’acheteur


(Obligor Bank) à la banque du vendeur (Recipient bank) de payer ou de
contracter une obligation de paiement différé et payer à l’échéance après
un rapprochement électronique (matching) et une vérification automatique
de données et de conditions spécifiées dans la ‘baseline’ préalablement
établie, selon un ensemble de règles adoptées par l’ICC.

(Le projet BPO a été conjointement mis en place par Swift et l’ICC en 2011).

Contrairement à l’Asie, cet instrument est peu utilisé en Occident.

Les documents transmis sont des documents dématérialisés. (cf eUCP).

U.B.A.F. 24 24
Bank Payment Obligation 4/4
Facts:
- Corporates adopted webchannels with banks (e-documents, authenticated
links with e-platforms, swift, blockchain).

- Delays of treatment:
- Paper documents (l/c): +- 20 working days
- Draft, signature and issuance of documents: 3 days
- Courier to bank: 3 days
- Bank checking: 5 days
- Courier to bank: 3 days
- Bank checking: 5 days
- Courier to applicant: 3 days
- Electronic documents with eUCP: +- 10 working days
- Draft, signature and issuance e-documents: 1 day
- Bank checking: 5 days
- Bank checking: 5 days
- BPO: +- 3 days
- Draft, signature and issuance e-documents: 1 day
- TSU (Trade Services Utility) matches datas in an automatic matching

- Kind of open account which can be confirmed and financed

U.B.A.F. - OG 25 25
Le crédit documentaire

vii/ Le crédit documentaire


(l/c) et le corps de règles
UCP 600
(MT7XX pour les l/c et stand-by l/c – MT76X
pour les stand-by l/c)

Les Règles et Usances Uniformes


relatives aux Crédits Documentaires
ont été publiées pour la première fois
par la CCI en 1933.

Des révisions ont eu lieu en 1951,


1962, 1974, 1983, 1993 et 2007.

En 2017, la commission de la CCI a


décidé que les UCP 700 n’étaient pas
d’actualité.

U.B.A.F. 26 26
Le crédit documentaire

Les PBIS 745F viennent compléter les UCP


sous forme plus illustrative et en se référant
aux pratiques universelles de places.

Publication initiale en 2002, révisées en


2013.

U.B.A.F. 27 27
Le crédit documentaire

Les corps de règles :

 Fixent un cadre réglementaire universel et standardisé.

 Prévoient les modalités d’établissement des documents.

 Apportent une interprétation des termes utilisés.

 Lient toutes les parties au crédit (sauf dispositions contraires dans le corps
de l’instrument).

 Homogénéisent les pratiques internationales des opérateurs (banques,


transporteurs, assureurs, etc…).

 Du fait du format swift, les transactions sont obligatoirement soumises à un


corps de règles en vigueur.

U.B.A.F. 28 28
3. FOCUS SUR LE CREDIT
DOCUMENTAIRE (L/C) ET LES
UCP 600

U.B.A.F. 29 29
Le crédit documentaire
• ----------------------- Message Header ---------------------------------
• Swift OUTPUT FIN 700 Issue of a Documentary Credit
• Sender : xxx
• MANAMA BH

• Receiver : TRADEBANKXXX
• TRADE BANK

----------------------- Message Text ----------------------------------
• 27: Sequence of Total
• 1/1
• 40A: Form of Documentary Credit
• IRREVOCABLE
• 20: Documentary Credit Number
• 2012AML201203366
• 31C: Date of Issue
• 121016
• 40E: Applicable Rules
• UCPURR LATEST VERSION
• 31D: Date and Place of Expiry
• 130106- place
• 50: Applicant
• X
• KINGDOM OF BAHRAIN
• 59: Beneficiary - Name & Address
• Y
• 32B: Currency Code, Amount
• Currency : USD (US DOLLAR)
• Amount : #310.000,00#

U.B.A.F - OG
30
Le crédit documentaire
• 39B: Maximum Credit Amount
• NOT EXCEEDING
• 41A: Available With...By... - BIC
• TRADEBANKXXX
• BY PAYMENT
• 43P: Partial Shipments
• NOT ALLOWED
• 43T: Transhipment
• ALLOWED
• 44E: Port of Loading/Airport of Departure
• ANY PORT IN XXX
• 44F: Port of Discharge/Airport of Destination
• XXX PORT
• 44C: Latest Date of Shipment
• 121215
• 45A: Description of Goods &/or Services
• CRUSHING PLANT. AS PER PROFORMA INVOICE NO.:…
• CFR, BAHRAIN.
• 46A: Documents Required
• 1. SIGNED COMMERCIAL INVOICE IN 1 ORIGINAL + 2 COPIES INDICATING DELIVERY TERMS.
• 2. FULL SET OF CLEAN ON BOARD BILL OF LADING ISSUED OR ENDORSED TO THE ORDER OF ISSUING BANK, NOTIFY APPLICANT SHOWING FREIGHT
PREPAID AND SHOWING FULL NAME AND ADDRESS OF THE SHIPPING COMPANY AGENT OR HIS REPRESENTATIVE IN BAHRAIN.
• 3. A CERTIFICATE ISSUED BY THE VESSEL OWNERS/CAPTAIN/ CARRIER OR BY ONE OF THEIR AGENTS STATING THAT THE CARRYING VESSEL IS
SUBJECT TO THE INTERNATIONAL SAFETY MANAGEMENT CODE (ISM) AND INTERNATIONAL SHIPPING AND PORT SECURITY SAFETY CODE (ISPS).
• 4. CERTIFICATE OF ORIGIN STATING THAT GOODS ARE OF BENEFICIARY ORIGIN ISSUED BY A CHAMBER OF COMMERCE SHOWING NAME AND ADDRESS
OF MANUFACTURERS.
• 5. PACKING LIST IN 1 ORIGINAL + 2 COPIES.
• 47A: Additional Conditions
• (1) HONOUR/NEGOTIATION OF DOCUMENTS UNDER RESERVE OR AGAINST INDEMNITY OR GUARANTEE IS PROHIBITED.
• (2) DISCREPANCY FEE FOR USD 75.- (OR EQUIVALENT IN L/C CURRENCY)PLUS ALL RELATIVE SWIFT/TLX CHARGES WILL BE DEDUCTED FROM
DOCUMENTS VALUE FOR EACH PRESENTATION OF DISCREPANT DOCUMENTS UNDER THIS CREDIT, NOTWITHSTANDING ANY INSTRUCTIONS TO THE
CONTRARY.
• (3) ALL REQUIRED DOCUMENTS INCLUDING TRANSPORT DOCUMENTS MUST BE DATED BUT NOT DATED PRIOR TO THE ISSUANCE DATE OF THIS CREDIT.
• (4) ALL REQUIRED DOCUMENTS INCLUDING DRAFTS - IF ANY – MUST INDICATE OUR CREDIT NUMBER.
• (5) FULL BENEFICIARYS NAME AND ADDRESS: Y…

U.B.A.F - OG 31
Le crédit documentaire
• (6) ALL PARTIES TO THIS TRANSACTION ARE ADVISED THAT WHERE THE U.S. EU, UN, AND OTHER GOVERNMENT AND/OR REGULATORY AUTHORITIES
IMPOSE SPECIFIC SANCTIONS AGAINST CERTAIN COUNTRIES, ENTITIES AND INDIVIDUALS, BANKS MAY BE UNABLE TO PROCESS A TRANSACTION THAT
INVOLVES A BREACH OF SUCH SANCTIONS, AND AUTHORITIES MAY REQUIRE DISCLOSURE OF INFORMATION. ARAB BANK IS NOT LIABLE IF IT, OR ANY
OTHER PERSON, FAILS OR DELAYS TO PERFORM THE TRANSACTION, OR DISCLOSES INFORMATION AS A RESULT OF ACTUAL OR APPARENT BREACH OF
SUCH SANCTIONS.

• KINDLY ACKNOWLEDGE RECEIPT AND ADVISE US BY SWIFT THE DATE OF THIS CREDIT HAS BEEN ADVISED TO AND RECEIVED BY BENEFICIARY.

• 71B: Charges

• ALL CHARGES AND COMMISSIONS OUTSIDE BAHRAIN INCLUDING COURIER, CONFIRMATION AND REIMBURSEMENT CHARGES SHOULD BE PAID BY
BENEFICIARY.

• 48: Period for Presentation


• PLS SEE FIELD 47A ITEM NO.15

• 49: Confirmation Instructions


• CONFIRM

53A: Reimbursing Bank - BIC
• US BK NEW YORK,NY US

78: Instruction to Paying/Accepting/Negotiating Bank
• YOU ARE KINDLY REQUESTED TO FORWARD ORIGINAL SET OF DOCUMENTS AND DUPLICATES DIRECTLY TO US IN TWO CONSECUTIVE SETS BY SPECIAL
COURIER TO OUR ADDRESS : TRADE FINANCE LETTER OF CREDIT PROCESSING CENTER, DUBAI, U.A.E. FOR THE VALUE OF DOCUMENTS WHICH
STRICTLY COMPLY WITH CREDIT TERMS, PLS REIMBURSE ON OUR BAHRAIN BRANCHES CENTER, USD A/C WITH US BANK NEW YORK UNDER
ATHENTICATED SWIFT ADVICE TO US .

• 57D: `Advise Through` Bank -Name&Addr


• Z BANK

U.B.A.F - OG 32
Le crédit documentaire

i/ Historique

Autrefois, la durée de transport entre les pays était longue et le règlement


de la créance de la part du banquier de l’importateur arrivait dans un délai
au moins égal à celui du transport de la marchandise.

Pour couvrir ce risque les banquiers prenaient un gage sur la marchandise.

A ce jour, les temps de transport ont été raccourcis et le réseau swift reliant
les banques de manière authentifiée, permet d’effectuer les règlements en
instantané.

U.B.A.F. 33 33
Le crédit documentaire

Dans un contexte d’insécurité commerciale et/ou financière aggravée par :

 L’absence de confiance entre les parties.


 L’éloignement géographique.
 Les disparités en matière de pratique et de droits locaux.
 Les réglementations évolutives (compliance, juridiques, etc…).

Les parties ont intérêt à utiliser des instruments permettant à chacun de


minimiser ses propres risques en sécurisant la transaction.

C’est donc l’objet des instruments documentaires qu’ils soient sous forme de
crédit documentaire (ou lettre de crédit, L/C) ou stand-by l/c.

U.B.A.F. 34 34
Le crédit documentaire

ii/ Définition
La l/c est un instrument de paiement qui couvre la performance du bénéficiaire.
C’est un moyen de paiement à l’international qui permet de sécuriser :
 L’acheteur en lui permettant de recevoir sa marchandise selon le contrat
commercial co-signé avec le vendeur.
 Le vendeur en lui permettant d’obtenir le règlement de sa vente selon le
contrat commercial co-signé avec l’acheteur.

Pour cela, des conditions sont nécessaires :


 Instrument payable contre des documents requis.
 Les documents requis doivent être conformes aux conditions de la l/c.

Le degré d’engagement de paiement varie en fonction du mandat des


banques.

U.B.A.F. 35 35
Le crédit documentaire

La l/c est :

 Un instrument ferme et irrévocable.

 Qui ne peut être amendé, ni annulé sans l’accord du bénéficiaire.

 Émise par la banque émettrice sur instructions du donneur d’ordre (en


principe l’acheteur).

 Chargée d’effectuer ou faire effectuer un paiement en faveur d’un tiers (le


bénéficiaire) en principe le vendeur.

 Payable contre présentation par le bénéficiaire de documents reconnus par


les banques comme étant établis en apparente conformité avec les
conditions du crédit, ces documents permettant d’établir la performance par
le bénéficiaire de ces obligations (de livraison de la marchandise ou de
service, formation, etc…).
U.B.A.F. 36 36
Le crédit documentaire

iii/ Acteurs / schéma

a/ Le donneur d’ordre : partie qui demande l’émission de la l/c.

b/ La banque émettrice : partie (banque) qui émet la l/c à la demande du


donneur d’ordre.

c/ La banque notificatrice : partie (banque) qui notifie la l/c à la demande de


la banque émettrice (peuvent être multiples).

d/ La banque désignée : partie (banque) auprès de laquelle la l/c est


réalisable (ou toute banque dans le cas d’un crédit réalisable auprès de toute
banque).

e/ Présentateur : bénéficiaire (banque ou autre partie) qui effectue une


Présentation.
U.B.A.F. 37 37
Le crédit documentaire – Processus d’ouverture (schéma basique avec deux banques)

Donneur d’ordre Bénéficiaire


(acheteur) (1) Contrat commercial (vendeur)

(3) Ouvre et avise


(2) Demande la l/c directement (4) Notification au
d’ouverture bénéficiaire avec/sans
OU confirmation

(3) Ouverture de la l/c via une banque


Banque notificatrice
Banque émettrice
(banque de l’acheteur)
ou confirmante
(banque du vendeur)

U.B.A.F. 38 38
Le crédit documentaire – Processus d’utilisation (valable et réalisable aux caisses de la banque émettrice)

(1) Expédition marchandises ou


Donneur d’ordre Bénéficiaire
accomplissement prestations
(acheteur) (vendeur)

(2) Présentation
des documents
(4) Remise des (5) Débit au compte
documents du client
(7) Paiement
des documents

(6) Paiement des documents


Banque Banque
(3) Transmission documents pour paiement
émettrice notificatrice
(banque de l’acheteur) (banque du vendeur)

U.B.A.F. 39 39
Le crédit documentaire – Processus d’utilisation (valable et réalisable aux caisses de la banque désignée,
avec confirmation)

(1) Expédition marchandises ou


Donneur d’ordre Bénéficiaire
accomplissement prestations
(acheteur) (vendeur)

(2) Présentation
des documents
(7) Remise des (5) Débit au compte
documents du client
(3) Paiement
des documents

(6) Paiement sur base de ‘claim’


Banque Banque
(4) Envoi d’un ‘claim’ et des documents
émettrice notificatrice
(banque de l’acheteur) (banque du vendeur)

U.B.A.F. 40 40
Le crédit documentaire

iv/ Avantages / inconvénients de la l/c

Pour le vendeur :

Avantages :
 La promesse de paiement est indépendante de la capacité de l’acheteur à
payer ; la banque émettrice étant tenue par ses engagements.
 Certitude d’être payé, s’il présente dans les délais des documents
conformes.
 Engagement(s) de la ou des banques.

Inconvénients :
o Coût élevé.
o Parfois, nombreuse documentation à fournir.

U.B.A.F. 41 41
Le crédit documentaire

Pour l’acheteur :

Avantages :
 Ne doit payer qu’après expédition de la marchandise.

 Engagement(s) de la ou des banque(s).

Inconvénients :
 Coût élevé.

 Difficulté éventuelle pour certains corporates d’avoir une ligne de crédit.

U.B.A.F. 42 42
Le crédit documentaire

v/ Articles UCP 600

ARTICLE 1 – Champ d’application des RUU

 Les RUU (UCP) sont un corps de règles


 Ces règles s’appliquent à tous les crédits documentaires y compris dans la
mesure où elles seraient applicables, aux lettres de crédit stand-by
 Le crédit doit obligatoirement et expressément indiquer qu’il est soumis à
ces règles (format swift)
 Elles lient toutes les parties intéressées à moins que ces règles n’aient
expressément été exclues ou modifiées par le crédit (primauté des
conditions du crédit par rapport aux RUU)
 L’application de ces règles résulte de la volonté commune des parties de
s’y soumettre (contrat privé)

U.B.A.F. 43 43
Le crédit documentaire

 Les RUU sont applicables sans préjudice des droits nationaux qui priment
sur les RUU (principe affirmé par l’article 37d qui stipule que le donneur
d’ordre devra assumer toutes les obligations et responsabilités découlant
des lois et usages dans les pays étrangers)

U.B.A.F. 44 44
Le crédit documentaire
ARTICLE 2 - Définitions

 Crédit : arrangement quelle que soit sa dénomination ou sa description, qui


est irrévocable (même sans indication à ce sujet – article 3 RUU) et qui
constitue un engagement ferme de la banque émettrice d’honorer une
présentation conforme.

Remarque : les RUU 600 n’évoquent plus la possibilité d’un crédit révocable

 Banque émettrice : banque qui émet un crédit à la demande d’un donneur


d’ordre ou pour son compte propre.
 Donneur d’ordre : partie qui a demandé l’émission du crédit.
 Bénéficiaire : partie en faveur de laquelle un crédit est émis.
 Banque notificatrice : banque qui notifie le crédit à la demande de la
banque émettrice.

Remarque : il se peut dans certains cas qu’il y ait une banque transmettante
intermédiaire (ou plusieurs)
U.B.A.F. 45 45
Le crédit documentaire
 Banque désignée : banque auprès de laquelle le crédit est réalisable (ou
toute banque dans le cas d’un crédit réalisable auprès de toute banque)
 Présentation : remise des documents à la banque émettrice ou à la
banque désignée en vertu d’un crédit, et par extension, les documents ainsi
remis
 Présentateur : bénéficiaire, banque ou autre partie qui effectue une
présentation
 Présentation conforme : présentation qui est en conformité avec les
termes et conditions du crédit, les RUU et les pratiques bancaires
internationales standard pour l’examen des documents en vertu d’un crédit
documentaire
 Honorer : payer à vue si le crédit est réalisable par paiement à vue, ou
contracter un engagement de paiement différé et payer à l’échéance si le
crédit est réalisable par paiement différé, ou accepter une traite tirée par le
bénéficiaire et le payer à l’échéance si le crédit est réalisable par
acceptation
 Négociation : achat par la banque désignée de traites (tirées sur une
banque autre que la banque désignée) et/ou de documents en vertu d’une

U.B.A.F. 46 46
Le crédit documentaire

présentation conforme, en avançant le montant de la traite et/ou documents


avant que le remboursement ne soit dû :
 En réglant généralement immédiatement la contrevaleur des documents
moins les intérêts
 En envoyant simultanément les documents à la banque émettrice
 La banque émettrice s’engage à rembourser la banque négociatrice à
l’échéance si la présentation est conforme
 Le remboursement est dû, même si les documents sont perdus en route
(article 35 RUU)
 La banque émettrice ne négocie pas (puisqu’une banque désignée est
nécessairement distincte de la banque émettrice)

 Banque confirmante : banque qui ajoute sa confirmation sur demande ou


autorisation de la banque émettrice
 Confirmation : engagement ferme de la banque confirmante, s’ajoutant à
celui de la banque émettrice, d’honorer ou de négocier une présentation
conforme

U.B.A.F – OG 47 47
Le crédit documentaire

ARTICLE 3 - Interprétations

Rassemble les interprétations de mots, de termes et d’expressions


habituellement utilisés en relation avec :

 La notion de temps

 L’émetteur de tout document

 Les documents

 Le mode de signature des documents

Les succursales (agences) d’une banque établies dans différents pays sont
considérées comme des banques distinctes.

U.B.A.F - OG 48 48
Le crédit documentaire

ARTICLES 4 & 5 – Crédits versus Contrats & Documents versus


Marchandises, Services ou Prestations

 Un crédit est une transaction distincte de la vente ou d’un autre contrat


 Les banques ne sont pas liées par ces contrats, même si le crédit contient
une référence à ceux-ci.
 Le donneur d’ordre ne peut invoquer le contrat ou ses relations avec le
bénéficiaire comme moyen de défense contre les banques pour empêcher
l’exécution de leurs engagements.
 Ne pas inclure des copies du contrat, de la facture proforma ou similaire
comme faisant partie intégrante du crédit (à refuser et à retourner).
 Les banques ont à considérer des documents sur leur seule apparence de
conformité, à l’exclusion des marchandises, services ou prestations
auxquels les documents peuvent se rapporter.
 L’acheteur ne peut donc interdire sa banque de payer une présentation
conforme sous prétexte par exemple que la marchandise est de mauvaise
qualité ou en raison de l’inexécution supposée de certaines conditions du
contrat par le bénéficiaire.
U.B.A.F – OG 49 49
Le crédit documentaire

ARTICLE 6 – Réalisation, Date limite de validité et Lieu de présentation

Un crédit doit indiquer (article 6a) :


 La banque auprès de laquelle il est réalisable (ou s’il est réalisable auprès
de toute banque)
 S’il est réalisable (article 6b) :
 Par paiement à vue,
 Par paiement différé,
 Par acceptation,
 Par négociation.
 Une date limite de validité pour la présentation pour honorer ou négocier
(article 6d i).

 Le lieu où est situé la banque auprès de laquelle le crédit est réalisable est
le lieu de présentation (si ce lieu est indiqué en regard de la date de validité,
il doit être cohérent avec la ville ou le pays de la banque chez laquelle la l/c
est réalisable) (article 6d ii).
 Un crédit réalisable auprès d’une banque désignée est également réalisable
auprès de la banque émettrice (article 6d ii).
U.B.A.F. 50 50
Le crédit documentaire

ARTICLE 7 – Engagement de la Banque Emettrice

 Si les documents présentés à la banque émettrice constituent une


présentation conforme, la banque émettrice doit honorer (article 7a).
 Si les documents présentés à la banque désignée constituent une
présentation conforme et que cette banque n’honore pas, la banque
émettrice doit honorer (article 7a).
 La banque émettrice est irrévocablement tenue d’honorer dès l’émission du
crédit (article 7b).
 La banque émettrice s’engage à rembourser une banque désignée qui a
honoré ou négocié une présentation conforme et envoyé les documents à la
banque émettrice (article 7c).
 En vertu d’un crédit réalisable par paiement différé ou par acceptation, le
remboursement du montant d’une présentation conforme est dû à
l’échéance à la banque désignée, que celle-ci ait ou non payé d’avance ou
acheté ou non les documents ou la traite avant l’échéance.

U.B.A.F. 51 51
Le crédit documentaire
ARTICLE 8 – Engagement de la Banque Confirmante

 L’engagement de la banque confirmante est identique et se superpose à


celui de la banque émettrice.
 Si une banque invitée ou autorisée par la banque émettrice à ajouter sa
confirmation n’est pas disposée à le faire, elle doit en informer sans retard
la banque émettrice et peut notifier sans ajouter sa confirmation (article 8d).
 Une banque confirmante ne doit pas accepter de confirmer un crédit qui
n’est ni valable, ni réalisable à ses caisses (éventuellement, au cas par cas, dans le cadre
de banques d’un même groupe). Une banque confirmante doit garder la maîtrise sur la transaction.

 Une banque confirmante doit avoir la maîtrise de la réalisation de la l/c étant


donné qu’elle s’engage de son propre chef, à honorer ou à négocier une
présentation conforme.
 Dans le cadre d’une confirmation, la banque confirmante doit vérifier que la
clause de remboursement lui procure la maîtrise du paiement (cf clause de
remboursement).

Cas de la confirmation partielle capée en montant et dans le temps.

U.B.A.F. 52 52
Le crédit documentaire

ARTICLE 9 – Notification des Crédits et des Amendements

 Peuvent être notifiés au bénéficiaire en direct ou via une banque


intermédiaire qui aura les mêmes obligations que la première banque
notificatrice (article 9a, c & d).

 La banque notificatrice doit s’assurer de l’authenticité de la l/c ou des


modifications et doit informer la banque émettrice si elle n’a pas
convenance à le faire (article 9e).

U.B.A.F. 53 53
Le crédit documentaire
ARTICLE 10 - Amendements

 Une l/c ne peut ni être amendée, ni annulée sans l’accord de la banque


émettrice, de la banque confirmante s’il y en a une et du bénéficiaire (article
10a).

 Une banque émettrice est irrévocablement engagée par tout amendement


dès son émission (article 10b).
 Le bénéficiaire doit notifier son refus ou son acceptation de l’amendement
(article 10c & d). *

 L’acceptation partielle d’un amendement n’est pas autorisée et sera


considérée comme un rejet (article 10e).
 Toute disposition indiquant que l’amendement entrera en vigueur sauf rejet
du bénéficiaire ne sera pas prise en compte (caractère irrévocable de la l/c)
* Théorie & pratique – attention !

Attention à la nécessité absolue d’obtenir un ok du bénéficiaire sur un


amendement qui rapproche la validité et l’expédition ou/et diminue le
montant ou/et modifie le mode de réalisation de ‘à vue’ à ‘à usance’ +
changement évidemment de bénéficiaire.
U.B.A.F. 54 54
Le crédit documentaire

ARTICLE 11 – Crédits avisés par télétransmission, Crédits préavisés et


Amendements

 Une télétransmission authentifiée sera réputée être l’instrument


opérationnel (article 11a).

 Un préavis engage irrévocablement la banque à émettre le crédit ou


l’amendement, il faut donc prévoir les engagements/enregistrements dans
les systèmes d’opérations (article 11b) (MT705 – engagements dans les systèmes d’opérations).

 Les clauses telles que ‘navire à désigner ultérieurement par amendement’


obligent la banque émettrice à amender sans retard (TBA, TBC, TBD, etc…)
En absence de cet amendement prévu, les termes initiaux de la l/c
primeront.

Opérativité des l/c

U.B.A.F. 55 55
Le crédit documentaire

ARTICLE 12 - Désignation

 Sauf si une banque désignée est la banque confirmante, une autorisation


d’honorer ou de négocier n’impose aucune obligation pour la banque
désignée d’honorer ou de négocier (à moins qu’elle n’en ait expressément
convenu avec le bénéficiaire) (article 12a).

 En désignant une banque pour accepter une traite ou contracter un


engagement de paiement différé, une banque émettrice autorise cette
banque désignée à payer d’avance (prépayer) ou à acheter une traite
acceptée ou un engagement de paiement différé contracté par cette banque
désignée. (article 12b).

A noter qu’il s’agit d’une simple autorisation, sans caractère contraignant pour la banque
désignée.

U.B.A.F. 56 56
Le crédit documentaire
La négociation : 1/2

Mode de réalisation d’un crédit documentaire qui requiert une banque désignée
que la banque émettrice va inviter à négocier.

 La négociation se fait sans recours si la banque désignée a confirmé la l/c


et avec recours sur le bénéficiaire si la banque n’a pas confirmé la l/c. Une
banque qui n’a pas confirmé la l/c n’a aucune obligation de négocier. Il est
sage de négocier avec recours qu’envers un client majeur d’une banque (si
intérêt commercial).
 La banque désignée ne peut pas refuser de négocier en vertu d’une l/c
confirmée si le bénéficiaire le demande
 Négocier, c’est payer ou promettre de payer au plus tard au jour où le
remboursement est dû par la banque émettrice à la banque négociatrice
(article 8 UCP 600), mais commercialement, il est raisonnablement et
pragmatiquement difficile d’imaginer qu’une banque puisse refuser de
négocier à la demande du bénéficiaire, qui de surcroît est client.

U.B.A.F. 57 57
Le crédit documentaire

La négociation : 2/2

 Le risque technique est assumé par la banque désignée, que la l/c soit ou
non confirmée.
 Une l/c réalisable par négociation peut requérir ou non une traite tirée sur la
banque émettrice (matérialisation de la créance).

Dès lors qu’une banque a négocié de bonne foi, la fraude lui est en principe
inopposable ; en effet, dès la négociation, elle a réalisé le crédit et donc acquis
un droit au remboursement.

C’est donc un mode de réalisation qu’il faudrait plutôt privilégier au détriment


d’une acceptation de traite tirée sur la banque confirmante/désignée ou d’un
paiement différé, ceci, dès que l’on a connaissance d’un potentiel escompte.

U.B.A.F. 58 58
Le crédit documentaire

ARTICLE 13 – Dispositions relatives au Remboursements de Banque à


Banque (MT74X)

 Si un crédit indique que le remboursement doit être obtenu par une banque
désignée (la banque réclamante) auprès d’une autre banque que la banque
émettrice (la banque de remboursement), le crédit doit indiquer si le
remboursement est soumis aux RUR 725 (article 13a).

 A défaut, les règles suivantes s’appliquent :


 La banque émettrice sera responsable de tous intérêts ou frais si le remboursement n’est
pas effectué par la banque de remboursement à première demande de la banque désignée
(article 13b iii).

 La banque émettrice doit fournir à la banque de remboursement une autorisation de


rembourser la banque désignée (MT740), cette autorisation ne comportant pas de date de
validité (article 13b i).

U.B.A.F. 59 59
Le crédit documentaire

ARTICLE 14 – Normes pour l’examen des Documents

 Déterminer sur la base des documents seulement s’ils présentent


l’apparence d’une présentation conforme (article 14a).

 Les banques désignée/confirmante/émettrice disposent d’un délai maximum


de 5 jours ouvrés date de réception des documents à leurs caisses, pour
déterminer si une présentation est conforme ou pas (article 14b).

 Lorsque les documents contiennent au moins un original de document de


transport, les documents doivent être présentés au plus tard 21 jours
calendaires après la date d’expédition (sauf si mentionné autrement dans
les conditions de la l/c) (article 14c).

 Des informations dans un document n’ont pas besoin d’être identiques mais
ne doivent pas être en contradiction avec les données dudit document,
celles de tout autre document ou du crédit lui-même (article 14d).

U.B.A.F. 60 60
Le crédit documentaire

 Dans les documents autres que factures, la description des marchandises


peut être en termes généraux qui ne soient pas en contradiction avec la
description figurant dans la l/c (article 14e).

 Si un crédit exige un document autre que la facture, un document de


transport ou d’assurance, sans stipuler l’émetteur et/ou le contenu de ce
document, il sera accepté tel que présenté pour autant :
 Qu’il présente l’apparence de répondre à la fonction du document exigé
 Qu’il soit conforme au crédit (article 14f).

 Les adresses des donneur d’ordre et bénéficiaire n’ont pas besoin d’être
identiques à celles dans le crédit mais doivent être dans le même pays (article
14j).

U.B.A.F. 61 61
Le crédit documentaire
 Un document présenté mais non requis ne doit pas être examiné (article 14g).
 Conditions non documentaires : si un crédit contient une condition sans
indication du document à présenter pour s’y conformer, cette condition sera
réputée non écrite et il n’en sera pas tenu compte (article 14h). Un document
établi en contradiction avec une condition non documentaire devra être jugé
irrégulier (article 14d).

L’examen des documents est le cœur du métier de l’expert crédits documentaires. Même
si les clients mettent de la pression afin de traiter dans des délais courts, cela ne veut
pas dire que l’examen doit se faire dans la précipitation.
Chaque étape doit être suivie avec une rigueur irréprochable :
 Deux paires d’yeux pour le check des documents (check-lists distinctes)
 Rédaction précise des irrégularités (refus et avis d’irrégularités)
 S’assurer que l’on puisse s’appuyer sur les UCP afin d’argumenter
 Prendre en considération la partie compliance à chaque évènement de gestion d’un
dossier
 Ajuster notre position en fonction du contexte, des acteurs, etc…

U.B.A.F. 62 62
Documentary credit

Autres documents

 FCR (Forwarder’s Certificate of Receipt),

 Inspections certificates, origin, quality, weight, etc…

 Phytosanitary certificates,

 LOI (Letter Of Indemnity),

 Time sheet,

 Etc…

Sont soumis à l’article 14f (standard pour l’examen des documents).

U.B.A.F. - OG 63 63
Le crédit documentaire

En appui pour l’examen des documents, quelques champs d’applications


des ISBP

 Abréviations
 Corrections et modifications
 Date d’émission des documents
 Emetteur des documents
 Copie d’un document de transport
 Langue des documents
 Calculs mathématiques
 Fautes d’orthographe / frappe
 Pages multiples, pièces jointes ou annexes
 Signature des documents
 Titre des documents et documents combinés
 Détails sur les documents principaux
 Etc…

U.B.A.F. 64 64
Le crédit documentaire

ARTICLE 15 – Présentation conforme

 La banque émettrice doit honorer, si présentation conforme (article 15a).

 La banque confirmante doit honorer / négocier et envoyer les documents à


la banque émettrice, si présentation conforme (article 15b).

 Si une banque désignée honore ou négocie, elle doit transmettre les


documents à la banque confirmante ou à la banque émettrice, si
présentation conforme (article 15c).

U.B.A.F. 65 65
Le crédit documentaire
ARTICLE 16 – Documents irréguliers, Levée des irrégularités et
Notification des irrégularités
 La banque peut refuser d’honorer / négocier, si la présentation n’est pas
conforme, par seul et unique avis au présentateur (article 16a & c).
 Cet avis doit :
 Être envoyé par tout moyen rapide dans les 5 jours ouvrés suivant la

date de réception de la présentation (article 14b).


 Expressément indiquer le refus d’honorer ou le refus de négocier

 Indiquer :

 Si la présentation est tenue à la disposition du remettant dans


l’attente d’instructions (article 16c iii/ a/), ou
 Que la banque renvoie la présentation (impayée), (article 16c iii/ c/) ou

 Que la banque agit selon les instructions préalablement reçues du


présentateur, (article 16c iii/ d/) ou
 Que la banque (émettrice) tient les documents à disposition du

présentateur jusqu’à réception d’une levée d’irrégularités du


donneur d’ordre qu’elle consent à accepter (article 16c iii/ b/).

U.B.A.F. 66 66
Le crédit documentaire

 Être exhaustif au sujet des irrégularités constatées (article 16c ii).


 La banque ne peut pas faire valoir que les documents sont irréguliers si elle
n’agit pas conformément aux dispositions de cet article (cas de forclusion).

Un refus de paiement doit obligatoirement indiquer le mot ‘refuser’ : ‘we refuse


to honour’ or ‘we refuse to negotiate’. Le MT734 par définition, suffit à qualifier
le message de refus d’honorer.

 En tant que banquier émetteur, il est préférable d’adresser le refus de


documents au présentateur simultanément à l’avis d’irrégularités (demande
de levée de réserves) envoyé au donneur d’ordre.

U.B.A.F. 67 67
Le crédit documentaire

Remarques sur les paiements sous réserves transmises / non transmises

Dans le cadre de l/c export :


 Réalisable par paiement à vue,
 Dont le bénéficiaire est client de la banque confirmante,
 Lorsque des irrégularités ‘mineures’ ie en excluant l’absence de documents,
une validité dépassée, un dépassement de montant (même si documentairement, il n’y
a pas vraiment d’irrégularités mineures ou majeures)

 Que l’on s’engage après paiement sous réserves au bénéficiaire- à


potentiellement le débiter pour re-créditer ou re-couvrir la banque émettrice
si cette dernière refusait les documents pour la ou les irrégularité(s) listées-
il est donc nécessaire d’avoir un ok de l’account officer pour tout paiement
sous réserves. Si le bénéficiaire n’est pas client de la banque confirmante, il
faut obtenir une garantie authentifiée de la banque chez qui le paiement doit
être effectué.

U.B.A.F. 68 68
Le crédit documentaire
ARTICLE 17- Documents originaux et Copies

 Au moins un original de chaque document stipulé dans le crédit doit être présenté
(sauf si le crédit exige ou autorise des photocopies/copies) (article 17a).

 Des originaux sont acceptables en lieu et place de copies, sauf si le crédit l’interdit
expressément (ou si cela découle des termes du crédit), mais pas le contraire. Une
copie n’a pas besoin d’être signée (sauf disposition contraire dans la l/c) (article 17d).

 Si un crédit autorise la présentation de copies de documents, des originaux ou des


copies seront autorisés

 Est un original, tout document qui (article 17c).


 Porte une signature, marque, tampon ou label original de l’émetteur du
document, ou
 Apparaît être écrit, dactylographié, perforé ou tamponné par l’émetteur, ou
 Apparaît être émis sur papier à en-tête original de l’émetteur

(caractère intentionnel selon la CCI)

U.B.A.F. 69 69
Le crédit documentaire

ARTICLE 18 – Facture commerciale

 La facture est émise par le bénéficiaire au nom du donneur d’ordre dans la


devise de la l/c (article 18a ii & iii).

 La description des marchandises / services / prestations doit correspondre


à celle de la l/c (sans devoir être identique) (article 18c).

 N’a pas besoin d’être signée ou datée (sauf stipulations contraires) (article 18a iv).

 Peut être acceptée pour un montant supérieur à celui de l’opération pour


autant que le montant honoré / négocié ne soit pas supérieur à celui du
crédit (article 18b).

 Ne doit pas indiquer une expédition excédentaire ou des marchandises non


prévues dans la l/c (même gratuites tels qu’échantillons).

U.B.A.F. 70 70
Le crédit documentaire

ARTICLES 19 à 25 – Documents de Transports & Récépissés de Sociétés


de Courrier express, postal, ou Certificat d’expédition par poste

Classement des documents selon le mode de transport

 Multimodal : au moins deux modes de transport (combiné) (article 19).

 Maritime : connaissement maritime (article 20), lettre de transport maritime non


négociable (article 21), connaissement de charte-partie (article 22).

 Aérien : document de transport aérien (article 23).

 Route, rail ou voie d’eau intérieure : lettre de voiture routière, ferroviaire,


document de transport par voie d’eau intérieure (article 24).

 Courrier express ou poste : récépissé (article 25).

U.B.A.F. 71 71
Le crédit documentaire

Documents négociables : connaissements


 Sont établis à ordre (to order).
 Titres représentatifs des marchandises qui confèrent au porteur de bonne
foi un droit à la délivrance et la possession de celles-ci.
 Transmissibles par voie d’endossement (le droit à possession est alors
également transmis).
 Le document original est nécessaire pour la remise de la marchandise.

(Liste des documents négociables)

Documents non négociables : autres documents


 Sont nominatifs.
 Les marchandises sont délivrés au destinataire sur identification et non
contre remise du document.

U.B.A.F. 72 72
Le crédit documentaire

Marine b/l (article 20) et charter-party b/l (article 22)

Exigences communes
 Doivent indiquer que les marchandises ont été mises à bord d’un navire
dénommé.
 Doivent indiquer les ports de chargement et de déchargement.
 Doivent consister en un seul original ou si le b/l indique qu’il a été émis en
plusieurs originaux, le jeu complet des originaux émis;

Terminologie
 A bord (on board) : marchandises mises à bord ou chargées (par opposition
à ‘reçues pour embarquement’).
 Document de transport net (clean) : ne comportant aucune remarque sur
l’état défectueux de la marchandise et ou de l’emballage.
 B/L straight consigned : connaissement nominatif par opposition à ‘to order’.

U.B.A.F. 73 73
Le crédit documentaire
CONNAISSEMENT

 Navire de ligne régulière (calendrier et trajets géographiques réguliers).

 Preuve du contrat de transport entre le chargeur et le transporteur.

 Adapté au transport par conteneurs.

 Indique le nom du transporteur.

 Indique les termes et conditions du transport et aucune indication qu’il est


soumis à une charte-partie.

 Signé par : le transporteur ou le capitaine ou un agent dénommé agissant


au nom ou pour compte du transporteur ou du capitaine.

 S’il est signé par l’agent, ce dernier doit indiquer s’il a signé au nom ou pour
le compte du transporteur ou du capitaine.
U.B.A.F. 74 74
Le crédit documentaire
CHARTE PARTIE

 Navire affrété pour un voyage particulier ou sur une période de temps.

 Emis en vertu du contrat d’affrètement (charte-partie) entre l’affréteur et le


propriétaire du navire (ship owner).

 Adapté au transport en vrac.

 Est dans tous les cas ‘reçu à bord’ (par nature, il ne peut être émis qu’après
chargement).

 Indique qu’il est soumis à une charte-partie.

 Signé par : le capitaine ou le propriétaire (ship owner) ou l’affréteur (charterer) ou un


agent dénommé agissant au nom ou pour compte de l’une des trois parties sus-
citées.

 S’il est signé par l’agent, ce dernier doit indiquer au nom ou pour compte de qui il
signe, ainsi que le nom du propriétaire ou de l’affréteur s’il agit au nom ou pour
compte de l’une de ces deux parties.

 Port de chargement peut être défini sous forme d’une série de ports ou d’une zone
géographique

U.B.A.F. 75 75
Le crédit documentaire

ARTICLE 23 – Document de Transport aérien

 La date d’émission sera réputée être la date d’expédition à moins qu’une


date spécifique réelle d’expédition apparaisse sur la LTA (article 23a iii).

 Toute information relative au numéro et la date du vol apparaissant sur le


document de transport aérien ne sera pas prise en compte pour déterminer
la date d’expédition (article 23a iii).

 Doit indiquer le nom du transporteur ou un agent dénommé agissant au


nom ou pour le compte du transporteur (article 23a i).

 Doit être l’original dédié à l’expéditeur ou le chargeur (article 23a v).

U.B.A.F. 76 76
Le crédit documentaire
ARTICLE 26 – ‘En Pontée’, ‘Poids et Décomptes de l’Expéditeur’,
‘Contient aux dires du chargeur’ et Frais additionnels au fret

 Un document de transport ne doit pas indiquer que les marchandises sont


ou seront chargées en pontée, mais une clause indiquant qu’elles peuvent
l’être est acceptable (article 26a).
 Des clauses exonérant la responsabilité du transporteur telles que : ‘poids
et décomptes du chargeur’, ‘contient aux dires du chargeur’ ou d’effets
similaires sont acceptables sur les documents de transport.
 Un document de transport stipulant des frais s’ajoutant au fret est
acceptable (article 26c).

ARTICLE 27 - Document de Transport net

 Une banque acceptera seulement un document de transport net, c’est-à-


dire ne comportant aucune clause ou annotation constatant l’état
expressément défectueux des marchandises ou de leur conditionnement.
Même si le crédit exige un document ‘net à bord’, le mot ‘net’ n’est pas
requis d’apparaître sur le document.
U.B.A.F. 77 77
Le crédit documentaire
ARTICLE 28 – Document d’Assurance et Type de Couverture

 Le certificat d’assurance doit être du type requis par le crédit, sachant


qu’une police est acceptable en lieu et place d’un certificat ou d’une
déclaration sous couverture ouverte (article 28a).
 Une note de couverture (cover note) d’un courtier n’est pas acceptable.
 Doit être signé par une compagnie d’assurance, un underwriter ou leurs
agents ou mandataires (article 28b).
 Doit être présenté en autant d’exemplaires originaux que le nombre d’émis
indiqué sur le document (article 28b).
 Ne doit pas être daté postérieurement à la date d’expédition, sauf s’il stipule
expressément que la couverture des risques prend effet au plus tard à la
date d’expédition (article 28e).
 Doit indiquer la valeur assurée dans la devise du crédit, pour un montant
non inférieur à la valeur CIF/CIP des marchandises plus 10 % (article 28f ii).
 Doit couvrir les risques définis au crédit. L’exigence d’un document
d’assurance couvrant ‘tous risques’ sera satisfaite par n’importe quelle
mention ‘tous risques’ sur ce document (article 28h).

U.B.A.F. 78 78
Le crédit documentaire

Un document d’assurance mentionnant qu’il couvre les ‘Institute Cargo


Clauses A’ satisfait également à cette exigence

Les donneurs d’ordres doivent être rigoureux et devront définir avec précision les risques
qu’ils veulent voir couvrir ainsi que les clauses d’exclusion non acceptables

U.B.A.F. 79 79
Le crédit documentaire

ARTICLE 29 – Prorogation de la Date d’Expiration ou du Dernier Jour de


Présentation

 Si la date d’expiration d’un crédit ou le terme de la période de présentation


tombe un jour ou la banque à laquelle la présentation doit être faite est
fermée pour des raisons autres que les cas de force majeure évoqués à
l’article 36, la date d’expiration et/ou le dernier jour pour la présentation
seront reportés au premier jour ouvrable suivant (article 29a).

 Dans ce cas sus-cité, la banque désignée doit fournir dans sa lettre de


remise des documents, une déclaration indiquant que la présentation a été
effectuée dans les délais prorogés conformément à l’article 29a (article 29b).

 La date d’expédition n’est jamais prorogée automatiquement (article 29c).

U.B.A.F. 80 80
Le crédit documentaire

ARTICLE 30 – Tolérances relatives au Montant du Crédit, à la Quantité et


aux Prix unitaires

 Les expressions ‘environ’ (about) ou ‘approximativement’ qualifiant le


montant du crédit, la quantité ou le prix unitaire sont interprétées comme
permettant une tolérance de 10 % en plus ou en moins sur le montant, la
quantité ou le prix unitaire auxquels elles s’appliquent (article 30a).

 Même si le crédit ne l’autorise pas expressément, une tolérance de 5 % en


plus ou en moins sur la quantité de marchandise est autorisée, à condition
que le tirage ne dépasse pas le montant du crédit et à condition que la
quantité de marchandises ne soit pas exprimée en nombre de pièces ou
d’emballages (article 30b & c).

(exemple : tolérance applicable pour 10.000 MT de fuel ou 1.000 mètres de tissu mais
non applicable pour 100 voitures ou 50 cartons de pièces détachées).

U.B.A.F. 81 81
Le crédit documentaire

ARTICLE 31 – Tirages ou Expéditions partiels

 Les tirages ou expéditions partiels sont autorisés, sauf stipulation contraire


dans le crédit (article 31a).
 Plusieurs jeux de documents ne seront pas considérés comme des
expéditions partielles, même s’ils indiquent
 des lieux et dates d’expédition différents,
 sous réserve qu’ils indiquent une expédition par le même moyen de transport et pour le
même voyage,
 ainsi qu’un seul et même lieu de destination. Dans ce cas, la dernière date d’expédition (la
plus récente) figurant sur l’un des documents de transport sera considérée comme étant la
date d’expédition.
 Une présentation comportant plusieurs jeux de documents de transport par
le même mode de transport mais sur plus d’un moyen de transport, sera
considérée comme des expéditions partielles, même si ces documents de
transport montrent que les moyens de transport partent le même jour pour
la même destination (plusieurs lettres de voitures routières reprenant des
numéros d’immatriculations de camions différents) (article 31b).

U.B.A.F. 82 82
Le crédit documentaire

ARTICLE 32 – Tirages ou Expéditions fractionnés

Si un crédit stipule des tirages ou expéditions fractionnés au cours de périodes


déterminées, et qu’une fraction n’est pas utilisée ou expédiée dans la période
autorisée pour cette fraction, le crédit cesse d’être réalisable, aussi bien pour
ladite fraction que pour toute autre fraction ultérieure.

Cas typique : crédit prévoyant un calendrier d’expédition en décrivant


des lots devant être expédiés au cours de périodes déterminées.

ARTICLE 33 – Heures de Présentation

Pas d’obligation pour une banque d’accepter une présentation des documents
en dehors des heures d’ouverture de ses guichets.

U.B.A.F. 83 83
Le crédit documentaire
ARTICLE 34 – Contestation sur la Valeur des Documents

Article extrêmement important et essentiel qui consacre le principe de tenue


des engagements des banques sur la base de la régularité apparente des
Documents (notion d’apparence de conformité), en les protégeant et les
exonérant de toute responsabilité quant aux éléments suivants :
 La forme, l’exactitude, la suffisance, l’authenticité, la falsification ou l’effet juridique de
tout document.

 Les conditions générales ou particulières stipulées dans tout document.

 La description, la quantité, le poids, la qualité, l’état, l’emballage, la livraison, la valeur


ou l’existence des marchandises, services ou autres prestation représentés par un
document quelconque.
Cf compliance check-list
 La bonne foi, les actes ou omissions, la solvabilité, l’exécution ou la réputation de
l’expéditeur, du transporteur, de l’assureur, du destinataire ou de toute autre
personne.

U.B.A.F. 84 84
Le crédit documentaire

ARTICLE 35 – Contestation sur la Transmission et la Traduction

 Les banques n’assument aucun engagement ni responsabilité pour les


conséquences dues aux retards, pertes, mutilation ou autres erreurs
survenant dans la transmission de tout message, lettre ou document.

 Une banque n’assume aucune responsabilité pour les erreurs de traduction


ou d’interprétation des termes techniques et peut transmettre les termes
des crédits sans les traduire.
Sujet traduction des l/c.

 Si une banque désignée décide qu’une présentation est conforme et


transmet les documents à la banque émettrice ou confirmante, qu’elle ait ou
non honoré ou négocié les documents, la banque émettrice ou confirmante
doit rembourser cette banque désignée, même si les documents ont été
perdus entre cette banque désignée et la banque émettrice ou confirmante.
Perte de documents moins fréquente (dématérialisation, express mails).

U.B.A.F. 85 85
Le crédit documentaire

ARTICLE 36 – Force majeure

 Les banques n’assument aucun engagement ni responsabilité pour toutes


les conséquences résultant de l’interruption de ses activités provoquée par
tout cas de force majeure, émeutes, troubles civils, insurrections, actes de
terrorisme, grèves ou lock-out ou toute autre cause indépendante de leur
volonté

 A la reprise de ses activités, une banque n’honorera ou ne négociera pas


un crédit venu à expiration pendant l’interruption de ses activités en raison
de l’un des cas visés ci-dessus

Sujet BCP / PCA

U.B.A.F. 86 86
Le crédit documentaire

ARTICLE 37 – Contestation sur le Respect par une Partie des Instructions


données

 Une banque utilisant les services d’une autre banque pour donner suite aux
instructions du donneur d’ordre le fait pour le compte et aux risques du
donneur d’ordre (article 37a).

 Une banque émettrice ou notificatrice n’assume aucune responsabilité au


cas où les instructions qu’elle transmet à une autre banque ne seraient pas
suivies, même si elle a pris elle-même l’initiative du choix de cette autre
banque (article 37b).

 Une banque donnant des instructions à une autre banque de fournir des
services est responsable du paiement des commissions, honoraires, frais
ou débours de cette autre banque (article 37c).

U.B.A.F. 87 87
Le crédit documentaire

 Si un crédit stipule que les dépenses sont à la charge du bénéficiaire et


qu’elles ne peuvent pas être recouvrées ou déduites du produit, la banque
émettrice est responsable du règlement de ces dépenses (article 37c).

 Le donneur d’ordre doit assumer toutes les obligations et responsabilités


découlant des lois et usages dans les pays étrangers (article 37d).

 Un crédit ne devrait pas stipuler que la notification à un bénéficiaire est


subordonnées à la réception du règlement de ses frais par la banque
notificatrice ou la seconde banque notificatrice (article 37c).

Cas exclusions articles notamment 37 (exemple Algérie), position CCI.

U.B.A.F. 88 88
Le crédit documentaire
ARTICLE 38 – Crédits transférables

 Un crédit transférable est un crédit qui stipule expressément qu’il est


‘transférable’, et en vertu duquel bénéficiaire (premier bénéficiaire,
intermédiaire dans la transaction) peut demander qu’il soit rendu réalisable
en totalité ou en partie au profit d’un second bénéficiaire (fournisseur réel).
Pas d’obligation pour les banques de transférer (décision parfois commerciale) (article 38a,
b & d).

 Un crédit ne peut être transféré que dans les mêmes termes et conditions, à
l’exception de certains éléments : dates, prix, montants. Il peut être
transféré partiellement sous réserve que les expéditions partielles ne soient
pas interdites (article 38e).

Un transfert ne crée pas d’obligations supplémentaires pour les banques,


puisqu’il s’agit du même engagement de la banque émettrice/confirmante
qui est prolongé jusqu’en faveur du second bénéficiaire. Le transfert d’une
l/c export transférable, reçue en faveur d’un client, lui permet de
s’approvisionner en vue de la revente sans nécessairement avoir de ligne
de crédit. Différence avec le back to back l/c.
U.B.A.F. 89 89
Le crédit documentaire
La notion de transfert est incompatible avec les caractéristiques de certaines
opérations (par exemple stand-by l/c, garanties, crédits documentaires pétrole
avec LOI de paiement) car le premier bénéficiaire peut seulement substituer sa
facture (+ traite).

Le premier bénéficiaire a le droit de substituer que sa propre facture (et


éventuellement sa traite). Cette substitution est opérée par la banque
transférante et permet au premier bénéficiaire de réaliser sa marge
économique sur la transaction (ce qui peut ne pas être systématique), en
établissant une facture dont le montant est supérieur à celui de la facture du
second bénéficiaire : (article 38h).
 La banque émettrice paie 100 % du montant de la facture du premier

bénéficiaire.
 La banque transférante dissocie ce montant en deux parties :

 Elle paie au second bénéficiaire 100 % du montant de sa facture


 Elle paie au premier bénéficiaire la différence entre le montant de sa facture
et celui de la facture du second bénéficiaire (marge du premier bénéficiaire)

U.B.A.F. 90 90
Le crédit documentaire

 Si à première demande, le premier bénéficiaire ne substitue pas sa propre


facture, ou encore si sa facture génère des irrégularités qui n’existaient pas
dans la présentation du second bénéficiaire, la banque transférante a le
droit de présenter à la banque émettrice les documents reçus du second
bénéficiaire, sans responsabilité vis-à-vis du premier bénéficiaire (risque en cas
de confidentialité).

 Lorsqu’un document d’assurance est exigé par le crédit, le pourcentage


pour lequel la couverture d’assurance doit être effectuée peut-être
augmenté lors du transfert afin d’atteindre le montant de couverture stipulé
dans le crédit ou les RUU, de telle sorte que le document d’assurance reçu
du second bénéficiaire couvre un montant suffisant par rapport au montant
de la facture du premier bénéficiaire.

U.B.A.F. 91 91
Le crédit documentaire

Exemple :

- Crédit initial couvrant 1,000 MT à USD.100.00 la MT, émis pour un montant


de USD.100,000.00

- Transféré au second bénéficiaire pour 1,000 MT à USD.80.00 la MT, ie


pour un montant de USD.80,000.00

- Pour que le document d’assurance du second bénéficiaire parvienne à


couvrir les 110 % de la facture du premier bénéficiaire ie USD.110,000.00,
le taux de couverture devra être stipulé dans le transfert comme 137,50 %
(USD.80,000.00 X 137,50 % est bien égal à USD.110,000.00).

U.B.A.F. 92 92
Le crédit documentaire

 Aucune obligation pour la banque transférante de transférer le crédit, si ce


n’est dans les limites et les modalités consenties par cette banque (article 38a).

 Le transfert ne peut être effectué que par la banque transférante (article 38b) :
 La banque désignée, ou

 Une banque spécialement autorisée par la banque émettrice à


transférer le crédit, dans le cas d’un crédit utilisable chez toute banque,
ou
 La banque émettrice elle-même si le crédit est utilisable à ses caisses

U.B.A.F. 93 93
Le crédit documentaire

 Le crédit ne peut être transféré qu’une seule fois potentiellement à


plusieurs seconds bénéficiaires, mais le ou les seconds bénéficiaires ne
peuvent pas le faire transférer en faveur d’un troisième bénéficiaire (article
38d).

 Toute demande de transfert et tout crédit transféré doivent indiquer si et


à quelles conditions des amendements peuvent être communiqués au
second(s) bénéficiaire(s) (article 38e).

 Sauf accord contraire, la commission de transfert (service) est pour le


compte du premier bénéficiaire.

U.B.A.F. 94 94
Le crédit documentaire
ARTICLE 39 – Cession du Produit du Crédit

 Le fait qu’un crédit ne soit pas stipulé ‘transférable’ n’affecte pas le droit
du bénéficiaire de céder tout droit de créances qu’il détient ou pourra
détenir en vertu de ce crédit, conformément aux dispositions de la loi
applicable.
 Cet article vise seulement la cession de créances et non la cession du
droit de réaliser les conditions du crédit (qui est applicable seulement dans
le cas du crédit transférable).
 Il n’est pas d’usage en droit français que nous accusions réception d’une

réception d’une notification de cession de créances.

Important : tout règlement en vertu d’une opération ne devra être réalisé


qu’à la banque remettante, ou au bénéficiaire du crédit. Le règlement ne
doit pas être fait à un tiers sur instructions du bénéficiaire, sauf dans des
cas dûment justifiés (cadrage dans le corps de la l/c) et après accord des
départements conformité/déontologie.

U.B.A.F. 95 95
4. LES OPERATIONS SPECIFIQUES
PAR TYPOLOGIE DE SOUS-
JACENT ET DE PRODUITS DE
FINANCEMENT

U.B.A.F. 96 96
Les opérations de négoce 1/4
i/ Les opérations de négoce

Un focus plus dédié sur les opérations de négoce (commodities) énergie


sachant que cette définition englobe également les métaux et les softs (ces l/c
se rapprochant plus de l/c dites ‘classiques’).
(définition du négoce et des matières premières)

Voici les particularités majeures des opérations énergie (hydrocarbures &


dérivés) :

• Rapidité d’exécution / financements court terme, souvent des durées totales


d’engagement à +/- 40 ou 60 jours.
• Montants élevés souvent en USD.
• L/C transactionnelles (B2B) : l’objectif étant de sécuriser au maximum les
transactions, il est important pour la banque de connaître i/ tous les acteurs, ii/ d’avoir
une vision globale de la transaction en suivant la marchandise et les différents
acheteurs successifs.
• Risque opérationnel qui peut être important (conséquence de la rapidité), mais
maîtrisé si les opérations sont traitées par des équipes expertes et des acteurs de
qualité.
U.B.A.F. 97 97
Les opérations de négoce 2/4
• L/C contiennent des mentions ou clauses particulières :

- ‘Charter-party bill of lading (B/L) acceptable’,


- ‘Photocopies i/o copies of documents are acceptable’,
- Distinguo et definition du ‘from’ et du ‘after’ concernant notamment les
calculs d’échéances,
- Clause d’avancée ou de report de dates de paiement,
- Clause de fluctuation automatique,
- ‘Stale documents acceptable’,
- LOI (Letter Of Indemnity) (cf page suivante) / WOT,
- ‘Typographical and spelling errors, if any, not to be considered as
discrepancies, except for price, quantity and amount’,
- Paiement prévisionnel / clause de prix selon quotations,
- ‘Third party documents acceptable’,
- Documents spécifiques (en dehors de certains autres plus ‘standard’)
requis en cas de réalisation contre documents originaux,
- Mother vessel,…
U.B.A.F. 98 98
Les opérations de négoce 3/4

Compte tenu de la courte durée d’une transaction achat/vente oil (+- 40 à 60


jours) et du fait des nombreux acteurs suite aux reventes successives du
produit, les documents requis dans le cadre d’une l/c peuvent mettre des mois,
voire des années avant de parvenir au destinataire final.

La LOI permet de transférer la propriété de la marchandise à l’acheteur en lui


assurant que les documents de transport et autres documents lui seront remis
ultérieurement.
. Emission sous format papier ou électronique.
. Cet engagement peut être contre-garanti ou co-garanti par une banque qui
s’engagera solidairement en contresignant ou co-signant la LOI, à présenter à
terme les documents d’expédition conformes ou non (variable selon la clause
d’annulation de la garantie).
. Emise en faveur de l’acheteur, le trader garantit le titre de marchandise sur le
cargo (LOI garantit le transfert de propriété) et la production ultérieure des
documents de transport. La LOI indemnise le bénéficiaire contre tous
dommages liés à la non-présentation ou à un retard de présentation des
documents originaux.

U.B.A.F. 99 99
Les opérations de négoce 4/4

. L’engagement de la banque tient compte de la capacité du vendeur à


rembourser celle-ci dans l’éventualité où le bénéficiaire la mettrait en jeu.
. Validités : 6 ans de la date d’émission selon le droit anglais (le plus fréquent)
et 15 ans selon le droit français. Très rarement, la LOI peut indiquer une date
de validité fixe (cf WOT).
. Mentions obligatoires, outre les détails sur la marchandise : clause
d’annulation et droit régissant la LOI.

Usages principaux d’une LOI :

• permettre à un cargo de décharger en absence de connaissements


originaux (LOI pour déchargement),
• obtenir un paiement de l’acheteur en absence de production des documents
originaux (notamment B/L) (LOI pour paiement),
• permettre à un navire de décharger à une destination différente de celle
indiquée sur le B/L (LOI pour changement de destination),
• + LOI pour transbordement (extrêmement rare).

U.B.A.F. 100 100


Le transfert de l/c 1/3

ii/ Les opérations spécifiques : ingéniérie documentaire

a/ Transferts de l/c

Cf article 38 des UCP 600

Un crédit transférable est un crédit en vertu duquel le bénéficiaire peut


demander à la banque chargée d’effectuer le paiement, l’acceptation, le
paiement différé ou la négociation, d’autoriser l’utilisation du crédit, en
totalité ou en partie, par un ou plusieurs tiers.

Ce type de crédit est difficile à mettre en place car il faut que les contrats avec
les fournisseurs ou les sous-traitants soient conçus de la même manière que le
contrat avec le client.

U.B.A.F. 101 101


Le transfert de l/c 2/3

(6) marchandise

Acheteur Vendeur
Exportateur
Donneur Fournisseur
1er bénéficiaire (9) substitution
d’ordre 2nd bénéficiaire
factures
(1) Demande ouverture l/c (3) notification (4) instructions
transférable transfert (5) transfert de l/c

(11) Remboursement (100$) (10) paiement du solde (10$)


(7) présentation
documents

(2) Transmission l/c


(8) Transfert
Banque Seconde banque part 2nd
émettrice (banque transférante) bénéf (90$)

U.B.A.F. 102 102


Le transfert de l/c 3/3

Risques de la banque transférante

 Il existe un seul crédit documentaire, l’engagement irrévocable de la


banque émettrice circule jusqu’au deuxième bénéficiaire.

 Dans l’hypothèse d’une liquidation ou faillite du premier bénéficiaire, la


banque transférante pourrait remettre au banquier émetteur les factures du
second bénéficiaire (risque de confidentialité).

 Le premier bénéficiaire peut ne pas être client de la banque transférante ; il


faut donc s’astreindre à vérifier les pouvoirs de celui qui demande le
transfert ainsi que de faire une diligence sur l’entité second bénéficiaire
(KYC).
(cas de nécessités de KYC)

 Risque opérationnel (montage technique et suivi).

U.B.A.F. 103 103


Le B2B 1/2

b/ Adossements, contre-crédits ou back to back l/c

Il se peut que le bénéficiaire d’une l/c ne puisse opérer le transfert de sa


l/c car non stipulé transférable ou que les termes et conditions se doivent
d’être modifiés.

 l/c back to back (B2B strict) : les termes et conditions de la l/c import et de
la l/c d’origine (export généralement, mais peut aussi être à l’import) sont
identiques. Les deux l/c sont valables et réalisables aux caisses de la
banque qui émet le back to back.

 l/c adossée (B2B non strict) : les termes et conditions des deux sont
distincts.

B2B vs F2B

U.B.A.F. 104 104


Le B2B 2/2

Risques back to back l/c

 Risque de crédit sur la banque émettrice (deux instruments juridiques).

 Risque sur notre client donneur d’ordre (engagement indépendant du crédit


d’origine).

 Risque opérationnel (nécessité d’adosser les deux (ou plus) transactions).

 Risque de fraude (si crédit adossé utilisable auprès d’une banque tierce).

U.B.A.F. 105 105


Red clause l/c 1/2

c/ Red clause l/c

C’est un crédit dans lequel se trouve incorporée une clause spéciale (à l’origine
à l’encre rouge) autorisant la banque notificatrice ou confirmatrice à effectuer
des avances au bénéficiaire contre l’engagement écrit de ce dernier de
procéder à l’expédition des marchandises et de présenter les documents dans
la validité du crédit.
Lors de la réalisation du crédit documentaire, le montant des avances
consenties sera déduit du paiement au bénéficiaire.

Ce type de crédit est souvent utilisé par les exportateurs devant réaliser une
campagne de fournitures (blé, laine, café, coton, etc…) nécessitant
l’acquisition dans un délai très bref de la totalité des biens à expédier, pour des
livraisons à l’étranger s’effectuant sur des périodes beaucoup plus longues.

U.B.A.F. 106 106


Red clause l/c 2/2

Risques red clause :

 Défaut de livraison total ou partiel.

 Valeur de la marchandises entièrement livrée, inférieure au montant de


l’avance (si facturée à prix flottant).

 Défaut de remboursement de l’avance.

U.B.A.F. 107 107


Green clause l/c 1/1

d/ Green clause l/c

Le crédit documentaire ‘green clause’ suit exactement le même principe que le


crédit ‘red clause’ à la différence que les paiements d’avance ne seront
effectués que contre présentation de documents prouvant l’existence des
marchandises (reçu d’entrepôt/de transitaire, certificats de dépôts, certificat
d’inspection).
Les paiements d’avance ont généralement lieu avant l’expédition des
marchandises qui sont par ailleurs nanties en faveur de la banque émettrice.

Cela comporte donc moins de risques pour le donneur d’ordre, que le crédit
‘red clause’ dans la mesure ou les marchandises constituent une garantie de
remboursement des avances consenties.

Couramment utilisé dans le cadre d’exportations de marchandises agricoles.

U.B.A.F. 108 108


La l/c revolving 1/2

e/ Crédits revolving

Lorsqu’un importateur entretient un courant d’affaires régulier avec un même


exportateur, il peut demander à sa banque l’ouverture d’un crédit documentaire
revolving.
C’est un crédit documentaire dont le montant est renouvelé un certain nombre
de fois (tranches) sans qu’il soit nécessaire de l’amender.

Exemple :
l/c USD.100,000.00 renouvelable 5 fois, validité 1 an.
Dès que la première tranche de USD.100,000.00 est utilisée, la l/c entre
automatiquement en vigueur pour la seconde de USD.100,000.00 pendant une
nouvelle année.

Encours global à comptabiliser : USD.600,000.00 sur 6 ans.

U.B.A.F. 109 109


La l/c revolving 2/2

Peut stipuler :
 Cumulatif : les tranches non utilisées ou les soldes de celles partiellement
utilisées peuvent être ajoutées aux tranches subséquentes.
 Non cumulatif : les tranches non utilisées ou les soldes de celles
partiellement utilisées ne peuvent pas être ajoutées aux tranches
subséquentes.
L’article 32 des RUU exclut la possibilité de continuer à utiliser le crédit si tout
ou partie d’une expédition fractionnée n’a pas lieu.

Risque l/c revolving :

 Crédit : l’ordonnateur rencontre des difficultés financières alors que le


bénéficiaire continue de performer, le crédit se renouvelle automatiquement ;
pour contrer cela, on peut alors inclure une clause de renouvellement non
automatique.

U.B.A.F. 110 110


Les garanties 1/5
iii/ La garantie internationale et son corps de règles URDG 758 (MT76x)
DISPENSE DE
SOUMISSION OU RESTITUTION BONNE FIN OU RETENUE DE DECOUVERT
TYPES DE GARANTIES D'ACOMPTE
ADJUDICATION BONNE EXECUTION GARANTIE OU LOCAL
MAINTENANCE
DOWN GUARANTEE FOR
BID OU TENDER PERFORMANCE
ANGLAIS BOND
PAYMENT
GUARANTEE
RETENTION OVERDRAFT
GUARANTEE FACILITIES

RECEPTION
ETAPE DEPOT D'UNE OFFRE FIN DE LA PERIODE DE LORS DE
DES LIVRAISON / RECEPTION
DANS LE CADRE D'UN GARANTIE L'OUVERTURE DU
CONTRACTUELLE ACOMPTES DE / MIS EN ROUTE
APPEL D'OFFRE CONTRACTUELLE COMPTE
L'ACHETEUR

PAIEMENT D'UNE
REMBOURSEM PAIEMENT D'UNE
INDEMNITE AU INDEMNISATION EN
ENTS DES INDEMNITE EN CAS DE REMBOURSEMENT
BENEFICIARE SI LE COURS DE PERIODE DE
OBJET DE ACOMPTES MAUVAIS PAR LA BANQUE
SOUMISSIONNAIRE GARANTIE SI LE
RECUS SI LE FONCTIONNEMENT OU GARANTE DU CREDIT
L'ENGAGEMENT EST INCAPABLE OU VENDEUR N'HONORE
VENDEUR N'A DE MAUVAISE ACCORDE PAR LA
NE SOUHAITE PAS PAS SES OBLIGATIONS
PAS EXECUTE EXECUTION DU BANQUE LOCALE
ASSUMER SON CONTRACTUELLES
SON CONTRAT CONTRAT
OFFRE

100 % DES
5 A 15 % DU MONTANT 100 % DE L'ENCOURS
2 A 5 % DU MONTANT ACOMPTES,
DEFINITIF DU CONTRAT. 5 A 10 % DU MONTANT MAXIMUM AUTORISE
MONTANTS PREVISIONNEL DU POSSIBILITE
POSSIBILITE D'ETRE DU CONTRAT MAJORE DES
CONTRAT D'ETRE
DEGRESSIVE INTERETS
DEGRESSIVE

SI SOUMISSIONNAIRE
RETENU, SIGNATURE
REMBOURSEMENT
DU CONTRAT
TOTAL DU CREDIT
MAJORE D'UN DELAI
MISE EN SERVICE (CORRESPOND
DELTA POUR MISE EN FIN DE LA PERIODE DE
MATERIALISEE PAR LA SOUVENT A LA
PLACE DES AUTRES GARANTIE (SOUVENT
REDACTION D'UN FERMETURE DU
VALIDITE GARANTIES. SI NON LIVRAISON
PROCES-VERBAL DE
DEUX ANS APRES LA
COMPTE LORSQU'IL
RETENU, VALIDITE DE RECEPTION
RECEPTION S'AGIT D'UN
L'ORDRE PARFOIS PROVISOIRE)
PROVISOIRE ETABLISSEMENT
MAJORE D'UN MOIS
TEMPORAIRE A
POUR RETARD
L'ETRANGER)
D'OUVERTRURE DES
OFFRES

U.B.A.F. 111 111


Les garanties 2/5
Définition :

Engagements par signature, écrits par la banque du fournisseur d’ordre


et pour compte de celui-ci (cf lettre d’ordre), en faveur de l’importateur
étranger.
 La caution est un engagement accessoire qui se réfère au contrat
commercial. En cas de mise en jeu, le bénéficiaire (importateur étranger)
doit fournir la preuve que le contrat principal n’a pas été accompli
correctement par le fournisseur.
 Les garanties payables à première demande sont indépendantes du contrat
commercial et leur mise en jeu ne peut avoir pour cause que les conditions
prévues dans le texte même de la garantie, qui est un engagement principal
et non accessoire.

Le dernier corps de règles RUGD 758 (2010) a voulu donner un cadre légal
plus précis pour le traitement des garanties.

U.B.A.F. 112 112


Les garanties 3/5

Les garanties à première demande sont les plus utilisées dans les appels
d’offres et les contrats internationaux. La forme la plus courante est la garantie
de marché qui est émise à différentes étapes, lors du déroulement d’un
marché international :
(Ligne de crédit, KYC)

 La garantie de soumission (tender bond ou bid bond) : cette garantie


est émise et transmise avec une réponse à un appel d’offres.
L’exportateur (soumissionnaire) prouve ainsi le sérieux de son offre.
La banque s’engage alors sur son client et ‘cautionne’ celui-ci vis-à-vis de
l’acheteur. Si l’exportateur ne se conforme pas à l’une de ses obligations, la
banque s’engage à payer une indemnité au bénéficiaire (2 à 5 %) du prix total
du marché.

U.B.A.F. 113 113


Les garanties 4/5

 La garantie de restitution d’acompte (down/advance payment


guarantee) : l’objet est de restituer au bénéficiaire (de la garantie) un
acompte qu’il préalablement versé à l’exportateur après la signature du
contrat.
Il s’assure de pouvoir récupérer son acompte si le marché est interrompu. La
garantie est généralement pour 15 à 25 % du contrat, le remboursement
s’effectue pour la totalité de l’acompte.

 La garantie de bonne exécution ou de bonne fin (performance


guarantee) : est émise afin de couvrir l’exécution complète et correcte des
engagements pris par l’exportateur ou le prestataire lors de la signature du
contrat.
La banque garante s’engage à payer une somme (montant de la garantie) au
bénéficiaire (de la garantie) en cas de mauvaise ou de non exécution des
engagements pris par l’exportateur (défaillance de sa part). Elle représente
entre 5 et 15 % du marché.

U.B.A.F. 114 114


Les garanties 5/5

 La garantie de dispense de retenue de garantie (retention bond) :


permet à l’exportateur de recevoir le dernier terme du paiement (en général
5 %) avant l’expiration de la garantie tout en assurant à l’acheteur la
restitution de ce paiement si la réception définitive ne pouvait être
prononcée.
Cette garantie est émise par l’exportateur au profit de l’importateur (bénéficiaire
de la garantie).

U.B.A.F. 115 115


La stand-by l/c 1/5
iv/ La stand-by l/c & ses corps de règles ISP 98 ou UCP 600 ou
URDG 758 (MT700 or MT76X)

Une l/c classique couvre une performance du bénéficiaire, elle est rendue utilisable contre remise de
documents représentatifs de cette performance (par exemple, expédition d’une marchandise).

La stand-by l/c est, quant à elle, une forme de garantie puisqu’elle couvre une non performance de
ses obligations de paiement de la part du donneur d’ordre. Elle est mise en jeu qu’en cas de non
exécution par le donneur d’ordre, de ses obligations de paiement.

Elle est généralement payable contre un ou des document(s) émis par le bénéficiaire attestant :
Le défaut de paiement du donneur d’ordre (plus fréquemment une copie de la facture impayée ainsi
qu’éventuellement, une copie de shipping documents prouvant la réalité de la performance du
bénéficiaire en ce qui concerne l’expédition, si la stand-by couvre un achat de marchandises). La
stand-by est en outre payable exclusivement à vue.

La stand-by n’est, en fait, un instrument de paiement que ‘par défaut’.

U.B.A.F. 116 116


La stand-by l/c 2/5

Intérêt de la stand-by (par rapport à la l/c)

 Réduction des coûts (pas de commission d’examen de documents, s’il n’y a


pas tirage).

 Simplicité de mise en place, rapidité de traitement.

 Souplesse pour l’acheteur qui reste maître de ses paiements selon les
conditions contractuelles.

 Formalisme ‘allégé’ par rapport à la l/c (d’où une certaine fragilisation de la


position de l’acheteur en cas de litige car risque de tirage abusif).

U.B.A.F. 117 117


La stand-by l/c 3/5

Manière d’utiliser, de diminuer ou de clore la stand-by

 Lorsque le contrat commercial se réalise comme prévu, côté import, l’on


effectuera un paiement en diminution de la stand-by l/c

 Pour autant qu’il y ait une clause de réduction automatique d’engagement, on fera un
paiement en diminution de stand-by l/c tout en diminuant simultanément l’engagement

 Si absence de clause de réduction automatique d’engagement, on fera un paiement


sans diminuer l’engagement et en demandant au bénéficiaire son accord sur cette
diminution (il devra vérifier que le paiement correspond à la marchandise expédiée)

 Tirage / utilisation / réalisation : documents requis à examiner selon le corps


de règles

 Clôture de la stand-by l/c par anticipation

 Expiration

U.B.A.F. 118 118


La stand-by l/c 4/5

Risques de la stand-by l/c

 Payer sur instructions du donneur d’ordre, en diminution /annulation de la


stand-by l/c, un montant inférieur à celui réellement dû au bénéficiaire
 Etre en possession d’une copie de la facture et s’assurer de
l’embarquement effectif
(indispensable désormais d’un point de vue compliance)

 Le bénéficiaire conserve le montant reçu, refuse la diminution / annulation


de la stand-by et fait appel à la l/c stand-by pour le montant dû
 Obtenir l’accord préalable du bénéficiaire / indiquer une clause de réduction
automatique d’engagement dans le corps de la stand-by l/c

 Tirage abusif

U.B.A.F. 119 119


La stand-by l/c 5/5

Corps de règles ISP 1998 (PUB. CCI 590)

C’est un corps de règles totalement différent des UCP 600, dont une des
caractéristiques est d’imposer une notification du refus d’honorer dans un délai
qui n’est pas déraisonnable, ie 3 jours après la date de présentation des
documents, selon les pratiques de places.
Les dispositions concernant la manière de vérifier la conformité d’une
présentation sont embryonnaires, en aucun cas les règles régissent la manière
de vérifier la conformité d’une présentation, la façon dont les factures, les
documents de transport et d’assurance doivent être établis et ce qu’ils doivent
contenir.
Pour des opérations transactionnelles (couvrant un achat de marchandises
physiques), la soumission aux UCP 600 semble plus pertinente.

Les ISP 98 sont donc davantage adaptées à un sous-jacent financier.

U.B.A.F. 120 120


Les remboursements 1/1

v/ Le remboursement et l’Engagement Irrévocable de


Remboursement & son corps de règles URR 725

Définition :

Opération liée à une transaction documentaire, matérialisée par une


instruction émise par une banque émettrice (MT 740), envoyée à une
banque de remboursement qui reçoit mandat d’honorer un ou plusieurs
claims (MT742) reçus d’une banque désignée.

La banque émettrice peut instruire la banque de remboursement d’émettre un


IRU en faveur de la banque désignée. Cela devra alors s’enregistrer comme un
risque pays (similaire à une confirmation de l/c) ie risque crédit sans le risque
technique.

U.B.A.F. 121 121


Les incoterms 1/4
vi/ Les incoterms 2010 (brochure 715 de la CCI)

Les incoterms qui déterminent les responsabilités de l’acheteur et du vendeur, précisent


la signification d’une série de termes commerciaux en termes de tâches, frais et risques
afférents à la livraison de la marchandise, et chacun est désigné par trois lettres suivies
du lieu précis sur lequel cet incoterm s’applique.
Les incoterms n’ont aucun caractère contraignant puisque leur apparition dans une l/c
n’est pas obligatoire et ne sont d’autre part pas figés car les parties peuvent, selon
accord entre elles, en aménager certaines dispositions.

 Une vente au départ signifie que la marchandise voyage aux risques et périls
de l’acheteur (EXW, FCA, FAS, FOB, CFR, CIF, CPT et CIP).
 Une vente à l’arrivée signifie que la marchandise voyage aux risques et périls
du vendeur jusqu’au point/port convenu (DAP, DAT et DDP).

Ils sont désormais au nombre de 11 (13 selon brochure 2000)


Suppression des incoterms DAF / DES / DEQ / DDU
Création de nouveaux incoterms DAT / DAP

U.B.A.F. 122 122


Les incoterms 2/4

1. Incoterms pour tout mode de transport (incluant ou n’incluant pas une


portion maritime), transport multimodal et transport par conteneurs :

EXW Ex Works : le vendeur minimise son risque en rendant la


marchandise disponible à ses magasins.

FCA Free Carrier : le vendeur délivre la marchandise jusqu’au


transporteur.

CPT Carriage Paid To : le vendeur paie les frais du transport au point


défini mais n’assume le risque qu’à la livraison au transporteur. La
marchandise voyage au risque de l’acheteur.

CIP Carriage and Insurance Paid to : le vendeur paie les frais de


transport et l’assurance mais n’assume le risque qu’à la livraison au
transporteur. La marchandise voyage au risque de l’acheteur.

U.B.A.F. 123 123


Les incoterms 3/4

DAT Delivered At Terminal : les marchandises sont considérées comme


livrées et mises à la disposition de l’acheteur quand elles sont dans / sur le
moyen de transport et prêtes à être déchargées. Dans ce cas, le vendeur
assume les risques liés uniquement au transport de la marchandise au port ou
au lieu de destination.

DAP Delivered At Place : les marchandises sont considérées comme


livrées quand elles sont déchargées du moyen de transport et mises à la
disposition de l’acheteur. Dans ce cas, le vendeur assume les risques liés
uniquement au transport ainsi qu’au déchargement des marchandises en
question.

DDP Delivered Duty Paid : le vendeur s’engage à livrer la marchandise


non déchargée à n’importe quel point convenu en payant tous les frais de
dédouanement y compris ceux de l’importation et tous autres frais officiels. Le
voyage se fait au risque du vendeur.

U.B.A.F. 124 124


Les incoterms 4/4

2. Incoterms applicables aux modes de transport maritime et fluvial


exclusivement :

FAS Free Alongside Ship : le vendeur s’engage à livrer la marchandise à


côté du navire. La marchandise voyage au risque de l’acheteur.

FOB Free On Board : le vendeur s’engage à livrer la marchandise chargée


à bord du navire. La marchandise voyage au risque de l’acheteur.

CFR Cost And Freight : le vendeur s’engage à livrer la marchandise


chargée à bord du navire mais il paie le voyage. La marchandise voyage au
risque de l’acheteur.

CIF Cost Insurance Freight : le vendeur s’engage à livrer la marchandise


chargée à bord du navire mais il paie le voyage et l’assurance. La marchandise
voyage au risque de l’acheteur.

U.B.A.F. 125 125


Les financements 1/6

vii/ Les financements

On peut définir deux grandes catégories de financements court-terme mis en


place relativement à un crédit documentaire :

 Un financement mis en place en faveur du bénéficiaire du crédit, qui lui


permet de mobiliser sa créance, fait dans le cadre et sous la protection du
crédit documentaire.

 Un financement mis en place en faveur du donneur d’ordre du crédit, qui lui


permet de bénéficier d’avances prenant le relai du crédit documentaire à
partir du jour où le règlement de celui-ci est effectué.

U.B.A.F. 126 126


Les financements 2/6

A/ Financements dans le cadre de la l/c (rappels des modes de réalisations)

1/ Paiement à vue

Un financement court terme est sans objet pour cette forme de réalisation,
puisqu’il y a simultanéité entre le paiement au bénéficiaire et le débit au
donneur d’ordre.

Voir cas Algérie…

2/ Par acceptation

Un financement court terme en vertu du crédit (c’est-à-dire un paiement


d’avance - escompte) de la traite acceptée n’est autorisé par les RUU 600 que
pour une banque désignée qui aurait accepté cette traite, pas pour une banque
émettrice qui aurait fait de même.

U.B.A.F. 127 127


Les financements 3/6

Cas de la l/c import avec clause spécifique.

L’article 12b autorise la banque désignée à mettre en place un financement,


mais ne l’oblige pas.

3/ Par paiement différé

Un financement court terme (paiement d’avance au bénéficiaire) est possible


en vertu de ce mode de réalisation.
Cela ne peut être fait que sous condition que la l/c soit confirmée.

Cette disposition n’était possible dans le cas de l/c soumises aux RUU 500, il y a donc
très peu de recul sur des éventuels litiges liés à un pré-paiement d’engagement de
paiement différé.

U.B.A.F. 128 128


Les financements 4/6
4/ Par négociation

C’est la forme de réalisation la plus protectrice en matière de financement court


terme en vertu d’une l/c export.

La négociation est définie par l’article 2 des UCP 600, il s’agit pour la banque
négociatrice (désignée) d’escompter la traite et/ou les documents du
bénéficiaire (remettant) et donc d’en effectuer le paiement antérieurement à la
date à laquelle elle pourra obtenir le remboursement de la banque émettrice.

Un financement court terme est donc possible en vertu d’une telle l/c, à
condition que l’escompte soit sollicité par le bénéficiaire.
 Si la l/c est confirmée, la négociation s’effectue sans recours sur le
bénéficiaire (risque bilantiel sur la banque émettrice).
 Si la l/c n’est pas confirmée, la négociation s’effectue avec recours sur le
bénéficiaire (risque bilantiel sur le bénéficiaire).

U.B.A.F. 129 129


Les financements 5/6
B/ Financements hors du cadre de la l/c

Le post-financement
Il s’agit d’avances court terme mises en place au moment du débouclement du crédit documentaire. Les conditions
sont théoriquement indiquées dans le corps de la l/c.

Le préfinancement
Le crédit de préfinancement export est un crédit dédié au financement des frais et charges qu’un corporate doit
engager pour honorer un contrat signé à l’export. Il peut être adossé à l’assurance Préfinancement Risque Exportateur
de COFACE garanties publiques.

Le forfaiting (URF PUB. 800 – 2013) ou forfaitage (MT/LT) / affacturage (CT < 90 jours, < 200)
Achat par voie d’escompte/financement, sans recours contre le fournisseur, d’un effet de commerce accepté et avalisé
par la banque de l’acheteur à l’étranger. Par le forfaiting, le fournisseur aura son argent quelques jours après la
livraison, alors que l’opération aurait dû se dénouer plusieurs mois ou années plus tard.

Pour rappel, en règle générale, les escomptes sont mis en place avec intérêts pré-comptés et les avances avec intérêts
post-comptés.

C/ Les traites avalisées


L’aval est un engagement cambiaire donné par une personne appelée donneur d’aval ou avaliste ou avilisseur qui
garantit l’exécution de l’engagement d’un débiteur de la lettre de change, il est très proche du cautionnement.

U.B.A.F – OG 130 130


Les financements 6/6

L’aval est réglementé par l’article L.511-21 du Code de Commerce.

Cet aval doit être matérialisé sur l’effet et confirmé par swift authentifié de la
part de la banque avalisante.

Mentions obligatoires du swift :


• 1. THE ABOVE DETAILED DRAFT (LETTER OF EXCHANGE) HAS BEEN DULY ACCEPTED BY XXXXXXX AND FORM A VALID OBLIGATION ON
THEIR PART
• 2. THIS DRAFT HAS BEEN AVALISED (GUARANTEED) BY OUR BANK AND WE IRREVOCABLY UNDERTAKE TO PAY TO YOURSELVES OR ANY
SUCCESSOR THE AMOUNT OF THE DRAFT TOGHETHER WITH ANY ACCRUED INTEREST OR CHARGES IF ANY ON ITS MATURITY DATE IN
EFFECTIVE XXXXXXX ONLY,
• WITHOUT ANY DEDUCTION OR WITHHOLDING OF ANY NATURE WHATSOEVER, PRESENT OR FUTURE. IRRESPECTIVE OF THE INVALIDITY
OR UNENFORCEABILITY OF THE DRAFT UNDER ANY APPLICABLE LAW. IN THE EVENT WE ARE REQUIRED BY ANY APPLICABLE LAW TO
WITHHOLD OR DEDUCT ANY AMOUNTS IN RESPECT OF ANY TAX OR DUTY WE UNDERTAKE TO PAY YOU OR ANY SUCCESSOR AN
AMOUNT EQUAL TO THE
• AMOUNT THAT WOULD HAVE BEEN PAID IF NO SUCH WITHHOLDING OR DEDUCTION HAD BEEN REQUIRED.”
• 3. ALL NECESSARY INTERNAL OR EXTERNAL WHETHER ADMINISTRATIVE OR GOVERNMENT APPROVALS OR AUTHORISATIONS HAVE
BEEN OBTAINED
• IN ACCORDANCE WITH RELEVANT LAWS, REGULATIONS OR OTHER REQUIREMENTS IN CONNECTION WITH OUR GUARANTEE POUR
AVAL OF THE ABOVE DRAFT AND THEY ALLOW PAYMENT OF ITS FULL FACE VALUE AT MATURITY.
• 4. WE WAIVE ALL REQUIREMENTS IF ANY AS TO PRIOR DUE DILIGENCE, PRESENTATION, PAYMENT CLAIM, PROTEST AND NOTICE OF
ANY KIND WITH RESPECT TO THIS DRAFT
• 5. THESE CONFIRMATIONS ARE GIVEN FOR THE BENEFIT OF YOURSELVES AND ANY SUCCESSOR.
• 6. THE GOVERNING LAW IS FRENCH LAW. ANY DISPUTE SHALL BE SUBMITTED TO THE EXCLUSIVE JURISDICTION OF THE COURTS OF
PARIS, FRANCE.

U.B.A.F – OG 131 131


La confirmation silencieuse 1/2

viii/ La confirmation silencieuse (ou à l’insu)

 Engagement de la banque de payer le bénéficiaire d’un crédit sans y avoir


été autorisée ou invitée par la banque émettrice.

 Effectuée à la demande du bénéficiaire à l’insu de la banque émettrice.

 N’est pas régie par les RUU.

 La banque peut éventuellement ne bénéficier d’aucun recours fondé sur les


RUU 600 à l’encontre de la banque émettrice.

 Contrat passé entre le bénéficiaire et la banque sous la forme d’un ‘silent


confirmation agreement’ distinct de la l/c qui n’est que notifiée.

 Ce contrat peut prévoir des recours limités contre le bénéficiaire.

U.B.A.F. 132 132


La confirmation silencieuse 2/2

Risques

 Risque de crédit, insolvabilité de la banque émettrice

 Risque de fraude

 Risque de blocage judiciaire (stop payment) à l’encontre du donneur d’ordre

 Risque documentaire

U.B.A.F. 133 133


Les commissions 1/1
ix/ Les commissions (les principales)

 Les frais :
 service (swift, courrier, notification, modification n’impactant pas les
engagements, examen de documents/paiement, pré-checks, de transfert de l/c)

 Les intérêts – taux de marge (escompte / avances)

 Les commissions :
 Commission d’émission (import)
 Commission de confirmation
 Commission d’acceptation / engagement de paiement différé / négociation
 Commission d’arrangement / structuration
 Commission de réservation
 Commission de remboursement (cf cas IRU & remboursement sans
engagement)

De plus en plus d’opérations (au cas par cas, notamment dans le négoce, sont facturées en taux
all-in).

U.B.A.F. 134 134


5. RESUME DES RISQUES
SPECIFIQUES A MAITRISER

U.B.A.F. 135 135


Les risques spécifiques à maîtriser 1/2

 Risque documentaire : nécessité d’expertise et de rigueur des équipes en


se référant strictement aux corps de règles et aux usages.

 Risque déontologique / compliance : les contraintes de plus en plus


lourdes à adopter par les institutions financières & les corporates font que
nous ne pouvons plus nous affranchir d’effectuer les contrôles compliance
en amont, durant et en aval des transactions.

 Risque juridique : malgré les corpus ; les réglementations et les lois des
pays acteurs s’appliqueront en cas de litiges. La nécessité d’avoir de bons
conseillers juridiques est primordiale notamment pour les questions liées
aux garanties.
 Fraudes,
 Saisies arrêts,
 Qualité de rédactions,
 Etc…

U.B.A.F. 136 136


Les risques spécifiques à maîtriser 2/2

 Risque Pays / Politique : lors de la mise en place d’une stratégie sur les
moyen et long termes, en lien avec la direction des engagements/risques,
une analyse économique et politique d’un pays et d’une zone doit être
conduite avant tout engagement sur une ligne pays et une ligne de
contrepartie (FI & corporates).

 Risque de crédit : intimement lié au risque politique (export) et au risque


commercial (import). Le montage des opérations doit prendre en compte les
sûretés nécessaires/la couverture de risques, en garantie : cash-collateral,
sûretés en revendant ou assurant une partie du risque, collateraux (gage
marchandise, purchase undertaking, cessions du produit, etc…).

 Risque commercial : importance cruciale de bien connaître ses clients


(KYC) et le business de ses clients (KYB).
(Education du client)

U.B.A.F. 137 137


6. QUIZ / CAS PRATIQUES

U.B.A.F. 138 138


Questions 1/3

 Quelle est la première action à effectuer lors de la réception d’une l/c ?

 Un amendement indique une augmentation de montant de la l/c et l’ajout


d’un document phytosanitaire. Que peut faire le bénéficiaire sachant qu’il
n’est pas d’accord avec cet ajout de document ?

 Dans le cadre d’une l/c réalisable par paiement différé, un refus de


documents est rédigé à un bénéficiaire avec la mention : ‘we refuse to
honour…’. Est-ce exact ?

 Négociation, c’est l’examen des documents ? Vrai Faux

 A quel moment ou évènement d’une transaction la vigilance des banques


doit-elle s’exercer d’un point de vue de la compliance ?

U.B.A.F. 139 139


Questions 2/3

 Dans une l/c avec incoterm CIP, le b/l doit indiquer que le fret est payable à
destination ? Oui Non

 Une banque confirmatrice peut proposer un escompte à son client et ce,


quelque soit le mode de réalisation ? Vrai Faux

 Hormis les aspects techniques, quels sont les autres aspects à analyser par
un back-office avant la validation d’une transaction ?

 A quel moment d’une transaction, la check-list est-elle devenue


indispensable ? Lors de quel évènement de gestion ?

U.B.A.F. 140 140


Questions 3/3

 Un commercial connaissant et maîtrisant pleinement son client depuis des


années indique au back office l/c que les documents à remettre sont
toujours conformes, sur le même modèle et que seul un check est
nécessaire. Le back officer en convient et traite de la sorte depuis des
années.
Est-ce une pratique à développer et si oui, sous quelles conditions ?

 Lorsqu’une ou des irrégularités sont relevées, quels sont les arguments à


développer auprès du présentateur pour étayer les positions de la banque
désignée ?

 Quels sont les risques incontournables ? Pour :


 Une l/c export confirmée
 Une l/c export notifiée
 Une garantie / stand-by l/c import (à l’émission)
 Une l/c import

U.B.A.F. 141 141


Exemples de transactions à étudier

 L/C export

 Stand-by l/c export

 IRU

U.B.A.F. 142 142


FIN

 QUESTIONS ?

 REMARQUES, OBSERVATIONS,…

Merci pour votre attention.

Copyright of Union de Banques Arabes et Françaises – UBAF 2018

U.B.A.F. 143 143

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