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Bancaires 1
- La facilite de caisse
- Le découvert en compte
- L’escompte
1- Définition
2- Pratique
3- Avantage
I / – Le Virement
II/ – La Compensation 3
I / – L’émission du chèque
l’entreprise
On désigne sous le nom de crédits de trésorerie les crédits à court terme qui permettent à l’entreprise
d’équilibrer sa trésorerie courante soit qu’elle n’y arrive point en mobilisant uniquement ses créances
commerciales, soit qu’elle se refuse à faire appel aux techniques de mobilisation.
Les besoins couverts par ces concours sont essentiellement liés aux décalages, en montants et dans le
temps, existant entre les dépenses et les recettes d’exploitation.
Leur importance relative dépend directement de la durée du cycle de fabrication et/ou de stockage ; leur
variation d’amplitude est fonction du caractère plus ou moins saisonnier de l’activité, du rythme plus ou
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moins régulier des entrées et des sorties de fonds au jour le jour ainsi que de phénomènes accidentels, tels
les retards de livraison ou de facturation.
Dans ce cadre, le recours au crédit bancaire s’impose dans la majorité des cas. Or si elle constitue un
financement prioritaire du bas de bilan, la mobilisation des comptes clients se révèle néanmoins
On comprend mieux ainsi que, crédits à caractère subjectif pour les banques, les concours de trésorerie,
du crédit par caisse ou crédit global d’exploitation qui peuvent tout financer, fassent l’objet d’une vive
sollicitude de la part des entreprises et que leur mise en place soit fréquemment le préalable d’une entrée
en relation.
Réalisé par une avance en compte courant, le crédit par caisse est techniquement très simple. Très
recherche par les entreprises qui peuvent ainsi faire fonctionner leur compte sur des bases débitrices à
l’intérieur d’un plafond préalablement défini il est de pratique courante même s’il fait courir à la banque
des risques bien supérieurs à ceux des crédits de mobilisation tel par exemple l’escompte commercial
(c’est une opération de crédit par laquelle le banquier met à la disposition d’un client le montant d’une
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remise d’effets sans attendre leur échéance. Le recouvrement des effets qui lui sont cédés en pleine
propriété, doit normalement procurer au banquier escompteur le remboursement de son avance.)
- La facilité de caisse
Elle est essentiellement destinée à donner à la trésorerie une élasticité de fonctionnement. Elle est
consentie aux entreprises pour leur permettre de faire face aux décalages de très courte durée qui peuvent
affecter leur trésorerie à certaines périodes, notamment lors des échéances fournisseurs, des paies du
personnel ou du règlement de la TVA. Mise en place pour quelques jours, elle exclut la permanence du
concours bancaire mais non son renouvellement chaque fois que la situation le justifie.
- Le découvert en compte
La notion de découvert est fort imprécise. Les entreprises utilisent généralement ce mot en pensant à une
aide bancaire par caisse, plus ou moins longue, sans faire de distinction ni dans le temps ni dans l’objet
entre la facilité et le découvert. Les banquiers ont coutume de dire qu’un compte en position débitrice est
<< à découvert >>.
C’est dans une intention délibérée de l’entreprise qu’il faut trouver la justification du découvert. Pour
saisir une opportunité (acquisition de matières premières ou de marchandises à des conditions
avantageuses, versement d’un acompte sur l’achat d’une machine faisant l’objet d’un rabais, engagement
d’une étude longue et coûteuse, etc.…) devant dégager à terme des profits mais inaccessible faute de
disponibilités, l’entreprise fait appel à sa banque. Celle-ci accepte de renforcer pour un court moment la
trésorerie de l’entreprise. Mais si cette situation perdurait, le découvert devrait trouver logiquement son
dénouement grâce à un renforcement des capitaux permanents ou à un allégement de l’actif immobilisé.
A cette optique très traditionnelle répond une autre approche, plus large du découvert. Celui-ci est
une véritable ligne de crédit négociée avec la banque par la grande entreprise, voire la PME, pour
financer tout ou partie de son besoin en fonds de roulement. C’est en quelque sorte un crédit global
d’exploitation pour les affaires dont la structure financière est solide et la pérennité semble assurée et qui
trouve dans cet instrument de gestion souplesse et simplicité.
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- Le crédit-relais
Lié à une opération ponctuelle hors exploitation, le crédit relais est destiné à permettre a
l’entreprise d’anticiper une rentrée de fonds à provenir soit de la cession d’un bien (immeuble ou
fonds de commerce), soit d’une opération financière (augmentation de capital ou déblocage d’un emprunt
obligataire), soit de la TVA payée sur un investissement. Empruntant souvent la forme de crédit par
caisse et logé sur un compte spécial, il accompagne généralement une opération d’investissement : il
permet à l’entreprise de couvrir immédiatement une fraction, plus ou moins importante selon les cas, de
sa part d’autofinancement sans obérer (porter atteinte à) sa trésorerie d’exploitation courante. Assorti
parfois de garanties réelles ce concours n’est pas dépourvu de risques : retard dans la cession, prix net
inférieur aux prévisions, etc.… Aussi les banques sont elles amenées, de façon générale, à fixer la quotité
du crédit-relais à moins de 100% des sommes à recevoir.
Certains crédits de trésorerie ont une dénomination précise évoquant un objet spécifique ou tout au
moins l’origine principale des besoins.
Assortis de conditions d’utilisation particulières, ces crédits de trésorerie spécialisés – par opposition aux
crédits de trésorerie généraux qui couvrent des besoins de nature et d’origine très diverses – participent au
financement des stocks dont le poids est lourd pour la plupart des entreprises. Justifiés par le caractère
saisonnier des approvisionnements, de la fabrication ou de la commercialisation, les crédits de
campagne sont réalisés par avance en compte courant et modulés dans le temps en fonction des besoins
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de l’entreprise. Ils font courir aux banques, qui cherchent à s’en prémunir par la prise des garanties
adéquates, des risques liés à l’écoulement des marchandises sur le marché. Forme particulière du crédit de
campagne, le warrantage ou escompte de warrants apporte une assez grande sécurité à la banque dans
la mesure ou cette dernière bénéficie et du nantissement des marchandises déposées dans un magasin
général et des dispositions du droit cambiaire. La encore le risque de la banque dépend des marchandises
et de leur aptitude à être commercialisées dans de bonnes conditions.
Le crédit de campagne
Le caractère saisonnier des achats, de la fabrication ou encore des ventes justifie un crédit dont le montant
varie, sur une période donnée, en fonction de l’évolution des besoins de l’entreprise. Mais en dépit de son
nom, le « crédit de campagne » ne finance que partiellement une campagne : c’est un outil de financement
des produits en stock dont la vente est différée mais semble néanmoins assurée ; son remboursement
passe tout naturellement par l’utilisation des diverses techniques de mobilisation des créances
commerciales. Les entreprises dont l’activité est saisonnière se trouvent dans l’un des deux cas suivants :
soit elles supportent de très importants décaissements à l’entrée du cycle puis réalisent des ventes
échelonnées dans le temps, soit elles décaissent très progressivement puis vendent d’un coup sur le
L’exemple type donc est celui des huiliers : achat rapide et global des récoltes d’arachides et fabrication
de l’huile puis revente par quantités modérées tout au long de l’année. Le crédit de campagne est
généralement un crédit par caisse ou par billet, accorde par une ou plusieurs banques, celles-ci se
groupant beaucoup moins que par le passe dans un pool formalisé. Il emprunte parfois la forme du
warrantage.
Une fois les besoins saisonniers de l’entreprise déterminés, la ou les banques autorisent leur client à
rendre débiteur son compte, pendant toute la durée de la campagne, pour des montants variables et
calcules en fonction des prévisions qui ressortent du plan de trésorerie.
Dans une économie marquée par l’importance du crédit inter-entreprises, la mobilisation du poste
clients est une priorité pour l’entreprise désireuse de se procurer des liquidités auprès de son
banquier. On observera que dans cette construction c’est le vendeur qui supporte la charge financière et
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le risque du financement. Qu’il s’agisse de mobiliser des créances sur la clientèle privée ou publique, les
crédits de mobilisation ont pour objet de rendre immédiatement disponible le montant, agios déduits, des
créances retenues, autrement dit d’anticiper les règlements des débiteurs qui n’interviendront qu’au terme
des délais de paiement consentis.
A- L’escompte
La mobilisation auprès de l’appareil bancaire à travers l’escompte des créances commerciales que
les entreprises détiennent sur leur clientèle est un outil de financement ancien, simple et largement
diffus qui conserve encore aujourd’hui une place importante dans les emplois des banques.
1- Définition
L’escompte commercial peut être défini comme l’opération de crédit par laquelle le banquier met à la
disposition d’un client le montant d’une remise d’effets sans attendre leur échéance. Le recouvrement des
effets, qui lui sont cédés en pleine propriété doit normalement procurer au banquier escompteur le
remboursement de son avance.
Technique encore très prisée par le monde des affaires, l’escompte fait l’objet d’un consensus entre
banques et entreprises. Pour les premières, c’est un crédit d’une grande sécurité en raison des prérogatives
de droit cambiaire qui s’y attachent, d’une durée courte et qui porte en lui-même son dénouement. Pour
les secondes, c’est à la fois un instrument de crédit et de recouvrement d’autant plus intéressant qu’il est
normalement moins onéreux que le crédit par caisse et qu’il est libéralement accorde par les banques ; il
peut être qualifie de financement de base de l’entreprise et constitue souvent le premier crédit bancaire
auquel peut prétendre une jeune affaire. La demande d’une ligne d’escompte doit se traduire par une
analyse fouillée. La banque entend mesurer ses risques tant sur le tireur que sur les tirés et s’entoure, si
besoin est, de garanties avant de fixer une autorisation. Par divers procédés, elle prend soin de suivre ses
risques jusqu’au dénouement de ses engagements. Enfin, dans une conception plus large, l’escompte est
une technique de financement s’appuyant sur des billets à ordre souscrits par l’emprunteur au profit de la
banque prêteuse : on parle alors d’escompte de papier financier. Cette technique est utilisée aussi bien
pour la réalisation de financements à court terme les plus varies que pour celle de concours à moyen ou
long terme.
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3- Avantages
De par son architecture, l’escompte commercial est apprécié tant par les banques que par les entreprises.
l’escompte présente un moindre risque de non remboursement : fondée sur cette transaction
commerciale qui trouve normalement son issue auprès de l’acheteur qui a pris livraison de la
marchandise, l’opération donne à la banque un double recours, l’un contre son client (le tireur ou
cédant de l’effet) en vertu du contrat d’escompte, l’autre contre l’acheteur (le tiré
) en vertu de la créance de provision ; en qualité de tiers porteur la banque bénéficie en outre de la
protection particulièrement efficace du droit cambiaire contre tous les signataires de l’effet ;
Il est générateur de dépôts dans la mesure où les fonds crédités au compte, non entièrement
utilisés, forment des ressources au même titre que des soldes créditeurs provenant de versements
d’espèces ou de remises de chèques ;
Toutefois dans la pratique sous une fausse apparence de sécurité, l’escompte commercial peut être une
source de mécomptes d’autant plus grave qu’il porte sur des montants relativement importants par rapport
à la surface du bénéficiaire.
Face au gonflement de son poste clients qui pèse sur sa trésorerie, l’entreprise cherche à le mobiliser,
c'est-à-dire à le rendre liquide. Elle y parvient en tirant des traites sur ses acheteurs, à l’échéance
convenue au contrat commercial, et en demandant à la banque de les lui monnayer au comptant, ce qui lui
procure la disponibilité immédiate de ses créances sous déduction des agios.
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Cette faculté de transformer des créances à terme en liquidités est un premier avantage. Il peut s’y ajouter
un second attrait qui tient au taux de l’escompte, sensiblement inférieur à celui du crédit par caisse.
Le recours à l’escompte commercial obéit enfin à d’autres objectifs. L’entreprise naissante ou peu
structurée sur le plan financier, qui rencontre des difficultés d’accès au crédit bancaire, trouve
dans le banquier escompteur un interlocuteur plus réceptif s’il peut évaluer son risque davantage
par référence à la qualité du débiteur final qu’à travers la solvabilité de son client.
L'affacturage est une solution de gestion du poste clients des entreprises, permettant à celles-ci
de bénéficier de financements venant se substituer aux crédits bancaires classiques ou compléter ceux-
ci.
L’affacturage est fondé sur la cession des créances clients à un établissement spécialisé, le factor,
qui permet à l'entreprise de faire face à ses besoins de trésorerie et d’être accompagnée dans toutes
ses phases de développement.
Il vient asseoir le dispositif d’information et d’assurance crédit dans la gestion du poste clients : une
solution souple au travers d’un apport de trésorerie qui suit l’évolution des besoins de l’entreprise.
La cession de créances (1) est une convention en vertu de laquelle un créancier («le cédant») transmet sa
créance, qu’il tient sur l’un de ses débiteurs («le débiteur cédé»), à des établissements de crédit («
cessionnaires »).
Cette procédure est destinée à faciliter l'octroi de crédits aux entreprises par cessions de créances
commerciales.
Comment ça marche?
Vous signez un contrat avec votre société d’affacturage (factor)
5. Vous transmettez vos créances à la société d'affacturage. Cette cession peut être dématérialisée.
6. Votre factor vous avance généralement jusqu’à 90 % du montant TTC des créances cédées, sous 48
heures. La partie non disponible est affectée à la constitution d’un fonds de garantie.
7. Votre factor procède aux relances et au recouvrement jusqu’à réception du règlement de la créance.
Soucieuses de coller aux besoins de leurs clients, les banques, initialement réticentes à consentir de
tels concours, devaient progressivement s’intéresser au marche des prêts à long terme et modifier
leur approche dans un contexte nouveau, marqué tant par des incitations de la puissance publique que
par la sophistication du marche monétaire ou les effets d’une déréglementation s’attaquant bien à des
habitudes.
créances de dernier rang, ils ne sont remboursables qu’après complet désintéressement de tous les
créanciers, privilégies ou chirographaires, en cas de liquidation de l’entreprise ; ils se situent par
c’est un moyen pour des entreprises saines de trouver un financement à long terme à des
conditions attrayantes (taux d’intérêt, franchise de remboursement) ;
c’est un substitut de fonds propres pour des entreprises qui connaissent de graves problèmes
financiers et souhaitent payer le minimum d’intérêts avant que leur situation ne soit rétablie.
Les prêts participatifs souffrent d’une certaine contradiction en étant en même temps des créances sur le
plan juridique et des fonds propres au plan financier. Même s’ils se présentent comme des quasi fonds
propres, ils demeurent néanmoins des crédits dont la rémunération vient augmenter les charges des
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entreprises quels que soient leurs résultats. Amortissables, ils ne font que repousser dans le temps
l’obligation pour l’entreprise de trouver d’autres sources de financement.
Avec la double préoccupation de fidéliser leurs clients et de dégager des marges plus substantielles que
celles du court terme, les banques mettent dorénavant à la disposition des entreprises une palette de
concours à long & moyen terme et entend répondre, cas par cas, aux besoins personnalisés des
emprunteurs.
En monnaie locale ou en devises, à taux fixe ou variable, les prêts à long & moyen terme aux PME
couvrent les domaines les plus varies et témoignent de la volonté des banques de couvrir aussi
largement que possible le marché. Leur développement rapide témoigne de leur succès.
Depuis quelques temps les banques se sont résolument lancées dans la distribution de crédits à
moyen terme non mobilisables. Elles ont acquis une plus large marge de manœuvre leur permettant de
poursuivre une politique commerciale agressive auprès d’une clientèle de PME, voire de grandes
entreprises, souvent rebutée par la lourdeur des procédures de mobilisation. Banalisée, la formule du
moyen terme bancaire fait aujourd’hui partie de la palette de base de l’exploitant.
Par définition même, leur liberté d’action est complète : l’objet, la durée et le coût des concours accordés
sont librement débattus avec l’emprunteur. C’est donc la grande souplesse de ces crédits qui explique leur
succès ; si elle ne s’adresse qu’à son banquier, l’entreprise peut espérer parvenir rapidement et avec un
minimum de formalités au montage d’une opération exactement adaptée à ses besoins. Sous la pression
d’une concurrence acharnée sur le marché des PME, les banques ont mis au point des formules qui leur
sont propres et couvrent un vaste éventail de financements. Simplicité du dossier et rapidité de la décision
- une délégation est généralement donnée au responsable de l’agence- constituent les atouts de ces
formules. En outre le plus souvent accordés à taux fixe et remboursables par mensualité constante, ces
concours ne comportent pour l’emprunteur aucun aléa de taux lie à l’évolution du loyer de l’argent sur
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une période relativement longue et s’intègrent parfaitement dans l’échéancier des dépenses de
l’entreprise. La technique du crédit à moyen terme à taux variable indexé sur les taux du marché
monétaire - les volumes en cause et la souplesse recherchée à travers la formule rendent inadapté en
pratique le taux fixe – intéresse également les grandes entreprises toujours prompte à saisir des
opportunités de marché, à conforter, si besoin est, leur fonds de roulement, à financer avec le maximum
de célérité des investissements prévus ou hors programme, ou simplement à s’assurer des lignes de
liquidité moyennant le paiement d’une commission d’engagement modique.
Engagement et utilisation
Les crédits à moyen terme sont des concours confirmés par la banque qui perçoit à ce titre une
commission d’engagement. La technique du crédit laisse à l’entreprise l’entière liberté de tirer tout ou
partie du crédit autorisé, dans les limites du plan d’amortissement prévu dans la lettre d’engagement, ou
de ne pas y faire appel : l’emprunteur ne paye pas des agios qu’à concurrence de l’utilisation. C’est ainsi
que de nombreux crédits à moyen terme bancaires constituent des lignes demandées par précaution par
l’entreprise et tirées le cas échéant si elle devait être au plein des autorisations ou utilisations chez ses
Le Crédit bail ou leasing (de l’anglais to lease : louer) est une forme originale de financement de
l’investissement qui connaît depuis sa création, un grand développement. Il permet à l’entreprise :
- d’utiliser, moyennant paiement de loyers à une société de crédit bail, un bien, mobilier ou immobilier,
qui lui est nécessaire et qu’elle choisit,
- d’acquérir de la société de crédit bail ledit bien au plus tard à l’expiration du contrat.
Il complète donc utilement la gamme des financements à moyen et long terme proposés par le système
bancaire. La location financière apporte finalement une solution aux entreprises qui souhaitent
accroître leurs moyens d’exploitation sans faire appel au crédit, ni recourir au crédit bail immobilier,
dont elle est proche sous certains aspects.
Le contrat est passé pour une durée fondée normalement sur la durée de vie économique du bien
considéré. Les loyers versés à la société de crédit bail comprennent l’amortissement des capitaux mis en
œuvre et le coût d’intermédiation (frais financiers correspondant à la rémunération des capitaux engagés,
frais de gestion, marge bénéficiaire). Au plus tard à l’échéance du contrat, le locataire peut acheter le bien
loué à sa valeur résiduelle qui tient compte des loyers perçus jusqu'à la levée de l’option ; il peut
également renouveler le contrat de bail sur de nouvelles bases ou restituer purement et simplement le
bien. Le crédit bail se démarque ainsi de la location simple, qui n’est pas assortie d’une promesse de
vente, et de la location vente du fait du caractère unilatéral de l’engagement final. Il s’oppose également à
la vente à tempérament où le transfert de propriété est immédiat.
Souvent intégrées à un groupe bancaire, les sociétés de crédit bail constituent des filiales dans un
domaine où les banques commerciales n’interviennent pas directement, mais où leur absence du marché
nuirait à leurs intérêts. Les banques peuvent, vis-à-vis des établissements de crédit-bail, jouer un
quintuple rôle :
Conscientes que les sûretés réelles, mêmes les hypothèques et les nantissements de matériels,
protègent plus ou moins bien le prêteur en cas de faillite de son client, les banques ont tendance à
diriger les entreprises à la recherche de financement d’investissement vers leurs filiales de crédit-
bail de façon à conserver la propriété des biens financés jusqu'à l’échéance finale du contrat : là
réside une des clés du succès du crédit-bail.
En se portant caution, c'est-à-dire en prêtant leur signature, les banques font crédit à leurs clients.
En effet tout engagement de découvert dans la mesure où, appelées à payer à la place de leurs clients
défaillants, elles peuvent rencontrer des difficultés à se faire rembourser. Il leur faut donc faire preuve de
vigilance dans l’octroi des lignes de cautions qui, inscrites hors bilan, constituent un important volume de
risques, de l’ordre de la moitie, davantage parfois, de l’encours des crédits à court terme chez certains
établissements.
Les banques trouvent dans cette activité une source de revenus non négligeable et le moyen d’affirmer
leur présence dans des entreprises qui font couramment, voire prioritairement, appel à un cautionnement
bancaire.
Pour leur part les entreprises analysent le cautionnement bancaire comme un crédit moins onéreux que le
crédit par caisse mais dont les effets sont identiques dans bien des cas. Les cautions facilitent la
couverture de leur besoin en fonds de roulement et viennent soulager d’autant leur trésorerie, voire 18
viennent la gonfler, car elles leur permettent de différer des paiements, d’éviter des décaissements et
d’accélérer des rentrées de fonds. Certaines d’entre elles, les cautions sur marches, méritent une attention
toute particulière en raison de leur spécificité.
Par ailleurs, ensemble hétérogène par excellence, le cautionnement bancaire permet de garantir les
opérations les plus diverses et peut accessoirement s’intégrer dans le financement de l’investissement.
Définition
On entend par caution bancaire un prêt de signature de la part de la banque qui équivaut à une promesse
de payer à la place de son client soit à une certaine échéance, soit dans certaines circonstances bien
précisées dans le contrat : <<celui qui se rend caution d’une obligation se soumet envers le créancier à
satisfaire à cette obligation si le débiteur n’y satisfait pas lui-même>>.
Dans bien des cas l’objet du cautionnement bancaire est de soulager la trésorerie des entreprises en
décalant à leur avantage des mouvements de fonds, parfois très élevés. Le coût de l’intervention – les
commissions sur caution varient généralement sur une fourchette de 0,25% à 1,50% l’an – est bien
inférieur à celui d’un crédit par caisse auquel il aurait peut être fallu faire appel si un engagement par
signature ne s’y était pas substitué. Certaines entreprises, dont la trésorerie est déjà excédentaire, utilise le
cautionnement bancaire dans un autre objectif, à savoir accroître leurs liquidités et les replacer a un taux
largement supérieur au coût d’intervention de la banque.
Participant à la couverture du besoin en fonds de roulement, les cautions bancaires sont couramment
employées par les entreprises pour différer des paiements ou éviter des décaissements. Certaines d’entre
elles, les cautions sur marchés, permettent essentiellement d’accélérer des rentrées de fonds.
Il peut s’avérer dangereux pour le maître d’ouvrage de régler totalement l’entreprise des la réception des
travaux, même en l’absence de réserves, car certaines malfaçons peuvent se révéler plus tardivement. Il
parait donc normal qu’une retenue de garantie limitée à 5% selon la loi soit conservée pendant un certain
délai de manière à s’assurer de la qualité des prestations. En matière de marches prives, l’entreprise a
toujours la faculté de fournir une caution en lieu et place de la retenue de garantie, ce qui lui permet
d’accélérer la rentrée de fonds correspondante. On notera que toute clause de garantie à première
demande qui figurerait dans une caution de retenue de garantie est nulle et contraire à la loi. En matière
Pour sa part, la garantie à première demande remplaçant la retenue de garantie, qui concerne
exclusivement les marchés publics, fait porter à la banque un risque incomparablement supérieur à celui
d’une caution. L’administration, qui cherche à se faire payer rapidement et entend couper court à toute
discussion, dispose d’un instrument redoutable à l’encontre de la banque : il lui suffit de produire
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certaines pièces énumérées dans l’acte de garantie pour que la banque soit contrainte de payer à bref
délai, sans échappatoire possible.
La caution de bonne fin, encore appelée caution de bonne exécution, permet au maître de l’ouvrage
de disposer des fonds nécessaires à l’achèvement du marché en cas de défaillance de l’entreprise.
Elle se différencie nettement de la <<performance bond>> qui constitue un engagement de faire, dans la
mesure ou la caution – en l’occurrence la banque – au lieu de substituer à l’entreprise dans l’exécution du
marche, se borne à assurer le versement des sommes dont l’entreprise pourrait être redevable, dans la
limite du plafond d’engagement convenu, pour achever les travaux : pénalités de retard et indemnités
diverses (à raison de malfaçons par exemple), coût des réfections, etc.
Bien que prépondérant le cautionnement bancaire ne saurait occulter (cacher, éclipser) les autres formes
d’engagement par signature. L’utilisation par les banquiers de leur signature est, depuis des siècles,
indissociablement liée à l’exercice de leur métier.
L’histoire du billet de banque est à cet égard bien connue. A l’origine, le billet n’est qu’un reçu
délivré par un banquier à l’ordre de son créancier contre dépôts en ces coffres de monnaies métalliques.
Etabli par la suite <<au porteur>> et libelle en sommes rondes, le reçu qui reste encore un certificat d’or
ou d’argent, devient rapidement un instrument de paiement. Il n’émerge comme une véritable monnaie
que lorsqu’il commence à se détacher de sa base métallique pour reposer sur la confiance qu’inspire aux
porteurs la signature des banquiers. Pour éviter les abus, chaque pays réserve progressivement le privilège
de l’émission des billets à une seule banque. Aujourd’hui si toute référence à un métal a disparu, le billet
de banque qui a cours légal n’en continue pas moins à porter la signature de plusieurs hauts responsables
de la banque centrale.
A l’heure actuelle, de multiples occasions sont offertes aux banques de s’engager par signature et de
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mettre leur puissance financière au service de leur clientèle sans qu’il y ait normalement décaissement de
fonds de leur part. Quatre exemples situent le cadre de ce type d’intervention :
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I / – Le Virement
C'est le fait de donner l'ordre à sa banque de transférer une somme de son compte bancaire vers le compte
de son créancier. Avant d'utiliser le virement, le créancier devra s'assurer de la solvabilité de son client ;
par ailleurs, le paiement n'est pas garanti puisqu'il est laissé à l'initiative de l'acheteur. Pour accélérer et
sécuriser le paiement, on pourra avoir recours au virement SWIFT. Le virement et le prélèvement
bancaires sont souvent confondus parce que, dans l'un et l'autre cas, il s'agit d'un transfert de fonds d'un
compte sur un autre. Mais le virement est à l'initiative du titulaire du compte à débiter alors que le
prélèvement est effectué par le bénéficiaire avec l'accord initial du débiteur.
Celle-ci consiste :
- d'une part, en un ordre de paiement donné par le débiteur (le payeur) à sa banque ;
- d'autre part, en l'autorisation donnée au créancier (destinataire du paiement) de prélever la somme en
question auprès de la banque du débiteur.
Juridiquement, c'est un double mandat qui est donné par le débiteur respectivement à sa banque et au
créancier. Ces deux mandats peuvent être regroupés en une seule convention acceptée par trois parties
(débiteur, créancier et banquier).
Les deux mandats sont indépendants et révocables à tout instant.
II/ – La Compensation
La compensation se définit comme un processus d’échanges entre banques de moyens de paiement et/ou
de valeurs mobilières, avec calcul des positions respectives des banques. Ces échanges se font au niveau
de la chambre de compensation qui est l’organisme par l'intermédiaire duquel des institutions
financières conviennent d'échanger des instructions de paiement ou d'autres obligations financières (par
exemple, des titres). Les institutions financières règlent leurs obligations mutuelles aux dates fixées
conformément aux règles et procédures de la chambre de compensation. Suivant le rôle qu'elle joue, la
chambre de compensation est susceptible de s'exposer au risque de crédit et au risque de liquidité de la
même manière que les autres participants au système. Il est important de noter, enfin que le projet
d’automatisation de la compensation est en phase d’effectivité dans le système bancaire ouest africain
avec la mise en place du système de compensation électronique dans le cadre duquel des ordres de
paiement sont échangés entre des institutions financières, principalement sur supports magnétiques ou via
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un réseau de télécommunications, et gérés par un centre de traitement de données logé au niveau de la
BCEAO.
Le chèque est un moyen de paiement par l'intermédiaire d'une banque ou d'un établissement financier. Le
tireur (personne qui établit le chèque) donne l'ordre à un banquier (le tiré), de payer une somme d'argent
au bénéficiaire. Par ailleurs, il peut se définir comme un titre de propriété monétaire permettant au
bénéficiaire de se faire servir jusqu'à due concurrence les avoirs portés au crédit d’un compte du tireur
auprès d’un dépositaire déterminé. Sa règlementation est articulée autour de thèmes principaux :
I / – L’émission du chèque
C’est l’acte par lequel le tireur se dessaisit du cheque en le remettant au bénéficiaire. Ce qui entraîne un
transfert de propriété de la provision. La provision est une créance de somme d’argent exigible dont le
tireur est titulaire à l’encontre du tiré. La créance le plus souvent résulte d’un dépôt préalable de fonds en
compte dont les parties sont convenues qu’ils pourraient être mobilisés par voie de chèque. La provision
le visa : c’est l’attestation faite par le tiré sur le titre de l’existence de la provision. Cette mesure
ne confère aucune sûreté réelle.
La certification : c’est l’acte par lequel le tiré s’oblige à bloquer la provision pendant le délai de
présentation.
L’émission d’un chèque est l’acte de mise en circulation. Rien n’empêche qu’il soit transmis à des
porteurs jusqu'à sa présentation. Le cheque se transmet par l’endossement.
La lettre de change ou traite est un titre au moyen duquel le titulaire de la créance incorporée dans l’écrit
cède celle-ci en donnant au débiteur l’ordre de payer le cessionnaire à une date déterminée. Ainsi trois
personnes interviennent dans cette relation triangulaire de droit résultant de la créance.
endossement translatif : tend à transférer la propriété de la traite et le bénéfice des droits qu’elle
constate. Il s’exprime par la formule <<payez à l’ordre de …>>. Il produit deux effets 28
principaux :
la propriété de la provision est transmise de droit aux porteurs successifs de la traite.
C’est la règle de l’inopposabilité des exceptions.
endossement de procuration : par ce biais le nouveau porteur est simple mandataire de l’endosseur
à l’encaissement de la traite. Il s’exprime par la formule <<pour encaissement ou par
procuration …>>.
l’endossement de garantie a pour objet le nantissement de la traite. Il s’exprime par la formule
<<valeur en garantie …>>.
Tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé ou avalisé un effet de commerce sont tenus solidairement envers
le porteur. Autrement dit, le porteur a le droit d’agir contre toutes ces personnes individuellement ou
collectivement, sans être oblige à observer l’ordre dans lequel elles sont obligées. Les mêmes droits sont
transférés à celui qui a payé l’effet de commerce. Mais l’exercice reste avant tout soumis à
C’est le fait du porteur légitime de réclamer au tiré en présentant l’effet lorsqu’il est à vue, il est payable à
sa présentation dans un délai d’un an à partir de sa date. S’il est à jour fixe ou à un certain délai de date ou
de vue, le porteur doit présenter l’effet soit le jour où il est payable soit un des jours ouvrables qui
suivent.
Toute transaction internationale, mettant ipso facto en relation deux agents économiques résidant dans
deux pays ayant des monnaies différentes, implique obligatoirement une opération de change, c'est-à-dire
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la conversion d’une monnaie dans une autre. En effet, soit le débiteur doit acheter la monnaie étrangère
contre sa monnaie locale pour s’acquitter de sa dette, soit le créancier, qui reçoit la monnaie étrangère en
règlement de sa créance, doit vendre celle-ci contre sa monnaie locale.
Le marché des changes permet d’assurer la confrontation des offres et des demandes de devises
étrangères et de déterminer le cours de chacune d’elles en monnaie nationale. Même si quelques
opérations, réservées aux voyageurs se traitent contre espèces (change manuel), la très grande majorité
d’entre elles se réalisent par voie scripturale (change scriptural). Par ailleurs le marché des changes se
subdivise en deux compartiments principaux, le marché des changes au comptant qui donne, à un jour
J, le cours d’une monnaie par rapport à une autre, et le marché des changes à terme qui permet à une
entreprise de fixer à un instant donné le cours d’une monnaie étrangère à une échéance ultérieure (dans un
ou plusieurs mois) et donc de se couvrir contre toute fluctuation de la devise dans laquelle elle devra
effectuer à terme soit un décaissement, soit un encaissement. Cette dernière formule, traditionnelle, de
couverture du risque de change est aujourd’hui concurrencée par celle de l’option de change qui ouvre à
l’entreprise la possibilité de se couvrir à terme tout en bénéficiant d’une évolution de la devise dans le
sens qui lui est favorable. Dans un domaine caractérisé par les fluctuations erratiques des monnaies, la
Le risque de change
Une entreprise est exposée au risque de change dès lors qu’elle a des créances ou des dettes libellées
en devises : toute appréciation des devises sur le marché des changes valorise ses créances converties en
monnaie locale, mais alourdit parallèlement ses dettes, toute baisse du cours de ces mêmes devises
produit l’effet contraire.
De même que, ne voulant pas sur un plan global, laisser des encaisses oisives en banque, l’entreprise vise
la <<trésorerie zéro>>, de même se fixe t-elle comme objectif le maintien en permanence d’une
<<exposition zéro>>, effaçant toute possibilité de spéculation : ainsi se prémunit elle contre une hausse
des monnaies dans lesquelles elle est débitrice et contre une baisse de celles dans lesquelles elle a facturé
ses clients. Le rôle de la banque est donc d’assister en permanence l’entreprise pour lui permettre
de gommer le risque de change. Elle doit l’informer de ses prévisions en matière de change, essayer
autant que faire se peut, de la faire bénéficier d’un mouvement ponctuel enregistré sur telle ou telle
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devise, lui proposer les techniques de couverture les plus simples comme les plus sophistiquées, en bref la
sensibiliser à la question si tel n’est pas le cas et la conseiller à bon escient dans le cas contraire. Même si
la réglementation des changes offre toute latitude à l’entreprise pour se couvrir contre le risque de change,
la banque ne saurait afficher une position dogmatique vis-à-vis de l’ensemble de sa clientèle. En revanche
elle peut orienter ses clients vers l’une des stratégies suivantes :
couverture systématique à terme : partant du principe qu’elle n’a pas à spéculer sur les
monnaies, l’entreprise couvre systématiquement ses positions dès lors que l’opération est possible
ou raisonnable ;
aucune couverture : cette attitude, qui obéit à une logique certaine lorsque les sommes en jeu
sont modestes, ne doit pas être le fruit de la négligence quand la position de change atteint une
certaine ampleur. Choix délibéré, elle soumet l’entreprise au hasard en ce qui concerne les profits
ou les pertes de change ;
couverture sélective au coup par coup : cette politique, intermédiaire entre les deux précédentes,
se rapproche tour à tour de l’une et de l’autre selon les opportunités du marché et les craintes qui
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