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FICHE DE LECTURE :
Il est également l'auteur d'environ quatre-vingt-dix articles, dont deux parus dans
la Harvard Business review et lui ont valu le prix McKinsey :
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«The Manager's job : folklore and fact» première place en 1975,
«Crafting Strategy» deuxième place en 1987.
Postulats :
Hypothèses :
Méthode de démonstration :
L'auteur commence par nous préciser que de nombreuses études portant sur le
thème du «Pouvoir» ont déjà été effectuées de par le passé par différents auteurs,
chercheurs, dans des disciplines diverses et variées telles que la sociologie,
l'économie, la psychologie l'anthropologie par exemple.
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dire qu’il opte pour une vision du pouvoir placé non pas du côté de l'individu ni
de celui du relationnel mais plutôt entre les deux.
Résumé de l'ouvrage :
III. Dans une troisième partie, il s'intéresse à la question des buts des
organisations en commençant par les différents systèmes de
finalités, puis il s’interroge sur les buts spécifiques communs à
plusieurs organisations.
IV. Enfin, dans une quatrième partie, il nous donne sa description des
six modèles de base c'est à dire les configurations du pouvoir
organisationnel, ceci en se basant sur le contenu des trois parties
précédentes. Il distingue donc L'instrument, le système clos,
l'autocratie, la mission, la méritocratie et l'arène politique.
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Nous respecterons le plan adopté par l'auteur pour résumer son oeuvre.
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La propriété dispersée fait référence à plusieurs individus qui
possèdent ensemble une organisation,
L'auteur postule que plus les propriétaires sont impliqués, et plus leur propriété
est concentrée, par conséquent plus leur pouvoir est grand dans la coalition
externe.
Pour l'auteur, les associés qui sont membres de la coalition externe sont ceux qui
cherchent à se faire entendre et veulent imposer une influence particulière à
l'organisation. Ils se distinguent des simples associés qui s'engagent dans une
relation purement économique avec l'organisation et qui ne veulent rien imposer.
Tout d'abord, plus les ressources fournies par l'associé sont vitales pour
l'organisation, et plus l'associé jouit d'un pouvoir dans la coalition externe.
Ensuite, plus les associés sont dépendants de l'organisation, plus ils vont tenter
d'avoir une position importante dans la coalition externe. Puis, on constate que
plus les associés sont dans une position de concentration, et plus leur pouvoir au
sein de la coalition externe augmente. Enfin plus la relation entre l'associé et
l'organisation est longue et familière et plus, l'associé est susceptible d'avoir du
pouvoir dans la coalition externe.
Il faut noter qu'il existe des associations d'employés comme les syndicats et les
organismes professionnels qui permettent aux employés d'agir collectivement, et
d'obtenir ce qui leur a été refusé dans la coalition interne. L'auteur place les
syndicats dans la coalition externe. Il précise qu'ils permettent aux salariés de
faire face à la direction à la table des négociations au titre de partenaire.
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Il s'agit des personnes qui ne possèdent pas l'organisation, n'y travaillent pas, ne
la fournissent pas et n'y font pas non plus leurs achats, mais se sentent
suffisamment touchées par ses actions pour essayer de l'influencer. Il y a trois
types de publics qui influencent les organisations. Tout d'abord, il y a les
pourvoyeurs généraux d'intérêts publics tels que la famille, les journaux, les
enseignants, etc... Ensuite, il y a les gouvernements qui représentent l'autorité
légitime de la société en établissant les règles, les lois, les règlements. Enfin il y
a les groupes d'intérêts particuliers. A l'extérieur du gouvernement, ils cherchent
à représenter un intérêt spécial dans la coalition externe.
Il s'agit des moyens réels utilisés par les détenteurs d'influence externes afin de
changer le comportement d'une organisation, l'auteur en répertorie cinq.
Il s'agit des normes sociales devenues officielles. Elles diffèrent des normes
sociales car elles sont légalement imposées par des détenteurs d'influence
externes. Elles sont définies plus clairement et explicitement, et sont liées à des
sanctions officielles. Elles entravent plus l'action au lieu de la provoquer. Elles
s'appliquent à une seule organisation, ou plusieurs du même type, voir même
toutes les organisations d'une société donnée. Les contraintes formelles ne
concernent pas une décision en particulier mais toutes les décisions et actions
d'un type donné de façon impersonnelle.
Ce sont des actions concertées qui servent à entraver une action en cours ou
susciter une action, pour agir directement sur l'organisation, sur un problème
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précis. La campagne d'opinion est un des moyens dont dispose ces groupes de
pression pour faire pression sur l'organisation, voire sur son comportement.
De plus, le conseil peut jouer d'autres rôles tels qu'établir des contacts,
collecter des fonds, développer la réputation de l'organisation grâce aux
contacts des membres du conseil. Pour le président directeur général, le
conseil d’administration, doit conseiller l'organisation sur les domaines
qu'elle ne maîtrise pas.
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l'organisation est poussée à prendre des directions différentes, afin de
répondre à des exigences contradictoires,
Ensuite, ils connaissent étroitement l'organisation car ils y passent la plus grande
partie de leur temps. Il faut préciser que ce sont ceux qui prennent les décisions
et qui passent à l'action. Ils ont les initiatives. Les détenteurs d'influence
externes doivent influencer leurs comportements pour avoir du pouvoir sur
l'organisation.
On estime qu'il y a transfert de pouvoir vers la coalition interne du fait que les
détenteurs d'influence externes ne parlent pas à l'organisation d'une voix unique
et claire. Le président directeur général est la personne qui est sensée s'assurer
que l'influence externe est transformée en action interne au sein de
l'organisation. C'est lui qui recrute du personnel pour exécuter ses choix et qui
maintient un contrôle personnel à tous les autres niveaux, y compris dans la
prise de décisions importantes.
L'auteur le décrit comme l'individu le plus puissant dans les systèmes du pouvoir
à l'intérieur et à l'entour de l'organisation. C'est lui qui a le plus de connaissances
sur les activités internes de l'organisation. Il connaît les différents besoins des
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différents détenteurs d'influence externes, et désire avant tout la survie et le
développement de l'organisation. Le conseil d'administration ne peut rien contre
lui car sa connaissance sur l'organisation est trop importante. Son objectif est
d’orienter l'organisation vers ses buts car il est l'acteur le plus important dans le
jeu du «Pouvoir».
Ce sont ceux qui exécutent les décisions finales de l'organisation, réalisent les
actions. L'auteur estime qu'ils sont les plus éloignés du président directeur
général, par conséquent, ils subissent peu de pression de ce dernier, et
s'identifient peu à l'organisation.
Les opérateurs non qualifiés : ils ont peu de liberté d'action et sont
facilement remplaçables
Ce sont ceux qui gèrent et sont concernés par la conception des systèmes
formels de contrôle et d'adaptation (planificateurs, comptables, analystes de
budget, chercheurs opérationnels). Ils valorisent leur savoir faire, sont très
sollicités et donc peu attachés à l'organisation.
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On relève tout d'abord, le personnel de soutien logistique non qualifié qui
apparaît comme le personnel le plus faible de la coalition interne. Celui-ci a du
mal à se rassembler en syndicats car il est très dispersé dans l'organisation. Les
services qu'il propose ne sont pas vitaux pour l'organisation, ils sont
périphériques, presque accessoires donc facilement remplaçables.
Ensuite une bonne partie de cette autorité est déléguée au président directeur
général qui met en place une structure hiérarchique pour faire passer une partie
de ses pouvoirs formels ou officiels nécessaires à l'exécution de ses décisions.
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-2) Le système d'idéologie:
Il s'agit du pouvoir lié aux compétences spécialisées, celui des experts qui sont
relativement libres dans l'organisation par rapport à l'autorité du fait de leur
savoir faire. Le pouvoir de l'organisation revient aux experts qui se trouvent une
fonction « critique » c'est à dire une fonction qui permet à elle seule l'accès à des
moyens et des ressources rares. Le pouvoir dans l'organisation revient donc aux
experts qui exercent des compétences spécialisées qui ne peuvent être
reproduites.
Par exemple, il y a les jeux qui servent à contrer l'autorité tel que la grève, les
jeux pour contrer l'opposition à l'autorité tel que la compétition entre employés,
les jeux pour construire des assises de pouvoir tel que la construction d'alliances,
les jeux pour vaincre les rivaux tel que la bataille entre les directeurs de la ligne
hiérarchique, ceux des fonctions de soutien logistique, et, les jeux pour mettre en
place des changements organisationnels tel que le jeu des candidats à des postes
stratégiques.
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L’étude des buts organisationnels
Les buts réels quant à eux sont souvent réalisés par des actions
caractérisant les véritables buts de l'organisation.
Les buts formels qui sont ceux rendus opérationnels dans les systèmes de
contrôle.
Les buts idéologiques qui sont liés généralement à une mission et peuvent
être indiqués dans les traditions établies de l'organisation.
Les buts personnels qui sont partagés par différents détenteurs d'influence,
ils sont difficiles à cerner car ils varient selon l’organisation et ne sont
pas forcément distincts.
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plusieurs buts en même temps de façon hiérarchique, cyclique, de manière
consécutive dans le temps.
La survie qui est une contrainte ultime pour chaque système. Lorsqu'on ne
peut l'assurer, il en résulte une incapacité de poursuivre d'autres buts.
L’efficience doit être un but pour chaque organisation que ce soit dans les
affaires ou non. Celle-ci reste le plus grand bénéfice mesurable par
rapport au coût mesurable.
-1) L'instrument :
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En ce qui concerne la coalition interne, elle est bureaucratique compte tenu du
fait que le pouvoir est centralisé dans les mains du détenteur d'influence externe
dominant, et, que le président directeur général agit en tant qu' administrateur au
sein de l'organisation. Pour agir en tant qu'instrument, l'organisation doit avoir
une idée précise de ce que l'on attend d'elle. Les objectifs doivent être clairs et
formels. C'est pour cela qu'on estime que le système est opérationnel.
Le système clos se sert d'abord lui même, c'est à dire qu'il fait d'abord profiter
ses membres et en particulier les administrateurs. Le système clos est fermé et
obsédé par sa propre croissance. C'est un but primordial parce que c'est le but
autour duquel se rassemblent les agents internes et qui permet les hausses de
salaires.
-3) L'autocratie:
-4) Le missionnaire:
Le missionnaire est caractérisé par une idéologie qui est au centre des
préoccupations, et une coalition externe passive. Parmi les membres de ces
organisations, il y a un fort sentiment d'unicité et un chef charismatique qui
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expose l'idéologie de façon claire et précise. La mission est claire et ciblée de
sorte que les membres de l'organisation s'identifient à elle. Elle est spécifique
dans ses buts, attirante ou inspiratrice.
-5) La méritocratie:
La méritocratie centre son pouvoir sur ses compétences. La coalition interne est
professionnelle. Ici, on ne maximise aucun but en particulier. On en poursuit
quelques-uns avec régularité ; y compris celui de la perfection professionnelle.
L'essor de la méritocratie est une organisation qui accomplie des travaux
complexes, il est donc important que la coalition interne est un haut niveau de
compétences.
Le pouvoir directorial est informel. Il peut régler les conflits, évitant une
paralysie de l'organisation. Il apparaît fragile mais non sans pouvoir. Le pouvoir
du président directeur général est fragile car il ne repose que sur la confiance
qu'ont pour lui les experts. La coalition externe nous est présentée en apparence
divisée mais est en fait passive, compte tenu du fait qu'il est indispensable de
laisser une marge de manoeuvre importante aux experts pour qu'ils soient
compétents.
Cette arène politique se caractérise par des conflits à la fois dans la coalition
externe divisée et dans la coalition interne politisée. On estime que les tensions
conflictuelles sont imposées à l'organisation de l'intérieur et de l'extérieur. Ici
tous les détenteurs d'influence jouent un rôle. Ils rivalisent et poursuivent des
buts personnels. Le conflit pouvant engloutir les deux coalitions, l'organisation
serait incapable de poursuivre un but de manière cohérente.
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L'organisation politisée qui est un conflit modéré endémique et
durable. Le conflit est partout mais sous une forme atténuée si
bien que les détenteurs d'influence tolèrent cette situation pendant
quelques temps.
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L’organisation n'est plus dans une période de survie mais dans une période de
développement, d'expansion dans de nouveaux domaines, d’activités et de
recherche de profit.
Pour conclure, l'auteur propose deux transitions possibles après la maturité des
organisations. Tout d'abord que ce soit dans le système clos ou la méritocratie
(cas ou de conflits d'intérêts individuels ou de groupes au sein de la coalition
interne) il peut y avoir apparition d'une arène politique complète.
C'est à dire que le conflit est tel qu'il ne peut être résolu et bloque toute activité.
Cela conduit irrémédiablement à la mort de l'organisation. Ceci intervient
lorsque le pouvoir est également réparti entre chaque détenteurs d'influence
internes dominants et qu'aucune négociation n'a abouti, chacun refusant de céder
quelque chose à l'autre.
Principales conclusions:
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l'organisation, MINTZBERG propose une typologie dans laquelle l'organisation
est considérée comme des coalitions, dans lesquelles différents acteurs appelés
les détenteurs d'influence, cherchent à contrôler les décisions et les actions de
l'entreprise. Ainsi, deux catégories de détenteurs d'influence sont à prendre en
considération.
Discussion et critiques:
L'intérêt et les apports de cette oeuvre sont multiples. Tout d'abord, en faisant
une synthèse des différentes études menées sur le thème du pouvoir qui lui sert
de support pour sa démonstration; l'auteur permet au lecteur de prendre
connaissance de ce qui a été rédigé sur le sujet auparavant.
Cet aspect est essentiel parce qu'il familiarise le lecteur novice aux diverses
théories élaborées par les différents auteurs, dans différentes matières
(sociologie et anthropologie par exemple) sur le sujet compte tenu de leur
complémentarité, mais aussi de l'absence de communication entre ces différents
auteurs cités par MINTZBERG. Ce qui veut dire qu'en étudiant la question du
pouvoir dans les organisations, à partir d'un autre ouvrage, le lecteur novice se
retrouve dans une analyse restreinte puisqu'il est confronté au point de vue d'un
seul auteur et méconnaît le point de vue d'autres auteurs sur la question.
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d'apport. En effet il apporte son point de vue qui complète les anciens travaux et
par conséquent, il élargit le champ de réflexion sur le domaine.
Enfin, il est intéressant de voir les différents types d'organisations qu'il propose
et les transformations qu'elles peuvent subir. C'est à dire le passage d'un type
d'organisation à un autre par rapport aux buts premiers de survie et de
développement de toute organisation. On peut juste reprocher à cette dernière
partie de n'être qu'une illustration non exhaustive parce que tout comme le
précise l'auteur d'autres transformations d'organisation non abordées dans le
livre sont tout à fait possibles.
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l’organisation. On peut vérifier le caractère viable par l’influence que ces
groupes opèrent sur l’organisation. Ce ne sont pas des groupes externes
fluctuants, ni virtuels, mais réels et possédant un énorme pouvoir d’influence.
Cependant à cette théorie objective, je pense qu’un des aspects n’a pas été
soulevé. Une interrogation sur la question de la frontière entre la coalition
externe et -l’environnement- pose quelques problématiques.
-La composante juridique : qui englobe tout ce qui sont les normes, les
lois et les règlements. Il s’agit des lois nationales, supranationales. Cela
touche le climat politique général.
Et, dans son ouvrage, l’auteur ne définit pas directement ce qu’il nomme la
coalition externe. Il la présente en définissant les des groupes qui la composent
et leurs caractéristiques. Une énumération assez exhaustive est faite sur les
détenteurs d’influence qui catégorisent la coalition externe.
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les gouvernements. On a ainsi une allusion à la composite juridique de
l’environnement de l’organisation dans laquelle on retrouve aussi les
gouvernements, le climat politique général.
L’auteur estime que «ce sont ceux qui cherchent à se faire entendre et
veulent imposer une influence particulière à l’organisation». Il cite
comme exemple «les concurrents, les clients, les partenaires les
fournisseurs que l’on retrouve aussi dans l’environnement, mais cette fois-
ci en se référant à la composite économique. L’auteur précise que ceux
qui appartiennent à la coalition externe sont ceux qui veulent agir sur le
comportement de l’organisation mais il faut préciser, qu’ils appartiennent
quand même au domaine économique de l’environnement de
l’organisation.
Premièrement, l'auteur explique que les acteurs internes sont ceux qui sont
engagés et rémunérés par l'organisation. Ce critère n'est pas applicable à toutes
les organisations, car il y a des organisations qui ne rémunèrent pas leurs
membres. C'est le cas des organisations humanitaires, sportives, des
mouvements de jeunesse par exemple; on ne peut donc considérer comme
acteurs internes que les personnes engagées et rémunérées par l'organisation.
L'auteur semble avoir négligé cet aspect mais lorsqu'il parle de l'organisation
sous la configuration du missionnaire il précise que dans ce type d'organisation,
ses membres mettent en avant la réussite de la mission au détriment des aspects
matériels et de leurs intérêts économiques. On peut se demander si pour lui, les
membres de ce type d'organisation consentiraient de travailler juste pour la
mission sans être payer. De plus il y a certaines organisations qui prennent plus
en compte (surtout dans les organisations modernes) des contrats de type -sous-
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traitance- et du statut indépendant qui servent de plus en plus de substitut au lien
salarial proprement dit.
A mon sens, ce dernier aspect de la critique est discutable compte tenu du fait
que, si on prend pour exemple le cas de l'organisation sous la forme de -
l'instrument-, MINTZBERG précise bien que la coalition interne est
bureaucratique. C’est à dire que le président directeur général reçoit ses ordres
de l'extérieur et poursuit les buts qu'on lui impose.
Dans ce contexte dire qu'étudier la coalition externe n'est pas très riche
théoriquement, me semble excessif voire dangereux. Car à travers ce modèle on
constate que le pouvoir interne de l'organisation n'existe que parce qu'il est
légitimé par l'acteur externe dominant qui domine la coalition externe. C'est
donc lui qui dirige vraiment l'organisation et il perdra son pouvoir, si il se
produit un événement qui perturbe l'organisation et inverse le rapport de force
(par exemple une crise menaçant la survie de l'organisation et nécessitant la
centralisation des pouvoirs aux mains du président directeur général). Je pense
que l'étude des acteurs externes dans ce contexte précis à un intérêt théorique
évident qui n’est pas à négliger.
Ils précisent que certains acteurs externes selon les critères adoptés par
MINTZBERG, peuvent être appréhendés à partir de sa typologie d'acteurs
internes comme ces acteurs externes qui exercent des taches d'analystes de la
technostructure. C'est le cas de certaines administrations qui ont pour tache
d'élaborer, les programmes ou les budgets auxquels seront soumises des
organisations sociales ou culturelles, ou encore des écoles. Plus précisément, la
tâche de ces administrations est de mettre au point des plans d'action ou de fixer
des critères à atteindre pour pouvoir bénéficier de subventions. On voit qu’ils
agissent en fait par rapport à de telles organisations comme des analystes de la
technostructure.
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Ici, deux problèmes sont soulevés:
Ces systèmes ont des différences, par exemple les opérateurs ne sont pas
impliqués dans le contrôle bureaucratique tandis qu'ils le sont dans le contrôle
idéologique. De plus, les associations d'employés sont puissantes dans le
contrôle bureaucratique tandis qu'elles sont inexistantes ou peu impliquées dans
le système de contrôle idéologique.
Mais on peut les rapprocher. Ils se caractérisent par une centralisation verticale
relativement forte, combinée à une décentralisation horizontale, chez les
analystes de la technostructure. Ces deux systèmes ainsi regroupés se
distinguent du contrôle personnel où la centralisation est forte tant sur l'axe
verticale que sur la ligne horizontale. Ils se distinguent également du système de
compétences spécialisées qui se caractérise par une décentralisation horizontale
chez les opérateurs.
Les questions que l’on peut se demander sont les suivantes : Est-ce que les
opérateurs suivent les consignes, les ordres des supérieurs (supervision directe) ?
Appliquent-ils les règlements, les procédures informatiques et les
standardisations des procédés ? Respectent-ils les standards de production et les
standardisations des résultats ? Agissent-ils dans le sens des normes de
l'organisation et les standardisations des normes, ou dans leur ligne de
qualification ? Respectent-ils la standardisation des qualifications, se concertent-
ils effectivement les uns les autres dans le cadre d'un ajustement mutuel? Dans
quelles conditions les mécanismes de coordination produisent leurs effets, sont-
ils efficaces et dans quelles conditions ils ne le sont pas?
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Pour eux, l'acteur qui exerce le plus de pouvoir dans une situation
organisationnelle donnée va faire en sorte que le mécanisme de coordination qui
est lié à son pouvoir soit, et reste prédominant. Cela suppose une prédominance
formelle, officielle en tant que moyen de conception de la structure. Mais cela
suppose aussi une prédominance fonctionnelle, de manière réelle de
l'organisation. Cela implique que cet acteur contribue efficacement à
coordonner le travail de l'organisation.
Donc tout mécanisme de coordination est soutenu par un plusieurs acteurs, mais
ceci signifie que ce mécanisme est susceptible d'être attaqué par un ou plusieurs
autres acteurs. Ceux-ci vont tenter de le remplacer par un autre davantage lié à
leur pouvoir. Cette mise en cause peut se faire d'un point de vue officiel, en
contestant ouvertement la présence d'un tel mécanisme, mais il y a lieu de croire
qu'elle se fera aussi, et surtout, de manière officieuse, en rendant inefficace le
mécanisme en question. Par exemple, la mise en place de réseaux d'information
informels ayant pour seul objectif de court-circuiter le système informatique est
souvent détectée.
Cet aspect, à mon sens d’une importance capitale illustre le phénomène des jeux
de «Pouvoir». On arrive à percevoir d'une part comment une personne qui le
possède au sein d'un organisation essaie de le conserver et le pérenniser ,pour
qu'on continue à lui obéir,et quelles sont les conditions nécessaires qui
s'imposent à ce dernier pour que ceci aboutisse. Mais d'autre part comment ceux
qui le subissent et le réfutent, procèdent pour le déstabiliser, le renverser voir
même le prendre par la suite.
Actualité de la question :
L'étude du pouvoir dans les organisations permet donc de mieux les comprendre,
les cerner et donc de les analyser. Par exemple, avec un tel ouvrage on peut
avoir une analyse plus fine des déclarations publiques de l'organisation, où l'on
présente des buts que l'on peut qualifiés d'officiels qui peuvent différés des buts
réels qui sont ceux poursuivis par l'organisation.
En effet l'étude du pouvoir dans les organisations dans ce cas précis, nous
montre qu'au lieu de s'attacher à l'image de l'organisation, il faut avant tout
déterminer qui possède le pouvoir de cette organisation et quels sont ses buts,
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motivations et ce que désirent effectuer ceux qui la dirige pour comprendre son
comportement.
BIBLIOGRAPHIE :
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