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Spécificités et caractéristiques du droit pénal

S’agissant de sa nature juridique, le droit pénal présente trois


caractères majeur qui ont été mis en valeur :

- Déterminateur
- Sanctionnateur et préventif
- Autonome
- Le droit pénal est avant tout un droit déterminateur
il réprime les actes contraire aux obligations qui trouve leurs origines
précisément en lui-même.
Donc les prescriptions relatives à la vie d’autrui ne sont édicté que par le
droit pénal. ( respect de son intégrité physique, respect de ses biens, de sa
nation, de la paix publique )
Voilà pourquoi le droit pénal est déterminateur, car il détermine sa propre
matière.
- le droit pénal est sanctionnateur.
Le droit pénal est l’organisateur titre de la répression ( de la
punition ). La distribution des sanctions a été et demeure sa
principale raison d’être.
Sanctionner pénalement c’est toujours faire souffrir, faire du mal ou
privé la personne de sa liberté. Aucune autre discipline juridique
n’est autorisée à aller aussi loin.
Le droit pénal a aussi une fonction préventive:
Car par l’édiction des règles prévoyant les infractions et les peines
applicables, le droit pénal joue aussi un rôle préventif. Il tend à
empêcher les actes criminels en intimidant ceux qui songent les
commettre.
- Le droit pénal est aussi un droit autonome:
parce qu’il obéit a des règles qui lui sont propres,
en ce qu’il s’applique parfois sans tenir compte des
règles du droit privé, voire au mépris de ces règles.
( exemple d’infraction commise par un fonctionnaire
publique).
L’évolution historique du droit pénal Marocain
Avant l’islam

La phase préislamique correspond à la période où le Maroc


était régi principalement par le droit coutumier.
À cette époque, chaque tribu marocaine posait ses propres
règles de conduite, tout en déterminant les comportements prohibés et
la réaction appropriée.
Ce qui caractérisait le droit pénal dans cette phase, c’est la disparité
des règles. Il n’existe pas, en effet, un seul et unique corpus pénal
applicable à l’ensemble du territoire marocain, mais plusieurs règles
coutumières spécifique à une tribu ou à quelques tribus voisines
localisées dans une région donnée.
L’avénement de l’islam

La période suivant la pénétration de l’islam au Maroc s’est caractérisée par une


domination progressive de la charia islamique – au fur et à mesure que l’islam
s’étendait au Maroc – Charia composée de règles pénales religieuses.
Celles-ci sont puisées principalement de deux sources suprêmes : le Coran et
la Sunna. À ces deux sources, s’est adjoint le fiqh qui est venu compléter le
dispositif pénal musulman par des règles spécifiquement destinées à protéger
les valeurs fondamentales de la société musulmane.
Le droit musulman prévoit plusieurs incriminations : (homicide volontaire et
involontaire, fornication, imputation calomnieuse de fornication, l’apostasie,
brigandage, l’alcool)
Il prévoit trois sortes de peines
Al hudud: se sont des peines fixés par le coran et qui constituent les limites à
ne pas dépasser.
Exemple: le vol est puni par l’ablation de la main, la fornication est réprimée
par la lapidation jusqu’à la mort ou par 100 coups de fouet par les non mariés.
Al Qasas ou la loi du talion: cette peine concerne le crime d’homicide
volontaire et les blessures intentionnelles. L’auteur d’un homicide volontaire
est puni de la peine de mort.
Le taâzir: est employé pour désigner l’ensemble de peines non prévus par le
Coran ou la Sunnah et qui sont laissées à l’appréciation de l’Imam ou du juge.
Le protectorat français

Pendant la période du protectorat français, les autorités françaises vont organiser deux types de justice (une justice
locale pour les marocains chariaa). Et une justice des colons pour préserver les intérêts des français et des étrangers
au Maroc.
la France a donc instauré des tribunaux modernes appelé à appliquer la loi qu’elle a pris le soin d’adopter en vue
d’être appliqué dans le royaume.
Ainsi le 12 Aout 1913 un Dahir a vu le jour, qui stipule d’appliquer le code pénal français et le code de procédures
pénales dans ces tribunaux…
En 1 juin 1914 un autre dahir fut promulguer, il stipulait l’application du code pénal espagnol sur la zone nord du
royaume,
Quand a La zone internationale de Tanger, elle fut administrée d’apres le statut du 18 décembre1923/ 7 juillet 1924
établi par la France, la grande bretagne et l’Espagne. L’article 48 de ce statut prévoit la publications d’un certain
nombre de loi.

Ainsi a l’époque du protectorat, le Maroc fut divisé en trois zones : sud nord et international. Chacune est régie par
ses propres règles répressives.
La période d’indépendance

Après l’indépendance du Maroc, les premières initiatives législatives avaient pour objectif
d’unifier le dispositif pénal hérité de l’avant l’indépendance. Ainsi, furent adoptés un Code de
procédure pénale en 1959, un Code pénal en 1962 et une loi relative à l’unification des
tribunaux en 1965.
Depuis l’entrée en vigueur de ces textes et jusqu’à nos jours, la législation pénale marocaine n’a
cessé d’évoluer. Le Code pénal marocain, à titre d’exemple, a fait l’objet d’une trentaine de
modifications.

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