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ANALYSE DE CREDIT

Introduction :
I-La notion du risque :

La nécessité de cerner le risque a toujours été une constante dans le travail de l’analyse et
les méthodes pour y parvenir ont évolué dans le temps. Cette notion essentielle dans
l’activité quotidienne peut être étudiée sous 3 angles :

-Les risques généraux ou risque économiques ;

-Les risques liés à l’entreprise elle-même ;

-les risques liés aux différents crédits.

II-Typologie et analyse du risque lié à l’activité de crédit :

1-Les généraux ou économiques :

Le risque économique est l’ensemble des risques industriels commerciaux et humains courus
par l’entreprise. L’évaluation du risque économique précède l’analyse des documents
comptables et consiste à examiner les conséquences que peuvent avoir sur la société les
éléments ci-après :

-La géographie de son capital,

*Détention du capital ou répartition,

*Direction de l’affaire,

*Flexibilité structurelle

-Les produits et les marchés de l’entreprise,

-La structure de production et les modes de commercialisation,

-Les perspectives de croissance à LT ;

-Les éléments macroéconomiques ;

-Le choix des politiques économiques et pouvoirs publiques.

2-Risque liés à l’entreprise elle-même :

On distingue généralement au sein de l’entreprise un risque majeur et 3 risques mineurs. Le


risque majeur est le risque de non remboursement du crédit. C’est celui qui menace le plus
le banquier et principalement sa liquidité. Les risques mineurs sont :
Le risque d’immobilisation de crédit : Il est provoqué par des difficultés de remboursement
mais qui sont des difficultés passagères. Ce sont des éléments qui peuvent être indépendant
de la volonté de l’entreprise dont la conséquence est de prolonger la durée de
remboursement du crédit.

Le risque de change : Il se produit lorsqu’il ya une exposition au risque de change par


l’octroi des crédits en devise.

Le risque de taux : Ce risque résulte de l’évolution divergente du taux de crédit.

3- Risque lié au crédit lui-même : On distingue régulièrement 2 grands types de crédits : Les
crédits de haut du bilan et les crédits de bas de bilan. Quelque soit la forme de crédit, son
risque s’apprécient par rapport à :

Son objet ou sa destination : Elément essentiel du crédit, et l’analyste doit veiller à ce que le
déblocage du crédit soit conforme à l’objet financé.

Le montant du crédit : Si montant > au besoin, la banque peut être condamné pour soutient
abusif. Si montant < au besoin, l’entreprise ne pourra pas réaliser le projet cela implique
non remboursement.

Sa durée : Les périodes de remboursement doivent être équivalentes aux périodes de


recette : faire une synchronisation entre les échéances et les flux de recettes.

Sa couverture en garantie : Il est bon de préciser la garantie, qui est le dernier recours du
banquier. Il est vrai que la 1ère garantie c’est le rendement, mais il est bon et utile de
s’assurer en garantie (suretés réelles ou personnelles).

Tous ces risques que nous venons de voir peuvent se ramener à un individu (risque/crédits
aux particuliers) ou à une personne morale (risque/entreprises).
Ière partie : Les crédits aux particuliers
Chapitre : Analyse du crédit aux particuliers
I- DEFINITION :

On entend par crédits aux particuliers l’ensemble des crédits octroyés par les banques et les
établissements financiers aux personnes physiques. De manière plus large, on range dans
cette catégorie tous les crédits servants à satisfaire les besoins de la vie courante d’un
individu et dont le remboursement se fait par le débit des comptes de particuliers.

Au Cameroun c’est la décision à caractère général du conseil National du Crédit : décision No


06/76 du 30 aout 1976 qui fixe les conditions d’octroi des crédits aux particuliers. Cette
décisions a été modifiée par celle No2/83 du 09 aout 1983 qui dispose en ces articles ce qui
suit :

Article1 : Les crédits accordés par les banques et les établissements financiers au Cameroun
pour l’acquisition : du véhicule automobile, du petit équipement, du terrain, de
l’amélioration ainsi que pour les obligations familiales et des installations professionnelles
sont sauf disponible contraire à la réglementation, régi par les dispositions ci après :

1- Crédits automobiles :
- Montant : Le crédit automobile est sans plafond l’apport personnel est fixé à 20% du
montant du crédit ; la durée maximum exigé est de 48 mois ; les garanties exigé sont
AVIS de l’employeur, la caution ou aval, la délégation d’une assurance tout risque, le
gage sur véhicule.
2- Crédit petit équipement :

Le montant maximum est de 2,5milion par opérations ; la durée est de 24 mois sauf pour
les biens meubles dont la durée peut aller jusqu’à 30 mois garanties exigées : AVIS,
caution ou aval, assurance invalidité- décès.

3- Achat terrain :

Montant maximum 5 million par opération, l’apport personnel exigé est de 20%, la durée
maximum est de 48 mois, les garanties exigées sont : AVI, l’hypothèse ferme de 1er rang sur
le terrain, une délégation d’assurance invalidité-décès.

4- Crédit amélioration habitat :

Montant maximum 5 millions, l’apport personnel 20% du montant du crédit, la durée


maximum est de 48 mois, les garanties exigées sont : AVI, délégation d’assurance invalidité-
décès, aval ou caution.
5- Crédits obligatoires familiale :

Montant maximum 600.000frs par événement, la durée maximum est de 12 mois, les
garanties exigées : AVI, aval ou caution, assurance invalidité-décès.

6- Crédit- installation :

Montant maximum 3 millions, durée max 36 mois avec un différé de 6 mois. Les
garanties exigées : nantissement du matériel acheté ou du fond de commerce, assurance
invalidité-décès et d’autres délégations d’assurance.

Article2 : Les garanties ci-dessus énumérés ne sont pas nécessairement cumulatives.

Articles3 : Pour l’application de l’article1 il faut retenir que : petit équipement comprend
la matériel, le mobilier de maison, les articles ménagers y compris les effets
vestimentaires. Par terrain il faut entendre terrain qui doit servir à la réalisation d’une
habitation sociale. L’amélioration habitat concerne quant à elle l’acquisition de tout
matériau de construction durable ou semi durable, les travaux divers de modernisation
ou de réfection d’habitation de maison pour la maison principale et les dépendances ; les
crédits de consommation qui peuvent avoir pour but la fondation d’une famille ou son
entretien (événements familiaux) ; crédits installation il s’agit de l’installation de jeunes
diplômés qui font leur 1er pas dans la vie professionnelle soit entant qu’employé ou soit
qu’entant qu’auto employeur.

Article4 : les conditions de taux sont libéralisées, même l’encadrement qui existait entre
le taux créditeur min et le taux débiteur max n’existe plus depuis le 2 Juillet 2008.

Article5 : En cas de cumul, tous les prêts susmentionnés ne peuvent être accordés qu’à
concurrence du 1/3 ou de la quotité cessible, toute fois les revenus du conjoint peuvent
entrer dans le calcul de la quotité cessible s’il y consent.

Article6 : Quelque soit le type de crédit ; l’établissement bailleur de fonds peut conduire
de commun accord avec son client d’un remboursement mensuel, trimestriel, semestriel,
ou même annuel.

II- ANALYSE DU CREDIT AUX PARTICULIERS :

1- Détermination de la capacité d’endettement :

La capacité d’endettement d’un client est le plafond de crédit que celui-ci peut supporter
pour une durée donnée compte tenue de ces revenus et charges régulières et ceci pour la
période de référence choisie. Cette période peut être le mois le trimestre ou l’année.

Le niveau maximum de prélèvement pour la période considérée est égal à 1/3 de revenu
disponible.
2- Elémént de calcul de la capacité d’endettement

Supposons un salarié dont la fiche de paie présente les éléments ci après : salaire de base
250000 ; prime d’ancienneté : 27000 ; prime de responsabilité : 30000 ; rappel sur salaire :
24000 ; allocation familiale : 12000 ; indemnité de logement : 125000 ; les retenus : crédits
fonciers (8000), CNPS (8500), IRPP (44000), taxe communale (500), CRTV (5000), saisie et
arrêt sur salaire (15000), régule sur impôt : 3000 ; crédits immobiliers : 50000 ; crédit auto :
50000

Il touche réellement 289000frs qui représente le salaire ou revenu apparent. Ce revenu


apparent n’est pas un élément permanent sur le quel on peut asseoir le remboursement
d’un crédit, il faut le retraité.

Ce qui intéresse l’analyste ici c’est la solvabilité permanente pendant la durée du crédit.
Alors quels sont les éléments de la fiche de feuille qui vont constituer cette solvabilité
permanente ?

- Le salaire de base :

Appelé aussi salaire catégoriel (Exemple : catégorie A2 indice1), c’est ce lui qui li le travailleur
à l’employeur et il est la contrepartie du travail fourni. Le salaire de base ne peut que croitre
jusqu’à la fin des relations de travail.

- La prime d’ancienneté :

Elle rémunère l’expérience. Nous avons la prime d’ancienneté nouvelle (celle que je reçois à
l’intérieur de l’entreprise) et ancienne (celle que je ramène de l’extérieur).

- La prime de responsabilité :

Ici on monte en responsabilité. Et s’il disparait c’est sur forme de sanction.

- L’allocation familiale :

C’est une particularité pour d’autres pays et non pour d’autres. C’est pour encourager la
natalité. Il augmente.

- L’indemnité de logement :

Le calcul des éléments permanent est de 440000

Détermination du salaire net disponible :

Aux éléments de gains corrigés que nous venons de retenir nous allons soustraire les retenus
permanents : le crédit foncier, la CRTV, la taxe CNPS, l’impôt et la taxe communale.
L’élément saisie arrêt sur salaire il peut être permanent ou pas.
Ainsi le salaire net disponible est de 363000frs.

C’est donc sur cette base que nous allons déterminer la capacité d’endettement du client.

La capacité d’endettement brute est égale à au salaire net disponible multiplié par la quotité
cessible qui est le tiers qui est 121000 (363000/3). A cette capacité brute je retire les
engagements qu’il porte déjà et ceci est la capacité nette et qui est de 26000 (12100-95000).

Après avoir déterminé cela nous pouvons déterminer le montant du crédit faisable qui est la
CEN multiplié par la durée de remboursement du crédit.

NB : Dans la pratique est légèrement corrigée par le taux d’intérêt qui représente le loyer.

La quotité cessible qui est défini à 33 % est le montant maximum que le banquier peut
retenir sur le revenu de son client. Donc tout banquier qui dépasse la quotité cessible est
hors la loi. Mais dans la pratique et compte tenu de la pression des clients le banquier peut
placer cette quotité à 50%.

2-Les conditions d’accès au crédit aux particuliers :

Peut bénéficier d’un crédit aux particuliers toute personne physique salarié ou non titulaire
d’un compte dans un établissement de crédit ou de micro finance et qui rempli les
conditions ci après :

-Justifié d’une ancienneté dans ces relations avec le banquier qui est apprécié diversement à
chaque bailleur de fonds ;

-Justifié d’une domiciliation irrévocable du salaire exigé pendant la période du prêt ;

-Justifié d’une quotité cessible disponible ;

-Présenter les pièces par l’établissement prêteur qui sont les trois derniers bulletins de
l’emprunteur ou de l’avaliste, les factures pro format des éléments faisant l’objet du crédit;
pour les fonctionnaires l’attestation de présence effective et naturellement l’attestation de
virement irrévocable signé par l’employeur.
IIème partie : CREDITS AUX ENTREPRISES

Chapitre2 : ANALYSE DES ETATS FINANCIERS

I- LECTURE DU BILAN :

Le bilan est un tableau représentant la situation patrimoniale (le patrimoine est constitué
des biens et des dettes) d’une entreprise à un moment donné. On y classe à l’actif des biens
selon l’ordre de liquidité croissante (la liquidité d’un bien c’est la faculté qu’a ce bien de se
transformer en argent liquide), ainsi on va du moins liquide au plus liquide (des
immobilisation à la caisse) ; et au passif les dettes selon l’ordre d’exigibilité (c’est la position
d’une dette par rapport à sa date de maturité et moins exigible le contraire) croissante.

Le bilan constitue la photographie à un instant donné de la situation patrimoniale d’une


entreprise à savoir ce qu’elle possède l’actif et ce qu’elle doit le passif.

A- L’actif :

L’actif décrit ce que l’entreprise possède. L’entreprise possède donc les moyens de
production que nous plaçons dans l’actif immobilisé. Ces actifs immobilisés sont composés
de : fonds de commerce ; les terrains et les bâtiments ; du matériel de production ; du
matériels de transport ; du mobilier ; etc.

L’ensemble de ces biens est nécessaire au fonctionnement de l’entreprise et doit en principe


être conservé pendant plusieurs exercices. C’est pourquoi on les appelle les emplois
durables.

L’entreprise possède d’autres biens qui n’ont en principe pour vocation à y demeurer. Il
s’agit des stocks des marchandises ; des stocks de matières 1ères ; des stocks des produits
en cours ou produits finis. La finalité de ces biens c’est d’être consommé ou d’être vendu.

A la suite de ces biens l’entreprise possède des créances ; des créances sur les tiers ; la
trésorerie en banque ou en caisse ; ces actifs sont appelés actifs circulants ou actifs
cycliques.

(Toute la classe 2 rentre dans l’actifs et évolue au niveau de la classe3 et la classe 4 (toute
fois elle est départage entre l’actif et le passif) ; aussi la classe 5).
B- Le passif :

Il représente les fonds mis à la disposition de l’entreprise. Au rang des quels, on a les
capitaux propres ; qui sont les fonds qui reviennent aux actionnaires (c'est-à-dire aux
propriétaires de l’entreprise) et qui sont des fonds qui ont été apportés soit au départ ou
alors les fonds issus des augmentations du capital, soit alors que l’entreprise elle-même est
dégagé des profits non distribués. Les capitaux propres constituent alors la somme minimale
qui reviendrait aux actionnaires en cas de liquidation de l’entreprise.

Capital non appelé : C’est la partie du capital souscrit non appelé.

A part les capitaux propre il y’a les dettes qui sont composés des emprunts ; des dettes de
crédits bail ; des dettes de frais diverses ainsi que des provisions financières pour risques et
charges.

Le passif circulant est constitué de l’ensemble des dettes elle-même circulantes : les avances
reçues des clients ; des fournisseurs d’exploitation ; des dettes fiscales et sociales ; et des
autres dettes.

Il ya la trésorerie passif constitué des comptes banques.

Ce bilan présenté comme tel comporte des lacunes. Il y’a notamment dans ce bilan une
partie de non valeur ; également dans ce bilan il y’a des plus value latente. Tous ces
éléments qu’il faut ressortir sur le plan financier. Ce bilan peut aussi comporter des
anomalies sur les reclassements des dettes. Pour faire donc une analyse beaucoup plus fine
nous devons faire un retraitement du bilan comptable ce qui nous permet de passer du bilan
comptables au bilan financier. Et cela nous rend apte à mener une véritable étude et surtout
à mettre en évidence les notions fondamentales que sont les FDR, le BFDR et la trésorerie
nette.

C- Les étapes du retraitement du bilan :


1- Les amortissements et les provisions pour dépréciation des actifs immobilisés :

Destiner à financer le renouvellement des immobilisations ou alors la couverture de leur


dépréciation éventuel, ces amortissements et provisions constituent des ressources et
financements. Ils seront donc transféré da l’actifs pour le passifs vers les ressources
stables.

2- Les provisions pour actif cyclique :

Les BFDR étant évalué en valeur brute, les provisions pour dépréciation seront
considérées comme des ressources à inscrire au passif.

3- Le retraitement du compte capital :


Dans le compte capital se trouve le compte actionnaire non appelé, cela représente la
partie des fonds non encore versé par les actionnaires. Cette partie doit être soustraite
dans le capital et ne laissé que la partie effectivement dans l’entreprise.

4- Les charges à repartir sur plusieurs exercices :

Il sera des charges dont l’importance et l’impact sur le résultat autorise leur étalement
dans le temps. Ces charges sont donc considérées comme des non valeurs.

5- La prime de remboursement des obligations :

Elle représente le surplus que l’entreprise a accepté de payer par rapport au montant
nominal afin de se procurer des ressources sur le marché obligataire. Ces frais seront
considéré comme des non valeur (non valeur égale on doit retirer ça, ça vient en moins)

6- Le retraitement des encours bancaires ou des dettes :

Le principe de reclassement des dettes tient compte de la maturité, il faut donc veiller au
classement de la dette pour qu’il y’ait une nette distinction entre les dettes à CT et les
dettes à LT.

Si nous finissons le retraitement du bilan comptable cela peut nous donner le bilan
financier dont la présentation en grande masse est la suivante : voir annexe.

II- Lecture du compte de résultat :

Le compte de résultat fournit une explication sur la façon dont le résultat a été réalisé. Et
sur ce que l’entreprise gagne ou perd. C’est donc une récapitulation des flux des charges
et des produits de la période considérée. Le compte de résultat permet :

- D’analyser la formation du résultat ;


- De suivre l’évolution de l’activité de l’entreprise ;
- D’étudier la structure de son prix de vente et de son prix de revient ;
- Et d’étudier enfin la formation de ses différents niveaux de marge ;

Le compte de résultat apporte ainsi un complément indispensable à l’analyse du bilan. Il


regroupe donc l’ensemble des produits réalisés par l’entreprise et l’ensemble des
charges supportées par elle en faisant apparaitre la différence qui est le résultat.

Il classe donc à sa partie gauche ainsi que les marges excédentaires et à sa partie droite
les produits et les marges déficitaires. Il se présente donc en 4 grandes parties :

Chiffres d’affaires
Production stockées

Production immobilisées

Produits d’exploitation (1)

Achats

Variations des stocks

Charges d’exploitation(2)

Résultat d’exploitation(3)=(1)-(2)

Produits financiers (4)

Charges financières(5)

Résultat financier (6)=(4)-(5)

Résultat courant avant IS : (3)+(6)

Produits exceptionnels (7)

Charges exceptionnelles (8)

RHAO (9)=(7)-(8)

Personnel (10)

IS (11)

Résultat ou perte=(12)=(3) + (6) + (9) - (10) - (11)

III- Lecture du TAFIRE :

Le TAFIRE est définis comme le tableau financier des ressources et des emplois et c’est
un tableau qui retrace les flux de l’emploi et les flux des ressources de l’exercice. Il est
moins connu que les deux tableaux précédents. Il permet donc de calculer
successivement la CAF globale ; l’auto financement et la variation du besoin de
financement d’exploitation. Ces éléments servent à la présentation de la 2ème partie du
TAFIRE et donne également l’excédent de trésorerie d’exploitation.

La CAFG est donc égale à : EBE+ les produits encaissables restant – les charges
encaissables restantes.
Ainsi la CAFG est égale au résultat d’exploitation + le résultat financier + les résultats
HAO – la participation du personnel au fruit de la croissance – l’impôt sur les sociétés +
la dotation aux amortissements et aux provisions – les reprises sur provision.

La CAF sera encore égale à au résultat net (il est net parce que on enlève l’IS) + les
dotations nettes aux provisions et aux amortissements (c'est-à-dire diminué des
reprises qui sont des provisions et amortissements sans objet c’est à dire des
décaissements d’argents qui n’ont pas été utilisés) plus ou moins values sur cession
(quand nous vendons une immobilisation si nous avons un gain c’est une plus value et
une perte moins values)

L’auto financement c’est la capacité qu’a l’entreprise à financer ses investissements par
les fonds propres. Elle est égale à la CAFG – La distribution des dividendes dans
l’exercice.

Si les dividendes ne sont pas partagés on fait un report à nouveau.

Cette 1ère partie du TAFIRE est régulièrement appelé déterminations des soldes
financiers de l’exercice n est constitué d’une succession de petits tableaux destinés à
calculer les soldes intermédiaires ci-dessus. Cette première partie est complétée par le
tableau de calcul de la variation du Besoin de Financement d’Exploitation entre les fin
d’exercice n-1 et n.

La variation du BFE est égale à variation des stocks + variations des créances +
variations des dettes circulantes et tout ceci à l’exception des éléments HAO.

Le BFE correspond au montant des capitaux investi dans le cycle d’exploitation.

Il est donc égal au montant des stocks + des créances d’exploitation liées à l’activité
ordinaire - des dettes d’exploitation.

Ces variations qui ne constituent pas des flux mais des simples différences bilancielles
sont des emplois correspondants à des besoins de financements (les besoins de
financements peuvent être l’augmentation de stocks ; augmentations de créances c'est-
à-dire je vends à crédit et il me faut un crédit ; une diminution de dettes). Ces variations
peuvent être considérées à des ressources (exemple une augmentation de dettes ; une
diminution de créances ou de stocks).

Sur la base de l’EBE je vais extraire l’Excédent de Trésorerie d’Exploitation qui est égale à
EBE – variation BFE – productions immobilisés (productions consommés par l’entreprise
elle-même ; on enlève par ce que elle n’a pas fait l’objet d’un flux de trésorerie).

La 2ème partie constitue le TAFIRE proprement dit.


IV- Les états annexés :

L’article 8 de l’acte uniforme OHADA stipule que les états financiers annuels comprennent :
Le bilan ; le compte de résultat, le TAFIRE ainsi que l’état annexé.

L’article 29 du même acte ajoute que l’état annexé complète et précise pour autant que
de besoin l’information donnée par les autres états financiers annuels. L’état annexé est
donc un document complémentaire aux autres états avec lesquels ils concourent à
l’obtention d’une image fidèle du patrimoine de la situation financière et du résultat de
l’entreprise. Il fournit 3 types d’informations

- Les règles
- Les compléments d’informations relatifs au bilan et au compte de résultat ;
- Les compléments d’éléments d’informations nécessaires

Cet état annexé contient 11 tableaux :

1- Les actifs immobilisés des entreprises ;


2- Les amortissements
3- Les plus values et les moins values de cession poste par poste du bilan ;
4- Les provisions
5- Les biens pris en crédit bail ;
6- Les états sur les créances ;
7- Les dettes : états des dettes à la clôture ;
8- Les consommations intermédiaires ;
9- Répartition des résultats pour les 5 derniers exercices ;
10- Projet d’affectation du résultat n ;
11- Le tableau des effectifs.
V- Le concept de flux et de grandes masses : (il est question ici de voir par quelle porte
entre l’argent).

Toutes les opérations qu’une entreprise réalise avec son environnement se traduisent
immédiatement ou à terme par des flux de trésorerie. Sur un exercice donné la
différence entre les encaissements et les décaissements représente les flux nets de
trésorerie (delta T) qui est égale à encaissements-décaissements, encore égale à FDR-
BFDR.

La variation, de trésorerie qui constitue l’élément d’enrichissement au cours d’une


période donné prévoit de trois origines :

- Les opérations liées au cycle d’exploitation : C’est la 1ère porte par laquelle l’argent
entre dans une entreprise. Le cycle d’exploitation correspond à l’activité
professionnelle normale et courante de l’entreprise. Il nécessite la consommation
des matières 1ères, du travail, du capital en vue d’assurer la production et les ventes.
- Les opérations liées au financement : Ce cycle rassemble les opérations financières
de l’entreprise lié aux encaissements, aux décaissements, aux opérations
d’augmentation de capital et au paiement des dividendes.
- Les opérations liées au cycle d’investissement : C’est tout ce qui est lié à l’ensemble
des biens durables et regroupé dans le poste actifs immobilisés au bilan.

L’ensemble de ces trois cycles donne un flux :

Delta T = (flux net d’activité) + (flux net d’investissement) + (flux net de financement).

Schématiquement on a

investissement

activité financement

trésorerie

: Décaissement

: Encaissement

Il est question pour nous de voir la détermination des flux de trésorerie disponible.
On appelle flux de trésorerie disponible la différence entre l’ETE (excédent de
trésorerie d’exploitation) et les dépenses d’investissements correspondantes.
Ce concept a été prévu par la norme internationale IAS7 et la norme américaine
SFAS95.
La notion de flux ici doit être à la notion de stock. Le stock est une notion statique par
opposition à la notion de flux qui est une notion dynamique c’est pour cela que la
notion de stock s’applique à tous les postes du bilan car il s’agit de la photographie à
un moment donné.
1- Le passage de flux de fond au flux de trésorerie :
Flux instantanés =flux à Flux de fin de période = la
une période donnée somme des flux instantanés

Livraison physique de biens et des Flux réels Flux de fonds


services, de dettes et des créances

Règlement monnaie Flux de liquidités Flux de trésorerie

Un flux vient modifier le stock. Il augmente le stock lorsque c’est un flux d’entré et il
diminue le stock lorsque c’est un flux de sortie. Il existe des livraisons physiques des
biens et des services en contre partie des quels et pour équilibrer les échanges
apparaissent la contrepartie monétaire, cette contrepartie monétaire peut être
immédiate ou différé. Ces opérations mesurées à des dates distinctes constituent des
flux instantanés.

On appelle flux de période la somme des flux instantanés apparu au cours de la période
(ici c’est l’exercice). Si les flux instantanés sont réels, leur somme donne des flux de fonds
(stocks). Si ce sont les flux de liquidité ou monétaire leur somme donne les flux de trésorerie.

Les flux de fonds conduisent donc à terme à des flux de trésorerie c’est pour cela qu’on les
appelle les flux potentiels de trésorerie.

EXERCICE : Soit un extrait de résultat en année N :

Achats 6000 Ventes 12000

Charges de 3000 - -
personnel

Extrait des bilans :

Actifs N N-1 Passif N N-1

Actif 1000 900 F/S 800 750


Circulant
CNPS 90 100
TAF : Delta T

Solution :

- Opérations avec la clientèle :

Nous avons un flux de fonds : vente en N= 1200

Flux de trésorerie

Donc la variation client = Client en N – client au 31/12/N-1 = 100 qui représente ici
l’augmentation du crédit accordé à nos clients donc une trésorerie différé et cela engendre
une diminution de nos recette.

Qu’est ce que nous avons réellement encaissé de notre chiffre d’affaire : le flux de trésorerie
est égale à 1200- (1000-900)= 11900.

- Opération avec nos fournisseurs :

Nous allons appliquer le raisonnement précédent. Le flux de fonds au départ (tout en


supposant que l’ai acheté chez les fournisseurs) est de 6000 mais le poste fournisseur à
augmenter de 50, ainsi le flux de trésorerie est = à 6000- (800-750)= 5950.

La variation du poste fournisseur représente l’augmentation du crédit obtenu des


fournisseurs donc une diminution des dépenses.

- Les opérations organisées avec les tiers : On a un flux de 3600 et une variation de
10000 (nous somme en kilo) nous sommes partis de 100 à 90. Le flux de trésorerie
est = à 3610.

Le flux de trésorerie globale de l’entreprise est= 2340 qui est le gain de trésorerie.

Nous nous rendons compte que l’entreprise à fait des ventes et l’entreprise a réellement
encaissé 11900 et l’entreprise à dépenser 5950 pour ces ventes. L’entreprise à payer ces
charges et le personnel qui est de 3610.

2- Les notions de grandes masses :

(La mezzanine est la partie de la maison qui est entre le ré de chaussez. En finance le 1er
niveau c’est les fonds propres et en bas les dettes et au milieu nous avons les quasi fonds
propres qui sont les prêts participatifs, les ABSA, les emprunts subordonnés, le compte
courant associé mais avec close d’antériorité).

Quand on nous présente un bilan nous analysons d’abord la liquidité des fonds propres. Est-
ce qu’il vous reste quelque chose pour financer l’activité en dehors des fonds des
actionnaires etc. Tout ça parce que les stocks évoluent en dent de scie et il y’a un stock qui
reste dans l’entreprise et qui est là en permanence (stock outil…) et c’est elle qui finance
cette partie donc l’activité.

Deuxièmement nous examinons le respect de l’équilibre financière de l’entreprise. Le FDR


positif veut dire que l’entreprise respecte que l’entreprise respecte la règle de l’équilibre
financier minimum c'est-à-dire les fonds de même nature ou de même durée finance les
emplois de même nature ou de même durée. (Exemple je prends un découvert et j’achète
un véhicule je viens de faire une contre nature et l’entreprise va présenter une situation
déséquilibrées et nous le serrons par le FDR).

L’équilibre financier du bilan propose que les grandes masse du bilan soit proportionnel
entre elle. C’est pour cela que ces grandes masses doit être mesurer pas le FDR et celui-ci
doit être suffisant et positif, dans le cas contraire l’entreprise sera en déséquilibre financier.

BILAN

Actif Passif

AIB RS

Les immobilisations Incorporels Fonds propres

Les immobilisations corporelles Quasi fonds propres

Les immobilisations financières Amortissements et provision

Endettement structurel

FDRNG : RS- AIB (Si RS est supérieur à AIB c'est-à- FRNG RS inférieur à AIB
dire que le FDR est positif ; ceci signifie qu’il y a un
excédent de RS utilisable pour financer l’activité.
Fondamentalement le FDR net sert à couvrir les
besoins nés de l’activité)

Actif cyclique AC Dettes cycliques DC

- Actifs d’exploitation ; - Dettes d’exploitation,

- Actifs HAO - Dettes HAO.

BFDR (DC inférieure à actif circulant) BFDR= AC – DC (DC supérieure AC)

TA : trésorerie actifs TP : Trésorerie passive

- Valeurs mobilières et placements - Comptes en banque

- Disponibilités - Autres
Total emploi Total ressources

TN= FNRG –BFR

Variation TN= variation FRNG –variation BFR (équation de la trésorerie).

(Si on trouve que le FDR est insuffisant on demande un crédit à MT pour trois exercices par
exemple).

ANALYSE DE QUELQUES AGREGATS DU COMPTE DE RESULTAT :

- Le chiffre d’affaires : Le CA pour un analyste est l’élément clé de l’évaluation de la


rentabilité de l’entreprise (parce que l’entreprise est appelé à faire plusieurs affaires :
le chiffre d’affaires). Le compte de résultat permet de mesurer la rentabilité et pour
le bilan c’est d’analyser l’équilibre financier et la situation financière de l’entreprise.
Toute baisse du CA pouvant si l’on se situe près du poids mort entrainer des
conséquences très graves pour l’entreprise, l’analyse du CA constitue un élément
capital pour un analyste. Sa variation peut provenir donc du prix (unitaire) des
quantités et avec pour conséquences la variation des marges. Le CA d’une entreprise
est = à vente des marchandises + production vendue. (CA= Q*P L’entreprise maitrise
plus Q sauf en cas de monopole et P est dicté par le marché).

La notion de production concerne les entreprises ayant une activité de fabrication ou de


transformation des biens et des services.

La production est = à production vendue + ou – production stockée + production


immobilisée.

- L es marges : CA – Achats.
- L’EBE= EBE = va – charges du personnel.
CHAPITRE III : LES OBJESTIFS D’ANALYSE
I- Les destinataires d’une analyse de crédit :

Les destinataires potentiels d’une analyse sont variés. Il ya des actionnaires, des
investisseurs, les économistes qui travaille sur la valeur ajoutée (la contribution des
entreprises dans la PIB) ; les banquiers et les fournisseurs. Chacun d’eux est guidé par
des préoccupations sensiblement différentes et qui se traduisent également par des
décisions différentes, ça peut être la vente à crédit ou non, l’octroi d’un crédit, la vente
ou l’achat d’un titre.

Mais au cours du raisonnement l’analyste va se servir de ces différents éléments sous


forme de pondération dans ses critères d’appréciation.

Les opérations de crédits doivent être analysées comme des services rendus à
l’entreprise, et comme toute prestation de service elles ont cout mais également divers
risques pris par le banquier. Or ces risques sont largement fonction de la situation
financière de l’entreprise (pris ici comme emprunteur) ; c’est pour cela qu’il est
nécessaire de mener une analyse sérieuse de la situation financière de l’entreprise qui va
s’orienter sur trois pistes : La recherche de la solvabilité, de la rentabilité, et une prise
de position de l’analyste.

II- L’évaluation de la solvabilité de l’entreprise :

Cet objectif dépend lui même de la position du banquier dans l’affaire. Si le banquier n’a
pas encore consenti des financements et s’apprête à le faire, la solvabilité de l’entreprise
constitue un critère important dans l’analyse de crédit. Aucune analyse supplémentaire
n’est utile des lors que l’analyste sait à priori ne pouvoir récupéré l’argent prêté et se
prépare donc à prendre le risque de l’entrepreneur à la place des associés. L’analyse de
la solvabilité est capitale.

« L’ANALYSTE FINANCIER JUGE SELON LE PRINCIPE, LE PATRON JUGE SELON LES


EXCEPTION ».

Mais si le banquier est dans l’affaire (il a déjà donné les crédits avant), la solvabilité de
celle-ci n’a qu’un aspect secondaire, aspect secondaire certes mais pas négligeable car
une solvabilité convenable incitera le banquier à tolérer les retards de paiements ou
alors à consentir des nouveaux prêts. Tandis que à l’inverse c'est-à-dire une solvabilité
dégradée, cela va l’amener à augmenter la prime de risque et peut être même à
prononcer la déchéance du terme afin de limiter les dégâts.
III- L’évaluation de la rentabilité :

L’analyste doit pouvoir apprécier la capacité de l’entreprise à dégager le résultat. A cette


phase on se retrouve au cœur même de l’analyse financière. A partir du moment ou la
solvabilité de l’entreprise est bonne ou convenable et que le banquier sait qui est prêt de
rentrer dans l’affaire, son souci sera de porter un jugement sur l’entreprise donc de voir
si l’entreprise est capable de dégager un résultat et financer sa croissance. Cela nous
emmène donc en tant qu’analyste à dérouler le compte de résulta, di chiffre d’affaires
jusqu’à la CAF. L’analyste devrait donc vérifier les aspects économiques tels que le
produit, le marché, le prix, l’environnement juridique et sociale.

IV- La prise de position :

Prendre position consiste à conseiller et non décider sur l’attitude à adopter vis-à-vis de
l’entreprise. La prise de position ne constitue donc pas un aspect secondaire de
l’analyse, c’est l’objectif même du métier de l’analyste qui est la prise de risque
(bancaire), la nécessité de prendre position pour les crédits l’amène à choisir dans
l’éventail des solutions possibles, celle qui correspond le mieux avec les informations
dont il dispose. La décision finale dépendra aussi bien des conclusions de l’analyste que
des caractéristiques même du crédit à accorder et les garanties disponibles.
CHAPITRE IV : LES TYPES D’ANALYSES
I- L’analyse sommaire :

On peut schématiser l’attitude de l’analyste de crédit amené à se faire une opinion sur
une entreprise en trois étapes :

- L’évaluation sommaire
- L’analyse de l’entreprise,
- La synthèse de ses idées.

Dans l’analyse sommaire le banquier reçoit fréquemment les dossiers composés des
documents commerciaux et comptables de l’entreprise. A l’occasion d’une entrevue avec
les dirigeants ou de manière générale dans les situations qui lui demandent d’être en
mesure de dégager en très peu de temps un premier jugement permettant d’orienter ces
questions et ces choix. Il s’agit là d’une détection purement descriptif et purement
comptables des principales particularités qui ne préjuge pas de la décision finale, qui elle,
elle sera prise à l’issu d’une étude détaillée. Cette démarche qu’emprunte le banquier
est différente de la méthode des scores (scoring) ou alors de la méthode de notation
financière (rating). Mais dont les outils vous permettent d’aller à l’essentiel.

A- Les outils pour aller à l’essentiel :

Par hypothèse et c’est souvent la réalité, l’analyste de crédit ne dispose des documents
comptables assez souvent privé de leurs annexes et il a en face de lui un chef
d’entreprise à l’horaire très limité et qui attend obtenir non pas une réponse ferme et
immédiate mais au moins une indication de l’orientation que prendra l’analyste. Cette
orientation peut être :

- L’autorisation du plafond ;
- Le relèvement du plafond du crédit ;
- L’accord de l’examen du dossier de crédit ou alors le rejet de l’examen du dossier de
crédit.

C’est pour cela qu’il faut à l’essentiel et privilégier les éléments ci après :

- La simplicité des calculs ;


- Le choix des indicateurs permanent tels que : les composantes du chiffre d’affaires ;
l’EBE, la CAF, le FDR, le BFDR et la TN.

L’analyste va progresser et essayer de donner des réponses aux éléments comptables de


base notamment la vérification de l’authenticité des documents ; vérifier l’équilibre des
bilans ; la composition de l’actif immobilisée pour apprécier la qualité de l’outil ; les
capitaux propres pour déterminer son niveau d’indépendance ; le niveau des dettes ; à
ce niveau nous pouvons faire les capitaux propres sur dettes et nous vérifions si ce ration
est supérieur à 1 pour déterminer l’autonomie de l’entreprise ; nous allons vérifier les
stocks ; vérifier les ratios de FDR ; qui sont les derniers clients, les derniers fournisseurs,
le taux de rotation des stocks. Je compare délais client supérieur à délai fournisseur ;
calculer la solvabilité de l’entreprise en vous appuyant sur le ratio ressources propres
totale du bilan pour mesurer l’autonomie de l’entreprise et apprécier le poids de ce que
les actionnaires apportes à l’entreprise ; je vais regarder l’endettement de l’entreprise et
m’assurer que cet endettement est adapté et bon prix ; et enfin passer en revue le TAFRE
en y faisant une analyse critique.

Et si tous ces éléments que nous venons de voir sont bons alors je peux ouvrir la voix
vers l’analyse détaillée. C’est lors des discussions avec le chef d’entreprise que je vais
aborder les éléments non comptables.

B- La grille pour mener l’entretien avec le chef d’entreprise :

Avant la rencontre avec les dirigeants il faut construire un questionnaire qui nous servira
de base pour mener l’entretien :

- Quels sont les principaux paramètres de l’entreprise : la détention du capital (je


recherche deux choses : la flexibilité structurelle : si il ne rembourse pas qui des
actionnaires va rembourser) ; aux produits (sur la qualité, la durée de vie, le
comportement de ces produit sur le marché, et tous les facteurs de risques liés à ces
éléments).
- Comment évolue la rentabilité de l’entrepris ? pour réponde à cette question je vais
m’appuyer sur le développement de l’entreprise, les parts de marchés, les charges et
l’esprit du personnel, les quantités, les prix ; le poids de l’endettement sur la
rentabilité de l’entreprise en regardant les montants et les taux d’intérêt.
- Quelle trésorerie dégage l’entreprise ? Cette question m’amène à regarder en
premier l’EBE et le comparer à celui du secteur pour savoir si l’entreprise sécrète
suffisamment de l’épargne ; je vais comparer la CAF de cette entreprise à la CAF du
même secteur et si celle-ci est suffisante (La CAF sert à rembourser les dettes, les
amortissements, je rémunère les actionnaires)
- Quelle est la solvabilité de l’entreprise ? Pour répondre à cette question je vais
repasser en revue la dette de l’entreprise et la comparer aux capitaux propres et
naturellement se faire une idée sur la flexibilité de l’actionnariat (flexibilité
structurelle qui consiste à l’actionnariat de réagir à apporter les fonds à l’entreprise
soit par augmentation de capital, l’apport en compte courant associer et ici on signe
un acte de cession d’antériorité c'est-à-dire que ces fonds vont rester dans
l’entreprise pendant un certain moment. La flexibilité de gestion c’est la capacité que
l’entreprise à elle-même à juguler les soubresauts « secousse répétée » par la cession
de certains biens d’actifs et sans pouvoir compromettre sa survie).
- A quel financement l’entreprise à t’elle recoure ? Ici j’examine son endettement mais
l’endettement rémunéré, s’il ya adéquation entre les dettes contractées et l’objet
financé. Je vais vérifier très rapidement les marges d’endettement de l’entreprise en
regardant le ratio d’endettement.
- Le financement de l’entreprise est il adapté ? alors je vais calculer le FDR et je vais
vérifier le niveau de FDR souhaité pour cette entreprise, sinon mettre en place des
solutions pour atteindre le bon niveau soit augmenté les fonds propres soit diminuer
les actifs immobilisés. A cette analyse j’associe le délai client et le délai fournisseur et
le comparer au secteur.
- Et enfin quels sont les financements aux quels l’entreprise estime avoir besoin ?
II- L’analyse détaillée : Le diagnostic économique :

Ici comme il n’est pas possible d’aborder de font tous les aspects sen même temps, il
faut trouver dans l’analyse un fil conducteur, qui permette d’analyser l’entreprise sur
toutes les coutures. Ainsi donc dans ce cours nous choisirons la séquence qui va du plus
concret c'est-à-dire ce que fait l’entreprise pour aboutir au but même de l’analyse c'est-
à-dire ce que sera l’entreprise. Pour cela nous allons passer les quatre étapes suivantes
en revue :

- Le diagnostic opérationnel ;
- Le diagnostic financier ;
- Le diagnostic stratégique ;
- Le diagnostic prévisionnel.
A- Le diagnostic opérationnel :

L’on ne saurait parler d’entreprise s’il n’ya pas de vente et s’il n’ya pas de vente il n’y
saurait avoir de bénéfice, c’est pourquoi le diagnostic opérationnel est celui qui nous
amène à faire l’analyse des produits, du marché, de l’entreprise avant même de réfléchir
sur les comptes de résultats. L’examen des soldes intermédiaires des soldes de gestions
nous amène à l’examen de la trésorerie de l’entreprise.

1- L’analyse du produit et du marché de l’entreprise :

La question que se pose l’analyste est celle-ci : l’entreprise commercialise t’elle un bon
produit et ça c’est la question majeure ? il ya les autres questions mineures que sont :
Quelles sont les contraintes financières que ces produits font supporter à l’entreprise ?;
La marché de l’entreprise est il porteur (c'est-à-dire si cette entreprise à les perspectives
de croissance) ?; Y a t’il un risque de clientèle spécifique (une clientèle pas assez
diversifiée) ?; La produit s’est il imposé au marché ? Dans ce cas nous pensons que c’est
le produit qui domine le marché, donc c’est un produit principal et non de substitution ;
quel est l’âge du produit, sa nature, les contraintes liées à sa nature, son cycle de vie ?
(Un bon produit est d’abord celui qui cadre très bien avec les contraintes de production
telles que les sources d’approvisionnement, les canaux d’écoulement vers les marchés,
les caractéristiques liées à la consommation, au stockage et au transport.

2- Le résultat :

Pour analyser le résultat, l’analyste va revenir sur les éléments vue dans le cadre du
compte de résultat : Le CA, l’EBE, la CAF, le résultat net etc.

3- La trésorerie : Comment la trésorerie de l’entreprise s’est formée, il va surtout voir


comment elle va varier et pour cela il doit regarder l’EBE et ETE.

En résumé le diagnostic opérationnel tient au diagnostic de l’activité de l’entreprise,


donc le support ici est le compte de résultat. A la fin je formule mon opinion liée à
l’activité.

B- Le diagnostic financier :
1- L’objectif :

L’objectif assigné au diagnostic financier de l’entreprise est celui qui met en cause de
manière explicite le concept de risque financier dont on conçoit très bien aussi bien les
dirigeants de l’entreprise, les associés de l’affaire et toute la communauté financière.
C’est pourquoi il est demandé à l’analyste de porter une appréciation et non équivoque
sur la santé financière de l’entreprise en se prononçant sur les traits actuels de cette
santé et sur les modalités et les circonstances par lesquelles cette santé s’est dégradée
pendant la période sous revue.

Le diagnostic financier reprend les implications financières des choix opérationnels dont
le point pivot est l’EBE ainsi que le reste des soldes intermédiaires de gestion.

Mais le diagnostic financier va beaucoup plus loin, il ajoute l’examen de la structure


financière de l’entreprise qui est déterminé non seulement par les réalités
opérationnelles mais également par les choix de nature stratégique. On parlera dans ce
cas de la structure financière. On entend par structure financière la façon dont les
éléments de l’actif et du passif et du hors bilan de l’entreprise sont agencés. La structure
sera donc saine voir solide si elle répond aux conditions de solvabilité et de financement
que peut souhaiter les bailleurs de fonds.

2- Cadre analytique et repère pertinent du diagnostic : La définition d’un cadre


méthodologique nécessaire à une étude financière adopte un découpage à trois
étapes :
- L’analyse de la liquidité et des risques actuels ;
- Apprécier la solvabilité de l’entreprise et l’équilibre de la structure financière ;
- apprécier le degré de flexibilité structurelle et de gestion sur lesquelles les
responsables peuvent prendre appuie en période de soubresaut.
a- L’analyse de la liquidité et des risques actuels :
Ce premier volet du diagnostic financier s’impose très naturellement à partir du moment
où il est facilement admis que c’est toujours et exclusivement à partir du déclenchement
d’une crise d’illiquidité peut se voir contrainte au dépôt de bilans (la mort subite). Mais
au delà l’outil de référence de cette analyse sera le tableau pluri annuel des flux
financiers. Ce tableau pose les questions ci après :

- Quels sont les signes et l’évolution de l’ETE sur la période à analyser, et comment
peut-on interpréter ces variations ? L’ETE est la 1ère trésorerie avant de prendre les
décisions dans l’entreprise, s’ils ont peu ou beaucoup d’argent pour réaliser un
projet. Nous interpréterons l’ETE en regardant la dynamique du chiffre d’affaire ; je
vais regarder la variation de l’EBE et comparer avec la variation de l’ETE ; je vais
regarder la variation de l’EBE et comparer avec la variation de l’ETE. (La production
immobilisée ne génère pas de flux d’où le signe -. Le transfert de charges ici est
l’ensemble des charges que nous avons réalisé en commun, exemple d’une filiale. La
variation du BFDR est en – parce que c’est la trésorerie qui va être affecté dans le
financement du FDR).
- Le solde de trésorerie opérationnelle, le STO révèle t’il son aptitude à assurer une
couverture satisfaisante ou non des contraintes financières et fiscales ?
- Le solde des opérations discrétionnaire est il compatible avec le STO dans ces
composantes essentielles que sont l’investissement et le désinvestissement ? Les
trois éléments du SOD sont des résultantes de la politique discrétionnaire des
dirigeants.
- Comment et dans quel mesure la situation réelle de la trésorerie de l’entreprise au
cours de la période est elle correctement traduite par la variation des soldes nettes
de trésorerie bilancielle ? Ici on veut voir comment la trésorerie bilancielle rentre
dans la trésorerie de l’entreprise (compte de résultat) car à la trésorerie de
l’entreprise s’ajoute la trésorerie du bilan.

Nous allons nous poser ces questions entant qu’analyste :

- Quelle est la trésorerie que l’entreprise dégage au jour le jour ? La réponse c’est le
STO. Est-ce que elle est régulière, croissante etc. Elle me permet de critiquer
l’exploitation et la rentabilité de l’affaire. Est-ce que l’activité de l’entreprise permet
que l’entreprise se développe ?
- Quelles stratégies industrielles aurait adopté le chef d’entreprise ? la réponse à cette
question c’est l’analyse des SOD.
- Quelles stratégies financière en face de ses stratégies industrielles qu’aurait adoptées
le chef d’entreprise ? La réponse c’est le SOF.
- Quelle bonne ou mauvaise fortune serait venue modifier le plan initial du
gestionnaire ? la réponse c’est le solde des opérations exceptionnelles.

Le total de ces soldes constitue la variation de la trésorerie nette qui est égale à
1+2+3+4.
b- L’analyse de la solvabilité et de l’équilibre de la structure financière :

La solvabilité de l’entreprise (structure : manière dont les actifs et les passifs sont
repartis). La solvabilité de l’entreprise c’est précisément sa capacité à supporter les
pertes. Pour analyser la solvabilité de l’entreprise nous nous posons deux questions
majeures et deux questions mineures.

1ère question majeure : Quelle est le niveau de ressources propres que nous pouvons
jugé suffisant pour cette entreprise ?

2ème question majeure : Quelle est l’évolution prévisible du risque lié à la solvabilité ?

1ère question mineure : Est il ou existe-t-il de garantis de solvabilité extérieur à


l’entreprise ?

2ème question mineure: savoir si la structure de financement limite t’elle le risque de


solvabilité ?

Réponse : Nous pouvons donc apprécier la solvabilité de l’entreprise de deux manière :


Objectivement et Subjectivement.

- De manière objective les ressources propres de l’entreprise doivent couvrir la totalité


des actifs à risque. Ce risque est donc mesuré par l’indicateur synthétique suivant :
ressources propres/total du bilan. Ce ratio mesure la dévalorisation que pourrait
subir globalement l’actif avant que la solvabilité de l’entreprise ne puisse être mise
en cause. Dans la pratique l’expérience montre que ce rapport doit être égale à 25%
au minimum lorsqu’il s’agit des affaires industrielles et des services et de 25 % au
minimum lorsqu’il s’agit des opérations commerciales. L’analyste gagnerait donc à
examiner la variaition de ce ratio dans le temps.
- De manière subjective la solvabilité se calcule par la mesure de la capacité
d’endettement structurelle qui permet de s’assurer que la mise du banquier
intervenant à moyen terme n’est pas supérieure à celle des investisseurs associés. Ce
principe nous amène donc à calculer le ratio (qui doit être supérieur ou égale à 1 qui
est la norme) suivant : ressources propres/ dettes structurelles.

QUELLES SONT LES FACTEURS DE RISQUES QUI PEUVENT ACCROITRE L’INSOLVABILITE


DE L’ENTREPRISE :

Il y’a trois types de risques :

- Les risque de types numéro 1 : les crises de succession (exemple : entreprise en


guerre, qui va s’occuper de rembourser les dettes) ; mésentente entre les dirigeants ;
le risque de clientèle spécifique (le risque de non diversification de la clientèle) ; la
suppression des marchés (exemple : une entreprise qui fait dans la friperie et l’Etat
décide de ne plus autoriser la friperie au Cameroun).
- Les risques de type numéro 2 : L’incompétence des dirigeants ; le sureffectif du
personnel ; les faibles part de marchés ; l’obsolescence du produit, l’inadaptation du
réseau commercial. Les risque de types 2 concourent à la diminution progressive de
la rentabilité avec pour conséquence finale une crise de la trésorerie.
- Les risque de niveau 3 : La surface financière des actionnaires (pour regarder la
flexibilité structurelle) ; les contraintes d’exploitation du produit et les contraintes
liées à la profession elle-même.
C- Le diagnostic stratégique :

Nous venons de voir que la politique de financement de l’entreprise n’est pas neutre,
elle reflète largement les options fondamentales en matière de croissance et
d’investissement de contrôle de la société et des risques encourus. L’ensemble de ses
aspects à un caractère clairement stratégique, c’est ce que l’on cherche en posant le
diagnostic stratégique (si l’entreprise augmente son chiffre d’affaires le banquier doit
savoir quelle stratégie l’entreprise a opéré pour y arriver). Et pour le faire nous devons
répondre à 2 questions :

1ère question : Le diagnostic opérationnel et financier laisse supposer certaines options


stratégiques, sont elles dans la pratique vérifiées ?

La 2è question : en vue du diagnostic prévisionnel dans quel sens les options stratégiques
retenues vont-elles peser sur l’avenir de l’entreprise, sont elle souhaitable ou non ?

Les éléments que nous venons de voir concerne trois éléments la direction de l’affaire, la
détention du capital et le contexte juridique et historique.

a- La direction de l’affaire :

Dans les PME comme dans les grandes entreprises, l’actionnariat et les dirigeants jouent
un rôle de première importance. La formation et la personnalité du dirigeant justifie le
plus souvent à elle seule l’existence même de l’entreprise. C’est pourquoi à coté de la
compétence technique du dirigeant, il ya lieu d’examiner dans le cadre des PME, les
mesures de succession préconisées et aussi de voir si l’actionnariat est capable de
prendre les choses en main. Ces questions se posent avec moins d’acuité lorsque la
société est cotée en bourse.

b- La détention de capital est un élément important de risque stratégique car elle va


déterminer la capacité des associés à donner une impulsion stratégique à l’affaire et
surtout à en fournie les moyens financiers. L’analyste financier va donc analyser s’il
n’ya pas de coïncidence entre dirigeants et associés, si c’est le cas le risque de
succession analysé plus haut va s’ajouter au risque financier. L’analyste de crédit va
examiner le pouvoir de contrôle que peuvent exercer aussi les actionnaires non
dirigeants.
Pour conclure s’il est important que les actionnaires soit en mesure de donner une
impulsion stratégique à l’affaire, encore faut il que dans le cadre de stratégie de groupe
la stratégie industrielle ne soit pas laissé pour compte.

c- Le statut juridique de l’entreprise : Une SA ne donne pas le même degré d’assurance


qu’une SARL ou alors une société individuelle à un bailleur de fonds. Il est très
important d’analyser la forme juridique de l’entreprise et d’en mesurer le risque.

L’aperçu historique de l’entreprise : si la répartition de l’actionnariat, la forme juridique,


l’orientation de l’activité, correspondent à des circonstances historique profondes, on ne
peut pratiquement pas en trouver argument pour l’avenir, mais ce passé peut fournir
quelques indices à l’analyste ; c’est pourquoi : L’analyste va regarder si les actionnaires
ont toujours accompagnés l’entreprise dans sa croissance. L’analyste va vérifier si
l’équipe dirigeante actuel a su négocier quelques virages dangereux avec succès et
conclu que l’entreprise peut faire mieux à l’avenir (un dirigeant qui a su gérer une crise
est capable de gérer une autre crise), tout ça en regardant les résultats etc. L’analyste va
voir si les associés ont toujours su ou pu trouver un terrain d’entente propre à satisfaire
les intérêts divergeant de chacun par le passé.

Dans cet aperçu nous allons analyser aussi la structure de production. La structure de
production est la façon dont les différents moyens de production sont combinés pour
aboutir à un résultat donné. Le choix stratégique ici consiste à minorer le risque
économique de la structure de production c'est-à-dire à concilier au mieux efficacité et
capacité d’adaptation et là l’analyste va s’orienter sur 4 pistes :

- Il va se demander si l’activité de l’entreprise autorise une structure de production


souple ; c'est-à-dire qu’elle peut changer de produit ou des formes des produits par
rapport aux attentes de marché. (Exemple : La souplesse de la structure, imaginons le
cas des brasseries nous travaillons dans un secteur ou l’entreprise ne domine pas le
marché et ou les gouts des consommateurs peuvent changer, même l’emballage
peut faire tout basculer et nous devons changer l’emballage. Ici la structure souple
.doit faire de l’entreprise flexible et prêt à s’adapter aux attentes de clients).
- Il va se demander si les effectifs sont il particulièrement qualifiés.
- Les investissements sont t’ils lourds ou légers.
- Y’a-t-il recours ou non à la sous-traitance (délocaliser une partie de la production est
efficace).

L’ANALYSE DE MODE DE COMMERCIALISATIONS :

- Les canaux de distributions de l’entreprise sont t’ils adaptés ? La réponse permet de


comprendre que l’entreprise doit vendre et bien vendre.
- Quels ont les choix du chef d’entreprise en mode de commercialisation notamment
a-t-il recours à la vente direct (va au devant des consommateurs), c'est-à-dire que les
couts de distributions sont supportés par l’entreprise. A-t-il recours à la vente par
représentation (exemple : les brasseries ont les représentants par zone, on ne paye
pas directement aux brasseries), est-ce que l’entreprise fait les ventes
commissionnaires, est ce que l’entreprise à choisi la gérance libre (exemple : les
stations de service), la vente par concession (Cameroun industrie qui est français et
qui à la concession de vendre les voitures Toyota qui est japonais. Concession veut
dire que je t’ai céder ma marque et il n’ya que toi qui peut vendre ma marque ;
western union a choisi la franchise qui veut dire je viens avec marque avec tout ce
qui va avec et tu vends selon mes modalités et tu me reverses des droits, l’affermage
qui est une méthode de gérer à deux en se partageant les couts ; Coca Cola et Fanta
vendent aussi en franchise).
- L’analyste a donc intérêt à détecter le mode de commercialisation des produits
choisis par le chef d’entreprise et a déterminer les pour et les contres.
L’ANALYSE DES PERSPECTIVES :
Jusqu’a présent nous n’avons choisi les choix stratégiques dans un
environnement limité c a dire a court terme. Dans la pratique les interventions de
l’analyste de crédit s’étend dans une durée considérable ; ainsi donc au delà du
risque économique immédiat l’analyste sera amené à esquisser une réflexion sur les
potentialités de croissance à long terme car la croissance représente un impératif de
survie quelques soit l’entreprise.
L’analyste doit donc se poser quatre questions :

- Le chef d’entreprise a t’il un projet de développement à long terme (business plan qui
couvre avec les engagements, sur quel horizon, cadre t’il avec les ambitions ?).

- L’entreprise a t-elle des perspectives de croissance sur son marché. Le produit de


l’entreprise se prête t’il à d’autres utilisations sur d’autres marchés, cela veut dire en
plus de son marché principal ce produit est un produit de substitution.

- L’entreprise est elle concurrente ? Son expérience industrielle et commerciale lui


permet il d’aborder d’autres produits et d’autres marchés.

D- Le diagnostic prévisionnel :

C’est beaucoup plus la situation financière future de l’entreprise car lorsqu’on consent
un crédit c’est en effet la capacité de remboursement de l’affaire à l’échéance qui est
importante et non pas qui celle qui ressort des états financiers actuels puisque dans la
réalité l’analyste financier ne dispose que des états vus de depuis plus de 6 mois. Il est
donc nécessaire de demander des prévisions et sur ces prévisions l’analyste va mener un
travail de critique qui est aussi important que le travail d’analyse lui-même. Pour le faire
l’analyste va procéder par trois questions :

- Les données sont elles ? Pour répondre à cette question nous allons voir la stratégie
que l’entreprise veut mettre en place pour atteindre ces chiffres.
- Les données sont elles cohérentes?

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