Séance 4 

: « Tu t’envoles, tu t’envoles, tu t’envoles »

Problématique  : Le poète est-il intégré au monde et à la société  ?

Objectifs : explication linéaire

Support :
- Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Spleen et idéal », II, « L’Albatros », 1861 (réed. de 1857)

Activité écrite :
- Faire les questions 1 à 10 des pages 20-21 de l’édition demandée des Fleurs du mal.

1)Les qualités et défauts que sont attribués à l’oiseau décrit sont : maladroits et honteux, piteuse grandes ailes
blanches

2) Deux mouvements : les Albatros et les hommes

3)Vastes oiseaux des mers, indolents compagnons de voyage, rois de l’azur, maladroits et honteux, leurs grandes
ailes blanches. Elles montrent leur grandeur, les montre d’une certaine grandeur.

4)Antithèse entre vastes oiseaux des mers et rois de l’azur, maladroits et honteux
Antithèse entre indolents compagnons de voyage et piteusement leurs grandes ailes blanches

5)Présent de narration, parallélisme de construction syntaxique, point d’exclamation pour un récit vivant. De
l’albatros

6)…
7) Cela permet d’avoir une meilleur transition et compréhension car on se met du point de vue de l’Albatros puis
nous avons le Poète qui est assimilable à Baudelaire lui-même et qui s’assimile à l’Albatros.

8)Via la comparaison le poète est semblable au prince des nuées et ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
9) Elle signifie Baudelaire lui-même et suscite l’intention particulière comme si Baudelaire était écarté par rapport
aux autres poètes.
10) Les Albatros sont des oiseaux qui se permettent une certaine liberté comme Baudelaire mais en raison de leur
condition ils peuvent paraître faible et à l’écart, et que donc le Poète ici Baudelaire s’assimile à ces Albatros, il
jouit de liberté mais n’est pas pour autant intégré à la société.
Correction :
1)Les défauts de l’Albatros exprimait lorsque l’oiseau est au sol et lorsqu’il est au sol, l’Albatros apparaît comme
inadapté à être au sol (son environnement). Il apparaît comme libre et agile, majestueux, imposant…

2) Dans ces trois premiers quatrains (strophes) on peut voir différents éléments dans ces quatrains, forte
opposition entre l’Albatros dans le ciel et dans le bateau et les moqueries, réactions des hommes. Ce qui faut
retenir c’est que les trois premiers quatrains parlent de l’Albatros et le dernier du poète.

3) Les expressions qui désignent les Albatros « Vaste oiseaux des mers » ; (sa fonction est une apposition) ;
indolents compagnons de voyage (apposition) ; roi de l’azur et toutes ces expressions sont des périphrases. Cela
permet de montrer la supériorité, grandeur de L’albatros en leur donnant une représentation méliorative, on
interrompt le rythme du poème pour les valoriser ça montre qu’ils sont importants.

4) On oppose l’idée de mer et de ciel associé à la liberté avec celle du bateau qui signifie le sol. On a un hémistiche
(coupure au milieu d’un vers), une césure (saut de ligne vers la fin) à l’hémistiche : dans les vers 6 à 7, on a une
sorte de césure à l’hémistiche qui marque une antithèse entre la majesté de l’oiseau en vole et son caractère
pitoyable au sol (d’un côté roi de l’azur, de l’autre maladroit, maladresse). On pourrait parler de chiasme entre
majesté-maladresse-maladresse-majesté. Au vers 8 comparaison péjorative entre les ailes et des avirons et côté
péjorative est également mis en avant grâce à la connotation du verbe « traîner »

5)Utilisation du présent de description (présent comme temps du récit), point d’exclamation pour un récit vivant.
Utilisation du discours indirecte libre donne un peu l’impression d’assister à la scène. Le fait qu’il y est des verbes
d’actions  permettent de rentre la scène relativement dynamique et vivante alors que dans les deux premiers
quatrains c’était une description plutôt globale sans actions spécifiques. On pourrait aussi évoquer un côté visuel
avec les adjectifs et le verbe « mimer », mais aussi la multiplication des personnages  deux marins différents.
Pour le vers 12, on peut noter la ponctuation qui semble mimer le boitement du marin (qui mime l’albatros)