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Descartes – Méditations métaphysiques

Questions sur la 1ere Médiation :

1°) Descartes cherche et veut trouver la vérité absolue, c’est-à-dire tout ce qui est
absolument certain. La phrase qui représente mieux son projet, dans le 1 er paragraphe est :
« et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de
ferme et de constant dans les sciences ».

2°) Pour mener à bien ce projet, Descartes met en place une méthode. Il va utiliser le doute
comme instrument de recherche, comme il le dit au 2 e paragraphe : « le moindre sujet de
douter que j’y trouverai, suffira pour me les faire toutes rejeter ». Il décide de douter
volontairement pour déconstruire ses anciennes opinions et ne plus être trompé. Le doute
est absolu.

3°) a) Descartes distingue deux grands genres de connaissances dont il faut douter : les
connaissances sensibles, car nos sens peuvent être trompeurs et les connaissances
rationnelles comme les sciences.

b) Au 5e paragraphe, il explique les raisons de son doute et nous montre comment on peut
douter. Il donne alors l’exemple des rêves : les représentations que j’ai dans mon rêve me
paraissent certaines, pour autant qu’est ce qui peut justifier que je ne suis pas moi-même
dans un rêve ? Que ce que je vis ou vois n’est qu’illusion ? Il le dit lui-même à la fin du
paragraphe : « qu’il est presque capable de me persuader que je dors ».

c) Descartes remet en doute les sciences comme la physique et la médecine mais au


contraire, les mathématiques (« l’arithmétique, la géométrie ») semblent ne pas pouvoir
être mis en doute et semblent certaines. Il prend comme exemple, le carré qui a
nécessairement 4 côtés, et cette vérité paraît certaine pour tous.

d) Finalement, Descartes en doute. Pour expliquer ce doute, il a deux arguments.


Premièrement, il affirme que Dieu a créé l’homme, alors Dieu est capable de ne pas avoir
créé ce qui nous entoure. Peut-être a-t-il décidé volontairement de me tromper et je ne
m’en rends pas compte. Dans ce sens, dans un autre système mathématique 2+2 serait
différent de 4 ? 2+2=4 est vrai pour moi mais qu’est ce qui justifie que c’est vrai en soit ?
Aussi, pour ceux qui ne croient pas en Dieu, l’homme se tromperait parce qu’il est imparfait.
e) Descartes utilise l’argument du malin génie, qui aurait construit notre raison, qui trompe
l’homme. Descartes créé ce « malin génie » car Dieu ne peut pas nous tromper, il est
infiniment parfait et bon, être de vérité absolue. Tout ne serait alors qu’illusion et tromperie.
Descartes utilise cet argument car il se rend compte que l’homme ne peut pas accéder à la
vérité absolue « il n’est pas en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d’aucune vérité ».
Pour autant il ne veut pas rester dans le doute. Le malin génie est en quelques sortes la
réponse au doute des connaissances rationnelles. Le philosophe en est maintenant conscient
« que ce grand trompeur […] ne pourra jamais rien imposer ». Même si c’est présenté
comme une fiction, le lecteur a suivi le chemin de pensée du philosophe. Le malin génie est
le dernier argument principal de son raisonnement dans la première médiation. Ainsi il
comprend l’enjeu du malin génie.

Question sur la seconde Médiation 

4°) Le doute cartésien est rationnel. Le mot cartésien s’apparente à Descartes. En effet,
Descartes l’utilise. Il doute volontairement, c’est un instrument de recherche. Il est
méthodique. On le distingue du doute sceptique, qui est son contraire. Le doute sceptique
est le doute comme finalité. On doute mais on reste dans le doute à la fin, ce n’est pas ici le
but de Descartes.

5°) Le doute de Descartes débouche sur une autre question. Il a alors douté de tout ce qui
l’entoure et Il suppose maintenant que toutes les choses qu’il voit sont fausses. Mais, il
découvre qu’il y a bien une chose dont il est certain : il existe bel et bien dans la mesure où il
est capable de penser. « Je suis, j’existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je la
prononce, ou que je la conçois en mon esprit ». Nous pouvons rappeler que le projet initial
de l’auteur était d’établir la vérité absolue. Ici, il répond plutôt à la question l’homme existe-
t-il ? et qui est-il vraiment ? Un concept précis se dégage celui de la métaphysique (d’où le
titre Méditations métaphysiques). Descartes démontre l’existence de l’homme : il existe
dans la mesure où il pense et non pas parce qu’il possède un corps ou des sens. Cela fait
référence à la fameuse citation Cogito ergo sum, je pense donc je suis.

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