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Table des matières

Introduction Générale………………………………………………………………………………………………………………………2
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE :......................................................... 3
Section.1 : Présentation d’ATTIJARI BANK : ................................................................................... 3
Section.2 : Objet social :...................................................................................................................... 3
Section.3 : Historique : ........................................................................................................................ 4
Section.4 : Organigramme Attijar Bank : ............................................................................................ 5
Section. 5 : présentation de la direction contrôle interne : .................................................................. 6
Partie 3 : Gestion de Risque Bancaire : ................................................................................................... 8
Section.1 : Downside Risk : ................................................................................................................ 8
1.1 Risque opérationnel : ..................................................................................................................... 8
1.2 Les risques Financiers : ..................................................................................................................... 9
Chapitre 2 : La couverture des risques bancaires et l’évolution des systèmes de contrôle au sein ....... 12
Section 1 : Le contrôle permanent :................................................................................................... 12
Section 2 : Contrôle à Distance : ....................................................................................................... 12
1.2.2 : Mode de fonctionnement du dispositif de contrôle à distance au sein d’Attijari Bank : .... 12
2.2.2 Requêtes quotidiennes : ........................................................................................................ 13
3.2.2 Les contrôles thématiques : ................................................................................................. 14
Cas pratique : ......................................................................................................................................... 16
Conclusion : ......................................................................................................................................... 18

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Introduction Générale :
Les banques ont connu depuis deux décennies un développement sans précédent liés à la
mondialisation de leurs activités l’augmentation des volumes de transaction ainsi que la
complexification des produits financiers. Cette environnement à eu pour conséquence une
plus forte exposition des établissements de crédits aux risque inhérents à leur activités. Par la
suite ,l’ instauration des règles d’une bonne gouvernance par la loi n° 2016-48 du 11 juillet
2016 visent à asseoir une gestion saine et prudente qui garantit la pérennité des banques et des
établissements financiers et préserve les intérêts des déposants, des créanciers et des
actionnaires. Elles reposent sur l’obligation pour les banques et les établissements financiers :
 de mettre en place un dispositif de contrôle interne adapté à la nature et à la taille de leurs
activités garantissant l’efficacité des opérations, la protection des actifs et la maitrise des
risques (Circulaire de la BCT n°2006-19 du 28 novembre 2006) En effet, Le système de
contrôle interne désigne l’ensemble des processus, méthode et mesures visant à assurer en
permanence la sécurité l’efficacité et l’efficience des opérations, la protection des actifs de
l’établissement de crédits ou de la banque non résidente, la fiabilité de l’information
financière et la conformité de ces opérations avec les lois et les réglementations en vigueur.
Ce système de contrôle interne comprend notamment :  un système de contrôle des
opérations et des procédures internes
 Une organisation comptable et du traitement de l’information
 Des systèmes de mesure, surveillance et de maitrise de risque
 Un système de documentation et d’information
Qu’est-ce qu’une banque alors ? Quelle sont les spécificités d’une banque ? Quelle sont les
types de risque encourues et comment y faire face ?
Dans une première partie de ce rapport je présenterai la banque Attijari Bank son objet
sociale, son historique et l’organigramme, ainsi que le département ou j’ai effectué mon stage.
Je poursuivrai en deuxième partie avec une analyse de stage en mettant en évidence les
particularités d’une banque, ses risques et qu’est-ce qu’elle a fait cette banque pour les
couvrir.

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PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE :

Section.1 : Présentation d’ATTIJARI BANK :

Attijari bank Tunisie est une banque tunisienne universelle qui possède le premier réseau
bancaire en Tunisie, 207 agences et centres d’affaires. En 2016, la banque a été élue, pour la
troisième année consécutive, la banque de l’année en Tunisie « Bank of The Year - Tunisia »
par le prestigieux magazine The Banker.

Attijari bank est fortement présente sur l’ensemble des segments de marchés Particuliers,
Professionnels et Entreprises et opère, à travers des filiales spécialisées, dans tous les métiers
de la Finance : Leasing, Gestion d’actifs, Intermédiation boursière, Capital Risque, Conseil,
Assurance A travers la mise en place de son projet de développement, Attijari bank contribue
d’une façon active à la performance du système bancaire tunisien et au développement du
pays. Attijari bank Tunisie est filiale du Groupe Attijariwafa bank, 1ier groupe bancaire et
financier du Maghreb présent dans 25 pays : en Afrique, en Europe et en Asie et compte 7,9
millions de clie1nts et 3534 agences.

Grâce à l’appui du Groupe, Attijari bank Tunisie accompagne ses clients dans leur
développement à l’international et notamment en Afrique.

Section.2 : Objet social :

La société a pour objet le commerce de banque, notamment :

- Recevoir des dépôts de fonds sans limitation de durée de toute personne physique ou
morale, Publique, semi publique ou privée ;
- faire pour elle-même ou pour le compte de tiers, toutes opérations d'escompte, de
recouvrement d'effets de commerce, ou de réescompte de toutes valeurs ,d'avance sur
titres, d'ouverture de crédits, de financement de marchés administratifs et
généralement toutes opérations de banque et de crédit, de change, de bourse, de
commission, de souscription; émettre et entreprendre toutes opérations financières,
commerciales, mobilières et immobilières se rattachant directement ou indirectement à
l'objet social ;

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- faire du crédit à moyen ou long terme, uniquement à concurrence des disponibilités
qu'elle se serait procurée à moyen ou long terme tels que dépôts, emprunts ordinaires
ou obligataires ou toutes autres ressources spéciales
- prendre toutes participations dans des entreprises industrielles, agricoles, financières,
touristiques, commerciales et de services dont l’objet concourt directement ou
indirectement à l’objet social et notamment au développement du sud et ce,
conformément à la législation en vigueur.

Raison social Attijari bank

Directeur Générale M. Hichem SEFFA

Forme juridique Société anonyme

Capitale 198 741 450 Dinars

Adresse 24, rue Hédi karray Centre Urbain Nord- 1080Tunis

Code Postale/Ville/Pays 1080/Tunis/Tunisie

Tél. +216 70 012 000

Fax +216 71 750 199

E- Mail courrier@attijaribank.com.tn

Site Web www.attijaribank.com.tn

Section.3 : Historique :
Créée en juillet 1968 dans la région du sud tunisien, la Banque du Sud (Banque Attijari de
Tunisie) a contribué depuis sa constitution au financement de l'économie nationale, et a
étendu sa représentation sur l'ensemble du territoire tunisien. Après une période de forte
croissance, la Banque a commencé à connaître certaines difficultés dès le début des années
90. Pour y faire face, la Banque a procédé à trois augmentations de capital successives,
réalisées respectivement en 1995, en 1996 et en 1997, le faisant passer de 30 MDT à 100
MDT. Cette opération de recapitalisation de la Banque s’est accompagnée par un
désengagement partiel de l’Etat de son capital et l’entrée de nouveaux actionnaires privés

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tunisiens. En effet, la participation des entreprises publiques est passée de 43,9% en 1997 à
33,3% au 31/12/1998. Au début des années 2000, les pouvoirs publics ont décidé de céder
toute la participation publique dans la Banque à une institution financière internationale. La
cession de la participation publique a été engagée en avril 2005 et le processus de
privatisation de la Banque a été achevé à la fin de l’exercice 2005, avec l’entrée dans son
capital du holding financier Andalumaghreb constitué de Grupo Santander (société de droit
espagnol) et Attijariwafa bank (banque de droit marocain) qui a acquis 53,5% du capital de la
Banque du Sud.

A cet effet, et sur décision du Conseil d’Administration de la Banque du 8 septembre 2006,


par délégation de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 29 mai 2006, le logo et la
dénomination sociale de la Banque de Sud sont devenus le 11 décembre 2006 « Banque
Attijari de Tunisie » et « Attijari bank » par abréviation commerciale. A la fin de l’année
2008, les deux partenaires ont créé un nouveau holding financier dénommé Andalucarthage
détenu respectivement à hauteur de 83,7% par Attijariwafa bank et de 16,3% par Grupo
Santander. En date du 30 décembre 2008, Andalucarthage a acheté la totalité de la
participation détenue par Andalumaghreb dans le capital de Attijari bank ainsi que les OCA
souscrites dans l’emprunt obligataire convertible en actions « OCA Attijari bank 2006 ». A la
date du 15 août 2011, Attijariwafa bank a procédé au rachat des participations de Grupo
Santander dans le capital d’Andalucarthage et en détient, par conséquent, directement 100,0%
du capital et des droits de vote et indirectement 58,98% du capital social de Attijari bank. Le
18 décembre 2011, le capital de Attijari bank est passé de 168,8 MDT à 198,7 MDT et ce
suite aux deux opérations suivantes : 10 -Conversion des « OCA Attijari bank 2006 » portant
le capital social de Attijari bank de 168,8 MDT à 195,4 MDT ; -Augmentation de capital
corrélative à la conversion des « OCA Attijari bank » portant le capital social de Attijari bank
de 195,4 MDT à 198,7 MDT et ce par l’émission de 665 551 actions nouvelles de nominal 5
DT.

Section.4 : Organigramme Attijar Bank :


ORGANIGRAMME FONCTIONNEL D’ATTIJARI BANK

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Section. 5 : présentation de la direction contrôle interne :

Attijari bank dispose d’une entité Conformité et Contrôle Interne qui regroupe le contrôle
interne, le contrôle de la conformité et la déontologie ce qui correspond au modèle
organisationnel adopté par le Groupe Attijariwafa bank

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I Organigramme :

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Partie 3 : Gestion de Risque Bancaire :

Section.1 : Downside Risk :


Actuellement, L'environnement économique et financier est devenu de plus en plus une
source de risque ; cela est dû principalement à son caractère d'instabilité ; aux mutations
accélérées ; une concurrence accrue dans différents secteurs ; la mondialisation des échanges ;
29 l'émergence de nouvelles zones économiques à forte croissance, une sophistication
incessante des produits financiers, l'innovation technologique et une forte volatilité de
marché. Le système bancaire international se trouve situé au cœur de ces mutations. Il est au
centre des circuits et mécanismes financiers, il représente le partenaire officiel et habituel des
acteurs économiques des différents États et il est quotidiennement confronté à la prise de
décision en avenir risqué. Les banques donc sont plus averses aux risques et leur chute peut
causer une défaillance systémique comme l’a déjà prouvé l’histoire. Il est donc impératif de
déterminer les menaces auxquelles est opposée une banque afin de prévenir les risques s’en
découlant et permettre à l’entreprise d’y faire face. Les majeurs risques encourus par
l’entreprise peuvent être classés en deux grandes catégories :

Risques

Opérationnels ou Techniques Financiers

1.1 Risque opérationnel :

Le risque opérationnel pour les établissements financiers (banque et assurance) est le risque
de pertes directes ou indirectes dues à une inadéquation ou à une défaillance des procédures
de l'établissement (analyse ou contrôle absent ou incomplet, procédure non sécurisée), de son
personnel (erreur, malveillance et fraude), des systèmes internes (panne de l'informatique…)
ou à des risques externes (inondation, incendie…) . La définition officielle donnée par le
comité de Bâle indique qu’il s’agit des « risques de pertes dues à l’inadéquation ou à la
défaillance de processus internes dues au personnel ou aux systèmes ainsi que celles dues aux
événements extérieurs » Ce qui veut dire que c’est le risque de pertes résultant de
l’inadaptation de procédures internes, et des imperfections liées aux systèmes d’informations.

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Pour une meilleure appréciation et réaction vis à vis de ce risque, les banques doivent mettre
en œuvre un processus de gestion de risque :

L'identification du risque l'évaluation du risque le suivi du risque

La maîtrise / atténuation du risque

1.2 Les risques Financiers :

Un risque financier est un risque de perdre de l'argent à la suite d'une opération financière
(sur un actif financier) ou à une opération économique ayant une incidence financière (par
exemple une vente à crédit ou en devises étrangères). Les risques financiers sont alors
nombreux et très diversifiés, mais nous pouvons en couvrir la majorité à travers ces types :

R. de crédit

R. de taux d’intérêt

Risques Financiers R. de liquidité

R. de marché

R. de solvabilité

1.2.1 Risque de crédit :

Le risque de crédit se définit par la perte potentielle supportée par un prêteur suite à une modification
de la qualité du crédit de l'une de ces contreparties sur un horizon donné. On peut spécifier
trois composantes du risque de crédit : le risque de défaut, le risque de dégradation de la qualité du
crédit, le risque de recouvrement. Le risque de défaut correspond à l'incapacité ou au refus de la
contrepartie d'assurer le paiement de ses échéances. Le risque de dégradation de la qualité du crédit
résulte de la perte de fiabilité du débiteur. Le risque de recouvrement correspond à l'incertitude liée au
taux de recouvrement postérieur à un défaut constaté. Toute dégradation du crédit entraîne une
diminution de la valeur de la créance ou du prêt, une baisse de la notation du débiteur et une hausse
des spreads exigés sur la dette . La couverture de ce risque réside alors dans une meilleure gestion de
l’étude préalable à l’octroi d’un crédit ainsi qu’à la recherche de garanties éventuelles qui peuvent
couvrir les engagements.

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1.2.2 Risque de Taux d’intérêt :

Ce risque est constaté lorsque le coût des ressources endossées dépasse le coût des emplois. Il serait
absurde que la banque accepte une telle inéquation à l’instant de l’opération, il est donc évident que ce
risque n’apparait qu’à une date ultérieure.

Nous dirons que c’est dû essentiellement à deux facteurs :

*Le premier est que les taux d’intérêts évoluent à la hausse et la banque se doit alors de
rembourser ses ressources empruntées à un taux plus élevé.

*Le deuxième facteur, consiste au remboursement anticipé du prêt par les emprunteurs. Ceci
pourrait sembler bénéfique pour la banque mais ce n’est pas le cas. En effet, cette anticipation
induit que l’adossement prévu au début par la banque n’est pas totalement recouvert. Si la
relation rembourse par anticipation, les intérêts diminuent, et l’opération serait assimilée à un
crédit donné avec un taux d’intérêt plutôt réduit. Afin de se protéger contre le changement du
taux, il y a ce qu’on appelle la méthode du terme à terme qui résulte d'un accord entre une
banque et une entreprise ayant pour objectif de fixer par avance le taux d'intérêt d'un
placement ou d'un emprunt. Aussi, pour se couvrir contre une forte exposition au risque de
taux, la banque doit limiter son risque de transformation ; ce qui veut dire qu’elle devrait
procéder à des opérations d'adossement des emplois aux ressources, pour que le produit reçu
des placements puisse couvrir la charge résultante de la ressource.

1.2.3 Risque de liquidité :

Le risque de liquidité est le risque financier de ne pas pouvoir revendre ses titres du fait d’un
manque de volume de transactions. On parle de marché liquide lorsque le volume de
transactions est assez élevé pour pouvoir vendre ses titres sans difficultés. Un particulier qui
doit déménager, souhaite revendre rapidement son appartement afin d’en acheter un autre. Ici,
le risque de liquidité est traduit par l’impossibilité de rendre disponible « immédiatement »
l’argent dont dispose le particulier à travers la propriété de son appartement. Afin d’être
vendu rapidement, Il devra certainement être bradé à un prix inférieur à sa valeur réelle

1.2.4 Risque de marché :

Bien que les principales activités de la banque soient la réception des dépôts du public et l’octroi de
crédit (service aux clients), il est évident qu’elle profite des compétences et de la technicité de ses
collaborateurs pour réaliser des opérations pour son propre compte. Elle effectue alors des
transactions, place son argent, procède à la spéculation… Ces opérations ont un caractère

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imprévisible, et peuvent se répercuter négativement sur la situation antérieure à celle de leur
accomplissement. Cette recherche de profit supplémentaire ne doit pas faire courir la banque des
risques excessifs. Un des principaux risques de marché est le marché de change ou encore de devise.

- Risque de change :

C’est un risque qui intervient lors des investissements à l’étranger (emprunt en Dollar par exemple)
et pour les produits financiers en devise étrangère. Une hausse de la devise par rapport à sa monnaie
est un coût pour l’établissement ce qui pourrait constituer une perte. Pour se couvrir alors contre
celui-ci, il existe des instruments qu’on peut adopter, le plus utilisé est le contrat de change à terme à
cours unique (CATU). Ce type de contrat correspond à un engagement réciproque d'acheter (ou de
vendre), une certaine quantité de devises sur plusieurs tranches à un cours unique prédéterminé le
jour de la négociation.

1.2.5 Risque de solvabilité :


Plusieurs sont ceux qui confondent entre le risque de solvabilité, celui du crédit et celui de
liquidité. La différence résulte dans la partie dont la solvabilité est mise en question ; si pour
le risque de crédit c’est la partie prêteuse, pour le risque de solvabilité c’est l’établissement
qui est la partie concernée. En effet, c’est l’incertitude que la banque n’ait pas assez de fonds
propres qui pourraient couvrir l’ensemble de ses dettes. Et c’est là que la confusion avec le
risque de liquidité apparaît. Comme expliqué tout à l’heure, le risque de liquidité stipule que
l’entreprise n’ait pas assez de liquidité pour rembourser ses engagements à cause d’une
mauvaise gestion de ce cash, et non une insuffisance de fonds propres pour absorber les pertes
éventuelles. Afin de s’abriter du risque, la banque doit suivre en permanence son ratio de
solvabilité qui ne doit pas être inférieur à 10% des fonds propres nets.

Maintenant que les principaux risques ont été abordés, il serait incomplet de ne pas donner un
modèle de suivi.

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Chapitre 2 : La couverture des risques bancaires et l’évolution des
systèmes de contrôle au sein d’ATTIJARI BANK :

Section 1 : Le contrôle permanent :

Dans le cadre de mon stage de PFE au sein d’ATTIJARI BANK dans le département du
contrôle interne j’ai effectué des études et des analyses portant sur la détection des risques et
l’évolution des systèmes de contrôle pour assurer la couverture de ces risques. En effet, le
réseau des agences et des centres d’affaires a été largement couvert avec une parfaite maitrise
des risques inhérents et l’introduction d’une vision axée sur la qualité des remontées. Cette
approche a permis d’inculquer la culture de contrôle et d’accentuer la perception de
l’hégémonie des contrôles chez les exploitants. Concomitamment aux travaux du contrôle
réseau, le contrôle des unités du siège a assuré une démarche investigatrice tout au long de
l’année, sur les faiblesses juridiques et procédurales d’un bon nombre de process et lignes
métiers au sein de la Banque et a finalisé avec succès le projet de renforcement du Dispositif
de Contrôle Interne au niveau de la Logistique et le Pole Recouvrement, Contentieux et
Juridique permettant d’élargir davantage le périmètre des contrôles permanents au niveau du
siège déjà fort par l’intégration du Pôle STC, activité de marché et de la Plateforme Crédits.
Un plan de déploiement progressif est en cours qui reflète l’engagement de la Banque pour le
développement de son dispositif de Contrôle.

Section 2 : Contrôle à Distance :


L’année 2016 a été également marquée par le renforcement de la discipline du contrôle à
distance qui s’est positionnée désormais comme entité à part entière dans le Contrôle Interne
et trouve son apanage dans le système d’information DELTA.

1.2.2 : Mode de fonctionnement du dispositif de contrôle à distance au sein d’Attijari Bank :


Le système de contrôle à distance c’est l’intégration d’un logiciel à pour objectif contrôler les
comptes et les opérations bancaires de touts les agences à distance et détecter les anomalies. Il
consiste à :

- surveiller les activités et comptes à risques élevés

- élargir le périmètre d’audit

- collecter de façon exhaustive les incidents survenus

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- apporter une valeur ajoutée au niveau de la planification et de la conduite des missions
d’audit sur site 38

- réduire le risque d’audit et rationnaliser les budgets Il s’appuie sur un système


d’information intégré et suit généralement les étapes suivantes :

► Définition des besoins et extraction des données :

- Planification des contrôles et formulation des besoins

- Envoi d’une demande à l’équipe SI via le help desk informatique

- Exécution de la requête et réception des données

► Examen et analyse des données :

- Vérification de l’exhaustivité des informations reçues

- Traitement des informations

- Identifier les constats

► Communication des résultats :

- Validation des constats par les métiers

- Rédaction et communication des rapports

► Suivi des actions correctives :

- Elaboration d’un plan d’action - Désignation du responsable et la fixation des échéances de


mise en œuvre

- Suivi de l’état d’avancement Ce dispositif de contrôle à distance comporte :

- Des requêtes quotidiennes

- Des contrôles thématiques

- Des requêtes ponctuelles

2.2.2 Requêtes quotidiennes :

Elles sont générées automatiquement par la production informatique et liées à des points de
contrôle prédéfinis. Cela aide à identifier à temps les incidents survenus (J-1) et donc à limiter
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l’étendue du risque. La cartographie des points de contrôle (les requêtes) fait ainsi l’objet de
mise à jour en fonction de l’évolution de l’activité et de l’exposition aux risques.

Parmi les domaines couverts, j’ai observé :

► Les dépassements en compte non autorisé : il s’agit d’identifier quotidiennement les


clients qui ont bénéfice de facilités de caisse suite aux forçages réalisés par les commerciaux à
l’insu des instances habilitées.

Exemple d’un cas pratique :

- Dépassement d’autorisation dans un compte courant (découvert bancaire): autorisation d’un


dépassement de 50% de son salaire : client X : salaire 1500 TND + un dépassement de 700
TND donc il a dépassé le seuil accorde

3.2.2 Les contrôles thématiques :

Ces contrôles touchent les processus définis dans le cadre du plan d’audit annuel et qui
présentent des risques résiduels assez élevés. Ses résultats sont consignés et vont permettre
d’enrichir la bibliothèque des requêtes quotidiennes.

► Les comptes de la clientèle : Les requêtes consistent à éditer les comptes anormalement
débiteurs, en l’occurrence les comptes indisponibles, en devises, en Dinars convertibles les
compte d’épargne qui ne devrait fonctionner qu’en ligne créditrice conformément à la
réglementation de la place.

- Dépassement dans un compte épargne : un compte épargne ne peut pas être débiteur en
aucun cas voir même ne peut pas être à 0.

Anomalies : faute de déblocage de commission dans compte épargne d’un client A qui
dispose 2500DT, il a effectué des retraits durant une période et il lui reste 10DT le montant
minimum pour assurer l’ouverture du compte mais le banquier a oublier de bloquer les
réductions des commissions et des taxes sur ce compte par la suite dans 3 mois le solde du
compte devient débiteur.

- Compte AVA : c’est un compte en devise qui ne peut pas être débiteur en aucun cas :
Compte en devise AVA client Y : dispose 500 Euro, le client Y a retiré les 500 Euro le
système bancaire a continué de réduire les commissions de 13 Euro par trimestre + 2.5 Euro
TVA de sorte que le compte à était débité c’est un défaut de couverture du solde débiteur à
cause d’une omission de blocage des commissions et TVA.

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► Les comptes clients dormants : Le contrôle permet de déceler toute opération (débit ou
crédit) sur les comptes de la clientèle qui n’ont pas été mouvementés durant une période
prédéfinie, ce qui fait réduire le risque de fraude dans le réseau. . - Exemple : un compte d’un
client Z dormant depuis 2 ans a vécu un mouvement de retrait, le logiciel détecte les détails du
retrait à l’instance pour procéder aux contrôles.

► Les caisses : Des alertes quotidiennes parviennent aux auditeurs concernent les déficits, les
excédents et les encaisses qui dépassent le solde optimum fixé pour chaque entité du réseau.
A. Contrôle de crédits :

1. Les crédits aux particuliers :

Le contrôle des crédits aux particuliers se fait par secteur ou bien par région en ouvrant une
mission de contrôle crédits aux particuliers des agences de grand Tunis. On trouve tous les
crédits confirmé figurant dans l’application IDC (instruction des dossiers crédits) comme
vous constatez dans la partie des taches effectués. Au niveau de contrôle des crédits accordés
aux particuliers je me suis pensé à l’approche prudentielle relative aux classifications des
clients et aux constatations des provisions.

Créances courantes : Classe 0 : ce sont des créances non douteuses = créances saines dont
l’antériorité d’impayés est nulle. Créances classés : Classe 1 : actif nécessitant un suivi
particulier (0, 90)

Classe 2 : actif incertain (91, 180) Classe 3 : actif préoccupant (181, 360)

Classe 4 : actif compromis ≥ 360

Le taux de défaut appliqué à la base d’une provision varie selon la classe du client douteux ou
litigieux :

Classes 0 1 2 3 4
% 0% 0% 20% 50% 100%

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Cas pratique :
a) Mission de contrôle accord des crédits immobiliers « Binaa » : Agence Attijari Bank
Sousse :
- Client A : Demande de crédit Binaa de 100.000 TND / 15ans - Principale à payer / mois =
100000/180 = 555.556 TND - Salarié Net : 3000 TND par mois

- Note BCT : le client E a des engagements financiers avec une autre banque telle que un
crédit d’aménagement de 50.000TND / 5 ans il n’a pas payé deux tranche de ce crédit.

- Paiement / mois = 50000/60 = 833.333 TND (2 tranches impayés) - Classe client = Actif
incertain (91-180) jours Anomalies Rapprochement entre les conditions notifiées dans IDC et
celles dans DELTA :

Taux d’endettement = le montant de remboursement par mois ÷ les revenus par mois
*100% = 1388.890 / 3000 = 0.4629 soit 46.29% donc il consomme presque la moitié de son
salaire ce qui renforce le risque de contrepartie Appréciation de déblocage : Anomalies :

- Décision de déblocage : Partiel

- Le déblocage réalisé : intégrale

- Examen des documents apportés :

o Manque autorisation de municipalité (pour les constructions et les travaux)

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Notati Type de Montant de Salaire Net Anomalies Autre Taux Qualificat- Décision de
-on crédit crédit en ≥ 500 TND engageme d'endet-- ion de risque crédit
Client TND nt tement % recommandé

A Binaa 100000,000 3000,000 Actifs 50000,000 46,29% Fort Accepté


Incertain

B Mefteh 140000,000 2500,000 Manque de 31,11% Moyen Accepté


compromis
de vente

C Consommati 15000,000 1000,000 Client non 35000,000 66,67% Très Fort Refusé
on éligible

Client B : selon la situation financière de ce client il est éligible au crédit Mefteh. Mais il faut
présenter le compromis de vente pour assurer le blocage du crédit et dans notre cas le chargé
de la clientèle a effectué le déblocage sans aucun contrôle.

Client C : il est strictement non éligible au crédit consommation puisque il a dépassé le taux
d’endettement autorisé par la banque.

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Conclusion :
Le secteur bancaire est un secteur très risqué dans laquelle les pires catastrophes sont possible
avec les plus grave conséquences potentiel. L’art du banquier est de savoir « doser » ces
risques et de trouver le juste milieu nécessaire pour optimiser sa rentabilité avec le maximum
de sécurité. Plusieurs outils ont étaient nécessaires pour résoudre cette problématique comme
l’évolution des missions de contrôle réseaux et l’intégration des systèmes d’informations de
surveillance à distance et de Scoring afin de couvrir les risques internes et les risques
inhérents à son environnement. Malgré le développement des instruments adéquats, la
résolution du dilemme reste dépendante de l’environnement de la banque, puisque cette
dernière est fortement corrélée à toutes les structures financières et économiques. Comme on
a constaté ci-dessus ATTIJARI BANK a développé les systèmes de contrôle interne. Cette
évolution a un impact très important sur la rentabilité de la banque mais Il existe des limites
inhérentes à tout système de Contrôle Interne. Quelle sont ces limites et quel est ses impact
sur le système bancaire ?

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