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Le guide d'audit est constitué de recommandations et d’exemples de preuves permettant de répondre aux
exigences du référentiel NF Habitat et NF Habitat HQE. Il concerne l’ensemble des audits : audit d’admission,
audit de suivi, audit de renouvellement, audit de confortation.
2. Généralités
Critères d'audit
Ensemble d'exigences déterminées.
Preuves d'audit
Enregistrements, énoncés de faits ou d'autres informations qui se rapportent aux critères d'audit et sont
vérifiables.
Non-conformité
Constatation, pour un des éléments audités, de la présence d’un dysfonctionnement au regard des exigences
définies au référentiel de certification.
o Non-conformité majeure
Qualification d’une non-conformité traduisant la non-satisfaction d'une exigence et remettant en cause, à elle
seule, la confiance dans le respect par le Demandeur / Titulaire de ses engagements.
Une non-conformité par rapport à la réglementation fera l’objet d’une non-conformité majeure.
o Non-conformité mineure
Qualification d’une non-conformité traduisant le manque de rigueur et de maîtrise d'une exigence mais ne
remettant pas en cause, à elle seule, la confiance dans le respect par le Demandeur / Titulaire de ses
engagements.
Point fort
Elément repéré par l’auditeur, particulièrement performant au regard des objectifs d’exploitation recherchés
pour l’opération.
Point sensible
Commentaire exprimé par l’auditeur, ne justifiant pas l’attribution d’un écart, de nature à faire état d’une
situation particulière concernant un ou plusieurs éléments audités et, éventuellement, susceptible d’entraîner
une dérive des dispositions prévues par le Demandeur / Titulaire.
Piste de progrès
Voie identifiée sur laquelle l’organisme pourra progresser.
De façon plus explicite, il s'agit de rappeler l'ensemble du dispositif général relatif à l'attribution du droit
d’usage NF Habitat et/ou NF Habitat HQE, afin de valider la démarche du Demandeur / Titulaire dans le
processus de certification.
Il existe quatre types d’audits, décrits dans les règles de certification du référentiel NF Habitat et NF Habitat
HQE.
Audit d’admission
Audit de suivi
Audit de renouvellement
Audit de confortation
Dans le cadre du droit d’usage NF Habitat HQE pour les applicatifs construction/rénovation, il réalise au
moins une viste de chantier d’une opération HQE.
Dans le cadre de l’applicatif Exploitation, il réalise des visites de bâtiments par sondage pour vérifier in situ
l’application des exigences du référentiel.
L'ordre de mission, établi par CERQUAL, est transmis au Demandeur / Titulaire et à l'auditeur. Il précise le
cadre de l’intervention conformément au contrat. Les durées de mission sont précisées au Demandeur /
Titulaire par l’auditeur.
Dans le cas où le Demandeur / Titulaire dispose d’un système qualité (type ISO, Qualibail, etc.), il appartient à
l'auditeur d'en tenir compte et d'adapter en conséquence la nature de son intervention.
A ce stade, l’auditeur s’assure que les fonctions des personnes auditées sont représentatives des rubriques
auditées et que le périmètre d’intervention est conforme à l’ordre de mission.
Ces critères sont pris en compte dans la mesure du possible, lorsque certains bâtiments répondent à
plusieurs critères à la fois.
La disponibilité des équipes ainsi que les conditions logistiques de réalisation des visites (moyens de
transports disponibles, temps de déplacement, etc.) sont de plus prises en compte.
Le déroulé de l’audit n’est pas imposé. Néanmoins, il convient de prévoir un plan d’audit adapté pour :
La Direction Générale
Les agences/entités
Pour mémoire le Système de Management Responsable permet d’auditer en fonction des directions ou
services d’un organisme.
Par exemple :
Siège Agence
Direction générale Déploiement au niveau de l’agence des sujets DG
- Contexte de l’organisme - Politique de la direction générale
- Gestion des risques - Objectifs de performance
- Politique de la direction générale - Démarche qualité
- Objectifs de performance - Engagement dans un SMR
- Démarche qualité
- Engagement dans un SMR Déploiement au niveau de l’agence des sujets RH
- Rôles, responsabilités et autorité
Service qualité - Ressources humaines
- Maîtrise documentaire - Gestion des emplois et compétences
Service commercialisation
Direction des Ressources Humaines
- Commercialisation
- Rôles, responsabilités et autorité
- Qualité de services et informations (partie
- Ressources humaines
jusqu’à la livraison)
- Gestion des emplois et compétences
Analyse de programmes en cours et livrés
Direction de la communication - Réalisation des opérations
- Communication - Qualité de services et informations (partie après
la livraison)
Direction du développement - Déploiement politique d’achat
- Ressources techniques et financières - Plan qualité réalisation performance
- Méthode de travail collaboratif
Service qualité
Service achat - Evaluation et amélioration
- Politique d’achats
Service qualité
- Evaluation et amélioration
- Plan qualité réalisation performance
L'auditeur reporte dans le plan d’audit les informations complémentaires recueillies pendant la réunion
d’ouverture ainsi que toute information concernant les bâtiments audités.
Plusieurs réunions d’ouverture distinctes peuvent avoir lieu lorsque le siège et les agences sont audités
séparément.
Il convient donc à l’auditeur d’intégrer ces différentes particularités au cours de l’audit du chantier.
L’ensemble des exigences de la rubrique se doivent d’être auditées. Bien qu’il convienne de s’adapter à la
configuration du chantier, certains aspects restent « incontournables » en termes de :
prise en compte des riverains (informations, nuisances sonores,…) ;
aménagement du chantier (selon spécificités de l’opération et du plan) ;
de présence d’une zone déchets ;
de modalités de suivi et de traçabilité (ex : compte-rendu de chantier, règlement, charte…) intégrant
l’environnement ;
…
Dans le cas où l’auditeur relève un aspect non réglementaire ou pouvant impacter les conditions de sécurité il
en informera le Maître d’ouvrage.
4. Traçabilité
En tant qu’organisme certificateur, CERQUAL est tenu de conserver tout document de nature à pouvoir
justifier ultérieurement, en cas de contestation, la teneur de ses appréciations concernant l’instruction d’une
demande de certification.
CERQUAL conserve un dossier d’archivage de l’audit, transmis par l’auditeur à CERQUAL, qui comprend :
la copie du ou des rapports d’audit avec les documents joints en réponse aux non-conformités ;
la liste de tous les documents ayant permis à l’auditeur de préparer le rapport d’audit, (documents
reçus pour préparer l’audit, au cours de l’audit, documents reçus en réponse aux éventuelles non-
conformités, supports d’audit ou document équivalent).
SMR §6 - Organisation
SMR §6.1 - Gestion des risques
Il s’agit ici d’identifier les risques à l’échelle de l’organisme, niveau stratégique.
Exemples de modes de preuve acceptés :
├ Analyse de type AMDEC (analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité)
└ Analyse de type SWOT (force, faiblesse, opportunités, menaces)
Le Demandeur ou le Titulaire peut également fournir une explication orale avec des preuves
concrètes d’actions mises en place ou qu’il compte mettre en place (présenter en Comité de Direction) pour
contrer des risques identifiées.
A titre indicatif, il existe une norme sur les achats responsables, NF X50-135-1 Août 2012 :
Les achats d’une entreprise sont dits responsables lorsqu’ils allient le contrôle des dépenses et la
prise en compte de critères développement durable , en privilégiant des achats de produits ou
services plus respectueux de l'environnement et fabriqués dans des conditions socialement
respectueuses.
Une relation « gagnant-gagnant » est nouée entre le donneur d’ordres et les fournisseurs,
garantissant la bienveillance des premiers vis-à-vis des deuxièmes (compréhension des contraintes
des fournisseurs, respects des délais de paiement, etc.).
Pour faciliter l’audit de ce paragraphe, l’auditeur pourra s’appuyer sur plusieurs opérations que le Maître
d’ouvrage lui présentera à des stades différents de commercialisation.
L’analyse du site (§ 8.1.1), peut se présenter sous forme d’un bilan, évolutif durant la phase conception, et
portant sur :
Les vues et plans masse, planimétrie, altimétrie, relevés du terrain,
La consistance des sols et sous-sols, complétée ultérieurement d’une analyse,
L’identification des exigences légales et réglementaires, les documents d’urbanisme (RNU, POS, PLU
et leurs annexes, sites classés, fouilles archéologiques, monuments historiques, zone protégée,
certificat d’urbanisme, etc.),
Le climat (ensoleillement, pluviométrie, rose des vents) et les éventuels écosystèmes remarquables
du site (cours d’eau, arbres, etc.),
Les contraintes et spécificités locales (voisinage, mixité sociale, patrimoine culturel, modes
constructifs),
Les éventuelles nuisances (acoustiques, olfactives, visuelles, etc.)
Les éventuelles pollutions (air, sol et sous-sol, nappes phréatiques, champs électromagnétiques,
etc.),
Les risques naturels et technologiques pouvant concerner l’opération (PPRN, PPRS, PPRI),
Les ressources locales (matériaux, réseaux de distribution, transports, énergies, etc.),
Les modalités de collecte des déchets (flux des collectes, modalités de collecte, nature et volume des
contenants, dispositifs).
La planification de l’opération (§ 8.3) a pour but d’éviter les risques de dysfonctionnement en les anticipant
et en mettant en place une organisation adaptée.
La planification des différentes phases permet de définir les actions successives, de s’assurer de la
cohérence des différentes actions et de définir les acteurs concernés pour chaque action (y compris celles de
l’organisme certificateur).
Elle peut être constituée de plusieurs documents, sans forcément faire l’objet d’un document spécifique
intitulé « planification de l’opération ».
Le bilan de chantier (§ 8.6.3) peut être un document résumant les faits marquants, avec quelques chiffres
clés, sur par exemple :
Les réclamations éventuelles des riverains et le traitement de ces dernières.
Les dispositions appliquées afin de réduire les bruits de chantier.
Les incidents ou accidents environnementaux intervenus durant le chantier, ainsi que le traitement
des non-conformités.
Les résultats détaillés sur les différentes quantités et qualités de déchets et le bilan financier de leur
gestion (permettant l’évaluation entre les quantitatifs estimés et réalisés).
A partir des documents listés ci-dessus, le Demandeur ou le Titulaire sait expliquer quels sont ses
objectifs d’entretien et de maintenance
i. La maintenance préventive
i. Nature du contrat
Le Demandeur ou le Titulaire explique quels choix ont été faits concernant la fréquence et le moment
de l’information des habitants
Pour apprécier le respect de cette exigence, deux critères doivent être pris en compte :
- La présence ou non d’une association de locataires;
- Le type d’activité de location du bailleur : locations de courte et moyenne durée, logements étudiants,
etc.
En fonction de ces critères et de leur justification, ce paragraphe peut être sans objet.
L’objectif de cet auto-évaluation est de passer en revue les disfonctionnements, évolutions du contexte,
proposition d’amélioration, satisfaction client, atteinte des objectifs.
Le fait d’aller sur chantier pour les personnes en charge de ces auto-évaluations peut être souligner en point
fort ou en piste de progrès si ce n’est pas fait.
L’audit doit permettre de vérifier que les exigences de cette rubrique sont bien mises en œuvre pour chaque
opération réalisée par l’organisme. Il est préférable d’auditer dans sa globalité une opération terminée,
cependant pour des raisons pratiques il est accepté de vérifier les exigences sur plusieurs opérations à des
stades différents. Par exemple, une opération en cours de travaux, et une autre en fin de réception.
Les modes de preuves des exigences sont pour la plupart des documents justifiant la réalisation de l’exigence
par le maître d’œuvre ou la personne en charge du suivi des travaux.
En exécution :
Réunion de sensibilisation à la performance énergétique (compte-rendu par exemple)
Réunion de sensibilisation à la performance acoustique (compte-rendu par exemple
Validation du dispositif d’autocontrôle des entreprises (par exemple consigné dans le compte-rendu
de chantier).
Suivi régulier de la réalisation des autocontrôles des entreprises (compte-rendu de chantier par
exemple)
Plan d’action de contrôle des travaux liés à la thermique, la ventilation, l’acoustique (fiches de suivi
remplies par exemple)
Analyse de l’impact des variantes proposées en cours de chantier (analyse des devis par exemple)
En réception :
Attestation thermique réglementaire
Mesures de perméabilité à l’air du bâtiment
DIAGVENT de niveau 2
Mesures d’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques seulement pour les classes A et B.
Mesures acoustiques réglementaires
DOE
DIUO
Autocontrôles des entreprises
Essai de bon fonctionnement des équipements techniques
Réunions d’explication du fonctionnement des installations entre entreprises et futur mainteneur.
Les exigences sont à vérifier, selon les cas, soit à partir du dossier marché, soit avec le plan de chantier, soit
sur chantier directement. Les points essentiels à aborder lors de l’audit sont donnés ci-après :
Pour des raisons pratiques, il est accepté de vérifier les exigences sur plusieurs opérations à des stades
différents de commercialisation.
Pour les services aux acquéreurs, les points essentiels à auditer portent sur :
Pour l’information auprès des habitants, propriétaires et gestionnaires, le point à vérifier est :
Le livret d’accueil pédagogique (et/ou GISELE) donnant des informations pratiques et utiles sur le
bâtiment et la façon d’y vivre :
- Informations sur les dispositions constructives et particularités environnementales du bâti
- Informations sur les bonnes pratiques comportementales des habitants et du gestionnaire
- Informations sur les bons comportements et bonnes pratiques sur les éléments non liés au
bâti.
L’auditeur vérifie que les hypothèses et la méthodologie de calculs sont cohérentes et adaptées aux
bâtiments considérés.
La mission de l’auditeur CERQUAL n’a pas pour but d’émettre un jugement sur les valeurs en elles-mêmes
(trop élevées, en décalage par rapport à d’autres parcs de bâtiments, etc.). Il intervient uniquement sur le
sujet de l’évolution des indicateurs dans le temps, sur un même bâtiment, en prenant en compte l’ensemble
des facteurs pouvant influer sur les résultats.
Il ne s’agit pas de réaliser un diagnostic technique faisant ressortir les dégradations ou les sinistres des
bâtiments dus à leur vieillissement normal.
Le jour de l’audit, il est possible qu’un équipement soit en panne ou défectueux (panne d’ascenseur, fuite
d’eau, etc.). Ceci ne représente pas un écart en soi, car c’est un événement de la vie du bâtiment. L’objectif
de l’audit est alors d’observer la façon dont les équipes du gestionnaire et/ou du prestataire réalisent la
maintenance (délai d’intervention, information des habitants, mise en place d’une solution de secours, etc.). Il
est néanmoins pertinent de juger la récurrence de la panne ou du dysfonctionnement.
11.3.2.5 Ascenseur
Ces contraintes doivent être indiquées par l’auditeur dans son rapport de façon à ce que le gestionnaire de
l’exploitation du bâtiment puisse y apporter une solution adéquate et pérenne. Par défaut, elles sont classées
en Pistes de Progrès de façon à ce que leur prise en compte soit suivie au fil des audits.