Lettres à la rédaction
[2] Bertland M, Godet G, Fleron M-H, Bernard M-A, Orcel P, Riou B,
et al. Lumbar muscle rhabdomyolysis after abdominal aortic
surgery. Anesth Analg 1997;85:Error: FPage (11) is higher than
LPage (5l)!.
[3] Owen CA, Mubarak SJ, Hargens AR. Intramuscular pressures with
limb compression. N Engl J Med 1979;300:1169—72.
[4] Mathes Donald D, Assimos Dean G, Donofrio Peter D. Rhabdo-
myolysis and myonecrosis in a patient in the lateral decubitus
position. Anesthesiology 1996;84(3):727—9.
[5] Leroux C, Béliard C, Theolat M, Testa S, Péan D, Moreau D, et al.
Syndrome postopératoire des loges tibiales antéroexternes :
coresponsabilité de la table opératoire. Ann Fr Anesth Reanim
1999;18:1061—4.
S. Zidouh*
L. Belyamani
A. El Baite
M. Bensghir
N. Drissi Kamili
Service d’anesthésiologie, hôpital militaire d’instruction
Mohammed-V (HMIMV), Rabat, Maroc
*Auteur correspondant
Adresse e-mail : sazi26@caramail.com (S. Zidouh)
Reçu le 7 Mai 2007
doi:10.1016/j.anplas.2007.05.006
Réponses aux commentaires de Marc Revol sur
l’article « La pratique des curages ganglion-
naires est-elle harmonieuse ? Analyse rétro-
spective de 330 cas »
Reply to Revol’s comments on ‘‘La pratique des
curages ganglionnaires est-elle harmonieuse ?
Analyse rétrospective de 330 cas’’
Il faut remercier avant tout le professeur Revol pour alimen-
ter sans relâche et avec une honnêteté absolue le débat dans
notre spécialité.
Le but de ce travail partait d’une discorde récurrente
entre les prescripteurs des curages (dermatologues ou can-
cérologues) et les réalisateurs que nous sommes, les premiers
restant souvent dubitatifs devant des comptes rendus ana-
tomopathologiques d’une extrême variabilité.
L’argument de la variabilité anatomique rappelée par
Revol représente la ligne de « défense » classique des chi-
rurgiens. Il est absolument vrai que Rouvière parle pour la
région inguinale d’une fourchette de un à 20 ganglions
dénombrables, mais peut-on appuyer tout un raisonnement
scientifique sur ce seul texte datant de 1938 ?
Pour répondre au professeur Revol, j’ai demandé à une
des rares équipes d’anatomie européenne spécialisée dans le
système lymphatique de nous éclairer.
DOI of original article: 10.1016/j.anplas.2007.03.002.
299
Mes questions étaient les suivantes :
 pourquoi existe-t-il si peu de littérature anatomique sur
les populations ganglionnaires des différents bassins ?
 quelle est la position actuelle des anatomistes sur la
question de la variabilité ?
De ces réponses sur l’état de l’art anatomique concernant
les populations ganglionnaires dépend la discussion sur le
fond du problème posé par notre article : doit-on améliorer
notre approche des curages ganglionnaires, particulièrement
dans la région inguinale ?
État de l’art anatomique
Les études publiées purement anatomiques sont rares, les
dissections anatomiques de ces structures très fines que sont
les ganglions représentent un travail excessivement minu-
tieux et chronophage à la portée de peu d’équipes d’anato-
mistes. Il existe donc de grands risques d’erreurs.
Cependant, quelques travaux plus récents que ceux
de Rouvière tendent à montrer que le nombre de ganglions
inguinaux peut être estimé par un « intervalle de
confiance ».
Les travaux de Hafferl [1,2], de Lanz [3—5] et plus récem-
ment de Kubik [6—8] permettent de donner un intervalle de
confiance de six à 12 ganglions (en moyenne dix) superficiels
dans le triangle fémoral.
En comparaison, la région axillaire présente, selon ces
trois auteurs, de huit à 50 ganglions (mais 10—12 dans la
majorité des cas).
La réponse de nos anatomistes est donc que la variabilité
existe dans la littérature anatomique, son origine peut être
une variabilité interindividuelle, mais aussi peut être liée à
des facteurs opérateurs et préparations dépendants dans les
dissections (la taille des ganglions s’étend de la tête d’épin-
gle à 8 cm). Par ailleurs, les études récentes avec des sys-
tèmes de préparation des pièces plus fins donnent un
intervalle de confiance plus serré dans la région inguinale.
Or le résultat marquant de notre travail est une variabilité
plus significative dans les curages de la région inguino-iliaque
par rapport aux autres bassins.
Je persiste à penser que le curage axillaire a bénéficié de
la pression des cancérologues gérant le cancer du sein, les
niveaux de Berg ont été établis et la technique de dissection
s’est universalisée. Les curages cervicaux bénéficient depuis
plusieurs années d’une pression de standardisation menée
très courageusement par nos collègues ORL : des triangles
anatomiques précis ont vu le jour.
Le curage inguinal reste dans un flou concernant les tech-
niques chirurgicales, comme montre la Fig. 1 présentant les
différentes voies d’abord possibles pour cette procédure [9], il
n’existe sur cette opération même pas de consensus pour la
réalisation d’un prélèvement iliaque systématique associé.
Le curage inguinal doit être le domaine que nous autres
plasticiens devons standardiser, c’est ce que demandent nos
correspondants cancérologues, comme cela a été le cas dans
la région axillaire et, plus récemment, dans la région cervi-
cale.
Ce travail, loin d’être un hymne à l’autoflagellation
pour laquelle je n’ai aucun penchant, doit selon moi nous
amener à une analyse, dans le seul but d’améliorer nos
300
Figure 1 Transcription schématique inspirée des différentes voies d’abord pour le curage inguinal retrouvées dans Chassin JL [9].
pratiques et de proposer à nos correspondants des réponses
au moins aussi solides que ce qui a été fait pour la région
axillaire.
Alors que les urologues travaillent de façon rigoureuse sur
ce curage avec le développement des techniques cœliosco-
piques [10] associées à l’analyse des prélèvements et,
notamment, le dénombrement des ganglions retrouvés et
l’examen des complications, il serait regrettable que le
monde des plasticiens se retranche derrière une référence
de 1938, fut-elle de notre maı̂tre Rouvière.
Références
[1] Hafferl A. Regio femoris anterior. In: Hafferl A, editor. Lehrbuch
der topographischen Anatomie. 3rd Edition, Berlin, Heidelberg,
New York: Springer Verlag; 1968. p. 834—6.
[2] Hafferl A. Arm.. In: Hafferl A, editor. Lehrbuch der topographi-
schen Anatomie. 3rd Edition, Berlin, Heidelberg, New York:
Springer Verlag; 1968. p. 712—38.
[3] Lanz T. Das Lymphsystem des Achselbereichs. In: von Lanz T,
Wachsmuth W, editors. Praktische Anatomie/Band: Arm. 2nd
Edition, Berlin, Heidelberg: Springer; 2002. p. 77—80.
[4] Lanz T. Regio subinguinalis, Nodi lymphatici superficiales. In: von
Lanz T, Wachsmuth W, editors. Praktische Anatomie/Band: Bein
Lettres à la rédaction
und Statik. 2nd Edition, Berlin, Heidelberg: Springer; 2002. p.
106—11.
[5] Lanz T. Regio sbinguinalis, Nodi lymphatici profundi. In: von
Lanz T, Wachsmuth W, editors. Praktische Anatomie/Band: Bein
und Statik. 2nd Edition, Berlin, Heidelberg: Springer; 2002 . p.
120.
[6] Kubik S, Lymphknoten. In: Földi M, Kubik S, editors. Lehrbuch der
Lymphologie. 6th Edition, München, Jena: Urban Fischer; 2005.
p. 34—5.
[7] Kubik S. Regionäre Lymphknoten der oberen Extremität. In: Földi
M, Kubik S, editors. Lehrbuch der Lymphologie. 6th Edition,
München, Jena: Urban Fischer; 2005. p. 122—33.
[8] Kubik S. Regionäre Lymphknoten der unteren Extremität. In:
Földi M, Kubik S, editors. Lehrbuch der Lymphologie. 6th Edi-
tion, München, Jena: Urban Fischer; 2005 . p. 135—41. Termi-
nologia Anatomica: Federative Committee on Anatomical
Terminology (ed) 1998, Thieme, Stuttgart, New York:
101—3.
[9] Chassin JL. Inguinal and pelvic lymphadenectomy. In:
Operative strategy in general surgery. Berlin: Springer Verlag;
1994.
[10] Tobias-Machado M, Tavares A, Ornellas A, Molina Jr W,
Juliano R, Wroclawski E. Video endoscopic inguinal lymphade-
nectomy: a new minimally invasive procedure for radical mana-
gement of inguinal nodes in patients with penile squamous cell
carcinoma. J Urol 2007;177(3):953—8.
Lettres à la rédaction 301

Alain M. Danino1,* Georg Feigl

Service de chirurgie plastique,
centre hospitalier de l’université de Montréal,
université de Montréal, hôpital Notre-Dame, 1560,
rue de Sherbrooke Est, Montréal,
Québec H2L4M1, Canada
Mehdi Benkhadra
Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine,
21000 Dijon, France
Anatomisches Institut der Karl-Franzens-Universität
(Institut d’anatomie de l’université Karl-Franzen),
Graz, Autriche
*Auteur correspondant
Adresse e-mail : alain.danino@ssss.gouv.qc.ca
(Alain M. Danino)
1
Professeur agregé.
doi:10.1016/j.anplas.2007.10.008