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Fractures du fémur

CUISSE TRAUMATIQUE : FRACTURES DU FÉMUR

Aux urgences :
évaluer la gravité et conditionner l’enfant

déformation oedémateuse douloureuse et impotente


de la cuisse, « fermée et non déficitaire »

- Contexte traumatique violent, à haute énergie


. Accidents de la voie publique (AVP)
. Accidents sportifs et chûtes d’ un lieu élevé

- Contextes particuliers :
. Maltraitance (syndrome de Silvermann)
. Accouchement difficle (fractures obstétricales)

- Parfois révéler une fracture pathologique :


. sur tumeur osseuse maligne ou bénigne
. sur une fragilité osseuse (Lobstein et les IMC)
FRACTURES DU FÉMUR

- SI ENFANT POLYTRAUMATISÉ, CHOQUÉ : prise en charge directement en « salle de réveil ».

- PAR CONTRE, SI ENFANT STABLE : le conditionnement est généralement réalisé aux urgences.

. Monitorer les constantes vitales


. Poser une voie veineuse avec prélèvement d’ un bilan pré opératoire et pré-transfusionnel
. stabiliser et soulager l’ enfant :
- remplissage vasculaire si besoin : sérum physiologique 20ml/kg en 20-30 minutes, renouvelable une fois.
- morphine par titration orale ou intra-veineuse IV puis à la SE par la pose d’ une « pompe à Morphine »
- le BIF (bloc ilio-fasciale) n’ est pas encore une pratique courante aux urgences de l’ Hôpital R. Debré.
. Investigation radiologique adaptée au bilan lésionnel initial :
. Radio du fémur (F+P)
. En cas de suspicion de fracture du col fémoral, demander systématiquement une radiographie
du bassin, sans chercher à manipuler, pour ne pas entrainer un déplacement secondaire et
compromettre la vascularisation.
. Devant la violence du traumatisme, un BODY SCANNER est souvent réalisé.
. Attention : risque de déglobulisation par la formation d’ un volumineux hématome post-fracturaire
et par contexte traumatique violent et polytraumatique. D’ où l’ intérêt du bilan pré-opératoire et pré
transfusionnel, de la surveillance clinico-biologique (tolérance hémodynamique, extension du
volume de l’ hématome, Hémocue et le taux de l’ Hb).
. Maintenir à jeûn
FRACTURES DU FÉMUR

En pratique, aux urgences :

- À l’ arrivée : dose de charge orale de la Morphine, +/- Paracétamol +/- AINS

- Cas de petit enfant (léger et facile à mobiliser) : sous Méopa, pose de l’ attelle pelvi-pédieuse postérieure

- Cas du grand enfant :


La pose de l’ attelle est possible mais plus laborieuse.
Il faut bien soulager l’ enfant par une titration orale ou IV efficace de la Morphine et proposer de faire la radio
avec l’ immobilisation déjà faite par le SAMU (« Donway ») ou les pompiers. C’ est encore mieux si ces derniers
acceptent de l’ accompagner jusqu’ à la radio.

- Au retour de la radio :
. Cas du petit enfant : l’ attelle pelvi-pédieuse est suffisamment antalgique pour attendre la décison thérapeutique.
. Cas du grand enfant : poser la « pompe à Morphine » et solliciter l’ interne d’ orthopédie pour mettre en traction
la fracture, au plutôt.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORA
illustration de la pose d’ une attelle pelvi-pédieuse

Fracture spiroïde médio-


diaphysaire fémorale D

L’ attelle cruro-pédieuse n’ est pas antalgique car


elle s’ arrête au foyer de fracture.

Titration orale de la Morphine , geste sous Méopa

Fracture spiroïde médio-diaphysaire fémorale et


pose d’ une attelle pelvi-dédieus chez un petit +++
enfant de 3 ½ ans .

Pose plus laborieuse, pour un enfant, plus grand.


Préférer alors la mise en traction.

vidéo : pose d’ une attelle pelvi-pédieuse+++


FRACTURE DIAPHYSE FÉMORALE
illustration d’ une mise en traction collée

La mise en traction est préférée à l’ attelle pelvi-pédieuse


chez les grands enfants + pompe à Morphine en attendant
la programmation du bloc opératoire.
Vidéo : mise en traction collée sur le plan du lit
FRACTURES DU FÉMUR

- Fractures de l’ extrémité fémorale proximale (col)

- Fractures de la diaphyse fémorale

- Fractures de l’ extrémité fémorale distale


FRACTURE DE L’ EXTRÉMITÉ FEMORALE PROXIMALE (COL FEMORAL)
FRACTURE DE L’ EXTRÉMITÉ FÉMORALE PROXIMALE (COL)

Les fractures du col fémoral sont rares chez l’ enfant mais graves par ses complications et séquelles

- La nécrose aseptique de la tête fémorale :

. L’ artère circonflexe serpente étroitement le col


pour irriguer la tête fémorale.
. Donc une fracture du col fémoral peut léser l’ artère
et entrainer une nécrose aseptique de la tête fémorale.

- autres complications :
la pseudarthose, l’ épiphysiodèse, les cals vicieux
FRACTURE DE L’ EXTRÉMITÉ FÉMORALE PROXIMALE (COL)
CLASSIFICATION DE DELBET
Type I : décollement épiphysaire, Salter 1

. parfois avec luxation de la tête fémorale


(risque de nécrose quasi-certaine+++)
. parfois avec coin métaphysaire = Salter 2

II

III
Type III : fracture basicervicale IV

CLASSIFICATION DE DELBET :
risque de nécrose épiphysaire
diminue du type I au type IV.

trait de fracture à la base du col sur


la ligne intertrochantérienne
FRACTURE DE L’ EXTRÉMITÉ FÉMORALE PROXIMALE (COL)
PRINCIPE DE BASE THÉRAPEUTIQUE

Solliciter le chirurgien : « c’ est la fracture, apanage de l’ orthopédiste »


Le traitement est souvent chirurgical et doit être réalisé en urgence.
Delbet I : fractures instables
. Non déplacée : ostéosynthèse à foyer fermé par broches ou vis (fonction de l’âge)
. Déplacée : réduction à ciel ouvert (intervention de Parsch).
. Puis immobilisation pelvi pédieuse ou traction, en fonction de la stabilité et de l’ âge.
. Pas d’appui 45 jours

Delbet II et III :
. Fracture stable, non déplacée du très jeune enfant :
- immobilisation pelvi pédieuse de 6-8 semaines en fonction de l’ âge.
- Contrôle radio à J8 J15 ( J10).
- Cette situation est rare.
. Souvent le traitement est chirurgical car fracture instable et / ou déplacée
- réduction et fixation chirurgicale en percutané (vis ou broches) avec le souci de préserver la physe.
- puis immobilisation pelvi pédieuse ou traction, en fonction de la stabilité et de l’ âge.

Delbet IV :
. Fracture non déplacée : immobilisation pelvi-pédieuse 6-8 semaines selon l’ âge. Contrôle à J8 J15 (J10) .
. Fracture déplacée : réduction et fixation chirurgicale par une vis plaque sans traverser la physe.

En sortie de traitement :
- Reprise de l’ appui autorisé au terme du 3ème mois, seulement après la confirmation d’ une consolidation
radio complète et après absence vérifiée de nécrose ischémique de la tête fémorale par une scinti ou IRM .
- Repos sportif de 6 mois à 1 an.
- Ablation de matériel d’ ostéosynthèse,au moins dans un délais post-opératoire de 1 an .
FRACTURE DE L’ EXTRÉMITÉ FÉMORALE PROXIMALE (COL)
PRINCIPE DE BASE THÉRAPEUTIQUE

- Aux urgences :
. Dose de charge orale de la Morphine puis radio ..
. Au retour de la radio, pose d’ une pompe à Morphine,
en vue de la mise en traction pré-opératoire par l’ ortho

- Fracture basi cervicale, trait de fracture à la base du


col sur la ligne inter trochantérienne, de type Delbet III .
- Fracture « chirurgicale » : ostéosynthèse par plaque -
- Soins post-opératoires :
. mise en traction post-opératoire.
. antalgiques oraux
. HBPM prophylactique
. Sortie au centre de rééducation : traction 15 jours,
béquillage sans appui à droite pendant 90 jours.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
Classification en fonction de la hauteur du foyer de fracture

Fractures du 1/3 proximal Fractures du 1/3 moyen : la + fréquente Fractures du 1/3 distal

fragment proximal en flexion, abduction et L’ extrémité distale du fragment


rotation externe par le psoas, les fessiers proximale menace le quadriceps.
et les pertrochantériens

segment distal vers le haut et en adduction déplacement important les jumeaux tractent le fragment
par les ischio jambiers et les adducteurs avec chevauchement – distal en arrière, menaçant de
raccourcissement comprimer pédicule vasculo-nerveux.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
Classification en fonction du trait de fracture

Fracture transversale Fracture spiroïde Fracture comminutive


par choc direct par torsion (trauma à haute énergie)
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

- Petit enfant < 6 ans : traitement orthopédique par une immobilisation pelvi- pédieuse
. « d’ emblée » aux urgences après titration orale efficace de la Morphine puis geste sous Méopa
. ou différée pour la réaliser au bloc opératoire sous AG. Dans ce cas, l’ enfant sera soulagée par
le maintien de l’ attelle pelvi-pédieuse postérieure et la pose de la « pompe à Morphine ».

- Grand enfant > 6 ans (âge scolaire) : traitement chirurgical, en 2 temps :


. à visée antalgique : mise en traction + Pompe à Morphine
. puis embrochage centro-médullaire élastique stable (ECMES) au bloc sous AG.

- Dans tous les cas, ne pas méconnaître ni une fracture pathologique ni une maltraitance.
C’ est pourquoi, ces enfants sont souvent hospitalisés le temps de l’ évaluation clinique
et psychosociale, même quand l’ immobilisation a été faite « d’ emblée » aux urgences.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

- Petit enfant < 6 ans : traitement orthopédique par une immobilisation pelvi- pédieuse
. « d’ emblée » aux urgences après titration orale efficace de la Morphine puis geste sous Méopa
. ou différée pour la réaliser au bloc opératoire sous AG. Dans ce cas, l’ enfant sera soulagée par
le maintien de l’ attelle pelvi-pédieuse postérieure et la pose de la « pompe à Morphine ».

- Grand enfant > 6 ans (âge scolaire) : traitement chirurgical, en 2 temps :


. à visée antalgique : mise en traction + Pompe à Morphine
. puis embrochage centro-médullaire élastique stable (ECMES) au bloc sous AG.

- Dans tous les cas, ne pas méconnaître ni une fracture pathologique ni une maltraitance.
C’ est pourquoi, ces enfants sont souvent hospitalisés le temps de l’ évaluation clinique
et psychosociale, même quand l’ immobilisation a été faite « d’ emblée » aux urgences.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

F 15 mois, fracture 1/3 moyen de diaphyse


fémorale, « en bois vert », uni corticale F 2 mois, fracture médio - diaphysaire
(corticale antérieure rompue et corticale « en cheveu », sans rupture corticale,
postérieure pliée), donc stable donc stable

Dans les 2 cas, le traitement est orthopédique .


La fracture étant stable, l’ immobilisation pelvi pédieuse peut être réalisée aux urgences sous Méopa,
après une bonne titration orale de la Morphine (le foyer des fractures étant «trop haut, trop proximale»
pour une immobilisation cruro-pédieuse)
Pour 6 à 8 semaines car il s’ agit de fracture incomplète sur des petits enfants de 2 mois et 15 mois .
Mais l’ immobilisation peut durer jusqu’ à 3 mois pour les enfants plus grands, en âge scolaire.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

. Morphine orale dose de charge à l’ arrivée + Doliprane + Advil


. Titration orale au retour de la radio si insuffisamment soulagé.
. Fracture spiroïde longue médio-diaphysaire «en cheveu» stable
. En accord avec l’ ortho. : immobilisation pelvi-pédieuse, faite
d’ emblée aux urgences sous Méopa
pour 2 à 3 mois (plutôt 2 mois car petit enfant de < 2 ans).

Vidéo : immobilisation pelvi-pédieuse,


d’ emblée aux urgences
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

- M 4 ans, chûte du tobogan à l’ école


- déformation fermée et non déficitaire de la cuisse
sans mauvaise tolérance hémodynamique.
Le reste du bilan lésionnel est simple.
- Fracture spiroïde médio-diaphysaire fémorale G
sur un os sain, déplacée avec chevauchement-
raccourcissement qui est toléré pour l’ âge +++ .
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

En accord avec le chirurgien, le traitement est orthopédique :


. Immobilisation pelvi-pédieuse d’ emblée aux urgences +++
après une bonne titration orale de Morphine et geste sous Méopa.
. Sans chercher à réduire le chevauchement-raccourcissement.
L’ hyper croissance post-fracturaire va engendrer un allongement
vicariant fémorale G qui compensera le raccourcissement.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

Contrôle radio après la confection


de l’ immobilisation pelvi-pédieuse

Suivi orthopédique régulier +++


. Contrôles radio à J10 J21 et hors plâtre à 3 mois
. Dépister l’ inégalité de longueur des MI par la
réalisation d’ un pangonogramme avec mensuration
des membres inférieurs MI à 1 an et à 2 ans.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

- immobilisation pelvi pédieuse, hanche et genou fléchis 90° pour 3 mois,


immobilisation longue car fracture diaphysaire+++

- Immobilisation plus courte dans certains cas particuliers :


. pour les nouveaux nés et petits nourrissons
. fractures motte de beurre, en bois vert non déplacée et en cheveu
. « mnémo-technique : plâtre < 3 mois si < 3 ans, et 2 mois à 2 ans » .

- Contrôle radio à J8 J15 (J10) et J21 et au décours de l’ immobilisation.

- Tolérer le chevauchement-raccourcissement de 10-15 mm pour compenser


le phénomène d’ hyper croissance vicariante post-fracturaire.

- suivi orthopédique régulier pour dépister l’ inégalité de longueur des MI.


FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

- Petit garçon 2 ans et 3 mois +++


- Fracture spiroïde médio-diaphysaire fémorale gauche fermée,
non compliquée avec un bon alignement
-Traitement orthopédique par immobilisation pelvi-pédieuse
d’ emblée aux urgences ou différée au bloc sous AG.
- pour < 3 mois ( enfant < 3 ans) avec des contrôles à J10 J21.

Les circonstances de survenue n’ étant pas établies,


un « bilan de maltraitance » a été réalisé :
Bon cal solide à 2 mois
. Radiographie du squelette entier
. IRM cérébrale et fond d’ œil
. Évaluation psycho-sociale
Les résultats sont revenus normaux.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

- Fracture spiroïde médio-diaphysaire fémorale avec un chevauchement- raccourcissement du foyer de


fracture qui est toléré et qui sera compensé par le phénomène d’ hypercroissance post-fracturaire.
- Traitement orthopédique : immobilisation pelvi-pédieuse posée d’ emblée aux urgences sans chercher
à réduire la fracture ou différée pour une immobilisation au bloc sous AG.
- Durée < 3 mois, plutôt 2 mois car enfant âgé de 2 ans avec contrôle sous plâtre à J8J15 (J10) et J21.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

Cas d’ un petit garçon de 3 ½ ans +++ :


Fracture diaphysaire distale fémorale, transversale, stable
(non déplacée) : traitement orthopédique, en 2 temps .

En pratique, à l’ arrivée :
. dose de charge Morphine orale + Doliprane + Advil
. et sous Méopa, pose attelle pelvi-pédieuse

. Puis radio de la cuisse (F+P)

Au retour de la radio,
- Soit pose d’ emblée d’ une immobilisation pelvi-pédieuse
( bien soulagé l’ enfant en titrant oralement la Morphine
geste sous Méopa)
- Si l’ immobilisation est différée alors :
. Pose d’ une pompe à Morphine IVSE
. Maintenir l’ attelle pelvi-pédieuse
- cas du grand enfant : préférer la mise en traction à la
pose de l’ attelle pelvi-pédieuse.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

- Petit enfant < 6 ans : traitement orthopédique par une immobilisation pelvi- pédieuse
. « d’ emblée » aux urgences après titration orale efficace de la Morphine puis geste sous Méopa
. ou différée pour la réaliser au bloc opératoire sous AG. Dans ce cas, l’ enfant sera soulagée par
le maintien de l’ attelle pelvi-pédieuse postérieure et la pose de la « pompe à Morphine ».

- Grand enfant > 6 ans (âge scolaire) : traitement chirurgical, en 2 temps :


. à visée antalgique : mise en traction + Pompe à Morphine
. puis embrochage centro-médullaire élastique stable (ECMES) au bloc sous AG.

- Dans tous les cas, ne pas méconnaître ni une fracture pathologique ni une maltraitance.
C’ est pourquoi, ces enfants sont souvent hospitalisés le temps de l’ évaluation clinique
et psychosociale, même quand l’ immobilisation a été faite « d’ emblée » aux urgences.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base
Grand enfant > 6 ans (âge scolaire) : traitement chirurgical, en 2 temps :
mise en traction puis embrochage centro-médullaire élastique stable (ECMES) au bloc
opératoire sous AG.

mise en traction,10% poids corporel pendant 24-48H

Traction au zénith des 2 MI pour les tous petits.


Sinon, seul le MI fracturé est tracté. traction collée dans l’ axe, sur le plan du lit
La traction est efficace quand la fesse homolatérale
est soulevée.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base

Grand enfant > 6 ans (âge scolaire) : traitement chirurgical, en 2 temps :


mise en traction puis embrochage centro-médullaire élastique stable (ECMES) au bloc
opératoire sous AG.

ECMES :

introduction de 2 broches tutrices de Métaizeau


dans la cavité médullaire pour réduire et stabiliser
la fracture, en percutané au-dessus du cartilage de
croissance qui n’ est donc pas traversé par les
broches

- Soins post-opératoires :

. Sortie à J1 ou J2 avec béquillage sans appui


. Consultation à J21 avec une radio de contrôle et
reprise partielle de l’ appui
. Reprise sportive progressive à J90
. Les brochent peuvent menacer et perforer la peau.
. Ablation des broches quand la consolidation est
complète et solide, souvent > 6 mois après la fracture.
FRACTURES DE LA DIAPHYSE FÉMORALE
conduite thérapeutique de base
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE
FRACTURES MÉTAPHYSAIRES DISTALES FÉMORALES

- Inspection :
. « gros » genou, oedématié, douloureux et impotent
. en genu flessum antalgique,
. comblement des bourses sous quadricipitales

- Un gros genou douloureux et impotent (hémarthrose)


peut révéler une fracture de l’ extrémité distale fémorale
- Il s’ agit principalement de fractures métaphysaires
et de fractures-décollements de Salter-Harris .
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

Cas de fracture - tassement en « motte de beurre » par


impaction métaphysaire fémorale distale : fractures stables +++

Le foyer de fracture étant très distal et la fracture stable :


une immobilisation cruro-pédieuse «haute» est préférée à un plâtre
pelvi pédieux, pour une même efficacité avec moins de contrainte,
pour 6 semaines avec contrôle radiologique hors plâtre au décours
( pas de risque de déplacement secondaire sous plâtre) .
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

contrôle sous plâtre


cruro-pédieux à J8

- fracture en « bois vert » de la métaphyse distale fémorale,


- fracture stable car corticale antérieure intacte

Fracture consolidée à 5 semaines

L’ immobilisation cruro-pédieuse « haute »


est préférée au plâtre pelvi-pédieux car la
fracture est suffisamment distale et stable.
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

- Fracture-décollement métaphyso-épiphysaire fémorale distale


à grand déplacement de type Salter I (pas de coin métaphysaire)
- Réduction et ostéosynthèse à foyer fermé
- Immobilisation cruro-pédieuse post-opératoire complémentaire
sans appui pour 6 semaines
RAPPEL : CLASSIFICATION DE SALTER - HARRIS

La classification de Salter et Harris permet de classer les fractures-décollements métaphyso-


épiphysaires en fonction du trait de fracture et de leur pronostic sur la croissance résiduelle

décollement épiphysaire pur + coin métaphysaire + trait épiphysaire + trait épiphyso-métaphysaire

Salter 1 et 2 : fractures extra-articulaires Salter 3 et 4 sont des fractures articulaires


== > traitement orthopédique ==> traitement chirurgical

Pronostic de croissance bon compromis compromis


Habituellement bon
surtout si défaut de réduction même si la fracture est réduite

. à part, le type V controversé : écrasement du cartilage de croissance


. diagnostic difficile (asymétrie d’ épaisseur du cartilage de croissance?)
et tardif (au stade de complication d’ épiphysiodèse)
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

. Fracture - décollement métaphyso-épiphysaire distale


fémorale de type Salter I (pas de coin métaphysaire),
à très grand déplacement avec le noyau épiphysaire
translaté en avant.
. === > à réduire au bloc.

Salter I

. Réduction sous AG par manœuvres externes puis


fixation chirurgicale par brochage per-cutané
. + une Immobilisation post-opératoire complémentaire
cruro-pédieuse pour le grand enfant et pelvi pédieuse
pour le tout petit, pendant 6 semaines.
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

coin métaphysaire et hémarthrose


sans trait épiphysaire = Salter 2

- Fracture-décollement métaphyso-épiphysaire distale fémorale de type Salter 2, stable chez un grand 12 ans.
- En accord avec l’ orthopédiste, une immobilisation cruro-pédieuse « haute » est préférée à l’ immobilisation
pelvi-pédieuse, avec des contrôles radiologiques à J8J15 pour 6 semaines + une radio hors plâtre au décours .
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

Fracture-décollement métaphyso-épiphysaire
distale fémorale emportant un coin métaphysaire,
sans trait épiphysaire
= Salter 2

- Fracture Salter 2 extrémité distale fémorale, déplacée


- Indication à une réduction-ostéosynthèse par vis ou broches
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

coin métaphysaire, sans trait épiphysaire


= Salter 2

- Fracture Salter 2 instable, déplacée de l’ extrémité distale fémorale G


- Fracture chirurgicale : indication à une réduction-ostéosynthèse au bloc
FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

. Réduction et stabilisation par vissage métaphysaire parallèlle à la physe


+ Immobilisation cruro-pédieuse post-opératoire complémentaire de 6 semaines
+ Béquillage sans appui.

. Contrôle radio-clinique à 6 semaines pour autoriser l’ appui avec radio hors plâtre

. Suivi régulier par l’ orthopédiste jusqu’ en fin de croissance : les fractures Salter II
de l’ extrémité inférieure fémur étant des fracture à haut risque d’épiphysiodèse
et donc d’ inégalité de longueur des membres inférieurs et de déviation axiale.

. Pas d’ anti coagulation préventive car enfant non pubère.


FRACTURES DE L’ EXTRÉMITÉ DISTALE FÉMORALE

Salter 3
trait épiphysaire pur,
sans trait métaphysaire
= Salter III

. Salter 3 et Salter 4 sont des fractures articulaires qui exigent une


réduction anatomique puis une ostéosynthèse pour stabiliser la réduction
(vissage parallèle au cartilage de croissance)
. + une immobilisation cruro-pédieuse post-opératoire complémentaire
de 6 semaines sans appui.
AUTRES FRACTURES DU FÉMUR
PARTICULARITÉ DE LA FRACTURE OBSTÉTRICALE DU FEMUR

Cal solide et complète à 5 semaines

- Immobilisation antalgique par une attelle pelvi-pédieuse, bien


rembourrée de mousse pour le confort et la protection de la peau.

- Le nouveau-né est rapidement antalgique au bout de 8-10 jours


avec la formation précoce d’ un cal hypertrophique en 2-3 semaines

- Écarter de principe une fracture pathologique et une maltraitance.


FRACTURE OSTEOCHONDRALE FEMORALE DISTALE

Fracture ostéochondrale du condyle fémoral


latéral avec un fragment articulaire comme
un corps étranger libre dans l’ articulation

=== > indication chirurgicale

. Réduction puis ostéosynthèse


par « micro-vissage »
. Immobilisation cruro-pédieuse 6 semaines
. Béquillage sans appui 6 semaines
. Anticoagulation préventive (pubère)
FRACTURES PATHOLOGIQUES DU FÉMUR

kyste osseux essentiel ostéosarcome

En faveur de la bénignité : En faveur de la malignité :


. image ostéolytique circonscrite, bien limitée par un . structure osseuse hétérogêne, ostéolytique mal limitée
liséré de sclérose avec corticale intacte. . avec réaction périostée sur les 2 versents corticaux,
. Dans le cas G 8 ans, la corticale est rompue : fracture corticale amincie/ rompue,
pathologique sur un kyste essentiel. . avec envahissement et ossifications des parties molles

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