HEV & Santé

Mairie de Paris
Dr Claude Danglot

Direction de la Protection de l’Environnement

& Direction des Ressources Humaines
 L’Hépatite E
• L’Hépatite E est une hépatite virale provoquée par une infection par
le virus de l'hépatite E (HEV). L'infection par ce virus a été décrite
pour la première fois en 1955 au cours d'une épidémie à New Delhi
en Inde. Virus orphelin, seul dans son groupe, il appartient à la
famille des Hepeviridae genre Hepevirus. On distingue 4 sérotypes.
• L’incubation est de 15 à 60 jours
• Chez les adultes de 15 à 40 ans, le VHE cause une hépatite
parfois grave, parfois inapparente. La gravité augmente en
fonction de l’âge.
• L'infection par le VHE est beaucoup plus fréquente chez les
adultes que chez les enfants.
• L’Hépatite E est une zoonose endémique dans la zone
subtropicale et dont les réservoirs sont animaux (porcs,
rats).
 Clinique de l’Hépatite E
• Ictère qui peut être inapparent.
• autres symptomes généraux : malaises, perte d'appétit,
douleurs à l'estomac, inflammation du foie.
• Le VHE se retrouve dans les matières fécales à partir
d'environ 1 semaine avant le début de la maladie et jusqu’à
2 semaines par la suite.
• Environ 90 % des enfants de moins de 10 ans infectés par
le VHE qui vivent dans les régions où le virus est présent ne
manifestent aucun symptome.
• La plupart des personnes infectés par le VHE récupèrent
dans un délai de 1 à 6 semaines.
• La plupart des cas persistants de VHE se résolvent
habituellement dans un délai de 6 mois, sans qu'il y ait de
preuve d'une persistance du VHE à long terme.
Distribution des 4 génotypes de VEH
 Le Virus de l’Hépatite E [1]
• Le virus a été identifié en 1983.
• C’est un petit virus à ARN monocaténaire et non enveloppé.
• Il existe au moins quatre génotypes identifiables du VHE, mais un
seul sérotype.
• Les génotypes sont identifiés en fonction de leur origine
géographique :
 Le génome du VEH
Sytructure du génome :
 La structure du VEH
Structure du virus :
Cycle de multiplication du VEH
 Epidémiologie du VEH

• Exposition à de l'eau ou à des produits alimentaires

contaminés par le VHE (excréments contenant le virus).

• La transmission horizontale (interpersonnelle) est peu

fréquente.

• La transmission horizontale d’une mère vers son

nouveau-né est possible.

• Aucune preuve de transmission à la suite d'activités

sexuelles.
 Le Virus de l’Hépatite E

Maladie transmise par les animaux (zoonose).

Les rongeurs et les porcs sont des réservoirs naturels de virus.
[J. Clin. Microbiol. (2002) 40: 4493–4498 ; Am. J. Trop. Med. Hyg. (2002) 66: 384–388]
 Le Vecteur de l’Hépatite E

Maladie transmise par les animaux (zoonose).

Les rongeurs et les porcs sont des réservoirs naturels de virus.
[Hepatology Research (2003) 27: 1-5. ; Journal of Clinical Microbiology (2002) 40: 4493–4498.]
 Mode de transmission de l'Hépatite E aux égoutiers
1) Rares matières fécales humaines
contenant du virus de l'Hépatite E 3) Les égoutiers se contaminent
oralement avec les urines et les
matières fécales des rats

2) Réservoirs du virus, les

rats amplifient l'Hépatite E.

[The Lancet (2000) 356: 1081-1082 ; Journal of General Virology (2003) 84: 1245–1251;
The Journal of Infectious Diseases (2000) 181: 449–455]
L'évolution des anticorps IgG après une Hépatite E
 Conséquences probables pour les égoutiers
des particularités biologiques de l'Hépatite E.

1. La chute rapide du taux d'anticorps (IgM et IgG) pendant les trois

premiers mois suivant l'hépatite E rend possible de nombreuses
réinfections au cours de la vie professionnelle des égoutiers.
2. Les hépatites aigües se caractérisent toutes par une lyse importante du
tissu hépatique (augmentation du taux d'ALAT circulante). Cette lyse
est suivie d'une régénération du foie par multiplication active des
cellules hépatiques (Hépatocytes).
3. Mais les Hépatocytes sont limités dans le nombre de divisions
cellulaires qu'ils peuvent supporter sans erreurs trop importantes
(environ 40) .
4. Après plusieurs hépatites, le risque de cancer du foie augmente
(x 1,85) à cause de l'augmentation importante du taux d'erreur
survenant lors de la multiplication de l'ADN cellulaire des Hépatocytes.

[PNAS (1995) 92: 5258-5265. and Env. Health Perspect. (1997) 105 (Sup4): 865-873.]
 Vérifications des hypothèses.

1. Recherche de VEH dans l’eau d’égout par PCR.

2. Recherche de VEH dans les matières fécales des rats infestant les
égouts à l’occasion de captures organisées (piégeage). Recherche
d’ARN viral par PCR et recherche d’anticorps antiviraux.

3. Recherche d’anticorps antiviraux chez les égoutiers lors de la SMR.

4. Bilan fonctionnel hépatique lors de la SMR .

Je vous remercie
de votre attention…