Vous êtes sur la page 1sur 9

Libre Circulation des marchandises

 Mesures pécuniaires  Art 30 TFUE (interdictions de DD & TEE) & 110 TFUE
(interdiction d’impositions intérieures)
 Mesures non pécuniaires  Art 34 & 35 TFUE (interdictions des MEERQ)

I. La notion de marchandise

o Arrêt Commission v Italie 1968 : « Produits appréciables en argent et susceptibles de


fr l’objet de transactions commerciales ».

L’union douanière abolit les DD et les restrictions quantitatives entre les EM.

II. Les entraves pécuniaires

II.1. Interdiction absolue des DD & TEE

 Obstacles aux échanges prenant la forme d’un paiement d’une somme d’argent.

- Article 30 TFUE
o Arrêt Commission v Italie 1969 : « Charge pécuniaire, même minime,
unilatéralement imposée, frappant les marchandises nationales ou étrangères du fait
du franchissement d’une frontière alors même qu’elle n’exercerait aucun effet
discriminatoire ou protecteur ».
Peu importe la forme, dénomination, montant, entité juridique qui perçoit etc…. Aucun
motif d’IG peut être invoqué.
o Arrêt Van Gend en Loos 1963 : « Confère effet direct ». Citoyens peuvent se prévaloir
dvt juridictions nationales.

II.2. Qualification exclue

Pas d’exception possible, mais 2 types de charges échappent à la qualification de TEE :

 Charge découlant d’une obligation imposée par le droit de l’UE  Pas une TEE si
finance un contrôle dont l’exécution est imposée à l’autorité nationale par le droit
UE.
 Redevance pour services rendus  Pas TEE si constitue la rémunération d’un service
rendu à l’importateur, d’un montant proportionnel.

II.3. Neutralité des impositions intérieures

- Article 110 TFUE


 But : Interdiction de dispositif fiscal qui discrimine les produits étrangers, pr éviter tte
forme de protectionnisme déguisé.
1) Produits similaires  Arrêt Rewe Zentral 1976 : Produits qui au même stade de
production, présentent au regard des consommateurs des propriétés analogues et
répondent aux mêmes besoins.
1) Différence de traitement  Arrêt Iannelli & Volpi 1977 : Il faut prendre en compte
le taux d’imposition intérieur frappant directement ou non les produits nationaux
et importés. S’il y’a une différence, il y’a violation de l’art 110.

Si les produits st concurrents, il ne doit pas y avoir de protectionnisme pr les produits


nationaux :

1) Établir le rapport de concurrence  Substituabilité des produits pratiquée par le


consommateur.
2) Établir une différence de taxation au détriment des produits importés

Requalification de TEE par la prise en compte de l’affectation du produit de l’imposition

o Arrêt Capolongo 1973  Mesure fisc ayant apparence d’une II peut se requalifier de
TEE lorsque la contribution est exclusivement destinée à alimenter des activités qui
profitent au produit national appréhendé.
 Si ces avantages ne compensent qu’une partie de la charge grevant le produit national,
l’imposition est régie par 110 TFUE.

II.4. Répétition de l’indu

o Arrêt Pigs and Bacon  « Tout opérateur économique astreint au versement de la


taxe a dès lors le droit de réclamer la restitution de la partie de la taxe affectée ».

III. Les MEERQ

Discrimination, entrave, obstacle à l’accès au Marché

III.1. Interdictions des MEERQ

- Article 34 TFUE
- Article 35 TFUE

o Arrêt Geddo 1972 : « MEERQ se caractérise par son effet. Celui-ci doit être
équivalent à une restriction quantitative, laquelle est traditionnellement définie
comme la « prohibition totale ou partielle d’importation, d’exportation ou de
transit » ».

o Arrêt Dassonville 1974 : « MEERQ est toute règlementation commerciale des États
Membres susceptible d’entraver directement ou indirectement, effectivement ou
potentiellement, le commerce intracommunautaire ».
o Arrêt Cassis de Dijon 1979 : « MEERQ est une mesure dont l’objet n’est pas de régir
l’importation ou l’exportation d’une marchandise et qui s’applique indistinctement
à tte les marchandises indépendamment de leur origine ».
 En l’absence de règles d’harmonisation, chaque EM est libre de réglementer la
commercialisation des produits sur son terr, mais si les législations provoquent des
obstacles à la circulation des produits, elles constituent des entraves à moins d’être
justifiées par des exigences impératives d’IG ».

Pr la CJUE, constituent des entraves 3 catég de mesures :

1) Mesures ac objet de traiter moins favorablement des produits en provenance


d’autres EM
Ex : formalités administratives  Dissuasif
2) Mesures relatives aux conditions auxquelles doivent rep les produits
3) Mesures relatives à l’utilisation d’un produit qui influencent le consommateur (Arrêt
Mickelsson 2009 : Jet ski)

III.2. Justifications aux MEERQ

III.2.1. Justifications légales


- Article 36 TFUE

III.2.2. Justifications prétoriennes

o Arrêt Cassis de Dijon 1979 : En l’absence d’harmonisation des législations par


l’Union, « les obstacles à la circulation intracommunautaire (…) relatifs à la
commercialisation des produits en cause doivent-être acceptés », si les prescriptions
nationales sont justifiées par des exigences impératives, notamment liées à « (…) la
protection de la santé publique, (…) la défense des consommateurs (…), moralité PB
(…) ».

o Arrêt Keck et Mithouard 1993 : Pose que les mesures relatives aux conditions
auxquelles doivent répondre les produits, même indistinctement applicables,
constituent des entraves au sens de l’arrêt Dassonville, à moins qu’elles ne soient
justifiées par des exigences impératives d’intérêt général.

 Ne constitue pas une entrave, l’application à des produits d’autres EM des dispositions
nationales qui limitent ou interdisent certaines modalités de vente (publicité…), pourvu
qu’elles soient indistinctement applicables.

III.2.3. Proportionnalité et nécessité

o Arrêt Schumacher 1989 : Les mesures ne doivent pas étendre leurs effets au-delà de
ce qui est nécessaire pour la protection des intérêts qu’elle vise à garantir.
o Arrêt Zoni 1988 : ne doit exister aucun autre moyen permettant d’arriver aux mêmes
résultats sans entraver les échanges intracommunautaires
III.2.4. Principe de précaution

o Arrêt Commission v France 2010 : Au regard d’incertitudes scientifiques et


pratiques relevant du domaine de la santé, un État Membre peut, en vertu du
principe de précaution, prendre des mesures de protection sans avoir à attendre que
la réalité et la gravité de ces risques soient pleinement démontrés.
Libre circulation des travailleurs

- Article 45 TFUE
- R 492/2011  LC travailleurs ds l’Union : Article 1 : Tout ressortissant d’un EM,
quel que soit le lieu de sa résidence, a le droit d’accéder à une activité salariée et
de l’exercer sur le territoire d’un autre EM, conformément aux dispositions
législatives, règlementaires et administratives régissant l’emploi des travailleurs
nationaux de cet État. »
Article 7 à 9 : « de l’exercice de l’emploi et de l’égalité de traitement »
 Bénéficie des mêmes avantages sociaux (Arrêt Hendrix 2007) et des mêmes
avantages fiscaux (Arrêt Biehl 1990), des mêmes droits que les travailleurs
nationaux en matière de logement.

- D 2004/38  Droits des citoyens et membres de la famille de séjourner


librement
- R 883/2004  Coordination des systèmes de sécu sociale

I. Notion de travailleur

o Arrêt Lawrie Blum : « La relation de travail est la circonstance qu’une personne


accomplit des activités économiques, en faveur d’une autre personne et sous la
direction de celle-ci, en contrepartie desquelles elle touche une rémunération ».

o Arrêt Levin 1982 : Travailleur est celui qui exerce effectivement une activité
économique contre une rémunération, ac distinction entre travailleur indépendant
et travailleur salarié.

L’activité doit-être réelle & effective, avec un lien de subordination, contre une
rémunération (en espèce ou nature : Arrêt Steymann 1988). P-importe le domaine, la nature
du lien juridique, le nombre d’heures.

Pour les demandeurs d’emploi, le traité confère un droit de circulation et de séjour limité (à
une qualité de « travailleur » (Arrêt Antonissen 1991).

Le droit de séjour du travailleur découle donc prioritairement du fait que l'intéressé remplit,
matériellement, les trois conditions de l'arrêt Lawrie-Blum. Comme la Cour l'a constaté à de
nombreuses reprises antérieurement à l'entrée en vigueur de la directive 2004/38/CE, la
délivrance d'une carte de séjour au travailleur constate le droit de séjour de celui-ci, mais ne
le crée pas

II. Interdiction de discriminations

 Une discrimination est dite « directe »  lorsque la différence de traitement opérée


entre travailleurs nationaux et travailleurs des autres États membres, au détriment
de ces derniers, est directement fondée sur la nationalité de ceux-ci.
 Une discrimination est dite « indirecte »  lorsque la différence de traitement n'est
pas fondée directement sur leur nationalité, mais sur un critère d'apparence neutre,
telle une condition de résidence ou de durée de résidence sur le territoire de l'État
membre d'accueil, lequel joue ou est susceptible de jouer, en pratique,
essentiellement au détriment des travailleurs des autres États membres (Arrêt
O’Flynn 1996). Elle est justifiable par une raison d’intérêt général.

Interdiction des entraves

o Arrêt Kraus 1993 : Constitue une entrave une mesure nationale qui, même
applicable sans discrimination tenant à la nationalité, est susceptible de gêner ou de
rendre moins attrayant l'exercice, par les ressortissants des États membres, y compris
ceux de l'État membre auteur de la mesure, des libertés fondamentales garanties par
le traité
Libre circulation des capitaux et des moyens de paiement

o Arrêt Casati : La libre circulation des capitaux constitue une des libertés
fondamentales de la Communauté.

- Article 63 à 66 TFUE
 Droit d’effet direct (justiciables peuvent s’en prévaloir dvt les juridictions nationales)
- D 88/361  Impose la suppression des restrictions aux mouvements de capitaux entre les
personnes résidant ds les EM.

I. CA de la LCKP
A. Notions de K&P
K

D 88/361 contient une nomenclature des mouvements de K, mais à une valeur indicative,
non exhaustive.

Les mouvements de capitaux : Ce sont les opérations financières qui visent essentiellement
le placement ou l’investissement du montant en cause et non la rémunération d’une
prestation.
 L'investissement sous forme de participation à une entreprise par la détention d'actions
ainsi que l'acquisition de titres sur le marché des capitaux constituent des mouvements de
capitaux. Peut aussi être la perception de dividendes, la liquidation ou cessation des
participations dans le K d’une société, les investissements immobiliers (arrêt Konle 1999),
la succession, les dons ou les prêts/emprunts (Arrêt Commission v Belgique 2000).

Les paiements courants : Vise les transferts de devises qui constituent une contre
prestation dans le cadre d’une transaction sous-jacente.

B. Les échanges visés

Cette liberté vise les échanges entre EM, les échanges entre EM & ETiers (Arrêt Jahin 2018)

C. Personnes visées

Le bénéfice des droits découlant de la LCK est reconnu aux personnes phys & morales. De
plus, cette liberté s’impose aux EM & aux institutions.

D. Articulation avec d’autres libertés

o Commission v Grèce 2012 : « si la réglementation examinée concerne une


participation qui confère à son détenteur une influence certaine sur les décisions de
la société concernée en lui permettant d'en déterminer les activités, ce sont les
règles relatives au droit d'établissement qui s'appliquent ».

Néanmoins, une réglementation porte parfois atteinte à la fois à la libre circulation des
capitaux et à la libre prestation des services.

II. Interdiction de restrictions à la LCK&P

L’article 63 TFUE vise les mesures nationales, même minime, susceptibles d’empêcher ou
limiter les opérations relatives aux mouvements de K, mais aussi les mesures susceptibles de
dissuader de procéder à de telles opérations.

Restrictions discriminatoires

Restrictions liées à la nationalité (Commission v Portugal 2002), au lieu de résidence


(Commission v Espagne 2003).

o Arrêt Commission v Hongrie 2020 : Sont visées les mesures discriminatoires en ce


qu’elles instituent, directement ou indirectement, une diff de traitement entre les
mvmnts nationaux de Kaux et les mvmnts transfrontaliers de Kaux, propres à
dissuader des PP ou PM d’effectuer des mvmnt transfrontaliers de Kaux.

o Arrêt Haribo 2011 : Un traitement moins favorable des Kaux en provenance de


sociétés établies ds ETiers est interdit.

Restrictions indistinctement applicables

o Arrêt C-156/17 : Une législation nationale qui est indistinctement applicable aux
résidents et aux non-résidents peut être constitutive d’une restriction à la libre
circulation des capitaux, si les critères de différenciation peuvent défavoriser les
situations transfrontalières.

Tels que les autorisations ou déclarations préalables (Konle 1999) etc…

III. Justifications

Justifications légales

L’article 65 TFUE prévoit que l’article 63 TFUE ne porte pas atteinte aux droits des EM en ce
qui concerne 2 questions. L’article est d’interprétation stricte.

o Arrêt Manninen 2010 : Une telle différence de traitement doit concerner des
situations qui ne sont pas objectivement comparables ou qui sont justifiées par une
raison impérieuse d'intérêt général.
o Arrêt Huijbrechts 2018 : La différence de traitement ne doit pas aller au-delà du
nécessaire pour que l'objectif poursuivi par la réglementation en cause soit atteint.
L’article 65 §1 b)  vise les mesures justifiées par des motifs liés à l’ordre Pb & Sécu Pb.
Mais ne peuvent être invoqués qu'en cas de « menace réelle et suffisamment grave,
affectant un intérêt fondamental de la société ».
FIN À COMPLÉTER

Justifications prétoriennes

o Arrêt Lenz 2004 : Justifications fondées sur les mesures impératives d’intérêt général.
Elles ne justifient que les mesures indistinctement applicables, et l’objectif ne doit
pas être de nature économique.

Certaines justifications acceptées :


 Protection de l’environnement,
 Protection de la santé Pb
 Protection des consommateurs
 Promotion de la R&D
 Efficacité contrôle fiscaux et lutte contre la fraude fiscale
 Lutte contre la criminalité

o Arrête C-156/17 : La réglementation nationale doit être propre à garantir la


réalisation de l'objectif qu'elle poursuit et qu'elle ne doit pas aller au-delà du
nécessaire, conformément au principe de proportionnalité, pour qu'il soit atteint.

IV. Exceptions et mécanismes spécifiquement applicables aux échanges avec les


États tiers

L'article 75 TFUE envisage des difficultés qui se rapportent à la prévention du terrorisme et


des activités connexes ainsi qu'à la lutte contre ces phénomènes

Vous aimerez peut-être aussi