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05/05/2021 Croissance - La finance pour tous

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Croissance
MISE À JOUR LE 03 FÉVRIER 2020

La croissance économique mesure l’augmentation de la richesse


produite pendant une période donnée. La richesse produite est
mesurée par le PIB.

Le taux de croissance correspond au taux de variation entre le produit intérieur brut


(PIB) au début de la période et le PIB à la fin de la période considérée. La croissance
est donc exprimée en pourcentage.

Si la croissance d’un pays est de 1,2 % sur l’année N, cela signifie que le
PIB du pays a enregistré une augmentation de 1,2 % entre la fin de
l’année N-1 et la fin de l’année N.

Croissance en valeur et en volume Imprimer la page

L’augmentation du PIB peut être due soit à une augmentation de la quantité produite, soit à
une augmentation des prix.

La croissance en valeur prend en compte l’augmentation des prix, c’est-à-dire l’inflation. La


croissance en volume ne prend en compte que l’augmentation des quantités produites. Elle
est corrigée de l’inflation. C’est l’indicateur le plus utilisé.

Croissance annuelle et croissance trimestrielle

1. La croissance annuelle est mesurée par le taux de croissance entre le PIB d’une année et
le PIB de l’année suivante. C’est le chiffre le plus diffusé.

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Le taux de croissance annuel de la France a été négatif à trois reprises depuis la fin de la seconde
guerre mondiale : en 1974 suite au premier choc pétrolier, en 1993 lors de la crise du système
monétaire européen et en 2008 et 2009 suite à la crise financière.

2. La croissance trimestrielle mesure l’évolution du niveau de la production entre deux


trimestres. Cela permet d’avoir une vision plus fine de l’activité économique.

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Le taux de croissance annuel s’établit à 1,2 % en 2019 selon les estimations de l’Insee, cela signifie
que la France a créé plus de richesses en 2019 qu’en 2018. La croissance a été de -0,1 % au
quatrième trimestre 2019, c’est-à-dire que la production a été de 0,1 % plus basse au quatrième
trimestre par rapport au troisième trimestre 2019.

C’est la croissance trimestrielle qui permet de déterminer si un pays est en récession. En


effet, une récession se définit par un recul du PIB pendant au moins deux trimestres
consécutifs.

Pour obtenir le taux de croissance annuel, il ne faut pas additionner les


taux de croissance trimestriels mais calculer l’évolution du PIB entre
l’année N et l’année N-1.

L’acquis de croissance

L’acquis de croissance correspond au taux de croissance du PIB qui serait obtenu sur une
année donnée si le niveau du PIB en volume du dernier trimestre calculé était simplement
maintenu au cours des trimestres suivants.

En d’autres termes, l’acquis de croissance se calcule en prenant les montants trimestriels


déjà publiés et en considérant que la croissance sera ensuite nulle sur les trimestres qui
manquent pour compléter l’année civile.

Par exemple, si le PIB français atteignait 578 milliards d’euros au


premier trimestre 2020, pour calculer l’acquis de croissance à la fin du
premier trimestre, il faudrait considérer que le PIB resterait de 578
milliards d’euros au deuxième, troisième et quatrième trimestre.

L’acquis de croissance est souvent utilisé pour donner un premier aperçu de la croissance
annuelle minimale du PIB à laquelle on peut raisonnablement s’attendre compte tenu des
chiffres déjà publiés. Pour que cette croissance annuelle minimale ne soit pas atteinte il
faudrait en effet que l’économie enregistre des baisses d’activité ou connaisse
une récession, ce qui heureusement ne se produit que très rarement.

La croissance est le principal objectif économique

Tous les pays cherchent la croissance. Mais pourquoi est-ce si important ? Notamment pour
créer des emplois (plus de production signifie plus d’embauches) et pour rembourser les
dettes, privées ou publiques !

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Par exemple, un accroissement de la richesse se traduit par une


augmentation des recettes fiscales : TVA, impôt sur les sociétés, mais
aussi impôt sur le revenu car le niveau des revenus distribués est aussi
en hausse. L’amélioration des recettes fiscales permet ensuite à l’État de
rembourser sa dette et/ou de dégager des marges de manœuvre pour
investir.

D’une façon plus générale, la croissance mesure l’augmentation de la production d’un


pays, donc la hausse de sa consommation et donc du pouvoir d’achat de la population
(quoique la consommation puisse être légèrement différente de la production du fait du
commerce international). A long terme, c’est la croissance qui détermine l’évolution du
niveau de vie d’un pays, dans la mesure où les fruits de cette croissance sont répartis de
façon équitable.

Quelles sont les conséquences d’une croissance nulle ?

Une croissance nulle signifie que le niveau de richesses créées est équivalent à celui de
l’année précédente. Si, comme c’est le cas en France, la population augmente d’une année
sur l’autre, cela signifie que le PIB par habitant décroît. En effet, plus que la croissance d’un
pays, ce qui compte le plus pour évaluer l’évolution du niveau de vie est la croissance par
habitant, c’est-à-dire rapportée à l’évolution de la population.

Une absence de croissance a des conséquences négatives sur les finances publiques : les
recettes fiscales n’augmentent pas, l’État a donc plus de difficultés à réduire son déficit
public et à rembourser sa dette publique, sauf à réduire drastiquement les dépenses
publiques.

De même, cela a des conséquences négatives sur le chômage, sur la capacité des
emprunteurs à rembourser leurs crédits, etc.

Certaines voix s’élèvent contre cette recherche effrénée de croissance


soulignant les dangers écologiques, démographiques et sociaux de cet
unique objectif. Certains économistes préconisent même la
« décroissance » (c’est-à-dire une baisse du PIB) pour améliorer le sort
des hommes et de la planète.

En effet, une hausse de la production entraîne une hausse de la consommation de matières


premières, de l’émission de gaz à effet de serre et la génération de déchets. De plus, comme
les énergies fossiles sont disponibles en quantité limitée, la croissance serait dans tous les
cas destinée à s’arrêter à plus ou moins brève échéance.

Ces critiques envers la recherche d’une croissance toujours plus élevée ne sont pas
infondées. Cependant, de nombreux économistes indiquent que l’évolution technologique
permet de produire plus tout en limitant l’impact environnemental. On peut aussi constater

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que, au cours de l’histoire, le progrès technologique a permis d’évoluer du bois au charbon


puis du charbon au pétrole et, peut-être demain, à une autre source d’énergie.

Enfin, l’économie se tertiarise, et ce dans pratiquement tous les pays. Cela signifie que la
production se déplace de l’agriculture et l’industrie vers les services. Aujourd’hui, environ les
trois quarts du PIB français sont représentés par les services, dont la plupart ne sont pas ou
peu polluants (éducation, santé, aide à la personne, culture, sécurité, conseil…).

Si la production et la consommation de service augmentent, alors le PIB augmente aussi (ce


qui signifie de la croissance économique), sans qu’il n’y ait pour autant d’impact écologique
significatif.

Vidéo pédagogique de la Cité de l’économie sur la croissance

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