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Fanny Weber

Essai

Management Stratégique
« L’erreur stratégique : rebondir ou mourir ! »

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L’erreur stratégique : rebondir ou mourir !

« J’ai un ami qui a réussi tous ses examens. Moi pas. Il est ingénieur chez Microsoft. Moi, je
suis fondateur chez Microsoft. ». Ceci est une des répliques préférées de Bill Gates, un des
plus grands hommes d’affaires et l’homme le plus riche au monde. Alors, commettre des
erreurs est inévitable, voire profitable puisque cela nous donne des leçons. En effet, ce n’est
qu’en tombant que l’on apprend à se relever : on en ressort grandi et forgé pour mener à bien,
ou pas, un nouveau projet.

Ainsi, une erreur peut être définie comme une décision qui n’aboutit pas à la conclusion
voulue, ou plus communément un “mauvais choix”. De nombreux projets et inventions ont été
créés à partir de ce qui pouvait être pensé comme une erreur comme la découverte de la
pénicilline par Alexander Fleming ou la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb.
Les erreurs ne sont donc pas des choses à absolument éviter, quand bien même cela serait
impossible.

Une erreur stratégique est une erreur commise par une entreprise ou une organisation qui
entraîne des conséquences négatives pour son activité à long terme. Les objectifs visés ne sont
alors pas atteints par exemple. Une erreur stratégique peut avoir plusieurs effets, ceux-ci
peuvent être ponctuels (une décision sur un aspect précis d’un produit ou service proposé par
l’entreprise) ou un signe d’un dysfonctionnement global (erreur de management par exemple).
Certaines erreurs ont donc des conséquences plus irrémédiables que d’autres, et on peut plus
ou moins facilement s’en relever : perte de parts de marché, diminution des revenus,
détérioration de réputation, perte de confiance des investisseurs ou des clients, voire la mise
en danger de la pérennité de l'entreprise.

De plus, de nombreuses erreurs de stratégie ont été commises dans l’Histoire des entreprises,
il faut donc les connaître pour savoir ses surmonter et les éviter au maximum. Il faut
apprendre des erreurs et dysfonctionnements d’autrui puisque l’expérience passée donne
toujours des clés pour appréhender le futur.

Est-il possible de se relever après une erreur stratégique majeure ? Comment les
entreprises peuvent-elles transformer une erreur en opportunité de rebond ? En quoi
pouvons-nous éviter une erreur stratégique ?

1. Une erreur stratégique peut être fatale


a. Il est nécessaire d’innover et de s’adapter aux changements du marché

Alors, les normes et les attentes de tout marché changent régulièrement. Cela a surtout été le
cas entre les années 1990 et 2010 puisque de nombreuses innovations ont été vite inventées et
encore plus vite adoptées.

Par exemple, Kodak est dans les années 1970 le leader dans l’industrie de la photographie qui
a par la suite été confrontée à de nombreux changements technologiques entre les années
1980 et 1990. L’entreprise proposait surtout la vente de films et d'appareils photo jetables
avec un quasi-monopole mondial. C’est d’ailleurs leur département de Recherche et
Développement qui invente et brevète en 1975 la photographie numérique avec Steve Sasson.
La photographie argentique reste alors plus rentable pour Kodak qui ne développe pas
d’appareils numériques.

Cependant, la photo numérique s’est vite imposée dans le marché et a provoqué un


changement majeur dans l’industrie de la photographie. Kodak a complètement sous-estimé
ce tournant fondamental et a donc tardé à s'adapter à cette nouvelle réalité. Alors que d'autres
entreprises se sont rapidement tournées vers la photographie numérique, Kodak a continué à
s'appuyer sur le film traditionnel, ce qui a finalement conduit à sa faillite en 2012.
L’entreprise a de plus décliné de nombreux partenariats qui auraient pu changer le cours de
son histoire comme avec Apple ou Google, qui sont aujourd’hui des acteurs majeurs dans
l'industrie de la photographie numérique.

Aujourd’hui, Kodak a essayé de se réinventer en se concentrant sur l’imagerie et l’impression


pour entreprises. Ils ont même essayé de se réorienter dans l’industrie pharmaceutique, mais
ces tentatives restent en vain puisque l’entreprise ne reviendra certainement plus jamais à la
position de leader qu’ils ont connu.

Ce cas montre comment une entreprise peut être vulnérable aux changements technologiques
et à l'évolution du marché si elle ne parvient pas à s'adapter à temps. L'erreur stratégique de
Kodak a été de ne pas saisir les opportunités offertes par la photographie numérique et de
continuer à se concentrer sur une technologie obsolète. Cela a donc conduit à sa perte et à sa
faillite inévitable.

b. On n’est jamais à l’abris d’un scandale financier

Ainsi, un problème financier au sein d’une entreprise est très vite arrivé. Un leader mondial et
une entreprise bien classée en bourse peut dégringoler et perdre toute sa valeur en une simple
erreur de communication et de transparence, ou une plus grosse erreur financière.

On peut ici citer Enron, une entreprise américaine de production d’énergie, qui servait
d’intermédiaire entre acheteurs et vendeurs d’énergie et spéculant sur le marché de l’énergie.
Elle était considérée comme l'une des entreprises les plus innovantes et performantes du
marché. Mais bien qu’elle réalisât plus de 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires au
début de l’année 2000, Enron a fait faillite fin 2001 à cause de ce qui est toujours considéré
aujourd’hui comme la plus grande faillite de l’histoire industrielle des États-Unis.

Mais dès les années 1990, Enron a tenté une stratégie de diversification et un développement
à l’international, ces deux tentatives se sont vouées non fructueuses, ce que l’entreprise a tenté
de cacher frauduleusement dans ses relevés de comptes pendant plusieurs années. Les
dirigeants d'Enron ont créé des sociétés factices pour cacher les pertes et les dettes de
l'entreprise et ont manipulé les chiffres pour donner une image faussement positive de la
situation financière d'Enron.

Après que toutes ces manipulations aient été rendues publiques et que le scandale ait éclaté,
Enron a été contrainte de déposer son bilan. Par le même biais, des milliards de travailleurs
ont perdu leur emploi et des milliers d’investisseurs ont perdu beaucoup d’argent. Cela a
contraint l’état à mettre en place plus de régulations sur les pratiques comptables des
entreprises comme la loi Sarbanes-Oxley, qui a renforcé les réglementations en matière de
comptabilité et de transparence financière.

Aujourd'hui, l'histoire d'Enron est souvent citée comme un exemple de l'importance de


l'éthique en affaires et de la nécessité pour les entreprises d'être transparentes dans leur
communication financière. L'erreur stratégique d'Enron a causé des dommages considérables
à l'entreprise et à ses parties prenantes, mais elle a également contribué à renforcer les normes
et les réglementations en matière de gouvernance d'entreprise.

c. « Less is more »

En effet, parfois les stratégies de développements ne sont pas les meilleures décisions et il
vaut mieux rester dans sa zone de maîtrise. Il faut donc bien analyser les conséquences de son
développement et les marchés associés avant de se lancer pour adapter l’offre à ses nouvelles
normes, auparavant inconnues de l’entreprise.

Ainsi, Walmart, le géant de la grande distribution américaine low-cost, a tenté de s’implanter


en Europe, et plus particulièrement en Allemagne. C’est donc avec l’ouverture de 85
magasins que le leader américain a voulu concurrencer Lidl et Aldi, les détaillants allemands
féroces bien établis dans le pays. Le succès escompté n’a pas du tout été atteint puisque les
clients ont été déçus de la qualité inférieure des produits proposés et l’entreprise a rencontré
des difficultés en raison de grandes différences culturelles.

De plus, leur stratégie de différenciation vers le bas a été un cuisant échec puisque le
gouvernement allemand leur a imposé de remonter leurs prix pour préserver les entreprises
allemandes en dépit du géant américain. Cela leur a donc fait perdre une bonne partie de leur
clientèle potentielle, et ils n’ont pas su adapter la qualité de leurs produits avec leurs
nouveaux prix. Les employés allemands du Walmart ont également été mécontents car ils
n’ont pas su adapter leur business model aux mentalités allemandes, bien que totalement
différentes des mœurs américaines.

En 2006, après des années de pertes financières, Walmart a finalement décidé de se retirer du
marché allemand en vendant ses magasins à la chaîne de supermarchés allemande Metro AG.
Cette tentative de conquête allemande et européenne a donc été un échec et montre
l'importance de comprendre les différences culturelles, réglementaires et commerciales des
marchés étrangers avant de s'y aventurer.

Alors, Walmart a également rencontré les mêmes défis et problèmes avec leur expansion en
Chine : les syndicats et travailleurs chinois ont protesté contre les conditions de travail dans
les magasins, les offres n’ont pas été adaptées à la culture locale et la concurrence a été sous-
estimée. La société a également été critiquée pour ses pratiques commerciales controversées,
comme avec le recours à des fournisseurs chinois qui ne faisaient pas l’unanimité. Ils ont alors
fermé en 2016 leurs magasins chinois et ont perdu plusieurs milliards de dollars, encore une
fois.

Ces erreurs stratégiques ont donc mené à l’abandon de l’expansion européenne et chinoise de
la chaîne américaine. Bien que Walmart continue à être le leader aux États-Unis, ces
stratégies d’internationalisation non préparées ont mené à la mort de deux de leurs filiales
prometteuses.
2. Mais elle peut aussi être une opportunité de rebond
a. Une fusion qui permet de se relever

En effet, parfois après un scandale financier causé par une erreur de stratégie, il est possible
de se relever grâce à une fusion avec une autre entreprises et plusieurs actions pour retrouver
la confiance de ses clients.

Par exemple American Airlines est une grande compagnie aérienne aux États-Unis qui dans
les années 1980-1990 avait furieusement besoin d’argent pour ne pas déclarer faillite. Ils ont
alors décider de proposer des pass à 250 000 $ qui permettaient aux détenteurs d’avoir accès à
tous les vols de la compagnie en première classe de manière illimitée et à vie. Il était
également possible d’acheter un deuxième siège pour 150 000 $. C’est alors que certains
clients comme Steve Rothstein ainsi que 65 autres personnes ont sauté sur l’occasion. Ce qui
semblait au début comme un bon moyen d’avoir de l’argent facilement et rapidement pour
l’entreprise s’est alors monté comme étant leur pire erreur stratégique. Ainsi, Rothstein a
entraîné une perte cumulée de plus de 23 millions de dollars pour l’entreprise à lui tout seul
grâce à ce pass et à ses allers-retours infinis. C’est alors que American Airlines a cherché par
tous les moyens légaux possibles de rompre ce contrat qui est un véritable trou financier.

En 2012, à la suite de nombreuses difficultés financières, l’entreprise a décidé de se placer


sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Cette décision a eu des conséquences
négatives pour la compagnie aérienne, notamment la perte de confiance des clients et des
investisseurs, la diminution de sa part de marché et une réduction de sa flotte d'avions.

Cependant, American Airlines a su rebondir en mettant en place une nouvelle stratégie basée
sur la rationalisation de ses coûts, la modernisation de sa flotte, la réduction de ses dettes et la
fusion avec US Airways en 2013. Ils ont donc réussi à travers cette fusion à devenir la plus
grande compagnie aérienne au monde et donc à retrouver une croissance et rentabilité qu’ils
pensaient perdue à jamais.

C’est donc en mettant en place une nouvelle stratégie, en restant flexible et en s'adaptant
rapidement aux changements de l'environnement grâce à une fusion-acquisition réussie que
l’entreprise a su rebondir, bien que cela ait nécessité des investissement et sacrifices
importants.

b. Se réinventer pour redorer son image auprès de ses clients

Alors, après qu’une entreprise soit prise dans un scandale de grande échelle, il faut que ses
clients retrouvent confiance en elle. C’est donc en changeant complètement de raison d’être
que certaines entreprises arrivent à cela, il faut aussi sauter sur l’occasion pour prendre le
tournant d’un renouveau du marché, qui devient donc prometteur pour l’avenir.

En 2015, le fabriquant de véhicules Volkswagen a été impliqué dans un scandale majeur de


fraude aux émissions de gaz d'échappement aujourd’hui nommé « dieselgate ». Ainsi, ils
avaient faussé les résultats des tests d’émissions de gaz de leurs voitures grâce à un logiciel
installé sur leurs voitures diesel. Ils ont alors pu tromper leurs clients et l’état sur la qualité
environnementale de leurs véhicules et la quantité de pollution émise.

Les conséquences ont alors été désastreuses pour Volkswagen qui a dû rappeler des millions
de voitures en plus de payer plusieurs milliers d’euros d’amendes et de faire face à des procès.
La réputation de l’entreprise a été entachée et ils ont totalement perdu la confiance de leurs
clients, bien que l’entreprise fût auparavant connue pour sa qualité et sa fiabilité.

Ainsi, le facteur clé pour pouvoir rebondir après cette erreur stratégique majeure était de
regagner la confiance des consommateurs. Ils ont donc commencé par des excuses publiques
et la mise en place de compensations pour les possesseurs des voitures concernées. Ils ont
ensuite changé complètement de raison d’être pour se concentrer sur les véhicules électriques
et respectueux de l’environnement, afin de redorer leur image et de se démarquer de leurs
concurrents.

Volkswagen est donc en bonne voie pour se remettre de cette erreur puisque ses ventes sont
en hausse, mais la partie n’est pas encore gagnée. En effet, des efforts importants doivent
encore être faits pour retrouver leur image de marque et regagner la confiance de leurs clients
en tant que potentiel leader dans l’industrie automobile durable. Ils ont donc réussi à prendre
le tournant de la durabilité et de l’environnement grâce à ces changements de business model,
ce qu’ils n’auraient certainement pas fait sans ce scandale.

c. En augmentant ses prix, il faut aussi augmenter sa valeur perçue

Alors, pour effectuer une différenciation vers le haut et la réussir, il faut non seulement
augmenter ses prix mais également augmenter la valeur perçue par ses clients de son service
ou de son produit.

En effet, Netflix, qui était à la base un revendeur et locateur de DVD qui s’est lancé dans le
streaming vidéo, a voulu dès 2011 monter ses prix. Ils ont donc augmenté le prix de leurs
abonnements pour le streaming et pour recevoir des DVD par la poste en plus de
l’abonnement de streaming. Cela leur a fait perdre une part non négligeable de leur clientèle
et leur a causé de nombreuses pertes financières.

Mais après cet essai de différenciation vers le haut, Netflix a bien compris qu’il fallait
également augmenter la valeur perçue de son offre. C’est alors qu’ils ont commencé à investir
massivement dans la production de contenu original, ce qui a beaucoup plu à leur public. Ils
ont ainsi pu créer de vrais blockbusters comme la série « Stranger Things » par exemple.
Cette stratégie leur a permis de regagner une plus grande audience et de fidéliser leurs
abonnés existants. En produisant des émissions et des films originaux acclamés par la critique,
Netflix a pu se différencier de ses concurrents et offrir un contenu exclusif qui ne pouvait être
trouvé nulle part ailleurs.

Aujourd’hui, Netflix continue cette stratégie et c’est toujours ce qui les différencie de leurs
concurrents. Ils ont d’ailleurs pu se positionner en tant que leader dans l’industrie du
streaming vidéo face à Warner, Amazon ou Disney.
En résumé, l'erreur stratégique de Netflix dans les années 2010 d’augmenter les prix de ses
abonnements a été compensée par la production de contenu original de qualité. Cette stratégie
a permis à Netflix de rebondir et de devenir l'un des plus grands acteurs du marché du
streaming vidéo.
3. Les moyens d’éviter une erreur stratégique
a. Constituer une équipe de direction suffisamment compétente pour piloter des projets à
enjeu

Ainsi, la direction d’une entreprise est clé dans la prise de décision. C’est elle qui va réguler et
innover dans les décisions stratégiques d’une entreprise et faire des choix dans les moments
de crises. Il est donc nécessaire d’avoir une équipe cohérente et compétente.

C’est alors qu’en 1985, Steve Jobs, le co-fondateur d’Apple, s’est fait renvoyer à cause de
différents internes avec le nouveau PDG, John Sculley ancien directeur de Pepsi-Cola.
Cependant, Steve Jobs était le principal moteur d’innovations chez Apple. Il a donc fondé une
nouvelle entreprise, Next Computers et rachète Graphics Group qu’il renomme Pixar et
produit en 1995 Toy Story, le premier dessin animé en images artificielles. Pendant ce temps,
Apple connaît de nombreuses difficultés créatives en sortant de nouveaux produits peu
innovants qui ne connaissent pas le succès traditionnel de la marque. Ils ont donc connu une
baisse de leurs parts de marché et ont même été au bord de la faillite puisque Microsoft a dû
investir 150 millions de dollars chez Apple. Ils ont donc pu racheter Next et Steve Jobs est
revenu chez Apple en 1997 en tant que consultant.

La firme a donc enfin pu retrouver dynamisme, créativité et innovation en sortant de


nombreux produits comme l’iPhone, l’iPod et l’iPad grâce à Steve Jobs. Ces nombreux succès
ont permis à Apple de devenir aujourd’hui l'une des entreprises les plus valorisées au monde.

Cela montre bien l’importance du leadership et de la vision au sein de la direction d’une


entreprise. Sans une vision claire et un leadership solide, même les entreprises les plus
prospères peuvent se retrouver en difficulté.

b. Une bonne communication, même en période de crise

En effet, la communication d’une entreprise est totalement essentielle puisqu’elle est l’image
que se donne la marque auprès du monde, de ses clients et de ses partenaires. Il est par ailleurs
nécessaire d’avoir une équipe compétente en gestion de crise.

On peut alors citer l’entreprise de Costa Croisières, une filiale qui propose plusieurs services
navals à ses clients, comme des croisières. En 2012, un de leurs navires a heurté un rocher
près d’une île italienne et a malheureusement coulé. Cet accident a tué 32 personnes et a été
très médiatisé mondialement.

Costa Croisières a alors mis plusieurs jours pour s’exprimer sur l’accident et ils n’ont pas
réagi rapidement ni de manière adéquate pour informer les passagers, les familles des
victimes et le public en général. De plus, en s’exprimant publiquement, la direction de
l’entreprise a complètement minimisé l’impact de l’accident, ce qui n’a pas arrangé la
situation et a gravement entaché la réputation de l’entreprise.
Leurs clients ont donc totalement perdu confiance en eux et ils ont perdu une grande partie de
leur clientèle, ce qui leur a causé une vraie crise financière en plus des nombreux coûts liés à
l’accident, notamment des indemnités versées aux victimes et à leurs familles.

Il est donc important de savoir communiquer en cas d’accident et d’erreur et d’avoir formé les
équipes à la gestion de crise. Les entreprises doivent être prêtes à agir rapidement et à assumer
la responsabilité de leurs erreurs.

c. Une raison d’être et une identité bien marquée

Enfin, avoir une raison d’être et une identité bien marquée est nécessaire pour une entreprise.
Cela permet d’avoir une place établie sur le marché et une clientèle bien définie en plus de se
démarquer des concurrents.

Par exemple, Orsted est une entreprise danoise spécialisée aujourd’hui dans les énergies
renouvelables. Elle est considérée comme un exemple réussi de transition énergétique et de
développement durable. Au départ, Orsted, créé en 1972, se concentrait sur l’énergie produite
à partie de pétrole et de gaz. Mais en. 2006, ils ont revu complètement leur business model,
leur raison d’être et leur direction stratégique en se concentrant sur les énergies renouvelables.

Cela leur a permis de s’adapter aux enjeux environnementaux grandissants et à développer ces
énergies renouvelables, encore méconnues à l’époque. Ils pensaient donc que ces énergies
vertes seraient la source d'énergie dominante à l'avenir, et ils avaient raison. Ils ont alors
vendu leurs activités pétrolières et gazières au fur et à mesure pour se consacrer à l'énergie
éolienne offshore. Orsted a donc pu innover sur ce marché et développer beaucoup de projets
locaux.

Cette stratégie a porté ses fruits, et Orsted est aujourd'hui l'un des principaux producteurs
d'énergie éolienne offshore au monde. L'entreprise a également été reconnue pour ses efforts
en matière de développement durable et a reçu plusieurs prix pour son engagement en faveur
de l'environnement.

Ainsi, Orsted a su saisir l’opportunité du tournant écologique et l’a gardé. Ils ont petit à petit
changé leur business model pour devenir aujourd’hui un leader en termes d’éoliennes offshore
et en énergies renouvelables. C’est comme cela qu’ils ont trouvé leur place sur le marché et se
sont démarqués de leurs concurrents, en créant de la valeur pour leurs actionnaires mais aussi
pour la planète.
Conclusion
Ainsi, une erreur stratégique peut être fatale pour une entreprise puisqu’elle peut ne pas s’en
relever. Il peut y avoir beaucoup de raisons pour une telle faillite comme une entreprise qui na
s’adapte pas aux changements de son marché, une crise financière ou encore une non-
adaptation aux normes internationales.

Cependant, une erreur n’est pas forcément synonyme d’un échec puisque cela donne une
opportunité pour repenser sa stratégie et son business model, en apprenant de ses erreurs et en
les sublimant. Après une erreur stratégique, il n’est pas impossible pour une entreprise de se
relever au point de dépasser sa suprématie précédente.

Finalement, il n’y a bien sûr pas de formule magique pour éviter les erreurs stratégiques, qui
peuvent même parfois être bénéfiques et il y a toujours une part de risque dans toute grande
décision stratégique. Mais certains aspects de la stratégie d’une entreprise, s’ils sont bien
exécutés, peuvent réduire les chances d’erreurs.
Sources
Kerdellant, C. (2018). Histoire des grandes erreurs de management. Gallimard. https://www-
cairn-info.em-lyon.idm.oclc.org/feuilleter.php?
ID_ARTICLE=GALL_KERDE_2018_01_0011

Giolito, V. (2020). Les 16 plus belles erreurs de la transformation numérique. Édition


Eyrolles

Interview d'Olivier Sibony, Professeur de stratégie à HEC (2017), L’erreur dans la prise de
décision stratégique, https://www.youtube.com/watch?v=qvqOAodmygs

1. Une erreur stratégique peut être fatale


 Kiala, D. (2020, 5 juillet). « Les 6 pires erreurs de grandes entreprises ». Entrepreneurs
Francophones. https://www.entrepreneursfrancophones.org/articles/les-6-pires-erreurs-de-grandes-
entreprises-de-l-humanite/
 De Gestion À l’EBS Paris, D. N. P. (2021, 23 novembre). Kodak coulé par sa propre invention, un
classique du dilemme de l’inventeur. Pour l’Éco. https://www.pourleco.com/entreprise/kodak-coule-
par-sa-propre-invention-un-classique-du-dilemme-de-linventeur
 Jacquin, J. (2013, août 21). Après la faillite, que reste-t-il de Kodak ? Le Monde.fr.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/21/apres-la-faillite-que-reste-t-il-de-
kodak_3464191_3234.html
 Rieder, C. (s. d.). Kodak : les leçons d’une faillite. Better Study. https://blog.betterstudy.ch/kodak-
lecons-dune-faillite
 Le scandale Enron pour les nuls et l’identification d’anomalies via la théorie des réseaux. (s. d.).
Captain Economics. https://www.captaineconomics.fr/-scandale-enron-nul-anomalies-theories-reseaux
 Les Échos. (2019, août 5). Enron : la vraie leçon d’un désastre. Les Échos.
https://www.lesechos.fr/2001/12/enron-la-vraie-lecon-dun-desastre-1054662
 Leroy, T. (2020, 11 octobre). Pourquoi Walmart n’a jamais réussi à percer en Europe. BFM
BUSINESS. https://www.bfmtv.com/economie/pourquoi-walmart-n-a-jamais-reussi-a-percer-en-
europe_AN-202010110032.html
 Why Walmart Failed in Germany and Europe: The Main Reasons. (s. d.). Ecomclips.
https://ecomclips.com/blog/why-walmart-failed-in-europe-what-went-wrong-in-germany/

2. Mais elle peut aussi être une opportunité de rebond


 « L’erreur en entreprise ne doit pas être un problème ». (2020). Focus RH.
https://www.focusrh.com/strategie-rh/l-erreur-en-entreprise-ne-doit-pas-etre-un-probleme-
33401.html
 Les grandes erreurs stratégiques mènent parfois au succès. (2016). Focus RH.
https://www.focusrh.com/strategie-rh/organisation-et-conseil/les-grandes-erreurs-
strategiques-menent-parfois-au-succes-27595.html
 Schwab, P. (2017, août 21). American Airlines a tout fait pour se débarrasser de son client le
plus fidèle. Conseils en marketing. https://www.intotheminds.com/blog/american-airlines-a-
se-debarrasser-de-client-plus-fidele/
 Tuttle, B. (2012, 8 mai). The $ 250,000 Airline Pass That Was Worth Every Penny |
TIME.com. TIME.com. https://business.time.com/2012/05/08/the-250000-airline-pass-that-
was-worth-every-penny/
 Djoudi, M. (s. d.). Le Dieselgate : examen d’une crise mal gérée. Carnets du Business.
https://www.carnetsdubusiness.com/Le-Dieselgate-examen-d-une-crise-mal-
geree_a2340.html
 Hotten, B. R. (2015, 10 décembre). Volkswagen: The scandal explained. BBC News.
https://www.bbc.com/news/business-34324772
 Taylor, B. (2021, 1 avril). Comment Coca-Cola, Netflix et Amazon ont appris de leurs erreurs
- Harvard Business Review France. HBR France. https://www.hbrfrance.fr/chroniques-
experts/2018/07/20881-comment-coca-cola-netflix-et-amazon-ont-appris-de-leurs-erreurs/
 Diberder, A. L. (2019, 10 octobre). L’histoire mouvementée de Netflix (version de septembre
2020). https://alain.le-diberder.com/lhistoire-mouvementee-de-netflix/

3. Partie 3

 Mazars. (s. d.). ETI : 7 conseils pour éviter les erreurs stratégiques les plus fréquentes -
Mazars - France. Copyright 2023 Mazars.
https://www.mazars.fr/Accueil/Insights/Le-Blog/ETI-7-solutions-pour-eviter-l-erreur-
strategique
 Rédaction, L. (2022). Steve Jobs s’est fait virer d’Apple. 01net.com.
https://www.01net.com/actualites/steve-jobs-sest-fait-virer-dapple-507326.html
 San, L. (2014, 13 février). Quatre événements qui ont failli couler Apple. Franceinfo.
https://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/quatre-evenements-qui-ont-failli-couler-
apple_407155.html
 Gentil, L. (2021, 10 mars). Scandale du « Costa Magica » : un juge d’instruction va enquêter.
leparisien.fr. https://www.leparisien.fr/faits-divers/scandale-du-costa-magica-un-juge-d-
instruction-va-enqueter-26-02-2021-8426449.php
 Herlaut, S. (s. d.). Le Costa Concordia : un naufrage médiatique ? Carnets du Business.
https://www.carnetsdubusiness.com/Le-Costa-Concordia-un-naufrage-mediatique_a2594.html
 Ørsted’s renewable-energy transformation. (2020, 10 juillet). McKinsey & Company.
https://www.mckinsey.com/capabilities/sustainability/our-insights/orsteds-renewable-energy-
transformation
 Our green energy transformation. (s. d.). https://orsted.com/en/who-we-are/our-purpose/our-
green-energy-transformation#:~:text=%C3%98rsted%20maintains%20its%20goal%20of,its
%20Danish%20power%20station%20units.

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