Texte 18 : Les Fausses confidences, acte III, sc12
1e mouvement : La déclaration d’un amour réciproque (l1-l5)
- Tournure exclamative d’Araminte « vous donner mon portrait » -> audace de la demande (ds la réplique précédente Dorante lui demande son portrait et si elle acceptait elle reconnaitrait les sentiments) - « avouez que je vous aime ? » -> aveux pudiques /timides d’Araminte - voc des sentiments : « je vous aime », « vous m’aimez » -> polyptote => registre lyrique / chiasme sémantique => la réciprocité des sentiments - Dorante reçoit ses aveux comme inconcevables « qui pourrait se l’imaginer » question rhétorique rappelle le contexte du XVIII siècle, impossible que Dorante et Araminte s’unissent car Dorante est pauvre - « d’un ton vif et naïf » -> spontanéité des sentiments d’A pour D - « et voilà pourtant ce qui m’arrive » présentatif (voila) + pourtant => révélation concise qui renforce l’aspect pudique de cet aveu - « Dorante se jetant à ses genoux. Je me meurs ! » => joie paroxystique de D réaction excessive, hyperbolique, euphorique, une sorte de « théâtralité » o L’amour de D est tel qu’il en meurt inscription du registre tragique étymologie de la passion du latin « patio » = je souffre o Deuxième niveau de lecture mais si c’est une théâtralisation et donc remise question sur la sincérité de D - A est troublée : « je ne sais plus où je suis » négation => elle est déboussolée / perdue - « modérez votre joie » ; « levez-vous D » => impératif, A veut rester pudique et modère D (l’idéal de l’honnête homme du 17 est toujours d’actualité ds la bourgeoisie)
BILAN Tonalité lyrique
2eme mouvement : les stratagèmes, révélations (l6-l16)
- Didascalie traduit une attitude moins excessive et plus sincère : « se lève et dit tendrement » - « je ne la mérite pas » répété annonce une révélation imminente - Une révélation obligatoire « il faut que vous soyez instruite » -> tournure impersonnelle - Parataxe => surprise / langage plus naturel et donc plus sincère - A est étonné : « comment que voulez-vous dire ? » tournure interrogative montre son trouble et trouble appuyé par la didascalie - « il n’y a rien de vrai que ma passion et que le portrait» => négation restrictive insiste sur l’univers de mensonge dans lequel a évolué D, A était cernée par le mensonge o La passion et le portrait sont associés alors qu’ils ne sont pas sur le même registre / plan : Les sentiments abstraits Objet concret Zeugma sémantique (association d’éléments de différents plans / natures) montre le comique - Dubois décrit au travers de la périphrase : « ce valet serviable», présentation laudative, méliorative, « l’industrie d’un domestique» => montre l’intelligence de Dubois - « qui m’en plaint » Dubois est attaché à D, il possède des sentiments d’amitié - Associé à tous les stratagèmes périphrase assez vague « tous les incidents » il est le responsable, D décline la responsabilité « il m’a pour ainsi dire forcé » => la voix passive décrit D comme passif dans l’élaboration du plan - D accommode la réalité alors qu’il voulait être sincère => il a accepté de participer à l’artifice dans l’acte I assez facilement - « Voilà, madame, ce que mon respect, mon amour et mon caractère ne permettent pas de vous cacher » => dans un rythme ternaire il énumère ses qualités morales => il est prétentieux / possède une haute estime de soi - A désigné au travers de la périphrase « ce que j’adore » opposé avec « votre haine » il court le risque de briser l’union BILAN AVEUX DES STRATAGEMES
- 3eme mouvement : Araminte pardonne à Dorante (l 17 a fin)
- Didascalie : « le regardant quelque temps sans parler » indication temp. + participe présent Indique que A est sous le choc => suspense car la fin de l’intrigue dépend de la réaction de A - A apprécie la sincérité de D : conditionnel « je vous haïrais sans doute [..]» elle exclue la haine du fait qu’il ait osé lui faire ses révélations ; elle ne peut envisager le détester : modalisateur « sans doute » + conditionnel - Elle retient l’honnêteté de son amant, « l’aveu que vous m’en faites vous-même » insistance sur Dorante au travers du « vous-même » elle reconnait les qualités de D : gradation l19-20 + superlatif « le plus honnête homme du monde » elle place D sur un piédestal - voc des sentiments => tonalité lyrique « vous m’aimez », « gagner mon cœur » elle justifie de façon assez logique : « Après tout, puisque » la supercherie de D. - => impression de Maxime universelle : « il est permis à un amant de chercher les moyens de plaire » -> tournure impersonnelle + présent de vérité générale Elle termine sur une leçon universelle -> il est possible de mentir si le mensonge est au service des sentiments en opposition avec l’idéal de l’honnête homme - Surprise de D à la réaction d’A qui lui pardonne , « Quoi ! » phrases exclamatives - Rebondissement à la fin du texte les deux opposants (le comte et la mère d’A) à l’union s’apprêtent à rentrer en scène => retarde le dénouement et ajoute l’épreuve finale / ultime the last round o Les impératifs montrent la détermination d’A
BILAN : POINT CULMINANT DE LA pièce et la vérité des sentiments prend place.