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Marivaux, Texte 2 

: Acte II, Scène 13 (la lettre)

Introduction :
Marivaux > dramaturge > début XVIIe s  ses comédies s’inscrivent dans les préoccupations du
siècle des Lumières. En effet, elles dénoncent > inégalités d’une société où la naissance, et non le
mérite conditionnent l’existence des individus. Ainsi dans son œuvre, il m.e.scène transgression de
l’ordre par l’amour. Ses comédies se caractérisent par : finesse psycho & variété de ses registres.
Les FC = comédie 3 actes jouée pour la 1e fois en 1737
Dans les scènes précédentes de l’acte III, le C & Arg cherchent à renvoyer D, qui est défendu par
Rémy & Ara. Or Mar arrive avec une lettre qui révèle la passion de D pour A.
Ttefois, cette révélation = nv stratagème m.e.p. par Dub. Alors qu’ils annoncent leurs adieux, D
demande à A > céder son portrait d’elle qu’il a peint & qu’elle a touché.
PB : Comment Marivaux met-il en évidence le triomphe du cœur sur la raison et les bienséances ?
I- L1-11 : M met en scène la surprise de l’amour
II- L12-21 : Le 2nd aveu de D ou la vérité sur le mensonge
III- L22-fin : Le triomphe de la sincérité sur les autres règles

 L’aveu d’Araminte, la surprise de l’amour  : L1-11


L1-2 : attachement sentimental d’un objet = preuve d’<3  sert pour D à compenser son renvoi
+ exclamat° & Q rhétorique  A reconnait la valeur sent. + Q rhét : aveu indirect  il est imminent
L3 : Q rhét. « qui pourrait se l’imaginer » rend D path & drôle car il n’a pas écouté l’aveu explicite
d’A >>comique & touchant
L4-5 : didascalie > spontanéité + inexpérience d’A  aveu simple rapide et confus
L6-7 : attitude de D symétrique à celle d’A>réaction incontrôlée mais naturelle  « se met à
genoux » =comportement d’un h galant + assonance en -eu « je me meurs » maladroite mais drôle >>
l’effet de l’amour est simple mais non sublime comme ds la tragédie classique >> la réplique est
comique L8 : ces ordres sont comiques>elle craint d’ê surprise, D à ses pieds
>> le spect. rit du désordre que met l’amour face à la conscience des psg  l’am renverse les
convenances et met les psg en danger de ridicule L9-10 : répétition « je ne la mérite pas » sur le mode
l’incertitude = preuve de trouble + « vous m’allez me l’ôter » au futur proche>D, conscient de sa
position, ne croit pas en sa bonne fortune >> M montre sa probité & son désintéressement + « il
faut que vous soyez instruite» = D veut dire la vérité et ménage un effet d’attente
 Le second aveu de D ou la vérité sur le mensonge  : L12-21
L12 : étonnement laisse craindre un retournement de situation
L13 : « tt ce qui s’est passé chez vous » et « rien de vrai »=antithèse + la négation restrictive met en
valeur la « passion » et le « portrait »>objet galant + preuve du talent de celui qui peint = justifient les
mensonges précédents + D s’auto-justifie : forcé de consentir à « l’industrie » de Db>son ingéniosité
le séduit>sorte d’éloge du domestique>>il dédouane Db TOUTEFOIS D montre qu’il n’avait 0
intentions > tte la responsabilité est léguée au valet car l’honnête h doit ê exempt de toutes intrigues
se justifie avc 3 argu : « mon esprit » « mon amour » « mon caractère » + la litote « ne me permette
pas de vs cacher » = renforce l’expression de l’auto justifica° + souligne ses vertus (désintéressement +
sincérité de son cœur) + « j’aime mieux votre haine que…adore » = paradoxe anaphorique met en
valeur son honnêteté + « artifice »/ « trompé »  D confesse sa faute morale, ce qui ménage la
sensibilité du spectateur
Marivaux, Texte 2 : Acte II, Scène 13 (la lettre)

 La victoire de la sincérité  : L22-fin  :


L22 : didascalie = réflexion d’A>réplique déterminante : irréel pst « je vous haïrais » au cond pst +
allitération en v « mais l’aveu que vous m’en faites vous-m », mettant en valeur « vous » permettent à
M de proposer une morale de l’individu et de l’instant, ce qui guide A OR au XVIIIe s les règles
morales sont adossées au 10 commandements divins>par le rire, le public est + enclin à entendre cette
morale
L25 : gradation dans l’emphase>réaction sous l’effet de sa passionjuxtapositions & coordination des
P.I. + l’absence de « me » dans la 3e PI traduisent son émotion : « me charme » se rapproche de
l’envoûtement + « me paraît incroyable » traduit d’une intuition subjective et montre l’étonnement mais
aussi l’admiration d’A pour D > la pousse au compliment de forme superlative « vous êtes le plus
honnête homme du monde » ce n’est pas la raison qui parle mais une logique irrationnelle celle de
l’amour.
L26 : « après tout, puisque » > son raisonnement prend une tournure rationnelle et logique
idée transgressive qui justifie que la fin justifie les moyens
L27 : « il est permis » tournure impersonnelle prend la forme d’une vérité générale + elle fait preuve
de pragmatisme : sa morale est flexible et seule la réussite justifie la personne concernée, ses moyens
+ « on doit lui pardonner » montre qu’elle est catégorique par son ton/expression péremptoire
L29 : D s’en étonne>elle le justifie, du latin « justus facere » qui veut dire rendre juste
A l’a donc innocenté par la sincérité de ses sentiments et à la réussite de son stratagème
L30 : le C représente la possibilité d’ascension sociale & Arg = bourgeoisie, € > A posture de femme
forte choisit de ne pas s’enrichir au profit d’un mariage d’amour + son ordre met en valeur sa
détermination elle veut librement s’exprimer, s’émanciper et se détacher de l’ancien monde
 CONCLUSION
Dans cette scène galante, à la fois touchante et comique, M peint victoire de l’amour sur la morale et les
convenances sociales ; en homme de son siècle il fait l’éloge de l’ingéniosité et du mérite, qu’il ne relie
en rien à la naissance puisque c’est Dubois qui les incarne. Par ailleurs il interroge les valeurs morales
en vigueur à son époque, en remettant en cause l’équivalence traditionnellement admise entre le vrai et
le bien entre le faux et le mal, il propose une morale flexible et pragmatique qui s’appuie sur le
moment opportun et la garantie du succès. Parallèlement il souligne à quel point les règles sociales
trop contraignantes pour les ind. les poussent à la transgression et l’intrigue. Enfin il met à la première
place la sincérité dans le discernement moral indiquant très clairement que l’amour excuse tout.

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