Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sujet :
Année : 2022-2023
1
Gérard Cornu, Vocabulaire juridique, Association Henri Capitant, 2018, pp 2075, 2076
2
Raymond RANJEVA - Charles CADOUX, DROIT INTERNATIONAL PUBLIC, © EDICEF, 1992, p 83
2
Quant à la mer, La mer est l'étendue d’eau salée, qui couvre la plus grande
partie (environ 71 %) de la surface terrestre, Cette définition englobe les
océans, les mers ouvertes ou fermées ainsi que les grands lacs salés. Ainsi, avec
ce sens large, la mer désigne toute l'étendue (en surface et volume) des eaux
salées de surface qui recouvrent les trois quarts du globe terrestre.
Dans un sens plus strict, en hydronymie, sauf exceptions et malgré un contact
fréquent, une mer se distingue d'un océan par sa position géographique
souvent assez enclavée entre des masses terrestres, donc avec une étendue et
une profondeur nettement moindres, ou par une limitation à un plateau
continental. Par exemple la Méditerranée communique avec l’océan Atlantique
par le détroit de Gibraltar. Mais elle se distingue de l’océan par sa position
presque entièrement circonscrite entre l’Europe, l’Asie (Proche-Orient) et
l’Afrique et par des conditions maritimes différentes.
Quant au droit de la mer, l’expression est considérée comme équivalente de
droit international public de la mer qui selon la définition qu’en donne le
Dictionnaire du droit international de Jules Basdevant, cette expression désigne
l’« ensemble des règles de droit déterminant les compétences respectives des
Etats dans le milieu marin et les obligations s’imposant aux Etats dans l’exercice
de ces compétences ».
Ce droit considère les étendues marines horizontalement (surfaces), en
découpant divers espaces aux statuts juridiques variés qui déterminent,
ensuite, des droits et des obligations des États sur ces espaces. Les zonages
classiques, comme la mer territoriale, la haute mer, la ZEE par exemple, ou des
zonages plus originaux comme les détroits internationaux, les eaux
archipélagiques par exemple, et leurs statuts juridiques associés, relèvent
de cette perspective. Ce droit considère aussi ces étendues marines
verticalement (volume et altitude), puisque la colonne d’eau, le sol et le sous-
sol marins, l’espace aérien, et les richesses de la mer sont objets de
prescriptions juridiques. Relèvent de cette perspective, les définitions de
l’espace aérien au-dessus de l’espace marin, ou celle du plateau continental par
exemple, et leurs statuts juridiques associés. Par ailleurs, l’absence de frontière
matérielle sur le milieu marin et la mobilité de nombreuses ressources marines
a conduit à des régimes juridiques plus complexes que les perspectives
horizontale ou verticale de l’espace à juridiciser, comme le montre le régime
des droits et obligations des États devant les espèces de poissons dites de
grands migrateurs et de stocks chevauchant. Enfin, les usages ou
3
fonctionnalités de la mer (voies de communication, réserves alimentaires
halieutiques, protection de la valeur économique tirée de ressources etc.),
synonymes de richesses et de conflits d’intérêts, sont pris en compte par le
droit de la mer et les droits nationaux, et font l’objet d’accords juridiques à
l’assise étendue ou restreinte. Parmi ces accords, il y a des conventions dites
universelles, telle la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, des
conventions régionales, des conventions signées par quelques États, voire des
accords bilatéraux entre deux États que l’on imagine spécialement intéressés à
la résolution juridique d’un problème.3
Donc pour mieux comprendre ce sujet, on pose la problématique suivante :
et d’autres exclusives.
3
Florence Galletti, Le droit de la mer, régulateur des crises pour le contrôle des espaces et des
ressources : quel poids pour des États en développement ?, Mondes en développement 2011, n°154
p121
4
Sur son territoire, l’État dispose d’une souveraineté territoriale absolue. Il peut
librement exercer ses compétences constitutionnelles, législatives, exécutives
et juridictionnelles, sous réserve des limitations qu’il s’est lui-même imposées
en concluant des engagements internationaux. Ainsi, en vertu du principe de la
non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État, les États tiers ne sauraient
légitimement contester les choix politiques ou le régime politique d’un État. 4
En premier lieu, tout Etat riverain de la mer dispose de la pleine souveraineté
sur les eaux intérieures, qui sont constituées par les eaux des ports maritimes,
des rades et des baies dans la mesure où celles-ci sont de faible ouverture.
Il exerce également sa souveraineté sur une bande côtière appelée mer
territoriale qui s’étend au maximum jusqu’à 12 milles marins au large et
où les navires étrangers disposent d’un simple droit de passage, les sous-
marins étant priés d’y naviguer en surface.5
Ceci a était mentionner dans l’article 2 de la convention du droit de la mer
des nations unies 6
En droit de la mer, on appelle eaux intérieures, les eaux situées en deçà de
la ligne de base, constituée de la laisse de basse mer et de la ligne de base
droite. À l’intérieur des terres, le réseau des voies navigables : fleuves,
rivières, canaux, lacs et étangs, jusqu'à la limite de l'inscription maritime,
sont appelés eaux intérieures.
Le Régime de pleine souveraineté, Comme le stipule le paragraphe 1 de
l'article 8, le régime juridique des détroits s'applique à tout détroit fermé
par des lignes de base droites [art. 35, a]. Tout Etat exerce sa pleine
souveraineté sur ses eaux intérieures.
En ce qui concerne La mer territoriale, c’est Ceinture d'eau ayant une
largeur définie mais ne dépassant pas 12 milles marins vers le large mesuré
depuis la ligne de base de la mer territoriale. La Mer territoriale (MT) est
une bande de mer immédiatement adjacente à la ligne de base. En
l'absence de tout empiétement de la part d'un autre État, un État côtier
pourrait revendiquer une MT d'une largeur maximale de 12 milles. Il n'y a
pas de minimum fixé à la largeur de la MT qu'un État peut revendiquer. La
4
l’affaire des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua, CIJ, fond, 27 juin 1986, Rec., p. 14
5
M. J-P Quéneudec, Le droit et l’utilisation des mers, academie sciences morales et politiques.
6
Article 2, Convention des Nations Unies sur le droit de la mer Conclue à Montego Bay le 10 décembre 1982
5
plupart des États, dont le Canada, ont revendiqué le maximum permis. Les
îles, les îlots et les rochers d'origine naturelle qui ne peuvent soutenir la vie
engendrent tous une MT, pourvu qu'ils ne soient pas recouverts par la mer à
marée haute. Tout État côtier peut établir sa souveraineté sur une zone
maritime adjacente à son territoire jusqu'à une largeur de 12 milles marins
(article 3). Cette souveraineté s'étend également à l'espace aérien au-dessus
de la mer territoriale ainsi qu'au fond de la mer et à son sous-sol (article
2.2). L'extension des limites permet aux États côtiers de mieux protéger
leurs intérêts économiques et de sécurité essentiels.
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (1982) fixe la largeur
de la mer territoriale à 12 milles marins. La souveraineté de I ‘État côtier
s'étend à l'espace aérien au-dessus de la mer territoriale, ainsi qu'au fond
de cette mer et à son sous-sol. Cette souveraineté s'exerce dans les
conditions prévues par les dispositions de la Convention et les autres règles
du droit international (art. 2 et art. 3).La limite extérieure de la mer
territoriale est constituée par la ligne dont chaque point est à une distance
égale à la largeur de la mer territoriale du point le plus proche de la ligne de
base (art. 4).L'article 12 prévoit que certaines rades qui, normalement, se
trouveraient entièrement ou partiellement au-delà de la limite extérieure
de la mer territoriale, sont considérées comme faisant partie de celle-ci;
aucune limite n'est fixée à leur largeur.
Ces espaces sont soumis à la juridiction nationale de l’Etat riverain, La
convention des Nations Unies sur le droit de la mer organise un véritable «
dégradé de compétences » de l’Etat riverain, selon le type d’espace
maritime considéré : eaux intérieures, mer territoriale, zone contiguë,
détroits, eaux archipélagiques, zone économique exclusive et plateau
continental. Elle réalise ce faisant un compromis entre les ambitions des
Etats côtiers et la liberté de navigation. Les eaux intérieures : souveraineté
de l’Etat riverain Les eaux intérieures, qui baignent les côtes de l’Etat
riverain, comprennent notamment les ports, rades, fjords et rias, ainsi que
le sol et le sous-sol de ces zones et l’espace aérien surjacent. Assimilées au
territoire terrestre de l’Etat côtier par l’art. 2 § 1 de la convention (c’est
pourquoi les navires privés relèvent pour l’essentiel, pendant leur séjour
dans les eaux intérieures d’un Etat, de la souveraineté de cet Etat par
exception à la règle du pavillon), les eaux intérieures sont néanmoins
6
soumises au droit d’accès à la mer des Etats sans littoral et à la liberté de
transit (titre X de la convention).7
L’État dispose d’une souveraineté territoriale absolue sur les eaux intérieurs
et territoire maritime. Il peut librement exercer ses compétences
constitutionnelles, législatives, exécutives et juridictionnelles, sous réserve
des limitations qu’il s’est lui-même imposées en concluant des engagements
internationaux. Ainsi, en vertu du principe de la non-ingérence dans les
affaires intérieures d’un État, les États tiers ne sauraient légitimement
contester les choix politiques ou le régime politique d’un État 8
Sur son territoire, l’État a seul le droit d’exercer des compétences. C’est un
principe bien établi dans l’affaire du détroit de Corfou. 9 Un État peut donc
s’opposer à toute activité d’un État étranger sur son territoire. Ainsi, il peut
interdire le survol de son territoire par des avions étrangers; il peut refuser un
passage vers la mer à un pays enclavé; il peut fermer ses frontières. Il peut
aussi autoriser explicitement certaines opérations étrangères sur son territoire
(opérations d’assistance humanitaire, intervention militaire sollicitée d’un État
tiers). Il peut accepter que la loi étrangère s’applique sur son territoire aux
ressortissants d’un État tiers. Cette compétence exclusive est à l’origine de
l’extradition, acte par lequel un État accepte de remettre un individu qui se
trouve sur son territoire aux autorités d’un État étranger qui a engagé des
poursuites pénales contre ce dernier. L’État étranger ne peut en effet intervenir
lui-même en territoire étranger pour s’emparer du délin-quant. Il doit s’en
remettre aux autorités territoriales du pays hôte du délinquant.
C’est l’objet des conventions d’extradition. À noter qu’en raison de
l’augmentation du nombre et de la gravité des actes de terrorisme, les États
ont accepté de réduire leur liberté d’accepter ou non l’extradition pour des
actes de terrorisme perpétrés dans un autre État (Convention de Strasbourg du
22 janvier 1977 pour la répression du terrorisme entre les États membres du
Conseil de l’Europe, Convention internationale pour la répression des actes
terroristes du 15 décembre 1977).10
7
Rapport du senat, PREMIÈRE SESSION ORDINAIRE DE 1995-1996, N°21, p 8
8
l’affaire des activités militaires et paramilitaires au Nicaragua, CIJ, fond, 27 juin 1986, Rec., p.14
9
l’affaire du détroit de Corfou, CIJ, fond, 9avril1949, Rec., p.4
10
Hélène Simonian-Gineste, Fiches d'Institutions internationales, elipses, 2018, p 27
7
B/ Les compétences exclusives de l’Etat:
Ce sont des compétences réservées à l’Etat riverain au-delà la mer territoriale,
donc ce sont des compétences exclusives, qui concerne la zone contiguë, la
zone économique exclusive et le plateau continental.
Le caractère exclusif de la compétence territoriale signifie que l’État peut
s’opposer à toute activité étrangère sur son territoire.
Confirmée par les conventions de 1958 sur le droit de la mer, la notion de zone
contiguë est héritée de la faculté reconnue au XVIIIe siècle aux navires anglais
d’exercer un contrôle douanier sur des navires étrangers suspects, alors même
que ceux-ci se trouvaient en dehors des eaux territoriales anglaises. La
convention de 1982 fixe les conséquences de l’existence devenue coutumière
de la zone contiguë, en habilitant les Etats à définir une zone contiguë à leur
mer territoriale, et dont l’étendue est limitée à 12 milles marins (art. 33, §2). La
largeur cumulée de la zone contiguë et de la mer territoriale peut donc
atteindre 24 milles (44,4 km). Les compétences de l’Etat côtier sur la zone
contiguë (art. 33, § 1) visent la prévention et la répression des infractions
(d’ordre fiscal, sanitaire, douanier ou en matière d’immigration) commises sur
son territoire ou dans sa mer territoriale. La notion de zone contiguë permet
donc un prolongement partiel de certains droits souverains de l’Etat côtier.11
Partant du principe que le plateau continental est le prolongement sous-marin
du territoire terrestre de l’État riverain et que les ressources non vivantes sous-
marines sont souvent le prolongement de filons terrestres ou originaires des
sédiments terrestres, le Président américain H. Truman en 1945 revendiqua
l’appartenance aux États-Unis des ressources non vivantes au large des côtes
des territoires de cet État. De très nombreux États firent la même
revendication et la convention des Nations unies sur le plateau continental du
28 avril 1958 codifia cette coutume. Les ressources non vivantes sur et dans le
plateau continental appartenaient à l’État dont il est le prolongement naturel
ainsi que les ressources vivantes en contact physique permanent avec le sol.
Aucun État ne peut explorer ou exploiter ces ressources si ce n’est le riverain
ou un tiers autorisé par lui. La convention de 1982 reprend les mêmes
dispositions concernant le plateau continental, mais le concept perdait en
grande partie de son intérêt dans la mesure où le nouveau concept de zone
économique exclusive permettait au riverain de se l’ensemble des ressources
11
Rapport du senat, PREMIÈRE SESSION ORDINAIRE DE 1995-1996, N°21, p 10
8
de la colonne d’eau du sol et du sous-sol à 200 milles des lignes de base. Or la
plupart des plateaux continentaux ne s’étendent pas jusqu’à cette distance.
Cependant quelques États, tels le Canada, l’Australie ou l’Argentine ont
soutenu que le concept formulé en 1945 devait perdurer dans la mesure où le
riverain pouvait prouver que le plateau prolongeant ses côtes s’étend au-delà
de 200 milles. Dans ce cas, les deux concepts devaient se succéder dans
l’espace : une ZEE jusqu’à 200 milles et un plateau au delà, jusqu’au rebord de
la marge continentale. La convention satisfait cette revendication et fixe la
limite externe du plateau au delà de 200 milles au rebord externe de la marge
dont le point revendiqué par le riverain sera fixé selon deux critères au choix du
revendiquant :
Dans les deux cas la revendication ne pourra dépasser deux critères de distance
par rapport aux lignes de base :
soit 350 milles des lignes de base
soit 100 milles au large de l’isobathe 2 500 mètres.
L’État revendiquant peut choisir la solution qui lui est la plus favorable et qu’il
pourra prouver. Le dossier constitué par l’État revendiquant sera alors étudié
par la Commission des limites du plateau continental de l’ONU (commission
composée de 21 experts internationaux créée par l’annexe II jointe au texte de
la convention de 1982).
La France se trouve fort bien pourvue en matière de plateaux étendus au delà
de 200 milles, aussi bien à l’ouest du territoire métropolitain qu’au large de ses
départements et collectivités d’Outre-mer (mer Celtique, Guyane, TAAF,
Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon). Ces dossiers constitués par
l’IFREMER lors des campagnes EXTRAPLAC ont été présentés dans les délais à la
Commission des limites et sont à l’étude des experts (700 000 km² de fonds
océaniques sont en jeu dans des zones potentiellement riches en minéraux ou
en hydrocarbures).
9
Si le concept de plateau continental satisfaisait pleinement les États pour se
réserver l’exploration et l’exploitation des ressources non vivantes sous leur
mer côtière, cela ne protégeait en rien les ressources halieutiques de la
colonne d’eau surjacente, libres d’accès pour les flottilles internationales au
delà de la mer territoriale. Or de très nombreux conflits étaient nés de par le
monde pour l’accès aux pêcheries, les riverains prétendant se réserver les
ressources proches de leurs côtes et les États pêcheurs prétendant exercer un
droit fondamental issu de la liberté des mers et reconnu par le droit
international. Pour les jeunes États l’exploration comme l’exploitation des
ressources non vivantes étaient hors de leur portée technique et financière,
mais par contre, l’exploitation des ressources halieutiques leur était accessible.
C’est ainsi que diverses revendications se firent jour dans les années 1960 de la
part des États en développement soit pour revendiquer des mers territoriales à
200 milles (latino-américains), soit pour revendiquer des zones de pêche
réservées (islandais, africains, asiatiques…). Ces revendications face aux
grandes flottes de pêche industrielle de l’Est comme de l’Ouest entraînèrent
des contentieux nombreux, voire des conflits (exemple : les trois guerres de la
morue Royaume-Uni/Islande). La communauté internationale n’accepta jamais
une mer territoriale supérieure à 12 milles et la Cour internationale de justice
en 1974 (affaire Royaume-Uni c. Islande) reconnut qu’une zone de pêche
réservée au-delà de 12 milles n’était pas une norme conforme au droit
international. La situation fut débloquée lorsque le représentant du Kenya à la
conférence afro-asiatique de 1972 proposa la création d’une zone économique
exclusive à 200 milles des lignes de base au sein de laquelle l’exploration,
l’exploitation et la gestion de l’ensemble des ressources vivantes ou non
vivantes seraient exclusivement faites par le riverain sans que celui-ci étendît
sa souveraineté sur l’espace dans lequel les autres activités légitimes pouvaient
être exercées par le reste de la communauté internationale sans porter
atteinte aux ressources du riverain. Ce nouveau concept abstrait constituait
ainsi un bloc de compétences au profit du riverain sans pour autant limiter la
liberté de navigation. Ce concept admis par la communauté internationale fut
introduit dans la convention de 1982, dont il est devenu une des dispositions
essentielles. L’État du seul fait de sa riveraineté à la mer se voit doté de
prérogatives économiques comme jamais auparavant, c’est le triomphe de la
riveraineté repoussant les tiers au delà de 200 milles des lignes de base, voire
dans les cas de plateau étendu au delà du rebord de la marge continentale
dans des zones nettement moins prometteuses en termes économiques. Ainsi
10
le pétrole, le gaz, les principaux minéraux et 90 % des pêcheries mondiales
tombaient sous le contrôle exclusif du riverain.12
11
savoir la liberté de déplacement des navires. Ce qui les distingue est l'influence
différente que l'Etat côtier peut exercer sur cette liberté de déplacement. 14
Ceci présente des de dérogations à la règle de compétence exclusive.
Le droit de libre passage inoffensif était mentionner dans les articles 17, 18 et
19 dans la convention des nations unies sur le droit de la mer Le droit de
passage inoffensif constitue véritablement le « prix qu’il a fallu payer pour
obtenir reconnaissance de l’existence de la mer territoriale
Art 17 - Sous réserve de la Convention, les navires de tous les États, côtiers ou
sans littoral, jouissent du droit de passage inoffensif dans la mer territoriale
C’est un DROIT, pas besoin de la permission de l’État Côtier, pas un privilège, il
doit laisser passer les navires étrangers, à condition que ça soit inoffensif,
évidemment Certaine perte de contrôle d’accès.
Le droit de passage inoffensif est l’élément qui distingue le régime des eaux
intérieures et le régime des mers territoriales. SAUF pour une catégorie
spéciale d’eaux intérieures Art 8 §2 - Lorsque le tracé d’une ligne de base
droite établie conformément à la méthode décrite à l’article 7 inclut dans les
eaux intérieures des eaux qui n’étaient pas précédemment considérées comme
telles, le droit de passage inoffensif prévu dans la Convention s’étend à ces
eaux C’est pour protéger des droits acquis, et pas que les États Cotiers abusent
de leurs lignes de base Si les navires avaient déjà un droit de passage, mais qu’il
n’existe plus avec les lignes de bases droits, on va l’accorder quand même,
parce que c’est acquis.
Le droit de passage inoffensif existe aussi dans le droit coutumier.
La notion de « passage »
Art 18 - 1. On entend par « passage » le fait de naviguer dans la mer territoriale
aux fins de:
a) la traverser sans entrer dans les eaux intérieures ni faire escale dans une
rade ou une installation portuaire située en dehors des eaux intérieures;
ou
b) se rendre dans les eaux intérieures ou les quitter, ou faire escale dans
une telle rade ou installation portuaire ou la quitter.
14
DÉCLARATION DE M. Rüdiger Wolfrum, « La liberté de navigation: Nouveaux défis », TRIBUNAL
INTERNATIONAL DU DROIT DE LA MER, p2
12
2. Le passage doit être continu et rapide. Toutefois, le passage
comprend l’arrêt et le mouillage, mais seulement s’ils constituent des
incidents ordinaires de navigation ou s’imposent par suite d’un cas de
force majeure ou de détresse ou dans le but de porter secours à des
personnes, des navires ou des aéronefs en danger ou en détresse. Le
passage dans la mer territoriale doit désormais refléter un trajet normal
par le navire vers son point de destination sans détour et sans rupture
de la route la plus courte ou la plus sûre Pas de route en zig-zag .
On s’adresse beaucoup aux navires de guerres .
On s’inquiète moins si c’est des navires de commerce
Continue et rapide = participe d’un passage qui doit être ‘raisonnable’
avant même de devoir être inoffensif
Bien que l’appréciation du caractère inoffensif du passage soit laissée à
l’État côtier, cette faculté ne saurait s’exercer de façon abusive. Celle-ci
est en effet soumise aux dispositions de l’article 300 de la Convention,
aux termes duquel.
Les États Parties doivent remplir de bonne foi les obligations qu’ils ont
assumées aux termes de la Convention et exercer les droits, les
compétences et les libertés reconnus dans la Convention d’une manière
qui ne constitue pas un abus de droit.
14
les aires marines protégées de Haute mer actuelles ne peuvent
concerner que les États parties aux accords qui les ont créées.15
L’article 86 de la convention de Montego Bay définit la haute mer
comme l’espace marin n’étant compris ni dans la zone
économique exclusive, la mer territoriale ou les eaux
intérieures d’un Etat, ni dans les eaux archipélagiques d’un Etat
archipel. La « zone » est constituée des fonds marins situés au-
delà des juridictions nationales. Leur statut est distinct de celui
de la haute mer. Proclamés « patrimoine commun de
l’humanité », leur exploitation était, dans le texte d’origine de
la partie XI de la convention, censée relever d’une organisation
internationale spécifique, l’Autorité internationale des fonds
marins.
Selon l’article 89 de la convention de 1982, « aucun Etat ne peut
légitimement prétendre soumettre une partie quelconque de la
haute mer à sa souveraineté » : la haute mer est donc ouverte
à tous les Etats.
L’article 87 de la convention de Montego Bay se réfère, de manière
plus précise, aux libertés :
- de navigation,
- de survol,
- de pêche,
- de poser des câbles et des pipelines sous-marins,
- de construire des îles artificielles,
- de recherche scientifique.
b) Les pouvoirs de police en haute mer L’exercice des libertés
reconnues à tous les Etats en haute mer est susceptible de
conduire à des infractions et à des conflits interétatiques.
A cet égard, la convention organise des règles de discipline
collective concernant l’utilisation de la haute mer.
15
Jean-Pierre Beurier, Les compétences de l’État riverain au delà de la mer territoriale, Bulletin de l’association
de géographes français, 2013, p. 410-417
15
Sommaire :
Dans quel mesure la souveraineté étatique ?
s’étend sur la mer ?
I / souveraineté se manifeste à travers les
compétences exercées sur la mer :
16
B / Les zones qui échappes à la souveraineté
étatique :
Bibliographie :
Ouvrages généraux :
Gérard Cornu, Vocabulaire juridique, Association Henri Capitant,
2018
Article :
Florence Galletti, Le droit de la mer, régulateur des crises pour le contrôle des
espaces et des ressources : quel poids pour des États en développement ?,
Mondes en développement 2011, n°154
17
M.A. Becker, The shifting public order of the oceans:
freedom of navigation and the interdiction of ships at sea, Harvard
International Law Journal 46/1 (2005)
textes juridiques :
Arrêts :
Divers :
18