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PROGRAMME SUPERIEUR DE SPECIALISATION EN FINANCES PUBLIQUES

ANALYSE FINANCIERE DES COLLECTIVITES


TERRITORIALES DECENTRALISEES
Par l’Honorable Luc Roger MBARGA ASSEMBE
Inspecteur Principal du Trésor Hors Echelle,
Député, Secrétaire de la Commission des Finances et du Budget à l’Assemblée Nationale.
Enseignant à l’ENAM, à l’Université de Yaoundé II et au Programme Supérieur de Spécialisation
en Finances Publiques (PSSFP)
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CHAPITRE I- GENERALITES
SECTION 1. DEFINITIONS
A. L’ANALYSE FINANCIERE
Georges SAVAGEOT dans « Précis de finance » définit l’analyse
comme la décomposition d’un tout en ses différents éléments pour
l’étudier.
L’analyse financière est l’étude méthodique des informations
financières et comptables issues des documents comptables annuels
de synthèse en vue de connaitre la situation et l’évolution de l’entité.
Elle utilise les concepts et méthodes qui permettent de comprendre
les mécanismes de fonctionnement, de formation de la rentabilité
dans un environnement de risque.
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L’analyse financière procède de diagnostic financier qui consiste


en
- la recherche des dysfonctionnements ou
- des performances de l’entité
- les causes de ces difficultés
- les remèdes aux déséquilibres
Le bilan, le compte de résultat et les états annexes, produits de la
comptabilité, fournissent les informations nécessaires à la
compréhension du fonctionnement de la situation financière et de
l’évolution de l’organisme.
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B. COMPTABILITE ET ANALYSE FINANCIERE


La comptabilité est donc le socle de l’analyse financière qui en utilise
les produits. Celle-ci commence là où s’arrête l’autre.
COMPTABILITE DES CTD ANALYSE FINANCIERE DES CTD

ANALYSE DES ETATS DE


 Comptabilité budgétaire SYNTHESE ANNUELLE
 Comptabilité analytique
 Comptabilité matières E. ETATS DE A. Rentabilité de la CTD
SYNTHESE ANNUELLE B. Equilibre financier
 Comptabilité générale
Ccc Etats de synthèse
C. Situation de liquidité
 Bilan
D. Méthodes (scores, ratios,
périodique  Compte de résultat
 Compte budgétaire
flux financiers, soldes)
 Etats de synthèse périodique
 Compte Administratif  Rentabilité de la CTD
 Bilan  Equilibre financier
 Compte de résultat  Situation de liquidité
 Compte budgétaire  Méthodes (scores, ratios,
flux financiers, soldes)
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Dans les collectivités territoriales décentralisées, les états


comptables de synthèse annuelle sont regroupés dans le compte
administratif et le compte de gestion. Ils sont produits par les deux
acteurs prépondérants de la gestion financière et comptable de ces
organismes à savoir les ordonnateurs et les comptables.
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C. LES ORDONNATEURS ET LES COMPTABLES


 Les ordonnateurs : élaborent les budgets en prescrivant
l’exécution, les exécutent et tiennent la comptabilité budgétaires
et la comptabilité analytique.
Le décret n° 2013/160 du 15 mai 2013 portant règlement général de
la comptabilité publique distingue en matière de recettes les
ordonnateurs principaux, les ordonnateurs délégués et en matière de
dépense, les ordonnateurs principaux, les ordonnateurs secondaires et
les ordonnateurs délégués.
Les chefs des exécutifs des CTD sont des ordonnateurs principaux de
recettes et des ordonnateurs principaux de dépenses. Ils produisent les
états comptables de synthèse annuelle ci-après :
- les états d’exécution budgétaire de recettes et de dépenses ;
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- les rapports annuels de performance par programme ;


- les états de réalisation des programmes d’investissement ;
- le compte de gestion patrimoniale.

 Les comptables : sont préposés aux comptes, gèrent les deniers et


valeurs, tiennent la comptabilité générale.
Le même texte (décret n° 2013/160 du 15 mai 2013 portant
règlement général de la comptabilité publique) fait un distinguo entre
les comptables en deniers et valeurs, les comptables d’ordre d’une
part et les comptables principaux et / ou centralisateurs des
comptables secondaires d’autre part.
Dans les CTD, les comptables sont appelés Receveurs. Ils sont en
même temps comptables en deniers et valeurs et comptables
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principaux. Les comptes de gestion qu’ils produisent au juge des


comptes comportent sur chiffres, entre autres les états comptables de
synthèse ci-après :
- la balance générale des comptes ;
- le bilan ;
- le compte de résultat ;
- le tableau des soldes caractéristiques de gestion ;
- le compte budgétaire ;
- l’état d’exécution des recettes budgétaires ;
- l’état d’exécution des dépenses budgétaires ;
- la situation des valeurs inactives.
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SECTION 2. OBJECTIFS DE L’ANALYSE FINANCIERE


L’analyse financière poursuit des objectifs principaux et des
objectifs spécifiques.
A. OBJECTIFS PRINCIPAUX :
 Mesurer la rentabilité :
Aptitude à générer un profit, un bénéfice, un résultat positif
Une entité peut être rentable et connaitre des problèmes de
trésorerie. Le bénéfice n’est pas dans la caisse ni dans la trésorerie.
 Mesurer l’équilibre financier et la situation de liquidité :
moyens financiers suffisants pour couvrir les moyens
économiques.
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B. OBJECTIFS SPECIFIQUES
 Maitriser l’établissement des documents comptables de synthèse
annuelle ;
 Identifier les composantes ;
 Déterminer le but et l’importance des états financiers ;
 Etablir les liens entre ces états ;
 Reclasser les opérations, les frais ;
 Les étudier ;
 Maitriser les méthodes d’analyse ;
 Tirer les conclusions à partir des résonnements dialectiques ;
 Retraiter les coûts au titre de l’inflation du coût des ressources
subventionnées ;
 Procéder à des retraitements ;
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 Appliquer les outils d’analyse en vue d’améliorer la prise de


décision et la performance des programmes ;
 Identifier les facteurs importants pour accroître la pérennité
financière ;
 Identifier l’impact des ressources des bailleurs de fonds, des
ressources extérieures ;
 Faire le diagnostic financier de l’entité
Au terme du cours, les auditeurs seront capables de comprendre
les tableaux de financement qui répondent aux questions :
 Qui a financé ?
 Qui a financé combien ?
 Quel usage a – t- on fait des fonds ?
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Ces états montrent comment les ressources définitives financent


les emplois définitifs de façon à dégager une capacité d’auto -
financement.
La couverture des emplois durables par les ressources durables est
aussi importante pour l’excédent de financement permanent. Le
raccordement au niveau de la trésorerie présente l’évaluation
structurelle de ces fonds de roulement et des besoins de financement
liés au cycle d’exploitation.
L’on est donc à mesure de vérifier si l’entité maitrise sa croissance
et respecte les règles d’équilibre financier.
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Section 3 : LES METHODES DE L’ANALYSE


FINANCIERE
Nous retenons quatre (04) méthodes : les soldes, les ratios, les flux
financiers et les scores.
A- METHODES DES SOLDES
Un solde est la différence entre deux (02) grandeurs homogènes. Il
consiste à effectuer des soustractions successives et de mesurer la
rentabilité et la gestion à différents niveaux (cf tableau des soldes
caractéristiques de gestion)
B- METHODES DES RATIOS
Un ratio est le résultat d’un rapport entre deux grandeurs qui par
un raisonnement dialectique permet de tirer une conclusion. C’est
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aussi une proportion, un calcul servant d’indice. Les ratios permettent


d’interpréter la gestion d’une entité et sa situation financière et de
découvrir les anomalies issues des irrégularités ou des fraudes
comptables.
Analyser les structures du bilan, équilibre financier
Ratios Analyser la rentabilité
Apprécier ses méthodes de gestion
Analyser son activité
Comparer le ratio dans le temps et dans l’espace
Dans le temps sur plusieurs années
Dans l’espace avec d’autres entités du même secteur
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C- METHODES DES FLUX FINANCIERS


Les flux sont des mouvements de valeur. La méthode des flux
financiers permet de mesurer les mouvements financiers, l’évolution
de la liquidité d’une année à une autre, les causes de sa variation, les
conséquences en flux financiers des opérations réalisées.
Il y’a les flux financiers d’exploitation, les flux financiers
d’opération ou d’autres décisions de gestion.
 Flux financiers d’exploitation :
 Activité normale (encaissements, décaissements)
 Entraine les décalages dans le temps (délais de paiement au
contribuable, reversement des retenues à l’Etat, paiement au
fournisseur)
 Conséquences financières :
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- Dettes (ressources provisoires de financement)


- Créances (besoin de financement provisoire car
encaissement différé).
* L’activité génère des marges (Capacité d’auto-financement) et
des flux (Flux Net de Trésorerie).
Ex : la CAF qui fait évoluer ou augmenter le Fonds de Roulement (en
minorant les valeurs immobilisées par le jeu des amortissements en
majorant les capitaux propres du résultat net conservé) n’est pas
entièrement disponible et liquide (cash-flow ou flux de caisse)
* L’augmentation du FR provoquée par la CAF sera utilisée pour
l’augmentation du besoin en fonds de roulement : le flux de
liquidité (Flux Net de Trésorerie) ne sera jamais égal à la CAF
mais inférieur.
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* Les stocks, les créances clients, les dettes fournisseurs peuvent


augmenter.
 Flux financiers d’autres opérations
 La trésorerie peut évoluer à cause des variations du FR, BFR
issus des KP, VIN
 Les décisions de gestion peuvent causer ces variations
(politique d’endettement, politique financière). Ex : Résultat
mis en réserve, augmentation ou diminution des emprunts,
investissements, cessions d’actifs
 Grille d’analyse du bilan fonctionnel : évolution d’une année à
l’autre des FR, BFR et conséquences sur la trésorerie.
 Modèle de TAFIRE.
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 Analyse des flux financiers


- Etude de l’équilibre financier de l’exercice (flux de fonds, flux
de trésorerie)
- Comment faire face aux besoins, grâce à quelles ressources ?
- Difficultés et remèdes.

D- METHODE DES SCORES


Les scores sont des méthodes de calcul, des modèles prédicatifs qui
permettent d’avoir des renseignements sur l’avenir, le devenir de
l’entité, les risques de défaillance. Les extrapolations peuvent être
faites à partir des résultats passés.
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SECTION 4 : LES ETATS COMPTABLES DE SYNTHESE


ANNUELLE DES CTDOBJET DE L’ANALYSE
FINANCIERE
L’Ordonnateur (Chef de l’exécutif) et le Comptable (Receveur) sont
les deux acteurs principaux de la comptabilité des CTD.
L’Ordonnateur tient deux comptabilités spécifiques : une
comptabilité budgétaire et une comptabilité analytique.
Le Comptable tient également deux comptabilités spécifiques : une
comptabilité générale et une comptabilité budgétaire.
La comptabilité des CTD est journalière. A cet effet, après
l’enregistrement des opérations dans les supports comptables et les
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registres auxiliaires, ces acteurs procèdent de façon quotidienne aux


arrêtés comptables.
Ainsi, l’Ordonnateur arrête le registre de suivi des dépenses et le livre
d’ordonnancement des recettes.
Le Comptable arrête en fin de journée, le journal et procède
immédiatement aux reports des opérations dans le grand livre des
comptes.
L’exploitation et l’analyse des informations enregistrées dans les
supports comptables permettent de confectionner des états de
synthèse qui renseignent sur l’exécution du budget, la situation du
patrimoine, le résultat des activités courantes et la situation de tous
les comptes mouvementés dans la Collectivité.
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Ces états de synthèse peuvent être produits de façon périodique ou


annuelle.
L’analyse financière s’intéresse aux états comptables de synthèse
annuelle.
Les états de synthèse annuelle sont contenus dans le compte
administratif et le compte de gestion matières de l’Ordonnateur et
dans le compte de gestion du Receveur.
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A. LES ETATS DE SYNTHESE ANNUELLE DU


RECEVEUR
Les états de synthèse annuelle produits par le Receveur font partie de
son compte de gestion sur chiffres.
1. La balance générale des comptes (Annexe )
La balance générale des comptes ou balance annuelle, contient toutes
les opérations comptables du 1er janvier au 31 décembre. Toutes les
informations financières y retracées sont étayées par les pièces
justificatives. La balance annuelle des comptes constitue la base à
partir de laquelle les autres états de synthèse de portée spécifique
peuvent être confectionnés.
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2. Le bilan (Annexe )
Le bilan est établi au 31 décembre. Il permet de cerner la situation
patrimoniale de la CTD en deux grandes parties :le passif et l’actif. Il
décrit ce que la CTD possède, ce qu’elle doit et ce qu’on lui doit. La
différence entre l’actif et le passif est égal au résultat de gestion.
Les ressources sont enregistrées au passif du bilan et les emplois de
ces ressources à son actif.
Actif : Immobilisations incorporelles, Immobilisations corporelles,
avances et prêts à CT, opérations spécifiques, comptes de
régularisation débiteurs, valeurs disponibles.
Passif : Ressources à LMT (fonds propres, dettes à LMT), opérations
spécifiques, dettes à court terme, comptes de régularisation
créditeurs, comptes d’affectation spéciale.
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3. Le compte de résultat (Annexe )


Le compte de résultat permet de mesurer la performance de la CTD
par contraction entre le total des produits (classe 7) et le total des
charges (classe 6). Il s’agit du résultat de gestion qui peut aussi être
déterminé par étapes successives.
4. Le tableau des soldes caractéristiques de gestion
(Annexe)
Ce tableau fait ressortir les soldes caractéristiques de gestion
suivants : le Résultat Brut de Fonctionnement (RBF), le Résultat Net
de Fonctionnement (RNF), le Résultat sur Cession d’Eléments
d’Actif Immobilisé (RCEAI) et enfin le Résultat Net Patrimonial à
Affecter (RNPA) qui est le résultat de gestion.
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5. Le compte budgétaire (Annexe )


Le compte budgétaire répertorie de droite à gauche toutes les grandes
masses des recettes (fonctionnement et investissement) et des
dépenses (fonctionnement et investissement) pour dégager le résultat.
Il faut rappeler que le résultat budgétaire, notamment lorsqu’il est
excédentaire, ne constitue aucunement une trésorerie disponible dans
les comptes de la CTD. Il représente une simple information
statistique relative aux opérations budgétaires de la CTD.
6. L’état d’exécution des recettes (Annexe)
L’état d’exécution des recettes est un tableau qui synthétise les
réalisations des recettes budgétaires de tout l’exercice par rapport aux
prévisions avec les différents taux. Par titre, chapitre, article et
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paragraphe, il met en exergue les recettes prévues, émises, les


recouvrements, les admissions en non-valeur et les restes à recouvrer.
7. L’état d’exécution des dépenses (Annexe)
A l’instar de l’état précédent, il s’agit ici des réalisations en dépenses
budgétaires par rapport aux prévisions.
Cet état fait ressortir entre autres les obligations constatées, les
sommes payées, les restes à payer, les dépenses engagées non
liquidées, les dépenses liquidées non ordonnancées, les crédits de
fonctionnement annulés faute d’emploi et les crédits
d’investissements à reporter à l’exercice suivant.
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B. LES ETATS DE SYNTHESE ANNUELLE DE


L’ORDONNATEUR
L’Ordonnateur produit en fin de gestion, le compte administratif et le
compte de gestion matières.
1. Le compte administratif
Hormis la partie consacrée à la note de présentation et au rapport de
performance sur les programmes et projets, le compte administratif
est un état de synthèse de la comptabilité budgétaire des recettes et
des dépenses annuelles. Il permet de déterminer l’excédent des
recettes sur les dépenses.
Il est élaboré en collaboration avec le Receveur. Ses deux principales
parties constituées de l’état d’exécution des recettes et de l’état
d’exécution des dépenses sont les mêmes que les états d’exécution
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budgétaires chez le Receveur. Vu sous cet angle, le compte


administratif est une partie du compte de gestion qui doit
l’accompagner dans les pièces générales annuelles.
Un tableau récapitulatif des recettes et des dépenses est inséré dans le
compte administratif. Il s’agit d’un état de synthèse qui est le pendant
du compte budgétaire chez le receveur.
( Annexe ….)
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2- Le certificat de concordance des résultats du compte


administratif et du compte de gestion (Annexe)

Il s’agit d’un état de rapprochement global des opérations


effectuées par l’ordonnateur et le comptable pendant tout l’exercice.
Il assure le lien entre le compte administratif et le compte
budgétaire. Il s’obtient à partir du tableau de synthèse du compte
administratif.
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CHAPITRE III - ANALYSE FINANCIERE A


PARTIR DU COMPTE ADMINISTRATIF ET
DU COMPTE BUDGETAIRE
CONSIDERATIONS CLE POUR LA
SECTION 1.

CROISSANCE
L’analyste financier identifie les facteurs importants pouvant
accroitre la pérennité financière. Elle s’intéresse aux ressources de
financement interne et externe générées par l’activité et apportées par
les bailleurs de fonds et d’autres partenaires afin de maintenir et de
développer le potentiel industriel et pourvoir aux besoins de
financementà sa croissance liés. L’analyste financier se pose les
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questions suivantes : l’entité maitrise-t-elle sa croissance et respecte-


t-elle les règles d’équilibre ?
Principes à respecter
Interdiction de financer les dépenses de fonctionnement par les
recettes d’investissement
 Financement des dépenses d’investissements et d’équipement par
les recettes d’investissement
 Financement des dépenses de fonctionnement exclusivement par les
recettes de fonctionnement
 Nécessiter de dégager un excédent de fonctionnement
 Financement d’une partie des dépenses d’investissement par les
recettes de fonctionnement
 Interdiction d’effectuer les dépenses de fonctionnement sur les
lignes de crédit d’investissement.
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SECTION 2. RATIOS D’EXECUTION BUDGETAIRE


Les ratios budgétaires peuvent être prévisionnels ou d’exécution

A) Ratio des dépenses d’investissement


R1. Rapport entre DI et DT supérieur ou égal à 40%
B) Ratio des dépenses de fonctionnement
R2. Part des DF dans les DT inférieure ou égale à 60%
C) Ratio de dépenses de personnel
R3. Part des DP dans les DF inférieure ou égale à 35%
Source : LPRF/CTD (ART. 39)
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RATIOS D’AUTOFINANCEMENT ET DE
SECTION 3.

COUVERTURE BUDGETAIRE
Les ratios d’autofinancement mesurent la couverture des dépenses par les
recettes de fonctionnement pour le financement des investissements.

C. COUVERTURE DES DÉPENSES DE


FONCTIONNEMENT
RF
R1 = R1 doit être supérieur à 1
DF
Le flux réel de fonctionnement pour la croissance et le
renouvellement du patrimoine.
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D. COUVERTURE DES DÉPENSES


D’INVESTISSEMENT :
RF - DF
R2 = R2 doit être supérieur ou égal à X% à
déterminer.
DI
RF – DF = RG RG ≥ 20% DI (Cf. Inst. Conj.
366/IC/CNIL/MINAT/MINEFI du 15 février 2006 portant
application du décret 98/266/PM du 21 aout 1998).
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E. RATIO DE COUVERTURE BUDGÉTAIRE


Ce ratio découle du principe de l’universalité budgétaire.

Il mesure la couverture de la totalité des dépenses par toutes les


recettes.
RT
R1 = R1 doit être supérieur ou égal à 1
DT
Si R1=1, pas d’excédent des R sur D
Si R1<1, l’entité est en déficit budgétaire c’est-à-dire RB négatif
On a puisé dans les réserves : croissance compromise => Excédent
des D sur R
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Si R1=1.5, sous consommation des crédits, moitié des ressources non


utilisées

SECTION 4. RATIOS DE REMBOURSEMENT DES DETTES


Les ratios deremboursementdes dettes traduisent la politique
d’endettement de l’entité. Ces ratios mesurent le poids de la dette, le
poids des intérêts ou coûts financiers de l’endettement, la part des
recettes de fonctionnement absorbées par le remboursement de la
dette et les autres charges de fonctionnement.
L’emprunt est un apport en capital et non un revenu pour le
financement des investissements. Il ne doit pas financerles dépenses
de fonctionnement. Mais ces investissements doivent générer des
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revenus. Le remboursement d’un emprunt doit être prévu à due


hauteur sur une ligne budgétaire précise au budget de l’entité au titre
du service de la dette de manière à ne pas paralyser le fonctionnement
des services publics.
F. RATIO DU POIDS DE LA DETTE
La charge de la dette doit être inférieure à 30% des recettes
annuelles de fonctionnement. Elle est composée du remboursement
en capital (dépense d’investissement compte 150 xxx) et en intérêts
(dépense de fonctionnement compte 640 xxx).
Annuité de remboursement Charge annuelle de la dette
R1= = ˂ 30%
Recettes de fonctionnement Recettes de fonctionnement
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Exemple : 20 000000/ 50 000 000 = 40%˃ 30% =>Endettement au-


delà de la limite de 30%.
G. RATIO DU COUT FINANCIER DE L’ENDETTEMENT
Ce ratio R2= Intérêts/ Recettes annuelles mesure la part des impôts
absorbés par les intérêts de la dette.
Seuil Ratios
d’endettement
Faible ˂ 10%
Moyen 10%≤ R2˂ 15%
Fort 15%≤ R2≤ 20%
Exagéré R2˃ 20%

Exemple : 8000000/50 000 000= 16% =>Fort ie surendettement de la


CTD
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H. RATIO DES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT ET


DU REMBOURSEMENT DE LA DETTE
DF + Remboursement en capital
R3=
Recettes de fonctionnement
R doit être inférieur à 1
Les recettes de fonctionnement doivent couvrir toutes les dépenses de
fonctionnement et le remboursement de la dette en capital qui est une
partie des dépenses d’investissement.
Exemple Le compte administratif d’une CTD présente
DF = 36000000 hors intérêt RF= 50 000 000
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DI = 34000000(dont 18000000 de remboursement del’emprunt en


capital) RI = 20 000 000 intérêts= 8000000
R3= 36 000 000 + 18 000 000/ 50 000 000 = 1,08˃ 1
Mauvais résultat => Politique d’endettement à revoir
N.B : Le minimum de X % des dépenses d’investissements à financer
selon les ratios d’auto financement est d’abord consacré au
remboursement de l’emprunt.
I.RATIO D’AFFECTATION DE LA MARGE D’AUTO
FINANCEMENT AU REMBOURSEMENT DE LA DETTE
Marge brute d’exploitation = Produits d’exploitation – Charges
d’exploitation
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La MBE est une épargne de gestion ou excédent de gestion courante


dont dispose l’entité pour faire face notamment au remboursement de
sa dette. La MBE est la marge brute d’autofinancement
Marge nette d’autofinancement = MBE – Annuité de la dette. La
MNA est une épargne qui va contribuer au financement des
investissements.
oRatios : R4 = Dette nette/ Marge d’autofinancement ;
R5 = Marge d’autofinancement X 100 / Dette nette
Seuil Ratio Ratio
d’endettement MAF/ DN DN/MAF
en % nombre
d’année
Surendettement ˂ 0 Si MAF
très grave négative
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Surendettement 0–5 ˃ 18
Endettement 6 – 10 10 – 17
très fort
Endettement 11 – 15 7–9
fort
Endettement 16 - 50 2- 6
moyen
Endettement ˃ 50 ˂2
faible

Exemple : une commune réalise une MAF de FCFA 2 250000


R4 = Nbre d’années = DN/MAF = 18000000/2250000 = 8 ans (7
ans – 9 ans)
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R5 = MAF X 100/ DN = 2250000 x 100 / 18000000 = 12,5% (11%


- 15%)

Les deux ratios d’endettement par rapport à la MAF se situent dans


l’endettement fort.
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CHAPITRE IV - ANALYSE FINANCIERE A


PARTIR DU COMPTE DE RESULTAT ET
DU TABLEAU DES SOLDES
CARACTERISTIQUES DE GESTION
(TSCG)

L’analyse du compte de résultat et du TSCG nécessite le retraitement


et le reclassement des produits et charges en opérations
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d’exploitation, hors exploitation, encaissables, décaissables,


financières exceptionnelles.
Le compte de résultat regroupe l’ensemble des produits et des
charges et sert à déterminer le résultat comptable.
Il mesure la variation des capitaux propres par différence entre les
produits et les charges.
Résultat = Produits - Charges
Les produits traduisent des enrichissements et les charges des
appauvrissements, des consommations, les mouvements de trésorerie
sont des recettes et des dépenses.
Variation de la trésorerie = Recettes – Dépenses
Le résultat peut être déterminé par étapes successives par le biais du
tableau des soldes caractéristiques de gestion.Le compte de résultat et
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le TSCG permettent d’évaluer la performance économique et


financière et de juger la rentabilité.
La rentabilité est le rapport entre le revenu (résultat) et les moyens
financiers à capitaux mis en œuvre pour l’obtenir. Les référents sont :
l’activité, les capitaux engagés, les moyens économiques.
La rentabilité économique (RE) est la rentabilité de l’outil de
production
La rentabilité financière (RF) est la rentabilité des capitaux propres
compte tenu du financement de l’entité et de l’importance des dettes
financières par rapport aux capitaux propres
RE = Résultat économique/ Actif économique (K propres + dette
financière)
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RF = Résultat – intérêt à verser aux dettes financières + capitaux


propres
RF – RE constitue l’effet levier financier
L’évolution de l’activité peut être mesurée par l’analyse des comptes
de résultat sur plusieurs exercices.

SECTION 5. MESURE DE LA RENTABILITE


L’analyse du compte de résultats nécessite un retraitement des
comptes de produits et de charges. La rentabilité est la capacité à faire
des bénéfices à atteindre des résultats excédentaires.
P > C, bénéfice
P < C, perte
Pour le compte de résultat l’on s’interroge sur :
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- la performance de l’entité ou sa rentabilité, ses résultats ;


- le rapport entre les résultats et les capitaux mis en œuvre ;
- la rentabilité économique (ensemble des capitaux investis) ;
- la rentabilité financière (capitaux propres).

J. SOLDES CARACTÉRISTIQUES DE GESTION


Par le TSCG, on mesure le résultat brut de fonctionnement (RBF), le
résultat net de fonctionnement (RNF), le résultat sur cession
d’éléments d’actif immobilisé (RCEAI) et le résultat net patrimonial
à affecter (RNPA)
RBF = (∑ 71 à77) – (∑ 61 à 67) = 82
RNF = RBF + 78 + 79 – 68 = 83
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RCEAI = 84 + 28 – Cl 2 = 84
RNPA = 83 + 84 – 84 = 87

K. RÉSULTAT D’EXPLOITATION, RÉSULTAT


EXCEPTIONNEL, RÉSULTAT FINANCIER Produits exceptionnels

Produit d’exploitation Produits financiers

- - -
Charges d’exploitation Charges financières Charges exceptionnelles

= = =
Résultat d’exploitation Résultat financier Résultat exceptionnel
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Résultat courant

Résultat avant impôts

Participation salaries IS

F. Résultat net
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Résultat courant avant impôts = RE + RF


Résultat exceptionnel = Produits exceptionnels – Charges
exceptionnelles
RE = (∑71 à 79) – (∑61 à 68) – (74+64)
Mesure de la rentabilité des activités. Abstraction faite de la structure
financière et du coût de financement et évènements exceptionnels ou
hors exploitation.
RF = 74 – 64
Solde sur opérations financières. Analyse du coût de financement de
l’activité c’est-à-dire prestations de service du système bancaire et
mesure de la qualité de la gestion financière (effet de levier de
l’endettement et gestion de la trésorerie).
Produits d’exploitation :
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- Vente marchandises (revente)


- Production vendue
- Production stockée à la clôture
- Production immobilisée (investissements par l’entreprise pour ses
besoins)
- Subventions d’exploitations reçues
- Reprises sur provisions et amortissements 78
- Reprises sur charges
Charges d’exploitation :
- Achats de marchandises
- Variation de stock merchandises (stock initial, stock final)
- Achats d’approvisionnement et frais annexes (matières premières,
pièces, fournitures pour production)
- Variation stocks d’approvisionnement (matières et fournitures à
consommer)
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- Autres achats et charges externes (achats de sous-traitance et de


services extérieurs : personnel intérimaire, loyers, crédit, bail,
honoraires, transport, frais postaux…)
- Impôts et taxes et reversements assimilés sauf IS, TVA
- Salariés et traitements
- Charges sociales
- Dotations aux amortissements 68
- Autres charges : redevances, royalties sur brevet
Produits financiers
- Produits de participation (revenus de titres d’autres sociétés ou
l’entreprise participe au capital : actions)
- Produits d’autres valeurs mobilières et créances de l’actif
immobilisé (revenus des valeurs mobilières de l’entreprise,
obligations, intérêts sur prêts consentis ou immobilisations
financières)
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- Intérêts et autres produits assimilés (DAT, prêts, dividendes,


moratoires)
- Reprises sur provisions et transfert de charges (reprises de
provisions sur actifs financiers devenus sans objet ou transférés
vers un autre compte de charges)
- Différence positive de changes (produits sur variation de cours de
charge sur opération en devises étrangères)
- Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
(gains sur revente des titres de participation ou de placement)
Charges financières
- Dotations aux amortissements sur valeurs financières figurant au
bilan
- Intérêts et charges assimilées (sur emprunts à LMT, agios, sur
escompte, découvert, moratoires)
- Différences négatives de changes (perte sur variation de taux de
change)
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- Charges nettes sur cession de valeurs mobilières de placement


(pertes sur cession des titres de placement possédés par
l’entreprise)
Produits exceptionnels
- Produits sur opérations de gestion
- Produits sur opérations en capital (cession des éléments d’actif)
- Reprises sur provisions et transferts de charges (reprises sur
provisions devenues sans objet ou transférés à un compte de
charges ou de bilan) 78

Charges exceptionnelles
- Charges sur opérations de gestion (ni d’exploitation, ni
financières)
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Charges sur opérations en capital (valeurs comptables d’élément.


d’actifs cédés
- Dotations aux amortissements et provisions (constatation de la
dépréciation exceptionnelle au cours de l’exercice des éléments de
l’actif)
Participation des salaires aux fruits de l’expansion
Impôts sur les bénéfices (IS)
c. Résultat financier 74 - 64
Intérêts produits par les prêts accordés, les comptes de DAT auprès
des banques
Intérêts payés sur les dettes contractées et frais retenus par les
banques
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L’évolution de l’activité peut être mesurée par l’analyse comparative


des comptes de résultat sur plusieurs exercices
N.B : les résultats sur cession d’éléments d’actifs immobilisés (84)
sont hors exploitationie exceptionnels.

CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT OU CASH


SECTION 6.

FLOW
Reclassement des produits et charges en frais encaissables et en frais
décaissables.
a- Produits encaissables
b- Charges décaissables
c- CAF = Produits encaissables - Charges décaissables
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N.B : Bien retraiter les produits et les charges pour élaguer les
produits non encaissables (78, 79) et les charges non décaissables
(68).
Pour le 77, déduire le 770112 c'est-à-dire quote part de la
subvention d’investissement et d’équipement reversée au résultat
annuel.
La CAF est calculée avant répartition du résultat. Elle est influencée
par la performance économique, la politique d’endettement et les
dispositions fiscales et d’amortissement.
RG=∑Produits - ∑Charges
CAF=∑Produits encaissables - ∑charges décaissables
Produits non encaissables (78+79+770112), charges non décaissables
(68)
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CAF = RG – Produits non encaissables + Charges non décaissables


= RG - (78+79+770112 + 68)
Les opérations d’investissement et les opérations d’ordre n’entrent
pas dans le calcul de l’autofinancement.

SECTION 7. AUTOFINANCEMENT
Ensemble des capitaux d’origine interne dégagés et affectés au
financement de la croissance (recettes de fonctionnement – dépenses
de fonctionnement).
Pour les entités publiques : AF = CAF car il n’y a pas de fraction
distribuée sous forme de dividende. L’autofinancement est le flux
réel de financement que la section fonctionnement apporte à la
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section investissement pour assurer le renouvellement des


investissements. C’est l’épargne ou excédent de fonctionnement.
a- Autofinancement de maintien
AFM = Dotation aux amortissements – reprises sur amortissement
b- Autofinancement d’expansion
AFE = Réserves
Pour augmenter le patrimoine et financer la croissance.
c- Autofinancement net
AFN = Epargne brute – Réserves – Remboursement de l’emprunt.
L’auto financement exprime le mieux l’autonomie financière de la
CTD.
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DETERMINATION DU SEUIL DE
SECTION 8.

RENTABILITE ET DU POINT MORT


L’analyste financier procède au reclassement des des produits et charges
en frais fixes et en frais variables.
A) Point mort
 Le point en deçà duquel l’entité ne couvre plus les frais.
 Le minimum de chiffre d’affaire nécessaire à l’atteinte de
l’équilibre financier.
 Le minimum requis pour équilibrer les produits et les charges.
Point ou l’entité ne réalise ni perte ni bénéfice.
Le point mort peut être déterminé par deux méthodes :
 la méthode mathématique
 la méthode graphique
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Retenons ici la méthode mathématique :


(Cf x Pv) – (Cv x Pf)
PM =
Pv – Cv
B) Seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité est le niveau où l’entité couvre toutes ses
charges fixes et une partie de ses charges variables. C’est le
niveau où la marge sur coût variable est égale aux charges fixes.
Charges fixes
SR =
Taux de marge sur charges variables
Tp x Cf
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=
Tp – Cv
Légende :
PM : point mort
CF : Charges fixes
CV : charges variables
Pf : Produits fixes
PV : Produits variables
SR : seuil de rentabilité
TP : total produit
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CHAPITRE V - ANALYSE FINANCIERE A


PARTIR DU BILAN
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SECTION 9. LE RETRAITEMENT DU BILAN COMPTABLE

A- BILAN COMPTABLE
Le bilan comptable est établi après inventaire à partir des soldes des
comptes patrimoniaux (actif, passif, classes 1, 2, 3, 4, 5). Il fait
apparaitre la situation patrimoniale de l’entité à une date donnée et
mesure sa richesse par les capitaux propres.
Capitaux propres = Actif total – Dettes
Les soldes créditeurs des comptes patrimoniaux (classe 1 à 5) et hors
budget (classe 9) figurent au passif du bilan et les soldes débiteurs
des comptes patrimoniaux à l’actif bilan.
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Le bilan comptable doit être retraité et faire suite au bilan fonctionnel


et au bilan financier pour être propice à l’analyse financière.
B- BILAN FONCTIONNEL
Le bilan fonctionnel est axé sur une optique économique et structuré
en 3 grandes fonctions
 Financement : les ressources durables (haut de bilan) sont
présentées comme mode de financement des investissements,
 Investissement : les immobilisations corporelles, incorporelles,
financières constituent l’actif immobilisé.
Les fonction investissement et financement ont un cycle long et
concernent le haut de bilan
 Exploitation : concerne l’activité courante (actif circulant, dettes
non financières ou passif circulant)
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La fonction exploitation a un cycle court qui concerne le bas de


bilan.
Bilan fonctionnel
ACTIF PASSIF
Actif Capitaux
immobilie permanant
r Passif
Actif circulant
N.B : Les éléments circulants concernent
circulant
les stocks, créances, Trésorerie Trésorerie clients, tiers, dettes
fournisseurs, actif passif disponibilités.
Trésorerie actif -> soldes débiteurs des comptes de la classe 5 :
valeurs à encaisser, valeurs disponibles, titres de placement.
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Trésorerie passif -> Soldes créditeurs des comptes de la classe 5 :


découverts, dettes de trésorerie, crédits d’escompte.

L. BILAN FINANCIER
Le bilan financier est axé sur une optique de solvabilité et de
liquidité, de paiement des dettes à court terme. On l’appelle bilan
liquidité – exigibilité. Les postes sont structurés selon les critères
d’exigibilité croissante (passif) et de liquidité croissante (actif) du
haut de bilan au bas de bilan.
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Bilan financier
ACTIF PASSIF
Actif à plus Passif à
d’un an plus d’un
Actif à moins an
d’un an Passif à
moins
d’un an

Valeurs Capitaux
immobilisées propres
Valeurs Dettes à
d’exploitatio plus d’un
n an
Valeurs Dettes à
réalisables moins
Valeurs d’un an
disponibles
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L’étude d’un bilan revient à se poser les questions suivantes :


 L’entité peut-elle faire face à ses engagements à CT, à LMT ?
 Comment est organisé son actif ?
 Comment est organisé son passif ?
 Quelle est la structure et l’importance de ses capitaux propres ?
 La structure financière est-elle équilibrée ?
 En cas de déficit, l’entité dispose-t-elle d’un matelas financier
suffisant pour absorber ses déficits ? pour combien de temps ?
 Quelle est sa marge de sécurité offerte par ses fonds propres ?
L’analyse du bilan permet de mesurer l’équilibre financier de
l’entité, sa structure financière, sa solvabilité, son endettement et sa
trésorerie.
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SECTION 10. L’EQUILIBRE FINANCIER DE L’ENTITE


L’équilibre financier d’une entité peut être illustré à partir du bilan
fonctionnel ou du bilan financier. Il est apprécié par des indicateurs :
le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la
trésorerie.
M. LE FONDS DE ROULEMENT (FR)
Les moyens financiers doivent être suffisants pour financer les
moyens économiques. L’analyse de l’équilibre financier est la mesure
de la marge de sécurité représentée par l’excédent de financement
permanent. Les capitaux durables ou permanents doivent financer les
moyens fixes durables corporels ou incorporels.
Les capitaux permanents et les capitaux non permanents peuvent
financer les éléments d’actif circulant (dettes fournisseurs, dettes à
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CT bancaires : capitaux non permanents ; stocks, créances, clients :


actif circulant). D’où la notion de fonds de roulement et de besoin en
fonds de roulement.

FR = capitaux permanents – immobilisations nettes (classe 1 –


classe2)
Le FR correspond à l’excédent des emplois circulants sur les dettes à
CT.
Le FR est la ressource permanente de financement de l’activité. Il
vise à compenser les décalages entre l’encaissement des recettes et le
paiement des dépenses.
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Le fonds de roulement financier est la partie des capitaux permanents


permettant de financer l’actif circulant. C’est la marge de sécurité
financière pour l’entité et la garantie de remboursement des dettes à
court terme. C’est donc un indicateur de solvabilité et de risque de
cessation de paiement qui permet aussi d’apprécier l’équilibre
financier.
Le FR se calcule à partir du haut de bilan ou du bas de bilan.

SCHEMA D’UN BILAN FONCTIONNEL


ACTIF PASSIF
Actif
immobilisé
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FR Capitaux
permanents
FR
Actif Passif
circulant circulant

Le FR en jours permet de calculer le nombre de jours permettant de


FR x 360
faire face aux dépenses : dépenses annuelles

Si FR est supérieur à 0, l’équilibre financier est respecté.


Si FR est inférieur à 0, il y a risque d’insolvabilité.
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Le FRN s’obtient après déduction de l’amortissement des


immobilisations.
Le bilan fonctionnel permet de calculer le FR pour faire face au BFR

N. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (BFR)


Le BFR est le besoin de financement lié au cycle d’exploitation.
BFR = Actif circulant (stock, créances) – Passif circulant (dettes
fournisseurs, fiscales, sociales)
Il est lié au décalage naturel entre les recettes et les dépenses
Emplois d’exploitation – Ressources d’exploitation au bilan
Le FR positif est l’excédent de financement permanent.
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O. LA TRÉSORERIE
C’est la trésorerie qui ajuste le FR au BFR : Trésorerie = FR - BFR
La trésorerie est l’encaisse qui permet de faire face au paiement des
créances exigibles et de ne pas tomber en cessation de paiement.
Trésorerie nette = Trésorerie d’Actif – Trésorerie Passif
= FRNG - BFR
Si T est supérieur ou égal à 0, l’équilibre fonctionnel est respecté
Si T est inférieur à 0, l’équilibre fonctionnel n’est pas respecté ; les
concours bancaires sont utilisés.
TA (Trésorerie Actif) : titres de placement, valeurs à encaisser
disponibles. (Comptes classe 5 débiteurs)
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TP (Trésorerie Passif) : dettes de trésorerie, crédits d’escompte,


découverts. (Comptes classe 5 créditeurs)

Emplois Dettes à CT
circulants
Stocks et Fournisseurs
opérations Personnels
spécifiques Etat
Créances Recettes à
contribuables régulariser
Dépenses à BFR
régulariser
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SECTION 11. LA SOLVABILITE DE L’ENTITE


P. DÉFINITION DE LA SOLVABILITÉ
La solvabilité est l’aptitude à payer ses dettes par ses actifs. Le bilan
financier permet l’analyse sécuritaire de solvabilité. Il faut bien
évaluer les actifs et éviter les actifs fictifs. Les fonds propres
constituent un critère universel de solvabilité.
Si Actifs inférieurs aux dettes, il y a risque d’insolvabilité c'est-à-
dire ANC inférieur à 0.
Actif Net Comptable = Actif total – Dettes totales
= Capitaux propres
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ACTIF PASSIF
Patrimoine K propres ANC
(immobilier, (l’entité est-
circulant) elle
Que possède solvable ?)
l’entité ? Dettes (que La solvabilité revient à confronter les
doit engagements (dettes) aux avoirs
l’entité ?)
(actifs réels) pour y faire face c’est-à-
dire si l’endettement est supportable.
Q. FINANCEMENT DE L’ACTIF ET REMBOURSEMENT
DES DETTES
 Le passif d’un bilan décrit l’origine des capitaux, tandis que son
actif décrit la distribution des capitaux.
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 Les fonds propres traduisent la capacité à supporter les pertes,ie la


capacité d’endettement
Ratio de solvabilité : Rs = fonds propres / total bilan (˃ 25,20, 15
%).
En principe, l’on doit faire face au passif à CT au moyen des
éléments de l’actif de même nature ou biens non immobilisés
dans l’ordre ci-après des capitaux circulants :
1- liquidités
2- valeurs réalisables
3- valeurs d’exploitation (stocks)
Les valeurs immobilisées sont couvertes ainsi qu’il suit :
1- capitaux propres
2- tout ou partie du passif à LMT
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Il est dangereux de recourir au crédit à CT pour financer les


immobilisations.

L’ANALYSE DU BILAN PAR LES RATIOS DE


SECTION 12.

STRUCTURE FINANCIERE, D’ENDETTEMENT ET


DE TRESORERIE

Pour le rapport entre les groupes de comptes les plus significatifs du


bilan, l’on retient le schéma ci-après :
ACTIF PASSIF
Valeurs Capitaux propres
immobilisées (2) dont résultat net (10
Stocks et à 14)
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opérations Exigible à LMT (15,


spécifiques (31, 36) 16, 17, 18)
Réalisable (41, 465, Opérations
471, 510, 481, 475) spécifiques
Disponible (55, 56, (380,381)
57) Exigible à CT (40,
42, 43, 44, 45, 460,
470, 50, 480)
Les ratios varient suivant les gestionnaires, les analystes, les
circonstances et les informations disponibles.
Mieux vaut utiliser peu de ratios et bien les analyser.
L’on distingue :
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 Les ratios de structure financière


 Les ratios d’endettement
 Les ratios de trésorerie
 Les ratios de productivité
 Les ratios de gestion
 Les ratios boursiers
 Les ratios de niveau
L’analyse financière des CTD s’intéresse aux trois premiers ratios.
R. LES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIÈRE
Ratio 1 : Ratio de financement permanent ou de couverture
des immobilisations.
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Ce ratio encore appelé ratio d’équilibre financier ou structurel mesure


le financement des emplois fixes (immobilisations) par les ressources
stables.

Capitaux permanents
R1=
Valeurs immobilisées
R1 doit être supérieur à l’unité
Si R1 est inférieur à 1, l’entité est tributaire de ses créanciers à court
terme.
Il est dangereux de recourir au crédit à CT pour financer les
immobilisations.
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Ratio 2 : Indice du fonds de roulement ou Ratio de liquidité


générale.
Ce ratio indique la possibilité de l’entité de s’acquitter de ses dettes à
court terme dans des conditions normales.

Stock + Réalisable +Disponible


R2=
Passif exigible à court terme
(Dettes à CT)
Actif circulant
ie R2 =
Passif circulant
R2 doit être supérieur à l’unité
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Si R2 est supérieur à 1, l’équilibre est assuré


Si R2 est inférieur à 1, le déséquilibre est profond, pas de fonds de
roulement, les dettes à CT financent l’actif immobilisé.

Ratio 3 : Ratio de solvabilité immédiate.

Actif circulant
R3= doit être supérieur à 1
K étrangers

Ratio 4 : Ratio de solvabilité générale


Actif total
R4=
K étrangers (dettes)
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R4 doit être supérieur à 2


Marge de crédit dont dispose l’entité et la sécurité dont jouissent les
créanciers en cas de liquidation de l’actif.

Ratio 5 : Ratios d’autonomie financière ou d’indépendance.

Degré d’indépendance p/r aux prêteurs. L’endettement ne doit pas


être supérieur à 50%.
K propres
R5=
Dettes à LMT
R5 doit être supérieur à 1

K propres
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R5=
Total bilan
R5 doit être supérieur à 0.5
Capacité d’endettement étant respectée, les fonds propres couvrent le
service de la dette et financent d’autres investissements.
Si R5 est inférieur à 1, l’entité rembourse les dettes par d’autres
dettes : endettement permanent.

Ratio 6 : Ratio de liquidité de l’actif.

Proportion de l’actif qui peut être transformé en argent liquide dans


un délai court.
Actif circulant
R6=
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Actif Total
R6 doit être inférieur à 1

Ratio 7 : Ratio de financement propre.

Mesure le financement des immobilisations par les k propres.

K propres
R7=
Valeurs Immobilisées
R7 doit être supérieur à 1
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S. RATIO D’ENDETTEMENT

1. Ratio d’endettement global


Mesure le remboursement de ses dettes par ses actifs

R8 =Dettes financières + passif circulant


Actif total
R8 inférieur à 1

2. Ratio d’endettement à court terme

Mesure l’autonomie financière.

K propres
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R9 =
Dettes à moins d’un an
R9 doit être supérieur à 1

T. LES RATIOS DE TRÉSORERIE


Ratio 10 : Ratio de trésorerie globale.
Ce ratio détermine la part de l’actif circulant sur laquelle on compte
pour régler les dettes à CT.

Disponible + réalisable
R10 =
Passif exigible à CT
R10 doit être supérieur à 1
Si R10 est supérieur à 1, l’entité est en sécurité financière
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Si R10 est inférieur à 1, il y a des difficultés de trésorerie.


Ratio 11 : Ratio de trésorerie réduite ou de liquidité immédiate.
Ce ratio détermine la possibilité de régler immédiatement les dettes à
CT.

Valeur Disponible
R11 =
Dettes à CT
R11 doit être supérieur ou égal à 1.
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Conclusion sur l’analyse financière


Les méthodes utilisées dans l’analyse financière dépendent des
objectifs, des besoins des gestionnaires et des analystes. Elles
permettent d’apprécier la performance économique et financière de
l’entité dans un cadre synthétique.
Mais cette compréhension globale n’est pas suffisante pour les
responsables opérationnels qui sont désireux de savoir de manière
plus détaillée quelles sont les activités qui sont rentables ou non. Ils
doivent connaitre les coûts de revient pour orienter leurs actions.
Dès lors l’entité se doit de réduire ses coûts, de s’assurer de la
rentabilité et des flux de liquidités générées par chacune de ses
activités. L’étude des documents comptables de synthèse (bilan,
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compte de résultat, compte budgétaire, compte administratif, tableau


de financement) ne suffit donc pas. Il faut une information analytique
détaillée : c’est l’objet de l’analyse des coûts, surtout en ces moments
où la législation et la règlementation en vigueur instituent auprès des
ordonnateurs la comptabilité analytique qui sert à retracer les coûts,
détailler les services rendus et des différents programmes et projets
engagés dans le cadre des budgets.
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ANNEXES
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